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SAINT-BRIEUC

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La commune de Saint-Brieuc (bzh.gif (80 octets) Sant-Brieg) est chef lieu de canton. Saint-Brieuc dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-BRIEUC

Saint-Brieuc vient de Brieuc, un moine gallois : " Saint-Brieuc, l'un des patrons de nostre Bretaigne-Armorique, et premier évêque du diocèse qui de son nom s'appelle à présent Saint-Brieuc, nasquit en la province de Cornouaille insulaire (maintenant nommée principauté de Walles) en la grande Bretaigne. Ses parents estoient nobles et riches, mais idolâtres, son père avoit nom Cerpus et sa mère Eldruda " (Albert Le Grand). Il paraît certain qu'au Vème siècle, il n'y avait pas de ville à l'endroit où s'élève aujourd'hui Saint-Brieuc et que les Gallo-Romains s'étaient bornés à fonder un emporium, ou marché à l'abri du castrum de Cesson.

Saint-Brieuc est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploufragan. Chef-lieu d'un diocèse, auquel est rattaché au Concordat celui de Tréguier, elle doit son origine à un monastère fondé vers le VIème siècle par le saint breton dont elle porte le nom.

Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

D’après la Vita Briocii, manuscrit du XIème siècle environ, saint Brieuc dont le père s'appelait Cerpus et la mère Eldruda, aurait, venant de Cardigan au pays de Galles, débarqué avec 168 compagnons dans le port d'Ac'h (l'Aber-Vrac'h). De là, il serait allé fonder le monastère de Tréguier, qu'il aurait confié à son neveu Papu-Tugual (saint Tugdual). Laissant la moitié des siens, il aurait débarqué avec 84 compagnons, sur la rive du fleuve Sanguis (le Gouët) et se serait installé non loin d'une vallée double, arrosée par une fontaine (in vallem binam deveniunt exuberanti fonte irriguam). Il s'agit des vallées du Gouët et du Gouédic et de la fontaine Notre-Dame. Après quoi les Bretons établirent leur monastère au manoir du Champ du Rouvre (aulam Campi Roboris), cédé par le comte Rigual, cousin de Brieuc. Telle aurait été, vers le VIème siècle, l'origine de la ville de Saint-Brieuc.

Vers 848-849, Nominoé, duc des Bretons, aurait érigé, semble-t-il, en évêché, suffragant de la métropole de Dol, le monastère de Saint-Brieuc. Le premier évêque dont on est sûr, Adam, est cité dans l'acte de fondation de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1032. Des lettres de l’archevêque de Tours, en date du 11 janvier 1235, citent la paroisse de Saint-Brieuc (parrochiam briocensis ecclesiae). Cette paroisse a le nom de Saint-Michel dès 1426 (la parroesse de St Michel en la ville de St Briouc : Lettres de Jean V, n° 1667). De tout temps cette vieille paroisse jouit d'une individualité privilégiée ; son recteur obtenait encore, le 18 juillet 1742, un arrêt du Parlement qui séparait le Corps politique de ladite paroisse de celui de la Maison de ville de Saint-Brieuc, avec défense à ladite Maison et Communauté de ville de connaitre directement et immédiatement des affaires de ladite paroisse (Arrêt du Parlement de Bretagne). Le 21 février 1596, le roi Henri IV adresse des lettres à " ses chers et bien amés les Bourgeois et Habitans de la ville de Saint-Brieuc et paroisse de Saint-Michel dudit lieu " les autorisant à faire "esgail entre eux de six cent ung escus, dont ils se treuvent relicquataires envers maistre Henry Compadre, leur Scindic, por ung an commencé les jors et festes de Sainct-Michel-Montgarzano, aud. an mil V cent quattre vingt uncze et fini led. an révolu ".

Eglise Saint-Michel de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

L'ancienne paroisse de Saint-Michel comprend, du XVIème au XVIIIème siècle :

une partie urbaine (la Ville) : de 1618 à 1639, cette ville est divisée en dix quartiers : le Martray, Fardel, la Grand’Rue, Saint-Guillaume, Saint-Gouéno, la rue de Gouët, la Clinquaine, Saint-Michel, la rue Jouallan et Saint-Pierre. A partir du XVIIIème siècle, les quartiers de Saint-Pierre, la rue Jouallan, Saint-Michel et la Clinquaine disparaissent. Enfin vers 1790, le quartier du Gouët prend le nom de quartier Royal ;

une partie rurale (les Villages), n'ayant qu'un seul quartier ;

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " Saint-Michel de Saint-Brieuc ".

A la fin du XVIème siècle, la ville est circonscrite par plusieurs portes ou barrières : Saint-Guillaume, la croix Guibour, la porte Thomasse, Saint-Pierre, la porte Morlaise, de Gouët et Saint-Michel. A l'intérieur de ce périmètre, on a encore établi, à cause de la guerre, les barrières du Pilori, de la Vicairie, de la rue Jouallan, de la venelle du Chapitre.

Note : les entrées de ville étaient défendues par 4 portes principales que l'on fermait chaque soir, à savoir : la porte Morlaise, la porte Notre-Dame de Saint-Guillaume ou de Rennes, la porte de Gouët, la porte Saint-Père (dixit Arthur Du Bois de la Villerabel). Au XVIIème siècle, il existait, en outre des grandes portes donnant entrées de ville, des barrières et guichets. Un acte de 1615 mentionne notamment les barrières pour aller à N. D. de la Fontaine, à la rue Joualan, à la Vicairie, au Marché au Blé, et des guichets, avec clefs et claveures, à la Venelle du Chapitre, à la porte proche le Collège, à la Barrière Saint-Michel (Archives Municipales).

En ce qui concerne la paroisse, elle est dans le principe, desservie à la cathédrale par le chapitre, et que, si l'on trouve en 1233 un vicaire et deux chapelains, c'est uniquement dans l'intérêt du service. La population de la ville ayant augmenté, le chapitre en transporte une partie dans l'église de Saint-Michel, mais en gardant la qualité de curé primitif, les fonts baptismaux, les registres des baptêmes, mariages et sépultures et quelques fonctions importantes. Cette translation a lieu vers la fin du XVème siècle, et l'église de Saint-Michel est agrandie ou rebâtie à cette occasion, car on a retrouvé, en démolissant la tour, une pierre portant la date de 1498, avec le nom du trésorier, Thomas Dutays.

Note : liste des trésoriers de la fabrique de Saint-Brieuc : Thomas Dutays (en 1498), Jean Meheut (en 1536), Thomas Le Ribault (en 1537), Yves Gendrot (en 1538), Jean Guillou (en 1539), Roland Le Cheny (en 1544), Pierre Compadre (en 1549), Pregent Le Normant (en 1590), Henri Compadre (en 1591), René Georgelin (en 1592), Alain Bédel (en 1593), Olivier Le Moenne (en 1594).

Marché de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Les bourgeois de Saint-Brieuc ratifient le traité de Guérande le 29 avril 1381 avec leur capitaine, Hélie du Rouvre (Mor., Pr. II, 277) et envoient des députés aux Etats de Bretagne dès 1423 ou 1424.

Note : Le testament de Pierre du Boisboissel, daté de 1362-1364, nous donne le nom patronymique des seigneurs du Rouvre, dans lesquels sa famille devait bientôt se fondre, de Matelien, alias Maëlien, qui ne figure dans aucun de nos armoriaux bretons ; à cette famille appartenait Hélie du Rouvre, capitaine de Saint-Brieuc, lors de la ratification du traitéde Guérande. On trouve aussi cet Elie ou Elyot, nommé de Mutilien, dans les actes de Bretagne, notamment dans la liste des seigneurs bretons ligués pour empêcher l'invasion du pays : " Elie de Mutilien " (Dom Morice, Pr, T. II, col. 214). Un acte authentique, du 7 juillet 1583, nous donne la date approximative de la fusion des seigneurs du Rouvre dans la maison de Bréhand, c'est le contrat de mariage de Jacquette du Rouvre, fille aînée de Bertrand du Rouvre, seigneur du Rouvre et du Boisboissel, avec Jean de Bréhand, seigneur de l'Isle. Cette Jacquette du Rouvre devint en effet, plus tard, dame du Rouvre et du Boisboissel, par le décès de ses frères morts sans enfants ; sa soeur puînée épousa, suivant contrat du 8 octobre 1593, Claude d'Argentré, seigneur de Gosne, etc.

Aux XVIème et XVIIème siècles, Saint-Brieuc était divisé, pour la répartition de l'impôt, l'esgail, comme on disait alors, en onze quartiers, savoir : Martroy, Fardel, Quenqnenne (sic), Gouët, Grand'Rue, Saint-Guillaume, rue Jouallan, Saint-Gouéno, Saint-Pierre, les Villages et Saint-Michel. Pour la milice bourgeoise, Saint-Brieuc comprenait six quartiers, savoir : Farde!, Martroy, Gouët, Saint-Gouéno, Saint-Guillaume et Villages. Ces compagnies ayant pour état-major un colonel et capitaine-commandant, un major, un aide-major, un second aide-major, comprenaient chacun un capitaine, un capitaine en second, un lieutenant, un lientenant en second, un enseigne et un second enseigne.

Le premier maire de la ville et communauté de Saint-Brieuc est nommé par le Roi à Versailles le 11 novembre 1693 et prête serment à Rennes le 24 décembre. Il est installé à Saint-Brieuc le 31 décembre 1693. La première municipalité est élue le 8 février 1790 et installée le 14 février 1790. Saint-Brieuc devient le chef-lieu du département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes d'Armor), ainsi que d'un district de ce département, par le décret du 26 février 1790. En 1792 (décret du 15 août 1792), Saint-Brieuc est augmenté d'une partie de Trégueux dite le Bas-Trégueux et du territoire de la paroisse de Cesson. Outre celle de Cesson, rétablie en 1820, trois autres paroisses sont venues depuis s'ajouter à celles de Saint-Etienne et de Saint-Michel : Sainte Anne de Robien (en 1911), le Sacré Coeur des Villages (en 1927) et Sainte Thérèse de Gouédic (en 1932).

Note : liste des maires de Saint-Brieuc : Thérault, seigneur de Boismarcel (en 1692), Chapelain, seigneur de La Villeguerin (de 1693 à 1697), Jacques Ruffelet, seigneur de La Lande (en 1700), François Le Gal, seigneur du Tertre (en 1703), Etienne Lymon, seigneur du Tertre (en 1707), Jacques Le Mesle (en 1709), Jean Jouannin, seigneur de La Roche (en 1711), Louis Leclerc, seigneur de Vaumeno (en 1715), Jean Pierre Bernard, seigneur du Hau cilly (en 1719), Claude Le Duc (en 1721), Philippe Le Cesne (en 1723), Alain Ruffelet (en 1727) [Note : Christophe Michel Ruffelet, né le 11 janvier 1725, fils d'Alain Ruffelet, maire de la ville de Saint-Brieuc, et de Hélène Lymon, sieur et dame de la Lande, d'une ancienne et riche bourgeoisie, anoblie par Louis XIII, en raison des services rendus par Salomon Ruffelet, sénéchal royal pendant la Ligue, fut l'un de nos érudits briochins et le correspondant assidu des travailleurs bretons Ogée, Abeille, La Tour-d'Auvergne, Le Brigant, Florent de La Villerabel, Lymon de la Belleissue, l'avocat général Loz de Beaucours, le président de La Houssaye, etc ... Successivement chanoine de Saint-Guillaume et de la cathédrale de Saint-Brieuc, l'abbé Ruffelet mourut en 1806], Damar, seigneur de l'Abraham (en 1729), Olivier Collet (en 1731), Pierre Damar, seigneur de la Ville-Agan (en 1733), Vittu, seigneur de Kersaint (en 1735), Pierre Souvestre, seigneur de la Villemain (en 1748), François Lymon, seigneur de La Belleissue (en 1753), Pierre Souvestre, seigneur de la Villemain (en 1754), Jean-Louis Bagot (en 1774), Le Can, seigneur de la Ville-Porte-Amour (en 1776), Poulain, seigneur de Corbiou (de 1779 à 1789).

