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Châtellenie de Quéheon en Ploërmel

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Château et châtellenie situé à 4 kilomètres à l'Est de la ville de Ploërmel et qui a donné son nom à une famille dite de Quéheon.

Le château primitif était fortifié et semble avoir été construit au XIVème siècle. Il ne reste plus de cette construction que des pans de murailles et le donjon. Il fut rebâti au début du XVIIème siècle.

Voici la déclaration de cette châtellenie, faite lors de la Réformation du domaine royal de Ploërmel, par Pierre Picaud, chevalier, seigneur châtelain de Quéheon, les 3 mai et 4 juin 1679 et 11 mai 1680 : il déclare posséder :

« Le château et châtellenie de Quéheon, avec ses maisons, cour, portail, forteresses, prisons, cuisines, boulangerie, beurrerie, cellier, caves, étables, écurie, granges et métairies ; jardins autour et derrière (à l'Est et au Sud) ; bois de haute futaye, avenues, étangs, viviers, garennes. Devant la grande porte était une futaye de 1 journal et demi, mise en labour avant 1679, et le grand domaine de 6 journaux un quart, aux deux bouts duquel sont bâties la chapelle et la fuye ancienne à pigeons ; le bois de futaye, le vivier et l’étang de la Ville-André, contenant un journal un quart ; futaie, dite " des Fousteaux " de 2 journaux ; autre futaie derrière le jardin, où était anciennement la héronnière, qui est maintenant dans la prée du château ; bois et vivier de la Ville-Gicquel de 2 journaux et demi ; la grande prée de 15 journaux, entourée de fossés et de douves ; les taillis de Lascaron de 2 journaux ; du Boisgarel de 7 journaux et demi ; de la Barrette de 8 journaux ; et environ 52 journaux de terres ; soit au total pour la retenue cent journaux.

Les Moulins à vent du Guiny, près de la Grenouillère et de la Ville-Oran ; de la Chapelle, près de la Villenart.

Rentes sur les terres de la Marre-Pied d'Oie, du Boishélio, de Quéheon, du Chesne, de la Vieillecour.

Tenues sur les métairies ou villages de Quéheon, de la Couardière, de Saint-Jean, du Hingueul, du Chesnoran, de Trésol, de la Rabine, de la Touche-Allaire, du Val, du Pont-Niel.

Droits à deux foires par an au pasti devant l’hôpital Saint-Jean de Villenart, les jours des fêtes de Sainte-Catherine et Saint-Georges.

La tierce-partie du devoir de Coutume de la Foire-Fleurye, qui se lève à Ploërmel, la veille du dimanche des Rameaux, et qui est estimée rapporter 16 sols par an.

Droits de Haute, Moyenne et Basse Justice, avec Auditoires, à Ploërmel et au bourg d'Augan ; justice patibulaire à quatre pôts, qui s’élève dans la lande des Clôtures, près du chemin de Ploërmel au Boisguéhenneuc.

Droits de sceaux et de menée aux Pieds généraux de la Cour de Ploërmel, le jeudi.

Droits de prééminences, enfeu, banc, armoiries aux vitres et aux murailles au dedans et au dehors de la Chapelle dite de Quéheon, dans l’église paroissiale de Ploërmel, au haut de la nef, et à main droite du côté de l’épître.

Droits de prééminences et enfeu dans la chapelle Saint Roch de la Couardière, à cause du fief au Gaffre, acquis en 1667 du marquis de Kermeno.

Droits de prééminences et d’enfeu en la Chapelle Saint-Jean de Villenart.

Fief, rôle et baillage de Quéheon, s’étendant aux paroisses de Ploërmel, Augan et Monterrein.

Fief et rôle du Gaffre, acquis du marquis de Kermeno en 1667.

Fief et rôle de Gerguy acquis en 1668 de Louis de la Bourdonnaye, seigneur de Couétion.

