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Collèges ou écoles de Ploërmel avant la Révolution

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Avant 1789, l’église catholique seule avait supporté le poids de l’instruction publique et de l’éducation des enfants ; et elle avait noblement et généreusement rempli cette grande mission.

Les illettrés étaient beaucoup moins nombreux avant qu’après la Révolution. Un ambassadeur Vénitien, voyageant en France, écrivait au XVIème siècle : « Il n’y a personne en France qui ne sache lire et écrire » (Relations des Ambassadeurs vénitiens). — « Il y avait en France en 1789, écrit M. Taine, plus de 25.000 écoles primaires, qui étaient très fréquentées, ne coûtaient rien au Trésor et presque rien aux contribuables et aux parents ». — Et M. le Doüarain de Lemo, maire d'Augan, pouvait dire en toute vérité en 1826 dans son aperçu sur l’histoire de cette commune : « l’instruction était plus forte il y a trois cents ans ; beaucoup plus de paysans étaient capables de signer sur les registres paroissiaux à la fin du XVIème siècle que de nos jours ».

En outre des collèges existants dans les villes et des petits séminaires, assez nombreux dans chaque diocèse, presque toutes les paroisses avaient une « Maison d’école », fondée le plus souvent par la générosité des seigneurs du pays, mais entretenue par la communauté des habitants. L’école était généralement mixte et n’ouvrait que pendant les mois d’hiver. La rétribution scolaire était de cinq sols environ par enfant et par mois ; elle se payait souvent en nature. Le Maître d’école était toujours choisi par les habitants de la paroisse, réunis en assemblée générale ; « Vu, dit une lettre du 17 juin 1788, que l’on ne peut imposer aux pères de famille pour leurs enfants un maître qu’ils ne connaissent pas ». Il fallait en outre que ce maître fût agréé par le Recteur. Il ne payait pas d’impôt ; il remplissait presque toujours à l’église les fonctions de chantre et de sacristain ; et parfois celles d’arpenteur, de garde-malades, ou d’écrivain.

De 1600 à 1611 l’école de Ploërmel avait pour maître Messire Jean Baudeville, prêtre, auteur du « Mystère de la vie de Saint-Armel », sorte de drame en cinq actes et en vers, qui fut joué à Ploërmel chaque année jusqu’en 1790.

En 1690, Ploërmel possédait un Collège, puisqu’à cette date un des membres de la Communauté de Ville se plaignait de ce que ce collège était sans directeur.

En 1775, ce collège n’existait plus depuis quelques années, et l’évêque de Saint-Malo envoya à Ploërmel des prêtres pour en fonder un autre, mais ces prêtres durent se retirer peu après, faute de moyens d’existence.

A cette époque (1775) la Communauté de Ville donna une gratification annuelle à un Maître d’écriture, afin qu’il enseignât l’arithmétique et le latin.

La République ferma toutes les écoles primaires comme foyers de superstition, et tous les collèges, ainsi que les Académies, « sortes de ménageries écrivait " l'Ami du Peuple ", en 1793, où l’on entretient à grands frais, comme autant d’animaux rares, des charlatans et des pédants lettrés ». L'Académie de la Révolution, c’était, la guillotine.

Au début du XIXème siècle, il n’y avait pas plus de trente-deux écoles dispersées sur tout le territoire de la France. Ce fut Bonaparte, qui, après le Concordat, essaya de réorganiser l’instruction.

Dès le commencement de l’année 1802 une école secondaire communale fut constituée par la Municipalité dans l’ancien couvent des Carmélites, où eut lieu la distribution solennelle des prix le 23 septembre 1802. Les principaux lauréats furent Julien Josse, Augustin et François Lucas de Peslouan. Cette école fut transférée en 1813 dans le local de l’ancienne Mairie, au haut de la Place d'Armes ; et à partir de 1835 dans l’ancien prieuré de saint-Nicolas, cédé à la ville par l’abbé de la Mennais. Cette école secondaire eut pour directeurs successifs : MM. Jean-Vincent Chappic, nommé en 1802, renvoyé en 1805, à cause de sa conduite scandaleuse et immorale ; l’abbé Prudent Caris, de 1805 à 1809 ; Mathurin le Moignic, de 1809 à 1817 ; M. Druais, de 1817 à 1827, date à laquelle il fut nommé Juge de Paix de Ploërmel ; de 1827 à 1838, l’abbé Pierre Piquet, et de 1830 à 1835, M. le Gloannec. Cette école avait de 40 à 100 élèves.

En 1824, Monsieur l’abbé de la Mennais fonda à Ploërmel l'Institut des Frères, comme nous le dirons par ailleurs, et y établit une école primaire. Puis en 1850 cette école fut transformée en Collège secondaire, qui eut, pour supérieurs successifs, en 1850, l’abbé Ruault, ancien principal du Collège de Dol ; de 1853 à 1858, l’abbé Alexis Guillou, plus tard archevêque de Port-au-Prince, à Haïti ; de 1858 à 1863, l’abbé Depincé, ancien principal du Collège de Saint-Malo ; de 1863 à 1870, l’abbé le Blanc, mort curé doyen de Josselin.

Ploërmel (Bretagne) : ancien séminaire des Carmes

En 1870, une société civile acheta de Mme veuve Monchanin, née Robert, moyennant 104.000 francs, l’ancien couvent des Carmes, où fut transféré le collège Saint-Stanislas. Puis, en 1879, il fut racheté par le diocèse, qui y établit, le 23 mai 1881, un Petit Séminaire, dit « de Notre-Dame des Carmes de Ploërmel », et dont la chapelle fut construite en 1888. Il eut pour supérieurs, de 1871 à 1879, l’abbé Basile Caro, depuis curé de Péaule ; de 1879 à 1885, l’abbé Lanier, originaire de Campénéac, celui-ci eut pour successeur l’abbé Rabgeau, depuis curé de Ploërmel, auquel succéda l’abbé Théophile Dubot. Ce dernier était supérieur quand eut lieu l’expropriation du Collège en 1906. L’établissement, volé en 1791 par la première République, le fut encore par la République et devint propriété de l'Etat (M. de Bellevue).

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