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GUINGAMP

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La commune de Guingamp (pucenoire.gif (870 octets) Gwengamp) est chef lieu de canton. Guingamp dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GUINGAMP

Guingamp vient du breton « gwenn » (sacré, blanc) et « camp » (lieu).

Notre-Dame de Guingamp est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploumagoar. Saint-Michel de Guingamp est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouisy. Guingamp ne remonte vraisemblablement pas au-delà du IXème ou Xème siècle, du moins en tant que "cité". En effet au Xème siècle, les seigneurs d'Avaugour transforment le lieu en site fortifié. Le château devient le centre d'une petite cité où cinq monastères vont s'installer de 1615 à 1676.

Vue générale de Guingamp.

Guingamp (Guemcamp) est cité en 1123 dans le cartulaire de Saint-Melaine de Rennes (Dom Morice, Preuves, I, 546). D'après une bulle du Pape Honorius IV on compte à Guingamp deux Frères Sachets en 1285 [Note : les Frères Sachets s'y étaient installés avant 1274, date à laquelle le Concile de Lyon décide la suppression progressive de leurs maisons (R. EMERY, The Friars in medieval France, p. 10-11 et 48)]. Les Franciscains (Cordeliers) s'implantent "pauvrement à proximité des remparts" à Guingamp en 1283 : " Ad ingressum Britanniae extat urbs Guingampensis, circa cujus moenia olim extitit conventus versus Aquilonem, sub nomine sancti Francisci, cujus patronus fuerat D. Ludovici Episcopus Tolosanus, in parochia S. Salvatoris, diocesis trecorensis, quem ad perfectionem conduxit Guido comes Penthevriae filius Arturius II Britannorum ducis [Note : Guido ou Guy, fils d'Arthur II duc de Bretagne, est né en 1287 et devient comte de Penthièvre en 1317], cum jam anno Domini MCCLXXXIII illic applicuissent fratres nostri et ab eo tempore sub pauperculis tectis habitassent " (Dom Morice, Preuves, 1067-1068). Les Dominicains (Jacobins) s'installent à Guingamp en 1284 ou 1285 comme semble l'indiquer une bulle du pape Honorius IV, datée du 7 juin 1285, qui répond favorablement aux souhaits des Frères Prêcheurs de venir s'établir à Guingamp dans l'ancienne maison des Sachets, aidés en cela par Pierre de Rostrenen [Note : Pierre de Rostrenen était apparenté à la famille Coëtquen, fondatrice des Jacobins de Dinan].

Guingamp est mentionnée lors de l'enquête pour la canonisation de Saint-Yves (vers 1330). En effet, à cette époque plusieurs personnes de Guingamp témoignent : " Yves Avispice qui fut autrefois de façon continue au service de dom Yves Hélory et qui maintenant vit en ermite dans un ermitage près de Guingamp, diocèse de Trèguier. Il est âgé de 60 ans ..." (témoin n° 11) ; " Frère Guillaume Roland, religieux de l'Ordre des Frères Mineurs, du couvent de Guingamp, âgé de 60 ans " (témoin n° 14) ; " Hommage religieux frère Guidomar Maurel, de l'ordre des Frères Mineurs du couvent de Guingamp, âgé de 65 ans " (témoin n° 29) ; " Yves L'Oiseleur, ermite, demeurant dans son ermitage près de Guingamp, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 100 et 119) ; " Geoffroy Bihan, prêtre, curé de l'église de la Bienheureuse Marie de Guingamp, diocèse de Tréguier, âgé de 50 ans " (témoin n° 181) ; " Frère Guillaume Roland, de l'Ordre des Frères Mineurs du couvent de Guingamp, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 229).

A point de vue féodal, la châtellenie de Guingamp est, sous l'Ancien Régime, un membre du comté de Penthièvre, érigé en duché par lettres patentes de septembre 1569. Au point de vue judiciaire, il y a un sénéchal à Guingamp dès 1189 (Cartulaire de Saint-Georges de Rennes, n° 20). La sénéchaussée est ducale de 1569 à la Révolution.

L'enceinte urbaine de Guingamp, édifiée à partir de 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II, duc de Bretagne, comte de Guingamp, est achevée en 1456 et était à l'origine jalonnée de six tours (dont celle de Saint-Sauveur, de Traouzach, de Luduec, du Champ-du-Roi au Mauroy, de Toulquellenic ou de Trotrieux, de la Fontaine), de quatre portes (dont celle de Rennes, de Tréguier, de Montbareil ou de la Fontaine, de Locmikael ou de Brest) et de deux poternes (dont celle dite des Anglais, du Quincy ou de Toulquellenic, et de Saint-Jacques qui ne date que du 13 janvier 1741) : une barbacane défendait à l'Est la porte de Rennes, entrée principale de la ville de Guingamp. Les portes de la ville étaient closes à vingt heures en hiver et vingt deux heures en été. Les clés étaient remises en temps de paix chez le maire et chez le capitaine de la place en temps de guerre. L'enceinte était entourée de douves larges et profondes, maintenant comblées. Encore intacte au début du XIXème siècle, il n'en reste plus que le front sud, dominant la vallée du Trieux. Les capitaines ou commandants successifs du château et de la place forte de Guingamp sont : - dès 1442, Pierre II (frère de François Ier, duc de Bretagne), commandant de la place forte ; - en 1457, Yvon de Treana, commandant de la place forte ; - en 1485, Jehan de Coatmen, gouverneur de la ville. Merrien Chéro commande à cette époque la milice municipale ; - en 1488, le lieutenant Boisbouessel, commandant des troupes ducales. Gouicquet et Mérien Chéro commandent à cette époque la milice communale ; - sous Anne de Bretagne, Pierre de Rohan, capitaine de Guingamp ; - le 2 juin 1591, après la capitulation de Guingamp, le sire de Kergomard, gouverneur de la ville ; - en 1626, le sire de Rochegude était officier des gardes du roi au château e Guingamp. Le château est démantelé en 1626, sur l'ordre du cardinal de Richelieu (1624-1642) pour punir le duc César de Vendôme (duc de Penthièvre et gendre du duc de Mercoeur), après la conjuration du comte de Chalais, et les tours arasées à la hauteur des fortifications de la ville.

Guingamp subit de nombreux sièges et pillages : - siège de 1489. L'armée française, commandé par le vicomte de Rohan, envahit la Bretagne et s'empare de Pontrieux, de Châteaulin-sur-Trieux, et de Guingamp le 10 ou 22 janvier 1489. Sac de la ville de Guingamp par les troupes françaises du vicomte de Rohan ; siège de 1491. Le 24 juin 1491, La Trémoille qui commande l'armée française met le siège devant la ville de Guingamp. Sac de la ville de Guingamp par les troupes françaises, constituées par les compagnies du vicomte de Rohan et d'Adrien de l'Hôpital. - siège de 1591. L'armée royale commandée par le prince de Dombes entre en Bretagne et vient mettre le siège le 26 mai 1591 devant Guingamp, place forte détenue par le duc de Mercoeur.

Plan de Guingamp en 1700, dessiné par Ansquer ; levé par Anfray, ingénieur

Guingamp est constitué de :

la ville close, site fortifié au Xème siècle par les seigneurs d’Avaugour. Elle comprend la partie située à l'intérieur des murs. Dès 1208, le comte de Bretagne possède une motte avec une chapelle à Guingamp (Anc. év. VI, 149). Les murs qui entourent la ville close et marquent les limites de la paroisse Notre-Dame sont élevés par Pierre de Bretagne, comte de Bretagne, vers 1444. A l'intérieur de ces murs se trouve un château dont la chapelle devient l'église Notre-Dame de Bon-Secours. Le faubourg de Montbareil est rattaché dès 1689 à la paroisse de Notre-Dame ;

Saint Sauveur dont l’église est, en 1123, celle d’un prieuré de l’abbaye de Saint-Melaine. Le prieuré, érigé en abbaye en 1123, est donné le 19 septembre 1151 aux moines de l'abbaye tourangelle de Saint-Martin de Marmoutier, avant d'être à nouveau restitué à Saint-Melaine, l'année suivante (en 1152). Deux autres couvents, celui des Cordeliers, en 1283, et celui des Dominicains (ou Jacobins), en 1284, sont édifiés sur le territoire de Saint-Sauveur ;

la Trinité dont l’église est citée dès 1152 et qui est paroisse dès 1288. Cette paroisse est donnée en même temps que Saint-Sauveur à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes qui y crée un prieuré. Le prieuré de la Trinité était jadis une haute justice. L'église est reconstruite au XVIIIème siècle. La Révolution en fait un grenier à fourrages. Dans un piteux état en 1807, elle est démolie et les pierres servent à la réparation de Notre-Dame. En 1579, la famille de La Rivière-Coatrieux prend possession de cette terre de Pierre Bizien du Lézard, et en donne une partie aux Capucins, en l'an 1615 ;

Sainte-Croix dont l'église abbatiale est citée dès 1170. L'abbaye Sainte-Croix aurait été fondée vers 1130-1134 en faveur des chanoines augustins (conduits par Jean de Chatillon) par le comte Etienne et sa femme Havoise de Guingamp. " Rappelons que, lors de sa fondation, l'église Sainte Croix de Guingamp est donnée par Raoul, évêque de Tréguier, à l'abbaye de la bienheureuse Marie de Blois, dite du bourg moyen et de l'ordre de saint Augustin, pour y mettre un abbé et douze chanoines (Galléa-Christ, t. VIII, col. 1390) " (R. Couffon). La tradition veut que la première pierre de l'abbaye ait été portée sur les épaules de l'un des fils d'Etienne, Henry (marié en 1151 avec Mathilde de Vendôme, et décédé en 1180). En l'année 1140/1144, Jean de Chatillon est nommé aux deux évêchés de Tréguier et d'Aleth. L'abbé de Sainte-Croix (décédé en 1170) opte alors pour Aleth et sera consacré à Rome sous le pontificat de Lucius II. Il est remplacé à Sainte-Croix par l'abbé Moyse, chapelain de la comtesse Havoise. En 1190, on trouve Jodoin, comme abbé de Sainte-Croix. Réparé au XIVème siècle, le monastère et le bourg de Guingamp vont souffrir lors du siège de Guingamp, en 1489. Les religieux désertent le monastère au XVIIème siècle et sont remplacés par six prêtres séculiers ;

Saint-Michel qui est une paroisse dès 1380 et succursale de la paroisse de Plouisy. En effet, situé sur le territoire de Plouisy, Saint-Michel est paroisse mère jusqu'au XVIème siècle et devient ensuite église tréviale. La paroisse de Saint-Michel est mentionnée par une donation de Guillou, seigneur de Caylou, en juin 1261. Un autre acte de 1270 mentionne encore une donation faite en faveur du prieuré (Villa Christi). La chapelle primitive dédiée à saint Jean, et qui au XVème siècle était une possession de l'abbaye de Bon-Repos, est une probable fondation des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1345, suite à un incendie, la tour tombe en ruines, Charles de Blois la fait réparer et donne 35 écus pour les réparations de l'église ; elle est reconstruite en 1351 et tombe en ruine avant la Révolution. Le seigneur de Saint-Michel en était le fondateur. Saint-Michel était jadis le siège d'une châtellenie, relevant du Penthièvre. Saint-Michel est apporté en 1403, à la maison de Laval, par le mariage de Jehan de Montfort, fils de Raoul et de Jeanne de Kergolay, avec Anne, unique héritière de Laval. En 1549, la comtesse de Laval vend cette terre avec velle du Vieux-Marché, à Dandelot, qui les rétrocéde en 1555 à Raoul de Cléauroux, d'où elle passe, en 1586, par alliance, à la maison de La Rivière-Coatrieux ;

Saint-Martin qui était paroisse dès 1471. La paroisse est supprimée en 1610 (ordonnance épiscopale du 26 mai 1610) et rattachée à celle de la Trinité. A partir du XVIIème siècle, les dominicains (ou Jacobins), successivement chassés de Montbareil et du manoir de Penquer (en Trinité), viennent s'établir à Saint-Martin le 12 décembre 1610 ;

Saint-Sauveur, la Trinité et Notre-Dame sont mentionnés dès 1120 dans une bulle papale, confirmant le don à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes des deux premières et des droits dans la dernière. Conan IV fait donation à Saint-Sauveur entre 1160 et 1171 du quart de ses moulins, près de Rochefort. La communauté des Frères de la Pénitence est dissoute en 1285.

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les anciennes paroisses de Guingamp ".

Quant à la division féodale de notre cité de Guingamp, j'aurais été curieux, je l'avoue, d'en offrir un tableau complet ; mais je dois, faute de renseignements plus amples et plus précis, me borner à ce léger crayon : - Le quartier Saint-Michel, tout entier, relevait de la chatellenie de ce nom [Note : Saint-Michel partageait avec Lézardrieux le privilège alternatif de faire expédier sa menée, avant toutes les autres, par les juges de Guingamp. Ce privilège de menée, qui était le droit de faire juger, par préférence, ses causes et celles de ses vassaux aux plaids du seigneur supérieur, était, comme le dit fort bien Révin, la marque de l'importance et de l'ancienneté des fiefs. Après Saint-Michel et Lézardrieux, venait le Vieux-Marché puis, le Poirier, etc.] ; - Saint-Sauveur étendait sa juridiction sur la rue de Tréguier et Traou-la-Pic ; le prieur de la Trinité revendiquait, outre le faubourg de ce nom, une partie de la rue de Porz-Anquen ; - l'autre moitié de Porz–Anquen, Saint-Martin et une partie du faubourg Saint–Nicolas, appartenaient à Lokmaria ; - l'abbé de Sainte-Croix ne s'étendait pas au–delà de son rayon, facile à tracer ; - les nobles bourgeois étaient seigneurs de Rustang et d'une portion de Trotrieux–Lambert, peut–être de Ruhello ; - la ville close, Trotrieux-Toulquellenic et Montbareil relevaient prochement de la seigneurie de Penthièvre. [Note : Les nombreux manoirs et lieux nobles des faubourgs et de la banlieue, les Salles, Cadollan, le Penquer, le Roudourou, le Menguevel, Runvarec, Goashamont, Keribo, etc., n'avaient aucun principe de fief, que je sache] (S. Ropartz).

Dotée d'une organisation municipale, avec un procureur (Colin David) et une communauté de ville, dès 1380, elle est pourvue d'une ceinture de remparts, percée de quatre portes, et d'un château édifié entre 1438 et 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II. Guingamp devient une paroisse indépendante au XIVème ou XVème siècle.

Par acte du 23 juin 1615, le marquis de la Rivière fonde le couvent des Capucins sur ses terres de la Trinité, au manoir du Penker. Les religieux s'y établissent le 15 novembre 1615. Les Jacobins quittent alors le Penquer pour Saint-Martin qui devient Sainte-Anne. Le 10 avril 1619, le pape Paul V accorde à la Frérie ou Frairie Blanche (voir note) de Guingamp (établie par Pierre, duc de Bretagne, qui en fut le premier abbé) un bref de confirmation. Par délibération municipale du 22 juin 1625, les religieuses carmélites sont admises à établir leur couvent de Saint-Yves de Guingamp. Le 14 août 1676, les religieuses hospitalières arrivent à Guingamp. Le 21 novembre 1677, Madame des Arcis établit à Montbareil, sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins, la communauté des religieuses de Notre-Dame de Charité du Refuge.
Note : c'est au milieu du XVème siècle (vers 1456), qu'apparaît la Frairie Blanche (appelée encore Frairie de la Bienheureuse Vierge Marie). Elle remplace une confrérie plus ancienne dite "des disciples de Notre Seigneur".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " La Frérie Blanche de Guingamp ".

A partir de 1790, Guingamp est chef-lieu de canton et (jusqu'en l'an IV) d'un district, avant de devenir chef-lieu d'un arrondissement en l'an VIII. Par un arrêté du Directoire des Côtes-du-Nord, en date du 28 novembre 1792, les faubourgs de Saint-Michel (en Plouisy), Ruestang (en Ploumagoar) et Saint-Martin (en Saint-Agathon) sont réunis provisoirement à la ville de Guingamp, confirmée et régularisée par une ordonnance du 6 juillet 1825. L'enclave de Kerivoalan est cédée à Plouisy par arrêté préfectoral du 20 août 1822. Le quartier de Gourlan en Grâces est annexé à Guingamp par arrêté préfectoral du 6 avril 1959. Le quartier de Roudourou en Plouisy est annexé à Guingamp par les arrêtés préfectoraux du 30 septembre et 4 décembre 1964.

On rencontre les appellations suivantes : Wingamp, Guencamp (en 1123), Guengamp (en 1145), Wengampus (en 1151), Wengamp, Guengampus (en 1165-1169), Wingamp (en 1165-1171), Guengampus, Guingampus (en 1235).

Remparts de Guingamp (Bretagne).