Métairie du Chesnoran, contenant 32 journaux ;

Métairie du Boisguéhenneuc, avec vivier, futaie, et 78 journaux de terres, achetée de Louis de la Bourdonnaye en 1668 ;

Métairie de la Vieillecour, contenant environ 62 journaux ».

La terre de Quéheon contenait donc, en 1680, environ 280 journaux de terres.

La seigneurie de Quéheon appartint primitivement à une famille dite de Quéheon, qui s’armait : « d’azur au croissant d’or » et semble s’être fondue vers 1350 en du Guiny ; une des branches de cette famille continua à porter le nom de Quéheon ; elle se fixa au début du XVIème siècle dans le pays de Guer, où elle s’éteignit en 1786, fondue en le Chauff ; l’autre branche garda le nom de du Guiny, et est encore représentée dans le pays de Nantes.

Eon du Guiny, seigneur du Guiny, des Tousches, en Guer, semble avoir épousé vers 1350 demoiselle de Quéheon, héritière de Quéheon ; il parut en 1360 et eut :

1° Jean, dit de Quéheon, écuyer à une montre de 1373, qui ratifia le traité de Guérande en 1381 avec les nobles du pays de Ploërmel, et eut pour petit-fils, Lancelot de Quéheon, chevalier à une montre de 1475, qui, compromis dans l’insurrection de la noblesse bretonne contre le chancelier Landais, reçut des Lettres de grâce du duc François II en 1485. Il mourut en 1494 et eut pour fils : Raoul de Quéheon, seigneur de Pontorhan, né à Ploërmel en 1468, qui parut à la réformation de 1513 sous Ploërmel et Campénéac, et Guillaume de Quéheon, qui se fixa sous Montfort, et dont la postérité se perpétua en Guer de 1535 à 1786 ;

2° Guillaume, qui suit :

Guillaume du Guiny, écuyer, seigneur de Quéheon, de la Biardaie, en Caro, alloué de Rennes en 1395, sénéchal de Ploërmel en 1405, eut de Louise de Castellan :

1° Pierre, qui suit ;

2° Louise, qui épousa Guillaume de la Houlle  qui parut à Quéheon avec son beau-frère en 1427 et 1440 : « Guil. de la Houlle a son manoir de Quéheon, avec Perot du Guiny ».

Pierre du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, de la Biardais, du Breil, en 1414 et 1420, épousa : 1° Jeanne Gicquel, dame du Breil, en Guer, 2° Louise de Callac. Il parut sous Guer et Caro R 1427 et 1444, et à Quéheon en 1427 : « Pérost du Guiny au Quéheon, antien ». Il parut dans un acte de 1410 comme « fils de Guillaume et de Louise de Castellan ». Il fit bâtir de 1435 à 1457 la chapelle de Quéheon en l’église de Ploërmel. Il mourut en 1462, ayant eu, entre autres :

Jean du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, du Breil, de la Biardais, des Tousches, en 1505, qui fit rebâtir la chapelle de Quéheon en l’église de Ploërmel en 1511. Il épousa Raoulette L'Espervier, nièce de Jean L'Espervier, évêque de Saint-Malo, et eut :

Jean du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, du Breil, de la Biardais, de la Garoulaie, procureur des Maréchaux de Bretagne, en 1522 et 1526, qui parut à Quéheon R 1513, étant encore mineur, avec sa mère : « Jean du Guiny, sieur de Quéheon, et Raoulette L'Espervier sa mère, ont la maison et manoir de Quéheon et deux métayers. La même a le manoir et métairie de la Garoulaye, où il demeure ». Il épousa dlle Olive de la Bourdonnaye, et mourut en 1529, ayant eu, entre autres :

1° Jean, qui suit ;

2° Julien du Guiny, écuyer, seigneur de Quéheon, du Chesnoran, du Breil, de la Salle, en 1540, épousa Marie le Bourg, dame de la Villeneuve, et mourut à Guer le 18 janvier 1588.

