Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE COUVENT DES CARMÉLITES DE PLOERMEL

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Ploërmel   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Les Carmélites de Ploërmel étaient une colonie des Carmélites de Vannes : elles appartenaient par conséquent à l'ancienne observance, qui a précédé la réforme de sainte Thérèse.

Vue générale de la ville de Ploërmel (Bretagne)

Voici la délibération capitulaire concernant cette fondation.

« L'an 1627, le 15ème jour du mois d'octobre, l'an 17 du règne de Louis XIII, roy de France et de Navarre, Sébastien de Rosmadec évesque de Vennes, les humbles dames prieures et religieuses de l'ordre et convent de Notre-Dame des Carmes de Nazareth, près Vennes... (au nombre de 41), et plusieurs autres religieuses professes au d. convent, estantes par le dedans de la greille et parloir du d. convent, chapistre tenant, après la campane sonnée en la manière accoustumée, pour disposer des affaires du d. convent ;

Désirant satisfaire au commandement du Révérendissime Père général de l'ordre, P. Grégoire Canalius, suivant la commission donnée au R. P. Philippe Thibaud, vicaire général du d. convent de Nazareth, donnée à Rome en 1626 : et en inclinant aux pieux désirs des habitantz de Ploërmel, qui ont instamment désiré un convent du d. ordre estre estably en leur ville, selon la bonne intention de Mgr le Rme Guillaume Le Gouverneur, évesque de Saint-Malo ; elles désirant à leur pouvoir contribuer à la gloire de Dieu en si louable entreprise, et mis cette affaire en délibération plusieurs fois, elles se seroint accordées aux conditions qui ensuyvent :

Elles ont fait élection de quatre, qu'elles ont jugées capables pour le commancement de l'establissement du d. convent à Ploërmel, qui ont esté et seront : Élisabeth de Bellouan, des Anges, cy-devant prieure au d. convent ; Jeanne de Tymadeuc, de, l'Assomption, mestresse des jeunes du d. convent ; Marie Le Blay, de Saint-Augustin, tourière, et Jacquette de La Houlle, de la Résurrection, quy se trouveront de jour en autre au d. Ploërmel, pour l'establissement du nouveau convent y espéré.

Lesquelles observeront mesme vie et religieuse régularité que au d. convent de Nazareth, selon les règles et statutz de l'ordre, et autres coustusmes de la deffuncte de bonne mémoire Françoise d'Amboise, duchesse de Bretaigne ; et sera le d. convent despandant de celluy de Nazareth, et n'aura autre vicaire ou visiteur que celluy du d. convent de Nazareth, qui sera esleu au d. Nazareth, où celles de Ploërmel envoiront leurs suffraiges ;

Aucune ne sera receue novice ou professe au d. Ploërmel, sans l'expresse licence et permission du d. convent de Nazareth, jusques à ce que le d. convent de Ploërmel ne soit accomply, et propre pour y vivre en estroicte observance et vie régulière ; ne pourront au d. convent de Ploërmel estre receues plus de treize religieuses, sans la d. expresse permission du d. convent de Nazareth ; ne seront receues aucunes sans bonnes et convenables pensions ;

Les prieures, quy seront esleues au d. convent de Ploërmel, seront tenues, quinze jours après leur élection et confirmation, en advertir le d. convent de Nazareth, recognoissant que la communauté de Nazareth est la première et comme la mère, avecques protestation de garder et faire garder les reigies et constitutions de Nazareth, et toutes les saintes et louables coustumes de la d. défuncte duchesse.

Seront tenues les d. religieuses du d. convent de Ploërmel d'envoier à celluy de Nazareth coppie de tous les contractz d'acquestz ou constitutions de rentes, qu'elles feront de temps en temps, pour estre gardés dans les archives du d. convent de Nazareth ; ne pouront les d. religieuses de Ploërmel entreprendre ou commencer aucun nouveau convent, sans l'expresse permission de la communauté de Nazareth ;

Encore que le supérieur soit commun, néantmoins pour le bien temporel il n'y aura aucune despandance par obligation, en sorte que le d. convent de Nazareth soit obligé fournir aucune chose temporelle pour le bastiment du d. convent de Ploërmel, entretien d'icelluy ou nouriture des religieuses ; et si par charité s'est faict quelque prest de deniers, il sera restitué dans trois ans ; ce qui sera aussi observé sy le d. convent de Ploërmel faisoit quelque prest à celluy de Nazareth ;

