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PLOERMEL

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La commune de Ploërmel (bzh.gif (80 octets) Ploermael) est chef lieu de canton. Ploërmel dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOERMEL

Ploërmel vient de "Plou Armel", paroisse de Saint Armel. Ecrit Plebs Arthmael en 835 dans le Cartulaire de l'abbaye de Redon puis Ploiarmel en 1032.

Ploërmel est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires de La Basse-Chapelle (aujourd'hui La Chapelle-Caro), et semble-t-il, ceux de La Croix-Helléan, Helléan, Taupont, Montertelot, Loyat et Gourhel.

Ploërmel (Plou-Armel) est fondée au VIème siècle par Saint Armel venu d'Irlande. La seigneurie de Boyac est donnée en 858 aux moines de l'abbaye de Redon. Le prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel est fondé en faveur de l'abbaye de Marmoutier, au commencement du XIIème siècle. Le duc Conan III, dit le Gros, pourrait bien en être le fondateur. C'est en effet lui qui, vers 1130, exempte les hommes, déjà groupés autour de l'établissement, de l'obligation de lui fournir, à lui et à sa suite, le festin ou le "manger" qui lui est dû quand il vient à Ploërmel. Ce privilège ne s'applique qu'aux hommes des moines et non aux habitants de la cité, qui relèvent directement de lui (Saint-Martin N. 21). C'est dans une chambre de la maison prieurale qu'est logé saint Vincent Ferrier en 1418, lors de son passage à Ploërmel. C'est aussi là qu'il guérit miraculeusement un enfant infirme, qui lui est présenté par le prêtre Robert Juno, le 241ème témoin mentionné dans l'Enquête. C'est aussi à Saint-Nicolas que sont logés les Carmes de Ploërmel de 1592 à 1620, pendant la ruine et la reconstruction de leur couvent.

Vue générale de la ville de Ploërmel (Bretagne)

Voici ce que dit le marquis de Bellevüe en 1912 : « La ville de Ploërmel est l'une des plus anciennes et des plus pittoresques de Bretagne. Ses maisons s'étagent sur le versant d'une colline ; et au-dessus d'elles se dressent les clochers de l'Institut des Frères, le fronton de la chapelle des Ursulines, la masse des bâtiments de l'hôpital et la vieille cathédrale, dont la tour carrée, surmontée de balustres, domine la cité et les alentours. Ploërmel a conservé en partie ses anciennes murailles, qui, après l'avoir protégé au Moyen-Age, ont été transformées en maisons d'habitations et en terrasses. C'est à l'angle Nord-Est de la vieille enceinte que les restes de ces remparts offrent le plus curieux coup d'oeil. Là, des fossés, envahis par des jardins et des vergers, entassés les uns sur les autres comme pour monter à l'assaut, surgit une haute et grosse tour ronde aux pierres noirâtres, couronnée de créneaux moussus, et reliée à des morceaux de courtines devenues soubassements de maisons, de terrasses ou de tonnelles fleuries. Derrière ces remparts, dans le coeur de la ville, d'autres murailles à l'aspect sévère. C'est l'antique château des Ducs de Bretagne, amalgame de tours et de pavillons, casqués de toits d'ardoises aux reflets d'acier, et dont les ouvertures inégales s'espacent sous une rangée de créneaux ébréchés et de meurtrières éraillées. C'est la maison où fut hébergé, en 1690, le roi d'Angleterre exilé, Jacques II Stuart. Ce sont les anciens hôtels des châtelains du Crévy, de Malleville, de Lezonnet, de Couësbily, de Couëtion, de la Villebouquais ; pavillons renaissance, aux croisillons de pierres, aux façades ornées de sculptures et de cariatides, aux porches lourds soutenus par des piliers de granit ; logis revêtus de bois et d'ardoises, aux étages saillants, aux balcons à jour, aux fenêtres chassieuses garnies de petits carreaux sertis de plomb. Telle Ploërmel, assemblage de constructions de tout âge et de tout style : ville autrefois importante, et qui n'est plus riche que du trésor de ses souvenirs. Tout autour, la campagne étend ses collines et ses plaines, témoins des victoires passées. A l'Ouest, c'est le monument de Mivoie, élevé à la mémoire perpétuelle des héros bretons du Combat des Trente. Au Sud, c'est la lande Saint-Méen, théâtre des prédications du pieux successeur de saint Armel ; c'est la chapelle Saint-Antoine, fondée par nos ducs au XVème siècle ; c'est le château du Crévy, ancienne demeure fortifiée des sergents féodés de Ploërmel. A l'Est, c'est la plaine de Gourhel, arrosée jadis du sang anglais ; et, dans le lointain, l'antique et mystérieuse forêt de Brocéliande, dont les chênes et les fontaines murmurent encore les noms de Merlin, de Viviane et des Chevaliers de la Table Ronde. Au Nord enfin, entre des rives verdoyantes et fleuries, brillent les flots de l'Etang-au-Duc, lac de plus de trois lieues de tour, dans lequel se mirent les manoirs de Saint-Malo, du Clos, de Lézonnet, l'immense château de Loyat avec ses cent fenêtres, et la noble demeure de Lambilly, habitée depuis huit siècles par la même race, et dont l'honneur fut toujours l'hôte. A Ploërmel, en un mot, on sent battre le coeur de la Bretagne ; ainsi que cette province, cette cité est triste, et comme en deuil de ses gloires ; elle est pauvre, mais sa pauvreté est fière et grande, et les crevasses de ses murs sont les cicatrices de nobles blessures ; religieuse, elle conserve les monuments de sa foi antique, le culte et les enseignements de ses apôtres et de ses saints ; patriote, elle s'enorgueillit des héros qu'elle a enfantés, des nombreux sièges qu'elle a subis, des vaillants combats qu'elle a livrés à travers les siècles à l'Anglais et à tous les ennemis de la patrie ; poétique, elle garde les coutumes naïves, les pieuses légendes, les traditions fleuries, les chants rustiques des ancêtres... Telle une bruyère épanouie au milieu des forêts et des landes, vivant de la sève des morts dans les crevasses d'un donjon en ruines.

Ainsi que la plupart de nos cités bretonnes, Ploërmel doit son origine et son nom à un pieux missionnaire, saint Armel, qui, venu d'Angleterre vers l'an 525, reçut d'un seigneur, nommé Guy, un territoire aux confins de l'antique forêt de Brocéliande, et y fonda un ermitage et une église, qui fut le noyau de la cité d'Armel : " Plou-Armel ". Ce seigneur Guy demeurait dans un lieu nommé " Jerguy " , " Kerguy " ( " bour de Guy " , — " Guybourg " ), situé à 4 kilomètres au Sud-Est de l'emplacement actuel de la ville de Ploërmel. — C'est ce que reconnaît Messire Baudeville, auteur de la Légende de saint Armel, quand il écrivait à la fin du XVIème siècle : Il (saint Armel) s'en vint demeurer, ici proche, en un bourg, qui lors appartenait au " bon seigneur Guybourg ". Armel construisit une église dans l'endroit où sont maintenant les halles ; église primitive, qui, détruite pendant les guerres du XIVème siècle, fut rebâtie au commencement du XVème et est, en partie, la cathédrale que nous admirons encore aujourd'hui. Saint Armel mourut en 552, et fut inhumé dans l'église des Boschaux, qu'il avait également fondée (paroisse Saint-Armel, près de Vern), où l'on vénère encore son tombeau et une partie de son crâne. Depuis, Ploërmel fut évangélisé par saint Gurwal, saint Méen, saint Léry, saint Gobrien, saint Bily, et devint une importante cité. Dès le commencement du IXème siècle, elle est dite " ville et paroisse " , et appartenait à une dynastie de machtyerns, qui possédaient en même temps Augan, Campénéac et Caro.

Les invasions normandes du Xème siècle durent ruiner en partie la ville de Ploërmel ; mais, aussitôt après, sous l'autorité de la maison de Porhoët, cette cité prit une nouvelle splendeur. La tradition rapporte en effet qu'elle comptait 13.000 habitants quand, en 1030, le comte Eudes de Porhoët la fit entourer de fortifications ; et, quelques années plus tard, en 1126, la ville close de Ploërmel avait un château, un hospice et une milice. — Elle ne compte plus vers 1912 qu'à peine 5.000 habitants.

Lors de la guerre contre l'Angleterre, de 1161 à 1175, Ploërmel fut prise par les Anglais en 1163 ; mais elle fut reconquise par le comte de Porhoët dix ans après ; et, à la paix, en 1175, le duc de Bretagne la rattacha au domaine ducal, et en fit reconstruire les fortifications.

Les murs d'enceinte affectaient la forme d'un fer à cheval ; ils avaient dix à douze pieds d'épaisseur, étaient crénelés, protégés par des douves, et flanqués de douze tours, dont six grosses défendaient les angles, tandis que les six autres, accouplées deux à deux, protégeaient les trois portes : la " Porte d'en-haut ", au Nord-Est ; la " Porte d'en-bas ", ou de " Saint-Armel ", à l'Est ; la " Porte neuve ", " ou de Saint-Nicolas ", au Sud ; des fossés, larges et profonds, et quelques travaux avancés, dont une enceinte fortifiée, sorte de redan, vers l'Ouest, qui devint le Jeu de Paulme, puis la place d'Armes, protégeaient cet ensemble de fortifications, enveloppant des rues étroites et tortueuses, le palais ducal, adossé aux murailles vers l'Ouest, et la primitive église.

Pendant la guerre " dite des deux Jeanne " , qui dura de 1341 à 1420, la ville de Ploërmel eut de nombreux sièges à soutenir. Prise en novembre 1341 par les Anglais ; reprise par les Français en mai 1342, puis par les Anglais en novembre suivant ; de nouveau par les Français en 1343 et par les Anglais en mai 1346. Lors du fameux combat des Trente, en 1351, Ploërmel avait pour capitaine Bembro, qui fut tué dans ce duel héroïque et eut pour successeur Bentley, sur lequel les Français reprirent Ploërmel, en juillet 1351. Reconquis par les troupes de Bentley en avril 1353, Ploërmel resta au pouvoir des Anglais jusqu'en 1370, époque à laquelle le duc Jean IV lui donna pour gouverneur Renaud de Montauban.

Au siècle suivant, à la fin de mai de 1488, les troupes françaises, sous le commandement de La Trémoille, s'emparèrent de Ploërmel, malgré l'énergique résistance de ses habitants et de son capitaine, Arthur Gruel.

Au milieu du XVIème siècle, beaucoup de gentilshommes des environs de Ploërmel ayant embrassé le Protestantisme, un prêche fut établi dans cette ville, en 1560, dans la rue dite depuis " Rue des Patarins " , et des synodes y furent tenus en 1562, 1563 et 1565.

Pendant les guerres de la Ligue, Ploërmel eut encore beaucoup de sièges à soutenir. Prise par les Ligueurs en mars 1589, par les Royaux en février 1590, assiégée en vain par Mercceur en, janvier 1591 ; reconquise par les Ligueurs en août 1591, puis par les Royaux en septembre suivant, elle resta depuis au pouvoir de ces derniers, malgré deux attaques des Ligueurs en juillet 1592 et en avril 1594.

Cette dernière entreprise fut déjouée par la vigilance du gouverneur de Ploërmel, Pierre Perret, sieur des Croslais, et de son frère, Jean Perret, sieur du Pas-aux-Bisches. Les Ligueurs, venant du château de Comper, avaient voulu profiter de ce que tous les habitants étaient à l'office le jour du Vendredi-Saint, 21 avril 1594, pour tenter de s'emparer de Ploërmel par surprise. Ce fut Jean Perret qui déjoua leur ruse. Ayant dû quitter le sermon pour une affaire pressée, il aperçut de la fenêtre de son hôtel, qui donnait sur le Jeu de Paulme et la Porte d'en-haut, hôtel qui existe encore en partie en 1912, six paysans d'allure suspecte qui s'avançaient sur le pont-levis ; et, en regardant plus attentivement, il découvrit d'autres hommes cachés dans le Jeu de Paulme et jusque sous le pont. Il donna aussitôt l'alarme, et alla, avec Pierre Desgrées, seigneur de la Touraille, se poster derrière la poterne, tandis que la garnison prenait les armes pour tenir tête aux assaillants. Ceux-ci furent repoussés après un combat acharné, dans lequel ils perdirent 250 hommes. En mémoire de cette victoire, on continua jusqu'à la Révolution à faire, à Ploërmel, le 21 avril, une procession solennelle ; et le roi accorda, en récompense de ce fait d'armes, des lettres d'anoblissement aux Perret.

Le XVIIème siècle fut une ère de tranquillité pour la ville de Ploërmel, qui vit reconstruire en 1622 le couvent des Carmes, détruit en 1593 par les Huguenots ; se fonder en 1618 la communauté des Ursulines ; en 1627, celle des Carmélites, et un nouvel hôpital en 1683.

Au XVIIIème siècle, la plupart des seigneurs du pays de Ploërmel, avec le marquis de Guer-Pontcallec et le marquis de Lambilly, puis avec le comte Desgrées du Loû, s'efforcèrent de défendre les droits et les libertés de la province de Bretagne contre les abus du pouvoir royal. Disons enfin que la ville de Ploërmel n'eut pas trop à souffrir lors des mauvais jours de la Terreur, et que la guillotine ne fut pas amenée dans ses murs par quelque féroce proconsul ; mais on vola les couvents des Carmes, des Carmélites et des Ursulines.

Ces dernières seules revinrent à Ploërmel en 1811, et s'établirent dans l'ancienne communauté des Carmélites. Et ce fut dans leur ancien couvent, transformé en mairie et en prison, que l'abbé de Lamennais fonda en 1824 l'Institut des Frères de l'Instruction chrétienne. En 1871, l'ancienne maison des Carmes devint un collège diocésain. — Vous savez que, renouvelant les actes odieux de 1792, on a volé les établissements des Frères des Carmes et des Ursulines, vouant à l'exil et à la misère de pieuses et d'innocentes victimes, et occasionnant à la ville de Ploërmel une perte annuelle de 200.000 francs.

Ploërmel reçut souvent dans ses murs des hôtes illustres, et fut le théâtre de solennelles assemblées. Les ducs de Bretagne avaient à Ploërmel un hôtel, où ils résidèrent souvent. Ce fut de Ploërmel que le duc Jean Ier data, le 20 mars 1240, l'édit ordonnant l'expulsion des juifs de son duché de Bretagne ; à Ploërmel que, le 15 août 1294, le duc Geoffroy convoqua les barons et les chevaliers bretons pour faire la déclaration du nombre d'hommes montés et armés que chacun d'eux devait fournir en temps de guerre pour former l'armée (les osts) du duc. 

Seize fois, les Etats de Bretagne siégèrent à Ploërmel : en 1240, 1309, 1315, 1394, 1408, 1411, 1428, 1442, 1498, 1521, 1523, 1580, 1587, 1606 et 1624.

Ploërmel entendit en mai 1418 les prédications de saint Vincent Ferrier, et reçut en octobre 1565 le roi de France, Charles IX ; en 1667, le duc de Mazarin ; en décembre 1690, le roi d'Angleterre exilé, Jacques II Stuart ; en 1776, le duc de Chartres ; en 1828, la duchesse de Berry.

Siège, dès le XIIIème siècle, de l'une des neuf baillies du duché de Bretagne et de la sénéchaussée du Broërec'h, qui comprenait 226 paroisses, Ploërmel fut l'une des trente-deux villes bretonnes qui avaient le droit d'envoyer des députés aux Etats. Elle possédait une Communauté de ville, dirigée d'abord par un syndic, puis par un maire à partir de 1692 ; un tribunal, avec prison, potence et pilori ; un sénéchal, un capitaine, un lieutenant, ou alloué ; un jeu de paulme et un papegault, créé en 1557, et qui était tiré dans les douves, au Nord de la ville.

En plus du couvent des Carmes, fondé dès 1273 par le duc Jean Ier, de ceux des Ursulines et des Carmélites, fondés en 1618 et en 1627, Ploërmel renfermait le prieuré et église de Saint-Nicolas, concédé dès 1140 par le duc Conan III aux Bénédictins de Marmoutiers. Ce prieuré, abandonné par les moines au XIVème siècle, devint la résidence d'un chapelain jusqu'à la Révolution, époque à laquelle on acheva de détruire l'église et les bâtiments conventuels, sur l'emplacement desquels est maintenant la Mairie et la place Saint-Nicolas.

Ploërmel possédait aussi, dès le XIIIème siècle, un hôpital, situé dans le faubourg à l'Ouest, et qui fut remplacé en 1683 par l'Hôtel-Dieu, construit dans le faubourg Nord-Est. Dans la ville, étaient encore les chapelles Saint-Michel, dépendant du prieuré de Taupont (nunc, en 1912 : le presbytère) ; Notre-Dame ou " la Chapelette " , dans l'ancien cimetière ; de la Trinité et du siège royal de Ploërmel, dans l'hôtel du Crévy, qui servait de tribunal ; et, dans les environs, se trouvaient les chapelles de Saint-Denis, de Saint-Antoine, de Saint-Malo, de Saint-Marc et de Malleville, et les maladreries de Saint-Denis et de Bezon » (Marquis de Bellevüe).

Ville de Ploërmel (Bretagne)

Considérée comme place forte à partir du XIIème siècle, Ploërmel aura à faire face à de nombreux siège, dont celui de 1594 (La Ligue). En 1351, durant la Guerre de Cent Ans, elle est le témoin du célèbre "Combat des Trente".