Jean du Guiny, chevalier, seigneur du Quéheon, capitaine de Saint-Malo, en 1561 et 1565, épousa : 1° Marie du Houx ; 2° en 1546 Françoise de Maure, et eut, entre autres :

Gilles du Guiny, chevalier, seigneur de Quéheon, du Chesnoran, de la Garoulaie, du Breil, en 1562, capitaine de Ploërmel, en 1574 et 1580, qui épousa Blanche le Boteuc, et vendit Quéheon en 1578 aux Rogier, et la Garoulaye aux Bréhault.

Jean Rogier, acquéreur de Quéheon, du Chesnoran, était déjà seigneur du Clyo, en Campénéac, du Crévy, en la Chapelle-sous-Ploërmel, sénéchal de Ploërmel, avocat général au Parlement de Bretagne, et époux d'Hélène Josse, dame de la Morinière. Il donna un des vitraux de la cathédrale de Ploërmel, au bas duquel il est représenté avec sa femme ; il mourut en avril 1593. (Rogier : « d’argent au greslier (cor) de sable, accompagné de cinq mouchetures d’hermines »). Il eut, entre autres :

François Rogier, chevalier, seigneur de Quéheon, du Chesnoran, de Villeneuve, de Gourhel, de Callac, du Crévy, sénéchal de Ploërmel, président à mortier au Parlement de Bretagne, baptisé à Ploërmel le 21 août 1560, qui épousa en 1588, après l’avoir enlevée, Henriette de Kerveno, dame de Callac. Ils donnèrent un des vitraux de la chapelle de Quéheon, et ils furent inhumés dans la chapelle du Crévy, elle le 7 mai 1618, lui le 19 janvier 1625. Ils avaient eu, entre autres :

Anne Rogier, dame de Quéheon, du Chesnoran, qui épousa en 1610 Louis Picaud, seigneur de Morfouace, de Morgan, qui mourut le 2 août 1628, et dont la veuve vivait encore en 1657, ayant eu, entre autres :

Pierre Picaud, chevalier, seigneur de Quéheon, du Chesnoran, du Fief-au-Gaffre, du Boisguéhenneuc, de la Vieillecour, baptisé à Gourhel le 7 janvier 1615 ; il épousa vers 1637, Suzanne Gastechair, dame de Glaharon. Il acheta vers 1635, la Vieille-Cour, en 1667, le Boisguéhenneuc, en 1668, le Fief-au-Gaffre, et mourut en 1671, ayant eu, entre autres :

Pierre II Picaud, chevalier, seigneur de Quéheon, du Chesnoran, de la Vieille-Cour, du Boisguéhenneuc, du Fief-au-Gaffre, de Morgan, qui épousa : 1° à Saint-Malo en 1671, Françoise Charpentier, veuve de René d'Andigné ; 2° à Trégranteur, le 14 septembre 1678, Elisabeth Bouin de la Villebouquais. Il fit déclaration de Quéheon, où il demeurait, le 11 juin 1679 et 11 mai 1680 ; il acheta en 1686, des le Douarain de Lemo, le manoir et la retenue du Chesnoran, et mourut en 1701, ayant eu, entre autres :

1° Elisabeth-Renée, religieuse hospitalière à Vannes, en 1705, née à Quéheon en 1679 ;

2° Pierre III, qui suit ;

3° René Picaud, seigneur de la Vieille-Cour, du Boisguéhenneuc, qui épousa au château de la Villeneuve, en Péaule, en 1708, Marie Henry de Bohal, qui épousa en secondes noces, en la chapelle du manoir de Quéheon, le 17 mai 1720, Armand-Henry Fabrony, seigneur de la Garoulaye. Elle avait eu du premier lit : René-Gilles, baptisé à Ploërmel le 24 mai 1710, mort sans alliance en 1751.