Vieilles maisons de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Au point de vue judiciaire, Saint-Brieuc était le siège d’une sénéchaussée ducale puis royale. Un sénéchal de Saint-Brieuc est mentionné en 1423 (lettres de Jean V, n° 1569). En 1741, les capitaineries gardes-côtes de Saint-Brieuc étaient composées de : 1° la capitainerie de Saint-Brieuc : le comte de Tréveneuc Chrétien, capitaine ; comte de La Lande de Caslan, major ; de Caslan, fils, lieutenant-colonel. 2° la capitainerie de Bréhat : le comte de Tréveneuc ; comte de la Lande de Caslan, major ; De Boischâteau de Keremar, lieutenant-colonel. 3° la capitainerie de Matignon : le comte de Gouyon de Vaurouault, capitaine ; comte de La Morandaye du Bouilly, major ; de Traurout de Kermarec, lieutenant-colonel (Archives de l'Amirauté de Saint-Brieuc). Depuis la Révolution, Saint-Brieuc a été le siège d'un tribunal de district (1790-an III), d'un tribunal correctionnel (depuis l'an IV), d'un tribunal d'arrondissement (an VIII), devenu de première instance (décret du 6 septembre 1926) puis de grande instance (22 décembre 1958) et d'un tribunal de commerce (1792).

Si Saint-Brieuc est une probable fondation monastique, Cesson doit son origine à une position fortifiée. Un gouverneur du château de Cesson (Gaulterius, praetor de Cesson) ou "de equestri ordine Gaufredus, pretor de Sesson" (le chevalier Geoffroi, capitaine de Cesson) est cité en 1144 dans un acte (Mor., Pr. I, 591). Il y a un sénéchal ou châtelain de Cesson pour le duc dès 1367 (Actes du duc Jean IV, n° 94). Cité comme paroisse en 1396, Cesson l'est déjà en 1263, puisqu'un acte de 1263 mentionne un certain Eudon, prêtre de Sesson. Par bulle du 25 mars 1509, la chapelle Saint-Lunaire de Gouédic est unie à la paroisse de Cesson. On rencontre les formes suivantes : Cesson (en 1144), Syson (au XIIème siècle), Sesson (en 1263, en 1296). Voici la liste des capitaines et gouverneurs de Cesson : Gaufredus (en 1144), Adam Hoult (en 1350), Guyon de Kermalkeyn (en 1355), Louis de Robien (en 1392), Etienne Gouéon (en 1399), Alain de La Houssaye, Jean Du Juch, Jean de Lannion (en 1402), Yon Marquier (en 1404), Pierre Provost (en 1453), Pierre Du Cellier (en 1453), Jean Bastard de Pont (en 1457), Jean de Malecanelle (en 1463), Raoul de Keronay (en 1468), Jean de Visdelou (en 1487), Guillaume Le Moenne de Beauregard (en 1488), Jean Du Cambout (en 1507), Alain Du Cambout (en 1522), Pierre de Couvran (en 1542), le commandeur de Carentoir (en 1592), François Conen de Précréhant, dernier gouverneur (en 1598).

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Briocus (1032), Saint Brieuc la cité (1296), S. Briocus de Vallibus (1330), Sainct Brieuc des Vaulx (en 1381), Saint Brieuc des Vaux (en 1394, en 1407). La graphie Saint-Brieux est adoptée le 27 octobre 1801, puis corrigée en Saint-Brieuc le 14 février 1802.

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Le régiment Royal-Suédois à Saint-Brieuc en 1788 ".

Charte (1233) de saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc.

 

Rue Brizeux de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Note 1 : - Vers 851, le roi Erispoë fait transporter les reliques de saint Brieuc dans sa chapelle de Saint-Serge d'Angers, pour les sauver de la fureur des Normands. - Le 7 janvier 1079 ou 1080 meurt Eon, comte en Penthièvre, frère du comte des Bretons Alain III. Il est enterré dans la cathédrale en présence de l'évêque Adam et de ses trois fils. - En 1080 a lieu le premier concile de Saint-Brieuc, convoqué par le pape Grégoire VII, pour juger des droits des archevêques de Dol et de Tours. - Vers 1135 a lieu le deuxième concile de Saint-Brieuc (Anc. év. III, 332). - Le 18 octobre 1210, une partie des reliques : "duas costas cum brachio et parumper de cervice" (l'un des bras, deux côtes et une parcelle de la tête) de saint Brieuc, transférées de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers, arrivent à Saint-Brieuc et sont déposées solennellement dans la cathédrale. [Note : « L’église Brioçoise et toute nostre Bretagne posséda ces saintes reliques jusqu’à ce que le roi Héruspée, fils du grand Néoméne les fit transporter de Saint-Brieuc à Angers, et les donna à l’église abbatiale des saint Serge et Bacche (qui pour lors estoit sa chapelle), où elles demeurèrent jusques au règne du duc Pierre Ier du nom, dit Mauclerc, que Pierre, évesque de Saint-Brieuc, voyant que son église n'avoit aucune relique de son saint patron, qu'une mitre et une clochette, et ayant appris que son corps avoit esté transporté en lad. abbaye, alla à Angers, l'an 1210, et découvrit son dessein à l'évesque dudit Angers... La chose meurement considérée, il fust arrêté d'une commune voix qu'on satisferoit à sa requeste. Cette résolution prise, la nuit suivante après matines, les religieux s'estans retirés en leurs cellules, l'abbé et les pères discrets du monastère revêtus d'ornements ecclésiastiques entrèrent en l'église, et en présence des deux évesques descendirent la chasse d'argent dans laquelle estoit le saint corps. Sitost que l'orphèvre l'eut ouverte, une agréable odeur, procédant de ces membres sacrés, récréa toute l'assistance. Alors le vénérable abbé s'approchant de la chasse, ouvrit une nappe de cerf, dans laquelle le saint corps estoit enveloppé, duquel il print un bras, deux costes et quelque peu de la tête, et les donna à l'évesque Pierre présent, tout ravy et transporté d'aise. Cependant l'évesque Pierre dépescha un courrier à Saint-Brieuc pour donner advis au clergé et au peuple qu'il se disposassent pour recevoir les reliques de leur saint patron, lequel les venoit visiter. Il s'amassa un monde de peuple à Saint-Brieuc pour célébrer cette solennité et arrivant le vénérable prélat Pierre, portant les saintes reliques, il fut honorablement receu, et le comte Alain voulut luy-même porter l'étui dans lequel estoient les saintes reliques, lesquelles il sentit sauteler et tressaillir, lorsqu'il mettoit les pieds sur le seuil de la porte de la Cathédrale, marque très assurée que le saint prélat avoit pour agréable que ses membres demeurassent là parmy son troupeau, elles furent richement enchassées, et y sont honorées en grande dévotion et révérence » (Albert Le Grand. La vie, gestes, mort et miracles des saints de la Bretagne-Armorique, etc. — Vie de Saint-Brieuc. — Edit. 1659). Chose remarquable, la ville d'Angers semble avoir été encore plus fidèle à la mémoire de saint Brieuc que la cité même du pontife. Chaque année, le premier jour de mai, une cérémonie officielle réunissait, auprès de ses reliques, ses magistrats et l'élite de la population. Le maire et les échevins de la ville, nous apprend la Chronique inédite de Dom Fournereau, religieux de l'abbaye de Saint-Serge, au XVIIème siècle, venaient, en grande cérémonie, baiser l'anneau de saint Brieuc précieusement conservé dans le trésor de l'église [Note : D. Fournereau : « Commandat eam maxime cultus permanens erga B. Briocum episcopum ad cujus altare, quod in sinistra chori parte positum est, prima die Maii quotannis a superiore monasterii, pretiosioribus indumentis parato, solemniter recipitur Major urbis recens electus, cum cœteris scabinis, tympanis et organis simul concrepantibus, quibus annulus sancti Brioci osculandus porrigitur a præfato superiore ». (Revue des Sociétés savantes des départements, 5ème série, T. II. Paris, imp. nat., 1871)]. - Le 29 juillet 1234 meurt saint Guillaume (Guillaume III Pinchon), évêque de Saint-Brieuc, qui avait fait reconstruire la cathédrale ; il est canonisé par bulle du 15 avril 1247 [Note : Les sceau et contre-sceau de saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, 1220-1234, portent un évêque debout, bénissant, et une main bénissante, légende : BENEDICAT NOS DS. Benedicat nos Deus. - Sceau, contre-sceau circulaire (charte de Saint-Aubin). Ce contre-sceau nous fait connaître la devise de saint Guillaume : Que Dieu nous bénisse !]. - Vers juillet 1341, Jean de Montfort, prétendant à la couronne de Bretagne, s'empare de Saint-Brieuc. - En juin 1375, les habitants de Saint-Brieuc, soutiennent avec succès un siège contre le duc Jean IV de Montfort et ses alliés anglais. - Le 19 juin 1394, les soldats du duc Jean IV sont assiégés dans la cathédrale par Olivier de Clisson qui s'empare de la ville et la pille. - En 1406, les habitants de Saint-Brieuc se révoltent contre le duc Jean V. La révolte est réprimée par le Comte de Richemont. - En mars 1589, Saint-Brieuc est pris, pour le duc de Mercoeur, par François de Guébriant. - En 1591, le parti royaliste et ses alliés anglais, sous les ordres du prince de Dombes, se rendent maître de Saint-Brieuc. - Le 8 mai 1592, le capitaine ligueur La Vangine s'empare de la maison de la Ville-Bougault en Cesson et occupe Saint-Brieuc. Le capitaine d'Avaugour de Saint-Laurent débarque avec ses troupes le 31 juillet. - Le 8 août 1592, un combat oppose, près de Saint-Michel, les troupes du marquis de Sourdéac, commandant pour le Roi en Basse-Bretagne, à celles de Saint-Laurent. - De nombreuses épidémies de peste sévissent à Saint-Brieuc : celle de 1598, de 1601, de 1607, de 1622 et celle de 1628-1632. - Du 17 au 23 octobre 1602, se tient à Saint-Brieuc pour la première fois la session des Etats de Bretagne : les députés siègent dans la cathédrale. - Le 28 novembre 1624, les Ursulines s'établissent à Saint-Brieuc, où elles fondent un pensionnat de jeunes filles [Note : Appelé par André Le Porc de la Porte, évêque de Saint-Brieuc, un essaim des Ursulines de Saint-Malo, sous la direction d'une des plus vénérables professes de l'ordre, la Révérende Fortin, dite des Anges, accompagnée de trois mères de choeur, appartenant à de nobles familles de Bretagne, Louise Budes, de la maison du Plessix-Budes, Anne de la Motte du Menu-Bois et Jeanne Collet de la Villesolon, vint avec deux soeurs converses, occuper, en 1624, une maison prébendale mise à leur disposition par l'évêque, en attendant de pouvoir s'installer, en 1625, dans le domaine du Pré-Tison, situé en face des Cordeliers, et qui englobait de plus tout l'enclos actuel de la Providence. Une cérémonie originale attirait, au XVIIIème siècle, la population briochine dans la chapelle des Ursulines, le jour de l'Annonciation de la Vierge, que les religieuses avaient choisie pour Mère et Supérieure principale : « On plaçoit, nous apprend le Deal du couvent, on plaçoit au milieu du choeur, dans une chaise bien ornée et couverte d'un tapis de soye, l'image en relief de la Mère de Dieu, en la place de la Supérieure, laquelle mettoit à ses pieds les clefs du monastère, comme par démission qu'elle faisoit de sa charge aux pieds de cette aimable Mère, et toute la Communauté venait lui baiser amoureusement les pieds, au chant de l'Ave Maris Stella »]. Le massif tombeau d'André Le Porc de la Porte, évêque de Saint-Brieuc, que nous avons retrouvé à la cathédrale où il fut porté en 1833, avec les cendres du prélat, décorait cette chapelle qu'il avait bâtie de ses deniers et dédiée, ainsi que tout le monastère, à saint Charles Borromée. On doit faire remonter â l'épiscopat d’André Le Porc de la Porte, 1620-1632, l'essor donné aux beaux-arts dans notre ville. Ce prélat qui favorisait particulièrement les peintres (lesquels en retour mettaient son image sur toutes leurs toiles), devait également protéger les musiciens. Sous son épiscopat la maîtrise de la cathédrale s'organisait et préludait aux succès de nos maëstri Collin, famille où l'on semble naître artiste]. - En 1706, Mgr Frétat de Boissieux fonde le couvent des Soeurs de la Croix, rue Notre-Dame, à l'emplacement du couvent des antonins. - Le couvent des Filles de la charité est fondé à Saint-Brieuc par acte du 28 août 1711. - En 1746, le duc de Penthièvre, grand amiral de France et gouverneur de Bretagne, faisait sa première entrée dans la ville de Saint-Brieuc et les Registres de la Communauté de ville nous racontent qu'il fut harangué à la porte de la ville par M de La Villerabel du Bois, au nom de l'Amirauté de l'évêché. De là le prince se rendit à la cathédrale, où il fut reçu en grande solennité chanoine-d'honneur de cette antique église, suivant les privilèges attachés à sa naissance, et d'après les rubriques de l'église briochine (Archives de la ville de Saint-Brieuc. Registres de délibérations. — Fonds de l'Evêché. Archives départementales). Le chapitre de la cathédrale de Saint-Brieuc se composait du doyen, de deux archidiacres, l'archidiacre de Penthièvre et celui de Goëlo, d'un scholastique, d'un grand chantre, d'un trésorier et de vingt prébendes canoniales. Les comtes de Penthièvre étaient chanoines-nés de cette église. - Le 14 juillet 1786, le navire " Le Maréchal de Castries " de 700 tonneaux fait naufrage à l'entrée du port de Saint-Brieuc. - Le 27 octobre 1799, les Chouans, sous le commandement de Mercier la Vendée, assisté de Carfort et Saint-Régent, se rendent maître de la ville de Saint-Brieuc. - Le 11 juin 1802 arrive à son poste Jean Baptiste Caffarelli du Falga, premier évêque concordataire de Saint-Brieuc. - Le choléra sévit à Saint-Brieuc du 28 au 29 décembre 1832. - Par décision épiscopale du 12 juin 1956, la paroisse de la Ville-Ginglin ou de Saint-Guénolé est érigée en paroisse distincte. - Par décision épiscopale du 8 septembre 1961 la paroisse Saint-Yves (la Villehélio) est érigée en paroisse distincte. - Par décision épiscopale du 24 septembre 1961, la paroisse Saint-Vincent de Paul (la Croix-Saint-Lambert) est érigée en paroisse distincte. Le nombre de paroisses de la commune de Saint-Brieuc est aujourd'hui de neuf : Saint-Etienne, Saint-Michel, Cesson, Robien, les Villages, Gouédic, la Ville-Ginglin, la Villehélio, la Croix-Saint-Lambert.