Note 1 : Vers 1223, la seigneurie de Guingamp est confisquée sur le comte Henry par Pierre Mauclerc, comte de Bretagne. En janvier 1236, Yolande de Bretagne, fille de Pierre Mauclerc, épouse Hugues de Lusignan, dit le Brun, comte de la Marche et lui apporte en dot la seigneurie de Guingamp. Le 10 octobre 1272, à la mort de la comtesse Yolande, la seigneurie de Guingamp retourne à la couronne de Bretagne. Le 28 août 1327, meurt Jeanne d'Avaugour, mère de Jeanne de Penthièvre, future duchesse de Bretagne, et elle est inhumée dans l'église des Cordeliers de Guingamp. Le 26 mars 1331, meurt Guy de Bretagne, veuf de Jeanne d'Avaugour, et il est inhumé en l'église des Cordeliers. Le duc Jean III étant mort sans enfant légitime le 30 avril 1341, Charles de Blois, gendre de Guy de Bretagne et seigneur de Guingamp est reçu à l'hommage comme le duc de Bretagne par arrêt de la cour des pairs de France, rendu à Conflans le 7 septembre 1341 [Note : Les premiers remparts de Guingamp furent édifiés sur ordre de Charles de Blois (1319-1364), mari de Jeanne de Penthièvre, lors de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), afin de remplacer les anciennes fortifications (en bois) édifiées par les premiers Penthièvre]. Le gouverneur de Guingamp prend parti pour Jean de Montfort, prétendant au duché. En 1342, les habitants de Guingamp se révoltent et ouvrent leurs portes à l'armée française (commandée par Louis d'Espagne) venue au secours de Charles de Blois. En 1343, la ville de Guingamp est assiégée par Edouard III, roi d'Angleterre, allié de Jean de Montfort. Elle est pillée. A la fin de 1345, une armée anglaise commandée par le comte de Northampton vient mettre le siège devant Guingamp. Les anglais incendient les faubourgs (Sainte-Croix et Portzanquen) le 29 novembre 1345. Vers avril-mai 1355, la ville de Guingamp est prise par les troupes anglaises commandées par le capitaine Roger David. En 1363, Du Guesclin vient organiser la garnison de Guingamp. Le 29 septembre 1364, Charles de Blois est tué à la bataille d'Auray. Il est inhumé chez les Cordeliers de Guingamp, dont le couvent prend dès lors le nom de Terre-Sainte. En 1375, Du Guesclin prend possession de Guingamp au nom du roi Charles V. Vers mai 1375, la ville de Guingamp est reprise par le comte de Cambridge et le duc Jean IV, lieutenants du roi d'Angleterre. Le 10 septembre 1384, meurt à Guingamp, Jeanne de Bretagne Penthièvre, veuve de Charles de Blois. Elle est inhumée à la Terre-Sainte des Cordeliers de Guingamp. Par traité du 27 juin 1387, le connétable Clisson, prisonnier du duc de Bretagne, s'engage à lui remettre le place de Guingamp. Le 27 septembre 1387, le vicomte de Coëtmen assiège et reprend Guingamp. Par arrêt du 20 juillet 1388, le roi Charles VI met sous sequestre la place de Guingamp. Jean de Blois Penthièvre, fils du duc Charles et mari de Marguerite de Clisson, meurt le 16 janvier 1404. Il est inhumé chez les Cordeliers de Terre-Sainte à Guingamp. En 1408, la ville de Guingamp est prise par l'armée anglaise du comte de Kent, au bénéfice du duc Jean V (1399-1442). En 1409, le vicomte de Rohan assiège Guingamp pour le duc Jean V, alors prisonnier des Penthièvres (révolte de Marguerite de Clisson contre Jean V). La place capitule le 5 mars 1409. Par traité du 8 août 1410, la ville de Guingamp est rendue par le duc à Olivier de Blois Penthièvre, fils du comte Jean. Le château (" Motte du Comte ") est détruit sur ordre du duc de Bretagne, Jean V (1399-1442) à la suite de l'attentat de Champtoceau, qu'ourdit contre lui en 1420 Marguerite de Clisson, fille du connétable Olivier de Clisson (1336-1407). La terre et le château devinrent propriété du duc. Le 12 septembre 1421, Pierre de Bretagne (futur duc Pierre II, 1450-1457), fils puîné du duc Jean V, est apanagé de la châtellenie de Guingamp, confisquée sur les Penthièvre. Vers le 3 juin 1441, Pierre, seigneur de Guingamp, épouse Françoise d'Amboise, fille du vicomte de Thouars. Le nouveau château de Guingamp, oeuvre de l'architecte Jean de Beuves, est inauguré à cette occasion [Note : Le château est terminé dans les premiers mois de 1442 et ce n'est que le 10 décembre 1443 que Pierre, comte de Guingamp, obtient de son frère aîné, François Ier, duc de Bretagne (1442-1450), l'autorisation d'élever de nouveaux remparts pour remplacer ceux démantelés en 1420 par Jean V. Les travaux de fortification de Pierre durèrent jusqu'en 1454 et furent poursuivis sous le règne de François II de Bretagne (1458-1488) à la fin du XVème siècle]. A la mort de son frère aîné, le duc François Ier (17 ou 18 juillet 1450), Pierre, seigneur de Guingamp, devient duc de Bretagne, sous le nom de Pierre II. Pierre II meurt le 22 septembre 1457 et la duchesse se retire chez les religieuses Carmélites près de Vannes. En juin et juillet 1487, Guingamp est le point de ralliement de l'armée bretonne, lorsque le duché est envahi par les troupes du roi Charles VIII. Le 20 septembre 1488, le vicomte de Rohan somme la ville de Guingamp de se rendre. Il brûle le faubourg de Montbareil le 10 janvier 1489 et commence le siège le Guingamp le 18 janvier 1489. La ville, défendue par le capitaine Gouyquet, est prise le 22 janvier 1489 et pillée. En 1491, la ville de Guingamp est de nouveau prise et pillée par l'armée française, commandée par Louis de la Trémoille. Le 20 octobre 1569, meurt Sébastien de Luxembourg, duc de Penthièvre. Il est inhumé dans la sépulture des Penthièvres aux Cordeliers de Guingamp (et depuis 1605, dans la crypte de Notre-Dame). En mai 1591, la place de Guingamp appartient au duc de Mercoeur, gendre de Sébastien de Luxembourg. Le prince de Dombes vient en faire le siège pour le Roi le 24 mai 1591 et s'en rend maître le 3 juin 1591. Lors de ce siège, les couvents des Cordeliers (Terre-Sainte) et des Jacobins sont incendiés et détruits. En 1591, Les Cordeliers s'installent à Grâces (emmenant avec eux les reliques de Charles de Blois), et les Jacobins s'installent au Penquer, à Guingamp, chez le marquis de la Rivière. En août 1594, la ville de Guingamp est à nouveau reprise, pour le Roi, par le maréchal d'Aumont.

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp et les Penthièvre ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp, Charles de Blois et Duguesclin ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp et Marguerite de Clisson ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp et Françoise d'Amboise ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp et le capitaine Gouicquet ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Siège et Prise de Guingamp par les français en 1489 ou 1488 ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Siège et Prise de Guingamp en 1488 par les témoins ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp durant la Ligue ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " L'insurrection à Guingamp en 1675 ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Guingamp à la veille de la Révolution ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Assemblée électorale lors de l'élaboration du cahier de doléances de la municipalité de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Cahier de doléances de la municipalité de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Délibérations de la communauté de Guingamp en 1788-1789 ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Cahier de doléances de la paroisse de Saint-Sauveur de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Cahier de doléances de la paroisse Sainte-Croix de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Cahier de doléances de la paroisse de la Trinité de Guingamp ".

 

Note 2 : Le Champ-au-Roi est une petite place où l'on s'exerçait au papegault ; c'est de là que lui vient son nom : on sait que celui qui abattait le joyau prenait le titre de roi de l'arquebuse. François II, qui s'appuya si fermement sur les milices bourgeoises dans sa lutte contre la France, du côté de laquelle s'étaient rangés les hauts barons, et qui fut l'instituteur du jeu du papegault en Bretagne, donna, le 30 septembre 1483, un mandement touchant « les privilèges des roys des archiers et arbalestriers » de Guingamp. Après ce titre, qui n'existe plus, et que je trouve simplement mentionné dans les vieux inventaires, je n'ai plus de documents relatifs au papegault guingampais qu'en 1603. [Note: Il y a aux archives départementales des Côtes-d’Armor, un arrêt de la Cour des Comptes, du 5 octobre 1551, duquel il résulterait que le roi avait fait défense de tirer de l'arquebuse, et que les habitants de Guingamp auraient présenté requête pour conserver l'exercice du papegault, qu'ils faisaient souvent ; à la suite de quoi ils auraient été autorisés à s'exercer, une fois l'an, au tir de l'arquebuse, comme on le verra ci-après]. Le tir commençait au mois de mai : on n'y admettait que ceux dont les noms étaient inscrits au rôle des chevaliers de l'arquebuse. La police du jeu appartenait au maire, assisté de quatre prévôts choisis par lui. En tête du rôle figuraient le roi, le connétable, le vieux roi, le procureur des bourgeois, le gouverneur de la ville, messieurs de la justice seigneuriale et de la juridiction des bourgeois ; puis, tous les anciens maires. Parmi les chevaliers, on voit des nobles, des bourgeois, des ouvriers, et même, malgré les ordonnances de 1543 des ecclésiastiques, et, entre eux, proh ! pudor ! l'official. Le roi avait de gros privilèges et de petites charges : les privilèges solides consistaient dans l'autorisation de faire vendre, à son profit, cinquante pipes de vin franches de tous droits de billot et d'octroi ; les privilèges honorifiques, à être reconduit solennellement « à son Louvre, » qui était souvent une échoppe de savetier, par tous les chevaliers le maire, le gouverneur, le sénéchal, au son de la musique ; à figurer, entouré des archers et arquebusiers, à la procession de la Fête-Dieu, et à présider le tir du papegault à l'année suivante. Les charges n'étaient que de fournir le papegault au bout de l'an, de faire célébrer une messe à notes, de donner plusieurs collations à tous les chevaliers de l'arc et un dîner aux dignitaires. Quelquefois, on stipulait de plus que des écharpes de ruban bleu et blanc, seraient données par le nouveau roi au vieux roi, au connétable, aux prévôts, sergents et greffier, et même au maire et aux juges de la cour et de la juridiction des nobles bourgeois, qui devaient les ceindre dans toutes les cérémonies où figuraient les chevaliers de l'arquebuse. Les règlements du XVIIIème siècle portent uniformément que les tireurs doivent « se présenter en habits décents, c'est-à-dire l'épée au côté, et non en sabots et en tablier » (S. Ropartz).

Note 3 : La commune de Guingamp est formée des villages et faubourgs suivants : Traou-Lapic, Kerfant, Castel-Pic, Saint-Sauveur, Rue-Gordoc'h, la Madeleine, les Salles, Sainte-Croix, Saint-Sébastien, Saint-Michel, Cadolan, Saint-Martin, Sainte-Anne, Rue-Porzou, les Capucins, Montbareil. Avant l'institution du papegault, le Champ-au-Roi s'appelait le Champ-Maurroy. Ce n'est pas le seul nom de place ou de rue qui se soit modifié ou qui ait disparu depuis le XVème siècle. A cette époque, il y avait, pour aller de Porz-Anquen à Montbareil, deux rues, dont l'une s'appelait le Bourgerel suzain et l'autre le Bourgerel souzain, et qui ont été absorbées par les enclos des Soeurs de l'Hôpital et des Soeurs de Montbarel, naguères limitrophes, aujourd'hui séparés par la nouvelle route de Pontrieux. Je trouve aussi une rue de Prat-Durant, en Saint-Michel ; une rue Guevel, qui est aujourd'hui la rue des Salles, et où était le manoir presbytéral de Saint-Michel, et une rue Kerdrau, aujourd'hui rue de Saint-Sébastien. La partie supérieure de la rue Saint-Michel, s'appelait la rue de l'Eglise, jusqu'à cette église ; au-delà, c'était, comme aujourd'hui, la rue Gordoc'h. En entrant dans la ville par la porte de Saint-Michel, on trouvait la rue des Febvres ou des Forges, qui était principalement habitée par les ouvriers qui travaillent le fer. Une moitié de la rue des Febvres avait été absorbée par l'enclos des Carmélites ; l'autre moitié se nomma la rue de Saint-Yves, à cause de la chapelle dédiée à ce saint dans la fin du XIVème ou dans le commencement du XVème siècle. Au carrefour, il y avait une croix, qui donnait à cette partie de la rue, au bout souzain de la rue des Febvres, le nom de rue de la Croez. Pour venir de la porte de Tréguier à la rivière, à travers la rue des Febvres, il y avait une ruelle qui s'appelait la rue Bihan, et que les Carmélites détruisirent. Près de la porte de Tréguier était la Maison de la Monnoie et du pois de l'argent : la rue en a pris, par corruption, le nom de Pot­d'argent, qu'elle porte encore. La venelle qui menait de la rue du Four du Luduec à la Cohue, et qui se nomme aujourd'hui magnifiquement rue Jean-Jacques Rousseau, s'intitulait modestement, au XIVème siècle, rue Traverse. La rue du Bas de la Place était la rue des Pâtissiers. J'ai parlé du Portz-Maria et de la rue de la Porte de Rennes. Les Trotrieux se divisaient en Trotrieux-Toulquellenic, aujourd'hui Grand-Trotrieux, et Trotrieux-Lambert, aujour­d'hui Petit-Trotrieux. Du reste, on se ferait illusion, si l'on pensait qu'aux XIVème et XVème siècles, qui nous occupent maintenant, les plus belles rues fussent alignées et bordées de deux rangs de maisons non interrompues ; chaque maison avait invariablement son courtil ; quelquefois le courtil précédait la maison sur la rue cela existait même autour de la cohue, dans le centre de la ville close. En 1510, à l'angle supérieur de la venelle du Moulin, vis-à-vis de la maison de Gouyquet, qui forme l'angle inférieur, je ne sais quel bourgeois reconnaissait devoir à la communauté une rente minime, sur « l'emplacement où il met ordinairement son framboys, » c'est-à-dire, hélas ! son fumier ! [Note: Ces détails, ainsi que le nom ancien des rues, sont puisés dans une foule de vieux titres, tant de la municipalité que de la fabrique, et notamment dans le compte des bourgeois pour 1510, qui est un peu plus détaillé que les précédents]. Guingamp, outre un certain nombre de constructions en bois du XVème siècle, plus ou moins défigurées et remaniées, a conservé quelques jolies maisons de la fin du XVIème et du commencement du XVIIème siècle. Les plus remarquables sont : celle qui fait l'angle de la venelle du presbytère et que distingue une charmante tourelle suspendue à la façade comme un nid d'hirondelle, et celle qui fait l'angle de la Place et de la rue Saint-Yves, où se voient les armes de la famille Jégou. [Note: Je ne sais pourquoi ces armes, qui sont d'argent au croissant de gueules, accompagné de trois coquilles de même, ont été prises, par quelques-uns, pour les armes de Guingamp : il paraît même que cette grossière erreur se perpétue, car notre pauvre ville était figurée sous cet obscur blason au Congrès Régional tenu à St-Brieuc, en 1858. L'écu qui se voit sur la maison du bas de la Place est parti d'un autre blason que je ne puis déchiffrer] (S. Ropartz).

Remparts de Guingamp (Bretagne).

Note 4 : Liste non exhaustive des recteurs de NOTRE-DAME DE GUINGAMP : François Roger jusqu’en 1699, docteur en théologie. - Laurent Mahé (1699-1700), docteur en théologie. - Tugdual Seger (1700-1701), bachelier. - Pierre Bobony (1701-1705), recteur de Plouisy. - Noble Jean-Baptiste Nicolas (1705­-1715), docteur en théologie. - Noble Laurent-Etienne Mahé de Kerbiriou (1715-1722), docteur en théologie, recteur de Plougonver. - Noble Toussaint Péan (1722-1735), docteur en théologie, recteur de Plougrescant et de Plounevez-Moëdec. - Noble Laurent-Charles du Breil du Rays, à partir de 1735, bachelier, du diocèse de Quimper. - Noble Alain Lesquen de Kerohant en 1771. - Guillaume-François Got (1771-1790), etc ..... Liste non exhaustive des recteurs de SAINTE-CROIX DE GUINGAMP : Noble Jean de Cresolles (à partir de 1708). - Jean Boessy, décédé en 1727. - Noble Jacques-François du Garspern (1727-1729). - Guillaume Trivis (à partir de 1729), chanoine de Sainte-Croix. - Jacques le Men, jusqu‘en 1759. - Pierre le Men (1759-1772). - Maurice Derrien (1772-1790), etc ... Liste non exhaustive des recteurs de SAINT-SAUVEUR-LES-GUINGAMP : Alain de Prion jusqu’en 1701. - Jean le Fèvre, décédé en 1701. - Michel le Guern (1701-1703). - Guillaume Thépaut (1703-1715), du diocèse de Quimper. - Jean le Rebus (1715-1716). - Olivier Turgot (à partir de 1716). - Noble Guillaume de la Grève, jusqu’en 1760, bachelier. - Noble François Noroy (1760-1763), bachelier. - Noble Gabriel-François Guezou (1763-1773). - Pierre-Louis Pastol jusqu’en 1773, bachelier. - Yves Louédec (1773-1777). - Noble Pierre-Marie-Rolland de Cheffontaine, chanoine de Notre-Dame-du-Mur (1777-1779). - Guillaume-Julien Cole (1779-1790), etc ... Liste non exhaustive des recteurs de LA TRINITE PRES GUINGAMP : Jean le Boussellec, décédé en 1696. - Yves Bléjaz (1696-1697). - François Roger (1697-1700), docteur en théologie. - François le Lezour (1700-1728). - Jacques Ansquer (1728-1760), directeur des Ursulines de Guingamp. - Pierre le Pennec (1760-1769). - Marc-Antoine L'0llivier (1769-1771), curé à Guingamp. - François le Bail (1771-1775). - Jean le Ponein (1775-1790), directeur des Hospitalières de Guingamp, etc ..

Note 5 : Liste non exhaustive des maires de la ville de Guingamp (après la Révolution) : Ansquer (29 janvier 1790 au 1er juillet 1790, suite à son élection, le 14 juin, comme administrateur du district), Hyacinthe-Alexandre de Garlan (juillet 1790), Pierre Guyomar (novembre 1790-1792), Pierre Boulon (à partir de 1792), Pierre Guyomar (1813-1815), René de Botmiliau (1848-1852, député maire), André Lorgeré (jusqu’en 1854, conseiller général), Yves Riou (à partir de 1879, député), Jean-Marie Lorgeré (1904-1912, conseiller général), Yves Salaun (1919-1922), Louis Le Goffic (1922-1925), André Lorgeré (1925-1941), Henri Kerfant (1947-1959), Edouard Ollivro (1961-1977), François Leizour (1977-1983, député de 1978 à 1981, et conseiller Général en 1951-1958 et 1964-1982), Maurice Briand (1983-1989, député en 1981-1986 et 1988-1993), Albert Lissillour (1989-1995), Noël Le Graët (1995-2008), Annie Le Houérou (2008-2014, député à partir de 2012), Philippe Le Goff (à partir d’avril 2014), … [Note : Résultats des premières élections (29 janvier 1790) : Ansquer (médecin) : maire, élu au 2ème tour avec 117 voix. Membres du Corps municipal (8) : Kerninon-Kerbriant (1er tour, 94 voix sur 158), Le Bail, prêtre (1er tour, 85 voix sur 158), Depasse (2ème tour, 95 voix sur 160), Gérard, apothicaire (3ème tour, 95 voix sur 166), Derrien, marchand de draps (3ème tour, 81 voix sur 166), David, marchand de draps (3ème tour, 76 voix sur 166), Garlan, avocat (3ème tour, 68 voix sur 166), Le Bihan, procureur (3ème tour, 63 voix sur 166). Notables (18) : Hébert, chirurgien (3ème tour, 87 voix sur 153), Lefèvre, chirurgien (3ème tour, 84 voix sur 153), Aumont, aubergiste (3ème tour, 71 voix sur 153), Château, négociant (3ème tour, 62 voix sur 153), Durand, marchand (3ème tour, 58 voix sur 153), Mahé, marchand (3ème tour, 55 voix sur 153), Gautier-Maisonneuve, marchand (3ème tour, 50 voix sur 153), Boivin, l'aîné, marchand (3ème tour, 47 voix sur 153), Saliou, tisserand (3ème tour, 47 voix sur 153), Joseph Prigent, marchand (3ème tour, 41 voix sur 153), Alain Cocquart, fabricant (3ème tour, 40 voix sur 153), Le Bourdelez, recteur de Saint-Sauveur (3ème tour, 38 voix sur 153), Allanet, prêtre de la Trinité (3ème tour, 38 voix sur 153), Loison, coutelier (3ème tour, 37 voix sur 153), Gilles Jorret, marchand (3ème tour, 34 voix sur 153), Briand, marchand et perruquier (3ème tour, 33 voix sur 153), Cartel l'aîné, avocat (3ème tour, 32 voix sur 153), Plessix-Lescan, orfèvre (3ème tour, 32 voix sur 153). Procureur : Hello, notaire royal (3ème tour, 71 voix sur 84), en compétion avec Quérel].

