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SAINT-POL-DE-LEON SOUS LA REVOLUTION. |
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AVANT-PROPOS.
Sous ce titre : « Une Ville Bretonne sous la Révolution », nous avons essayé de faire une esquisse aussi fidèle que possible des principaux événements qui se sont déroulés dans une ville qui a été, durant plusieurs siècles, le siège d'un des plus illustres évêchés, non seulement de la Bretagne, mais encore de notre vieille France. Comme une foule d'autres cités, bien plus importantes, Saint-Pol-de-Léon dut subir le niveau révolutionnaire, et là, comme ailleurs, les destructions ont été nombreuses.
Au début de la Révolution, la plupart des villes de la Bretagne acclamèrent avec enthousiasme le nouvel ordre de choses quon voulait créer. De toutes parts on demandait des réformes. Le mot magique de liberté était sur toutes les lèvres. Sous l’ancien régime, on ne saurait le nier, il existait de graves et nombreux abus. Etait-ce une raison de faire table rase du passé, de saper la société par sa base ? Ne fallait-il pas plutôt travailler à des réformes utiles, pratiques, au lieu de leurrer le peuple d'irréalisables utopies, de folles espérances, uniquement propres à déchaîner les passions populaires et à ouvrir la voie à tous les attentats ?
Il est à remarquer que les habitants de la campagne, en général, n’accueillirent les idées nouvelles qu'avec une extrême méfiance, et les événements ne tardèrent pas à justifier leurs craintes. Les hommes sinistres qui dirigeaient le mouvement, dès quils se sentirent les maîtres de la situation, levèrent le masque et ne gardèrent aucune mesure. Ils entendaient que tout se courbât devant eux. Un célèbre écrivain, grand penseur, presque prophète par la profondeur et l'étendue des jugements qu'il a portés sur les hommes et les événements de ce temps, Joseph de Maistre, a stigmatisé la Révolution par un qualificatif qui lui restera : « satanique ». Il faut décatholiciser la France, criait Mirabeau. Nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne point la régénérer, comme nous le voulons, hurlaient d'autres énergumènes, et ces cris sauvages ne trouvèrent que trop d'écho dans une assemblée composée de démolisseurs, résolus à ne reculer devant quoi que ce fût. Il est à la connaissance de tous qu'ils n'ont point failli à leur tâche.
Les livres sur cette terrible époque ne font certes pas défaut ; mais la plupart des écrivains qui en ont relaté les faits les ont souvent dénaturés, travestis ou même niés. Ils ont entassé mensonges sur mensonges, essayant de faire une sorte de légende dorée de ce qui n'a été qu'une longue série de crimes les plus odieux. Par eux, les grands criminels qui ont bouleversé notre belle patrie et couvert le sol de ruines immenses, ont été transformés en héros. Les victimes ont été vilipendées et leurs bourreaux portés aux nues.
C'est à croire, en vérité, à un mot d'ordre. On se plaît de nos jours à entourer d'une auréole les bandits voués jusqu'ici à l’exécration publique. L’instigateur, l’organisateur des horribles massacres de septembre, Danton, n'a-t-il pas sa statue, ou plutôt ses statues ? L'incorruptible Robespierre ne saurait manquer davoir bientôt la sienne, puis viendra l’Ami du Peuple, le hideux Marat, qui se contentait de réclamer seulement deux cent mille têtes pour asseoir solidement sa république. Le couteau de Charlotte Corday lui ménagea une place au Panthéon, en attendant qu'un revirement de la populace précipitât son ignoble cadavre dans un des égouts de Montmartre. A la suite de ce démagogue viendront le facétieux Fouquier-Tinville et le trop modéré Billaud-Varennes avec tous leurs intéressants comparses de la Convention, lesquels, s'ils se sont baignés dans le sang, ce n'a été que pour procurer, malgré eux, aux Français, des avantages dont ils ne soupçonnaient pas le prix. Ne fallait-il pas mettre un terme à des entêtements qui pouvaient devenir extrêmement préjudiciables au bonheur commun des citoyens ?