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Installation des Bénédictines et Ursulines à Saint-Brieuc ".

Saint-Brieuc : Port et bassin du Légué (Bretagne).

 

Saint-Brieuc : Port et bassin du Légué (Bretagne).

Note 2 : la commune de Saint-Brieuc renferme 45 hameaux, fermes et villages, dont les principaux sont : la Ville-Hélio, la Ville-Juhel, la Ville-Ernault, la ville-Guyomard, la Ville-Rault, la Ville-Bernard, la Ville-Ginclin, la Ville-Doré, la Ville-Hingant, la Ville-Agar, la Ville-Bougault, la Ville-Berno, la Plaine-Ville, le Pré-Tison, la Petite-Hacmorée, le Gouty, le Veaumeno, le Bas-du-Chemin-Neuf, le Rohanet, les Ligneries, le Vallais, la Bauchée, le Pré-au-Ren, Robiens.

Place de la Grille de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Note 3 : Saint-Brieuc vit naître l'institut des Filles de la Providence de Saint-Brieuc au sein d'une congrégation de jeunes filles établie en cette ville à la suite de la mission de 1816. Cette congrégation avait pour supérieure Mlle Marie-Anne Cartel, âme d'élite vouée à toutes les bonnes oeuvres. Deux autres demoiselles de la congrégation s'attachèrent à Mlle Cartel : c'étaient Mlles Marie Conan et Fanny Chapelain. Ces trois pieuses filles se mirent sous la direction de M. Jean-Marie Robert de la Mennais, vicaire général de Saint-Brieuc et fondateur des Frères de l'Instruction Chrétienne, et se vouèrent à l'enseignement de la jeunesse. Elles reçurent le 25 mars 1821 de ce respectable prêtre des constitutions et prononcèrent leurs voeux le même jour (Notice ms. sur la Congrégation de la Providence de Saint-Brieuc — Dans sa Vie de l'abbé de la Mennais, M. de Mirecourt dit que les religieuses de la Providence prononcèrent leurs premiers voeux pendant la nuit de Noël 1818, à Saint-Brieuc même, dans la chapelle de Notre-Dame-du-Refuge, un an après la fondation des Frères de l'Instruction Chrétienne). La maison-mère des Filles de la Providence est à Saint-Brieuc ; elles y élèvent chaque année plus de six cents enfants, ayant un pensionnat et deux externats. L'Institut a été autorisé comme congrégation diocésaine le 7 avril 1877. La Sainte Vierge est la première patronne de la congrégation, saint Joseph en est le second patron, l'Immaculée-Conception est la fête principale de la maison-mère. Cette congrégation ne se propage qu'assez lentement ; elle compte six maisons dans le diocèse de Saint-Brieuc et sept dans l'archidiocèse de Rennes. Voici quelles sont ces dernières à la fin du XIXème siècle : 1° et 2° Combourg. — Ecole communale de filles fondée en 1840 ; oratoire avec réserve du Saint-Sacrement ; salle d'asile ; dix religieuses. — Hôpital fondé en 1876 par M. Delafosse, curé de Combourg ; chapelle provisoire ; trois religieuses. 3° Rennes. — En 1873, M. Gandon, curé de Toussaints, appela dans sa paroisse les Filles de la Providence pour tenir une école gratuite abandonnée alors par les Filles de Marie ; cette maison, située rue du Vieux-Cours, contient à la fin du XIXème siècle un pensionnat, un externat et une école gratuite ; elle élève chaque année plus de cinq cents enfants ; une chapelle est construite dans l'enceinte de l'établissement, elle appartient au curé de Toussaints, mais les soeurs en ont la jouissance ; vingt-deux religieuses. 4° Saint-Jouan-des-Guérets. — Ecole communale de filles fondée en 1857 ; soin des malades pauvres ; cinq religieuses. 5° Saint-Lunaire. — Ecole communale de filles fondée en 1869 ; soin des malades pauvres ; quatre religieuses. 6° Saint-Malo. — Pensionnat fondé en 1864, avec externat établi en 1867 ; chapelle dédiée à la Sainte-Famille ; dix-huit religieuses. 7° Saint-Père-Marc-en-Poulet. — Ecole libre de filles fondée en 1861 ; soin des malades pauvres ; trois religieuses (Pouillé de Rennes).

Saint-Brieuc (Bretagne) : marché aux sabots.

Note 4 : On conserve au musée de Saint-Brieuc, entre autres, les deux belles crosses en bois provenant des abbatiales de Beauport et de Bégard, crosses auxquelles était suspendue la réserve eucharistique. Rappelons que l'ancienne crosse de Bonrepos est conservée dans l'église du Quillio.

Note 5 : A la fin du XVIème siècle, au plus fort des troubles de la Ligue, Salomon Ruffelet était sénéchal royal de Saint-Brieuc [Note : « En reconnoissance de ses services, Louis XIII lui accorda des lettres de noblesse, pour lui et ses successeurs. Ces lettres sont du mois d'août 1614 et furent enregistrées au Parlement le 3 septembre de la même année ». Ann. Br. 1771. — Les anciennes réformations de la noblesse bretonne aux XVème et XVIème siècles prouvent que dès lors les Ruffelet occupaient une bonne position dans l'évêché de St-Brieuc. Cette famille, maintenant éteinte, portait : Burelé d'or et de gueules de dix pièces ; alias, de gueules au sautoir d'argent]. A différentes reprises plusieurs de ses ancêtres avaient été appelés à l'honneur de marcher à la tête de leurs concitoyens dans les fonctions souvent difficiles de syndics et de maires. La famille maternelle de Ruffelet n'était ni moins ancienne ni moins considérée [Note : Les Lymon seigneurs de La Belleissue, du Guermen, de La Villegicquel, du Tertre, ont comparu aux réformations et montres de 1426, 1535, 1569, etc. ; ils portent : De gueules à 3 molettes d'éperon d'or, au croissant du même en abîme ; alias, d'argent à la bande de sinople chargée de 3 limons d'or. Famille éteinte en. 1847]. Par les traditions et les charges des ancêtres, Ruffelet allait donc se trouver à même de pénétrer sans efforts le passé du pays briochin. Ce fut en effet en feuilletant ces vénérables grimoires, amassés par ses pères, que notre chroniqueur se passionna pour l'histoire locale. Qu'on nons permette d'entrer ici dans quelques détails intimes. Une note de la main de l'Abbé nons apprend avec une simplicité naïve les dates de sa vie « Né le 11 janvier 1725 [Note : Voici ce que porte l'acte de naissance de l'abbé Ruffelet : « Michel Christophe, fils légitime de noble Allain Ruffelet et de dame Hélène Lymon, seigneur et dame dudit lieu, a été baptisé par le soussignant Recteur le onze de janvier mil sept cent vingt et cinq, et a été parrain noble Christophe Daniel, seigneur de Kervegau, et marraine dame Michelle Chasssin, dame de La Belleissue, qui signent, et signé : Trébouta , recteur »] ; tonsuré, le 8 juin 1748 ; prêtre le 20 septembre 1749 ; confesseur, le 22 août 1760 ; chanoine de St-Guillaume, 27 novembre 1771 ; chanoine de la Cathédrale, 17 juin 1789.... ». En 1771, l'abbé Ruffelet avait été pourvu d'un canonicat à la Collégiale de St-Guillaume et de la chapellenie de la Villegaudu [Note : La présentation de la chapellenie de la Villegaudu avec prébende et canonicat à la Collégiale de St-Guillaume de St-Brieuc, appartenait alors à la famille Picot, à cause de sa Terre de la Ville-Hélio. « Le Seigneur du Tertre-Jouant en Ploufragan, qui avoit anciennement la présentation de la chapellenie de la Villegaudu, donna à son chapelain une rente en Plérin, différente de celle qu'il accorda au chapitre pour la fondation de la prébende de son chapelain. Ces dixmes sont à la Boixière, Argantel, etc. ; ce hénéfice est en patronage laïc. C'était en 1722, le Prince de Tingri-Luxembourg qui le présentait, du chef de sa femme, fille de M. du Harlay, premier Président du Parlement de Paris. Le chapelain de cette fondation est tenu à deux messes par semaine » ]. C'est ainsi que Ruffelet résumait quatre-vingts années d'études et de labeurs : l'orgueil d'un vrai savant n'en demande pas d'avantage. Quand donc, à ces simples époques, nous aurons ajouté celle de l'apparition des Annales Briochines, 1771 ; de la déposition des bénéfices du prêtre fidèle en face de la révolution, 29 septembre 1790 ; de sa réintégration au Chapitre de la Cathédrale, 1802 ; enfin, celle de sa mort, arrivée le 21 août 1806, nous aurons tout dit.

Place Duguesclin de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " Le doyenné de Saint-Michel durant la période révolutionnaire ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " Le doyenné de Saint-Etienne durant la période révolutionnaire ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Quelques commerces de Saint-Brieuc en 1934 ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Le régaire de l'évêché de Saint-Brieuc ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "La Maréchaussée dans le pays de Saint-Brieuc avant 1789 ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Les Etats de Bretagne à Saint-Brieuc en 1602 et pendant la première moitié du XVIIIème siècle ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "La vie et situation militaire à Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime et au début de la Révolution ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Le comité de surveillance révolutionnaire de Saint-Brieuc (1793-1794) ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "La Police de la Ville de Saint-Brieuc à la fin du XVIIème siècle ".

Voir   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Henry Compadre, syndic des bourgeois de Saint-Brieuc en 1591-1592 ".