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les anciens maires de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les Foires et Marchés de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le Pardon et la Procession à Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les anciennes chapelles de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les Cordeliers de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les Jacobins de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les Carmélites de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le Tiers-Ordre et les Reclus de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " La Mairie et le Tribunal de Guingamp, avant la Révolution ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le doyenné de Guingamp durant la période révolutionnaire ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les anciennes écoles de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Taxation à Guingamp en 1447 ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le collège de Guingamp sous l'Ancien Régime (1516-1791) ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les établissements de charité de Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le séjour de la duchesse Anne de Bretagne, à Guingamp, en 1505 ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Promenade extra-muros, puis dans l'intérieur de la ville de Guingamp ".

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PATRIMOINE de GUINGAMP

la basilique Notre-Dame de Bon-Secours (XI-XVIème siècle), reconstruite au XVIème siècle par Jean Le Moal. En 1899, l'église Notre-Dame est élevée à la dignité de basilique mineure. D'abord simple chapelle du château construite au XIème siècle, elle est déjà dédiée à Sainte-Marie. Sa construction se termine au XIIème siècle, époque où la seigneurie devient la propriété de la puissante famille de Penthièvre : on y vénère alors une Vierge noire. Des transformations sont entreprises à la fin du XIIIème siècle par la tour nord-ouest et le collatéral nord, poursuivie par le choeur puis la nef au XIVème siècle, interrompue par la guerre de Succession. De l'époque romane, il ne reste que les piliers et les arcades de la croisée du transept englobés dans des constructions postérieures pour supporter la flèche. Entre 1462 et 1484, on le complète par la construction d'une abside polygonale remplaçant le chevet plat primitif. Le 29 novembre 1535 (ou 1537), la tour méridionale de la façade ouest s'écroule entraînant plusieurs travées de la nef principale. La reconstruction s'échelonne de 1537 à 1580. Du XVIème au XXème siècle, l'édifice a subi de nombreuses transformations. Le voutement de la nef, l'ensemble des vitraux, l'aménagement du porche nord en chapelle dédiée à la Vierge noire de Notre-Dame du Bon-Secours sont le fruit d'importants travaux du milieu du XIXème siècle. La statue de la Vierge Noire, en bois polychrome, date du XIVème ou XVIIème siècle. Une secrétairerie est édifiée en 1570 contre le flanc sud, complétée au début du XVIIème siècle par une salle-haute, au dessus du collatéral sud, où siège le corps de ville. Le dôme est de 1770. Les cloches datent de 1434 et 1568. Le grand autel date de 1788. La galerie Renaissance, située au sud de la nef principale, date de 1535-1590. Le bas-relief de l'abside, en bois polychrome, date du XVIème siècle : les panneaux en bois proviennent de l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle démolie en 1910. Il y avait autrefois dans le cimetière de Notre-Dame, une chapelle dédiée à saint Louis, qui fut démolie en 1732. L'importance de Notre-Dame de Guingamp justifie qu'elle ait été, très tôt, dotée d'orgues. Le buffet d'orgues, oeuvre du sculpteur et menuisier rennais Jean Fosset, date de 1646 (les orgues placés d'abord à l'ouest de la grande nef sont transférés en 1865 dans la chapelle Saint-Jacques). Le marché des orgues fut passé avec M. Henry Vaignon, maître facteur d’orgues, en 1645, moyennant 2.700 livres. Elles furent réparées par Michel Madé suivant marché du 4 février 1696. Ce dernier facteur mourut à Morlaix le 30 octobre 1700, âgé de 60 ans. Les organistes qui se sont succédés depuis la deuxième moitié du XVème siècle sont Charles Gay (à partir de 1457), Rolland de Pratéler (en 1470), Jacques Le Bitter de Plouëzec (en 1615), Pierre Barbot de Saint-Brieuc (en 1621), M. Pélard (de 1649 à 1677), et Belhoste (en 1679 à 1710), Auguste Joseph Plusquellec (1710 à 1765), Charles Briand (en 1765). Le Groupe de l'Annonciation, de part et d'autre du maître-autel, date de la seconde moitié du XVème siècle. La statue de la "Vierge de l'Annonciation", en bois polychrome, date du XVIIème siècle. La maîtresse-vitre, oeuvre des ateliers parisiens Didron et datée de 1858, est une copie de celle du XVème siècle (réalisée par Pierre Du Moulin) et représente le couple ducal, François II et Marguerite de Bretagne. Le vitrail représentant le "Couronnement de la Vierge", oeuvre du maître-verrier Fialex, date de 1873. On y trouve aussi un aigle-lutrin, en bois peint et doré, qui date du XVIIIème siècle et qui provient de l'abbaye de Bégard. Le tableau du"Baptême du Christ", oeuvre d'Alphonse Le Hénaff, date de 1848. Dès le XIVème siècle, deux importants personnages sont inhumés à Notre-Dame : Rolland de Coatgoureden, sénéchal de Charles de Blois, seigneur de Locmaria, et Monseigneur Pierre Morel (décédé le 3 mai 1401), originaire de Guingamp et ancien évêque de Tréguier (nommé le 2 août 1385). L'enfeu de Roland de Coatgoureden, qui date du XIVème siècle, est remanié dans la seconde moitié du XVème siècle (dans le mur sud du choeur). L'enfeu de Pierre Morel, évêque de Tréguier, date du XVème siècle. Les Penthièvre, bien qu'ayant droit d'enfeu à Notre-Dame, sont inhumés dans la chapelle des Cordeliers. Au début du XVIème siècle, après la destruction du monastère des Cordeliers, sont inhumés dans un caveau aménagé sous le choeur, Jean de Brosse, Sébastien de Luxembourg et son épouse, Madame de Martigues. D'anciennes familles avaient aussi un droit d'enfeu : les Locmaria et les Le Brun du Lojou qui ont racheté l'enfeu de Monseigneur Morel ;

Nota 1 : " Les seigneurs de Locmaria devaient à la seigneurie de Guingamp, 12 livres monnayées, et un épervier, avec ses longes et sonnettes, de Milan. Sentence du 6 mars 1686. Les seigneurs de Locmaria, Brelidy, Lezerdan avaient haute justice. Dans l’église de Notre-Dame de Guingamp, dans la chapelle qui est située derrière le maître-autel du côté de l'épître, dédiée à saint Crespin et à saint Crespinien les armes des seigneurs du Parc, tant en plein, qu’en alliance, avec de gueules à la croix endenchée d'argent, se trouvaient en différents endroits des deux vitres qui éclairent l'autel, marquant la prohibité, supériorité et patronage en la dite chapelle. Au-dessous de la ferrade, du côté de l'épître, et joignant immédiatement la colonne sur laquelle est posée la dite ferrade, il y avait un mausolée de pierre de taille enfoncé dans la longère du Midi de la dite église, sur lequel est représenté en taille fine, un homme couché sur le dos, orné de ses habillement de guerre portant pour armes sur la poitrine : de gueules à la croix endenchée d'argent, et dans le plafond, et aux deux bouts de l'ornement du dit mausolée étaient encore les mêmes armes en relief. A côté, et joignant le dit mausolée, il y avait un banc à queue fermant à clef et « armoyé » des armes des seigneurs du Parc. Sur le bord du grand chemin qui conduit de la ville de Guingamp à Chatellaudren distant de Guingamp d'un quart de lieue à l'endroit des séparation du chemin de Chatellaudren et de Quintin, se trouvait une chapelle dédiée à saint Julien. Dans les coins du pignon sur une pierre de taille au-dessus d'une huisserie de porte, se voyaient les armes des seigneurs du Parc. Il n'y avait pas dans cette chapelle d'autres écussons [Note : Le 27 juin 1749, cette chapelle était en fort mauvais état et presque en ruines. Cette chapelle était distante d'environ une demie-lieue de l'église de Ploumagoar] " (A. B.).

Nota 2 : INVENTAIRE DU TRÉSOR DE NOTRE-DAME EN 1465 (JHUS — MA). « Cy ensuilt les biens que Guillaume du Bourg, frère et hoir à feu Dom Jéhan du Bourg, secrestain naguères esté de la secrestainerie de l'eglisse Notre Dame de Guingamp, ou quel office avoit esté mis et institué de par les bourgeois de la ville de Guingamp et à luy baillé en garde et gouvernement l’ostel et biens de la dite eglisse, a rendus et baillez à Meryen Cheron, procureur des dits bourgeois, Jéhan Calouart et Jéhan Le Faulchour, procureurs de la fabrique de la dite eglisse ad ce présents. Et les quiels ont recepvu et prins les dits biens du dit Guillaume du Bourg, hoir du dit feu Dom Jéhan, ô reservation et protestacion par eux faites d'avoir aultres biens et chosses du dit Guillaume. Et des quiels biens et chosses rend la desclaration et nominacion ensuyvant. Les quiels biens ont esté baillez en garde à Dom Olivier Henry, à présent secrestain de la dite secrestainerie, le quel les prend en garde des dits nommez ès dits noms, pour en respondre ainsi qu'il appartiendra. Et ce a esté fait par devant Dom Yvon Le Roy et Henry Savanay et chacun commis de Monsieur l'official de Treguer ; à Guingamp, le 12e jour d'aougst l'an 1465. Premier : Une grande croix d'argent à trois ymaiges d'argent doré, scavoir, l'imaige du crucifix, Notre Dame et sainct Jéhan apostre, avecques ung estoille et ung agnus Dei garnys d'argent. - Item, une aultre grande croix d'argent doré avecques un crucifix, la dite croix garnie sur bois. - Item, une aultre petite croix garnie d'argent sur boys avecques quatre cristales et quatre branches. - Item, une aultre petite croix garnie d'argent sur boys o l'emancheure de coeffre (cuivre) et ung crucifix d'argent. - Item, ung grant porte Dieu d'argent doré et vitré duquel y a des reliques. - Item, ung ymage de Notre Dame o son fils entre les bras, tout d'argent, que Jéhan Colin donna à la dite eglisse. - Item, ung ange d'argent ayant le pié de coeffre contenant reliques de sainct Denis. - Item, ung reliquaire portrée comme une eglisse d'argent doré ayant ung clochier et une petite croix dessus, o deux cristales. - Item, ung petit porte Dieu d'argent. - Item, ung aultre reliquaire d'argent ayant deux cristales et au dessus une croix. - Item, ung aultre reliquaire ayant au mylieu du pié ung cristale et au dessus une petite croix. - Item, ung aultre reliquaire garni d'argent sur boys qui se clot... - Item, ung aultre reliquaire de boys garni d'argent. - Item, ung neff de coeffre sur quatre anges ou il y a plusieurs reliques. - Item, un porte Dieu de coeffvre doré. Et en l'armoire du Sacrement y a un grand custode d'argent pour garder le Sacrement. - Et ung petit custode d'argent à porter le Sacrement aux malades. ORNEMENS. Item, trois chapes rouges brodées d'or figuré. - Item, trois chapes o ataches de coeffvre, l'une noire, l'autre perse (violet) et la tierce rouge. - Item, une chape rouge sans atache. - Item, ung chasuble sandré o dyacre et sobs dyacre sans estole, ne fanon. - Item, ung chasuble pers o dyacre et soubs dyacre. - Item, ung chasuble en drap de soye noir. - Item, ung chasuble vert o diacre et sobs diacre. - Item, trante chasubles passants. - Item, un grant porte Dieu de boys. - Item, huyt coessins de parements, deux de cuyr, ung aultre de linge broudé et le parsus en drap de saye. LINGERIE. Trois petits sourpelis. - Item, dix sept aubes aultrement chamises. - Item, quatre vingts ung touailles (toiles) ou veles (voiles) à mettre sur aultiers. - Item, huit courtines à mettre entour le grant aultier. - Item, dix sept amicts. - Item, une chape de linge. - Item, cinquante corporaulx. - Item, douze veles de linge. - Item, trois chasses à garder les corporaulx. - Item, ung vele sur le lutrin. - De cleffs il y a vingt et deux petits et grants. LES LIVRES D'ICELLE EGLISSE. Ung breviaire portatiff. - Item, deux manuaulx. - Item, deux viels graduels. - Item, cinq misseaulx. - Item, déclare qu'il y a ung aultre missal o maistre Prigent de Munehorre. - Item, ung beau graduel. - Item, trois breviaires au grant cuer pour servir l'eglisse. - Item, il y a ung breviaire en une treille de fer au cuer Monsieur sainct Jacques que l'evesque Morel dona aultreffois à la dite eglisse. - Et au dit cuer Monsieur sainct Jacques il y a ung psaultier tout glossé. - Item, ung catholicon. - Item, une legende d'aurée. - Item, ung livre baillé de nouveau par Dom Yvon Le Bleiz, savoir un missal. - Item, au grant cuer il y a ung grant breviaire. - Item, ung psaultier notté. - Item, deux vieulx libvres. - Item, ung petit libvre nommé Invitatorium. AULTRE TRÉSOR D'ICELLE EGLISSE. Douze calices d'argent dont y a quatre dorés, desquielx quatre ung est grant et trois moyens. - Item, deux chandeliers garnis d'argent sur boys ô trois lions de coeffvre au dessous. - Item, deux orcelles (burettes) d'argent. - Item, ung essancier (encensoir) tout d'argent avec ung porteur de santre (cendre) de coeffvre. - Item, ung poix d'argent garni de coeffvre. - Item, ung orcelle d'estain. - Item, deux chandeliers de coeffvre. - Item, deux chandeliers d'estain. - Item, huyt chandeliers de fer, desquiels quatre sont grants et quatre moindres. LES ORNEMANS DE PARAMANT ESTANS AU TRESORIE A HAUT. Ung drap de voulour rouge figuré pour mettre entour le grant aultier que feu Yvon Trousson donna à la dite eglisse. - Item, ung aultre parement de drap de saye ouffvré que Henri Poences dona à la dite eglisse. - Item, ung aultre drap, de parement rouge ô bandes de plussieurs colleurs. - Item, ung chasuble de drap d'or garny de dyacre et soubs dyacre que le duc Pierres donna à l'eglisse. - Item, ung aultre chasuble de drap de saye à treilleis garny de dyacre et soubs dyacre. - Item, ung aultre chasuble de drap rouge doré aussi garny de dyacre et soubs dyacre. - Item, ung chasuble de saye sandré figuré aussi garny de dyacre et soubs dyacre. - Item, deux coessins de saye broudé sur le grant aultier. - Item, ung drap de paramant au grant aultier. - Item, ung aultre petit drap sur le petit lutrin. - Item, deux sarges, l'une noire et l'autre blanche. - Item, trois baniers. HUGES ET COFFRES. Au grant cuer il y a une grande huge de boys de chêne. - Item, au cuer Monsieur sainct Jacques il y a une grande huge de chêne qui appartient ès bourgeois de Guingamp à deux cleffs pour garder leurs lettres. - Item, devant le crucifi il y a une huge de chêne appartenant à la dite eglisse. - Item, une aultre petite huge qui est pour l'aultier de Jehan Le Faulchour. - Item, au tresorerie à hault il y a deux vielx coffres. - Item, une grande huge de chêne. - Item, une huge de fou (hêtre). - Item, sur la place de la tresorerie il y a une grande huge de chêne à deux cleffs en laquelle sont les reliques et reliquaires d'icelle eglisse. - Item, sur la dite place il y a une coffre et troys huges de fou. Regius commissarius prœfatus signavit. H. SAVANAY signavit ». (Archives de la Fabrique).

L'église de Guingamp (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Guingamp (Bretagne) " Histoire de l'église Notre-Dame de Guingamp "

Voir aussi   Ville de Guingamp (Bretagne) " Description de la basilique Notre-Dame de Bon Secours "

Voir aussi   Ville de Guingamp (Bretagne) " Culte de la Sainte-Vierge dans l'arrondissement de Guingamp "

Voir aussi   Ville de Guingamp (Bretagne) " Le pardon de Guingamp "

l'abbaye de Sainte-Croix, située au n° 32 rue d'Abbaye. Elle est fondée vers 1135 par la donation de Raoul, évêque de Tréguier, aux Chanoines Réguliers de Saint-Augustin de l'abbaye de Bourg-Moyen d'une église bâtie avec l'appui du comte Etienne III de Penthièvre (époux de Havoise). De l'église abbatiale, reconstruite en 1748-1750, il ne subsiste plus que le chevet polygonal et les arcades du transept du XII-XIIIème siècle. Il reste le manoir abbatial de la fin du XVIème siècle et du commencement du XVIIème siècle. La chapelle est rebâtie entre 1748 et 1750 (bénédiction datée du 30 août 1750). Le logis abbatial est un édifice de la première moitié du XVIème siècle, remanié : il présente au milieu de sa façade Sud une tour d'escalier hexagonale à couronnement circulaire. Cette tour est à pans coupés jusqu'à hauteur du toit du bâtiment principal et, à son sommet, elle est de plan circulaire et coiffée d'un toit conique. Elle est flanquée à l'Est d'une petite tourelle sur encorbellement. Sur la façade Nord du corps de logis principal se trouve un autre corps de bâtiment qui lui est perpendiculaire, et qui a conservé des lucarnes ornées de gâbles. Du portail d'entrée de l'abbaye, reconstruit au XVIIIème siècle, il ne reste que l'arcade de l'entrée des piétons (l'arcade est surmontée d'une plaque de pierre sur laquelle est gravée la sauvegarde donnée à l'abbaye en 1636 par le roi Louis XIII). " Fondée en 1135 par le comte Etienne et la comtesse Havoise, l'abbaye de Sainte-Croix fut endommagée au cours de la guerre de Succession du duché et Charles de Blois donna pour les réparations et constructions la valeur de 50 écus en bois et merrains. Lors du siège de Guingamp, en 1489, le monastère eut à souffrir des troupes du vicomte de Rohan ; plus tard, en 1636, elle obtint une sauvegarde du roi, toujours visible sur la porte d'entrée. La démolition de l'ancienne abbatiale, à l'excepté du carré du transept, commença le 1er mars 1748 et la nouvelle bénite le 30 août 1750. Sous la Révolution, l'abbaye fut vendue à François-Yves Dorre, capitaine de vaisseau à Brest. De l'ancienne abbatiale ne subsistent plus que le transept et le chevet polygonal. Seul le carré du transept est ancien et comprend quatre arcatures brisées à triple rouleau reposant sur des colonnes dont les chapiteaux sont décorés de feuilles d'eau au nord et de crochets au sud et vers la nef. C'est donc des dernières années du XIIème siècle que l'on doit le dater. Le reste date de la reconstruction du XVIIIème siècle " (R. Couffon). Les seigneurs de Kerarnio en Ploumagoar possédaient jadis la chapelle du côté de l'Epitre de l'église abbatiale ;

Abbaye Sainte-Croix de Guingamp (Bretagne).