Lande de Mi-Voie en Ploërmel (Bretagne)

 

Ploërmel est la résidence des ducs de Bretagne et le siège des états de Bretagne qui tiennent leurs assises dans le couvent des Carmes.

Il y eut dans la paroisse de Ploërmel jusqu’à 19 chapelles, paroissiales ou domestiques, sans compter celles des prieurés, des communautés et des hôpitaux : 1° La chapelle Saint-Armel. 2° La chapelle Saint-Antoine. 3° La Chapelette. 4° La chapelle Saint-Michel. 5° La chapelle de la Trinité. 6° La chapelle du Siège Royal de Ploërmel. 7° La chapelle Saint-Malo. 8° La chapelle Saint-Roch de la Couardière. 9° La chapelle Saint-Maure de Rochefort. 10° La chapelle Saint-Nicodème de Roc-Brien. 11° La chapelle Saint-Joseph de Crancastel. 12° La chapelle de la Croix-Marie, à la Gaudinaye. 13° La chapelle Saint-Marc de Malleville. 14° La chapelle de Quéheon. 15° La chapelle de la Villebouquais. 16° La chapelle de la Motte. 17° La chapelle du Bois-Hélio. 18° La chapelle du Clos-Hazel. 19° La chapelle de Morfouace, ....

Au cours des siècles, Ploërmel sera le siège de nombreux hôpitaux : 1° Hôpital d'En-Bas ou Maison-Dieu et Prieuré de Molac ; 2° Hôpital d'En-Haut, sous le patronage de Saint-Yves ; 3° Maladrerie ou Léproserie de Saint-Denis ; 4° Hôpital et Aumônerie de Saint-Jean de Villenart ; 5° Hospice et Maladrerie de Bezon.

Pardon de Ploërmel

Note 1 : Le vaste territoire de Ploërmel est entouré des communes de Loyat, Taupont, Guillac, Le Roc, Montertelot, La Chapelle, Monterrein, Augan, Campénéac et Gourhel. En 1891, sa superficie est de 5082 hectares, dont la moitié environ est sous labour, le reste se partageant entre prés, landes, bois... A ce chiffre, il faut ajouter, pour le spirituel, les 283 hectares de la commune de Gourhel, qui est unie à la paroisse de Ploërmel. Ce territoire, assez accidenté, est arrosé par plusieurs cours d'eau dont le principal lui sert de limite occidentale : c'est l'Ivel ou le ruisseau de l'Etang du Duc, qui s'unit au Ninian, avant d'aller se jeter dans l'Oust. En 1891, la population de la commune est de 5913 habitants, et celle de la paroisse de 6094 à cause de l'adjonction de Gourhel. La ville de Ploërmel, traversée par plusieurs grandes routes et desservie par un chemin de fer, est à 12 kilomètres de Josselin et à 50 de Vannes. La période celtique est représentée sur ce territoire par deux dolmens bouleversés à la métairie du Chêne, par un dolmen au Hino, près du Vieux-Moulin, au nord-est de Ploërmel, par un dolmen ruiné à la Ville-Bouquay et par un dolmen an Haut-Bezon. La période romaine n'est connue que par quelques briques et quelques monnaies. Quant aux Bretons, ils ont poussé quelques colons dans ce pays, comme le prouvent les noms de lieux, tels que Brango, Crancastel, Le Hino, Quéhéon, Hinguet, Trébéno, Le Trémy, etc, … Le nom de Ploërmel lui-même est breton, car il se compose des mots Plo, peuple, paroisse, et Armel, saint breton, qui après avoir habité le pays de Léon et la cour de Childebert, vint se fixer ici avant de s'établir à Saint-Armel, dans le diocèse de Rennes, où il mourut le 16 août 552. Ses reliques furent vivement disputées entre les habitants de Saint-Armel et ceux de Ploërmel, et finirent par être partagées entre les deux localités (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : Le premier noyau de la population de Ploërmel se groupa autour de l'ermitage d'un saint et le premier monument fut une église bâtie sous son invocation. Ce pays se trouvait alors séparé de Vannes par une immense forêt, et appartenait à la région appelée Pou-trécoet ou Porhoet, formant la portion méridionale du diocèse d'Aleth ou de Saint-Malo. Le Cartulaire de l'abbaye de Redon mentionne, dès 834, Riwal, mactyern de Ploërmel, plebis Arthmael ; et il nous montre un certain Catweten donnant à l'abbaye de Saint-Sauveur, en 859, une terre nommée Botalaoc et située en Ploërmel, in plebe Arthmael (p. 356, 20, 158). Cette paroisse faisait partie de la grande seigneurie de Porhoët, dont le siège fut transféré, vers 1025, de Château-Trô à Josselin. La ville de Ploërmel ayant pris certains développements, le vicomte Eudon I (1060-1100) la fit ceindre de murailles. On dit qu'en 1146, elle obtint de son seigneur, Eudon II, le droit de se constituer en commune, moyennant un tribut annuel et, en cas de guerre, le service militaire. Si ce fait était prouvé, Ploërmel pourrait être considéré comme la plus ancienne commune de Bretagne. Une vingtaine d'années après, Ploërmel tomba entre les mains du roi d'Angleterre, Henri II, qui l'annexa au domaine ducal, et qui fit couronner, en 1169, son fils Geoffroi comme duc de Bretagne. En 1173, Eudon II reprit la ville, mais elle lui fut définitivement enlevée, deux ans après, par le jeune duc Geoffroy (Pr. I, 133, 134). Ces divers sièges avaient à peu près ruiné les murs : il fallut les rétablir. C'est de cette reconstruction que datent les rares débris qu'on voit encore de ces fortifications. Les murailles, épaisses de dix à douze pieds, furent renfoncées par douze tours, dont six défendaient les trois portes d'entrée. Des douves profondes et quelques travaux avancés protégeaient l'ensemble. A l'intérieur était le château ducal adossé aux murs de la ville. C'est là que se trouvait la duchesse Constance, en 1198, quand elle renonça à ses revendications sur Vitré (Pr. I, 731). Ploërmel passa ensuite, on ne sait comment, au pouvoir d'Amaury de Craon, sénéchal d'Anjou ; ce seigneur du moins prétendait y avoir des droits, puisqu'il y renonça en 1222, pour recouvrer sa liberté. Plus tard, son petit-fils, Maurice, revendiqua les mêmes droits, mais il en fut débouté par sentence arbitrale (H. I, 212). Le duc Jean I, tenant son parlement général à Ploërmel, en 1240, fut supplié par ses prélats et ses barons de chasser les juifs de Bretagne, " d'autant que par la cruauté et inclémence de leurs usures ils consommoient la substance des nobles et du menu peuple ". Le duc se laissa facilement persuader, et en bannissant les juifs il abolit les dettes contractées envers eux, et accorda une amnistie pour la mort de tous ceux qui avaient été tués jusqu'alors. Son fils aîné, Jean II, ayant ramené de Terre-Sainte, en 1272, deux pères Carmes, les établit à Ploërmel et les logea dans la rue dite en 1891 de l'Hôpital, en attendant la construction d'un couvent en face de la porte d'en-bas. C'est aussi à Ploërmel que le même prince, en 1294, convoqua son ost ou armée pour aller combattre en Guyenne. Et quand il mourut à Lyon, écrasé par la chute d'un mur, son corps rapporté en Bretagne fut enterré au milieu du chœur des Carmes de Ploërmel, avec cette épitaphe : Cy gist Jehan, jadis duc de Bretagne, qui trespassa à Lyon sur le Rhosne, le jeudi es octaves de la S. Martin d'hyver, l'an M. CCC. V. Priez Dieu pour son ame. Arthur II, fils et successeur du précédent, convoqua les Etats à Ploërmel en 1309, et y appela pour la première fois les représentants du Tiers. A sa mort, en 1312, son coeur fut déposé dans le tombeau de son père. Jean III son fils, réunit de nouveau les Etats à Ploërmel en 1315. Quand il mourut à Caen en 1341, son corps fut aussi rapporté aux Carmes de Ploërmel, où Jean IV, son neveu, lui fit, plus tard, ériger un tombeau avec cette épitaphe : Cy gist Jehan, jadis duc de Bretagne, vicomte de Limoges, qui décéda à Caen eu Normandie, le dernier jour d'avril, l'an M. CCC. XLI. Priez pour lui. Au début de la guerre de succession, Ploërmel se déclara pour Jean de Montfort. Pris par Charles de Blois en 1342, et repris par Edouard III, roi d'Angleterre, il se vit menacé par le roi de France lui-même. Richard Bembroug nominé capitaine de cette place en 1316, se fit bravement tuer en 1351, au combat des Trente ; mais son parti resta définitivement vainqueur à la bataille d'Auray en 1364. Ploërmel jouit ensuite d'un siècle de tranquillité relative, mais en 1487 l'armée française s'en empara, malgré la garnison bretonne, et pilla la ville. Le maréchal de Rieux la reprit l'année suivante, et le duc François II n'ayant pas assez de soldats pour la garder, ordonna d'abattre une partie de ses murs, pour empêcher l'ennemi de s'y fortifier. En 1564, le roi Charles IX visita Ploërmel et logea chez les Carmes. Bientôt les calvinistes se multiplièrent dans cette ville et y tinrent deux synodes. A l'époque de la Ligne, Ploërmel eut de nouveaux malheurs à subir. Cette ville, qui s'était déclarée pour le roi, fut prise, en 1589, par Saint-Laurent et René d'Aradon, qui la pillèrent. Reprise par les royalistes, elle résista victorieusement aux efforts de Mercoeur, qui vint la bloquer à la fin de cette même année. Le 8 février 1592, la garnison de Ploërmel, renforcée de plusieurs habitants, fit une sortie et attaqua un corps de troupes espagnoles, qu'elle battit et auquel elle enleva un grand nombre de prisonniers et un butin considérable. Quelques mois après, cette même garnison, qui comptait plusieurs calvinistes et plusieurs Anglais, fut employée à démolir le couvent et l'église des Carmes, sous prétexte qu'ils gênaient la défense de la place. On peut voir, dans Ogée, les mobiles secrets et les détails lamentables de cet acte de vandalisme. Les religieux se réfugièrent dans le prieuré de Saint-Nicolas. Le 21 avril 1594, jour du vendredi-saint, une troupe de ligueurs entreprit de surprendre la ville ; mais découverte à temps, elle fut repoussée et taillée en pièces. En mémoire de cette victoire, on fit le jour même une procession, qui depuis, et jusqu'à la Révolution, a été renouvelée chaque année le 21 avril. Cependant il fallait réparer la destruction commise en 1592. Le provincial des Carmes s'entendit, en 1600, avec les habitants de Ploërmel, pour la reconstruction du couvent sur ses anciens fondements. Les travaux marchèrent lentement, et ce n'est qu'en 1620 que les religieux prirent possession de leur maison et rétablirent dans l'église les tombeaux de Jean II et de Jean III. En 1691, le roi d'Angleterre, Jacques II arriva à Ploërmel la veille de Noël, et logea chez le sénéchal François Perret, sieur de Lézonnet, parce que les Carmes avaient décliné la charge de le recevoir. Il repartit le lendemain de la fête et passa par Mohon. Les murs de la ville, qui avaient été restaurés pendant la Ligue, étaient restés depuis sans emploi. En 1716 on commença la réparation des portes et des ponts qui les reliaient aux faubourgs ; il y avait le pont d'en bas, les deux ponts d'en haut et celui de la porte neuve. Les murs n'étaient plus solides : la chute d'un pan du côté du midi en 1751, les fit condamner sans retour. A partir de ce moment, Ploërmel perdit chaque année une portion de sa vieille-enceinte ; le mur du midi qui touchait au chevet de l'église paroissiale disparut en 1752, laissant à découvert de ce côté l'ancien jeu de paume, qu'on songea dès lors à convertir en place d'armes ; la porte d'en bas fut démolie eu 1764 ; la porte d'en haut tomba eu 1778, et l'on fit une dernière brèche à la muraille en 1784, pour cause d'embellissement. Voilà pourquoi il reste aujourd'hui si peu de chose de l'enceinte murale. Ploërmel avait jadis un gouverneur de place, qui était la première autorité de l'endroit. Il avait ensuite une sénéchaussée royale ou ducale, dont la juridiction s'étendait sur 200 paroisses ou trêves. Il avait enfin une communauté de ville, pour gérer les affaires temporelles de la cité, avec droit de députer aux Etats de la province et d'afficher ses armes qui étaient : " D'hermines au léopard lionné de sable, couronné d'azur, tenant de la patte senestre un drapeau de même, chargé de 5 mouchetures d'hermines d'argent ". Les assemblées des nobles, bourgeois et habitants de Ploërmel, tenues à des jours variables, étaient présidées par le gouverneur de la ville, et en son absence par le sénéchal et plus tard par le maire. Le titre de maire avait remplacé en 1692 celui de syndic ; supprimé en 1718, il fut rétabli eu 1737. La sénéchaussée de Ploërmel était une des plus grandes de Bretagne ; elle équivalait à peu près au sixième de la province. Elle s'étendait de Langourla à Rieux, et de Baud aux environs de Rennes. Le siège de la sénéchaussée était pour Ploërmel une cause de mouvement et de prospérité. Les offices de sénéchal, de lieutenant, d'alloué, de procureur, etc. étaient très recherchés de la noblesse et de la haute bourgeoisie, et les titulaires y attiraient nécessairement leurs familles ; aussi les registres de la paroisse sont-ils remplis d'actes concernant tous les manoirs du voisinage.

Note 3 : 1°- PRESBYTÈRE : Nous ignorons quelle était la maison qui servait de Presbytère à la paroisse de Ploërmel jusqu’au commencement du XVIIème siècle. En 1617, Messire Charles Tayard, nouvellement nommé recteur de Ploërmel, acheta moyennant 1.200 livres, au Sud de la ville, à l’extrémité du faubourg Rouillaud et près de la Chapelle Saint-Michel, une petite maison avec jardin pour servir de logement provisoire aux six Ursulines, dont la Communauté venait d’être fondée à Ploërmel. Puis, quand, en 1629, ces dames prirent possession de leur nouveau monastère, l’abbé Tayart reprît leur maison et y installa le Presbytère, qui y a toujours existé depuis. Ce presbytère consistait en 1751 en « une maison d’habitation avec jardin clos de murs et portail, un verger vis-à-vis le portail ; une prairie y joignant vers midi ; et des dixmes se levant sur la seigneurie de la Villebouquais ». En 1791, après le départ du recteur, M. l’abbé Vavasseur, le presbytère fut habité pendant quelque temps par le curé constitutionnel, Allaire ; puis, en 1794, la Municipalité le loua, moyennant 240 francs par an au citoyen Fabvre, conseiller municipal, qui le sous-loua. En 1802, après le Concordat, le presbytère reprit son ancien usage, et on y adjoignit la Chapelle Saint-Michel. Cette chapelle, dont nous parlerons plus loin, avait appartenu jusqu’à la Révolution au Prieuré de Taupont, qui l’avait fait rebâtir en 1749. Elle a continué à dépendre du presbytère et a été reconstruite vers 1880, par M. Lagrée, curé archiprêtre de Ploërmel. 2°- COMMUNAUTÉ DES PRÊTRES DE CHŒUR : Il n’y avait à demeurer au presbytère de Ploërmel que le recteur et ses deux vicaires ; mais il y avait en outre à Ploërmel une sorte de Chapitre ou de Collégiale, dite « Communauté des prêtres de choeur de Saint-Armel », qui avait été fondée par la ville, le 20 mars 1617. Elle se composait de dix prêtres, nés ou domiciliés à Ploërmel, choisis et payés par la Communauté de Ville, qui devaient célébrer, tous les jours, une grand’ messe et les vêpres dans l’église Saint-Armel, et, tous les dimanches, la messe dans chacune des huit chapelles de la paroisse. Cette Communauté de prêtres avait son siège au bas de la rue des Patarins, à l'Est. Elle exista jusqu’à la Révolution. 3°- CIMETIÈRES : Jusqu’en 1719, les inhumations se faisaient, à Ploërmel, dans le cimetière Saint-Thomas, ou Saint-Armel, situé autour de l’église et qui se prolongeait au nord, entre la rue Saint-Armel et la venelle Jagottière ; beaucoup se faisaient dans l’église même. A partir de 1719, date à laquelle une ordonnance royale interdit d’enterrer les corps dans les églises, sauf dans des caveaux d’enfeux reconnus sans dangers, on se servit en outre du cimetière Saint-Nicolas, autour de l’église de ce prieuré. En 1758, la Ville créa un nouveau cimetière, près de la Chapelette, entre la rue de l'Hôpital et l’enclos des Ursulines : cimetière, qui fut bénit le 5 août 1759, et qui sert encore aujourd’hui. Enfin, en 1900, un autre cimetière au Nord-Ouest de la Ville, a été créé et enclos de murs. A l’occasion de sa bénédiction, le « Ploérmelais » a fait paraître les beaux vers ci-dessous : PRIÈRE. " - Dans le cimetière aux murs blancs - Où ne repose encor personne, - Ont poussé des blés opulents ; - Et, pour le pauvre, on y moissonne. - Seigneur, quelque jour, dans ces murs - On moissonnera pour vos granges ; - Nos morts seront les épis mûrs. - Les moissonneurs seront vos anges. - Venus de votre ciel d’azur - Ils feront la récolte humaine, - Gardant pour vous le froment pur - Et jetant la stérile graine. - Dans le cimetière aux murs blancs - Faites quand je serai dans l’herbe - Qu’un de vos anges consolants - Me trouve assez mûr pour sa gerbe ! " (Juin 1900).