 

Saint-Brieuc autrefois

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de SAINT-BRIEUC

la cathédrale Saint-Etienne (XI–XIXème siècle), située Place du Général-de-Gaulle. La cathédrale appartient à plusieurs époques. De la première église (ou oratoire) en bois fondée au VIème siècle et de la suivante édifiée vers 970, il ne subsiste rien. Au Xème siècle les reliques de saint Brieuc (moine gallois) sont transférées à l'abbaye Saint-Serge d'Angers pour les mettre à l'abri des Normands (919-936). Une troisième église de style normand est construite vers 1180 à l'initiative de l'évêque Geffroy de Hénon. Elle accueille en 1210 une partie des reliques de saint Brieuc. La tour nord était achevée en 1212, date à laquelle est inhumé l'évêque Pierre. La façade ouest est édifiée de 1220 à 1228 sous l'épiscopat de saint Guillaume, lequel fait également construire la chapelle Saint-Mathurin dans laquelle il est inhumé en 1234. Les travaux paraissent avoir été achevés avant 1248 par l'évêque Philippe, successeur de saint Guillaume. En 1343, la chapelle Notre-Dame est reconstruite par Roland de Dinan et Clémence d'Avaugour, héritiers d'Anne de Laval (dame de Langonet). La cathédrale est mise à sac par les Anglais en 1346 et incendiée en 1353. Le choeur est reconstruit de 1334 à 1357 et le transept est reconstruit de 1357 à 1375 (sous les épiscopats de l'évêque Guy de Montfort, 1335-1358, et de l'évêque Geoffroy de Rohan, 1372-1374). La cathédrale est assiégée en 1375 par le duc Jean IV et en 1394 par le connétable de Clisson. Trois fois mise à sac au XIVème siècle, elle est reconstruite au XVème siècle (grâce à un don du duc Jean V), avec une tour sud (dite "tour Marie") de caractère défensif qui est achevée en 1436. Le pignon nord est reconstruit de 1414 à 1419. Le déambulatoire, dont les arc-boutants portent les armoiries de Guy de Montfort, est réalisé au XIVème siècle. Au XVIème siècle, de nombreuses chapelles viennent se greffer, comme Notre-Dame-la-Blanche, la Bienheureuse-Marie-d'Avaugour et le Voyer-du-Couédic. Au XVIIIème siècle, entre les contreforts de la façade Nord s'installent douze échoppes, qui sont supprimées au début du XXème siècle. Le porche du Martray est reconstruit en 1824, en 1854 et en 1911. Le pignon du transept (façade nord) est orné d'une horloge réalisée en 1836 par le rennais Scheverer et les pentures néo-gothiques des portails sont de Pierre Boulanger (1813-1891). Le pignon sud est surhaussé et élargi pour créer la chapelle Saint-Guillaume (aujourd'hui chapelle du Saint-Sacrement) entre 1462 et 1472, sous l'épiscopat de Jean Prégent [Note : L'évêque Jean Prégent, fit bâtir, à ses frais, de 1460 à 1471, la chapelle, dite du tombeau de saint Guillaume, sur l'emplacement de celle de Saint-Mathurin, élevée par saint Guillaume lui-même, et où il reposait, depuis le XIIIème siècle. Vers le milieu du XIXème siècle, ce tombeau miraculeux de saint Guillaume fut malencontreusement déplacé, au grand scandale des fidèles et des amis de l'art, pour l'établissement d'un dallage en bitume. La statue tumulaire de saint Guillaume, élevée par Jean Prégent, fut reléguée dans une cour attenante à la chapelle Saint-Guillaume. Cette statue porte tous les caractères de la seconde moitié du XVème siècle. Elle abritait l'ancien caveau, où le saint avait été inhumé, entre deux piliers latéraux de cette chapelle, couchée sur un soubassement gothique, entourée jadis d'une grille en fer forgé dont les pointes s'épanouissaient en girandoles et lampadaires, toujours étincelantes de lumières. Au-dessus de ce tombeau, et suspendue par de riches chaînes dorées, suivant la coutume du moyen-âge, une chasse-reliquaire, chef-d'oeuvre d'orfèvrerie, laissait entrevoir et vénérer d'insignes reliques du Bienheureux. Nous avons été aise d'apprendre que Mgr. Fallières, évêque de Saint-Brieuc, se proposait de rétablir pochainement cette glorieuse tombe, dans sa cathédrale (Arthur Du Bois de la Villerabel)]. L'escalier de Jean Prégent, avec des pans coupés en cannelures doriques, est collé à la chapelle du Saint-Sacrement. Le pignon du transept (façade sud) contient une grande fenêtre datée de 1419 et exécutée par Jean de Malestroit. La chapelle dédiée à sainte Anne est réalisée par Christophe de Penmarch entre 1471 et 1505. La nef, menaçant ruine, est reconstruite par Jean Poullier en 1712-1715, sous l'épiscopat de Frétat de Boissieux (1705-1720). Les bas-cotés sont couverts de voûtes d'arêtes en 1735 par Mgr Vitet de Montchus (1727-1744). De 1879 à 1882, les voûtes d'ogives sont exécutés dans le transept et dans la nef. La flèche de la cathédrale haute de 26 mètres est détruite par la foudre le 11 juillet 1852. La tour Marie, qui est foudroyée en 1852, est restaurée en 1852. Les restaurations faites au XIXème siècle par l'architecte Ruprich-Robert ont conduit à la suppression de la porte ouest de la tour nord, la reconstruction du porche ouest (en 1889) et de la porte du Martray. Le bas de la tour date du XII-XIIIème siècle. L'aile nord du transept, le pignon de l'aile sud, la chapelle des fonts, la tour Marie, le haut du pignon ouest et de la tour nord date du XIV-XVème siècle. La chapelle de l'Annonciation date de 1465. On y trouve un orgue qui date de 1540 (restauré en 1847-1852 par le facteur Cavaillé-Coll et le sculpteur Jean Etienne), ainsi que les gisants de saint Guillaume III Pinchon (XVème siècle) et d'André Le Porc de la Porte (1632). La statue du gisant de saint Guillaume est brisée pendant la Révolution, avant d'être reconstituée en 1893 par Elie Le Goff (le bahut de support est dessiné par l'architecte Guadet et sculpté par Hernot de Lannion). André Le Porc de la Porte (1593-1632), baron de Vézins en Anjou, évêque de Saint-Brieuc, en 1620, crée le couvent des Ursulines en 1625 : il se fait construire un tombeau de son vivant par le sculpteur Le Doaré. Le tombeau se trouvait initialement au couvent des Ursulines, disparu en 1845 : la translation du tombeau du prélat à la cathédrale a eu lieu le 17 novembre 1833. Les menuiseries (chaire à prêcher, lambris de la sacristie, ....), oeuvre d'Yves Corlay, datent du XVIIIème siècle. Le retable du Saint-Sacrement, oeuvre d'Yves Corlay, date de 1743-1745 (initialement dans le couvent des Soeurs de la Croix puis transféré à la cathédrale au début du XIXème siècle, vers 1800). Le vitrail de la chapelle absidiale date du XIV-XIXème siècle. La verrière est l'oeuvre du dessinateur Auguste Ledoux et du maître-verrier Fialex de Mayet, et date de 1866 : elle est composée de quatre grands tableaux qui représentent Moïse célébrant la pâques, la Manne dans le désert, la Cène et la Multiplication des pains, le triomphe du Saint-Sacrement (au centre). L'ensemble des fenêtres basses du déambulatoire est l'oeuvre du maître-verrier Hubert de Sainte-Marie et date de 1966-1975. La cuve baptismale date du XVème siècle. Les statues de saint François de Sales (datée de 1745 et située dans la chapelle Saint-Sacrement) et de saint Etienne (XVIIIème siècle) sont l'oeuvre du sculpteur Yves Corlay. Le reliquaire, en bronze et cristal, de saint Guillaume et de saint Yves (donation de Hyacinthe Louis (1778-1839), comte de Quélen) est l'oeuvre de l'orfèvre Romain Joseph Baltazar Desury (originaire de Mons en Belgique) et date de 1820. Le tombeau de Monseigneur Le Groing la Romagère est l'oeuvre du sculpteur Pierre Marie Ogé et date de 1841. Le tombeau (situé dans la chapelle de Penmarch) de Monseigneur Augustin David (1812-1882) est l'oeuvre du sculpteur Henri Michel Antoine Chapu et date de 1891. La statue tumulaire de Monseigneur Pierre Le Mée est l'oeuvre du sculpteur Pierre Marie Ogé et date de 1859. La statue en bronze du Christ (située dans la chapelle de Penmarch) est l'oeuvre du sculpteur Just Becquet et date de 1888. La statue, en bois de chêne, de saint Brieuc est l'oeuvre du sculpteur Elie Le Goff et date de 1891. Le lutrin en bois de chêne date des années 1870-1880. Pendant la Révolution, l'édifice sert d'entrepôt et de remises. Une psallette (ou Psalette) y aurait été fondée par Alain de la Rue vers 1420 ;

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "La Psallette de la cathédrale de Saint-Brieuc"

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Historique du Grand Orgue de la cathédrale de Saint-Brieuc"

Cathédrale de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Nota 1 : Historique de la cathédrale. - au Vème siècle. Brieuc débarque sur les rives du Gouët et fonde un monastère à l'emplacement de la cathédrale actuelle. - au IXème siècle. Les invasions viking détruisent la cathédrale en bois, translation des reliques de Brieuc à Saint-Serge à Angers par Erispoë. - au XIème siècle. Eudon et Alain de Penthièvre se partagent le duché. Funérailles d'Eudon de Penthièvre dans la cathédrale. - au XIIème siècle. Fondation de la cathédrale sur plan ligérien. - au XIIIème siècle. Retour des reliques de Brieuc. Sacre puis canonisation de Guillaume Pinchon, évêque (1220-1234). Terminaison des transepts et du choeur. - au XIVème siècle. Chapelle absidiale. Guerres de succession du Duché de Bretagne, incendie. Reconstruction du Choeur. Remblaiement pour surélever le sol. Elle subit deux sièges successifs par le duc Jean IV et par le connétable de Clisson. - au XVème siècle. Fontaine Notre-Dame (à 400 m à droite après les vieux quartiers) - don de Marguerite de Clisson-Penthièvre. Grande fenêtre Sud - don d'Olivier et de Marguerite de Clisson. Tour Marie Sud-Ouest - don de Jean V. Gisant de Saint-Guillaume. Chapelles du déambulatoire et du Saint-Sacrement. - au XVIème siècle. Guerres de la Ligue : l'Evêque pour le Duc, les habitants pour le Roi. - au XVIIème siècle. Assemblées des Etats de Bretagne dans la cathédrale. - au XVIIIème siècle. Reconstruction de la nef. Rosace de la façade Ouest. Autel Retable des Soeurs de la Croix. - au XIXème siècle. Grand orgue : nouvel instrument de Cavaillé-Coll. Vitraux de la fenêtre Sud. Restauration des voûtes, de la nef et du transept. - au XXème siècle. Restauration des voûtes du choeur. Balustrades du triforium. Remise à niveau du sol du XIIIème siècle et dallage en granit. Vitraux du choeur, du déambulatoire et de la nef par H. de Sainte-Marie. Vitraux de la chapelle du Saint-Sacrement par Christine Cocar, maître verrier à Saint-Brieuc, en 1992. - au XXIème siècle. Restauration et aménagement du choeur en 2008.