 

Guingamp : l'ancienne abbaye de Sainte-Croix (logis abbatial)

 

Guingamp : l'ancienne abbaye de Sainte-Croix (logis abbatial)

 

Voir aussi   Guingamp " Histoire de l'Abbaye Sainte-Croix de Guingamp "

Voir aussi   Guingamp " Description de l'Abbaye Sainte-Croix de Guingamp "

la chapelle Saint-Léonard (XII-XIVème siècle), fondée semble-t-il par Charles de Blois, à sa sortie des prisons d'Angleterre, en l'honneur de saint Léonard (patron des prisonniers), et édifiée au XIVème siècle à l'emplacement d'une construction romane du XIIème siècle (avant-poste défensif de la ville pendant les différents conflits armés du XIVème siècle). Le bénitier porte la date de 1552. La chapelle est reconstruite au début du XIXème siècle : elle conserve sa croisée du transept du XI-XIIème siècle. Une partie de l'autel provient vraisemblablement de l'église Saint-Sauveur. Le retable, qui occupe une partie du mur du chevet, semble datée du XVIIIème siècle. La chapelle subit de nombreuses restaurations : l'une des restaurations date de 1811. " Edifice en forme de croix grecque, dont la branche sud manque. Datant du XIIème siècle, elle figure parmi les biens de Saint-Melaine entre 1121 et 1158. Incendiée au XIVème siècle, Charles de Blois donna pour sa restauration 50 écus d'or. Elle fut à nouveau restaurée et transformée aux XVIème et XVIIIème siècles. Vendue sous la Révolution à Jean Urvoy, meunier, elle fut donnée à la fabrique en 1809 par Anfray, architecte, et Laguin qui l'avaient rachetée. L'édifice actuel a conservé de l'édifice primitif le carré du transept dont les arcades à double rouleau en plein cintre datent du XIIème siècle. Mobilier : Retable du XVIIIème siècle, dans le bas de l'église gloire du XVIIIème siècle ; bénitier daté de 1554 et portant le nom de G. de la Lande ; tableau du Rosaire du XVIIIème siècle ; statue moderne de saint Yves " (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Joseph de Sainte Croix (1868-1871), située rue Penquer et édifiée grâce à la générosité de Jean Le Jeune (don de 5.000 F). La première pierre est posée le 19 juillet 1868. L'architecte est M. Augier, l'entrepreneur est M. Jouanny. L'édifice est achevé et ouvert au culte le 24 mai 1871. " Edifice rectangulaire auquel sont accolées deux petites chapelles plus basses que la nef et formant ailes. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 25 juillet 1868, celle de la chapelle le 24 mai 1871 " (R. Couffon) ;

la chapelle Notre-Dame (chapelle du lycée Notre-Dame). Edifice comprenant une nef de plan rectangulaire et voûtée en berceau de quatre travées, précédée d'un avant-corps avec tribune. Le choeur comprend une travée droite et un chevet polygonal avec quatre absidioles sur les faces autres que la face absidale. La bénédiction de la première pierre de cette chapelle, due aux plans de MM. Olivier et Delestre, eut lieu le 26 mai 1898, celle de l'édifice le 29 mars 1900 (R. Couffon). Au sommet, se trouve une statue en fonte de la Vierge, mesurant 3 mètres de haut ;

la chapelle Sainte-Anne (XXème siècle) ;

la chapelle Sainte Bernadette (XXème siècle) ;

le couvent ou monastère des religieuses Augustines (1699-1710) et la chapelle (1667-1679). Quelques années après s'être établies à l'hôpital de Lannion, les Augustines s'installent également dans celui de Guingamp, le 14 août 1676 [Note : Dès le 12 août 1676, six religieuses de Tréguier arrivent à Guingamp et sont accueillies, dans la venelle de l'Enfer, chez Mme Le Chaponnier du Bois de la Salle, puis ils iront loger durant près de 15 ans rue Notre-Dame]. Cet hôpital avait été fondé par Charles de Blois au XIVème siècle près de la Porte de Rennes. L'emplacement est donné par Louis, duc de Vendôme et de Penthièvre, qui fait don aussi de pierres de taille (150 charretées de pierres) provenant de la démolition du château. La première pierre du monastère des Augustines est posée en 1699 et la chapelle sera terminée en 1709. Associé à l'Hôpital jusqu'au début du XXème siècle, ce bel ensemble sert ensuite d'E.P.S. et de lycée. Depuis 1970, il abrite l'Hôtel de la ville de Guingamp. La chapelle, dénommée aujourd'hui "espace François Mitterand" sert de salle d'exposition. La chapelle de l'ancien hôpital est un édifice de 1709, élevé du temps de la Supérieure Renée Magdelaine de Coatmen, comme nous l'apprend une inscription de sa façade. La façade de la chapelle est en avancée sur les bâtiments de l'ancien hôpital. Cette chapelle comprend une porte en plein cintre avec un fronton surmonté d'un oculus où s'ouvre un quatrefeuilles. La nef est dissimulée derrière un fronton cintré supporté de chaque côté par deux colonnes cylindriques et qui comporte une niche abritant une statue, protégée par une galerie à balustre. De chaque côté, une niche abrite une statue. Les baies latérales de la chapelle sont en plein cintre avec rosace. Durant la Révolution les 25 soeurs augustines refusent de prêter le serment et seront incarcérées à Montbareil avant de quitter la ville de Guingamp. En 1803, sur insistance du maire de l'époque, Pierre Guyomar, 10 religieuses reviennent à Guingamp. Un nouvel hôpital est édifié à Pabu dès 1904 grâce à la générosité et legs de Bobe de Moyneuse, et les augustines quittent alors leur monastère pour s'installer dans un des bâtiments administratifs de l'hôpital. En 1983, les Augustines s'installent aux portes de Guingamp, à Kerprat, à Ploumagoar, dans un ancien orphelinat, tout en continuant à travailler à l'hôpital de Guingamp. Au final, les dernières Augustines quitteront Guingamp pour rejoindre les communautés de Gouarec ou Morlaix ;

l'ancienne église de Saint-Michel (XIIIème siècle), reconstruite en 1351 et en très mauvaise état à la fin du XVIIIème siècle. " L'église Saint-Michel, aujourd'hui détruite, était autrefois une trêve de Plouisy. Au XIVème siècle, la tour étant tombée en ruines, Charles de Blois la fit réparer et donna 35 écus pour les réparations de l'église. Celle-ci fut reconstruite en 1351 ; et était tombée en ruines avant la Révolution. Un projet de reconstruction avait été dressé par Anfray en 1778 " (R. Couffon). Elle s'élevait jadis place Saint-Michel sur l'emplacement actuel de la route nationale. Ses dimensions étaient les suivantes : longueur intérieure, 43 mètres ; largeur intérieure, 12 mètres, hauteur totale, environ 28 mètres. On distinguait dans l'édifice : à droite de l'autel, dans l'abside, la chapelle de M. le marquis du Gage ; dans le choeur, les bancs réservés aux chatellenies : Roudourou et Kéribau, à droite, Kerrurien et Keranno à gauche ; le banc de M. le marquis de La Fayette, près de l'autel. Le presbytère de Saint-Michel est détruit par un incendie en 1710 ;

la chapelle du nouvel hôpital (sur le territoire de Pabu). Du XXème siècle, cette chapelle, due aux plans de M. Lefort, est un édifice rectangulaire avec charpente apparente. Le choeur, plus élevé, est séparé de la nef par un arc diaphragme. Au sud de celui-ci s'ouvre le choeur des religieuses (R. Couffon) ;

l'ancienne église de la Trinité, donnée à l'abbaye de Saint-Melaine au début du XIIème siècle, elle fut reconstruite au XVIIIème siècle et détruite en 1807. Voici une description des armoiries et autres signes de prééminences de cette église, en l'an 1545 : " Et d'empuis au dict mesme jour saiziesme de novembre l'an mil cinq cent quarante cinq, par intervalle de temps pour le faict et exécution de la veue occullaire empoinctée paravant ceste heure entre les parties cy apprès nommées, de quoy sont cognoissans et confessans, se sont transportés à l'église de la Trinité près Guingamp, savoir : Maistre Pierre de L'Isle, lieutenant de Monsieur le seneschal de la court de Guingamp et commissaire d'icelle commis à la fin cy apprès : Entre Messire Raoul de Cleauroux, sieur de Kerauffret, acteur d'une part, et Maistre Rolland de Glevesdé, sieur de Kergaultier, deffandeur, d'aultre. Aussi se sont transportés et ont esté appelés, requerant le dit de Cleauroux, à lad. esglise : Maistre Guy de Kerleau, sr. de Goazangarant ; Maistre Arthur de Rosmar, sr. de Runangoff ; Bertram Fleuriot, sr. de Kernabat ; Guillaume du Goezlin, sr. de Keryas ; Jéhan Pinart, sr. de Cadoallan ; Charles de Keranrais ; Pierre Fleuriot ; Jéhan Pasquiou, le viel ; Yvon Le Goff ; Jéhan Le Bras et Michau Rocancourt ; et le dict de Glevesdé a representé les dicts Goeslin et Pasquiou, aussi de sa part. En laquelle esglise le dict acteur (demandeur) a monstré au dict commissaire, en presence des dicts susnommés, la grande vitre d'icelle esglise. En laquelle grande vitre a celluy acteur montré un escuszon des armes du Prince en la poincte au suzain soufflect d'icelle et ès aultres quatre soufflets prouchains quatre escuszons que dict estre les armes que avoue led. deffandeur [Note : Ces armes des Clevesdé, que je n'ai trouvées en aucun armorial, étaient, d'après la description de l'un des témoins d'une très-volumineuse enquête, relatée au procès qui provoqua la visite des lieux dont je transcris le procès-verbal « d'argent à deux lyons de gueulles tenants une lance d'azur au millieu »], remonstrant icelluy acteur que les dicts quatre escuszons des armes du dict deffandeur sont apposés ès lieulx ou souloinct estre les armes du lieu et des feuz seigneurs de la Trinitté … [Note : Les points de suspension indiquent des dits et contredits des parties qui allongent démesurément le procès-verbal, et que je supprime, ne voulant conserver que la partie purement descriptive]. Oultre led. acteur a monstré ungn escript en lad. grande vittre au pied de la seconde porte d'icelle, devers l'evangille, quel escript contient : von Tronson et sa femme fe la moyttie de ceste vittre en may l'an mil quatre cents vingt trois. Et a dict et remonstré avoir apparoyssance que lad. vittre en droict et joignant le dict nom von a esté rompue et que auparavant la dicte rompeure y avoict Yvon au lieu du dict mot von… Et pour de ce informer..... produit à témoins Maistre Guy de Kerleau, etc… et mesme pour informer d'ungn escuszon estant au bas de la première porte de lad. vittre qui est d'argent à ungn cheffron de gueulles, trois roses d'azur et une molette d'or, que dict et remonstre led. acteur estre les armes et partie des intersignes de noblesse des Tronsons et signantement de Yvon Tronson. [Note : Yvon Tronson avait épousé Marguerite Rouzault : c'était aux Rouzault que, de temps immémorial, appartenait le manoir de la Trinité. Ils s'y ruinèrent au commencement du XVIème siècle, et les Daniou, après eux les Clevesdé, en furent propriétaires, par des moyens que Raoul de Cléauroux prétendait dolosifs et frauduleux ; à raison de quoi, et comme héritier, par les femmes, des Tronson, il intenta un gros procès qu'il perdit. Cette acquisition ne profita guère aux Clevesdé. Jean Poences et Jeanne de Clevesdé, sa femme, ayant pris la ferme des recettes de la seigneurie de Guingamp, vers l'an 1560, se ruinèrent absolument, et durent abandonner le manoir de la Trinité à Pierre Bizien du Lézart, qui, ayant cautionné pour eux, s'obligea à combler le déficit, en prenant le gage. Soit qu'il ne put lui-même payer, soit qu'il n'y trouva pas son avantage, il vendit la Trinité à Rolland de Coattrieu de La Rivière, qui, suivant une quittance du 25 octobre 1579, acheva de payer Madame de Martigue. C'est la maison de Coattrien La Rivière qui, comme je l'ai dit, fonda le couvent des Capucins, au manoir même de la Trinité. — Je suppose que le personnage qui, en 1403, donna le presbytère de Notre-Dame, sous le nom d'Yvon Trouseon, qu'il faudrait lire Tronseon, était le père de notre Yvon Tronson, si ce n'est pas lui-même]. En l'endroict led. de Clevesdé a monstré la présentacion de deux personnaiges l'un d'homme l'autre de femme estant au dessus, en même portal, du dict escript, quels a dict en leur presentacion desmonstroint estre et qu'ils estoint gens partables [Note : Soumis à l'impôt roturier] et de bas estat, vestus, sçavoir : le dict homme d'une robe de bleu et ceint d'une ceinture blanche et la dicte femme d'une robe verte ceinte d'un tissu d'argent et un chapperon rouge sur la teste que a dict le dict deffandeur estre la forme des presentacions des gens partables : oultre montre en lad. mesme vittre la presentacion d'aultre homme et femme vestu led. homme d'une robe aussi de bleu et ceinte comme la precedente et la dicte femme d'une robe rouge ceinte aussi d'un tissu d'argent et chapperon rouge sur la teste. Au dessoubs de la presentacion desquels y a escript contenant que ensuit que ne peut-on lire fors : Guy.., et sa femme... la moyttié de ceste, à l'honneur de Dieu et le parsus du dict escript n'est lissable. Par quoy le dict Glevesdé dict estre apparant que ceulx qui sont representés en lad. vittre l'avoint faict faire comme fabricque d'icelle esglise comme ont les fabricques ès aultres esglises accoustumé faire et y mettre leurs noms et faire escrire les choses faictes en leur temps es dictes esglises avoir esté par eulx faictes. … Plus le dict acteur a monstré en la seconde porte de la ditte vittre, en la porte de derrière d'icelle, devers l'espitre, ungn ymaige et effigie de Monsieur Sainct Yves, en la robbe duquel y a escript : S. Yves, representateur des deux personnaiges d'homme et femme. .… Oultre le dict acteur a monstré aultre vittre estant en la ditte esglise près le grand aultier d'icelle, du costé devers l'espitre, en laquelle y a presentacion de deux personnaiges d'homme et femme, l'accoustrement des queulx estoit et apparoissoit couvert de teinture noire ; disant que estoient l'effigie de ceulx de la Trinitté, industrieusement et de nouveau ainsi taincts pour latiter leurs armes : quelz celui Cleauroux a faict decouvrir à 0llivier Marchant, vitrier, estant en sa compaignie. Et l'effigie du dict homme estoit d'une coste d'armes, sur laquelle y a l'effigie de trois moutons d'argent que dict estre les armes du lieu et manoir de Laindevez, sittué en la paroesse de Bourbriac, que advoue avoir esté aux predecesseurs de feu Nicolas Rouzault : et aussi en la coste de la ditte femme y avoict les dittes armes my parties avecques aultres à nous incogneues … Et aussi a remonstré cinq escuszons en icelle vittre des armes que le dict deffendeur advoue estant au dessus des dittes effigies : et pour informer de la vetustitté d'icelle vittre, avecques des dittes armes d'azur à trois moutons d'argent, estre de Laindevez, autreffois appartenant aux dicts les Rouzault et à présent au dict acteur, a reproduit les dicts témoings. … Item monstre deux escabeaulx et accoudouars estant presque au marchepied du grand aultier d'icelle esglise, l'un du costé devers l'évangille et l'aultre devers l'espistre avecques quatre pierres tomballes, enffeus, estant au joignant du dict marchepied, aux quieulx y a neuf escussons sans apparissance d'armes, et a supplié et requis les dicts tesmoings estre interrogés si aultreffois estoint es dicts escussons les armes du dict lieu et mannoyr de la Trinitté … Plus, le dict acteur a monstré au bas du chanszeau celle esglise, en la chapelle du costé devers l'espittre, quattre vittres quelles se demonstrent estre bien ancziennes et vetustes, en l'une des quelles vittres y a cinq escuszons des armes que advoue le dict deffendeur. Aussi a monstré le chantereau d'icelle esglise contenant cinq portes qui apparoissent estre peintes de anczienne et vetuste paincture. Et en la première porte et coign du costé devers l'espittre y a en paincture apparoissant vetuste ungn escuszon my party et contenant en sa moyttié dextre d'argent à ungn mi cheffron de gueules, une rose et demy rose d'azur et aussi une demy mollette d'or ; et en l'aultre moyttié contenant aussi d'argent à ungn demy sautoir de gueulles et ugne demy hermine et une demye rose de gueulles, que nous a dict le dict acteur estre les armes de feuz Yvon Tronson et Margaritte Rouzault, sa femme et compaigne, ainsi my partis en signiffiancze de leur mariaige, et que elle fut fille du dict lieu de la Trinitté, maryée au dict feu Yvon Tronson et yssue des Rouzault, sieurs du dict lieu de la Trinitté, des quieulx et du dict lieu les armes principalles sont d'argent à ungn sautoir de gueulles, ungne hermyne et ungne rose de gueulles…. Aussi a monstré trois aultres vittres non armoiez en la chappelle estante au dict chausceau au costé devers l'evangille. Mesmes a monstré trois vittres estantes en la grande esglise du costé devers l'espistre, en la première des quelles n'y a aulchunes armes, et en la seconde au haulct d'icelle y a trois escuszons des armes que advoue led. deffendeur, et au bas d'icelle y a representacion de deux personnaiges, les accoustrements des quieulx estoint couverts de sable, et à ce que le dict acteur a remonstré la ditte couverture y avoir esté nouvellement et pour pareille industrie faicte, a demandé qu'ilz eussent esté decouverts par Guillaume Marchant, vittrier, qui present estoict ....... et fuct la ditte taincture noire .... par le dict Marchant effacée et dénigrée et on y a trouvé deux personnaiges vestus en effigie de cottes d'armes es quelles occullairement apparoissent les armes my parties que celui de Cleauroux acteur a dit et affirmé par cy devant estre les armes des dicts lieux de la Trinitté et Laindevez .... Aussi a monstré et apparu ungn autre vittre au pignon souzain de la ditte esglise où y a deux escussons armoyés des armes que advoue le dict deffandeur et que les armes du dict deffandeur y apparoissent estre nouvellement mises. Aussi a monstré ungne vieille vittre en droict et ungn peu plus bas que les forts du costé deviers l'evangile quelle n'est armoyée. Item ungn aultre vittre où y a deux escuszons des armes dud. deffandeur apparoissant y avoir esté nouvellement apposées. Et en la prouchaine vittre tirant au hault d'icelle esglise y a un escuszon tainct en noir, novellement et industrieusement, ainsi que nous a dit le dict acteur. Et amprès qu'il a esté découvert a requêste du dict acteur, on y a trouvé ungn escuszon armoyé d'argent à ungn cheffron de gueuille, trois roses d'azur et une molette d'or en hault du cheffron, que dit estre les armes du dict Yvon Tronson. Item, aultre vittre au hault du dict costé contenant trois portes, en la poincte de la quelle sont les armes du Prince et aux soufflets prouchains y a deux escussons des armes que advoue le dict Glevesdé apparoissant y avoir esté mys de nouveau. Et aussi nous a monstré plusieurs escussons vollans en pappier des armes que led. deffandeur advoue estantes ès pilliers et envyrons par dedans de lad. esglise. Et ce faict, se sont transportés à requeste du dict de Cléauroux fors la dicte esglise ou cymittière. D'icelle endroict le grant pignon suzain où est lad. grande vittre et au pignon de la secretairerye d'icelle esglise qu'est joignant le dict grant pignon, y avoict deux endroicts couverts de chaux quieulx ont esté découverts en l'absence du dict deffandeur, où l'on a trouvé sçavoir au plus hault, escript : Jehanne, et en l'autre endroict soubzain : Dollou, avecques ung escuszon armoyé des armes de la Trinitté et des billettes, que a dict le dict acteur estre les armes de la ditte Jehanne Dollou, autrement ditte de la Coste, mère de Nicolas Rouzault, et dict que sont les armes des maisons de la Trinitté et de la Coste my partyes ensemble.….. Et d'illecques sont les dicts surnomés transportés à l'esglise Notre Dame de Guingamp, en laquelle le dict acteur a monstre ungne chappe de voullours cramoysi où y avoict ungn escuszon armoyé des armes de la Trinitté et des dicts Tronson my partis, en même blasson que estoinct ce que on a trouvé en la dicte esglise de la Trinitté des dicts Tronson et Rouzault " (Signé de Quelen - Archives de La Rivière) ;