Pierre III Picaud, chevalier, seigneur châtelain de Quéheon, du Chesnoran, de la Vieillecour, de Morgan, baptisé à Ploërmel le 25 novembre 1683, épousa vers 1710 Olive de la Grée, dont il eut :

1° Pierre IV Picaud de Quéheon, chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel, en 1745, né en 1712, vivant en 1761 ;

2° Jacques-Thomas, qui suit :

Jacques-Thomas Picaud de Quéheon, chevalier, seigneur châtelain de Quéheon, du Chesnoran, de la Fouaye, de la Vieillecour, du Bois-Josselin, du Fief-au-Gaffre, de Hardouin, baptisé à Taupont le 24 septembre 1727, épousa en 1758 Mathurine-Renée Henry du Quengo, dame de Hardouin, en Augan ; il acheta le Bois-Josselin vers 1760, la métairie de la Fouaye, près du Chesnoran, de Chrysostome Larcher, comte de la Touraille, vers 1766 ; et vendit Morgan vers 1770 aux Lambilly. Il fut inhumé dans son enfeu, en l’église de Ploërmel, le 3 avril 1785, n’ayant qu’une fille :

Jeanne-Louise-Renée Picaud de Quéheon, dame de Quéheon, du Chesnoran, de la Vieillecour, du Bois-Josselin, d'Hardouin, du Fief-au-Gaffre, née à Quéheon, le 26 janvier 1768, qui épousa : 1° dans la chapelle du château de Quéheon, le 30 mai 1786, Louis-François de Poulpiquet, comte du Halgouët, mort le 15 septembre 1806 ; 2° à Rennes, le 29 août 1807, Jérôme-Mériadec du Breil de Pontbriand, comte de la Caunelaye. Elle acheta le château du Crévy, vers 1824, et mourut à Rennes le 4 juin 1829. Elle avait loué le château de Quéheon en 1823 à M. Louis du Bot, puis en 1831 à M. et Mme Pierre le Douarain de Lemo, qui y demeurèrent avec leur fille, Mme Gazeau des Boucheries, jusqu’en 1851.

Elle avait eu : du premier lit, entre autres : Zoé de Poulpiquet du Halgouët, qui hérita du château de Hardouin, avec les terres de la Vieillecour et du Bois-Josselin, et qui, née en 1796, épousa vers 1818 Jean-Marie de Carheil, comte de Carheil de Launay, officier de cavalerie, dont, entre autres : Arthur, comte de Carheil, châtelain de Hardouin, propriétaire de la Vieillecour et du Bois-Josselin, qui épousa en 1851 Zoé de la Forêt ; ils sont morts au château de Hardouin, en Augan, lui en 1871, elle en 1894, ayant eu, entre autres, Bertrand, comte de Carheil, châtelain de Hardouin, époux de Léocadie Coué de la Tremblaye, et Ernestine de Carheil, propriétaire de la Vieille-Cour et du Bois-Josselin.

Jeanne Picaud de Quéheon eut de son second mariage :

Auguste du Breil de Pontbriand, comte de la Caunelaye, châtelain du Crévy et de Quéheon, avec le Chesnoran et la Fouaye, par partage de 1839 ; né en 1807, il épousa Charlotte Gilbert de Solérac, et acheta vers 1850 la Gaudinaye et la Touche-Carné. Il est mort au château du Crévy en 1897, ayant eu :

1° Charlotte du Breil de Pontbriand de la Caunelaye, qui a épousé vers 1865 le comte de Roquefeuil, dont postérité ;

2° René du Breil de Pontbriand, comte de la Caunelaye, châtelain du Crévy, né en 1852, époux depuis 1881 de Madeleine de Chabot, dont postérité.

Vers 1915, la châtellenie de Quéheon, avec les fermes de la Porte, du Chesnoran, de la Fouaye, sont indivises entre la comtesse de Roquefeuil et son frère, le comte René du Breil de Pontbriand (M. de Bellevue). 

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