Grâce aux savants et consciencieux travaux de MM. Mortimer-Ternaux, Taine, Victor-Pierre et Edmond Biré, la lumière se fait sur la Révolution ; la vérité sur les hommes et les événements de 93 s'impose à tous les esprits droits, dépouillés de préventions. C’est un fait, brutal, si l’on veut, mais il existe, et personne désormais ne saurait le contester, encore moins le nier. Les archives départementales et municipales, où étaient, depuis un siècle, ensevelis de précieux documents, irrécusables témoins du passé, ont été fouillées avec une rare patience, mais aussi avec un succès non pareil. Le temps des légendes est périmé, et c'est en vain quon chercherait à le faire revivre.
Selon la très judicieuse remarque de M. Edmond Biré, les auteurs, qui ont parlé de la Révolution ont à peine effleuré la question religieuse, et pourtant c'est elle qui prime toutes les autres. « Si la Révolution, dit l'éminent critique, fut antimonarchique, elle fut surtout antichrétienne. Son œuvre capitale fut de chasser et de tuer les prêtres, de fermer et de profaner les églises, de violenter avec fureur l'âme de la France pour arracher la foi catholique ».
C'était, personne ne l’ignore, avec une suprême horreur, principalement dans notre religieuse Bretagne, comme dans l’Anjou et la Vendée, que les âmes honnêtes voyaient s'accomplir chaque jour l'œuvre de destruction impie à laquelle se livraient sans relâche les misérables, devenus maîtres de la France. L’indignation grondait dans tous les cœurs et elle finit par éclater. De toutes parts dans les campagnes on s'arma, comme on put, pour défendre vaillamment sa foi et les prêtres restés fidèles.
Le monde entier, observe M. Aurélien de Courson [Note : Histoire des Peuples bretons, tome 2] a retenti des fabuleux exploits de ces paysans qui, animés d'une sorte de fureur divine, vainquirent avec des bâtons les armées de la République victorieuses de l'Europe entière. Pourquoi tant de courage, de foi, de dévouement ? Ah ! cest que les vieilles traditions, les vieilles mœurs et la vieille liberté étaient restées debout dans la Bretagne, ainsi que dans la Vendée. Religion, Liberté ! Ces deux mots exerçaient encore, en dépit de tous les efforts du despotisme, une puissance souveraine sur les populations de l’Armorique. Au milieu des tempêtes révolutionnaires, lorsque tout pliait sous le niveau sanglant de la Terreur, le cœur indomptable du Bas-Breton laissait échapper ce chant sublime : « Il est douloureux d'être opprimé ; mais être opprimé n'est pas une honte. Il n'y a de honte qu'à se soumettre à des brigands comme des lâches et des coupables. S'il faut combattre, nous combattrons ; nous combattrons pour le pays. S'il faut mourir, nous mourrons libres et joyeux à la fois. Nous n'avons pas peur des balles, elles ne tueront pas notre âme. Si notre corps tombe sur la terre, notre âme s'élèvera au ciel. En avant, enfants de la Bretagne ! nos cœurs s'enflamment ; la force de nos deux bras croit. Vive la Religion ! Vive qui aime son pays, vive le jeune fils du roi ! [Note : Louis XVII] Et que les Bleus s'en aillent savoir s'il y a un Dieu ! Vie pour vie ! Amis, tuer ou être tués ! Il a fallu que Dieu mourût pour qu'il vainquit le monde. Venez vous mettre à notre tête, gentilshommes, sang royal du pays ; et Dieu sera glorifié par tous les chrétiens de la terre ! » [Note : Barzaz-Breiz, Chants populaires de la Bretagne, tome 2].
La guerre des Chouans, celle des héroïques Vendéens ne furent que la revendication de la plus nécessaire et de la plus sainte des libertés, la liberté religieuse. Les généraux républicains eux-mêmes ont été forcés de le reconnaître et n'ont pas hésité à le déclarer à la Convention.
Mais ici, dans ce pays de Léon, le combat du 19 mars 1793, engagé dans les rues de Saint-Pol ; la sanglante bataille, livrée le 23 mars à l’armée de Canclaux et aux volontaires de Morlaix, accourus à son secours, sur les hauteurs de Kerguiduff, à l’extrémité sud de Plougoulm, où s étaient réunies pour la lutte les paroisses limitrophes, nont pas eu d'autres causes. Parmi les morts de cette chaude journée on trouva plusieurs femmes, et il ne faut pas trop s‘en étonner. Comme dans la Palestine, au temps des valeureux Macchabées, nombreux aussi étaient en 93 dans notre Basse-Bretagne les vaillants cœurs qui préféraient la mort à la domination des maîtres impies qui régissaient la France.