l'ancienne église Saint-Sauveur, donnée à l'abbaye Saint-Melaine avant 1121, ce prieuré fut érigé en abbaye en 1123. Celle-ci ne put subsister et devint simple prieuré de Marmoutiers le XIII des calendes d'Octobre 1151, puis rendue l'année suivante à Saint-Melaine. Elle fut rasée en 1806. Voici une description des armoiries et autres signes de prééminences de cette église, en l'an 1545 : " .... Et d'illecques se sont transportés à l'esglise parochialle de Saint Saulveur, près du dict Guingamp, en laquelle le dict acteur (demandeur) a monstré deux escuszons estans au tabernacle au dessus du grant aultier d'icelle esglise, qui sont de mesme blasson des aultres armes que on a cy devant dict estre les armes des Tronsons et y a ungn my party des dicts Tronsons et Trinité, queuls escussons se demonstrent vieux et anciens occullairement. Et en oultre le dict acteur a monstré deux vieulx et anzciens escuszons estans au chantereau d'icelle esglise devers le bas, l'un du costé devers l'evangille qui est des dicts Tronsons et l'aultre devers le costé de l'espistre qui est my party des dictes armes et de celles de la Trinitté. Oultre a le dict de Glevesdé monstré en la dicte esglise, en la vittre estant au pignon au bas d'icelle, deux presentacions sçavoir : une en la seconde porte de la dicte vittre du costé devers l'espistre d'homme et de femme, le dict homme ayant la robbe de bleu et ungne saincture d'argent et la dicte femme ayant la robbe rouge, les manches d'icelle larges au bas et sur les mains, et ungn chaperon rouge, saincte d'une saincture d'argent, et sous leurs pieds y a escript : Yvon Tronson. Et en la seconde porte devers l'evangille y a aultre representacion d'homme et de femme, l'effigie du dict homme vestu d'une robbe rouge à une saincture d'argent et la dicte femme vestue d'une robbe de bleu ayant aussi le bas de ses manches larges à ungn tissu d'argent et un chapperon rouge, sous les pieds des quelles y a escript ce qui ensuit : Jehan Collin. Remonstrant le dict de Glevesdé que le dict Tronson et sa dicte femme estoinct et se portoinct en leur temps en gens portables et leurs presentacions estre telles que les partables du temps avoinct accoustumé avoir… Et pour proceix verbal de veue occulayre et de tout ce que a esté agitté ont esté cestes signées de nous soubscripts les dicts jour et an ". Signé DE QUELEN. (Archives de La Rivière) ;

l'ancienne église Saint-Martin, détruite. Charles de Blois posa la première pierre de l'Hôpital Saint-Martin qui fut absorbé par les dominicains le 12 décembre 1610. L'église, commencée à rebâtir en 1641, avait été dédiée à sainte Anne en 1644 ;

la croix de Sainte-Anne (XVI-XVIIème siècle). Son socle semble être une stèle funéraire de l'âge de fer. La croix, elle-même, provient soit de l'ancien cimetière Saint-Martin, soit du cloître des Jacobins (1615-1792) ;

le calvaire Saint-Léonard (1812-1876), oeuvre du sculpteur Pierre Léon et restauré en 1876 ;

le monastère ou couvent des Ursulines avec sa chapelle (1654-1666), situé au n° 9 rue de la Trinité. " A guingamp c'est le 23 juillet 1653 que la communauté de ville accepta l'établissement d'Ursulines de Tréguier dans les faubourgs. l'approbation du duc de Vendôme était obtenue dès le 12 octobre, et le 19 novembre Vincent de Paul lui-même écrivait à ce sujet une lettre de félicitations à messire du Val, théologal de Tréguier. L'évêque donnait son accord officiel le 25 juillet 1654, et aussitôt huit soeurs trégorroises venaient s'installer rue de la Trinité dans une maison achetée peu auparavant " (G. Minois) [Note : Il s'agissait des soeurs Thérèse de Jésus, supérieure, Louise des Séraphins, Anne de Saint Charles, Louise de l'Assomption, Jeanne Baptiste, Jeanne de Saint Elye, Claire de Saint François et Madelaine de ... ]. " Les religieuses ont acheté en juillet 1655 la maison et l'emplacement de leur couvent pour 6.413 livres ; elles y ont ajouté d'autres biens en 1658, 1662, 1666, 1676, 1684, 1686 et 1687, soit onze petites maisons avec jardin, dont la plupart touchent leur couvent, et deux métairies nobles à Goudelin, le tout ne représentant, avec quatre petites rentes de 15 livres, 3 livres, 12 sols, 40 sols et 8 boisseaux de froment, que 21.130 livres d'achat, sur lesquels, d'après l'état du recouvrement « des sommes que le roy a ordonné être payées par les ecclésiastiques » par déclaration du 5 juillet 1689, le fisc leur réclame 4.226 livres d'amortissement et 736 livres 17 sols 6 deniers de nouvel acquêt " (G. Minois). Liste non exhaustive des supérieures du couvent des Ursulines de Guingamp : .. Angélique de Bégaignon (1684-1690), Anne de Kerret (1690-1696), Anne-Françoise Pinart (1696-1699), Marie-Thérèse de Leshildry (1699-1702), Anne-Françoise Pinart (1702-1705), Renée de Saint Paul (1705-1711), Marie-Angélique de Botloy (1711-1714 et 1720-1726), Renée Moreau (1714-1720 et 1726-1728), Marie-Renée-Elisabeth de Leshildry (1738-1743 et 1749-1754), Marie Wailhsh (1743-1749 et 1754-1760), Angélique le Mée (1760-1766 et 1772-1774), Angèle du Groesquer (1766-1772 et 1774-1779), Emilie du Timeur (1779-1785), Soeur Thérèse de Jésus Floyd de Rosneven (1785-1791). A guingamp, le couvent des Ursulines tient aussi des petites écoles, ouvertes gratuitement à tous, et les enfants, même du petit peuple, y affluent : " L'instruction gratuite de la jeunesse occupe journellement quinze religieuses. La ville, les fauxbourgs et les paroisses voisines envoient une multitude d'enfans ". D'après une lettre de 1760, il a fallu transformer une maison entière en classe (G. Minois). Les Ursulines sont expulsées durant la Révolution. Les bâtiments sont alors transformés en caserne de cavalerie et à partir de 1830, ils abritent un dépôt militaire. " Les Ursulines vinrent à Guingamp en 1654 et la bénédiction de leur couvent eut lieu en septembre 1666. Elles en furent chassées en 1792. Vers 1935-1939, le couvent sert de caserne et la chapelle de grenier à fourrage. Sa façade rappelle beaucoup celle de l'ancien hôpital " (R. Couffon). Les anciens bâtiments conventuels sont surmontés de lucarnes à frontons triangulaires. La chapelle, qui était jadis dédiée à saint Joseph, sert ensuite d'atelier de salpêtre et d'entrepôt de fourrage. La façade de la chapelle est percée d'un portail en plein cintre sous linteau surmonté d'un oculus et encadré de chaque côté de pilastres. Deux pilastres flanquent les côtés au Nord et au Sud. A la base du toit, on peut voir une galerie à balustres, dominée jadis par une lucarne à fronton triangulaire ;

Guingamp : l'ancien couvent des Ursulines

 

Guingamp : l'ancien couvent des Ursulines

le couvent (1710) et la chapelle (1667-1679) de Montbareil, ancienne maison de retraite pour religieuses, mise en vente en 2014. Il s'agit, à l'origine, d'un couvent des Dames-de-la-Charité (religieuses de Notre-Dame de Charité du Refuge), édifié par Mme Des Arcis à partir de 1676, pour servir de refuge à des femmes et filles de mauvaise vie. Devenu bien national, le monastère devient prison et caserne pendant la Révolution (après 1792). L'édifice est racheté en 1820 par les Soeurs de la Croix, qui y fondent une école pour jeunes filles avec pensionnat et externat à partir de 1822, puis une clinique au début du XXème siècle (de 1920 à 1969) [Note : En 1976, les Soeurs de la Croix s'unissent à d'autres congrégations et deviennent les Soeurs du Christ]. Tout au début du XXème siècle, l'édifice sert aussi à la Croix Rouge. La façade Nord date de 1710. La porte du monastère date de 1677-1700. Des extensions du XVIIIème, XIXème et XXème siècles s'ajoutent au monastère primitif. A noter que la chapelle est construite à l'emplacement de l'ancien couvent des Dominicains. Son plan est en forme de croix latine avec chevet à pans coupés. Sa façade comporte un portail en plein cintre accosté de deux pilastres surmonté d'un fronton curviligne avec à son sommet un oculus. De chaque côté du portail, se trouvent deux niches vides avec une coquille. Au dessus du portail, le toit possède une lucarne très ornée, avec fronton cintré, sous lequel se trouve une niche en plein cintre avec coquille. Le retable du maître-autel date du XVIIème siècle et possède un fronton triangulaire supporté par deux colonnes. " Les religieuses du Refuge vinrent s'établir à Guingamp en 1676, à l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins. Chassées de Guingamp à la Révolution, elles s'établirent à Saint-Brieuc en 1808, dans l'ancien couvent des Filles de la Croix. A. Guingamp, au contraire, les Filles de la Croix achetèrent l'ancien couvent de Montbareil. La chapelle actuelle, en forme de croix avec chevet à pans coupés, date du XVIIème siècle et a une belle façade de cette époque. Les bras de la croix sont formés par deux petites chapelles en ailes sur la nef, et sur le choeur donne la clôture des religieuses. Dans les vitraux : Bienheureux Charles de Blois et Bienheureuse Françoise d'Amboise " (R. Couffon) ;

Voir  Ville de Guingamp (Bretagne) "L'histoire de la communauté Notre-Dame-de-Charité à Guingamp"

Voir  Ville de Guingamp (Bretagne) "Montbareil à Guingamp"

les éléments anciens du couvent des Capucins (1616), situés jadis derrière le cimetière de la Trinité et appartenant au XIXème siècle à Mme Le Bescont, née Hello. Les Capucins (ordre religieux approuvé en 1517 par le pape Léon X) viennent s'établir à Guingamp en 1614. Ils s'installent alors au collège Notre-Dame, et en partent à la Révolution avant de revenir plus tard. Puis de quitter à nouveau les lieux au début du XXème siècle pour aller à Roscoff. En 1946, après le départ des soeurs rédemptoristines de Park-Marvailh, les capucins rétablissent une communauté à Guingamp (à Park-Marvailh, propriété d'un hectare). Ne comptant plus que six capucins (alors qu'il en comptait une petite quinzaine à son apogée), le couvent des Capucins (dernier couvent des capucins en Bretagne) à fermer ses portes le 10 septembre 2009 (le supérieur en était alors le Père Michel Le Bras). Certains capucins, dont le père Claude Billot, ont rejoint le couvent de Toulouse, d'autres le couvent d'Angers. A noter que sous le premier Empire, une fabrique de sucre de betteraves est installée aux Capucins ;

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Fondation d'une maison de Capucins, au XVIIème siècle, à Guingamp ".

Voir   Ville de Guingamp (Bretagne) " Les Capucins de Guingamp ".

les restes d'un château édifié vers 1440 par Pierre II, comte de Guingamp, et terminé en 1442. Ce château succède à deux châteaux plus anciens. Le premier château (Castel Gwengamp) est construit vers le Xème siècle en réaction aux invasions des Vickings. La ville de Guingamp passe alors dans la famille des premiers Penthièvre dans la moitié du XIIème siècle (mariage d'Etienne avec Havoise, comtesse de Guingamp). En 1208, est signalée une motte. Le second château est restauré par Charles-de-Blois (1319-1364) lors de la guerre de succession de Bretagne (1341-1364). Cette deuxième forteresse est détruite sur ordre de Jean V (1399-1442) en représailles contre les Penthièvre, à la suite de la révolte en 1420 de Marguerite de Clisson. La terre de Guingamp est alors confisquée et entre dans les donations que fait Jean V en apanage à son fils Pierre de Bretagne, le futur Pierre II (1450-1457). Ce dernier décide la construction d'un nouveau château (de 1438 à 1446). A sa mort le 22 septembre 1457, le château devient la propriété de sa femme la duchesse Françoise d'Amboise qui reçoit pour son douaire une rente de 7.000 livres constituée par le duc François II sur les terres de Guingamp, Bourbriac, Goëlo, Châteaulin-sur-Trieux et la Roche-Derrien. Au décès de Françoise d'Amboise (1485), le château revient à la famille de Montfort et cela jusqu'en 1555, date à laquelle Henri II, roi de France, reconnait Jean IV de Brosse, comte de Penthièvre et duc d'Etampes, légitime propriétaire de la terre de Guingamp. En 1565, Sébastien de Luxembourg hérite de son oncle Jean IV. En 1569, le comté de Penthièvre est érigé en duché-pairie en faveur de la famille de Martigues. En 1575, Philippe de Lorraine, duc de Mercoeur, après avoir épousé Marie de Penthièvre, le 12 juillet 1575, devient propriétaire du château et gouverneur de Bretagne en 1582. Après avoir été souvent assiégé, notamment pendant les guerres d'indépendance (en 1488-1489 et en 1491) et lors des guerres de ligue (en 1591), le château échappe de peu à la démolition que prévoyait le traité de paix entre le roi Henri IV et le duc de Mercoeur, daté du 25 mars 1598 (et ceci grâce à l'intervention de Mme de Martigues auprès du roi). Mais le sursis ne dure pas : alors que le château appartient à César de Vendôme (duc de Penthièvre et gendre du duc de Mercoeur), les tours d'angle sont arasées au niveau des courtines en 1626, sur ordre du roi Louis XIII, pour punir le duc de Vendôme, propriétaire du château, d'avoir participé à la conspiration du comte de Chalais contre le cardinal de Richelieu. Le 15 juillet 1646, un arrêt de conseil du roi Louis XIV ordonne qu'une somme de 300.000 livres soit versée (somme versée en août 1651) au duc de Vendôme, en dédommagement de la démolition de ses châteaux de Guingamp, Moncontour et Lamballe. A signaler, que le château appartient ensuite aux ducs de Penthièvre jusqu'à Louis-Philippe, son dernier propriétaire ;

Château de Guingamp (Bretagne).

 

Guingamp : ruines du château édifié par Pierre II, comte de Guingamp

Voir  Ville de Guingamp (Bretagne) "Description du château érigé par Pierre II à Guingamp"

le château des Salles (XV-XVIIème siècle), situé dans la trève de Saint-Michel. Des documents attestent l'existence d'un manoir, à l'emplacement du château, dès 1456, en tant que propriété de Jeanne de Kergorlay. Le château est attesté dès 1481, il est construit en partie vers 1570 et conserve un escalier rampe-sur-rampe en granit. Il est profondément remanié au XVIIème siècle. Une des portes date du XVIème siècle. Propriété successive des familles de Liziquidy (en 1458), de la Pallue (en 1507), le Carme, Cresolles (fin XVIème siècle), Cleuz du Gage (jusqu'à la Révolution) et Kerouartz (jusqu'en 1999). Une description de l'édifice est faite par Jacques de Cleuz en 1701 : " Le lieu est manoir noble des Salles constituant en logis, bâtiments et logement comprenant salles, cuisines, chambres, greniers, tourelles, écuries, étables, deux cours, puits, remise de carrosse, jardin, petite chapelle et pavillon ". Emigré en Angleterre, les biens de Jacques de Cleuz (décédé en exil) sont confisquaient à partir de 1793. Du XVIIème siècle, avec réemploi plus anciens, il est restauré au milieu du XIXème siècle et il est, à cette époque et depuis 1785 et jusqu'en 1999, la propriété de la famille de Kerouartz (entre autre de Reine de Cleuz du Cage, épouse de Jacques-Louis-François Marie de Kerouartz). Il passe ensuite entre les mains de la famille Gohier ;

le château Saint-Léonard (1830-1895), situé au n° 7 rue Saint-Léonard. Cette demeure est achetée par le comte de Kerouartz. Ce dernier ajoute une aile en 1895. On y trouve les armes de Louis, vicomte de Kerouartz, et de son épouse Marie Thérèse Lefebvre de Ladonchamp, ainsi que le blason de Macé de Kerouartz, croisé en 1248 ;

l'hôtel de Ville (1699-1709), situé place de Verdun. L'ancien hospice ou hôtel-Dieu, fondé au XIVème siècle par Charles de Blois, est pris en charge en 1676 par les augustines qui créent un monastère d'Augustines au début du XVIIIème siècle. Les Augustines y résident jusqu'en 1913. " Un hôpital avait été fondé par Charles de Blois au XIVème siècle, près de la porte de Rennes. Sa chapelle, dédiée à Notre-Dame de Délivrance, n'existe plus. Les religieuses hospitalières s'établirent, à Guingamp le 14 août 1676, d'abord dans l'ancien hôpital, puis en construisirent un nouveau. La première pierre en fut posée par le marquis de la Coste, en 1699, et la chapelle, toujours existante, porte sur sa belle façade l'inscription suivante : RENÉE MAGDELAINE DE COATMEN, SUPÉRIEURE, 1709. Elle comprend deux parties, l'une en avancée sur le bâtiment principal du couvent mesure 6 m. 92 de largeur sur 13 m. 75 de longueur et est raccordée par deux pans coupés au choeur mesurant 12 m. 35 de largeur sur 6 m. 50 de profondeur. A droite du choeur, le choeur des religieuses, à gauche le réfectoire " (R. Couffon). Le cloître et les bâtiments en aile datent de 1699 et la chapelle date de 1709 (le blason de Lorraine surmonte la porte d'entrée de la chapelle). Le transfert au début du XXème siècle de l'hôpital édifié en 1833-1835, entraîne aussi celui des religieuses. L'ancien monastère est alors transformé en école avant de devenir l'hôtel de ville en 1970. L'hôtel de Ville abrite plusieurs peintures : " Le Christ entouré de ses apôtres ", oeuvre du peintre Alphonse Le Hénaff et datée de 1863, " Autoportrait de l'artiste peignant sa femme ", oeuvre de François Valentin et datée de la fin du XVIIIème siècle, " Buisson ardent ", oeuvre de Paul Sérusier et datée de 1904. De 1860 à 1970, l'hôtel de Ville était situé place du Centre (au n°22) : il s'agissait, semble-t-il, d'une ancienne demeure, propriété des familles Lansalut et Kerespert ;