Note 4 : NOMS DES PRÊTRES DE PLOËRMEL. 1° Recteurs de Saint-Armel : - 1450. Jean de Talhouët, fils de Jean, seigneur de Talhouët, en Pluherlin, et de Jeanne Garin. - 1564. Pierre Fortin. - 1564-1576. Amaury le Voyer, né à Ploërmel vers 1515, fils de Raoul, il y fut tonsuré dans la chapelle des Carmes, en 1537, fut ordonné prêtre à Vannes en 1542 ; nommé vicaire à Ploërmel en 1550, il en fut recteur en 1564, et démissionna en 1576, en faveur de son neveu, qui suit : - 1576-1579. Robert le Voyer, né à Ploërmel vers 1536, fils de Michel, fut tonsuré en 1555, ordonné prêtre en 1568, devient recteur en 1576, et mourut le 25 septembre 1579. - 1579-1582. Jean Jagu, originaire de Ploërmel, était recteur de Crédin, quand il fut nommé recteur à Ploërmel en 1579 ; il retourna à Crédin, en 1582. - 1582-1591. Jacques Boulé, né à Ploërmel en 1539, était recteur de Taupont quand il fut nommé recteur de Ploërmel, en 1582. - 1591-1594. Pierre Chefdor, devint recteur de Campénéac. - 1594-1616. Armel Nicollas, probablement oncle « la Bonne Armelle », Armelle Nicolas, née à Campénéac le 19 septembre 1606, morte à Vannes en odeur de sainteté le 24 octobre 1671. Il fonda en 1615 la Confrérie de la Trinité et mourut en mai 1616. - 1616-1655. Charles Tayart, né à Ploërmel en 1592, fils de François, seigneur de la Touche-au-Roux, et d'Anne de Fescan, il fonda le presbytère au faubourg Rouillaud et mourut en 1655. - 1655-1665. Louis Janvier, seigneur du Plessix. - 1669-1684. Mathurin du Tressay, seigneur du Resto, inhumé dans L’église Saint-Armel, le 23 avril 1684. - 1684-1720. Joseph-Pierre Ermar, abbé de Beaurepaire, en Augan, seigneur de la Ville-Costard, baptisé à Augan, le 30 avril 1658, fils de Thomas, seigneur de Beaurepaire, et d'Ursule Burel, ordonné prêtre en 1682, recteur de Ploërmel et prieur de la Madeleine de Malestroit, inhumé dans l’église Saint-Armel, le 18 mars 1720. - 1720-1751. René Pogam, né en 1684, inhumé dans l’église Saint-Armel le 7 janvier 1751. - 1751-1776. Laurent Trahoué, né à Saint-Méen, vers 1716, était recteur de Saint-Péran quand il fut nommé recteur de Ploërmel en 1715 ; démissionnaire le 28 octobre 1776, il mourut à Ploërmel le 24 février 1785. - 1778-1791. Joseph Vavasseur, était vicaire de Guer depuis 1765 ; né à Paimpont vers 1736, ordonné prêtre en 1760, auteur de la vie de Madeleine Morice, « la sainte de Porcaro », nommé recteur de Ploërmel le 17 décembre 1778 ; il refusa de prêter le serment schismatique en 1791 et émigra à Jersey, où il mourut. ..... VICAIRES DE PLOËRMEL : - 1520. Pierre Touzé. - 1540. Armel le Voyer. - 1541. Laurent Jarnigon. - 1548. Jean le Marchant, seigneur de Trébouët. - 1550. Maurice le Voyer. - 1588. Jean Nayllet. - 1600. Jean Baudeville, prêtre et maître d’école. - 1602-1612. Michel Gicquel. - 1612-1615. Julien Richard. - 1616. Bertrand Couppu. - 1690. Michel Sébille. - 1712. Joseph Jocet. - 1712. Mathurin Hobé. - 1717-1728. François le Clerc, mort le 27 mai 1728. - 1729-1733. Jean Barre, devenu recteur de Néant en 1733. - 1733. Jean Leroux. - 1733-1741. Jean Rosselin, originaire de Concoret, devenu recteur de Guichen en 1741. - 1739. Jullien Roulleau. - 1741. Alexis-François le Saucquer. - 1745. Jean Jocet, mort à Ploërmel en 1784. - 1746. Jean Martin. - 1748-1756. Jean-François Folleville. - 1752-1765. Julien Simon. - 1752-1753. Pierre Lottin, devenu recteur de Pipriac, en 1753. - 1758-1761. Jean-Marie le Bois. - 1765-1768. Mathurin Urien. - 1768-1776. Malo Sevin. - 1769-1777. M... Guérin. - 1785. Allaire. - 1789. Cormeaux. Fanion. Josse. Michel. Mettergis, ... 3° SACRISTES DE PLOËRMEL : - 1614-1676. Guillaume Hervé. - 1626-1652. Jean Regnaud, mort en 1652. - 1652-1677. Jean Bouhourds, mort en 1677. - 1677-1680. Jean Vandange, mort le 18 mars 1680. - 1680-1688. Jean Guimart, mort le 9 mars 1715. - 1688-1692. Michel Delourme, mort le 6 mai 1692. - 1692-1726. Jean-François Bouczo, mort le 18 mars 1727. - 1726-1755. Jean Guimart, mort le 27 mars 1757. - 1755-1767. Pierre Josse, mort le 3 janvier 1767. - 1767-1790. Julien Hio, mort le 3 janvier 1790. - 1790.Toussaint Berruyer, ... 4° PRÊTRES DE CHŒUR : - 1625-1628. Pierre Jarno. - 1630-1648. Pierre Boulé. - 1634-1653. François Baron. - 1635-1655. Jean Croizil. - 1648-1680. Antoine Malo, mort le 15 juillet 1680. - 1648. Olivier Roulin. - 1648-1657. René Havard. - 1648. Guilleaume Thomas. - 1648. Julien Mérel. - 1648-1690. Michel Sebille, mort le 25 février 1690. - 1655-1660. Guy Bocquého. - 1660. Pierre Touzé. - 1665-1702. Yves Gaudaire, mort le 8 juin 1702. - 1667-1713. Pierre Rozé, mort le 22 décembre 1713. - 1670-1684. Pierre de la Houlle, mort le 26 avril 1684. - 1670. François Moro. - 1677-1709. Jean Joubelot, mort le 15 janvier 1709. - 1677-1687. Laurent Bigarré, mort le 18 février 1687. - 1679. Claude Boudart, seigneur du Bot. - 1679. Armel Anger. - 1681-1712. Joseph Jocet, mort le 6 juillet 1712. - 1682-1699. François Bouëxel, mort le 5 novembre 1699. - 1685-1688. Pierre Havard, mort le 22 janvier 1688. - 1683-1703. Mathurin Chommaud, mort le 13 mai 1703. - 1688-1701. Etienne Bourdon, mort le 27 juillet 1701. - 1691-1744. Jean Jossin, mort le 9 juin 1744. - 1690-1719. Julien Havart, mort le 3 novembre 1719. - 1695-1742. Charles Hobé, mort le 15 mai 1742. - 1702-1710. François Drigoire, mort le 2 février 1710. - 1703. Mathurin Bouczo. - 1710-1713. Yves Rocher, mort le 7 février 1713. - 1712-1728. Mathurin Hobé, mort le 25 décembre 1728. - 1713-1728. François le Clerc, mort le 21 mai 1728. - 1713-1738. Mathurin Roulleau, mort le 6 novembre 1738. - 1715-1722. François Rozé, mort le 14 novembre 1722. - 1719-1742. Mathurin Havart, mort le 12 octobre 1742. - 1722-1746. Joseph Mesnage, mort le 10 juin 1746. - 1722-1732. François Banneville, mort le 16 juin 1722. - 1722-1759. Armel Méthayer, mort le 17 février 1759. - 1728-1729. Joseph Richard, mort le 22 septembre 1729. - 1729-1773. Pierre Trégouet, mort le 17 novembre 1773. - 1734-1756. Julien Roulleau, mort le 15 octobre 1756. - 1738-1789. Jean-François Bouczo, mort le 24 avril 1789. - 1742-1758. Jean-François Folleville, mort le 20 juillet 1758. - 1742-1755. Alexis-François le Saucquer, né à Ploërmel, nommé recteur d'Helléan en 1755, mort à Ploërmel le 13 août 1771. - 1744. Jean le Songeux. - 1745-1760. Jean Harel, mort le 4 mars 1760. - 1746-1781. Guillaume Bouczo, mort le 11 mars 1781. - 1744-1755. Pierre Josse, satiriste en 1755. - 1747. A. Mouchay. - 1756-1767. Julien Hio. - 1757-1760. Jean-François le Clainche. - 1758-1789. Jean Bonno. - 1760. Jean- Marie Laval. - 1773. Hyacinthe Berruyer. - 1773-1789. Jean-Noël Gougeon, diacre, tué le 5 octobre 1794. - 1777. Jean Ruaud. - 1789. Toussaint Berruyer. Maubec de Lorgerie. Queneau de Sainces. Mahyeux. ..... (abbé Marmagnan et M. de Bellevue).

Voir   Ville de Ploërmel (Bretagne) " Jean-Noël Gougeon, prêtre natif de Ploërmel et guillotiné à Lorient en 1794 ".

Note 5 : En 1790, quand la République exigea du clergé le serment schismatique, il y avait treize prêtres à Ploërmel et deux d’entre eux furent guillotinés. C’étaient Messires Joseph Vavasseur, recteur ; Allaire vicaire ; Toussaint Berruyer, sacriste ; Jean Noël Gougeon, diacre ; Danion ; Josse ; Michel ; Mettergis ; Maubec de Lorgerie ; Quesneau de Sainces ; Mahyeux ; Pierre Brouxel, aumônier des Ursulines ; Besnard, chapelain de Saint-Denis, et Charles Larcher de la Vallée. - L’abbé Joseph Vavasseur refusa le serment et dut s’exiler à Jersey, où il mourut en 1795. Il fut remplacé par son vicaire jureur Allaire. - Allaire, né à Plélan, prêta serment, et fut nommé curé intrus de Ploërmel le 29 mai 1791, avec pour vicaire Berruyer ; il devint curé intrus de Plélan, le 21 octobre 1792, et fut remplacé à Ploërmel par Berruyer. - Toussaint Berruyer, de Gourhel, prêta le serment schismatique, devint vicaire de Ploërmel en juin 1791, et curé le 2 décembre 1792 ; il fut arrêté comme suspect en avril 1794 et détenu quelque temps à Vannes, mais il revint à Ploërmel, dont il était encore curé intrus en 1801. - L’abbé Josse fut emprisonné à Lorient en juillet 1791. - L’abbé Mettergis, était exilé à Jersey en 1794. - L’abbé Danion, vivait émigré à Jersey en 1792 et 1794 : il était parent de l’abbé Danion, recteur de Saint-Abraham en 1786, qui resta caché près de Rochefort durant la Terreur, et fut nommé en 1802 recteur de Malestroit, où il mourut en 1815. - L’abbé Mahyeux, fut guillotiné en 1794. - L’abbé Maubec de Lorgerie, né à Taupont vers 1730, fils d'Yves Toussaint, seigneur de Lorgerie et de Rose Houet du Chesnevert, vivait exilé à Jersey en 1794. - L’abbé Pierre Brouxel, de Campénéac, aumônier des Ursulines, fut emprisonné le 5 juillet 1796, et mourut recteur de Guillac en 1812. - L’abbé Jean-Noël Gougeon, était né à Ploërmel le 25 décembre 1742, fils de Alexis Gougeon et de Thérèze Andeville. Il fut ordonné diacre en 1767 : il refusa le serment en 1790, et se cacha en septembre 1792 tantôt en Loyat, tantôt en Mohon. Arrêté au village de la Villejehan, en Mohon, chez les Marivin, le 15 septembre 1794, par une compagnie du 7ème bataillon du Jura, alors en garnison à Ploërmel, et commandée par le lieutenant Claude Desgoulles, il fut emprisonné d’abord à Ploërmel, puis à Lorient, le 19 septembre 1794 ; condamné à mort le 4 octobre 1794, il fut guillotiné le lendemain sur la place de la Montagne à Lorient. - Charles Larcher de la Vallée, né vers 1767, fils de Vincent, sieur de la Vallée, de Tréogat et de Marie-Jeanne Marion du Boistrégat, était prêtre et demeurait à Chardonnet, près de Ploërmel. Il émigra le 2 juillet 1792 et mourut en émigration (abbé Marmagnan et M. de Bellevue).

Note 6 : BIENS ECCLÉSIASTIQUES ACHETÉS NATIONALEMENT A PLOËRMEL PENDANT LA RÉVOLUTION (ACQUÉREURS - DÉSIGNATION DES BIENS - PRIX). Dubreton, Paul-Julien avocat, lieutenant du Maire de Ploërmel, père du général : - 1° Maison et jardin des Carmélites, achetés le 23 décembre 1790 et le 1er août 1796. Prix : 12.400 livres. - 2° La terre du Clos Hazel, aux Ursulines, le 14 mars 1793. Prix : 36.500 livres. - 3° Le pré du Presbytère et le Pré Guibour, à la fabrique, le 29 mai 1791 et le 6 juin 1794. Prix : 7.420 livres. - 4° La Chapellenie Saint-Joseph, à la Fabrique. Le Pré aux Moines, aux Carmes, le 19 novembre 1792. Prix : 1.100 livres. Robert, René-Mathurin-Charles-François, maire de Ploërmel 1792, député en 1817 : - 1° L’église et le jardin des Carmes, le Couvent et l’enclos, le 23 août 1798. Prix : 210.523 livres. - 2° La maison, la cour et l’enclos des Ursulines, le 14 mars 1791 : 15.000 livres. Nouël de la Touche, Alexandre-Antoine : - 1° La Métairie des Croix aux Loups, aux Carmélites, le 23 décembre 1790. Prix : 6.151 livres. - 2° Maison et jardin près de la place d'Armes, à la Fabrique, le 8 août 1796. Prix : 202 livres. Le Goaësbe de Bellée, Sébastien, député suppléant de Ploërmel en 1789 : - 1° La métairie de Saint-Malo, aux Ursulines, le 11 mars 1791. Prix : 20.700 livres. - 2° Le droit de pêche du Prieuré de Taupont, dans le grand Etang-au-Duc. Prix : 300 livres. Thuault : - 1° La maison et le verger des Carmélites, le 17 janvier 1791 : 12.000 livres. - 2° La métairie du Fresnot, aux Carmélites le 17 janvier 1791. Prix : 14.000 livres. Jehanne de Quéhélec, Vincent, époux de Perrine Du Breton : - 1° Le pré et le verger du Cabinet, aux Carmélites, le 20 décembre 1790. – 2° La Chapellenie de Saint-Antoine le 16 juillet 1791, avec la métairie de la Ville-Pèlerin. Brue, Louis-Urbain, avocat, maire de Ploërmel en 1791, député à la Convention 1793, puis colonel 1799 : - 1° Deux maisons et jardin aux Carmélites le 20 décembre 1790. - 2° La métairie de la Porte, aux Carmélites, le 23 décembre 1790. Prix : 3.350 livres . Le Songeulx : La fondation Benoist, à la Marre-Favault, à la Fabrique. Joubier : La Chapelette, à la Fabrique. Veuve Méat : Le couvent des Carmes, le 23 décembre 1790, aux Carmes. Prix : 3.250 livres. Cartron : La maison du Thabor, aux P. Carmes, le 23 décembre 1790. Prix : 1.430 livres. Gaillard de Kerbertin, Pierre-Toussaint, maire de Ploërmel : Le Clos de la Chesnaye, aux Carmélites, le 23 décembre 1790. Gayet : La métairie de l’abbaye et maison rue de l'Hôpital, aux Carmes, le 23 décembre 1790. Prix : 14.425 livres. Péruchot, Jean : Le Pré du Pontneuf, aux Carmes, le 23 décembre 1790. Prix : 1.530 livres. La Motte, Marie-Anne Baron, veuve d'Alexis de la Motte du Portal : Jardin aux Carmes, le 5 février 1794. Prix : 2.000 livres. Hédan : Pré de la Chapelette, aux Ursulines, le 14 mars 1791 : 2.500 livres. Chardevel, Mathurin, maire de Ploërmel, conseiller général 1808 à 1820 : La métairie de Brango, aux Carmélites, le 10 janvier 1791. Prix : 15.000 livres. Tellier : Le Pré Guibourg, aux Carmélites, le 17 janvier 1791. Prix : 3.080 livres. Courdansac : Le pré de la Pointe, aux Carmélites, le 17 janvier 1796. Maigrot : Une maison et jardin, aux Ursulines, le 14 mars 1791. Fablet de la Motte : Deux maisons, aux Ursulines, le 14 mars 1791. Dollé : Partie des bâtiments des Ursulines, le 14 mars 1791. Fabvre, Jean-Pierre, colonel de la maréchaussée de Vannes : Le Prieuré Saint-Nicolas, aux Pères Carmes. Sanquer : La maison de la Communauté des Prêtres, dans la rue des Forges. Baron, Olivier-Mathurin, notaire à Ploërmel : Terres à Travoléon, à la Fabrique, le 12 novembre 1795. Prix : 1.250 livres. Busson, Pierre : Terre du Bois de la Hèche, à la Fabrique, le 26 janvier 1795. Prix : 3.200 livres (M. de Bellevue).