Sy le d. convent de Ploërmel ne pouroit estre basty et meublé commodément, et ne pouroit la religion y estre gardée, les d, religieuses de Nazareth seront tenues reprendre les d. quatre religieuses cy-devant choisies pour aller au d. Ploërmel, ainsi que les autres qui auroint esté receues au d. Ploërmel du consentement du d. Nazareth ;

Aux cas de nécessités pour lesquelz les saints canons permettent aux religieuses de sortir, avec licence des supérieurs, et par ordonnance des médecins qu’il seroit nécessaire de changer d'air, demeurent les d. conventz respectivement tenus de recepvoir celles quy iront, par les d. conseil et licence, de l'un des d. conventz à l'autre, pour y estre nouries et entretenues comme les autres religieuses des d. conventz ;

Pour les pensions et entretènements des d. quatre religieuses, choisies pour aller à Ploërmel, a esté accordé à raison de six vingt livres par chaicune d'icelles, quy est pour les quatre de 480 livres, oultre les vestementz et linges quy leur seront donnés comptant ; et pour la continuation de la d. pension et rente à l'advenir, les d. religieuses de Nazareth ont attourné les d. religieuses quy seront établies à Ploërmel de recepvoir à l'advenir la somme de 180 livres des sieur et dame de la Fresnaye, qu'ils doibvent chacun an pour la pension et entretien de la d. Sr Ysabeau de Pellouan des Anges ; la somme de 105 livres des sieur et dame de Kervillio, pour la pension et entretien de la d. Sr Marie Le Bloy de Saint-Augustin ; la somme de 125 livres du sieur de Tymadeuc pour la pension et entretien de la d. Sr Jeanne de Tymadeuc de l'Assomption ; et le parsus restant qui est 69 livres, les d. religieuses de Nazareth le payeront à celles de Ploërrnel à chaicun 15e du mois d'octobre de chaicun an ;

Et d'autant que les d. dames religieuses de Nazareth ont fourny la somme de 3.300 livres, pour faire achapt de partie de l'emplacement requis pour la construction du d. consvent de Ploërmel et meublement de l'hospice, sous la condition de les leur rendre, les d.. religieuses de Ploërmel restitueront la d. somme de 3.300 livres dans trois ans prochains ... non compris 300 livres, que les d. religieuses de Nazareth ont libéralement données pour les d. causes en faveur de celles de Ploërmel, sans espoir de restitution.

Les articles cy-dessus ont esté .. autorisés par le R. P. Philippe Thibaud, les d. jour et an que dessus.

Allain, not. roy. — Basselinne, not. roy. » (Nazareth. — Orig. parch.).

En lisant cette pièce, on ne peut s'empêcher de reconnaître que la maison de Nazareth a été peu généreuse pour celle de Ploërrnel : quatre religieuses seulement pour la fondation, un prêt de 3.300 livres à rembourser en trois ans, et de nombreuses restrictions mises à son développement futur. Aussi, 29 ans plus tard, le couvent de Ploërmel n'avait encore rendu que 1.100 livres, et il fallut faire un arrangement pour le reste, montant à 2.200 livres.

La maison de Ploërmel reçut le nom de Bethléhem ; il rappelait, comme celui de Nazareth, une localité de la Terre-Sainte.

Un aveu du 9 décembre 1676 donne d'intéressants détails sur l'état primitif de la maison et sur son développement graduel.

« Déclaration et dénombrement de l'ancienne maison et jardin où les prieure et religieuses Carmélites du convent de Bethléhem habitèrent à leur arrivée au forbourg des Forges de la ville de Ploërmel.

Du costé du septentrion de la rue :
1° Une maison en diverses pièces, où fut leur première retraite, avisagée à midi sur le pavé de la rue des Forges, nommée vulgairement les Lauriers, avec son jardin à costé, le tout entouré et clos de murailles, contenant de fasce sur le dit pavé 204 pieds ou environ, à partir de la ruelle qui conduit à la fontaine du Bignon, et allant vers occident et de renfoncement vers septentrion 260 pieds ; les. d. maison et jardin acquis par contract du 13e janvier 1629, et estimés contenir par fonds environ trois quarts de journal.