Voir   Guingamp " L'ancien hôpital de Guingamp ".

le presbytère de Notre-Dame (1718). Une aile est rajoutée à la fin du XIXème siècle ;

le tribunal (1763-1840), situé au n° 3 place du Centre et oeuvre de l'architecte Anfray ;

la fontaine Plomée ou la Pompe (vers 1626). Guingamp possède, depuis le XIVème siècle, son service d'eau municipal. Venant des sources de Montbareil par la rue Montbareil et la rue de la Pompe, l'eau arrivait jadis près du marché couvert, au bas de la Place. Puis la fontaine émigre vers le haut de la place, à l'emplacement actuel et les eaux sont alors acheminées par un aqueduc. L'ensemble aqueduc et fontaine, est restauré au milieu du XVIIIème siècle (vers 1743-1745) par Yves Corlay. Les deux vasques supérieures et leurs ornements sont en plomb, ce qui explique le nom donné à cet édifice ;

Guingamp : la fontaine Plomée

Guingamp : la fontaine Plomée

   

Voir   Guingamp " La fontaine de Guingamp ".

le manoir de Penker (XV-XVIème siècle). En 1615, les Capucins s'installent dans cette demeure offerte par Guillaume de Coëtrieux (ou Coatrieux). Vendu en 1868, il servira d'extension au collège Notre-Dame ;

le manoir de la Chesnaye (1577-XVIIIème siècle), situé route de Corlay et remanié au XVIIIème siècle. Propriété de la famille Jégou en 1577. Il est désigné au XVIIIème siècle, sous le nom de "Manoir de Rustang". Sa chapelle privée dédiée à Sainte Anne, est détruite après la Révolution ;

le manoir du Roudourou (XVI-XVIIème siècle), rattaché à l'origine à la commune de Plouisy. Edifié à la fin du XVIème siècle, par l'abbé Fleuriot de Langle (apparenté à la famille de Rocquancourt), le manoir du Roudourou est restauré en 1830. Il comptait jadis un magnifique parc à la française, dont la conception est attribuée à André Le Nôtre. Cette demeure était la propriété de la famille Le Brun du Lojou, de 1689 à la Révolution, avant de devenir à nouveau la propriété de la famille de Rocquancourt et de la famille Julienne dans les années 1950. On y mentionne aussi les familles Aymonet de Contre-Eglise et de La Motte Houdancourt. L'édifice est depuis 1953 propriété de la ville de Guingamp. On prétend que le manoir aurait accueilli en 1666 le duc de Mazarin, beau-frère du cardinal de Vendôme ;

les maisons du XV-XVIème siècle au n° 20, 31, 33, 39, 42 place du Centre. La maison, située au n° 31 (rue Louis Ollivero), aurait été celle de Mérien Chéro et Bertrand Gouicquet, héroïques défenseurs de Guingamp en 1489. Les maisons des n° 39 et n° 33 (rue Louis Ollivero) sont en pan-de-bois ;

la maison (XV-XVIIIème siècle), située au n° 48, place du Centre (actuel palais de justice) est constituée de deux corps en pan-de-bois enserrant un corps en pierre ;

les maisons (XVIIème siècle), situées au n° 1 et n° 14, place du Centre ;

la maison (vers 1570), située au n° 6 rue Notre-Dame et encore surnommée "de la reine Anne". Elle remplace, semble-t-il, une ancienne maison contemporaine de la reine Anne (fin du XVème siècle - début du XVIème siècle). La cheminée date de la seconde moitié du XVIème siècle ;

la maison du XV-XVIème siècle, en pan-de-bois, située au n° 2, rue de Saint-Yves ;

la prison (1836-1841), située au n° 4 rue Auguste-Pavie. Cette prison est construite dans l'ancien enclos des Ursulines, sur les plans de l'architecte Louis Lorin (1781-1846) ;

l'hôpital de Guingamp (1904). L'hôpital voit le jour grâce à un legs d'Augustin-Joseph Bobé de Moyneuse (militaire de carrière, né et décédé à Paris le 27 avril 1870) à la ville de Guingamp. Les travaux démarrent en 1904. L'hôpital est inauguré le 24 octobre 1909 et mis en service en 1911. Il est l'oeuvre de l'architecte Georges-Robert Lefort ;

le moulin des Bourgeois, des Salles (1560), de la ville, de la liberté, de Saint-Sauveur, de la Tourelle, de Tanaf, de Touldu,... Les moulins de Sainte-Croix (Sainte Eau, Home, Rochefort, Salles). Plusieurs moulins à tan (Rustang du XVIIIème siècle,…), un moulin à fil-retors, la minoterie Grand Trotrieux,…

A signaler aussi :

les anciens remparts (XIV-XVème siècle) visibles à Trotrieux, Traouzach, tour Sauveur, rue Joffre. Quatre portes principales, qui s'ouvraient dans les murailles : les portes de Rennes, de Brest, de Pontrieux et de Tréguier, sont démolies après 1830. La petite porte Saint-Jacques date du début du XVIIIème siècle (1726-1741) ;

Nota 3 : En 1636, ordre arriva de réparer les parapets des murailles et de tenir les portes et les ponts en bon état, « attendu, disait la lettre de l'archevêque de Bordeaux, Sourdis, que la ditte ville n'est qu'à deux lieues et demi des côtes de la mer, et pour éviter touttes sortes de surprises ». On dépensa pour ces réparations 2.537 livres 7 sous ; mais il fallut y revenir à plusieurs reprises, en 1649, en 1662, en 1666 : les fortifications ne furent réellement rétablies qu'en 1675 : c'était le temps des mutineries si durement réprimées par le duc de Chaulnes. Les fortifications formaient un réseau complet qui ceignait la ville. « Elles consistaient, dit M. de Fréminville, en un rempart épais, garni d'un fort revêtement en pierres de taille, bordé d'un parapet à crénaux et machicoulis, et flanqué de plusieurs tours rondes : le tout était environné d'un fossé ». Il y avait quatre portes principales et plusieurs barrières ; entr'autres, celle du Quenchi ou de Toulquellenic, qui n'était qu'une grille de fer entre deux poteaux, et qui fermait la venelle du Moulin, sur le Trieux. « La porte de Rennes, dit encore M. de Fréminville, était une grande arcade ogive, percée dans la courtine qui unissait ses tours de défense, lesquelles étaient rondes et couronnées de créneaux. En avant était un ravelin, ouvrage avancé dont on munissait ordinairement les portes de ville au moyen-âge, et qui a été remplacé, dans la fortification moderne, par ce qu'on nomme une demi-lune. Dans le ravelin de la porte de Rennes de Guingamp, je vis une vieille couleuvrine de fonte, ayant deux tourillons de chaque côté et une volée fort longue : elle pouvait être du calibre de quatre livres de balles et était placée dans une meurtrière ». Le ravelin, qui était plus moderne que la porte et ne datait que du règne de François II [Note : On lit dans les premiers comptes du XVIème siècle : — « Et ne se charge point de 20 sols de rente par an, qui aultreffois estoient deubs ausd. bourgeois dessus la place Rolland Le Gac pour ce que les dits bourgeois ont esté contraincts par les officiers du feu Duc de bailler la dite rente et le droit qu'ils avoient en la dite place pour estre convertie en la douffve et yssue du bolovart de la porte de Rennes : et en eurent 20 livres monnoie quels furent baillés à Jéhan de Quoatgourheden, cause ayant de Hervé Gicquel, pour le droit qu'il avoit ès moulin et estang des dits bourgeois ». (Archives Municipales, Comptes de Jéhan Robert et de Jéhan Bechou)], était percé de deux portes, dont la plus petite donnait passage aux piétons. Le donjon de la porte intérieure servait de prison. Les autres portes étaient celle de la Fontaine ou de Montbareil ; celle de Tréguier, flanquée de deux tours surmontées de tourelles ; celle de Brest ou de Saint-Michel, (de Locmicaël, disent les titres du XVème siècle) qui était une voûte ogivale très-basse, percée dans une grosse tour à trois pans. Toutes ces portes étaient fermées de herses et de pont-levis. On distinguait sur quelques-unes le blason des Penthièvre, supporté par des lions. Je compte sept lustres à peine, et j'ai vu toutes ces murailles, tous ces bastions debout ; maintenant, ces pierres, chargées de souvenirs et de gloire, rougies peut-être du sang de nos plus généreux défenseurs, sont dispersées, brisées sans pitié, vendues sans vergogne ! Les portes se fermaient à huit heures du soir en hiver, et à dix heures en été ; les clefs étaient remises chez le maire, en temps de paix ; chez le capitaine, en temps de guerre. Le couvre-feu tinte chaque nuit encore : c'est un vieux mémorial de la ville enclose, de la place de guerre, et instinctivement, quand la cloche sonne, les bons bourgeois vont verrouiller l'huis de leur maison (S. Ropartz).

Remparts de Guingamp (Bretagne).

 

Remparts de Guingamp (Bretagne).

 

Remparts de Guingamp (Bretagne).

la villa Sainte-Anne (XVIIème siècle) ;

la maison des filles de la Sagesse (1821), située au n° 3 place du Château ;

le pont Saint-Michel (1835), situé rue Saint-Michel ;

les restes de l'aqueduc (1745) qui alimentait jadis la Plomée ;

l'ancienne chapelle La Madeleine, aujourd'hui disparue, située sur le territoire de Saint-Michel et tombée en ruine dès le XVIIème siècle. Elle existait déjà en 1512, époque à laquelle Jean de Botmiliau en fut nommé chapelain. Il eut pour successeur Henri Gouicquet en 1531. Les lépreux de la Seigneurie de Guingamp et de celle de Saint-Michel étaient soignés à la maladrerie de La Madeleine mentionnée à la fin du XVème siècle. Cette maladrerie est vendue le 20 juin 1625 au seigneur Le Goff. Une autre maladrerie existait à Guingamp, c'était " la Palestine ". Noms de quelques uns des chapelains de La Madeleine : Jean de Botmiliau (en 1513), Henry Gouicquet (en 1531), Louis Jourin, recteur de Trégonneau (en 1641), Mathieu Le Bricquer, recteur de Notre-Dame de Guingamp (en 1675), Toussaint Louis de la Boessière (en 1688), Yves Gabriel Le Gac de Lannebert (en 1695) ;

l'ancienne chapelle Saint-Sébastien, aujourd'hui transformée en école de danse. Edifice de plan rectangulaire sans aucun style. La chapelle, qui avait servi de magasin au XIXème siècle, sert vers 1935-1939 d'oratoire à Kernabat. Située sur le territoire de Saint-Michel, elle a servi jadis d'église à la paroisse de Saint-Michel ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-Rochefort, autrefois en Ploumagoar et aujourd'hui disparue (détruite au XIXème siècle). Les offices divins étaient jadis célébrés à Rochefort par les prêtres de Sainte-Croix ;

l'ancienne chapelle Saint-Nicolas, désaffectée en 1935. Edifice rectangulaire ayant servi d'écurie pendant la Révolution et transformée en atelier. Il s'agit d'un simple oratoire, dépendant de Notre-Dame. On y trouvait les armes du duc de Penthièvre et du seigneur de Cadolan. Il y avait à côté un petit cimetière ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle ou de Porz-Anquen. Il s'agit d'un petit oratoire ;

l'ancienne chapelle Saint-Julien, détruite. Elle avait été fondée à la fin du XVème siècle par messire Jean Perrot, ainsi qu’il ressort de son testament daté de 1504 (B. N. f. fr. 3165, fol. 140). Un acte du 27 juin 1749 la signale déjà en très mauvais état ;

l'ancienne chapelle du Cercle ouvrier, de plan rectangulaire. Elle fut bénite le 30 juin 1877. Elle existait encore en 1935-1939 (R. Couffon) ;

les titres des XVème et XVIème siècles mentionnent la chapelle de Saint-Fiacre, la chapelle de Saint-Julien, la chapelle de Saint-Maudez et la chapelle Saint-Yves (dès 1468). Ces anciennes chapelles ont aujourd'hui disparu : - la chapelle Saint-Louis, dans le cimetière, détruite en 1732 ; - la chapelle Saint-Maudez, détruite. Elle est mentionnée dès 1190 dans une bulle de Clément III, en faveur de Sainte-Croix ; - la chapelle Saint-Fiacre, détruite ; - la chapelle Saint-Julien, détruite. Un acte du 27 juin 1749 la signale déjà en très mauvais état ; - la chapelle Sainte-Yves, détruite. Elle avait été bâtie vers 1447, et donnée aux Carmélites. Il faut joindre à ses chapelles, les chapelles domestiques : celle de Saint-Loup (manoir de Runévarec), celle du manoir de Kerhuel ;

en 1775, sont supprimées les anciennes halles et créée la place de la Pompe. Quelques éléments ont été conservés : l'encadrement des portes des halles, oeuvre de l'architecte Forestier Le Jeune et daté de 1757-1760 ;

 (suite 1)

Guingamp : dons faits par Charles de Blois

Guingamp : dons faits par Charles de Blois

  (suite 2)

  (suite 3)

Guingamp : dons faits par Charles de Blois

Guingamp : dons faits par Charles de Blois

 (suite 4)

Guingamp : dons faits par Charles de Blois

(une partie des informations a pour origine "les Amis du Patrimoine de Guingamp")

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ANCIENNE NOBLESSE de GUINGAMP

A Saint-Michel habitait, aussi Marie Louise de La Rivière, dame du Vieux-Marché et de Saint-Quiouët (en Plaintel), qui épousa Louis de La Fayette et donna le jour à Gilbert de La Fayette, héros de la guerre d'indépendance en Amérique.

Les bourgeois de Guingamp possédaient jadis une juridiction connue dès 1380 et qualifiée de moyenne et basse justice. Celle-ci n'existait plus vers la fin du XVIIème siècle.

La prévôté de Guingamp possédait jadis un droit de haute justice qui s'étendait à la ville close, à Trotieux-Toulquellenic et à Montbareil. Propriété du duc de Penthièvre, à la fin du XVIIIème siècle.

L'abbaye de Sainte-Croix, près de Guingamp, possédait jadis un droit de haute justice.

Le prieuré de Saint-Sauveur possédait jadis un droit de haute justice (confirmé en 1656) qui s'étendait sur le territoire de Saint-Sauveur et le village de Kerivoalan.

Le prieuré de la Trinité possédait jadis un droit de haute justice qui s'exerçait à Guingamp.

La Sénéchaussée de Guingamp possédait jadis un droit de haute justice avec patibulaires à quatre piliers.

Le château de Keranno, situé en la paroisse de Saint-Michel de Guingamp, appartenait jadis à la famille de la Boëssière de Leunuic. Messire Bertrand-Pierre-Marie, marquis de la Boëssière de Lennuic, sgr. de Kerrano etc. époux de Marie-Jeanne de Tavignon Kertanguy ; père et mère de la nouvelle marquise de Goësbriant. De la Boëssière ou Bouëxière sgr. dudit lieu en Lestrédiec, paroisse de Plusquellec, de Kerazrouant, paroisse de Calanhel ; de Lennuic, paroisse de Locquenvel, de Kerlavaret etc.. et autres lieux. « De sable au sautoir d'or ». Devise : « Vexillum regis ».A une des branches de cette maison appartenait Jean, décédé en 1624, àl'âge de quatre-vingt-onze ans, qui fut maître d'hôtel de six rois : Henri II, François II, Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII. Jean de la Boëssière survécut à tous ses enfants, dont deux fils tués à la bataille d'Ivry en 1590. Le marquis Bertrand-Pierre de la Boëssière eut un fils, Marc-Antoine, colonel à l'armée de Condé, mort le 11 août 1816, qui fut général et député du Morbihan sous la Restauration (J. Baudry).

L'ancien manoir de Cadolan ou Cadoallan, intialement rattaché à la commune de Ploumagoar, était à l'origine une modeste demeure habitée par un dénommé Briant Ballahou. Cette demeure fut achetée en 1417 par la famille Pinart (voir la ville de Ploumagoar), qui, en faisant des travaux et des achats de terres à proximité au XV-XVIIème siècle, l'a transformée au fil du temps en manoir. En 1421, Yves Pinart de Cadolan était receveur de Guingamp. Le domaine passe au XVIIIème siècle, par héritage, entre les mains de l'abbé Saint-Germain, chanoine de Tours, puis en 1856 il devient la propriété de la famille Le Guern, et au XIXème siècle de la famille de Carné puis de la famille Billot [Note Marie-Désiré Billot, originaire de Bordeaux, devient propriétaire de Cadolan en 1906]. A noter qu'en 1832, le domaine de Cadolan, faisant partie du faubourg du Rustang, est rattaché à Guingamp. Ce manoir est démoli en 1960 pour laisser la place à une extension du lycée Pavie en 1961.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Guingamp :

Yvon de COETGOURHEDEN (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Prigent DAVID (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre HENRY ;

Alain JEGOU (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon JEGOU (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan de KERDERYEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LE BORNIC (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Dans la "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Guingamp sont mentionnés :

- Henry Begaignon lieutenant du capitaine de Guingamp et pour ce excusé.

- Jean de la Herveret sieur de la Villeneuffve Pierre Le Mintyer sieur de la Ville Chapelle comparu en robe sans harnois "et leur est inioinct au prochain mandement fournir d’archer en brigandines o sallade gorgeline arc et trousse".

- Jean de Kerderrien comparu en robe sans harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir cheval brigandines sallade faldes manches gorgeline arc et trousse".

- Messire Yves Million excusé "pour ce qu’est informé il estre à present occuppé en parlement à Vannes".

- Messire Pierre Le Borgne comparu à pied en robe sans harnois "et luy est inioinct au 1er mandement avoir cheval brigandines sallade gorgeline espée arc et trousse".