Note 7 : Jean-Marie Robert de La Mennais (1780-1860) fonde en 1819 avec le père Gabriel Deshayes, la Congrégation des Frères de l'Instruction Chrétienne. Il fonde également en 1818 la congrégation des " Filles de la Providence " de Saint-Brieuc. C'est près de Ploërmel que naquit la romancière Eugènie Saffray (1831-1885).

Note 8 : Jacques-Pierre Rioust des Villes-Audrains, né à Ploërmel le 3 février 1725, mérita par son glorieux fait d'armes, en 1758, contre les envahisseurs anglais, le surnom de " Léonidas Breton ".

Ploërmel (Bretagne) en 1626

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Ville ducale et Domaine royal de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Les Sénéchaux de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Alloués, Syndics et Maires de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Capitaines, Gouverneurs et Lieutenants de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Les Magistrats de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Les Députés de la Sénéchaussée de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Les Ploëmerlais célèbres.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Le culte de la Sainte Vierge dans l'arrondissement de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Notes d'un habitant de Ploërmel et datées de 1724.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de PLOERMEL

l'église Saint-Armel (XVème siècle), édifiée par les seigneurs de La Gaudinaye à l'emplacement d'un ancien sanctuaire roman du XIIème siècle. Une église existe déjà en 1435 lorsque Pierre du Guiny, seigneur de Quéhéon, est autorisé à construire, du côté de l'Epître, une chapelle avec enfeu. Cette chapelle, commencée par Gille le Bloy en 1436, est achevée en 1457 par Alain Bérard. En 1508, le clocher de l'église s'effondre et une grande partie de la nef et du choeur est alors ruinée. L'essentiel de l'église est reconstruit entre 1511 et 1556. La chute du clocher de croisée roman en 1508 entraîne la disparition de l'ancien édifice dont ne subsistent, semble-t-il, que le bras nord et la partie septentrionale du chevet. Le clocher qui était primitivement très élevé et fort beau, est diminué de hauteur en 1717 ou 1718, endommagé encore par la foudre en 1727, démoli en 1732 et reconstruit de 1733 à 1741. Enfin, en 1860, a lieu une nouvelle restauration. L'église comprend une nef avec bas-côtés formant cinq travées, terminée par un choeur à chevet plat flanqué de deux chapelles dans le prolongement des collatéraux : la chapelle de Crévy au Nord, la chapelle de Quéhéon au Sud. Sur le bas-côté Sud s'ouvre, à la hauteur de la dernière travée de la nef, une petite chapelle, faisant légèrement saillie à l'extérieur. La nef, à l'exception de la travée sous la tour, refaite en 1760, date du XVIème siècle : elle communique avec les bas-côtés par des arcades en cintre brisé portant sur des piliers carrés flanqués de quatre colonnes à demi engagées. La travée du sanctuaire présente une particularité : en effet la dernière arcade du côté de l'Evangile se rapproche de l'axe de l'église pour retomber sur un massif de construction qui semble appartenir au XVème siècle. Le mur du chevet est percé d'une grande fenêtre à trois meneaux et à réseau flamboyant. A l'extérieur, les contreforts sont pour la plupart amortis par des pinacles et décorés de niches à dais flamboyants : des animaux fantastiques assez grossièrement sculptés servent de gargouilles. La chapelle Saint-Armel, qui surmonte la sacristie, au nord du choeur, est sans doute l'ancien oratoire ducal du XVème siècle. On y trouve le tombeau de Philippe de Montauban de Bretagne, celui d'Anne du Chastelier, ainsi que le tombeau des ducs de Bretagne Jean II et Jean III. Le portail nord date du XVIème siècle (vers 1530) et comporte deux portes dont les arcatures sont décorées d'une guirlande d'anges : on y voit aussi deux séries de niches qui contiennent chacune une femme qui foule aux pieds un personnage renversé. Les vitraux, qui datent du XV-XVIème siècle, sont restaurés au XVIIème siècle, au XIXème siècle par Lusson, et vers 1950. Parmi les vitraux de l'église, l'Arbre de Jessé est l'un des plus remarquables de Bretagne. La verrière de l'évêque de Saint-Malo Jean de l'Epervier, située dans la chapelle Saint-Armel, date de la seconde moitié du XVème siècle et représente la vie du saint en quatre panneaux. La verrière de la Pentecôte, située au revers du grand portail et donnée par Yvon Audren, date de 1533. A droite, les verrières de l'Assomption et de la Mort de la Vierge étaient datées, avant la restauration, de 1570 et de 1602. Enfin, la verrière de la Passion, située dans la chapelle du Crévy, date de 1602 et on y voit des scènes de la Passion et quelques saints (elle aurait été donnée par Jean Rogier, seigneur du Crévy, sénéchal de Ploërmel, et Hélène Josse, son épouse). Provenant d'une chapelle des Carmes de Ploërmel dont ils étaient les fondateurs, le tombeau (1513) de Philippe de Montauban, chancelier de la duchesse Anne, et de sa femme Anne du Chastelier fut déposé dans le cloître après la ruine du couvent et transporté récemment dans l'aile sud de l'église Saint-Armel. Les tombeaux en marbre blanc des ducs de Bretagne Jean II (décédé en 1305) et Jean III (décédé en 1341) datent du XIVème siècle. Une vieille statue en bois de saint Armel est l'objet d'une vénération spéciale. Un petit bénitier octogonal du XVIème siècle, en granit, se remarque près d'une des portes. A l'intérieur, on distingue de nombreux écussons parmi lesquels les armes de Bretagne, celle des Coëtlogon, des Bréhault et des Charpentier ;

Nota 1 : L'église paroissiale de Ploërmel est sous l'invocation de saint Armel. Reconstruite en 1511, après la chute de son clocher, continuée en 1556 et terminée en 1602, elle appartient au XVIème siècle, et en porte tous les caractères. C'est un édifice de forme rectangulaire, mesurant environ 40 mètres de longueur sur 20 de largeur, et composé d'une nef et de deux bas côtés. Il y a six travées d'architecture ; les arcades à cintre brisé sont portées par pénétration sur des piliers, que masquent des colonnes engagées à base large et sans chapiteaux. Les fenêtres sont ogivales, garnies de meneaux flamboyants et surmontées chacune d'un pignon à l'extérieur. La porte occidentale est en plein cintre avec retraites et accolade. Le portail du nord, très curieux, est formé de deux baies, en anse de panier et accolade, séparées par un trumeau, le tout richement sculpté de feuillages, personnages et scènes diverses. Plusieurs sujets sont empruntés à l'Evangile, comme l'Annonciation, la Nativité, la fuite en Egypte, ... ; d'autres sont bouffons, comme le savetier cousant la bouche de sa femme, la femme arrachant le bonnet de son mari, et une truie jouant de la cornemuse. La tour carrée, sans flèche, est postérieure au reste de l'édifice ; on y lit la date de 1740. Mais ce que Saint-Armel renferme d'exceptionnellement beau, ce sont de riches vitraux, récemment restaurés et disposés en huit fenêtres. La première vitre représente Jean l'Epervier, évêque de Saint-Malo, agenouillé entre la sainte Vierge et saint Michel ; la 2ème datée de 1533, figure la Pentecôte ; la 3ème représente la vie de saint Armel ; la 4ème l'arbre de Jessé ; la 5ème la passion de Notre-Seigneur J.-C. ; la 6ème la mort et l'assomption de la Vierge ; la 7ème, de 1602, des sujets divers ; la 8ème la Cène. On y retrouve les écussons de Bretagne, de Rogier, de Kervéno, de la Morinière, ... Le maître-autel en marbre a été placé en 1779, aux frais du " général " de la paroisse. Les statues tumulaires des ducs Jean II et Jean III, provenant du couvent des Carmes, ont été recueillies dans cette église et réunies sur un socle unique en marbre noir. On y lit l'inscription suivante : L'an 1821, le Conseil général du Morbihan restaura ce mausolée à la mémoire des ducs de Bretagne, Jean II et Jean III. — De tout temps la fidélité bretonne rendit hommage à ses souverains. — Les statues, en marbre blanc, de grandeur naturelle, représentent les deux princes revêtus de leurs armures, la tête nue et les mains jointes. L'écu de Jean II porte l'échiqueté de Dreux, au franc quartier de Bretagne, celui de Jean III d'hermines plein. Les autels latéraux sont dédiés au Rosaire, à saint Joseph, à saint Clément et à sainte Anne. Les chapelles de la paroisse sont : — 1° La Sainte-Famille, en ville. — 2° Saint-Michel, dépendant anciennement du prieuré de Taupont et rebâtie en 1749 par les soins des religieux ; en 1891, c'est la chapelle du presbytère. — 3° Saint-Antoine, au sud, sur le bord de la route de Vannes : construction avec grand et moyen appareil, de forme rectangulaire, avec contreforts et meneaux flamboyants. — 4° Sainte-Marie, plus au sud, dite aussi « la Chapelette ». — 5° Saint-Joseph, au Roc-Briend, vers le sud-ouest. — 6° Saint-Denis, à l'est, ancienne maladrerie, sur la route d'Augan ; il y avait là des lépreux au XIVème siècle, et plus tard de simples cordiers. Elle est dite « Chapelle de l'Aumônerie » (R. 1680), et tout le village est dit habité par des cordiers et appartenir à des membres d'une famille le Gallu, nom dérivé évidemment des galeux. — 7° Saint-Jean-Baptiste, près de Villenard, vers le sud-est, jadis siège d'une aumônerie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mentionnée dès 1160 en ces termes : Eleemosina de Ploue-Arthmael (Pr. I. 638). Cet établissement dépendait en 1677 de la commanderie de Carentoir, et avait des rentes et des sujets « tant au village dudit Saint-Jean que de la Villenart, la Bretonnière, l'Hospital-de-Bezon et Crancastel ». La chapelle a été depuis rebâtie par la paroisse et est régulièrement desservie le dimanche. En 1680 les châtelains de Quéhéon étaient prééminenciers de cette chapelle, dans laquelle ils avaient un enfeu. — 8° Saint-Roch, à la Couardière, à l'est. Très ancienne chapelle tréviale, dont la cloche porte la date de 1350 ; on y remarque les armes des Lémo, anciens seigneurs du Fief-au-Gaffre, celles des Picaud, seigneurs de Quéhéon, et les statues en bois de saint Roch et de saint Sébastien. — 9° Saint-Samson, à Gourhel, ancienne trève de Loyat ; les seigneurs de la Salle-de-Gourhel en étaient prééminenciers et y avaient leurs enfeus et leurs armoiries. — 10° Saint-Maur, au village de ce nom, au nord-est ; les seigneurs de Rochefort en étaient prééminenciers. — 11° Saint-Joseph, au nord, près de Crancastel. — 12° Saint-Malo, auprès de la gare et du manoir de ce nom ; on y voit encore en 1891 les statues de saint Malo et de saint Méen. — 13° La Trinité, au faubourg Grimaud, appartenait aux seigneurs du Clos-Havart ; elle est en ruines. — 14° Chapelle dite « du Siège Royal de Ploërmel » en l'ancien auditoire ; elle n'existe plus. A cette liste il faut ajouter les chapelles privées, à savoir : celle de Saint-Nicodème de la Motte qui n'offre rien de particulier, et celle de Malleville, qui est assez intéressante. Dédiée à saint Marc, et construite en 1520, dans le style ogival, cette dernière mesure 7 m. sur 5 environ. Les vitraux représentent, au fond, le crucifiement, l'ensevelissement, saint Pierre et sainte Barbe ; à droite la résurrection et saint Armel ; à gauche, saint Claude, avec les écussons de Gaultro et de Rogier. La chapelle domestique de Quéhéon n'existe plus, ni celle de la Gaudinaye, ni celle de la Villebouquay. Quant aux communautés, la plus importante était celle des Carmes, fondée par le duc Jean II, et rebâtie de 1600 à 1620, comme on l'a vu ci-dessus. Le couvent formait un carré, avec un cloître à l'intérieur et une vaste église sur l'un des côtés. On en peut voir la description dans le Dictionnaire d'Ogée, II, 305. Outre le tombeau du duc fondateur et celui de son petit-fils Jean III, on y voyait les sépultures de plusieurs seigneurs, et notamment celles de Philippe de Montauban et de sa femme Anne du Chastelier ; sur un sarcophage, entouré de moines en prières, et surmonté des statues des deux défunts, se lit l'inscription suivante : Cy gist hault et puissant segnr Phls de Montauban, chr, baron de Grenoville, de Basoges et de Sens, vicomte du Bois de la Roche, Chancelier de Bretaigne, fondr. de ceste chapelle, qui décebda à Rennes le premier jour de juillet, l'an mil Vcc XIIII. Dieu luy face pardon, Amen. — Deux autres statues représentent deux dames du Crévy. L'église des Carmes renfermait les chapelles et enfeus qui suivent : — 1° Chapelle et enfeu du Bois de la Roche, du côté de l'épître, sous le vocable de la sainte Vierge, fondée vers 1500 par Philippe de Montauban, qui y fut inhumé avec sa femme, et où furent inhumés plus tard six membres de la famille de Volvire. — 2° Chapelle et enfeu du Clos-Havart, sous le vocable de saint Antoine de Padoue et de saint Julien, située au-dessous de la précédente. — 3° Chapelle et enfeu de Lézonnet, du côté de l'évangile, sous le vocable de sainte Barbe et de sainte Anne, dotée en 1474 de 15 livres de rente par Guillaume de Coëtlogon et Constance du Guémadeuc, son épouse, seigneur et dame du Lézonnet. — 4° Chapelle et enfeu du Crévy, sous le vocable de saint Yves et de sainte Catherine, située du côté de l'évangile ; on y voyait des inhumations des seigneurs du Crévy depuis le XIIIème siècle jusqu'en 1746. — 5° Chapelle et enfeu du Chesne-Oran, située au-dessous de la précédente, portait les armes des Douarain. On trouve des actes relatifs à cette chapelle de 1506 à 1680. — 6° Chapelle et enfeu du Bois-Hélio, près de la porte d'entrée et joignant la suivante. — 7° Chapelle et enfeu de Rohallaire, au-dessus de la précédente, dite aussi " chapelle des Parcheminier ", car elle fut fondée au XIVème siècle par des Parcheminier, seigneurs de Rohallaire. — 8° Chapelle et enfeu de la Ville-Déné, qui appartenait aux Rogier du Crévy. — 9° Chapelle et enfeu de Boyac, dont le vitrail portait les armes des le Goaesbe. — 10° Chapelle et enfeu des Molac, fondée en 1458 par Guyon de la Chapelle et de Molac, et Marguerite de Malestroit, et dotée de 100 sols de rente. Ce couvent, vendu pendant la Révolution, privé peu après de son église, a été racheté en 1879, par l'Évêque de Vannes, au nom de son diocèse, pour y maintenir un collège ecclésiastique transformé ensuite en petit séminaire. On y a bâti à la fin du XIXème siècle une chapelle en l'honneur de la très sainte Vierge. Un autre établissement, antérieur probablement au précédent, était le prieuré de Saint-Nicolas, dépendant de Marmoutier, ordre de Saint-Benoît, et fondé on ne sait par qui, à moins que ce ne soit par les vicomtes de Porhoët. Habité par des religieux à l'origine, il fut abandonné de bonne heure et finit par tomber en commende. Il servit d'asile provisoire aux Carmes de 1592 à 1620, comme on l'a vu. Pour le rendre plus important, on lui annexa les prieurés de Saint-Martin de Trédion et de Saint-Nicolas de Guer. A la Révolution on vendit nationalement la chapelle, la maison prieurale, le jardin et le verger qui en dépendaient : la chapelle a disparu depuis. Les Carmélites de l'ancienne observance s'établirent à Ploërmel en 1627, et furent tirées de la maison de Nazareth de Vannes. Leur couvent, en forme de rectangle, avec un cloître à l'intérieur, eut, à l'un de ses angles extérieurs, une chapelle ornée de colonnes de marbre et de belles statues. On y remarque particulièrement un retable à trois étages, richement sculpté. Ce monastère, aliéné à la Révolution, a été racheté en 1810 par les Ursulines, qui y tiennent un pensionnat et des écoles florissantes. Les Ursulines, établies à Ploërmel en 1624, étaient venues de Rennes, sous la conduite de la mère Amaury Trochet, dite Marie de l'Incarnation. Les bâtiments du monastère furent commencés en 1627 et se complétèrent par la construction d'une chapelle et des murs de l'enclos, entre les routes de Vannes et de Josselin. La chapelle était remarquable, et aux jours de fête elle était décorée d'une magnifique tapisserie d'Aubusson, représentant la vie de saint Augustin. Vendu pendant la Révolution avec ses dépendances, ce couvent est devenu, en 1824, la maison-mère des frères de J.-M. de La Mennais. L'hôpital, mentionné dès le XIIIème siècle, à l'occasion de l'établissement des Carmes, était sur la route de Josselin. Il avait un chapelain, un gardien et une gardienne, pour prendre soin des pauvres et des malades. L'ancienne chapelle de l'hôpital de Ploërmel renfermait l'enfeu des seigneurs de la Chapelle : Pierre de la Chapelle y fut inhumé vers 1340, dans le tombeau de son père, Olivier de la Chapelle. Deux soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve y furent appelées en 1666. En 1685, il fut uni à l'Hôpital général, fondé cinq ans auparavant dans le faubourg Grimaud. En 1694, une directrice laïque remplaça les soeurs, sous le contrôle d'une commission administrative. Bientôt l'ancien hôpital fut remplacé par une caserne, et l'hôpital général fut reconstruit en 1747 par les soins de Mlle Delourme ; la chapelle fut dédiée à N.-D. de la Providence et à saint Yves. Cet établissement reçut encore plus tard de nouvelles additions, traversa la Révolution sans trop de pertes, et fut confié en 1804 aux Filles du Saint-Esprit. C'est dans la chapelle de cet hôpital, que se réunissaient en dernier lieu les membres de la confrérie du T.-S.-Sacrement et ceux des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie. De nombreuses fondations et chapellenies, dont le détail serait fastidieux, se desservaient dans l'église paroissiale et dans les chapelles des communautés de la ville. Tout cela nécessitait un clergé nombreux. Aussi dès 1617 le corps de ville avait fondé une communauté de dix prêtres du choeur, dans l'église paroissiale, chargés d'y célébrer tous les jours une grand'-messe et d'y chanter les vêpres. Le recteur de Ploërmel, à la nomination libre du pape ou de l'évêque de Saint-Malo, jouissait de la dîme et du casuel de sa paroisse, mais il avait à payer des curés à la Chapelle et à Ploërmel ; aussi son revenu net en 1730 n'était évalué qu'à 890 livres. A la même époque, le revenu net des Carmes était de 600 livres, celui de Saint-Nicolas de 923, celui des Carmélites de 1928 et celui des Ursulines de 1185. La fête de saint Armel se célébrait avec une grande solennité. Au commencement du XVIIème siècle, un prêtre nommé Baudeville, maître d'école à Ploërmel, imagina de mettre en vers la vie de saint Armel et de la faire jouer sur le théâtre comme les anciens mystères. Cette tentative eut un plein succès, et la pièce, malgré sa médiocrité, eut le mérite d'intéresser chaque année les auditeurs, jusqu'à l'époque de la Révolution. Ploërmel faisait partie du doyenné de Beignon et de l'archidiaconé de Porhoët, au diocèse de Saint-Malo. En 1790, il fut érigé en chef-lieu de canton et en chef-lieu de district du département du Morbihan. Il eut dans son canton : Gourhel, Montertelot et Guillac ; et de plus dans son district : Campénéac, Augan, Beignon, Saint-Malo-de-Beignon, Guer, Monteneuf, Caro, la Chapelle, Saint-Abraham, Monterrein, Réminiac, Ruffiac, Saint-Nicolas-du-Tertre, Malestroit, Sérent, Saint-Guyomard, Lizio, Le Roc-Saint-André, Loyat, Taupont, Guilliers, Néant, Concoret, Tréhorenteuc, Mauron, Saint-Léry, Saint-Brieuc et Brignac. En 1791, le recteur, M. Vavasseur, à la tête de ses curés refusa le serment, et fut bientôt remplacé par un intrus. On vendit ensuite nationalement une prairie appartenant au recteur, une maison et jardin de la rue des Forges, appartenant à la communauté des prêtres, plusieurs immeubles dépendant de la fabrique, la dotation de diverses fondations, les couvents énumérés ci-dessus et toutes leurs dépendances. En 1794, le 3 octobre, M. Gougeon, diacre de Ploërmel, fut guillotiné à Lorient. En 1800, Ploërmel devint le chef-lieu d'un arrondissement composé des anciens districts de Ploërmel et de Josselin. L'année suivante, son canton s'augmenta des communes de Campénéac, Loyat et Taupont, et céda Guillac à Josselin. En même temps, en vertu du Concordat, il fut régulièrement attaché au nouveau diocèse de Vannes. C'est en 1824, comme on l'a dit, que J. M. de La Mennais acheta l'ancien couvent des Ursulines, et en fit la maison-mère de ses frères. Depuis cette époque, l'établissement a pris des développements considérables, une vaste chapelle y a été construite, et l'Institut s'est répandu jusqu'aux colonies françaises. En 1854, on y établit un collège ecclésiastique, qui depuis a été transféré aux Carmes. Le fondateur des Frères et le bienfaiteur de la ville est mort le 26 décembre 1860. Ploërmel est la patrie du prêtre Hayart, traducteur des fragments d'Aristote ; du carme Ange dû la Passion, auteur de plusieurs ouvrages religieux, mort à Rennes en 1734 ; du général de la Boissière, instigateur des progrès agricoles dans le pays ; du général Dubreton, célèbre par la défense de Burgos et par la retraite du Hanovre, où il se couvrit de gloire ; de Mgr Guilloux, archevêque de Port-au-Prince, en Haïti (1871-1885) (J-M. Le Mené - 1891).