Un siècle s'est écoulé depuis ces douloureux et tragiques événements. Les jours mauvais, néanmoins, ne sont pas encore épuisés, et ce serait une illusion de s’imaginer que la Révolution est morte. Ainsi que le fait observer M. Aurélien de Courson, l’esprit de ceux qui renversèrent nos autels, qui exilèrent ou égorgèrent nos prêtres et s’efforcèrent d'anéantir violemment et nos antiques coutumes et la langue d’or de nos ancêtres, cet esprit est encore vivant parmi nous.
Oui, la lutte continue, dure toujours, et il est encore des politiques qui prétendent, comme Danton, nous mouler à l’effigie de ce qu'ils appellent l'Etat moderne. Nous ne sommes à leurs yeux que des barbares réfractaires au progrès, et réfractaires à l unité française. Et pourquoi donc nous prennent-ils de si haut ? Pourquoi donc nous traitent-ils avec tant d'insolence ? Parce que nous conservons religieusement, avec un inaltérable amour notre vieille Foi, parce que nous sommes les fils soumis et dévoués de la Sainte Eglise Catholique, Notre Mère.
A ces méprisables charlatans, à leurs ridicules attaques, nous n’avons qu'une réponse à faire : à l’instar de nos pères qui sont morts pour défendre leurs croyances, nous sommes Bretons, nous sommes Chrétiens, et comme eux, Bretons et Chrétiens nous resterons, et toujours aussi nous conserverons notre vieille indépendance et nous ne courberons point nos têtes sous un honteux despotisme. A l’école de nos ancêtres, nous apprendrons à résister à toutes les corruptions, à dédaigner tous les sophismes, à porter haut et ferme le drapeau de la Foi et de l’antique Honneur.
Les ouvrages sérieux sur la Bretagne sont assez rares. La plupart des écrivains qui en ont parlé ne connaissaient ni le caractère, ni les mœurs, ni la langue des Bretons. Ils ont laissé courir leur plume sous l'influence de préjugés, de préventions propres à les égarer [Note : M. de La Borderie avait commencé la publication d'une Histoire magistrale de la Bretagne. La mort ne lui a pas permis de la terminer]. Que de sottises M. Henri Martin n’a-t-il pas débitées dans son Histoire de France sur le compte des Bretons ? Et il n’est point le seul. Cette histoire, néanmoins, a été couronnée par l’Académie française !!! Il a fallu un historien tel que M, Aurélien de Courson pour réduire à néant les fables ridicules que de faux érudits avaient fait accepter comme autant d’axiomes.
Aujourd'hui la Bretagne se montre ce qu’elle est réellement, la terre de la poésie, de la foi, de la vraie civilisation. Cest ce que deux hommes dont personne ne contestera la haute compétence, MM. Villermé et de Châteauneuf, n'ont pas craint de consigner dans un rapport, lu par eux au sein de l’Académie des Sciences morales, à la suite de la mission qu'on leur avait confiée en 1840, d'explorer l’Armorique, au triple point de vue moral, agricole et industriel. Cette lecture causa le plus profond étonnement dans la savante assemblée ; ce fut, à vrai dire, toute une révélation, lorsqu'on entendit MM. Villermé et de Châteauneuf célébrer l'énergie, la noble fierté, la sincérité et l’élévation des croyances des populations de l’Armorique [Note : Mgr le duc de Nemours fit, en 1840 ou en 1842, un voyage en Basse-Bretagne. Pendant son séjour à Quimper, le préfet du Finistère, voulant faire connaître à l'illustre voyageur les costumes pittoresques du pays, invita un riche paysan des environs à envoyer à la préfecture ses filles, parées de leurs plus beaux atours : « Mes filles, répondit le cultivateur, ne sont point faites pour être données en spectacle ». Voilà une fière et noble réponse].
C'est un fait qui saute aux yeux de tout voyageur impartial, pour peu qu'il ait observé. Quelle profonde différence entre la Bretagne et les départements les plus rapprochés du centre de la civilisation ! Les classes populaires de ces départements, vivant d'une vie toute matérielle, adonnées aux vices les plus dégradants, sont descendues au dernier degré de l'échelle morale et intellectuelle, tandis qu'aux extrémités de la France, il se rencontre un peuple doué de l'imagination la plus brillante, et qui par son énergie, par sa foi inébranlable et sa haute moralité, semble former comme une race à part au milieu des types effacés et des mœurs abâtardies d'une civilisation toute matérielle.