2° La prée du Bignon, contenant environ huit journaux, tant en prée que en labeur, joignant par le costé à la fontaine du Bignon, acquise par contract du 31 décembre 1643.

3° La pièce de terre près l'aumosnerie, nommée la pièce Touzé ou Croix-Josset, mesurant 214 pieds de face sur la rue, et de renfoncement sur septentrion 396 pieds, contenant un journal, quart et demi, acquise par contract du 27 mars 1647.

4° Un pré nommé Landrel ou Desmans, sur le mesme costé, ayant 84 pieds de face sur le d. chemin, et de renfoncement vers septentrion 540 pieds, acquis dès leur establissement (ou peu après), n'ayant pu recouvrer le contract.

5° Un jardin situé dans la venelle du Bignon, le second en quittant la rue des Forges, mesurant 80 pieds de chaque costé, et contenant environ quatre cinquante, acquis par contract du 27 octobre 1670.

6° Une quantité de pré et noë, proche le forbourg Grimaud, contenant 13 cordes ou environ, acquise par le mesure contract du 27 octobre 1670, ainsi que deux autres prés se joignant.

Du costé du midy de la rue des Forges :
7° L'enclos du convent, mesurant de longueur sur la rue jusqu'au détour du chemin 30 cordes et 4 pieds, contenant à présent 4 journaux et 25 cordes, y compris le fonds du bastiment de leur convent.

8° Au derrière de leur ençlos, vers midy, est leur verger, qui contient un journal et 46 cordes.

9° Sur la rue des Forges sont quelques vieilles maisons et acquises dès leur establissement.

10° Sur la mesme rue, la maison de Champ-Guérin, estimée 3.000. livres, formant la dot de la fille de Marie Rosé, acquise le 10 mai 1664.

11° A côté se trouve l'emplacement d'une maison avec un jardin, formant la dot de la sœur Gabrielle Delourme, acquise le 24 septembre 1665.

12° Deux petits jardins, situés proche la rue et forbourg Saint-Nicolas, acquis le 25 septembre et le 28 octobre 1665.

Faict et gréé le 9e jour de décembre 1676, avant midy.

Signé : Sœur Ursule de Sainte-Thérèse, dite Fouillole, prieure ;
Sœur Louise de Sainte-Anne, dite de Neufville, sous-prieure ;
Sœur Marie de Sainte-Madeleine de Pazzi, dite Lesné ;
Sœur Agnès de Tous-les-Saints, dite Farcy ;
Sœur Catherine de Sainte-Philippe, dite Le Bret ;
Sœur Marie de l'Enfant-Jésus, dite Cormier ;
Sœur Anne de Sainte-Madeleine de Pazzi, dite Moisan ;
Sœur Marie-Catherine des Anges, dite Dondel ;
Fr, Épiphane de Saint-Joseph, premier confesseur.

Coué, not. roy. — Perrinnet, not. roy. » (Copie papier);

Le couvent des Carmélites de Ploërmel, mentionné dans l'aveu de 1676, se compléta peu à peu. Les bâtiments rangés autour d'un cloître carré, renfermaient en bas une cuisine, une dépense, un réfectoire, une salle capitulaire, des parloirs, etc ; au 1er étage, les cellules des religieuses, la lingerie, une salle de travail, etc... La chapelle, longtemps provisoire, fut remplacée par une chapelle définitive vers 1750. C'est un édifice, situé à l'angle nord-ouest du cloître, accessible d'un côté aux religieuses et de l'autre au public ; il est orné de colonnes de marbre et de belles statues ; on y remarque un retable à trois étages au maître-autel ; et deux autels latéraux dans la nef.

Plan du couvent des Camélites de Ploërmel (Bretagne).

C'est probablement pour cette construction que les Carmélites firent des emprunts considérables. Ainsi elles reçurent des Ursulines de Ploërmel, à titre de constituts, au denier vingt, 5.500 livres en 1747, puis 2.000 livres en 1753, ensuite 3.000 livres en 1763, 3.500 livra en 1779, et 2.000 livres en 1787, sans compter 2.200 livres des Hospitalières de Vannes.