Nota 2 : CONFRÉRIES, CHAPELLENIES ET FONDATIONS : Il existait dans l’église Saint-Armel quatre confréries : celles de la Sainte-Trinité, du Très Saint-Sacrement, du Rosaire et des Agonisants ; qui furent supprimées à la Révolution. La Confrérie de la Sainte-Trinité fut approuvée par une bulle du Pape Paul V, en date du 7 juillet 1615 ; elle avait son siège et son autel particulier, dit « de la Trinité », en l’église Saint-Armel. La Confrérie du Très Saint-Sacrement fut fondée en 1648, par Messire Alain Hervé, qui donna à la Communauté de ville une somme de 1.000 livres à charge de faire célébrer une grand'messe et une procession solennelle du Très Saint Sacrement le second jeudi de chaque mois. Elle fut approuvée par Mgr Ferdinand de Neuville, évêque de Saint-Malo, le 28 juin 1648 ; et érigée le 1er novembre 1654. Elle avait pour directeurs un prêtre et un laïque. Une plaque de cuivre, portant l’inscription de cette fondation, exista dans la sacristie jusqu’à la Révolution ; elle fut alors arrachée et fondue. Il existait dans l’église Saint-Armel huit Chapellenies : - 1° La Chapellenie du Crévy, fondée de 1 livre 4 sols de rente ; - 2° La Chapellenie de Quéheon, fondée de 11 livres 4 sols de rente ; - 3° La Chapellenie de Malleville, fondée de 6 sols de rente ; - 4° La Chapellenie Pierre Touzé, fondée vers 1520, par l’abbé Pierre Touzé, qui donna jouissance d’une maison avec deux jardins situés à l’angle de la rue des Patarins et de la place Saint-Nicolas ; - 5° La Chapellenie d'Amaury le Voyer, fondée vers 1540 par l’abbé Amaury le Voyer, tonsuré en 1537, recteur de Ploërmel de 1564 à 1576 ; - 6° La Chapellenie de Jean Eon, fondée vers 1540 avec jouissance d’une maison et d’un jardin à la Ville-Pellerin ; - 7° La Chapellenie Raoulette Morice, fondée en 1622, avec jouissance d’une maison avec jardin, à l’angle de la rue des Forges et de la rue du Four (nunc : rue du général Dubreton), le jardin allant jusqu’à la ruelle de Rieux au Sud. Nous avons retrouvé les lettres de cinq fondations : - 1° Fondation faite en 1615 par François Rogier, seigneur de Villeneuve, de 3 livres de rente assises sur une métairie à Tréhorenteuc, moyennant une messe chantée le 2 novembre dans la chapelle du Crévy, à l’église Saint-Armel. - 2° Fondation faite en 1616, par Jean le Goaësbe, seigneur de la Morissais, de 6 livres de rentes, assises sur une maison, place Saint-Nicolas, moyennant une grand’messe, avec nocturnes et libera, chantée le jour Saint-Jean-Baptiste en l’église Saint-Armel. - 3° Fondation faite en 1621, par Jeanne Morice, dame de Roblin, fille et héritière d'Yves Morice, seigneur du Puy, de 30 livres de rentes, assises sur une maison avec jardin au faubourg Grimaud, le verger de la Porte ou lieutenant ou le duc du Val, et une pièce de terre en labour et jardin ; pour célébrer le 4 janvier trois messes basses à l’autel Saint-Eloy, en l’église Saint-Armel [Note : Jeanne Morice, dame de Roblin, était épouse en 1641 de François Gastechair et habitait au haut de la rue de l’Hôpital. Cette fondation continua à être payée par les Picaud de Quéheon, alliés aux Gastechair (Suzanne Gastechair, fille de François, épousa vers 1640 Pierre Picaud, dame de Quéheon)]. - 4° Fondation faite en 1694, par Jean Richard, seigneur de la ville aux Tenours, de 60 livres de rentes assises sur la Ville-Martel, en Mohon, pour célébrer chaque semaine trois messes à l’autel Saint-Jean en l’église Saint-Armel [Note : Cette fondation était payée en 1726 par Joseph Richard, sieur de Morfouace, fils de Jean Richard]. - 5° Fondation Benoist, faite vers 1680 de 21 livres de rente, assises sur une terre à la Marre Faraud et une noë à Guibourg, et existant en 1789. Elle fut achetée nationalement le 24 mars 1792, moyennant 1.060 livres par Le Songeulx, fils, et J. D. Herbert (abbé Marmagnan).

Ville de Ploërmel (Bretagne) : église Saint-Armel

Voir Ploërmel Histoire de Ploërmel, de son église et de ses remparts.

Voir Ville de Ploërmel Histoire de l'église Saint-Armel de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel La communauté des prêtres de choeur de Saint-Armel.

l'église Saint-Golven au Vieux-Bourg de Taupont (XV-XVIème siècle). Le retable du maître-autel date de 1680. Le calvaire date du XVIème siècle ;

la chapelle Saint-Roch (XIVème siècle), située à La Couardière. L'édifice est de forme rectangulaire. Une cloche date de 1378 (ou 1350). Cette chapelle dépend primitivement de la seigneurie Gaffre, puis des familles Lémo, Lézonet, Kerméno et Picaud. On y voit des écussons portant les armes des Lémo, seigneurs du Fief-au-Gaffre, et des Picaud, seigneur de Quéhéon. A l'intérieur, un tableau du XVIIème siècle représente saint Roch et saint Sébastien entourant la Vierge. On y conserve deux statues de bois du XVIème siècle : saint Roch (en pèlerin de Compostelle) et saint Sébastien. " Cette chapelle, qui existait dès le XIVème siècle, est située au village de la Couardière à 4 kilomètres à l'Est de la ville de Ploërmel sur la route d'Augan ; elle est sous le vocable de Saint-Roch, ainsi qu’une fontaine qui se trouve à 400 mètres à l'Ouest. En face de la porte principale à l'Ouest est une croix pattée en pierre de schiste fort ancienne. Au-dessus du pignon dans lequel se trouve cette porte d’entrée est un petit clocher, qui a été restauré vers 1890, et renferme une cloche d’environ 0.30 cm. de diamètre, cloche qui est l’une des plus anciennes de Bretagne, puisqu’elle porte la date de 1378 [Note : La cloche du beffroi de Fougères porte la date de 1380. Comment ces cloches ont-elles pu arriver jusqu’à nous, échappant aux spoliations et aux creusets des Anglais au XVème siècle, des Huguenots au XVIème et des Républicains de 1793 et de 1906 !]. Elle est orientée Est-Ouest ; le chevet du choeur est de forme cintrée. Elle est percée d’une grande porte à l'Ouest et d’une petite porte au Sud et éclairée de quatre fenêtres, en oeil de boeuf et grillagées en bois peint. Des deux cotés de l’autel sont des statues de Saint-Roch et de Saint-Sébastien. Cette chapelle dépendait primitivement de l’importante seigneurie du Gaffre, dont le fief était fort étendu. Elle fut fondée au XIVème siècle par la famille des la Chapelle, seigneurs du Gaffre et du Crévy, qui la vendirent vers 1470, avec le Gaffre et Baraton aux de Lémo, dont les armes, « de sable à trois mains d’argent », existent sur deux écussons en granit aux côtés de l’autel, dans la muraille. Des Lémo, la chapelle Saint-Roch, vint, avec le fief au Gaffre, aux Lezenet en 1609, de ceux-ci en 1627 aux Kermeno, puis par acquêt en 1667 aux Picaud, châtelains de Quéheon, qui la firent restaurer et placèrent leurs armes, « fretté d’argent et de gueules, au chef d’argent chargé de trois trèfles d’or », sur la petite porte du Sud, où cet écusson existe encore. La chapelle Saint-Roch est encore entretenue. Elle avait pour chapelain, en 1684, messire Laurent Bigarré ; en 1701, messire François Drigoire " (M. B) ;

la chapelle Saint-Jean-Baptiste. Il s'agit de l'ancienne chapelle de l'aumônerie des Hospitaliers de Villenard (ou Villenart), qui dépendait de la commanderie de Carentoir et dont l'existence est connue depuis 1160. Elle a été entièrement reconstruite au XIXème siècle ;

Nota 3 : M. Ropartz, dans son intéressant opucule sur Ploërmel, parle en ces termes de l'hôpital ou aumônerie de Villenart : "Dans cette charte de Conan IV, datée de l'an 1160, et par laquelle il sanctionne les possessions de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem en Bretagne, est mentionnée l'aumônerie de Ploue-arthmaël eleemosina de Ploue-Arthmaël. Cette désignation convient parfaitement à la commanderie de Saint-Jean-de-Villenar, près de Ploërmel , qui fut, jusqu'à la Révolution, à l'Ordre de Malte héritier des Hospitaliers, et il ne faut point chercher ailleurs l'aumônerie de Ploërmel. C'est aujourd'hui une chapelle paroissiale, et la tradition affirme que, dans le trésor de cette chapelle figurerait, ou aurait autrefois figuré, singulière relique, un des deniers de Judas" (Notice sur la ville de Ploërmel). Voyons maintenant ce qu'était cet hôpital en 1677 (aveu de 1677) : "Item, dépend de ladite commanderie (de Carentoir) un autre membre appelé Saint-Jan-de-Villenard, paroisse de Ploërmel, consistant en une chapelle fondée de monsieur saint Jan-Baptiste, en laquelle tombent quelques aumosnes et oblations que le commendeur prend et perçoit ou son chapelain pour luy, et à cause dudit fief sont deubs nombre de rentes et debvoirs seigneuriaux, par les hommes et subjects demeurants tant au village dudit Saint-Jan que de la Villenart, la Bretonnière, l'Hospital, de Bizon et Crancastel, une maison au village de Loyal en la paroisse de Néant, un autre village appelé L'Hospital de Néant". Le temple de Guillac et L'Hospital-aux-Robins faisaient jadis partie du domaine de l'Hôpital-de-Villenart, mais ils avaient été échangés par le commandeur Pelletier et il y avait à ce sujet, procès entre les successeurs de ce commandeur et le sieur de Gachon. Le commandeur du Buisson parle aussi de la chapelle de Villenart : " auquel lieu (de Villenart) il y a une chapelle fondée de Saint Jean- Baptiste, sur la grande porte de laquelle il y a un chapitrel refait tout de neuf par le dit du Buisson, en laquelle y a la garniture d'un autel pour y faire le service divin avec une cloche dans un arbre au devant d'icelle chapelle, auteur de laquelle est un cimetière tourné de murailles (ladite chapelle) couverte d'ardoises, carrelée et vittrée est en bon et deub estat ; il y a un coffre à serrer les ornements acheptés par ledit du Buisson". Il y avait une juridiction seigneuriales à Villenart appartenant au commandeur de Carentoir : "auquel lieu de Saint-Jean-de-Villenart (le commandeur) a droit de haute, moyenne et basse justice, scels à contrats, lods, ventes, deshérences, successions de bastards, ayant officiers crées pour exercer ladite juridiction qui a accoustumé s'exercer soubs le chapitreau de ladite église, quand besoing est". Du temps du commandeur du Buisson, les officiers de Villenart étaient : " séneschal, M. Laurent Guymard, procureur fiscal, Pierre Guymard, et greffier, M. Jan Lebrel, avec des nottaires et sergents, tous demeurants en la ville de Ploërmel, à distance d'une lieue". A cette même époque, l'hôpital de Villenart était affermé "à M. Jan Marchand, fermier du temple de Carentoir, pour la somme de quarante cinq livres par an". On voit d'après cela que Saint-Jean-de-Villenart n'était point un bénéfice important. Aussi la déclaration de 1755 l'appelle-t-elle : "un petit membre appelé l'Hôpital-de-Saint-Jean-de-Villenart, consistant en fief, rentes et dixme". Ce sont, dit un autre titre du même temps , " quatre petits fiefs situés en plusieurs paroisses aux environs de Ploërmel". On y ajoute que les vassaux "payent (au commandeur de Carentoir) vingt-cinq livres pour n'estre assujetis à aucun moulin" et que " la chapelle est étayée en dedans et dehors", ce qui prouve qu'elle menaçait alors ruine (aveu de 1677 - Etat vers 1644 - Etat vers 1740 - Archives de la fabrique du Temple de Carentoir - l'abbé Guillotin de Corson).