Catholiques de la vieille terre des Bardes, des Morvan, des Nominoë, des Pontcalec, des Charette, des Cadoudal, il ne faut pas que nos ancêtres, s'ils sortaient de leurs tombes séculaires, aient à rougir de nous. Que leur cri de ralliement : Dieu et la Liberté, soit aussi le nôtre. Un des plus illustres successeurs de saint Corentin, Mgr Graveran, dans son mandement pour le carême de 1846, recommandait aux Bretons de ne jamais oublier leur beau pays de Bretagne, « Tenez, leur disait-il, à vos vieux usages, à vos vieux costumes, à votre vieille langue ». Oui, gardons religieusement ces choses sacrées, et alors nous pourrons dire avec le poète, sans craindre un démenti :
Oui, nous sommes encore les hommes d'Armorique,
La race courageuse et
pourtant pacifique,
La race sur le dos portant de longs cheveux,
Que rien ne
peut dompter quand elle a dit : « Je veux ».
Nous avons un cœur franc pour
détester les traîtres ;
Nous adorons Jésus, le Dieu de nos ancêtres ;
Les
chansons d'autrefois, toujours nous les chantons ;
Oh ! nous ne sommes pas les
derniers des Bretons !
Le vieux sang de tes fils coule encor dans nos veines,
0 terre de granit recouverte de chênes. [Note : Briseux, Poème de Marie].
Nous tenons à citer ici les sources où nous avons puisé pour faire notre travail. Le lecteur, au besoin, pourra y recourir : — Les Archives de la mairie de Saint-Pol ; elles y sont nombreuses et fort intéressantes ; — Levot, Histoire de Brest pendant la Terreur ; — Quelques Extraits, pris aux Archives départementales, concernant Saint-Pol et Roscoff sous la période révolutionnaire ; — L'Histoire de la Persécution révolutionnaire en Bretagne, par l’abbé F. Tresvaux du Fraval, nouvelle édition par son neveu, M. Charles-Marie Tresvaux du Fraval ; — l’abbé Feller, Biographie universelle ; — Aurélien de Courson, Histoire des Peuples bretons ; — l’abbé Rohrbacher, Histoire universelle de l’Eglise ; — M. Pol de Courcy, Notice sur la ville de Saint-Pol ; — enfin, les Archives de Plougoulm, dont les relations avec Saint-Pol pendant la période révolutionnaire ont été fréquentes.
Dans son admirable lettre du 8 septembre 1899, Sa Sainteté Léon XIII recommande la sincérité des études historiques et le respect scrupuleux des faits. Nous nous sommes fait un devoir de nous conformer à ces prescriptions. Quand il nous est arrivé de parler de quelques personnages qui ont laissé de pénibles souvenirs, nous n’avons point oublié que même alors la charité avait ses droits.
SOMMAIRE 1 : Mgr de La Marche est nommé en 1772 évêque de Léon. — Il acquiert de la ville, moyennant 15,000 livres, l'ancien collège qu'il rebâtit sous un nouveau plan et construit en même temps un petit Séminaire pour les jeunes gens peu fortunés. — Il institue aussi un prix de « Rosière » en faveur de la jeune fille de Saint-Pol, reconnue la plus sage.
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sous la Révolution (Chapitre 1).
SOMMAIRE 2 : Les préludes de la Révolution. — Emeutes dans diverses villes de la France. — Troubles à Saint-Pol et à Roscoff. — Demande de troupes par la municipalité. — Ministères de Calonne et de Loménie de Brienne. — Agitations. — Saint-Pol prend fait et cause pour le Parlement. — MM. Chef du Bois et du Dresnay sont délégués pour aller à Versailles solliciter l'élargissement des députés Bretons, détenus à la Bastille. — Leur démarche est couronnée de succès. — Etats de Bretagne. — M. Chef du Bois y est envoyé.
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sous la Révolution (Chapitre 2).
SOMMAIRE 3 : La Révolution. — Convocation des Etats Généraux. — Saint-Brieuc et Lesneven, désignés pour la réunion des électeurs, chargés de choisir des députés pour la Bretagne. — M. Prud'homme de Keraugon est élu par la sénéchaussée de Lesneven. — Divisions dans le clergé de Brest. — Assemblée à Saint-Pol des électeurs ecclésiastiques du diocèse de Léon. — Expilly, recteur de Saint-Martin de Morlaix et dom Verguet, prieur du Relecq de Plounéour-Ménez sont nommés députés
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sous la Révolution (Chapitre 3).