- Yvon Jegou comparu à pied en robe sans harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir cheval brigandines sallade gorgeline arc ou arbalestre et traict".

- Pierre Le Bornic comparu à cheval en cuirace et espée javeline et sallade.

- Yvon Jehannou par raison de sa metairie et Kerdanet comparu à pied sans harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir cheval brigandines espée sallade arc et trousse".

 

Dans la "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Sainct Michel (Saint-Michel) sont mentionnés :

- Guillaume Hemery sieur de Kerurien comparu à pied en robe sans harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir chevaux et fournir deux archers en brigandines faldes espée gorgeline arc et trousse".

- François David Keranduou comparu "et luy est inioinct au prochain mandement avoir brigandines sallade espée gorgeline arc et trousse".

- Yvon Kersalic pauvre mineur.

 

EXTRAITS DU COMPTE DE JEAN D’ESTABLE (de 1467-68 à 1468-69).

Taxes ducales. Après se charge le dit receveur de la somme de neuf vingts escus d’or neuffs, levés en la dite ville de Guingamp et ses faubourgs, par manière de prest, pour satisfaire au poiement des gens de guerre lors estans au souldoy du Duc, nostre souverain seigneur ; à laquelle somme la dite, ville et ses fobourgs estoit estimée par sages et prudens Yves Le Cozic, sénéchal de Tréguer, et Charles du Breill, procureur de Dinan, commissaires quant à ce commis de nostre dit souverain seigneur et son conseill, et pour ce neuf vingts escus d'or, valons par monnaie 206 l. 5 s. Après se charge ce dit receveur d'une taille ordonnée et esgaillée ès d. ville et fobourgs, afin de poier la rente deue à la duchesse Françoise dessus la dite ville et fobourgs, aux termes de Pasques 1468 ; et d'autres sommes de monnoie imposées pour la reparacion de l'orloge de la dite ville et pour la pension des prieurs de la Trinité et S. Sauveur et leurs vicaires, et autres mises selon la parcelle sur ce donnée et faite le derain jour de mars l'an 1467 (1468), signée par Rollant de Rosmar, lieutenant du prevost de Guingamp, celle taille montant à 78 l. 5 s.

ARCHERS. Après est à savoir que par mandement du Duc, nostre souverain seigneur, daté le 7e jour d'aoust l'an 1468 , fut mandé aux habitans ès lieux non subjets à fouaige, mettre sus en abillement de guerre des hommes, vingt maisons ung homme, pour subvenir à la deffense du pays, en abillement d'archiers au arbalestriers ; par l'avisement et ordonnance de sages et prudens Pierres Le Cozic et Meryan Le Cozic, senechal et procureur de Treguer, et chacun d'eux, aux commandemens de quoy fut avisé et ordonné mettre et envoyer en abillement de guerre pour la dite ville dix hommes, savoir six archiers, deux arbalestriers et deux voulges. Lesquels depuis furent à celle fin choisis et esleus et envoyés en la compagnie du dit procureur du d. Guingamp, au voiage savoir : Nicolas Jony, Rollant Philou, Guille Guezou, Meryan Le Piler, Jehan Ferfan, Rollant Post, Jehannic Le Bars, Olivier Le Dihaulen, Yvon Lozahic et Alain Goffier. Et pour les abillemens et souldoy de ceulx, fut ordonné esgaller esd. ville et fobourgs la somme huit vingt et quatre livres un sol dix deniers. En oultre, pour la commission du lieutenant pour escripre et signer les parcelles, 5 s., etc. Et après avoir fait la mise et diligence de mettre sus et envoyer en abillement les dessus dits, ce dit procureur et receveur compta o les dits bourgeoys, par lequel compte et la deduction d'icelui fut trouvé que le dit receveur avoit employé les sommes devant dites (157 livres 9 s. 4 d.), autrement que la somme de 12 livres 10 s. dont il demeure chargé. — (Le compte des dépenses pour équipement est à part et est ainsi composé : ).

COMPTE SPÉCIAL DE L'ÉQUIPEMENT DES ARCHERS. Item, le 14ème jour d'aougst pour la despense du lieutenant et de Pierres Le Cozic le jeune, en faisant l'extrait de ceux qui eussent avancé les deniers pour la mise des dits archiers et la choisie des personnaiges qui eussent fait le dit voiage, la somme de — 2 s. Item, le d. jour de dimanche 14e jour du d. moys d'aoust, pour ajourner les habitans des fobourgs à voir faire l'élection des dits archiers, au sergent, — 10 d. Item, à Jehan Pinart, pour avoir esté présent à faire l'élection des d. archiers et lire les rolles de la taille, affin de savoir le nombre que on eust à choisir d'archiers. Item, à Monsieur le commissaire, pour vin et coucher après avoir besoigné es dites matières celui 14e d'aoust, — 10 d. Item, le 16e jour du moys d'aougt au dit an, pour le disner de M. le commissaire, present le lieutenant du procureur, Jehan Le Calouart, Olivier Le Goff, Pierre Le Mareschal, etc., 8 s. 4. d. — Il n'est accordé que 5 s. Item, pour deux fleches ferrées achattées de Henri Colin, — 14 d. Item, en faisant le poiement aux gens d'armes et le prix de partie des abillements, en despens, present Philippes Henry, celui maire et aultres, — 22 d. Item, pour le souper du dit procureur et de Philippes Henry et son clerc, le soir que les dits gens d'armes furent poiés, en faisant l'escript des dits abillemens, — 3 s. Item, à Hervé Le Blanc, pour ung gorgeret à Guillaume Guezou, l'un des archiers de Guingamp, — 8 s. 7 d. Au dit Hervé, pour deux douzaines de cordes d'arc et pour un cent de clous à retenir les brigandines, — 2 s. 1 d. Item, à Dom Meryan Le Moign, pour avoir chanté une messe à St-Yves pour les dits gens d'armes, le jour qu'ils partirent, — 20 d. Item, pour le disner des dits gens d'armes, le jour qu'ils allerent en voiage, — 10 s. Item, pour le disner de Meryen Le Cozic, commissaire, et de Philippes Henry, Jehan Le Goff, Jehan d'Estables, Olivier Macé et Yvon Robert, qui conduirent les dits archiers le dit jour qu'ils partirent, — 5 s. — Reffusé. Item, pour avoir porté ès dits gens d'armes pour les conduire jusques à Malaunay, cinq quartes de vin et huit pains, qui se montent à — 4 s. 10 d. Item, à Laurent Léon, armeurier, pour fourbir seix salades ès dits gens d'armes, — 6 s. 10 d. Item, à Nicolas Jony, pour faire meptre une courroie à sa sallade, 5 d. Item, à Guillemet Le Fourcher, pour mettre une anelle à la selle du cheval Yvon Lozahic, — 5 d. Item, à Meryen Le Piler, pour habiller sa sallade, pour vestir l'etoffe et y mettre une courroie, — 12 d. Item, pour avoir baillé ès dits gens d'armes pour querir leurs abillemens, savoir pourpoints, chausses, housertes, bonnets, esguillettes et gants, à chacun d'eux 40 s., somme, — 20 livres. Item, pour valoir es despens des dits esleus à faire le dit voiage, poia le dit procureur, par le commandement et ordonnance du dit commissaire, à chacun des dits, 40 s., somme, — 20 l. Item, pour avoir fait diligence d'avoir ung paltoc qui estoit avecques Nouel Robert, avoir baillé à Pierre Martin 5 deniers pour l'ajourner à rendre le dit paltoc et à son advocat 20 d., somme toute , — 2 s. 1 d. Item, à Jehan Le Roux, pour cinq fleches poia le dit procureur, — 2 s. 1 d. Item, à Yvon Le Lagadec, pour aultres cinq fleches, 2 s. 1 d. Item, pour le procès et relation du senechal de Treguier du nombre et choisie des d. gens esleus et de la faczon de leurs ebillemens, daté le 15e jour du moys d'aoust, — 2 s. 6 d. A Olivier Marc, pour 14 bottes de fil pour les cordes des arbalestes, — 4 s. 8 d. Item, pour faire cinq cordes d'arbaleste et une paire de cordes de tour et attinter (?) quatre douzaines de vires et les ferrer, — 6 s. 8 d. Item, au dit Olivier, pour un arc qui fut achetté de lui, 10 s. ; item, pour une salade, 40 s., somme, — 4 l. 1 s. 4 d. Item, à Pezron Ruallen, taillandier, pour faire ung hocqueton à Jehannic Le Barz et abiller son paltoc, some, — 2 s. Item, à Michel, virier, pour deux peaulx de mouton et pour la faczon de garnir les carcas, 2 s. 6 d. ; item, pour le couster, 10 d. ; item, au d. Michel pour avoir baillé deux douzaines et demye d'esguillettes pour garnir les paltocs, 2 s. 1 d. ; item, au d. Michel pour avoir baillé trois ceintures pour garnir une espée, 10 d., some, — 6 s. 4 d. Item, à Yvon Riou, taillandier, pour avoir fait quatre jacquettes de cuir de mouton et cinq hocquetons pour les archiers de ceste ville, savoir à Jehan Ferfan, Meryen Le Piler, Yvon Lozahic, Rolland Post, à chacun des dits nommés une jacquette de cuir, et à Guille Guezou ung hocqueton, pour la faczon de chacune jacquette et hoqueton, 12 d., somme, — 19 s. Item, à Cyprien Basset, pour une trousse de fleches, la somme de 4 s. 2 d. Item, à Pezron Le Comte, pour faire deux douzaines de fers pour les vires, 8 s. ; item, au d. Comte, pour troys douzaines de pilets de fleches, 7 s. 6 d., somme, — 20 s. 6 d. Item, à Mahé Berthelot, pour avoir fait deux douzaines de fers pour vires, — 8 s. Item, à Yvon Le Maoult, pour troys douzaines de fers pour flèches, — 12 s. 6 d. Item, à Geffroy Gestin, sergent, et à Robert Le Bras, pour avoir esté chercher des sallades et brigandines par la ville et fauxbourgs, pour leur disner, — 20 d. Item, à Merien Cheron, pour avoir eu de luy quatre douzaines de vires pour les arbalestriers de ceste ville, la some de — 10 s. Item, à Estienne David, pour ugne douzaine de fleches, — 4 s. 2 d. Item, à Jehan Le Queryet et à la fille au Lay, de chacun des dits nommés six flèches, qui se montent une douzaine — 4 s. 2 d. Item, de la fême Pezron Alaire sept flèches, qui coustent — 2 s. 1 d. Item, pour troys tronsses de flèches que le procureur des bourgeoys achatta de Jehan Fol, — 12 s. 6 d. Item, de Prigent Le Brou, pour une aulne de fustaine pour faire une manche neuffve en une jacquette pour Nicolas Jony et pour eslargir le dit paltoc sur les costés, qui estoit trop petit pour le dit Nicolas, 5 s. 5 d. ; item, au dit Prigent, pour cinq peaux blancs pour faire jacquettes, 7 s. 1 d. ; item, au dit Le Brou, pour troys cordes d'arcs et une main de papier, 15 d., some toute, — 13 s. 9 d. Item, à Guille Petit, Gars, pour la faczon des dites manches et pour croistre le paltoc du dit Jony, 4 s. 2 d. ; item, pour troys quartiers de toille neuffve pour abiller le dit paltoc, 16 d. ; item, pour deux linceuls à faire les dites manches, 8 s. 4 d. ; item, pour la faczon de deux jacquettes à Alain Geffroy, l'une de cuir et l'autre de blanchet, 2 s. 1 d. ; item, pour la faczon de deux jacquettes, une jacquette à Guille Guezou et une jacquette à Rolland Philou, 2 s. 1 d., somme toute, — 17 s. 11 d. Item, à Jehan Riou, taillandier, pour la faczon d'un hocqueton à Nicollas Jony, — 12 d. Item, à Jannic Kermen, pour avoir baillé et fait une jacquette et ung hocqueton à Olivier Le Dihaulen, — 2 s. Item, à Yvon Cozic, pour faire seix bourses pour les flèches des archiers, dont chacune bourse cousta 20 d . ; item, pour une ceinture prise du d. Cozic, 5 d. ; item, pour deux cordes d'arc d'Escosse, 10 d., some toute, — 11 s. 3 d. Item, à Yvon Louedec, couturier, pour coudre une aulne de fustaine, — 7 d. — On n'alloue que 5 d. Item, à Me Nicolas Le Roux, pour une espée, — 16 s. 8 d. Item, à Jouhan Gouriou, pour avoir fait seix rollets de cuir preszé pour les flèches. Item, le penultième jour d'aougst l'an 68, le dit procureur bailla au d. Guillaume Guezou, chief des esleus de cette ville, pour luy et ses aultres compaignons, par l'avisement de plusieurs des dits bourgeois, — 16 livres. Item, au procureur de Treguer, pour escripre la quittance au d. Guezou de la dicte somme, 20 d. ; item, à Jehan Pinart, pour avoir signé la dite quittance, 20 d. Item, à Guingamp Le Poursuivant et à Jehan Flouriot, pour avoir esté à Rennes pour debvoir trouver du harnais pour la ville, — 70 s. Item, à Briend Ballahou et à Jehan Le Gludic, pour avoir esté querir les chevaulx des gens d'armes de ceste ville et pour faire les despens tant d'eulx que de leurs chevaulx, presents Me Allain Jégou, Yvon Tronsson, Merien Cheron, Jehan Fleuriot, Alain Le Dantec, Jehan Le Querchiet et aultres plussieurs, la some de — 100 s. Item, à Jehan Sturne, pour son arbalaiste, son tour et son espée, taxées par Olivier Marec en présence de Philippes Henry, la somme de — 70 s. Item, pour avoir baillé à Olivier Le Dihaulen, pour son arbalaistre et son martinet, taxées par Olivier Marec en presence de Philippes Henry, la somme de — 40 s. Item, pour avoir baillé à Jannic Geffroy, pour ung arc, la somme de — 12 s. 6 d. Item, pour avoir baillé à Jehan Le Goff, sergent, pour ajourner les habitants de la ville close et des fauxbourgs pour prandre leurs parcelles, — 90 d. — Reduit à 10 d. Item, à Maistre Allain Jegou, pour avoir esté avocat et pour escrire les noms des habitans de la dite ville close et fauxbourgs pour prendre leurs parcelles, la somme de — 20 deniers. Item, au d. Jehan Le Goff, pour porter les parcelles es fauxbourgs et en ceste ville close de Guingamp, 10 d. — Refusé. A 0llivier Le Glen, pour une sallade, 70 s. ; à Mahé Cousin, pour une sallade, 20 s. ; à Bertram Catillon, pour aultre sallade, 25 s. ; à Yvon Jagu, pour aultre sallade, 35 s. ; à Yvon Le Gonez, pour aultre sallade, 40 s. ; à Henry Savenay, pour aultre sallade, 40 s. ; à Jouhan Jegou, pour aultre sallade, 35 s. ; à Cyprien Vesit, pour aultre sallade, 15 s. ; à Guillaume Raoul, pour une aultre sallade, 70 s. : taxées par Jehan Lestic et Lorence Léon, armeurier. Item, à Jehan Nouel , pour une paire de brigandines 400 s. ; item, au dit Nouel, pour douze peaux et demye de cuyr de mouton blanc pour faire les jacquettes sous les brigandines, 16 s. 8 d. ; item, pour quatorze cordes d'arc, 4 s. 10 d. ; item, pour vingt cinq aulnes de ruban de laine pour border les pourpoints des esleus, 10 s. ; item, pour indo pour ainder les paltocs (saindoux pour oindre ?) 20 d. ; item, pour dix sept ceintures de cuyr, 4 s. 2 d. — 6 l. 17 s. 4 d. Item, à Jehan Lestic, pour deux paires de brigandines, — 10 l. Item, à Yvon de Quoetgourden, pour deux paires de brigandines, l'une pour l'autre, 9 l. 17 s. 5 d. Item, au dit de Quettgoureden, pour ung vouge, — 20 s. Item, à Jehan d'Estables, pour une paire de brigandines, — 100 s. Item, à la femme de Jehan Gilles, par le taux de Jehan Lestic, pour une paire de brigandines. — Cette brigandine avait coûté 4 l. ; les auditeurs du compte la réduisirent à 50 s., plus 15 s., pour la faire « rabiller ». Item, à Rolland Le Bornic, pour une espée à deux mains à ung des dits archiers, la somme de 22 s. 6 d., et jura le dit Bornic la dite espée lui avoir cousté plus largement. Item, à Henri de La Vallée, pour une espée, — 15 s. Item, à Jehan Briou, de la Trinité, pour une espée, 22 s. 6 d. ; item, au dit Briou, pour avoir fait deux taxettes ès brigandines du d. Coatgoureden, 3 s. 4 d., somme — 25 s. 10 d. Item, à Perron Caz, de Ker.... , pour une espée, — 20 s. Item, à Maître Allain Jegou, pour une espée, — 25 s. Item, à Maître Nicolas Le Roux, pour une espée, — 16 s. 8 d.— Alibi : ci-devant refusé pour ce. Item, à Yvan Tronsson, pour une espée et une bouge, — 40 s. Item, à Henri Jourdain, pour 5 dagues, au prix de 15 s. chacune, — 75 s. Item, à Pierre Le Bonet, pour aultres 5 dagues, — 4 l. 3 s. 4 d. Item, au dit Bonet, pour 3 fourreaux d'espée, — 6 s. 8 d. Item, à Jehan Guezon, pour fourbir 2 bouges, — 3 s. 4 d. Item, à Maître Alain Jégou, pour avoir plaidoyé la cause du dit procureur des bourgeois contre les habitans de Saint Sauveur, — 10 d. Item, à Jehan David, de Portzanquen, pour ung arc, — 15 s. Item, à Hervé Le Roux, pour ung arc et sept flèches, — 15 s. Item, à Alain Le Dantec, pour ung arc, — 22 s. 6 d. — Réduit à 15 s. Item, à Yvon Le Bricquir, pour ung arc. — 15 s. — Réduit à 10 s. Item, à Yvon Larcher, pour avoir fait le bois de deux carcas pour porter les vires des albalêtriers, taxés par Olivier Macé, — 4 s. 2 d. Item, à Rolland d'Etables, pour 10 aulnes et demi quartier de blanchet, — 52 s. 6 d. Item, au dit Rolland, pour trois quartiers de drap noir pour faire les croix noires ès hoquetons, — 5 s. Item, à Jehan Pinard, pour une douzaine de pillets à flèches, — 4 s. 2 d. Item, fit le dit procureur comparoir plusieurs des dits habitans en la maison Maître Alain Jégou, le dimanche 28e jour d'aoust, pour apprécier les abillemens achetés pour les dits esleus et dont est mention faicte ci-devant, et y dépensa et poya le dit procureur, — 2 s. 6 d. Item, fut advisé par Monsieur le sénéchal et les aultres gens de la justice qu'il est expédient que les … de la ville fissent faire paniers et enjoignirent le dit procureur de faire un escrit du nombre que l'on y pouvoit faire, quel escrit coûsta au dit procureur, — 20 d. Item, pour avoir baillé à Jehan Le Goff, sergent, pour ajourner les habitans de la dite ville et fauxbourgs à venir compter ô le dit procureur, — 10 d. Item, pour la peine et salaire de ceulx qui ont escrit les instructions touchant les dits gens esleus et les mises faites par le dit procureur à achatter leurs abillemens et le prix de chacun abillement ainsi que il les achattoit, pour y avoir esté par deux jours et les despens des dits escrivaiges, — 25 s. Item, pour la peine et travail du dit procureur d'avoir fait les diligences requises en la matière, en quoy il eust beaucoup d'ennui et travail par plusieurs jours, tant à faire la diligence touchant la levée et éligement des deniers, que à mettre les dits esleus en abillement et les envoyer hors ville ce que plaira à MM. les auditeurs. — Il lui est fait raison au précédent article ci-devant. Et pour le disner d'iceulx qui furent faire cet apuré, le treizième jour de septembre l'an 68, — 12 s. 6 d. Toutes sommes de la mise ci devant apurée montent à 8 vingt quatre livres 1 s. 10 d. — Celuy apurement fait par Rolland de Rosmar, lieutenant de la cour de Guingamp et commis quant à ce. Présents Jehan Le Callouart, Jehan Fleuriot, Merrien Cherou, Alain Jegou, Jehan Le Querhiet, Jehan Jégou, Rolland David, Yvon Le Gars, Gilles Clerc, Yves Jourdain, Jehan Lestic, Pierre Bonet, Jehan Avoir, Yvon Malledan, Hamon Morvan, Brilland de Ballahou. Quelle somme est advisé estre esgaillée présentement sur les habitans des villes et fauxbourgs de Guingamp et oultre est advisé esgailler au dit procureur pour supporter les charges qui surviendront et dont il comptera 12 l. 10 s. — Le dit compte fait et conclu sauf erreur, le dit 13e jour de septembre l'an 1468, et ainsi sera esgaillé présentement ès dits ville et faubourgs, huit vingt seize livres onze sous et dix deniers. Le 16e jour de septembre l'an 1468, Brient Ballahou et Jehan Le Gluidic furent congnoissans estre bien poyez de Jehan d'Estable, procureur des bourgois de Guingamp, de la somme de cent sols monnoie que leur estoit deu pour avoir esté quérir les chevaulx des gens de guerre envoiez de ceste ville au derain voiaige avecques aussi pour leurs despens et les despens de dix chevaulx qui furent avecques les dits archiers. De laquelle somme se trouvent contans et en quittent le dit d'Estable ou dit nom. Donné par la court de Guingamp, les jour et an que dessus. — LE COZIC, passe.