la chapelle Saint-Maur (XIVème siècle), située à Tréhorenteuc. Elle est fondée par la famille Quéjeau ou Quéjau, reconstruite au début du XVIIème siècle par les seigneurs de Rochefort, et restaurée en 1924. Elle conserve quelques vestiges d'origine, en particulier un bénitier en granit qui se trouve près de la porte Sud. " Cette chapelle dépendait de la paroisse de Loyat ; elle est située en la trêve de Gourhel, près du château de Rochefort, à 4 kilomètres au Nord-Est de la ville de Ploërmel, sur la route de Tréhorenteuc. Elle fut bâtie, près d’un dolmen, ou allée couverte, de cinq à six mètres de long, dans un terrain qui dépendait de la seigneurie du Hino, et elle avait les seigneurs du Hino comme fondateurs et prééminenciers. Ces seigneurs du Hino furent d’abord les Trécesson ; puis de 1370 à 1565 les de Quéjan, de 1565 à 1626 les Desgrées de la Touraille, en 1626 les Chouart de la Porte, qui vendirent le Hino en 1658 aux Perret de Lézonnet qui déclarèrent lors de la réformation, le 9 juillet 1681, « posséder la chapelle Saint-Maur, dont ils sont seigneurs fondateurs et prééminenciers, et où ils ont un enfeu prohibitif, un banc à deux escabeaux et accoudoir près du marchepied de l’autel du côté de l’évangile ». Les Perret vendirent vers 1682 le Hino aux Abillan, seigneurs de Quéjan et de Rochefort, qui rattachèrent la chapelle Saint-Maur à leur terre de Rochefort. Dans l’intérieur de la chapelle Saint-Maur on remarque près de la porte, un énorme bénitier, d’un seul bloc de granit et de forme carrée, qui porte sculptée sur chaque face « une fleur de lys » ; sur le mur est un bas-relief en bois sculpté, représentant le « Christ au tombeau », accompagné de deux anges et surmonté de la figure de la Sainte Vierge. La vitre du fond, derrière l’autel, garde encore un fragment d’écusson, sur lequel on distingue trois hermines (hermines de Bretagne ou des Trécesson ?). Cette chapelle est encore entretenue " (M. B.) ;

la chapelle Saint-Antoine (XVème siècle), située route de Vannes et fondée en 1430 par le duc de Bretagne, Jean V. L'édifice est de forme rectangulaire. Cette chapelle fût bâtie et fondée en 1430 par le duc de Bretagne Jean V à environ 1.500 mètres au Sud de la ville de Ploërmel, près de la route de Vannes, et sur un lieu élevé, connu jusque-là sous le nom de « Perron de Saint-Armel » ; perron qui était le reste d’un ancien monument druidique, sanctifié par la bénédiction de Saint-Armel. Voici le résumé de l’acte de fondation de cette chapelle, acte qui est daté de Ploërmel du 19 janvier 1429 (vieux style), et qui existe à la Bibliothèque Nationale, Mss. Franc. 2708 : « Jehan, duc de Bretagne, comte de Montfort et de Richemont, considérant les grands vertus et miracles que en plusieurs païs et contrées sont divulgués et moult renommés de M. Saint Antoine, désirant que, en notre païs, il soit au temps à-venir servi et honoré, et que, moyennant sa prière et intercession, il plaira à notre Créateur de préserver et garder nous et nos sujets de la maladie (la lèpre, ou feu Saint Antoine), qui à présent règne en beaucoup d’endroits de notre dit païs et des parties voisines, et pour laquelle on a coutume de recourir au dict saint..., décide et ordonne de faire édifier une chapelle en l’honneur du dict M. Saint Antoine, au lieu dit « le Perron de Saint-Armel », près de notre ville de Plouarmel et de la route de Vannes ». Il charge de l’exécution et de la surveillance de cette construction « Jean Havard, son escuyer [Note : Jean Havard, sieur du Clos-Havard, en Ploërmel, mort en 1443] ; Pierre de Belloüan, connétable [Note : Pierre de Belloüan, sieur de Belloüan, en Ménéac, du Bois-du-Loup, en Augan, mort au Bois-du-Loup en 1432] ; Alain Boislève, alloué [Note : Alain Boislève, sieur de la Hautière, en Chantenay] ; Jehan Jouchet [Note : Jehan Jouchet, sieur de la Béraudais, en Bohal, de la Bouexière, en Maure, époux de Jeanne de Penhoët] ; Guillaume le Parcheminier [Note : Guillaume Le Parcheminier, sieur de Rohallaire, en Augan, époux de Jeanne Havard] ; Jehan le Roux [Note : Jehan Le Roux, sieur de la Touche-au-Roux, en Ploërmel] ; et Colin Houeix [Note : Colin Houeix, sieur du Bodel en Comblessac, écuyer, montre de 1451], bourgeois de Plouarmel. Il ordonne à son receveur à Plouarmel, Guillaume l'Escuyer [Note : Guillaume l'Escuyer, fils de Guillaume et de Marguerite de Ploërmel], de payer annuellement cent sols de rente pour l’entretien d’un chapelain affecté au service de la dite chapelle et qui devra célébrer chaque semaine une messe pour le dit duc fondateur et sa famille ; le dit duc se réservant le droit de nommer le dit chapelain, lequel premier nommé était dom Guillaume Théault. Durant les trois premières années après la construction, toutes les offrandes et oblations faites à la dite chapelle, lui seront exclusivement consacrées ; ensuite, le recteur de la paroisse de Plouarmel en percevra le tiers, et le chapelain de la dite chapelle les deux autres tiers pour l’entretien d’icelle. Un tronc sera établi dans l’autel du nouveau sanctuaire pour recevoir les offrandes ; il sera fermé à deux clefs, confiées, l’une au recteur, l’autre à l’un des notables bourgeois de la ville de Plouarmel ». Bientôt après la construction de la chapelle Saint-Antoine, le bénéfice de ces offrandes permit d’acheter une métairie au village de la Ville Pellerin ; métairie qui fut achetée nationalement le 24 septembre 1790 par le sieur Dubreton, moyennant 1.900 livres. La cloche qui existe maintenant dans le clocher est la troisième depuis la fondation de la chapelle. La première dura jusqu’en 1683, époque à laquelle elle fut refondue ; elle pesait 172 livres et coûta 700 livres ; les Républicains la volèrent en 1792 et l’envoyèrent à Nantes. La chapelle Saint-Antoine existe encore telle qu’elle fût bâtie en 1430. Elle est construite en grand appareil avec des contreforts et des fenêtres à meneaux flamboyants. On remarque à l’intérieur un beau jubé en bois peint avec le Christ en croix, la Vierge et Saint-Jean ; les statues, également en bois peint, de Saint-Antoine tenant en main une clochette et accompagné de son cochon, et de Saint-Roch suivi de son chien. On y voit encore deux écussons : le premier, aux armes de Mgr. Jean l'Espervier, évêque de Saint-Malo de 1450 à 1486 : « d’azur au sautoir engreslé d’or, accompagné de quatre besants de même » [Note : Ces armes existent sur un des vitraux de la chapelle Saint-Armel, en l’église de Ploërmel, et au-dessus de la porte de l’église de Saint-Léry] ; le second, aux armes des Lopriac, seigneurs de la Ville-au-Voyer, près de la chapelle Saint-Antoine et de la Haute-Touche, en Monterrein, de 1637 à 1754 : « de sable au chef d’argent chargé de trois coquilles de gueules ». Deux foires se tenaient jadis chaque année dans le placis autour de la chapelle Saint-Antoine, le 11 juillet, jour de la fête de Saint-Benoist et le 15 novembre, jour de la fête de Sainte-Eugénie. Le droit de coutume de ces deux foires appartenait au châtelain de la Gaudinaye. Près de la chapelle Saint-Antoine était un manoir du même nom avec une terre noble qui semble avoir été aliénée à la fin du XVIème siècle en faveur des Labbé, qui la portèrent vers 1670 aux Botmiliau. Cette chapelle est encore entretenue. Elle eut pour chapelains, entre autres : 1430. Messires Guillaume Théault. 1539-1545. Raoul Cousturel. 1597. Guy Bocquého. 1633-1650. Julien Mérel. 1660-1667. François Moro. 1679. Jean Eon. 1789. Hyacinthe Berruyer (M. B.) ;

la chapelle Saint-Joseph (XVI-XVIIème siècle), située au Roc-Briend. Elle était dédiée jadis à saint Nicodème. Une autre chapelle Saint-Joseph aurait été reconstruite au XVIIIème siècle, au village de Crancastel. " Chapelle située au village du Roc-Brien, à 3 kilomètres au Sud de la ville de Ploërmel, et près de la Maladrerie de Bezon, dont elle semble avoir dépendu. Elle était fondée de 10 livres de rentes environ. D’abord sous le patronage de Saint-Nicodème, elle fut dédiée postérieurement à Saint-Joseph. Fermée par la République en juillet 1791, elle n’est plus entretenue. Elle avait pour chapelain en 1745 messire Julien le Petit, qui mourut au village du Roc-Brien en 1754 " (M. B) ;

la chapelle Saint-Marc du château de Malleville (1520), propriété de la famille Gombert au XIVème siècle. La tradition raconte que Marc Audran, seigneur de Malleville, est assassiné par son frère Yvon, aidé de son cousin, Jean Gombert. Yvon Audran, en expiation de ce meurtre, fait édifier la chapelle de Malleville et donne en plus un vitrail à l'église de Ploërmel. Les armes des Gombert sont représentées sur les vitraux de la chapelle. Il s'agit d'un petit édifice, presque carré, avec un choeur à trois pans formant chacun un pignon décoré de crochets et d'animaux. La chapelle est couverte d'une charpente lambrissée à entraits et sablières sculptés. On y trouve, au fenêtres du choeur, de beaux vitraux du XVIème siècle, représentant : - au centre, le Crucifiement, La Mise au Tombeau, saint Pierre et sainte Barbe, - à gauche, saint Claude avec des écus armoriés (Rogier), - à droite, la Résurrection et saint Armel. " Cette chapelle, curieux monument du commencement du XVIème siècle, existe dans la cour d’honneur du château de Malleville, à 2 kilomètres à l’Est de la ville de Ploërmel. Elle fut construite en 1520 par Yvon Audren, seigneur de Malleville, en expiation, dit-on, du meurtre de son frère, Marc Audren. Bâtie en granit, elle mesure environ 7 mètres de long sur 5 mètres de large ; élégante et coquette, avec ses pignons gothiques et ses clochetons ouvragés, elle est en parfait état de conservation. Les trois verrières qui l’éclairent sont de l’époque de la construction et bien conservées. Celle du milieu représente « le Crucifiement », avec la devise « Vere filius dei erat iste » ; «  la Mise au Tombeau », et les images de Saint-Pierre et Sainte-Barbe. Le vitrail du côté de l’évangile représente Saint-Claude et porte deux écussons ; le premier d’hermines à la fasce de gueules accompagné en chef de trois merlettes de sable » (Gombert) ; le second parti du précédent et « d’hermines au greslier de sable » (Rogier) ; les lettres D. A. et I. M. sont inscrites sur le montant de cette fenêtre. La verrière du côté de l’épître est divisée en deux compartiments ; celui du haut représente « la Résurrection ; celui du bas l’image de Saint-Armel, avec cette inscription : « Cette chapelle et vitres furent faictes l’an mil-cinq-cents XX ». Cette chapelle fut donc construite en 1520 par Yves Audren, fils de Pierre Audren, seigneur de Malleville en 1513 par acquêt de Pierre Gombert, et qui aurait tué son frère Marc Audren en 1518. Le même Yves Audren, en expiation de ce meurtre, fit également don du vitrail qui existe au-dessus du porche Nord de l’église Saint-Armel de Ploërmel ; vitrail qui représente « la Pentecôte », et au-bas duquel on voit le donateur agenouillé vêtu d’une robe fourrée et présenté par son patron Saint-Yves ; au-dessous est écrit : « L’an M.CxxxxXXXIII (1533) Yvon Audran a dôné ceste vitre. Dieu luy pardoing ». Le chapelain de Malleville était à la présentation du seigneur de Malleville ; la chapellenie possédait le quart des dixmes perçues en la trève de Gourhel ; deux mines de blé (environ un hectolitre 1/2) sur les dixmes de Taupont ; une maison avec jardin et champ en labour aux Rues Havard, dans le faubourg Saint-Nicolas. Le chapelain devait célébrer dans la chapelle du château de Malleville une messe les dimanches et jours de fête à onze heures et demie. Un aveu de 1609 porte que « la chapellenie de Malleville était desservie dans la chapelle privée de la maison de Malleville, située dans le jardin près du portail de l’entrée de la seconde cour » " (M. B.). Nous trouvons comme chapelains, de Malleville : - 1567. Messires le Priaud. - 1600. Jacques Rozé, qui démissionna pour cause de vieillesse en 1600. - 1600-1644. Julien Aignel, originaire de Théhorenteuc, recteur de Taupont, mort le 7 juillet 1644. - 1644-1652. François Sebille, recteur de Tréal. - 1655. François Guillemot. - 1656-1665. André Taillandier, seigneur du Chesne-Planté. - 1666. N... Queray. - 1667. Mathurin Chotard. - 1667-1676. Pierre Desnos, seigneur de la Grée. - 1677-1679. Pierre Guyot, qui habitait Rennes, 1679. - 1697. N... Joubel, qui se faisait remplacer par Messire Jean Guimar. - 1734. Yves-Marie-Claude le Songeulx, de Ploërmel. - 1752. Donis Lerat, démissionnaire en 1752. - 1752-1778. Joseph-François le Clainche, recteur d'Anetz, évêché de Nantes en 1776. - 1778-1785. Georges Bourdicaud de Peyraud, mort en 1785. - 1785-1791. Pascal-Julien Maubec, de Ploërmel, qui redevint chapelain de Malleville en 1816 ;

la chapelle des Carmes (XVIIème siècle). Cette chapelle était jadis sous le patronage de Notre-Dame des Sept douleurs. C'est dans cet édifice qu'ont lieu, en mars 1789, les réunions pour l'établissement du cahier de doléances de Ploërmel. La chapelle est rendue aux Ursulines après 1827. En 1932, les Ursulines sont remplacées par les soeurs de Jésus de Kermaria. Les seigneurs de Morfouace y possédait, semble-t-il, jadis un enfeu ;

la chapelle Saint-Denis (XVIIIème siècle). Cette chapelle, appelée jadis le temple des lépreux, est reconstruite au XVIIIème siècle, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle de Cordeliers, mentionnée dès le XIVème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Malo (XVIIème siècle). Il s'agissait d'un petit édifice rectangulaire où l'on conservait jadis deux anciennes statues en bois de saint Malo et de saint Méen. " Cette chapelle est fort ancienne et dépendait du manoir de Saint-Malo, situé à 1 kilomètre à l'Ouest de la ville de Ploërmel, et qui appartenait dès le XIIIème siècle aux ducs de Bretagne. Elle fut achetée avec la seigneurie et le manoir de Saint-Malo, en 1677 par les Ursulines, et nationalement en 1793 par le sieur le Goaësbe. Bien que fort délabrée, cette chapelle est encore entretenue au début du XXème siècle ; elle renferme des statues de Saint-Malo et de Saint-Méen " (M. B) ;

l'ancienne chapelle Sainte-Marie. Il s'agit d'une toute petite chapelle rectangulaire, construite au XVIIème ou XVIIIème siècle, dans un lieu isolé ;

l'ancienne chapelle Saint-Michel. Elle dépendait du prieuré de Taupont et elle est reconstruite en 1749. Elle a servi aussi de chapelle du presbytère. " Elle est située au Sud de la ville de Ploërmel, à l’extrémité du faubourg Rouillaux, et sert de chapelle au presbytère depuis la Révolution. Antérieurement elle appartenait au prieuré Saint-Nicolas de Taupont, fondé dès le XIIIème siècle, et dont les moines bénédictins devaient entretenir cette chapelle et y faire célébrer deux messes chaque semaine, le lundi et le vendredi. Ils la firent rebâtir en 1749. Elle était éclairée par trois fenêtres garnies de petits vitraux plombés et elle renfermait des tableaux représentant l’archange saint Michel et saint Augustin. Elle fut fermée en 1792 ; et son calice ainsi que sa cloche furent volés et fondue : le calice en argent pesait 1 marc, 7 onces, 3 gros. Cette chapelle a été reconstruite vers 1880 par l’abbé Lagrée, curé archiprêtre de Ploërmel " (M. B) ;

l'ancienne chapelle de la Sainte-Famille, édifiée au bourg de Ploërmel au XIXème siècle ;

la chapelle Saint-Nicodème. Il s'agit de la petite chapelle privée du château de la Motte, édifiée au XVIIIème siècle. " Chapelle privée du manoir de la Motte situé à 3 kilomètres au Sud-Ouest de Ploërmel qui appartenait au XVème siècle aux Henry, et au XVIIIème aux Fablet, dits de « la Motte-Fablet » " (M. B.) ;

l'ancienne chapelle de Quéheon. Elle était située dans la cour fermée du château de Quéheon, et de forme circulaire. Il en est fait mention dans la déclaration de 1680. Là fût célébré, le 17 mai 1720, le mariage de Marie-Henry de Bohal, veuve de René Picaud, seigneur de Quéheon, avec Armand-Henry Fabrouy, seigneur de la Garoulaye. Elle avait pour chapelain en 1780, Messire Jean Jocet, qui mourut au château de Quéheon le 15 novembre 1784, âgé de 73 ans. Cette chapelle abandonnée depuis longtemps, a aujourd'hui disparue (M. B.) ;