En 1747, les religieuses citées dans l'acte d'emprunt étaient :
Sœur Angélique Larcher, de Sainte-Thérèse, prieure ;
Sœur Marie-Cécile Lesné, de Saint-Placide, sous-prieure ;
Sœur Anne-Catherine Hervoche, de la Nativité ;
Sœur Suzanne-Élisabeth de Kercron, du Saint-Sacrement ;
Sœur Céleste du Saulx, dite de Sainte-Ange ;
Sœur Reine Le Vaillant, dite des Anges, discrète ;

Si la communauté avait contracté des emprunts, elle avait aussi fait des placements, qui lui rapportaient. Ainsi en 1781, suivant une note de la prieure Marie-Thérèse du Cœur de Jésus, elle possédait :

1° Un constitut de 4.500 livres sur les États de Bretagne, fait en 1721, et rapportant 90 livres par an ;
2° Un constitut de 2.300 livres sur l'Hôtel de Ville de Paris, fait en 1721, et produisant 57 livres 10 sous par an ;
3° Un constitut de 4.480 livres sur les Tailles, produisant 89 livres 12 sous par an ;
4° Des constituts sur divers particuliers, produisant au total la somme de 115 livres 6 sous par an.
Total des rentes: 352 livres 8 sous.

A la suite il faut placer le revenu des immeubles en 1781, à savoir :
La métairie de la Porte, affermée par an. ... 300 livres.
La métairie de la Croix-au-Loup, affermée par an. 200 l.
La métairie du Brango, en argent et grains, environ. 600 l.
La métairie du Fresne, en argent et en grains. 500 l.
Cinq maisons, rue des Forges et ailleurs, affermées. 170 l.
Pré, verger, pâture, noë, terre, affermés ....... 291 l.
Produit de l'enclos, foin, fumier, etc., environ .. 400 l.
La terre de Nescadec, en Plouguerneau, affermée. 850 l.
Total …… 3.211 l.

En 1790 , les administrateurs du district de Ploërmel, éliminant la terre de Nescadec en Léon, mais tenant compte de l'augmentation des fermes, évaluaient le revenu annuel à 3.221 livres. (Q. 539).

Voici la lettre qu'ils écrivaient, le 29 octobre 1790, aux administrateurs du département du Morbihan.

« Messieurs, vous nous demandez des renseignements sur les biens des Carmélites de Ploërmel, et si elles sont en état de payer les arrérages dus aux religieuses de Saint-Nicolas de Vannes.

Les Carmélites peuvent posséder 80.000 livres de biens, dont une partie située dans ce district, le surplus en Basse-Bretagpe, vers Landerneau. Mais leurs dettes sont au moins aussi considérables (?).

Leurs créanciers nous obsèdent : elles doivent aux Ursulines environ 2.500 livres d'arrérages ; elles en doivent à l'Hôtel-Dieu ; on a fait enregistrer à notre secrétariat deux constituts ; elles doivent à tous les pourvoyeurs.

Et nous n'avons, pour faire face à tant de réclamations, que quelques demés de blé noir, provenus de trois métairies. Elles ont touché les seigles, qui ne les alimenteront pas longtemps, et elles ne tarderont pas à demander des traitements.

Elles sont par conséquent insolvables, et les dames de Saint-Nicolas ne doivent point compter sur un si mauvais crédit.

Signé Gaillard, vice-président. — Perret. — Maillart. — Jan, substitut du procureur syndic. » (L. 787).

A ce moment, les religieuses de chœur étaient :
1° Sœur Madeleine Portail, dite Rosalie de Saint-Joseph, de Nantes, prieure, 34 ans ;
2° Sœur Perrine Portail, Élisabeth de Sainte-Madeleine, de Nantes, 51 ans ;
3° Sœur Noëlle-Perrine Vétille, Thérèse-de-Jésus, dIllifaut, 56 ans ;
4° Sœur Anne-Marie Le Hérault, Marie-Joseph de Pazzi, de Montcontour, 58 ans ;
5° Sœur Jeanne Lombard de Comble, Marie des Anges, de Palais, 41 ans ;
6° Sœur Arme-Antoinette. Chrétien, Marie-Madeleine de Pazzi, de Léon, 44 ans ;
7° Sœur Françoise-Louise Le Maignan, M. Louise de Sainte-Thérèse, de Vannes, 41 ans ;
8° Sœur Marguerite Oresve, Françoise du Sacré-Cœur, d'Iffendic, 36 ans ;
9° Sœur Jeanne-Rosalie Nayl, Angélique de Sainte-Thérèse, de Josselin, 41 ans ;
10 Sœur Gilette Brugalé, R. M. de la Présentation, de Combourg, 35 ans ;

