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Château et Seigneurie du Chesnoran en Ploërmel

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La terminaison « oran » se retrouve dans plusieurs noms de terres nobles du pays de Ploërmel.: le Chesnoran, la Villeoran, le Boisoran, le Pontoran, la Croixoran.

Peut-être faut-il voir là l'ancien « rann » breton, qui signifiait « portion d'un héritage noble » ; ou l'existence d'une famille Oran, qui aurait jadis possédé ces terres ?

La seigneurie du Chesnoran, avec manoir, cour, jardin, futaie, métairies, droits de Haute Justice, chapelle et enfeu dans l'église des Carmes de Ploërmel et droit de coutume à la foire fleurie à Ploërmel, était située à 4 kilomètres à l'Est de la ville de Ploërmel, et près du château de Quéheon.

Le manoir du Chesnoran, pillé et saccagé par les Ligueurs en 1595, fut complètement détruit au milieu du XVIIIème siècle. La charrue passe aujourd'hui à l'endroit où il s'élevait. Seules, les métairies dites du Chesnoran et de la Fouaye, ont subsisté et font maintenant partie de la terre de Quéheon.

Les seigneurs du Chesnoran, en plus de leurs droits de Haute-Justice et d'enfeux, avaient droit au tiers du Devoir de Coutume, perçu sur toutes les denrées vendues à Ploërmel le jour de la Foire Fleurye (dimanche des Rameaux), à charge de fournir ce jour là un fût de bannière au prieuré de Taupont.

De cette seigneurie dépendaient des tenues et des dixmes sur les paroisses de Ploërmel, d'Augan, de Campénéac et de Monterrein.

Nous y voyons, dès la fin du XIVème siècle, et peut-être par suite d'une alliance avec les Trécesson, les le Douarain également seigneurs de la Tyeulaie et du Cambrigo, qui s'armaient : « d'azur au pal d'hermines ».

Jean le Douarain, écuyer, seigneur du Cambrigo, du Chesnoran, capitaine et écuyer particulier du comte Charles de Blois pendant la guerre des deux Jeanne, assista en 1364 à la bataille d'Auray, où ce prince fut tué à ses côtés. Il parut au Chesnoran en 1403 ; et ses descendants y parurent aux réformations ou montres de 1427, 1440, 1444, 1477, 1479, 1481 et 1519. Vers 1520 la métairie du Chesnoran semble avoir été distraite de la seigneurie de ce nom et cédée aux seigneurs de Quéheon ; car nous voyons Jean du Guiny, puis Gilles du Guiny, seigneurs de Quéheon, la posséder en 1540 et en 1578.

Armel le Douarain, écuyer, seigneur du Chesnoran, de la Tyeulaie, demeurait au Chesnoran en 1490, et en 1542 avec son fils Jean, dont la veuve y testa en 1549. Leur petit-fils, Mathurin, en fit aveu en 1567, 1575 et 1579. Sa terre du Chesnoran avait été saisie en 1572, car il n'avait pas paru à la convocation de l'arrière-ban de la noblesse de l'Evêché de Vannes ; mais une sentence de la Cour de Ploërmel lui donna main-levée le 14 août 1573. Son fils, Jean-Marie le Douarain, ardent royaliste, vit en 1593 le Chesnoran pillé et saccagé par les Ligueurs. Il en fit aveux en 1597 et en 1600. Sa veuve le vendit en 1616 à Pierre de Lambilly ; mais cette vente fut annulée. Leurs fils, Nicolas et Grégoire le Douarain, y demeuraient et en firent aveu huit fois de 1635 à 1659.

En 1666 et 1668, après la mort de Nicolas le Douarain au Chesnoran, on fit déclaration de sa succession, comprenant, entre autres : « La maison et manoir du Chesnoran, exposée au midi, et contenant : une salle basse, une cuisine, une chambre au Midi, une chambre au Nord, et des chambres au premier étage ; à l'angle un pavillon, où est l'escalier en bois, et au-dessus une chambre haute avec cheminée. A l'Ouest de la salle basse est une chambre à feu, au derrière de laquelle sont des latrines. Cour fermée avec portail, autour de laquelle sont les écuries, le cellier, la boulangerie et le four. A l'angle Sud-Ouest de la cour, est une tourelle en pierres avec chambre au-dessus et colombier, et au bas, des refuges à porcs. Dans la cour est un puits avec une auge. Jardin à l'Est et au Nord. Bois de futaie à l'Ouest. Retenue comprenant verger, prés, taillis et terres et valant 140 livres de rentes. La métairie de la Fouaye, dite anciennement de " la Marre Pied d'Oie ", et valant 397 livres de rentes. Le fief du Chesnoran, s'étendant aux paroisses de Ploërmel, Augan, Campénéac et Monterrein ; avec droits de moyenne justice. Droits au tiers de la coutume de la foire fleurye à Ploërmel. Une chapelle avec enfeu en l'église des Carmes de Ploërmel ».

Le 9 mai 1680, Anne de Derval, veuve de François le Douarain, chevalier, seigneur du Chesnoran, de la Tyeulaie, etc., fit déclaration au domaine royal de Ploërmel de :

« la maison et manoir du Chesnoran, avec cour, jardin, pourpris, verger, futaie, colombier, garennes, vivier, contenant environ six journaux. La métairie de la Fouaye, avec bâtiments de 55 pieds de long, jardin et 20 journaux de terres. La tierce-partie du devoir de coutume sur les vendeurs et acheteurs au jour de la foire fleurie qui se tient en la ville de Ploërmel et qui peut valoir environ 20 sols tournois par an. Les dixmereaux de la Ville-Cué, en Augan, et de Penfrat, au village de la Quesbois, en Monterrein. Le fief et rôle du Chesnoran, avec la tenue Tabari et Commandoux aux villages des Toulans et de la Ville-Cué, la tenue Lebois au village de Fredonnaut, en Campénéac ; la tenue Tourin au village des Grées, en Campénéac ; la tenue Berthelot au village de Quéheon ; la tenue la Meulle au village de Hingueul ; la tenue Chefdor au village de Boyac : valant au total environ 176 sols, 24 deniers et deux boisseaux et demi de blé. Chapelle et enfeu de la dite seigneurie du Chesnoran en l'église des P. Carmes de Ploërmel, située du côté de l'Epître, joignant au midi la costière de la dite église, et au Nord la chapelle et enfeu de la seigneurie du Crévix ; icelle chapelle prohibitive, en l'endroit de laquelle il y a titres de temps immémorial et où sont les écussons et armoiries des sieurs le Douarain, propriétaires de la seigneurie du Chesnoran ».

D'autre part, Pierre Picaud, seigneur de Quéheon fit aveu au domaine royal de Ploërmel le 3 mai 1679 de : « la métairie du Chesnoran, avec étables, grange, cour, bois ancien, garennes, jardins et terres, contenant en tout environ 40 journaux ».

De 1736 à 1748, il y eut procès entre M. Thomas le Douarain de Lemo, et Pierre Picaud de Quéheon relativement à la mouvance de la métairie de la Fouaye. La cour donna finalement raison à M. le Douarain, qui vendit aux Picaud ce qui lui restait au Chesnoran, lequel continua depuis à faire partie de la seigneurie de Quéheon (M. de Bellevue). 

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