l'ancienne chapelle de la Trinité du Clos-Havard. Cette chapelle, mentionnée en ruines au début du XXème siècle, est située près du manoir du Clos-Havart, dans un champ, dit « Pièce de la Vigne », à la sortie de la ville de Ploërmel au Nord-Est sur la route de Tréhorenteuc. Elle fut construite et fondée au XVème siècle par les Havart, seigneurs du Clos-Havart, qui en restèrent fondateurs et prééminenciers. Ce titre de fondation et de prééminence continua à appartenir aux propriétaires du Clos-Havard ; aux le Prestre R. 1513 ; aux Jocet R. 1680. Le porche d’entrée était surmonté d’un écusson, armorié « de sable à quatre fusées d’or » ; armes des le Prestre, seigneurs du Clos-Havart, de 1450 à 1525, ou des Labbé, seigneurs du Clos-Havart en 1440. Dans cette chapelle fut célébré le 20 février 1680 le mariage de Perrine de la Souallaye, dame de Cavaro, avec Gilles Troussier, seigneur de Couesby-Gabetière " (M. B.) ;

l'ancienne chapelle du siège royal de Ploërmel. Cette chapelle n’était qu’un oratoire, aménagé vers la fin du XVIIème siècle dans l’hôtel du Crévy, situé près des halles et de l’auditoire, et dont une partie était affectée à la prison, afin de permettre aux prisonniers d’entendre la messe le dimanche. On y célébra le 16 septembre 1720 le mariage de Gillonne Charpentier, dame de Gourhel, de Beaumont et de Camayon, avec François-Vincent de Quifistre, chevalier, seigneur de Bavallan (M. B.) ;

l'ancienne chapelle Saint-Joseph de Crancastel. Ancienne chapelle située à 3 kilomètres au Nord de la ville de Ploërmel, près du manoir de Crancastel, dont elle dépendait, et qui appartenait en 1454 aux Jouhan, au XVIIème siècle aux le Cazdre, et en 1712 aux Gaillard. Elle avait une chapellenie, qui devint frairienne au XVIème siècle et rapportait environ 30 livres de rentes. A l’intérieur se trouvait une statue de Saint-Joseph portant l'Enfant-Jésus. Elle est orientée Est-Ouest. Elle fut fermée en juillet 1791 ; les terres qui en dépendaient furent vendues nationalement le 4 avril 1794 au sieur Labillois, secrétaire du district de Ploërmel, moyennant 710 livres. Elle est encore entretenue au début du XXème siècle (M. B.) ;

l'ancienne chapelle de la Croix-Marie de la Gaudinaye. Elle est située à 600 mètres à l'Ouest du manoir de la Gaudinaye, à 3 kilomètres au sud de la ville de Ploërmel et sur le bord de la route de Vannes. Elle dépendait de la seigneurie de la Gaudinaye qui existait dès le XIIème siècle. Comme le prouve une inscription qu’on lit encore sur les poutres de soutènement de la voûte, autour de la nef, elle fut construite, ou rebâtie en 1582 par Marie de Coëtlogon, châtelaine de la Gaudinaye, épouse de François du Gué. Dans la déclaration faite en 1680 par Louis de Coëtlogon, châtelain de la Gaudinaye, elle est dite : « La chapelle de la dite maison de la Gaudinaye nommée chapelle de la Croix-Marie, située proche et au joignant de l’avenue Neuve, contenant icelle chapelle 37 pieds de long sur 23 de large ». On remarquait jadis à l’intérieur une statue en bois peint représentant Sainte-Barbe et sa tour. Le chapelain était à la présentation du seigneur de la Gaudinaye. Cette chapelle est encore entretenue au début du XXème siècle (M. B.) ;

l'ancienne chapelle de la Villebouquais. Chapelle privée de ce manoir à 2 kilomètres au Sud-Ouest de la ville de Ploërmel. Elle était placée au-dessus du portail de la cour d’honneur (M. B.) ;

la chapelle de l'ancien hôpital de Ploërmel (1747), dédiée à Notre-Dame de la Providence et à saint Yves. " LA CHAPELETTE. Chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, qui dépendait dès le XIIIème siècle de l'Hôpital d'En-Bas. La tradition rapporte qu’elle aurait été bâtie sur l’emplacement d’un sanctuaire élevé par saint Armel. Elle fut restaurée en 1481 et en 1702. En 1759 elle se trouva enclavée dans l’enclos du cimetière nouvellement créé ; auquel depuis elle servit d’ossuaire. Là fut célébré, le 2 juin 1717, le mariage d'Olivier Dano, chevalier, seigneur du Pâty, avec Françoise Collobel, dame du Bot-Langon ; et on y inhuma, le 22 octobre 1785, le corps de Jean-François de Lambourg. La chapelette avait pour chapelains : en 1660-1667. Messires Siméon Renaud. En 1679. François Malinge. En 1744. Vincent Lebreton " (M. B.) ;

l'ancien prieuré Saint-Nicolas de Ploërmel, dépendant de l'abbaye de Marmoutier et aujourd'hui disparu. Le prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel est fondé, semble-t-il par le duc Conan III dit le Gros, en faveur de l'abbaye de Marmoutier, au commencement du XIIème siècle. Un aveu, fourni le 15 juin 1562 par le prieur commendataire Nicolas du Bouays, cite : "- L'église ou chapelle du d. prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel, la maison et le jardin, contenant environ 5 hommées ; item un pré en Taupont, jouxte la rivière qui descend des moulins du Duc, contenant environ une hommée et demie ; - La grande dixme de Ploërmel, valant environ 30 mines, la dixme de Trévalléon en Ploërmel, valant 10 mines ; la dixme des Alles, valant 10 mines ; la dixme de Quéhéon ou de Rochefort, valant 4 mines, et la dixme de Monterrin, 3 mines ; - Les rentes par deniers dues au fief du prieuré, montant à 3 livres, 1 sol, 1 denier ; le devoir de coustume sur les animaux vendus à Ploërmel le 21 décembre, valant 20 sols". Le 23 octobre 1563, le fief et la juridiction du prieuré sont engagés à Arthur Le Febvre, pour 265 livres, afin de payer les taxes. En 1729, le prieur de Saint-Nicolas et de ses annexes accuse un revenu brut de 1.091 livres 10 sols, dont il faut défalquer 167 livres 16 sols pour les charges. Cela n'empêche pas le roi Louis XVI d'assigner une pension viagère de 720 livres sur ce bénéfice en 1782. La Révolution vient bientôt confisquer tout. La chapelle Saint-Nicolas, la maison, le jardin et le verger sont vendus, le 15 mars 1791, à J. P. Fabre, de Vannes, pour 5.425 livres ; le pré de Taupont est adjugé le 11 août 1798, à R. Robert, pour 2.217 livres (J. M. Le Mené) ;

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) L'église et le prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel.

le cloître du monastère des Carmes (XIIIème siècle), fondé par le duc de Bretagne Jean II en 1273. Détruit en 1592, au moment des guerres de la Ligue, puis reconstruit au XVIIème siècle. Dans ce cloître, on a conservé autrefois la statue gisante en marbre, du XIVème siècle, de Jeanne de Léon, épouse de Jean de Derval, seigneur de Crévy, et surtout le beau tombeau en granit de Philippe de Montauban et de son épouse, dont les statues gisantes reposent sur un socle avec pleurants finement sculptés : ce tombeau, provenant comme le premier de l'ancienne chapelle, est daté de 1514 (aujourd'hui dans l'église Saint-Armel). A noter que les Carmélites de l'ancienne observance s'installent à Ploërmel en 1627. Leur chapelle, construite peu après, est un édifice de style pseudo-classique, dont la façade est ornée d'ordres superposés et surmontée d'un fronton triangulaire. A l'intérieur, on remarque, outre de belles statues de marbre du XVIIIème siècle, un retable à trois étages de la même époque, richement sculpté. De l'ancien monastère, il subsiste la colonnade qui date de 1604. Le cloître actuel date de 1881. La chapelle actuelle des Carmélites date de 1888 ;

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) La communauté des Carmes de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Chapelle et Prieuré des Carmes de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) L'histoire des Carmes de Ploërmel et leur couvent.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) L'histoire du couvent des Carmélites de Ploërmel.

le manoir du Clos Hazel (XIV-XVIème siècle), propriété à l'origine de la famille Hazaye. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Hazel et Rogier (en 1513). Le manoir est acquis ensuite vers 1650 par les Ursulines de Ploërmel. Il est vendu comme bien national sous la Révolution. Les portes et fenêtres portent des ornements et écussons sculptés. La chapelle privée de ce manoir était située à 2 kilomètres au Nord-Ouest de Ploërmel, près de l'Etang-au-Duc ;

le cloître du couvent des Ursulines (XVII-XVIIIème siècle). Le monastère (Sacré-Coeur) avait été à l'origine édifié pour recevoir les carmélites qui sont chassées de Ploërmel en 1791. Les premières constructions datent de 1627. En 1811, l'édifice est mis à la disposition des Ursulines de Ploërmel. Celles-ci l'occupent durant tout le XIXème siècle et en sont chassées en 1906. A noter que les Ursulines s'installent à Ploërmel en 1624. La chapelle des Ursulines date de 1750. Elle est transformée entièrement lorsque les frères de La Mennais s'installent dans le couvent en 1824. Au milieu du cloître carré, qui compte huit arches en plein cintre de chaque côté, se dresse un calvaire. La chapelle renferme plusieurs retables et un tableau du XIXème siècle du peintre rennais Chalette. Le cloître, la chapelle, les cellules moniales, la galerie, le réfectoire, le grand escalier sont classés. L'ensemble du Sacré-Coeur, aujourd'hui propriété de la commune de Ploërmel, a été détruit par un incendie la nuit du 1 au 2 mars 2006 ;

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) La communauté des Ursulines de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Le couvent des Ursulines de Ploërmel.

la croix de la Couardière ;

la croix templière de la Motte ;

les croix Guyot, situées à Bezon. Elles aurait été élevées par un menuisier de Bezon, nommé Guyot ;

la croix de Roblin (XVème siècle). De chaque côté apparaissent les donateurs ;

la croix Dom Jan (XVIème siècle) ;

la croix fleurie (XVIIème siècle). Elle dite aussi "croix au mort". Sur sa face postérieure se trouve l'inscription "P. Roulin", et une date : 1619 ;

Nota 4 : C’était jadis des croix, dites « Croix-bornes », qui marquaient les limites des paroisses, et, dans les villes, les limites de l’octroi ; elles étaient alors plantées sur les routes principales qui y accédaient. A Ploërmel elles étaient placées à environ 500 mètres du centre de la ville ; c’étaient : - La Croix Manigot (nunc, Croix de la Santé), sur la route de Monterrein. - La Croix Saint-Michel, sur la route de Vannes. - La Croix Guibourg, sur la route de Guillac. - La Croix-au-Loup, sur la route de Josselin. - La Croix Bécheton, sur la route de Taupont [Note : Robin Bécheton vivait à Ploërmel en 1407, époux de Jeanne de la Fontaine]. - La Croix du Bout de Ville, ou de la Noë Verte, sur la route de Loyat. - La Croix du Chesne, sur la route de Tréhorenteuc. - La Croix Saint-Denis, sur la route de Guer. Il y avait en outre beaucoup de calvaires et de croix placés dans les villages ou aux carrefours des chemins. Nous citerons parmi ceux qui existaient avant la Révolution, en plus des croix placées devant les chapelles : - La Croix de Gourhère ou des Anglais, sur la route de Monterrein, à 2.500 mètres de Ploërmel. Elle rappelle la bataille livrée là contre les Anglais en 1352. Elle est en granit, posée sur un socle fort large et élevée de cinq marches, qui portait autrefois trois croix. - La Croix de la Villegauthier, à 500 mètres au Sud de la précédente ; il n’en reste plus que le fût en granit haut d’environ 1 m. 80, avec la date de 1682. - Les Croix Guyot, situées entre les villages de Bezon et du Roc-Brien, et abritées par un vieil if ; ce sont deux croix monolithes en granit, posées sur le même socle , mais d’inégale grandeur, elles durent être placées par des Guyot, qui possédaient au XVIIème siècle la Ville Réhel, près de Bezon. - La Croix de la Cigogne, située près de Bezon, elle est en granit, petite mais bien proportionnée ; son fût est taillé à huit pans, et supporte au sommet l’image du Christ en croix. Elle s’abrite sous un if séculaire. - La Croix de Bourgneuf, à 2 kilomètres à l'Ouest de Ploërmel sur la route de Josselin, au bas de la côte de Chardonneret. - Le Calvaire de Roblin, à 2 kilomètres au Nord sur la route de Loyat. Calvaire en granit avec personnages, qui semble du XVème siècle. Le socle est quadrangulaire et porte sur ses faces : en avant, le portement de Croix ; en arrière, la mise au tombeau ; en côtés, une châtelaine et un chevalier. Le fronton, fait d’un bloc terminé en triangle, porte, devant, le Christ en Croix, ayant à ses pieds la Vierge et Saint-Jean, derrière, la Vierge portant sur ses genoux le corps de son fils. - La Croix du Moulin de Gourhel, à 3 kilomètres à l'Est de Ploërmel sur la route de Rennes ; elle est en granit grossièrement taillé. - La Croix de Malleville à 1500 mètres à l'Est de Ploërmel, en face du chemin de Malleville et de Monteneuf. Elle était en bois. Vers 1850 elle était en ruines ; et le marquis de la Bouëssière éleva en face une nouvelle croix en granit fort élégante. - La Croix aux morts, à 3 kilomètres à l'Est de Ploërmel, sur la route de Guer. Elle est en granit, et il n’en reste que le sommet et le socle. - La Croix de Quéheon ou Croix blanche, à 5 kilomètres de Ploërmel sur la route de Guer, à l’entrée du chemin de Quéheon. Il n’en reste plus que le sommet et le socle en granit ; elle porte au milieu des bras le monogramme du Christ. - La Croix rouge, croix en bois vermoulue, qui existait dans le carrefour des avenues du château de Quéheon, à l'Ouest. - La Croix de la Villenart, croix assez haute en schiste ardoisier, en forme de croix de Malte, et près d’un if séculaire. Elle est fort ancienne et située sur la route de Monfeneuf, à l’entrée du chemin de la Garoulaye. - Le Calvaire Saint-Jean, situé près du passage à niveau sur la route de la Couardière à Saint-Jean de Villenard, il est en granit, le fût d’environ 2 mètres de haut, élevé sur un socle élevé de trois marches, porte au sommet un fronton cintré dans lequel est le Christ en Croix (M. de Bellevue).

le manoir de Saint-Malo (XVème siècle), érigé par la famille Rohan en remplacement d'un château primitif signalé en 1257 et propriété de Jean Ier. La seigneurie possédait jadis un droit de haute justice. Le château primitif est cédé en 1427 par le duc Jean V à Alain VIII de Rohan. Il devient ensuite la propriété successive des familles Keradreux (1432), Salmon (1479), du Beysit (en 1594), Guillot (en 1609), Dumay (vers 1660). Les Ursulines de Ploërmel font l'acquisition du château en 1677. Vendu comme bien national à la Révolution, il devient alors la propriété de la famille Le Goaesbe, puis de la famille Mesny. Il possédait autrefois une chapelle privée ;

le château de Saint-Malo (1900), édifié par la famille Mesny, non loin de l'ancien manoir. Propriété successive des familles La Boessière (en 1914), La Bourdonnaye (en 1934) et Simon (en 1988) ;

le château de Boyac ou Boyeac (XV-XVIIème siècle), propriété de la famille Thébaud (vers 1440, Lorans Thébaud en 1480), Luxembourg (en 1599), Le Goaesbe de Bellée (jusqu'à la Révolution), de l'abbé Jean-Marie Robert de La Mennais (en 1826), de la famille Préaudeau, du marquis de la Boissière ou Bouessière (en 1898), de la famille La Bourdonnaye, de la comtesse Louis de Lambilly et de la famille Henneton (en 1987). La seigneurie est mentionnée dès le XIIème siècle. Le château est en cours de restauration ;