SOMMAIRE 4 : Assemblée générale et extraordinaire de la communauté de Saint-Pol. — M. le maire prie Mgr de La Marche de faire chanter un « Te Deum » solennel et demande au corps municipal de fixer un Jour de réjouissance publique, à l'occasion des travaux de l'Assemblée nationale. — Institution d'un « Conseil permanent ». — Les Jeunes gens et la milice bourgeoise, chargés à tour de rôle de monter la garde. — Démission des membres du Conseil permanent. — Election de nouveaux membres. — Attributions que s'arroge le Conseil permanent.
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sous la Révolution (Chapitre 4).
SOMMAIRE 5 : Contribution du quart. — Loi martiale. — Les élèves du collège se partagent en deux camps. — Institution de la milice nationale. — Les titulaires des bénéfices doivent dans les deux mois faire la déclaration de ces bénéfices.
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sous la Révolution (Chapitre 5).
SOMMAIRE 6 : Dénombrement de la population. — Formation d'une nouvelle municipalité. — Conditions pour être électeur. — Eligible. — Susceptible d'occuper toutes les places. — Roscoff s'érige en commune. — Vaine protestation de la municipalité de Saint-Pol. — Serment civique exigé des citoyens actifs et de tous ceux qui doivent occuper une charge quelconque. — Les religieux Minimes demandent à être admis à faire le serment. — La troupe rangée sous les armes sur la Grande Place prête également le serment et se rend ensuite avec la municipalité à l'église des Minimes pour assister à la messe du Prieur et au chant du « Te Deum ». — Distribution de vin aux soldats
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sous la Révolution (Chapitre 6).
SOMMAIRE 7 : Emeute populaire. — Défense de s'attrouper. — Demande de trois compagnies d'infanterie à Brest. — Réorganisation de la Garde nationale. — Prohibition des vœux de religion. — L'Emigration. — Rixes entre des élèves du collège et la milice nationale. — Appel adressé aux Gardes nationales de Lesneven et de Brest. — Commissaires nommés pour se faire présenter les registres des commumautés religieuses. — Emission des assignats. — Fête de la Fédération au 14 Juillet 1790.
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sous la Révolution (Chapitre 7).
SOMMAIRE 8 : Abolition des titres de noblesse. — Destruction des armoiries. — Constitution civile du Clergé. — Le Directoire du District de Morlaix invite le Procureur de la Commune de Saint-Pol à notifier avec prudence et circonspection les décrets concernant la Constitution civile et la fixation de son traitement à Mgr de La Marche et à MM. les Chanoines de Léon. — Le Conseil Municipal prie le Directoire du District de Morlaix de vouloir bien s'en charger lui-même et de plaider sa cause auprès de l'Assemblée Nationale.
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sous la Révolution (Chapitre 8).
SOMMAIRE 9 : Sur le refus du Directoire de Morlaix, trois commissaires de Brest viennent notifier à Mgr de La Marche la Constitution civile du clergé et la suppression de son siège. — M. Le Lann efface dans l'après-midi du 4 décembre 1790 sa signature qu'il avait apposée sur le registre de la mairie dans la matinée. — Colère des municipaux. — Véhément discours de M. Moal, vicaire, à la grand'messe du dimanche, 5 décembre. — Déconfiture des commissaires et du conseil. — Un exemplaire du discours de M. Moal est adressé aux districts de Brest, de Morlaix, à Quimper, à Expilly et à l'Assemblée nationale. — Appréhension du conseil. — Il sollicite l'appui du club des Jacobins de Paris. — Ennuis que lui causent les prédicateurs et principalement le gardien des Capucins de Landerneau. — Nouvelle protestation du conseil municipal de Saint-Pol contre Roscoff. — Le Directoire de Morlaix est d'avis qu'on continue de payer en 1790 les prédicateurs, malgré leurs opinions. — La Société des Amis de la Constitution dénonce au Directoire de Morlaix plusieurs abus qui se perpétuaient à Saint-Pol.
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sous la Révolution (Chapitre 9).