Nota 2 : A l'est de la place centrale de la ville de Saint-Brieuc, faisant face à la Préfecture, la cathédrale dresse ses deux tours de granit, masse de pierres d'aspect sévère, percées seulement à l'origine de meurtrières et de fenêtres étroites agrandies depuis [Note : Les grandes fenêtres de la tour nord ne datent que de 1875], flanquées de robustes contreforts dépourvus d'ornements, et surmontées d'un combles lourd à double étage. Placées aux deux côtés du porche principal de l'édifice, elles semblent protéger l'entrée d'une forteresse plutôt que l'accès de la demeure du Dieu de paix. Pour compléter cet aspect guerrier la tour nord est armée de véritables archères, et celle du midi, surmontée de machicoulis, porte un étage de charpente semblable aux hours des tours militaires [Note : Il convient d'ajouter que cette charpente est récente, et a remplacé une flèche couverte en ardoises, incendiée par la foudre au milieu du XIXème siècle]. C'est qu'en effet, forteresse, la cathédrale de Saint-Brieuc le fut, et la ville n'ayant jamais été protégée au moyen âge par une ceinture de murailles [Note : On peut s'étonner qu'une ville de l'importance de Saint-Brieuc n'ait pas été fortifiée au moyen-âge. Ce fait s'explique par les intérêts différents et parfois contraires des évêques, seigneurs de la ville, et des comtes de Penthièvre leurs suzerains. Ceux-ci trouvaient préférable que Saint-Brieuc restât une ville ouverte, que leur château-fort de Cesson surveillait en même temps qu'il commandait la baie et le port du Légué] l'église cathédrale fût le château-fort des Briochins pendant les guerres qui désolèrent la Bretagne du XIVème au XVIème siècles. Ses murs ont subi plusieurs sièges et les chants pieux des clercs n'ont pas seuls monté jusqu'à ses voûtes de pierre qui firent plus d'une fois écho aux clameurs bruyantes des soldats. Sur toutes les faces du monument du reste, même extérieur fruste, même absence d'ornements si ce n'est dans quelques parties du XVème siècle ; et cependant malgré l'impression plutôt défavorable qu'elle produit à première vue, la vieille cathédrale de Saint-Brieuc ne laisse pas d'être intéressante pour qui veut l'étudier de près car chaque siècle, depuis le XIIIème y a marqué son empreinte et, si elle ne peut être comparée aux merveilleuses basiliques que la piété du moyen âge a semées sur le sol de notre France, elle mérite, à un rang modeste à la vérité, d'avoir une place parmi les monuments, qui échappent à la banalité, et méritent d'attirer l'attention des amis de l'art chrétien. — C'est à ce titre et aussi parce que, chargé depuis trente ans des travaux de conservation et de restauration de notre Cathédrale [Note : J'ai été nommé architecte diocésain en décembre 1894 après la mort de M. Maignan], j'ai pu en visiter toutes les parties, en étudier à loisir tous les détails et pratiquer dans son sol des fouilles intéressantes, qui sont de nature à éclairer des points obscurs de son histoire, que j'ai entrepris d'écrire une monographie de la Cathédrale de Saint-Brieuc. D'autres l'ont fait avant moi, notamment MM. Prudhomme et Geslin de Bourgogne, et les historiens des évêques et de la ville de Saint-Brieuc n'ont pas manqué de parler longuement de sa Cathédrale. J'ai pensé, que même après eux il y avait encore des faits peu connus à signaler, des points d'histoire à élucider, des détails de son architecture à faire ressortir, et voilà pourquoi, utilisant les travaux de mes devanciers, dont je suis le premier à reconnaître le mérite, j'ai voulu les compléter par une étude nouvelle de la cathédrale de Saint-Brieuc. D'abord j'en conterai l'histoire jusqu'à nos jours, ses origines qui remontent à l'arrivée du moine Brieuc dans notre pays au Vème siècle [Note : Qu'il me soit permis de faire remarquer que, n'ayant nullement l'intention d'entreprendre une histoire des évêques de Saint-Brieuc, mais seulement de la Cathédrale, Je me bornerai à rappeler les noms de ceux d'entre eux, ou des membres de leur clergé qui ont contribué à son édification ou à son embellissement]. Puis j'étudierai les détails de son architecture, je signalerai les objets mobiliers intéressants au point de vue de l'art qu'elle renferme, en rappelant quels souvenirs s'y rattachent et le nom de leurs auteurs. Enfin, dans une troisième partie, je dirai quel rôle remplirent pendant onze siècles, dans la vieille Cathédrale, les évêques, le chapitre et le clergé, qui furent l'âme de ce corps de pierre, qui après l'avoir bâtie, y assurèrent la célébration et la splendeur du culte, et qui, en outre, occupèrent pendant tout le moyen âge la première place, non seulement dans l'église, mais encore dans la ville de Saint-Brieuc, dont ils possédèrent longtemps le sol, jouissant de privilèges nombreux et d'importants revenus dont ils usèrent pour construire et embellir la Cathédrale de Saint-Brieuc (J. Morvan, 1923).

Nota 3 : Une belle sonnerie s'abritait jadis derrière les murs épais de la tour de Brieuc. La cloche du Couvre-feu, succédant au Crieur de nuit qui, chaque soir, parcourait nos rues, invitant à prier pour les Trépassez. « Item est tenu de sonner ou faire sonner le couvre-feu, entre sept ou huit heures du soir, sçavoir, neuf coups avec la cloche moyenne, et le parson à branle avec la petite cloche, et ce, quand il est feste double, ou que le Prélat est dans la cité, avec la grosse cloche de Brieu. Item est tenu de faire sonner tous les vendredys, excepté le Vendredy Saint, le Pardon à l'heure de midy avec la grosse cloche dudict Brieu. Et si le feu seroit en une maison en la ville ou qu'il y auroit incursion d'ennemis, ou que pour quelque autre cause il conviendroit sonner le toxain, faire le devra » (Transaction entre le Trésorier de la cathédrale et le Chapitre, 1717). Parmi les autres usages de cette église, les obligations suivantes incombaient encore au trésorier : « Item doit fournir les cierges de bonne et compétente cire aux jours et festes qui en suivent , sçavoir, de Noël, Pasques, saint Guillaume en avril, saint Brieuc au 1er jour de may, l'Ascension, Pentecoste, jour du Sacre, Nativité de saint Jean-Baptiste, saint Guillaume en juillet, l'Assomption Notre-Dame et feste de la Toussaints. A chacun desdits jours, vingt-sept cierges honnestes ardents durant matines, la grand'messe et vespres aux lieux à ce désignés... » (Id., ibid.). « Item doit ouvrir et fermer les armoires où sont les chefs de saint Brieuc et de saint Guillaume aux festes doubles, afin qu'on y aille jetter de l'encens et vénérer lesdits chefs, durant le Benedictus et le Magnificat, et aussy aux dimanches ouvrir l'armoire où est ledict chef de saint Guillaume durant la station quy s'y fait au retour de la procession, pour y aller à l'offrande, ainsi qu'il est de coutume » (Id., ibid.). Description du vieux beffroi de Saint-Brieuc, d'après un compte-rendu ou procès-verbal de l'Assemblée de ville, en 1726 : « ... La traverse de bois qui fait la première pièce de la charpente du costé du pignon et qui porte sur led. pignon a quatre poulces d'épaisseur. De dessus lad. pièce jusques au-dessus des appuys du dosme, l'épaisseur du plomb dont ils sont couverts comprise, 5 pieds moins un poulce. Et de dessus lesdits appuys jusqu'aux pièces transversalles qui servent de comble et portent sur les colonnes, il y a 6 pieds juste. — Le dosme est de figure octogone, large de dedans en dedans entre les huit collonnes, de 8 pieds. — La coupolle ou poisle, de figure ronde, les lames de plomb dont il est couvert tantôt plus épaisse, tantôt moins, quelquefois aussi plus d'une ligne. — Il y avait autrefois sur lad. coupolle une autre petite coupolle de pareille figure que la grande et cominant par un amortissement surmonté d'un piedestalle, sa hauteur, sa baze et son larmier compris, de 2 pieds moine 6 poulces. Led. piedestalle de figure carrée, chaque face, large de 11 poulces, décorré d'un mufle ; au-dessus dudit piedestal un globe de grosseur proportionnée, le tout de plomb dorré, ledit mufle annimé de rouge. Lesdits appuys par le dedans ont de dessus la platte-forme, deux pieds 8 poulces de hauteur, l'épaisseur du plomb qui les couvre comprises. Au-dessous de la platte-forme dud. dosme en dehors sont deux cadrans, un du costé du Martroy, l'autre du costé de la rue Saint-Gilles, et à celuy du costé du Martroy, il y a pour accompagnements 3 écussons, sçavoir : ceux de l'Evesque et du Chapistre, celuy de l'évesque à droite appliqué contre la pierre de taille du pignon, et celui du chapitre à gauche appliqué contre l'ardoise qui couvre le dé d'un dessous dud. dosme ; lesd. deux écussons gravés et enluminés sur deux feuilles de plomb de mesme grandeur et à mesme hauteur et niveau, en quarré ; et au-dessus dud. caderan, celuy de la Communauté, gravé et enluminé, en plomb, sur une feuille carrée beaucoup plus petite que les précédentes » (Archives de La Villerabel). L'ancienne cloche du beffroy de Saint-Brieuc portait l'inscription suivante : 1er Cercle : — t FAICT FAIRE PAR NOBLE HOMME ANDRÉ DVVAL, SIEUR DE LA MARRE, RECEPVEVR DES .. 2ème Cercle : — FOVAGES DE L'EVESCHÉ DE SAINT BRIEVC ET PROCVREVR SINDIC DE LA DICTE VILLE EN ... 3e Cercle : — L'AN 1618. Cette cloche actuellement au Grand Séminaire a été refondue avec les mêmes inscriptions, en 1881, par les soins de Mgr. David, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

Cathédrale de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Nota 4 : Travaux exécutés dans la Cathédrale de Saint-Brieuc au XIXème siècle et au début du XXème (d’après un manuscrit de M. Morvan).

1844. — Réfection des meneaux d’une partie des fenêtres du bas côté septentrional.

1844. — Réparations aux voûtes du déambulatoire.

1852.— Réfection de la Rosace et des meneaux de la fenêtre du pignon septentrional du transept. — Percement de la porte de la Vierge.

1854. — Réfection des meneaux des autres fenêtres du bas côté nord et de ceux de la fenêtre du bas côté midi proche de la tour Marie, ainsi que les meneaux des fenêtres de la chapelle Saint-Guillaume.

1856. — Réfection de la façade du porche du Martray, à la suite de l'effondrement de l’ancien qui n’était qu’un placage en matériaux non résistants. — Réfection des meneaux de la chapelle des fonts.

1860. — Meneaux des fenêtres de la chapelle absidale. 

1862-1864. — Restauration de la fenêtre du pignon midi dit transept.

1875. — Suppression des murs obstruant les arcades du bas de la tour Brieuc.

1880-1882. — Réfection des voûtes du transept en matériaux légers, fonds en briques et plâtre, arcs en pierre de Caen.

1889. — Façade du porche Ouest ainsi que partie lambrissée du porche.

1892. — Meneaux du XIVème siècle de l’une des chapelles de Penmarch..

1898. — Construction entre la chapelle absidale et la chapelle des morts de la guerre d’un pignon qui remplace deux pans de murs flanquant un contrefort destiné à porter un arc-boutant, qui ne fut jamais exécuté et d’ailleurs inutile.

1904. — Meneaux de la fenêtre haute absidale du choeur, de celle à gauche de celle-ci et de celle milieu du coté midi.

1905. — Balustrade à l’aplomb des fenêtres hautes. — Voûtes du choeur refaites en granit en remployant une partie des anciens matériaux et notamment les anciens arcs.