Ploërmel (Bretagne) : ancien hôtel de la famille Goaësbe de Bellée

le château de Malleville (1520). La seigneurie possédait autrefois un droit de moyenne justice et une chapelle privée dédiée à Saint-Marc. Propriété successive des familles Gombert (au XIVème et XVème siècles, Pierre Gombert en 1480), Audren (vers 1500), Gaultro (en 1540), Picaud (en 1556), Bréhault (entre 1580 et 1602), Audren (en 1623), Boisgelin (en 1680), La Bourdonnaye, Le Seneschal (en 1710), Allart (en 1753) et du marquis de La Bouessière (en 1792). Le château est restauré au XVIIème siècle et le marquis de La Bouessière le modifie à nouveau entre 1835 et 1845. Il a été occupé par les troupes allemandes entre 1940 et 1944. Il est aujourd'hui la propriété de la comtesse Louis de Lambilly, née La Bourdonnaye. On y voit une chapelle privée ayant des vitraux du XVIème siècle. Depuis 1905, le parc du château de Malleville est aménagé en hippodrome ;

l'ancien château du Bois-Hélio, aujourd'hui disparu. Siège d'une ancienne seigneurie ayant un droit de haute justice et ayant appartenu successivement aux familles Bois-Hélio (aux XIVème et XVème siècles), Bois-Jagu (en 1513), L'Espinay (en 1610), Gourdan (en 1630), La Fresnais (en 1679), puis aux Carmel de Ploërmel et à la famille Boisbaudry (au XIXème siècle). Le manoir possédait jadis une chapelle privée, située à 4 kilomètres au Sud-Est de Ploërmel ;

le château de Ker-Armel ou de Ker-ar-Beg (1906-1908). Ancien hôtel, il est occupé aujourd'hui par la maison de retraite des Frères des Ecoles Chrétiennes et par une communauté des Filles de Jésus ;

le manoir ou château de la Motte (XIV-XVème siècle), propriété de la famille Henry en 1480, 1513, 1600 et jusqu'en 1654. Les Henry sont les seigneurs de Quengo, de Hardouin, Boishélio et du Hardat. On mentionne Etienne de La Motte en 1480. Au XVIIIème siècle, le manoir est la propriété de la famille Fablets (ou la Motte-Fablets), puis des familles Peschard (en 1864), Pelletier et Bahier (en 1978). Le manoir possède une chapelle privée dédiée à Saint-Nicodème ;

le manoir de Morfouesse ou Morfouace. Propriété successive des religieuses de l'Abbaye de la Joie (en Hennebont), d'Ollivier II, du vicomte de Rohan (1306-1326), de Jean Ier (1352-1396), des familles Picaut ou Picaud (Jacques Picaud en 1480), Richard (en 1677), Le Milloch (en 1725) et Ropartz (en 1894). Du Halgouët signale que "Olivier II, vicomte de Rohan de 1306 à 1326, acquiert sur les religieuses de l'abbaye de la Joie le manoir de Morfouesse, près de Ploërmel. Par la suite le vicomte Jean de Rohan (1352-1396) donne le manoir à Eon Picaut en 1325 ". En 1636, Jacques Picaud et Louise de Langle sont qualifiés des titres de "seigneur et dame de Morfouace". Cette seigneurie possédait un droit de moyenne justice. Ce manoir possédait jadis une chapelle privée, située à 2 kilomètres à l'Ouest de Ploërmel ;

le manoir de Quéhéon (XIV-XVème siècle), restauré au XVIIème siècle. Propriété successive des familles Quéhéon (en 1373 et en 1495), Guiny (en 1436, Guillaume Du Guyny en 1480), Rogier (en 1560), Picaud (en 1590), du Breil de Pontbriand de La Caulnelaye (en 1807) et Roquefeuil. Le manoir possédait jadis une chapelle privée ;

le manoir de Malakoff, propriété de la famille Menanteau ;

la fontaine Saint-Armel (XVIème siècle). Elle abrite une statue de saint Armel et, au-dessus de la voûte, se trouve un écusson soutenu par deux anges. " La chapelle Saint-Armel a disparu depuis longtemps. Elle était située à 1.500 mètres au Sud de la ville de Ploërmel, à peu de distance à l'Est du « Perron de Saint-Armel », auprès d’un chêne séculaire et d’un étang. Près de là était une fontaine, dite aussi « de Saint-Armel », qui seule subsiste encore. Cette fontaine est construite en granit, et surmontée d’une voûte en ogive, sur laquelle est une croix en pierre. Au fond, dans une niche, est une vieille statue en bois, représentant Saint-Armel, tenant la guivre enchaînée par son étole. Au-dessus de l’arcature de la voûte est un écusson fruste soutenu par deux anges. La tradition raconte que cette fontaine aurait jailli miraculeusement à la prière de Saint-Armel. Jusqu’à ces derniers temps, le clergé de Ploërmel s’y rendait processionnellement le jour de la fête du saint. C’est encore un lieu de pèlerinage ; on y conduit les petits enfants qui sont en retard pour marcher, et on leur baigne les pieds dans l’eau de cette fontaine qui ne tarit jamais " (M. B.) ;

la fontaine Saint-Roch ;

la maison des Marmousets (1586), située rue Beaumanoir et édifiée par Jean Caro. On y trouve sur la façade, une statue qui date de 1586 ;

la maison des ducs de Bretagne (1150), située rue Beaumanoir. Les ducs y logent jusqu'au XIVème siècle. Plusieurs actes y sont signés et plusieurs réunions y ont lieu dont celle du 10 avril 1240, où le duc Jean Ier proclame l'édit qui chasse les juifs de Bretagne, ainsi que celle de 1580, où est sanctionnée la réformation de la coutume ;

le café des quatre soldats (XVIème siècle). Il s'agit de l'ancien hôtel Goaesbé ayant appartenu à la fin du XVIIème siècle au châtelain du Crévy, sergent féodé de Ploërmel ;

la maison bigarrée (1669), située rue des Franc-Bourgeois. On voit un croissant sculpté au-dessus de la porte ;

la maison (XVIIème siècle), située place La Mennais. Elle est encore appelée hôtel de La Houle et a été construite en 1610 ;

le pont de la Trinité (1882) ;

l'Hôtel de Ville (1890), oeuvre de l'architecte Honoré Pierre Le Marcier ;

la chaumière (Moyen Age), située au Hino ;

la Congrégation des Frères (XIXème siècle), édifiée à l'emplacement d'un ancien couvent des Ursulines ;

5 moulins dont le moulin à eau Millet, et les moulins à vent de Gourbet, de la Chapelle, de Malville, du Bois-Hello. L'Etang du Duc (ou des Grands Moulins) fait mouvoir plusieurs moulins ;

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Rues et Hôtels dans la Ville-Close de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Rues et Hôtels hors de la Ville-Close de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) Collège ou Ecoles à Ploërmel avant la Révolution.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) L'Institut des Frères de Ploërmel.

Voir Ville de Ploërmel (Bretagne) La communauté des Carmélites de Ploërmel.

A signaler aussi :

les rochers de la Valette (mégalithes) ;

l'allée couverte de La Ville-Bouquet (vers 2 500 ans avant Jésus-Christ). Cette allée est encore appelée "la Maison du Diable" ;

les remparts (XIIème siècle). Ploërmel était autrefois une ville close et comportait douze tours. Plusieurs fois assiégée, la cité résiste aux ligueurs. Le dernier siège de Ploërmel remonte à 1594. Les remparts sont démolis au XVIIème siècle. Il subsiste quelques vestiges, notamment la tour des Thabors ;

l'étang du duc (XIIIème siècle). Il s'agit d'une ancienne propriété du duc de Bretagne. Une usine électrique y est construite en 1892 par le marquis de La Boissière ;

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PLOERMEL

Quant au territoire de Ploërmel, en laissant de côté sa trêve de la Chapelle, voici la liste alphabétique de ses seigneuries particulières, tirée des notes de M. X. de Bellevue :

1° Beaumont, aux Pellerin 1550 et 1600, Cado 1640, Charpentier 1664.

2° Bezon, aux le Goaesbe 1540, Picaud 1564, Moro 1588, le Goaesbe 1749.

3° Le Bois-Hélio, haute justice, avec chapelle et enfeu dans l'église des Carmes de Ploërmel, aux du Bois-Hélio XIVème et XVème siècles, du Bois-Jagu 1513, de l'Espinay 1610, puis par alliance aux Gourdan 1630, aux de la Fresnais 1679, puis aux Carmes de Ploërmel, vers 1891 aux Boisbaudry.

4° Le Bois-Josselin, aux Mauléon 1427 et 1513, Lezenet 1580, par alliance aux Lémo 1603, aux Kerméno 1627, par acquet aux Josse 1667, puis aux Picaud.

Boyac, moyenne justice, avec chapelle et enfeu dans l'église des Carmes de Ploërmel, aux Thébaud 1440, Luxembourg 1599, le Goaesbe jusqu'à la Révolution ; maison de campagne de l'abbé J. de la Mennais 1830, vers 1891 aux Préandeau.

Brango, aux Brunel, 1513 et 1590, aux Robert 1607.

Camayon, aux Camayon, puis aux Charpentier.

8° La Chapelle, aux Cado.

9° La Chesnaye, aux Pellerin 1560.

10° Le Chesne-Oran, moyenne justice avec chapelle et enfeu en l'église des Carmes de Ploërmel, aux le Douarin R. 1440, 1513, 1680, qui vendirent cette seigneurie en 1739 aux Picaud de Quéheon.

11° Le Chesne-Vert, aux Houet en 1659 et 1750.

12° Le Clos-Havart, haute justice avec chapelle et enfeu en l'église des Carmes de Ploërmel, aux Havart XIVème siècle, puis aux Normant de la Villefief qui le portèrent par alliance aux Belloüan 1401, aux le Prestre R. 1513, puis aux Picaud 1540, aux Boscher 1650, aux Dumay 1680, aux le Cazdre 1712.

13° Le Clos-Hazel (voir Clos-Hazaye) aux Hazel, puis aux Rogier 1513, qui le vendirent en 1650 aux Ursulines de Ploërmel, vendu nationalement en 1794.

14° Crancastel, aux Le Cazdre 1660, puis par alliance aux Gaillard 1712.

15° La Croix-au-Loup, aux Audren 1630 et 1679.

16° Les Croslais, aux Perret au XVIIème siècle.

17° Le Gaffre, haute justice avec auditoire, et chapelle Saint-Roch à la Couardière, anciennement aux de Lémo, dont les armes se voient encore dans l'intérieur de la chapelle, puis aux Voisin qui le portèrent par alliance aux Desgrées de la Touraille en 1530. Il vint depuis aux Picaud de Quéhéon, dont les armes sont sculptées sur la porte sud de ladite chapelle, et en 1680 aux Fabrony de la Garoulaye.

18° La Garoulaye, moyenne justice avec enfeu dans la chapelle de Gerguy, anciennement aux Normant qui le portèrent par alliance aux du Guiny vers 1430, qui le portèrent également par alliance aux Bréhault vers 1598, et ceux-ci aux Fabrony en 1617, dont les héritiers la vendirent en 1856 aux du Boisbaudry.

19° La Gaudinaye, haute justice, aux du Gué ? aux Coëtlogon dès le XIIIème siècle et jusqu'à la Révolution ; puis aux du Breil de Pointillant de la Caulnelaye par acquet fait vers 1850.

20° Gourhel (la Salle de) (voir Gourghère), haute justice, anciennement aux Parcheminier, qui la portèrent par alliance en 1509 aux le Prestre, qui la portèrent également par alliance en 1573 aux Larcher ; ceux-ci semblent l'avoir vendue aux Charpentier vers 1620, desquels elle vint par alliance en 1720 au Quifistre de Bavalan.

21° La Grée-Bernard, aux Bernard, puis aux le Goaesbe 1600, et aux Cado 1669.

22° Le Hangeul (voir Le Hingueul), anciennement aux Le Douarain, puis aux Guimart et aux Mahé.

23° Le Harda (voir Le Hardat), anciennement et jusqu'en 1730 aux Charpentier, puis aux Picaud.

24° Malleville, moyenne justice, avec chapelle et enfeu en l'église Saint-Armel, aux Gombert, qui la vendirent vers 1500 aux Audren ; aux Gaultro 1540, par alliance aux Picaud 1556, aux Brébault 1580 à 1602, aux Audren 1623, aux Boisgeslin 1680, aux le Séneschal par alliance en 1710, aux Allart en 1753, qui la portèrent par alliance en 1792 aux la Bouessière.

25° Morfouace, moyenne justice, avec enfeu dans l'église des Carmes de Ploërmel, aux Picaud dès 1230, qui la vendirent aux Richard en 1677, qui la portèrent aux le Milloch en 1725 ; aux Ropartz vers 1891.

26° La Morissais, aux Le Goaesbe 1629, qui la portèrent par alliance aux Dumay en 1670, et ceux-ci aux Gaillard de Kerbertin en 1786.

27° La Motte, aux Henry, 1480, 1513, 1600.

28° La Pérouse (ou Pérouze), aux seigneurs du Crévy.

29° Les Petits-Prés, aux Audren 1625, puis par alliance en 1666 aux Maubec.

30° La Porte-Bergaud (ou Porte-Brégault), aux Gombert en 1423, aux Bégasson 1650, par alliance en 1686 aux Grignard de Champsavoix, aux Orieulx en 1754.

31° Quéhéon, haute justice, avec chapelle et enfeu dans l'église Saint-Armel, justice à quatre pots, droits de menée et de la foire de Pâques-Fleuries à Ploërmel ; anciennement aux Quéhéon 1373 et 1495, aux du Guiny 1436, qui la vendirent aux Rogier vers 1560 ; ceux-ci la portèrent par alliance en 1590 aux Picaud, et ceux-ci en 1807 aux du Breil de Pontbriand de la Caulnelaye.

32° Roblin, aux le Goaesbe 1544, aux Morice 1591, aux Gâtechair 1641.

33° Ronsouse (ou Ronsouze), aux Perrotin 1423 et 1440, aux Bellouan qui la vendirent vers 1507 aux Audren ; aux Potier de la Houssaye au XVIIIème siècle.

34° Rochefort, aux Cado 1580, qui la vendirent en 1603 aux l'Espine, qui la portèrent par alliance aux Abillan en 1665, puis aux le Goaesbe.

35° Saint-Antoine, seigneurie et chapelle, aux le Roy, R. 1513, aux Labbé 1600, qui la portèrent par alliance en 1668 aux Botmiliau.

36° Saint-Malo, aux Rohan, puis aux Keradreux 1440, aux Salmon 1507 qui Pavaient eue des d'Aron et la portèrent aux Guillot vers 1601, aux Dumay 1666, qui la vendirent aux Ursulines de Ploërmel en 1677 ; vendue nationalement à la Révolution.

37° La Touche-au-Ny (ou Touche-Audren ou Touche-Houët), aux le Ny, aux Bigarré 1598, aux Houët par alliance 1620 et 1682 ; aux Fablet 1704, aux Gaillard 1750, 1782 aux Noël de la Touche 1820, aux Montfort vers 1830.

38° La Vieille-Cour ou Vieillecour, aux Bestanc 1389, puis par alliance en 1420 aux Mauléon, en 1448 aux du Quengo, 1530 aux Henry, en 1602 aux Picaud ; vers 1891 aux Carheil par héritage des Picaud.

39° La Ville-au-Ny (ou Ville-au-Vy), aux le Ny, aux Maizaud R. 1513, aux Ruaud 1610 et par alliance aux Rozé 1630 et 1689 ; puis aux Nayl en 1755.

40° La Ville-Bernier, aux la Houlle 1539 et 1550, puis aux Charpentier 1630 et 1664.

41° La Ville-Bouquay (ou Villebouquet ou Villebouquais), aux Quélen dès 1200, puis aux Bonin.

42° La Ville-Jarno, aux Jarno, avec l'Abbaye Jarno en Guer, aux Boislève en 1420.

43° La Villenart (ou Villenard), aux Brunard R. 1440 et 1513 ; aux la Houlle 1568, qui la portèrent par alliance aux Doulsay en 1617, ceux-ci la vendirent aux Labbé 1664, qui la portèrent par alliance en 1676 aux le Douarain ; elle vint au XVIIIème siècle aux Fabrony, dont les héritiers l'ont vendue vers 1860 aux Savignhac ; vers 1891 aux du Boisbaudry.

A ces seigneuries, il faut ajouter les maisons ou métairies nobles :

44° Le Bignon.

45° Le Bourneuf.

46° La Brousse.

47° Chardronnet.

48° Le Hino.

49° La Marre-Farault.

50° La Noë-Verte.

51° Réhel.

52° Le Tay.

53° Travoléon.

54° Trémaudu.

55° La Ville-ès-Mero.

56° La Ville-Orhan.

Voir Ploërmel Commissaires des Réformations du domaine de Ploërmel.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Ploërmel.

Dans le dictionnaire des feudataires des évêchés de Dol et Saint-Malo en 1480, on comptabilise la présence de 26 nobles de Ploërmel :

les héritiers d'Olivier BRICET (2 livres de revenu) : défaillant ;

les héritiers d'Olivier BRICOT (2 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume BRUNART de Villemard (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Olivier CHIEFDOR (20 livres de revenu) : défaillant ;

Gilles DE COETLOGON de Gaudinaie (1000 livres de revenu) : excusé, appartenant à une compagnie d'ordonnance ;

Pierre DE KERADREUX (400 livres de revenu) : excusé, appartenant à la maison du duc ;

les héritiers Guillaume DE LA HOULLE (30 livres de revenu) : défaillant ;

Etienne DE LA MOTTE de la Motte, l'héritière Armelle épouse Guillaume Henry (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Maître Alain DE QUELEN de Villeboucais, aumônier de la duchesse (100 livres de revenu) : excusé, appartenant à la maison du duc ;

Pierre DOUARAIN de Chesnoran (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Guillaume DU GUYNY de Quéhéon (200 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Jehan EON (10 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume EON (2 livres de revenu) : anobli, comparaît avec sa robe ;

Pierre GOMBERT de Malleville (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Armel GUERIN (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan GUILLAUME (5 livres de revenu) : défaillant ;

les héritiers Pierre HENRY (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

la fille de Pierre LE PARCHEMINER (80 livres de revenu) : défaillant ;

Armel LE PARCHEMINER (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Maître Jehan LE PARCHEMINER (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Rolland LE ROUX (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume MAULEON, sieur du Boisjocelin (120 livres de revenu). Jehan, le fils, est trésorier de l'Epargne du duc ;

Jacques PICAUD de Morfouace (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Pierre SALMON (20 livres de revenu) : défaillant ;

Lorans THEBAUD de Boyeac (20 livres de revenu), remplacé par Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan VOYSIN (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

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