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Métairie noble et village à 3 kilomètres au Nord de la ville de Ploërmel, entre l'Etang-au-Duc et Boyac et près de Lézonnet.

La métairie noble de Brango consistait en 1681, en « un corps de maison sous trois estres, de 84 pieds de long sur 20 de large ; cour, jardins, taillis et terres d'une contenance de 48 journaux ».

Brango appartenait au XIVème siècle aux Billy, très ancienne famille qui donna son nom à Lambilly, Bois-Billy, Glé-Billy, Val-Billy, etc., et qui vivait encore sous Ploërmel au commencement du XVIIIème siècle.

Jean Billy, seigneur de Brango, y parut en 1397, il eut :

Jean Billy, seigneur de Brango, R. 1443.

Brango appartenait en 1463 à Armel Morice, et fut ensuite divisé en deux fermes ; l'une noble qui vint aux Brunel ; l'autre roturière aux Peltier, et où nous voyons : Laurent Peltier, en 1469 ; Armel Peltier en 1507 ; Pierre Peltier en 1536 ; Jean-Alain Peltier en 1635, dont : Jeanne Peltier, en 1681.

La métairie noble de Brango appartenait en 1485 à Pierre Brunel, époux d'Agnès Commandoux, dame du Plessix, et qui s'armait : « d'azur à trois molettes d'argent, au chef cousu de sable chargé de trois têtes de loup d'argent ». Il eut :

Jean Brunel, seigneur de Brango, R. 1513, qui eut de Guillemette Barbier :

Jean Brunel, seigneur de Brango, baptisé à Ploërmel en 1534, qui semble avoir eu : Jeanne Brunel, qui épousa vers 1590, Pierre Robert, seigneur de Beauvais.

Brango vint ensuite, probablement par acquêt, à François le Prestre, seigneur de Lézonnet, gouverneur de Concarneau, chevalier de l'ordre du Roi, né en 1584, mort vers 1635 sans postérité, qui eut pour héritier, son neveu :

René le Prestre, chevalier, seigneur du Val, puis de Lézonnet, de Brango, Conseiller au Parlement en 1647, Président de la Chambre des Comptes de Bretagne en 1650, époux de Louise de Lopriac, lequel vendit Lézonnet et Brango, le 20 avril 1648 à Pierre Perret, seigneur des Croslays, de Glévilly, de la Bourdelaye, sénéchal de Ploërmel, époux de Catherine Pégasse, et mort vers 1674, dont un fils unique : François Perret, seigneur de Lézonnet, de Brango, etc., sénéchal de Ploërmel, qui épousa en 1664 Jeanne-Renée de la Tronchaye, dame de la Tronchaye, dont il fut autorisé en 1678 à relever le nom et les armes (« d'azur à trois fleurs de lys d'argent »). Il fit déclaration pour Brango le 30 décembre 1681. Sa petite fille : Marie-Anna Perret de la Tronchaye, épousa en 1717 Charles de Cornulier, marquis de Châteaufromont, comte de Largouët, baron de Lanvaux, et vendit Brango aux Dames Carmélites de Ploërmel, auxquelles il appartenait en 1789. C'était une métairie qui rapportait 600 livres par an. Elle fut achetée nationalement le 10 janvier 1791, moyennant 15.000 livres par le sieur Chardevel. Elle appartient au début du XXème siècle à M. Michel, de Quintin (M. de Bellevue).