SOMMAIRE 10 : Profonde aversion de la population pour le nouveau régime. — Craintes qu'en éprouve la municipalité. — Demande de troupes.— Des officiers de la garde nationale de Lesneven viennent à Saint-Pol pour se disculper d'avoir dérobé un lapin au château de Kerno. — Eloge qu'ils reçoivent de la municipalité. — Choix de prédicateurs pour la station du Carême. — Envoi de gendarmes pour arrêter Mgr de La Marche. — Il s'évade par une porte secrète et passe en Angleterre. — Magnifique don de Louis XVI aux indigents de chaque département. — M. de Troërin, trésorier de la fabrique de la cathédrale est remplacé par un conseiller de la municipalité.
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sous la Révolution (Chapitre 10).
SOMMAIRE 11 : Députation envoyée à Morlaix par la municipalité pour saluer Expilly. — « Te Deum » chanté à Notre-Dame du Mur. — Ecoliers patriotes présentés par les délégués à Expilly. — Les officiers du régiment du Forez sont dénoncés par les municipaux de Saint-Pol au département et au ministre de la guerre. — Capitaine du Boisdeniel demande le renvoi du principal et des professeurs du collège. — Le département prescrit d'établir une ligne de démarcation entre Roscoff et Saint-Pol. — Le territoire de Saint-Pol est divisé par sections. — Arrivée de Dumay, curé constitutionnel à Saint-Pol. — Apposition des scellés chez les Carmes. — Nouvelle demande de troupes. — Des dépêches du comte de Bothorel sont saisies à la poste.
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sous la Révolution (Chapitre 11).
SOMMAIRE 12 : Installation de l'intrus Dumay. — Protestation générale. — Les sages-femmes appelées au bureau de la municipalité. — Fière et courageuse déclaration de la femme Le Bos. — Elle est emprisonnée. — Son mari va casser les vitres du juge de paix. — Les élèves du collège s'arment de gourdins. — Les prêtres fidèles condamnés à quitter leurs paroisses. — Fuite de Louis XVI. — Peur des municipaux. — Perquisition dans les maisons. — Recherches de Mgr de La Marche à l'Evêché, à la Retraite, aux Ursulines. — Vente des meubles et des effets mobiliers des Carmes. — Arrêté ordonnant de fermer les églises et chapelles non paroissiales. — Arrestations arbitraires d'ecclésiastiques. — Protestation du district de Lesneven contre la municipalité de Saint-Pol. — Démission du procureur de la Commune Le Gall de Kerven.
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sous la Révolution (Chapitre 12).
SOMMAIRE 13 : Attroupement demandant l'ouverture de l'église de Creisker. — Rassemblement les dimanches et les jours de fête à Saint-Pierre et au cimetière. — Interdiction de la messe au principal, aux professeurs et aux prêtres réfractaires dans la chapelle de Creisker. — Les patriotes avec le jureur demandent qu'on efface les armoiries et les écussons sur les biens nationaux et les maisons particulières. — Poursuites demandées par Dumay contre M. de Tromelin. — Protestation du président du Département. — Fête à l'occasion de la sanction donnée par Louis XVI à la Constitution. — Plusieurs personnes demandent les clefs de Creisker.
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sous la Révolution (Chapitre 13).
SOMMAIRE 14 : Renouvellement de la municipalité. — Odieuse diatribe de Dumay, élu procureur de la Commune. — Le serment est demandé aux professeurs du collège. — Noble réponse de ces Messieurs à la municipalité. — Nouveau réquisitoire haineux du Jureur. — Démission de M. de Kéraugon, maire. — Emigration de plusieurs officiers. — Demande de deux pièces de canon par la municipalité.
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sous la Révolution (Chapitre 14).
SOMMAIRE 15 : Les esprits se montent dans les campagnes. — Morlaix envoie des troupes à Plouvorn. — Le Jureur Dumay donne sa démission de Procureur de la Commune. — Le sieur Leyer, vicaire à Landerneau, sollicite l'aumônerie de l'hôpital de Saint-Pol. — La veuve Danguy se propose pour remplacer les Hospitalières « non constituées ». — La municipalité demande des instructions au Directoire de Morlaix, au sujet du prochain départ des Ursulines. — Dreppe nommé professeur d'hydrographie. — Ménez, maître d'école, refuse de prêter serment à la Constitution. — Sévézen, autre maître d'école, prête serment. — Dumay veut revenir sur sa démission. — Admirable lettre adressée d'Angleterre par Mgr de La Marche à l'Administration du Finistère.
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sous la Révolution (Chapitre 15).