Les sœurs converses étaient :
1° Jeanne Taupinel, Catherine de Saint-Yves, 70 ans ;
2° Julienne Plesse, Anne-M. de Saint-André, 65 ans ;
3° Anne Bessy, dite Marie-Anne, 59 ans ;
4° Françoise Le Long, Franç. de Sainte-Gertrude, 51 ans ;
5° Golvine Grandin, Anne de Saint-Joseph, 54 ans ;
6° Mathurine-Jacquette Monnier, de Sainte-Anne, 46 ans.

Toutes ces religieuses déclarèrent, le 6 novembre 1790, vouloir continuer la vie commune.

Le 13 juin 1791, le directoire du département ordonna la fermeture de leur chapelle au public, ainsi que des autres chapelles de Ploërmel, et défendit d'en sonner les cloches pour annoncer les offices. Un décret récent de l'Assemblée nationale permettant de conserver provisoirement les communautés de femmes composées de 15 religieuses au moins, les Carmélites prolongèrent leur agonie. Mais le 1er octobre 1792 ayant été fixé pour l'évacuation des couvents de femmes, elles furent impitoyablement mises à la porte.

A ce moment, du reste, la vente de leurs biens était à peu près terminée, comme on, peut le voir dans le tableau suivant :

Métairie de la Croix-aux-Loups, 23 décembre 1790, à Al. Nouel. 6.151 livres.
Maison et jardin, rue Saint-Nicolas, 23 décembre 1790, à M. Dubreton. 4.300 l.
Trois champs et une pâture, 23 décembre 1790, à Cillart. 2.025 l.
Deux prairies et une pâture, 23 décembre 1790, à Jéhanno. 3.625 l.
Pré ou noë de Fontilio, 23 décembre 1790, à Pellerin. 1.030 l.
Maison et verger, vendus, 23 décembre 1790, à Thuault. 2.725 l.
Petite maison, vendue, 23 décembre 1790, à Hervo. 400 l.
Métairie de la Porte, vendue, 24 décembre 1790, à Brüe. 3.350 l.
Pré et verger du Cabinet, 24 décembre 1790, à Jéhanno. 2.100 l.
Jardin et clos de la Chesnaye, 24 décembre 1790, à Gaillard. 667 l.
Métairie de Brango, vendue, 10 janvier 1791, à Chardevel. 15.000 l.
Métairie du Fresne, vendue, 17 janvier 1791, à Thuault. 14.000 l.
Clos de la Meule, vendu, 17 janvier 1791, à Ch.Durnay. 1.177 l.
Prairie de Guibourg, vendue, 17 janvier 1.791, à Tellier, etc.. 3.080 l.
Pâture du Landret, vendue 18 janvier 1.791, à Jéhanno. 400 l.
Pré de la Pointe, vendu le 24 janvier 1791, à Courdouzy. 675 l.
Lande à la Ville-Brien, 9 mai 1791, à Pellerin. 125 l.
Terres à Jaillarde, vendues, 23 mai 1791, à Cillart. 1.160 l.
Maison des tourières, 1er août 1796, à Dubreton. 8.100 l.
Total : 70.090 livres.

En ajoutant à ce chiffre le prix du monastère et de son enclos, ainsi que le prix de la terre de Nescadec en Plouguerneau, on arrive facilement à un total de plus de 100.000 livres.

En 1810, les Ursulines de Ploërmel n'ayant pu racheter leur ancien monastère, reçurent de l'empereur celui des anciennes Carmélites. Elles l'ont restauré et elles y tiennent un pensionnat et des écoles florissantes.

Ajoutons qu'elles en ont été brutalement expusées en 1906.

Jh.-M. Le Mené.

 © Copyright - Tous droits réservés.