HABILLEMENTS DE GUERRE RENDUS PAR LES ARCHERS A LEUR RETOUR. Après se charge le dit procureur d'avoir reçu de Raoul Le Gall, autrefois procureur des dits bourgeois, 3 paletocs. De Noël Robert, 2 paletocs. Des quielx paletocs fut baillé trois pour aller au derrain voyage qui fut fait par mandement du Duc, auquel voyage les dits bourgeois envoyèrent 10 hommes en abillement et au retour rendirent les dits paletocs et les aultres abillemens, ainsi que ci après sont déclarés et dont se charge ce procureur : Premier, en brigandine, les d. brigandines garnies de mahoultres, — sept brigandines. Salades, — 9 salades. Et ne se charge point d'une aultre salade qui fut baillée à Rolland Phlou, qui fut l'un des esleus pour aller au dit voyage, pour ce que il n'a pu recouvrer la dite salade du dit Phlou, combien qu'il a esté condamné par court à la rendre. Epées, — 8 épées. Dagues, — 10 dagues. Arbalètres, — 2 arbalètres. Item, un tour et un martinet. Item, en vires ferrés, trois douzaines de vires. Item, deux carcas. Le par sus des dits vires fut gâté au voyage. En arcs, ô leur trousses ô les étuis des dits trousses, — 6 arcs, Voulges, — deux voulges. Item, une gorgerette. Et ne se charge point le dit procureur des hoquetons des dits esleus, ni des jacquettes de cuir qu'ils eurent soubs leurs abillemens, pour ce qui leur sont demeurées du consentement des dits bourgeois. Jehan d'Etables, naguères procureur des bourgeois et habitans de Guingamp, a rendu et baillé présentement à Jehan Floriot, à present procureur des dits bourgeois, les espèces et abillemens de guerre qui ensuivent. — (Suit le même détail que ci-dessus.). A ce présent Rolland Poences, Rolland d'Etables, Merrien Cherro, Rolland Filot, Yvon Tronsson, Gningamp Le Poursuivant, le dit Jehan d'Etables et Jehan Floriot. Fait le 23ème jour de juillet l'an 1470 (Archives Municipales).

 

EXTRAIT de la Déclaration rendue au Roy, le 5 Septembre 1682, signé Le Gaigneur de Tessé Bohuon, nottaire, et André, nottaire royal, par messire Louis Joseph, duc de Vendosme, de Penthieuvre, Mercœur, Beaufort, Estampes, prince d'Anet et de Martigue, gouverneur et lieutenant general pour le Roy en son pays et comté de Provence, du pays, terres, fieffs, droits et seigneuries du duché de Pentieuvre, en laquelle declaration est escrit ce qui suilt, SÇAVOIR : Touttes les landes, pastureaux et communaux qui sont dans l'anclave cy après specifiée de la ditte seigneurie de Guingamp, apartiennent aud. seigneur faisant partie de son domaine. Entre seigneur fondateur et premier preminancier sous le Roy, des eglises, abbayes, prieurés et chapelles qui sont dans l'enclave de lad. seigneurie, SÇAVOIR : - Fondateur et collateur de Notre Dame de la ditte ville de Guingamp dans laquelle il y a quattre viccaires et un sacriste. - Fondateur de l'Hopital de la ditte ville et collateur de la chapelle du dit Hopital. - Fondateur du couvant des Dames Religieuses Carmelites scitué dans la ditte ville. - Fondateur du couvant des Jacobins scitué au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du couvant des Capucins scitué au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du couvant des Cordeliers scitué en la paroisse de Plouisy lez Guingamp. - Fondateur du couvant des Religieuses Hospitalières scitué au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du couvant des Religieuses Urselines scitué au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du couvant des Dames Religieuses de la Miséricorde situé au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du prieuré de Saint Sauveur scitué au fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur du prieuré de la Trinité fauxbourg de lad. ville. - Fondateur du prieuré de Saint Martin fauxbourg de la ditte ville. - Fondateur et collateur de la chapelle de la Magdelaine lez Guingamp. - Fondateur du collège de Guingamp. - Fondateur de la chapelle de Nostre Dame de Rochefort lez Guingamp. - Fondateur des abbayes de Sainte Croix lez Guingamp, de Coatmalouan et de Begar. - Fondateur des eglises parroissialles et chapelles en dependantes des parroisses cy après declarées qui composent la ditte seigneurie de Guingamp, comme seigneur superieur en iceluy et relevé des preuves et sont lesd. paroisses sçavoir, SÇAVOIR: - La ditte ville de Guingamp qui consiste dans une parroisse sous le nom de Notre Dame. - Les parroisses de Sainte Croix, Saint Sauveur et la Trinité, fauxbourg de la ditte ville. - Bourbriac et Saint Adrien trefve, Coadout et Magoer trefve, Plesidy, Kerpesre, Belle Isle, Brelidy, Botzorzel, Botlezan, Coatascorn, Cavan, Cauhennec trefve, Hengat, Guerlisquin, Gurunhel, Guenezan, Louargat, Lanmodez, Lanvellec, Landebaron, Plestin et les trefves, Pommerit Jaudy, Pedernec, Treglamus et Mousterus trefves, Pleumeur Gaultier, Botloy et Lezardrieu trefve, Plouisy et Saint Michel trefve, Plounevez, Ploudaniel, Plouaret, Plusunet, Plufur, Pleubian, Plouezal, Plouec, Plougonver, Plougras et Loguivy trefve, Plounerin, Pont Melvé, Quemperven, La Roche Derien, Saint Lorens, Sainct Norvez, Squiffiec et Quermoroch trefve, Runan, Trezelan, Tregonneau. - Et dans touttes les eglises cy dessus led. seigneur a tout droit des chapelles, banc et armes, avec faculté d'en concéder le droit à qui bon luy semblera. - Declare que tous propriettaires et detenteurs des maisons, chateaux, forrets, fieffs rantes et heritages, tant nobles que roturiers, dans l'enclave des dittes parroisses relevant dud. seigneur, a foy, hommage et chambellenage, lodz, vantes et rachapt, tant en proche qu'en arrière fieff. - Plus dans l'estandue du dit duché droit d'epaves gallois, batardises, desserances, confiscation, taux et amandes et generalemant tous les droits tant honnoraires qu'utilles qui peuvent appartenir au seigneur, estant reservé au Roy le droit seul de souvereneté. - Lequel duché de Penthieuvre le dit seigneur a par succession de feue madame son ayeulle, dame Françoise de Loraine, et leur est venu par pro succession en ligne directe de Guy de Bretagne, à qui il fut donné en partage par Jan duc de Bretagne, son frère, en 1317, tous deux fils d'Arthur duc de Bretagne.

Extrait de la Sentance rendue sur l'Aveu cy dessus. Entre le procureur du Roy au siège presidial de Rennes, poursuite et diligence de Me François Nasset, procureur de Me Charles Bougis, chargé par Sa Majesté de la poursuite et confection du papier terrier en la province de Bretagne, demandeur d'une part en assignations publicques ; et messire Louis Joseph, duc de Vendosme, Mercœur, Beaufort, Estampes, Penthieuvre, prince d'Anet et de Martigues, gouverneur et lieutenant general pour le Roy en son pays et comté de Provence, deffandeur auxd. assignations publicques d'autre part. Veu par nous : JAN FLEURY, etc. « Nous Commissaires Reformateurs avons receu la déclaration du dit sieur duc de Vendosme, deffandeur, ordonnons qu'elle sera inserée dans les registres du papier terrier et rolle de la Refformation du domaine de Rennes, à la charge de tenir les choses y employées prochemant et noblemant du Roy, à devoir de foy, hommage, chambellenage et rachapt quand le cas y escheoit, et l'avons maintenu dans le droit de faire exercer la haute, moyenne et basse justice dans les fieffs employés en la ditte declaration, fors et excepté la jurisdiction des eaux, bois et forrets, comme n'estants pas employés dans l'aveu de Penthieuvre et n'ayant aucune lettre du Roy de concession de la ditte jurisdiction, dont nous l'avons debouté, et en consecquance des contracts des Estats 1673, 1675, 1677, 1679 et 1681, condemné en 500 livres d'amande au Roy, laquelle il payra aux mains de Mr Jan Gaultier, receveur des deniers provenants de cette Refformation, et ce nonobstant opposition ou appellation quelconcques et sans prejudice d'icelles, et l'avons debouté du droit d'establir un messager dans l'estendue de sa duché, comme aussy du droit de bois et rives de la mer, comme estant un droit royal, du droit de pesche privative dans la mer, laquelle est libre à tout le monde ; le droit de guet qui ne peut estre levé sans lettre du Roy, et la mouvance de tous les benefices qui sont dans l'enclave de la dite duché, lesquels droits seront rayés et distraits de la ditte declaration, sauff aud. sieur duc de Penthieuvre à user des droits de fondateur et collateur desd. beneffices ainsy qu'il voira, sans prejudice des autres droits du Roy et rantes si aucunes sont deues et de plus grand impunissemant si le cas y eschoit. Arresté à Rennes le 5 décembre 1682. La ditte sentance signée de Messieurs les Commissaires et sur la grosse collationné. Signé ROHIER, greffier de la Refformation ».

Noms des juridictions qui ressortissaient de la sénéchaussée de Guingamp.



























Noms des juridictions qui ressortissaient de la sénéchaussée de Guingamp.
   
Noms des juridictions qui ressortissaient de la sénéchaussée de Guingamp. Noms des juridictions qui ressortissaient de la sénéchaussée de Guingamp.
   

Principaux seigneurs justiciers : Marquis de la Rivière, De Gourlan, Madame de Botherel, Sullé, Marquis du Liscouët, Abbé de Saint-Germain, Comte de Pons, Comte de Gaspern, Du Lojou, Marquis de Coëtrieux, Comte abbé de Perrien, Mademoiselle de Gênes, De Montigny Kerespert, Marquis de Tourny, De Kerautem, Comte de Carné, le prêtre de Châteaugiron, Comte de la Rivière, De Chapizeau.

SUBDIVISION DE LA SOMME DE CINQ CENS ESCUS, oultre le sol pour livre pour le port et la façon d'icelle subdivision departye à ceste ville close de Guingamp et sa jurisdiction, pour sa part de cent mille livres accordées par les Estats de ce pays estre levées sur le dit pays, suyvant le mandement de commission à nous presentement monstrée de l'unzième de mars 1581, à laquelle a esté procédé par M. le séneschal de la ditte court, présent M. le procureur fiscal d'icelle, le 10 jour d'avril au dit an 1581. Premier. — La dite ville close de GUINGAMP et ses fauxbourgs, y compris la provosté de SAINCT MICHEL et SAINCTE CROIX, comparus par Me Jean Le Gendre, l'an présent procureur, recepveur et miseur des nobles bourgeoys de la ditte ville, a esté taxée et cotizée à la somme de seix cents livres tournois, et pour ce : 600 livres

Les parouessiens de PLOUISY, faute de comparoir, ont esté taxés à cinquante liv. tournois : 50 livres.

LOUARGAT, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault, à douze livres : 12 livres.

GURUHUEL, comparu par Guillaume Le Mault, à trante cinq livres tournois, cy : 35 livres.

Les champs de SAINCT MICHEL, comparus par Allain Chennat, trante cinq livres tournois : 35 livres.

PLOUNEVEZ, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault de comparoir, cinquante livres : 50 livres.

SAINCT LAURANT, comparu par Yvon Le Follic, douze livres tournois : 12 livres.

PONT MELVÉ, comparu par Pierres Le Magouerou, quinze livres tournois : 15 livres.

PLOEFUR, comparu par Hervé Guégan, à seize livres tournois, cy : 16 livres.

BELLE ISLE et LOCQUENVEL, en ce qui est soubs Guingamp, comparus par Jean Deryan, quinze livres, cy : 15 livres.

PLOUMAGOER, en ce qui est soubs la provosté de Guingamp, comparu par Yvon Gouranton, dix livres, cy : 10 livres.

BOTLEZAN et LANNEVEN, comparus par Rolland Rouzault, vingt et quatre livres tournois : 24 livres.

PLESIDY-KERPEZRE, en ce qui est soubs Guingamp, comparu par Prigent Lozach, vingt et une livres, cy : 21 livres.

COADOULT, comparu par Charles Periou, dix livres tournois, et pour ce : 10 livres.

BOURBRIAC et SAINCT DRIEN, comparus par Marc Le Ballicon, quarante livres tournois : 40 livres.

MOUSTERUS, comparu par Allain Gochart, cinquante deux livres : 52 livres. ;

TREGLAFFUS, comparu par Philippes Le Floch, quarante huit livres tournois, cy : 48 livres.

PEDERNEC comparu par Henry Quilgars, soixante quinze livres tournois : 75 livres.

PLESTIN et TREMEL, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault de comparoir, ont esté taxés à quattre vingts livres tournois : 80 livres.

CAVAN et CAUHENNEC, en ce qui est soubs Guingamp, comparus par Rolland Rouzault, cinquante huit livres tournois, cy : 58 livres.

TREZELLAN et SAINCT NORVEZ, comparus par Yvon Bellec, dix-huit livres tournois, cy : 18 livres.

GUÉNEZAN, comparu par Vincent Dany,  seize livres tournois : 16 livres.

PLOUGONVEUR, en ce qui est soubs Guingamp, comparu par Jean Le Corre, quarante livres tournois : 40 livres. 

POULGROIX et ses treffves, en ce qui est soubs Guingamp, comparus par Tugdual Rolland, soixante cinq livres, et pour ce : 60 livres.

SQUIFFIEC et KERMOROCH, sur leur deffaut de comparoir, ont esté taxés à trante cinq liv., cy : 35 livres.

MAGOAR, aulxi sur son deffault, quinze livres tournois, cy : 15 livres.

PLUZUNET, en ce qui est soubs Guingamp, sur le deffault, douze livres, cy : 12 livres.

LANVELLEC, en ce qui est soubs Guingamp, comparu par Hervé Guégan, douze liv. tournois : 12 livres.

TREGONNEAU, par Rolland Guezennec, à dix livres dix sols : 10 livres 10 sols.

PRAT et TREVOAZAN, aulxi comparus par Yvon Menguy, à soixante livres tournois, cy : 60 livres.

LANDEBAEZRON, comparu par Rolland Derien, quinze livres tournois, et pour ce : 15 livres.

BRELEDY, sur leur deffault de comparoir, à quinze livres tournois, cy : 15 livres.

COUATASCORN, comparu par Yves Menguy et Jean Le Pan, douze livres tournois : 12 livres.

PLOUEC, en ce qui est soubs Guingamp, comparu par Guillaume Mullon, cent sols : 100 sols.

POMERIT JEAULDY, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault de comparoir, soixante trois livres, et pour ce : 63 livres.

HENGOAT, en ce qui est soubs Guingamp, aulxi sur leur deffault, trante seix liv. tournois : 36 livres.

PLOUEBIHAN, en ce qui est soubs Guingamp, aulxi sur leur deffault, soixante cinq livres : 65 livres.

PLOEDANIEL, comparu par Olivier Raoul et François Le Gué, cinquante cinq livres : 55 livres.

PLOUARET et VIEUX MARCHÉ, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault de comparoir, quatre vingt dix livres tournois : 90 livres.

GUERLISQUIN, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault, quarante cinq livres : 45 livres.

BOTSORCHER, en ce qui est soubs Guingamp, neuff livres tournois : 9 livres.

QUEMPERVEN, en ce qui est soubs Guingamp, sur leur deffault seix livres tournois : 6 livres.

LANMODEZ, en ce qui est soubs Guingamp, sur le deffault de comparoir, trante cinq livres : 35 livres.

PLOEMUR GAULTIER et LEZARDRÉ, en ce qui est soubs Guingamp, aulxi sur leur deffault, soixante livres tournois, cy : 60 livres.

PLOUERIN, en ce qui est soubs Guingamp, aulxi sur le deffault, quattre livres 10 sols : 4 livres 10 sols.

PLOUEZAL, en ce qui est soubs Guingamp, aulxi sur le deffault de comparoir, troys livres tournois, et pour ce : 3 livres.

Signé : Y. FOLIART (Archives Municipales).