Cathédrale de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

Voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " Les églises de Saint-Brieuc avant la Cathédrale actuelle"

Voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " La Cathédrale de Saint-Guillaume aux XIIIème et XIVème siècles"

Voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " La Cathédrale de Saint-Brieuc de 1400 à 1800"

Voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " La Cathédrale de Saint-Brieuc sous le Concordat (XIXème siècle)"

Voir aussi   Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) " Description de la cathédrale Saint-Etienne de Saint-Brieuc"

la basilique Notre-Dame d'Espérance (1854-1877), située Place Saint-Pierre et oeuvre de l'architecte Théodore Maignan. Cette basilique remplace une ancienne chapelle datée de 1440 et reconstruite, en 1500, par Pierre Dolo, seigneur de La Coste (en Plaintel). En 1716, cette chapelle est la propriété des marchands et artisans de Saint-Brieuc, groupés en congrégation de l'Immaculée Conception. Restaurée, elle est bénie en 1719 et sert d'assemblée durant la Révolution. La chapelle est reconstruite en 1854 par l'architecte Théodore Maignan et les anciennes fondations serviront pour les piliers de la nef. La nef est agrandie, en 1877, d'un déambulatoire et de sept chapelles. Après les dégâts causés par la foudre en 1842, un nouveau porche dédiée à la Vierge et une nouvelle tour sont édifiés. Les niches, encastrées dans la tour, abritent dix statues de pierre, oeuvre de Pierre Marie Ogé, père. La statue de l'Immaculée Conception est l'oeuvre de François Rouxel et provient de l'ancien maître-autel. Le clocher-tour beffroi est terminé en 1853 et reçoit un carillon de douze cloches en 1857. La chapelle Notre-Dame d'Espérance est consacrée le 31 mai 1898 et érigée en basilique mineure le 2 janvier 1903. La chapelle du déambulatoire abrite un ex-voto représentant le bateau La France et offert par des marins vers 1850. La chaire, oeuvre du sculpteur Paul Guibé, date de 1878. La statue de la Vierge à l'Enfant, oeuvre du sculpteur Pierre Marie Ogé, date de 1852. Les vitraux, oeuvre des maîtres verriers Carl et Frédéric Küchelbecker, datent de 1855-1862 [Note : Ces derniers, d'origine allemande, travaillaient à l'atelier du Carmel du Mans en 1855 et même peut-être avant. A noter que Franz von Rohden (1817-1903) avait lui aussi collaboré aux programms artistiques du Carmel du Mans, atelier de peinture sur verre ouvert par les carmélites en 1853. La fabrique de vitraux du Carmel fut reprise par Hucher en 1880 ; Maurice Küchelbecker, peintre-verrier et fils de Frédéric Küchelbecker, se sépara alors du Carmel du Mans pour s'associer à A. Jacquier et fonder leur propre atelier]. La statue de saint Pierre du Vatican, oeuvre du sculpteur Pierre Marie Ogé, date de 1863. Le maître-autel, oeuvre du sculpteur Bernard Jabouin (de Bordeaux), date de 1886. Le mausolée du chanoine Prud'homme, oeuvre du sculpteur Paul Guibé, date de 1883. La basilique abrite les couronnes pontificales de la Vierge et de l'Enfant, oeuvre de la Compagnie Christofle, orfévrerie parisienne (et non d'Hypolyte Paul Desury comme le confirme les poinçons observés) et exécutées pour le couronnement de la statue de Notre-Dame d'Espérance, le 31 juillet 1865 [Note : Au mieux, l'orfèvre Hippolyte Paul Desury (1835-1894) aurait pu négocier pour le compte du commanditaire la confection de ces couronnes par Christofle] ;

Nota 5 : Chapelle Notre-Dame de l'Espérance, déjà mentionnée église Saint-Père dans le testament de Pierre du Boisboissel en 1364. — Oratoire du XIVème siècle reconstruit une première fois au XVIIIème siècle. La pose de la première pierre eut lieu le 9 août 1717. L'édifice, qui comprenait alors une nef sans bas côtés et sans transept, fut bénit le 2 Février 1719. En 1736, le retable du maître-autel, transporté au XIXème siècle à Montbareil, fut commandé à un ouvrier de Saint-Malo : Bailli du Bois. En 1743 fut commandée la tribune et, dans les années suivantes, les statues du Sauveur, de saint Pierre et saint Paul, toujours existantes, ainsi que la statue que l'on porte en procession, furent commandées à Yves Corlay. Les statues de saint Pierre et saint Paul sont identiques à celles de l'église de Plerneuf, dûes au ciseau du même artiste. Le 10 août 1842, la foudre tomba sur le clocher qu'il fallut abattre et que l'on commença à reconstruire le 2 février 1843. On décida alors la reconstruction complète de la chapelle. La crypte de la chapelle fut bénite le 3 avril 1846, puis on termina le clocher ; et la statue de la Vierge, bénite le 3 juillet 1853, fut mise en place le 10. La première pierre du choeur fut bénite le 25 mars 1854 et le 1er mai 1856 la chapelle était achevée, à l'exception des chapelles donnant sur la carole. Le corps de saint René, donné par le pape Pie IX à l'abbé Prud'homme, y fut solennellement transféré le 13 novembre 1863, et le couronnement de la Sainte Vierge eut lieu le 31 juillet 1865. Les chapelles autour du choeur furent édifiées en 1877 ; enfin la chapelle fut consacrée le 31 mai 1898, elle a été érigée en basilique mineure le 2 janvier 1903. Tous ces travaux, exécutés sur les plans de M. l'abbé Paul Marie Prud'homme (décédé le 1er février 1882 et inhumé dans la chapelle), furent dirigés par M. Th. Maignan. La sculpture fut réalisée par M. A. Longueville. L'édifice actuel, en forme de croix latine, comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un choeur de deux travées droites et d’une à trois pans, entouré d'une carole. Mobilier : A l'exception des statues exécutées par Corlay et mentionnées plus haut, il est entièrement moderne et comprend : une chaire monumentale, oeuvre de Guibé, bénite le 29 avril 1878 ; statues du porche dues à Ogé, représentant le Couronnement de la Sainte Vierge et les statues de Notre-Dame au centre, de saint Jean l'Evangéliste, Abraham, saint Etienne, sainte Geneviève et saint Yves à droite, de l'Ange Gardien, David et saint Guillaume, saint Dominique et saint Louis de Gonzague à gauche. A l'intérieur, parmi les statues modernes : le Bienheureux Charles de Blois. Les verrières modernes sont consacrées aux principaux pèlerinages de la Bretagne (R. Couffon).

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Les origines lointaines de Notre-Dame d'Espérance"

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "L'abbé Prud'homme et Notre-Dame d'Espérance"

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "L'Archiconfrérie et le Sanctuaire de Notre-Dame d'Espérance"

Basilique Notre-Dame d'Espérance de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).
Basilique Notre-Dame d'Espérance de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).
Basilique Notre-Dame d'Espérance de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

voir Ville de Saint-Brieuc (Bretagne) "Le culte de la Sainte-Vierge dans l'arrondissement de Saint-Brieuc"

l'église Saint-Michel (1837-1841), située Place Saint-Michel. Cette église remplace une ancienne chapelle du XIIIème siècle, reconstruite en 1470 et détruite en 1839. Les seigneurs du Boisboissel prétendaient être les fondateurs de l'ancienne chapelle. On la trouve, en effet, mentionnée dans le testament de Pierre de Boisboissel, daté de 1362. De vieux titres lui attribuent le titre de Basilique, notamment dans un mandement épiscopal de 1417, provenant des Archives de la cathédrale de Saint-Brieux, où on lit : " Cum ecclesia nostra Briocensis sit curata et infra illius fines et metas sit illa Basilica Beati Michaëlis, decima quæ prædiales per totam parochiam prædictam spectent et pertineant eidem capitulo de jure, etc ...". A signaler qu'à Saint-Brieuc, le titre de patron-fondateur de la paroisse Saint-Michel donna lieu à des luttes épiques entre la famille de Boisboissel qui prétendait à ce titre et l'Evêque, le Chapitre et le Vicaire perpétuel de Saint-Michel. L'énoncé des actes portant décision à cet égard permettra de juger de l'importance du débat, sans cesse renaissant et définitivement clos par un arrêt du Parlement de Bretagne en date de l'année 1729, après une série d'actes datant de 1464, 1499, 1622, 1722. Tous ces actes reconnaissent la qualité de patron-fondateur du sire de Boisboissel. L'arrêt du Parlement de Rennes, de 1729, est particulièrement significatif et curieux : " après avoir déclaré que M. du Boisboissel est patron-fondateur de la paroisse Saint-Michel de Saint-Brieuc, avec droit aux prières nominales au prôsne, banc à queue, caveau et pierres tombales, armoiries et possession d'une des trois clefs des archives de la paroisse, il spécifie et prescrit d'enlever les armoiries et quatre portraits d'une autre famille, portraits peints aux lambris de l'église ". Une inscription a été relevée sur cette ancienne chapelle : " Mil III C IIIIXX et XVII (1498) Thomas Dutays sr Thesorier ". L'édifice actuel comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, précédée d'un porche encadré de deux tours ; un transept triple avec changement de forme des piliers par rapport à ceux de la nef ; enfin un choeur comprenant une travée droite et une voûtée en cul de foue. La croix du transept est couverte d'une coupole et quatre autres coupoles plus petites couvrent les travées extrêmes du transept (R. Couffon). La première pierre de la nouvelle église est bénie le 2 septembre 1837. Cette église est due à l'architecte Lorin (1781-1846). L'église est bénie le 25 octobre 1841 et consacrée le 25 juillet 1875. Le maître-autel, en marbre blanc, exécuté d'après les dessins du R. P. Arthur Martin, a été consacré le 3 septembre 1900. L'édifice abrite un orgue Cavaillé-Coll (1873) qui a été inaugurées le 25 septembre 1873. La chaire date du XVIIIème siècle ; elle a été commandée à Yves Corlay entre 1732 et 1736, moyennant 650 livres. Les peintures sur toile sont l'oeuvre de Donguy père, de Saint-Brieuc, et sont exécutées entre 1859 et 1874. Tableau de sainte Anne, de Parossel. Parmi les statues : saint Yves et saint Brieuc. Les statues de saint Michel, saint Fiacre, saint Judoce, saint Brieuc et saint Jean-Baptiste sont l'oeuvre de Pierre Marie François Ogé, né à Plérin le 3 septembre 1815. Statues de la sainte Vierge et de saint Jean l'Evangéliste dues à Barré. Les verrières sont l'oeuvre de Gérard Petit (1811-1871), maître verrier à Strasbourg ;

Nota 6 : Le 31 mars 1787, Dame Alexandrine-Victoire Le Vicomte, fille mineure de messire Pierre-Aubin Le Vicomte, seigneur de Caudan et autres lieux, déjà veuve et douairière du seigneur de la Villerault, convolait avec un vaillant capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, messire Pierre Daën de Kerménenan [Note : De ce mariage devait naître un spirituel et brave soldat tombé, tout jeune, au champ d'honneur, pendant la meurtrière campagne d'Espagne. Constant de Kerménenan, d'une taille presque ridiculement petite ne fut admis à l'Ecole-militaire, qu'en raison de ses notes parfaites, et peut-être aussi, grâce à la répartie pleine d'à-propos qu'il fit, un jour, à l'Empereur qui hésitait à l'admettre : « Sire, objectait-il, en saluant militairement : Alexander Magnus parvo corpore proeditus erat ! »]. Nous reproduisons ci-dessous les signatures apposées au bas de ce contrat de mariage, parce qu'elles offrent le tableau à peu près complet de la vieille société briochine, vers la fin du XVIIIème siècle : « Fait et passé audit St-Brieuc, sous les seings desdicts seigneur et dame futurs époux, ceux de plusieurs autres personnes de la première distinction et les notres notaires, lesdits jours, mois et an que devant. Ainsy signé sur la minute : Alexandrine-Victoire Le Vicomte de la Villerault, Pierre-Louis Daën de Kermenénan, chev, de St-Louis , Charles-Pierre-Aubin Le Vicomte, Marie-Françoise Scot de Kermenénan, douairière, Constantin-Théodore Daën de Kermenénan, Honorée Daën, Bizien de Kermenénan, Rosalie Daën, Scot, Scot du Papeu, Aimée Daën, Marie-Anne Le Vicomte, Marie-Françoise Le Vicomte de Caudan, le Vicomte de Caudan, le Vicomte de la Villevolette, Victoire Le Vicomte, Reine Le Vicomte, Hamon de La Villerault, Jean-Claude de Triac, Pierre Hamon du Boismartin, O. Hillion, recteur de Saint-Michel de Saint-Brieuc, Louis-Jean de Kerémar de Boischâteau, du Bois de la Villerabel, Kersaliou de Boischâteau, du Bois de la Villerabel, fils, Marie-Louise de Ploësquellec, juveigneure des ducs de Bretagne, marquise de Locmaria, Pierre-Joseph-Auguste Morin de Portmartin, Adelaïde-Joseph-Marguerite de la Villéon de Portmartin, Marie-Louise Loaisel de la Villedeneu, Charles-Cyr-Jean du Bois de Bosjouan, procureur du Roy, Guillaume-Jean-Marie du Bois du Rivage, Auffray du Guélambert, Loaisel du Guélambert, Loaisel, Pélagie Le Noir d'Oursigné, Thérèze Le Noir de Carlan, Julien-François Le Noir de Carlan, Marie-Anne du Bois, du Bois de Bosjouan, Marie-Anne Gilart de Keranflec'h, de Chambrisais de la Moussaye, de Kergu du Boisglé, Le Provost de la Touche, comtesse de Fénélon, Guerry Kergu, Angélique de Kergu, Cécile de Kergu, Poulain de Thaumatz, Poulain de de Leris, Marie-Janne Gouyon de Vaurouault, Kergu de Kerversault, Le Blanc de la Villedeneuc, Marie-Rose de Kerversault, Hocquart veuve de la Villéon de la Villepierre, Jeanne-Scholastique Le Bras de Forges du Boishardy, de Forsans de Bras de Forges du Boihardy, Emilie du Boishardy, du Boscq de Boishardy, Bizien, de la Haye de Bizien, Poulain Baudot, le chev. de Mauny, Poulain de Kerladec, Joseph Poulain de Mauny, Poulain de Mauny, Agathe de Mauny, Charlotte-Marie des Cognets de l'Hopital, des Cognets de l'Hopital, de Gesril Le Fruglais, Le Fruglais fils, Bonin de la Villebouquais, Bonin Jocet du Quengo, Bonne Jocet, Guimard, notaire second, et Conan, notaire royal rapporteur » (Archives de Saint-Méloir. Minutes Conan, notaire à Saint-Brieuc).