SOMMAIRE 16 : Discrédit des assignats. — La municipalité sollicite l’autorisation de faire fabriquer des « billets de confiance ». — Violation de la propriété privée et protestation. — Plantation d'un arbre de la Liberté. — Le général Canclaux à Saint-Pol. — Commencement des hostilités contre la France. — Proclamation de Louis XVI. — La municipalité demande à l'Assemblée nationale un établissement d'éducation nationale pour Saint-Pol. — Le Conseil général déclare se constituer en permanence. — Demande de volontaires nationaux. — Levée générale de troupes. — Bagarre du 7 août, les paysans refusent de porter la cocarde tricolore.
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sous la Révolution (Chapitre 16).
SOMMAIRE 17 : Perquisitions ordonnées par la municipalité contre les prêtres fidèles et les personnes suspectes. — Convention nationale. — Formation des Assemblées primaires et électorales. — Dumay demande que les Hospitalières soient remplacées par des séculières. — Nouveau serment requis des fonctionnaires. — Défense de laisser embarquer des grains. — Plaintes portées au Département par le district de Lesneven contre les gardes nationales de Saint-Pol et de Roscoff.
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sous la Révolution (Chapitre 17).
SOMMAIRE 18 : Saisie des registres de la cathédrale. — Brouille entre Dumay et la municipalité. — Le district de Morlaix le protège. — Bris des statues du cimetière de Saint-Pierre. — Expulsion des religieuses de la Retraite. — Etrange panique qu'inspire à la municipalité Mgr de La Marche. — Elle demande qu'on arme sérieusement les côtes. — Corsaire français poursuivi par des vaisseaux anglais. — Il sort bravement du chenal de Roscoff.
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sous la Révolution (Chapitre 18).
SOMMAIRE 19 : Levée de trois cent mille hommes. — Un registre est ouvert à la municipalité pour recevoir les inscriptions volontaires. — Un seul homme se présente. — Inventaire de l'argenterie, linges et effets appartenant aux fabriques. — Objets envoyés au district de Morlaix par la municipalité. — Tirage au sort à Saint-Pol. — Combats dans les rues. — Bataille de Kerguiduff. — Traité de paix entre le général Canclaux et les paroisses insurgées. — Le canon de la maison commune.
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sous la Révolution (Chapitre 19).
SOMMAIRE 20 : Elargissement des otages des paroisses insurgées. — Touchante supplique des Ursulines à la municipalité. — Odieuse réponse du citoyen Déniel, procureur de la Commune. — Réorganisation de la municipalité. — Dénonciation multipliées et ridicules faites par le citoyen Déniel. — Chute des Girondins. — Protestation du district de Brest. — Reproches adressés à la Convention par le Département. — Formation d'un comité central à Rennes pour se défendre contre la tyrannie de la Convention. — Réserve de la municipalité de Saint-Pol.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 20).
SOMMAIRE 21 : La maison de la Retraite est convertie en prison. — Règlement de la prison. — La municipalité se prononce contre le comité central de Rennes. — Demande par la Société des Amis de la République qu'on substitue le nom d'Auximi à celui de Saint-Pol. — La municipalité se prononce également contre les mesures prises par les administrateurs du Département. — Arrêté du Département contre les prêtres fidèles. — La municipalité de Saint-Pol accorde un certificat de civisme aux citoyens Goarant, curé de Plougoulm et Touboulic, curé de Plouénan. — Honteuse lettre de la municipalité de Saint-Pol au président de la Convention nationale. — Nouvelle Constitution. — Autre piètre lettre de la municipalité, à ce sujet, à la convention. — Les filles Bléas qui tenaient de petites écoles, citées à la barre de la municipalité. — Le citoyen Dreppe, suspendu de ses fonctions, est menacé de se voir enlever le cours d'hydrographie.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 21).
SOMMAIRE 22 : Dumay demande de nouveau le renvoi des Hospitalières. — Infâme réquisitoire du citoyen Deniel contre ces religieuses. — Installation des séculières. — Lâches et fausses accusations portées contre les Hospitalières par le misérable Deniel. — Destitution de Dreppe, professeur d'hydrographie. — Noble et généreuse conduite de Trobert, à ce sujet. — Demandes de poursuites contre les suspects par le citoyen Deniel. — Institution du comité de surveillance. — Le citoyen Dumay réclame les honoraires de messes que la municipalité ne lui a pas soldés. — Adjudication pour descendre les cloches. — Sur les ordres des représentants du peuple, résidant à Brest le misérable Deniel est destitué, à cause de son inconduite. — Taxe des Journées de travail. — Le conseil municipal consulte les représentants du peuple sur le remplacement de ses membres.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 22).