voir Saint-Brieuc "Le testament de P. du Boisboissel et les Reliques de la Passion"

Saint-Brieuc : nouvelle église Saint-Michel

Saint-Brieuc : ancienne chapelle Saint-Michel

   

l'église Saint-Ignace de Cesson (1892-1901), située avenue de la République et oeuvre de l'architecte Lucien Woog (de Paris). En forme de croix, elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de cinq travées et un choeur. Deux absidioles, de la hauteur des bas côtés et à hauteur de la dernière travée de la nef, forment les bras de la croix. La première pierre est bénie le 25 avril 1895. L'église est consacrée par l'abbé de Thymadeuc, dom Bernard, le 28 janvier 1901. Statues anciennes de la sainte Vierge, et parmi les modernes, celle de saint Brieuc. Le dallage en mosaïque est réalisé par Odorico (de Rennes) ;

l'église Sainte-Anne de Robien (1908-1910), située Boulevard Hoche et oeuvre de l'architecte Courcoux. Edifice en forme de croix latine dont les deux chapelles en ailes sont séparées de la nef par une double arcature. Elle a été construite, sur les plans de M. Courcoux, par M. Laurent. La première pierre est bénie le 18 décembre 1908. L'église est bénie le 6 mars 1910. La paroisse de Robien est érigée par décision épiscopale du 8 juin 1911. Parmi les statues modernes : saint Yves ;

l'église du Sacré-Cœur des Villages (1911-1912), située Square de l'Armée Patton et oeuvre de l'architecte Le Guerrannic (1831-1915). Elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de cinq travées et un choeur. Bâtie au Bocage, non loin du lieu dit Saint-Hilaire, elle fut d'abord chapelle de secours, puis érigée en paroisse le 21 décembre 1926 à dater du 1er janvier 1927. Due aux plans de M. Le Guerrannic, elle fut édifiée par MM. Jules et Louis Gaudu (R. Couffon). Parmi les statues modernes : saint Yves et le Bienheureux Charles de Blois. La première pierre de l'église est posée le 3 septembre 1911 et l'église est bénie le 20 octobre 1912. La paroisse est nommée Sacré-Coeur-des-Villages le 1er janvier 1927 ;

l'église Sainte-Thérèse de Gouédic (1929-1932), située Place Sainte-Thérèse et oeuvre de l'architecte James Bouillé (1894-1945). Edifice moderne comprenant une nef unique avec passages étroits sur les côtés et vaste tribune au bas de la nef. La première pierre de l'église est bénie le 19 mai 1929. L'église est bénie le 11 décembre 1932 et consacrée en 1955. Les cloches sont posées en 1935. La paroisse est érigée par décision épiscopale du 1er décembre 1932 ;

la chapelle des Cordeliers (1504). La première pierre est posée le 3 septembre 1504. Elle est dédicacée le 26 juillet 1515. Les Cordeliers décident dès 1451 (1441 ?) de s'établir à Saint-Brieuc. Le chanoine Jehan Gouerius (ou Goneorius) leur offre un petit hôpital (hôpital Saint-Antoine), près de Notre-Dame de la Fontaine, et fait ratifier ce don par le duc Pierre II. Les Cordeliers construisent ensuite une maison près du Légué et obtiennent en 1503, de Thebauld de Kaymmerch, seigneur du Quillio, et de Jeanne de Couvran, sa femme, le manoir de la Haute-Garde ;

Nota 7 : Vers l'année 1441, un vénérable et très dévot chanoine de Saint-Brieuc, maître Jehan Goneorius, offrait aux frères Cordeliers de l'Observance une ancienne maladrerie, qu'il venait de rebâtir, au faubourg de la Bienheureuse Marie de la Fontaine. Obligés de s'éloigner, par suite de difficultés avec Messieurs du Chapitre, ces Religieux s'établirent plus loin, près du Légué, grâce aux largesses du duc Pierre de Bretagne et de Françoise d'Amboise. Mais se trouvant perdus en ce lieu, ils obtinrent en 1457, du duc Arthur de Richemont, de revenir à leur petit hôpital primitif, « Saint-Antoine, en la ville de Saint-Brieuc ». De nouvelles difficultés avec les chanoines devaient les obliger à déménager de nouveau, cette fois pour aller à la Magdeleine. Finalement, en 1503, Thébaud de Keimerc'h et Jeanne de Couvran, sa femme, vivement sollicités par l'évêque Christophe de Penmarc'h, leur offrirent une demeure stable dans leur manoir de la Haute-Garde, c'est-à-dire entre la Croix-Guibourg et la Sente-és-Chevriers (tout l'enclos entre les boulevards et la rue actuelle de la Gare). Ce quartier fut longtemps assez désert, l'on n'y voyait guère que la maison de la Porte-Thomas, au haut de la Sente ès-Chevriers, dont elle protégeait l'entrée ; au bas, l'hôtel Picot, ce dernier faisant angle avec la rue des Postes. Après avoir servi momentanément de prison aux ecclésiastiques insermentés, pendant la Terreur, cet hôtel fut acheté par l'amiral Charner, qui devait plus tard le revendre aux descendants de ceux qui l'avaient bâti. Avant de quitter les Cordeliers, disons que leur chapelle possédait un orgue renommé pour la variété de ses jeux ; l'un d'eux imitait le chant du coq, symbole de vigilance, adopté par l'église au moyen-âge, et qu'Auffray-Pluduno, notre bon chanoine briochin, n'a garde d'oublier dans ses Cantiques : Levons-nous donc prestement, - Car l'oyseau cresté nous réveille - Et semble reprendre aygrement - L'âme dévote qui sommeille. L'autel de Notre-Dame-de-Bon-Voyage était en grande vénération chez nos pères, ainsi que le prouvent leurs nombreuses fondations dans ce sanctuaire, avant d'entreprendre le grand voyage de l'Eternité [Note : Les bâtiments du couvent des Cordeliers furent affectés en l'an IV, à la manutention ; en l'an VIII, à l'Ecole centrale des Côtes-du-Nord ; plus tard au Collège communal devenu Lycée, en 1852. La chapelle divisée en deux, dans sa hauteur, servit longtemps de Bibliothèque et de Musée (Arthur du Bois de la Villerabel).

la chapelle Saint-Pierre (1717). La première pierre de la chapelle est posée le 9 août 1717. La chapelle est bénie le 2 février 1719. La foudre tombe sur le clocher le 10 août 1842. La chapelle est reconstruite à partir du 2 février 1843. Cette chapelle est ensuite démolie et la chapelle Notre-Dame d'Espérance est construite sur son emplacement de 1843 à 1856, à l'initiative du chanoine Prud'homme. Elle est ouverte au culte au début du mois de mai 1855 ;