SOMMAIRE 23 : Le citoyen Le Bourguays, procureur de la Commune. — Il demande qu'on remplace le nom de Saint-Pol par celui de « Mont-sur-Mer ». — Discours à la cathédrale des citoyens Le Bourguays et Trobert. — Ordre d'enlever les objets extérieurs rappelant le culte. — L'église des Minimes est transformée en Temple de la Raison. — Excentricités du citoyen Le Bourguays. — On le renferme chez lui. — Arrestation de M. Branellec et de la veuve Le Guen Kernéizon (Anne Roussel) qui l'avait caché chez elle. — Ils sont transférés à Brest. — Le serment est imposé aux anciennes religieuses. — Seule une sœur du Tiers-Ordre de Saint-François le prête. — Ordre par le conseil au citoyen Le Brun d'enlever les vitres armoriées, existant encore dans la cathédrale. — Le citoyen Le Bihan est dénoncé pour avoir dit qu'il fallait « respecter » la grande crosse du chœur de la cathédrale. — Le Directoire de Morlaix répond à la municipalité qu'il n'y avait là aucun délit.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 23).
SOMMAIRE 24 : La Convention décrète d'accusation les administrateurs du Finistère. — Ils sont écroués au château de Brest. — Consternation générale. — Leur Jugement. — Exécution des condamnés.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 24).
SOMMAIRE 25 : Fête de l'Être Suprême à Saint-Pol. — Demande par le Directoire de Morlaix du compte de gestion que la municipalité n'a point présenté depuis 1789. — Difficultés à trouver des moissonneurs pour faire la récolte. — Nouveaux changements dans le conseil municipal. — Chute de Robespierre. — Plaintes des malades de l'hospice. — Incurie et négligence des directrices laïques. — Réquisition de grains à livrer dans les 34 heures. — La municipalité demande à l'autorité supérieure la réintégration des Hospitalières à l'hospice.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 25).
SOMMAIRE 26 : Suppression du comité de surveillance. — Arrestation de quatre Américains. — Arrivée à Saint-Pol de Cambry, commissaire pour les arts et les sciences. — Le collège devient un hospice militaire. — Le Directoire de Morlaix recommande à la municipalité de surveiller les écoles primaires. — La cathédrale mise à la disposition des instituteurs. — Le décadi y sera célébré. — Liste des citoyens jugés propres à occuper les places dans les municipalités. — Le conseil demande quelques ouvrages d'instruction pour former une bibliothèque communale. — Arrestation de Prud'homme de Keraugon. — Le citoyen Dumay, ayant dû quitter la cure, demande un logement à la municipalité.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 26).
SOMMAIRE 27 : Formation du comité de surveillance. — Liste des suspects. — Nombreux mandats d'arrêt. — Etat de la maison d'arrêt. — Translation de quelques détenus à Morlaix. — Délivrance de plusieurs certificats de civisme. — Arrestation de M. Didier Galès, ancien recteur de Plouzévédé. — Correspondance curieuse d'un détenu. — Lettre du comité révolutionnaire de Landerneau à celui de Saint-Pol. — Réponse de ce comité.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 27).
SOMMAIRE 28 : Le Tribunal révolutionnaire de Brest blâme le comité de surveillance de Saint-Pol à cause des arrestations précitées et irrégulières qu'il a commandées. — Tableau où figurent les noms des personnes arrêtées et les motifs qui ont déterminé leur arrestation.
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sous la Révolution (Chapitre 28).
SOMMAIRE 29 : Maison d'arrêt de Saint-Pol. — Liste des détenus — Epoque de leur élargissement.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 29).
SOMMAIRE 30 : Liste des émigrés et des prêtres déportés de Saint-Pol-de-Léon. — Epoque de leur rentrée.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 30).
SOMMAIRE 31 : Comité de surveillance de Roscoff. — Noms des personnes arrêtées par son ordre. — Notice sur les personnes qu'il a fait arrêter.
Voir Saint-Pol-de-Léon
sous la Révolution (Chapitre 31).
(Suite à venir).
(abbé J. Tanguy).
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