Nota 8 : Nous sommes en face de la chapelle des Frères, bâtie sur les dépendances d'un vieil hôtel, donné par le chanoine de Kersaliou aux Frères de la Doctrine chrétienne, en 1746, ces précieux et savants Ignorantins, récemment expulsés, et qui instruisaient avec tant d'abnégation, de dévouement et de succès les enfants du peuple, depuis plus d'un siècle [Note : Le 3 septembre 1746, « Messire Jean-Baptiste de Kersaliou du Plessix, doyen et premier dignitaire de l'Eglise cathédrale », datait, de son hôtel prébendal du Saint-Esprit, l'acte de fondation qu'il faisait d'une école populaire dirigée par trois Frères, dits des Ecoles chrétiennes et charitables de la Maison Saint-Yon, de Rouen, avec l'approbation de Mgr. Thépault du Breignou, évêque de Saint-Brieuc, « sous le bon plaisir de Messieurs du Chapitre et du consentement de la Communauté de Ville ». Cette précieuse institution fut établie dans la maison du Cordon-Bleu, sise en la rue Vicairie et vendue par le chanoine Brohel, moyennant 1.200 livres. (Archives de la Ville)]. Le principal ornement de cette chapelle est un tombeau, dû au ciseau de Le Harivel et qui reproduit fidèlement les traits d'un enfant de Saint-Brieuc, Augustin du Clézieux, jeune capitaine de Mobiles, tombé glorieusement à 27 ans, sur les champs de bataille du Mans, lors de nos désastres 1870-1871. Dans le voisinage de cette chapelle, s'élevaient autrefois les maisons prébendales du Bosc-Rouault et de la Carrée, cette dernière léguée au chapitre de la Cathédrale, par le chanoine François de la Rue, au XVIIème siècle, à charge d'entretenir la carrée des cierges à l'entour du maistre-autel, en la feste de Monsieur sainct François ; enfin, l'antique manoir et donjon de Kaerdenwall, démoli seulement au commencement du XIXème siècle et dont la rue voisine porte encore le nom. C'est ici que nos vieilles chroniques placent la demeure de Rigwal, l'homme gallois (Kaer-den-wall), l'une des extrémités fortifiées de l'enceinte du Rouvre. Cette rue Vicairie s'appelait jadis la rue au Vicaire, du nom du Vicaire perpétuel, que les chanoines de la Cathédrale, las du service curial, s'adjoignirent avec un ou deux chapelains, et auxquels ils concédèrent une prébende. Remontons maintenant, par la rue de Brest, jusqu'au sanctuaire de Saint-Pierre, situé, ainsi que le portent des titres des XVIème et XVIIème siècles, en Lisle Saint-Père. Oh ! ne craignez rien, point n'est besoin de bateau pour faire le tour de cette Isle Sainct-Pére, ilot de maisons groupées à la base du mamelon, couronné aujourd'hui par Notre-Dame-d'Espérance, et qu'isolent la place et les rues Saint-Pierre, Bourg-Vazé, Vicairie et de Brest. Le terrain sur lequel est bâtie cette chapelle, ce rocher de Sainct-Père-en-l'Isle, relevait de la seigneurie de la Coste­Saint-Julien, voisine de Saint-Brieuc. Les seigneurs de la Coste, les Dollo, les du Gouray, les Bréhand et les Andrault de Langeron, furent successivement présentateurs et prééminenciers de cette chapellenie, sauf « institution à révérend père en Dieu, M. l’Evesque de Saint-Brieuc » [Note: Ainsi s'exprime un acte du 1er septembre 1555 : présentation d'un chapelain, par Christoufle du Gouroy, écuier seigneur de la Coste (Archives de Saint-Pierre). C'est dans l'ancienne chapelle Saint-Pierre, que le 20 décembre 1806 l'abbé Hyacinthe-Louis de Quelen reçut le sous-diaconat, des mains de Mgr. de Caffarelli ; en mémoire de quoi, devenu archevêque de Paris, il fit une fondation pieuse qui se dessert toujours dans ce sanctuaire]. Saint-Pierre datait de loin, puisqu'il en est fait mention dans le testament de Pierre du Boisboissel, en 1364, et que, dès lors, il avait besoin de réparations : « Ge donne et laisse à la réparacion de l'église Sainct­Pére à Sainct-Brieuc, ung quartier de froment une foys poié ». Sainct-Père était même plus qu'une chapelle, au XIVème siècle, puisque le donateur emploie le mot église, assez significatif. Un élégant édifice gothique (XIIIème siècle), précédé d'un calvaire de Kersanton avec personnages, fut substitué, en 1854, par le chanoine Prud'homme, un saint prêtre doublé d'un artiste, à l'humble chapelle rebâtie sans style, au siècle dernier, par la Confrérie des Marchands et Artisans, qui y tenaient leurs assemblées, « sous le bon plaisir du seigneur évêque et de madame la comtesse de Plélo » [Note : L'acte de donation fut dressé le 1er octobre 1716. La Comtesse de Plélo, absente, y fut représentée par Guillaume-Jacques de Calloët, baron de Trégomar, et la Congrégation par Hugues Souvestre, Pierre Robert, Marc Gautier, François Odio, Jacques Le Maigre, Guillaume Connen, Gilles L'Espine, Jean Vitel, Pierre Le Moine, Thomas Voisin, Yves Lécuyer et Yves Duval, noms honorables encore représentés dignement dans notre ville. (Archives de Notre-Dame d'Espérance)]. Cette comtesse de Plélo n'était autre que Sainte du Gouray, marquise de la Coste-Saint-Julien, tante du célèbre comte de Plélo, Louis-Robert-Hippolyte de Bréhand, mestre de camp de cavalerie, ambassadeur du Roi en Danemarck, mort héroïquement devant Dantzic, en 1734 ; guerrier et littérateur tout ensemble, l’une des grandes figures de notre Galerie briochine, et dont le corps repose non loin de Saint-Brieuc, dans l’église de Plélo. Sa mort fut un deuil pour la France. Notre ville ne pouvait manquer de s'associer particulièrement à la douleur de la maison de Bréhand richement possessionnée dans notre pays, où elle était connue et aimée de longue date. La dépouille du héros revint accompagnée de celle d'un petit enfant, né pendant le séjour du comte et de la comtesse à Copenhague, le petit Danois, comme on l'appelait, filleul du roi et de la reine de Danemarck, et dont le comte de Plélo écrivait ces joyeusetés à son beau-frère, le ministre de Maurepas : « Le chat (la comtesse de Plélo) est toujours en bonne santé et son chaton aussi. Il tette, il crie, il est rouge comme un chérubin, et galeux comme un braque : Voilà le vrai portrait de votre neveu, et, comme vous le voyez, le digne fils d'un Breton » [Note : Rathéry, Le Comte de Plélo, un gentilhomme français, du XVIIIème siècle, guerrier, littérateur et diplomate. Paris, Plon, 1876. On prétendit, lors de la translation du corps du Comte de Plélo dans la nouvelle église de Plélo, en 1873 (et le bruit en courait depuis 1734), que le cercueil expédié de Copenhague et inhumé à Plélo, le 27 septembre 1734, ne contenait qu'une bûche mise à la place du corps du héros, qui n'avait pu être retrouvé après le massacre de sa troupe, et cela pour donner satisfaction à la douleur de la comtesse. L'ouverture de cette bière, (ainsi que l'atteste un procès-verbal rédigé par les autorités de cette commune en 1873), prouva que l'on possédait bien réellement le corps du Comte de Plélo, près duquel gisaient les ossements du jeune Frédéric-Aimé Christian, né à Copenhague et mort en bas-âge, celui-là même dont l'épitaphe emphatique du Comte de Plélo fait mention en ces termes : Sparge lauris sepulcrum, Viator, et benedic nomini - Armorico. — Hic quoque in mortui Patris sinu - Recubant Frederici, filii infantuli, graciles artus, - Sinu quo exorti erant. — Quam post mortem - Reversis lauris adde rosas et lilia, Viator ! (Labbe des Bréhand dans l'église de Plélo)]. Quoique né à Rennes, le 23 mars 1699, la ville de Saint-Brieuc regarda toujours le comte de Plélo comme l'un des siens, et fit célébrer à son intention un service funèbre très solennel, pour lequel elle envoya des billets de part dans tout le pays. Notre-Dame-d'Espérance mérite, par ses proportions, de reprendre aujourd'hui le titre d'église, que lui donne cet acte du XIVème siècle que nous avons cité. C'est le centre d'une Archiconfrérie florissante, dotée de nombreux privilèges et que, d'année en année, les largesses des fidèles et le bon goût des chapelains enrichissent de véritables trésors : Vitraux, autel majeur, chaire monumentale, chemin de croix, tombeau du fondateur, orgues, voir même une curieuse sacristie, qui renferme de riches bannières, des ex-voto, promenés processionnellement chaque année, le 31 mai, à travers les rues illuminées et enguirlandées, pour la belle fête de nuit du Pardon de Notre-Dame. La petite place au square fleuri, qui précède la chapelle, s'appelait jadis le fraîche Saint-Père, ombragé par de vieux arbres, avec un calvaire au pied duquel venaient s'agenouiller les febricitants, depuis la guérison miraculeuse d'un Dollo, seigneur de la Coste-Saint-Julien, au XVIème siècle. En outre des Maisons prébendales que nous avons signalées dans ces rues Saint-Pierre, près du Marché au Lin, Bourg-Vazé et Vicairie, on voyait encore les vieilles demeures des Auffray du Guélambert, de La Lande de Caslan, de Morlat, de la Rozelaye (Adresses de NN. SS. des Etats de Bretagne, 1758). Comme aussi la maison des Hidoux, à l'angle de la venelle Notre-Dame, aujourd'hui dépendance de l'Evêché [Note : Cette Venelle Notre-Dame, qui traversait tout le parc de Quicangrogne, mettait en communication le quartier Saint-Pierre avec le quartier Notre-Dame-de-la-Fontaine. Il serait bien à désirer que le portail du parc, donnant sur la rue de Brest, et qu'une partie de ce parc de la Préfecture fussent ouverts aux habitants de ces quartiers déshérités, comme promenade publique, ce qui avait lieu, avant la Révolution]. Au XIVème siècle, l'hôtel Quicangrogne avait sa principale entrée sur la rue Saint-Pierre, dont il occupait à peu près toute la partie à droite en montant ; c'est Pierre du Boisboissel qui nous l'apprend par son testament : « Faict en ma maison et manoir de la rue Sainct-Père, en la maczière du celier où je couche » (Arthur Du Bois de la Villerabel).

la chapelle Notre-Dame de la Fontaine (1838), située rue Ruffelet et édifiée à l'emplacement d'un vieil édifice religieux, fondé par le moine Brieuc vers l'an 485. L'édifice est reconstruit en 1407 par la duchesse de Penthièvre, Marguerite Clisson. La chapelle est démolie en 1799, puis reconstruite en 1838 par Julie Bagot (1785-1864), fondatrice de l'orphelinat, situé à proximité de l'édifice religieux. La première pierre de la chapelle est posée le 9 septembre 1838. Cette chapelle est reconstruite par les soins de Julie Bagot avec les pierres, semble-t-il, de l'ancienne église Saint-Michel. La chapelle est aménagée en 1893 par Monseigneur Fallières, évêque de Saint-Brieuc. On y trouve les armoiries (1469) de la famille de Malestroit (provenant, semble-t-il, de l'église de Trémuson). Le maître-autel est l'oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin et date de 1893. Le vitrail du chevet est l'oeuvre du maître-verrier Vermonet-Pomery et date de 1893. La chapelle abrite les statues de saint Brieuc (1896) et de saint Tugdual (1896), toutes les deux sculptées par Elie Le Goff. (voir Saint-Brieuc "Histoire de l'ancienne chapelle Notre-Dame de la Fontaine") ;

Nota 9 : L’édifice actuel de la chapelle Notre-Dame de la Fontaine, de plan rectangulaire, comprend en raison de la déclivité du terrain, deux étages avec escalier droit permettant de descendre du bas de la nef vers le choeur. Il a été reconstruit par les soins de Mlle Julie Bagot avec les pierres de l'ancienne église Saint-Michel. La première pierre fut posée le 9 septembre 1838 ; elle renferme l'inscription suivante : « Chapelle N.-D. de la Fontaine ; au Vème siècle oratoire de Saint-Brieuc ; au XVème siècle rebâtie par Marguerite de Clisson ; au XVIIème siècle accrue par les confrères de N.-D. ; démolie en 1791 ; reconstruite en 1838 sous l'épiscopat de Mgr. de la Romagère ». Inscription exacte, sauf en ce qui concerne Marguerite de Clisson, ainsi que le remarquait déjà en 1636, Dubuisson Aubenay. L'édifice porte la date de 1840. Le 20 mai 1892, l'évêque publiait un mandement en faveur de sa restauration, qui, entreprise alors sous la direction de M. Guépin, fut achevée le 6 août 1893. Dans la chapelle actuelle, la porte latérale, réemployée, date du XIIIème siècle ; le mur du chevet, jusqu'à la naissance de la fenêtre, est de la fin du XIVème siècle, et l'édicule qui y est accolé, surmontant la fontaine, de la fin du XVème siècle. Une ancienne piscine du XVème siècle a été conservée. Sous l'autel, petite crypte aménagée en oratoire de style roman, dit oratoire de Saint-Brieuc, dont les voûtes primitives ont été recouvertes de plaques de marbre lors de la dernière restauration. Mobilier : Sur les murs, débris du tombeau d'Aliette de Malestroit [Note : Aliette de Malestroit avait été inhumée le 23 février 1469 en l'église de Trémuson] ; autel et châsse de sainte Valérie, dûs à Guibé (1868) ; tombeau de Mgr. Fallières dû à M. Morvan et au sculpteur Elie Le Goff, inauguré le 11 mai 1908 ; et tombeau de Mgr. Morelle ; statues modernes de saint Brieuc et de saint Tugdual et groupe de saint Brieuc aux loups en bois, toutes trois dues à Le Goff (R. Couffon).

Chapelle Notre-Dame de la Fontaine de la Ville de Saint-Brieuc (Bretagne).

le Grand Séminaire (1924-1928), situé rue de Genève et édifié par l'architecte Georges Robert Lefort en 1925-1927. La chapelle comprend une nef unique de neuf travées avec, dans chaque travée, une ferme diaphragme soutenant la toiture apparente. Les deux travées du bas de la nef, réservée aux laïques, sont surmontées d’une vaste tribune. La décoration, très sobre, comprend des fresques et un pavage en mosaïque. Le mobilier est de Jacques Philippe. La crypte est aménagé vers 1937. La décoration de la crypte (Présentation de la Vierge au Temple et le Golgotha), oeuvre de Xavier de Langlais, date de 1949 ;

le séminaire de la rue aux Chèvres (1843) et sa chapelle (1844). La première pierre du séminaire est posée le 5 juin 1843. La première pierre de la chapelle est posée le 10 mars 1844 et les travaux de la chapelle se terminent en 1847 (elle est consacrée le 2 juillet 1879). L'édifice de la chapelle, dûe aux plans de M. Guépin, comprend une nef avec bas côtés de six travées droites et un chevet à cinq pans auquel est accolé le clocher. Le vieux séminaire est vendu par l'évêque à la ville de Saint-Brieuc le 5 janvier 1851. A noter qu'un séminaire avait déjà été fondé par l'évêque Denis de La Barde en 1664 et confié au pères Lazaristes : la porte de l'Ourme (XVIIème siècle), située rue Henri-Becquerel, provient de ce séminaire ;

la chapelle Saint-Guillaume (1852-1856), située Place Saint-Guillaume. Il s'agit de l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-la-Porte (Xème siècle). Une collégiale composée d'environ une vintaine de chanoines y est fondée au XIIIème siècle, peu après le décès de l'évêque de Saint-Brieuc, Guillaume Pichon, en 1247. Guillaume Pinchon ou Pichon, originaire de la paroisse de Saint-Alban, est élu évêque de Saint-Brieuc en 1220. L'oeuvre la plus importante de saint Guillaume est la reconstruction de la cathédrale. La chapelle avait été reconstruite, par l'évêque Prégent, au XVème siècle sous le nom de chapelle du Saint Sacrement. La chapelle est successivement dédiée à sainte Anne et à saint André au cours du XVIème siècle. Durant la Révolution, l'édifice sert de remise à foin et de prison. La chapelle est reconstruite à partir de 1852 (d'après les plans de l'abbé Jules Collin). Le 8 août 1852 est bénie la première pierre de la chapelle. La chapelle est ouverte au culte le 30 avril 1859. La chapelle abrite les statues de saint Augustin et saint François de Sales, oeuvres du sculpteur Yves Corlay. Les tableaux de saint Brieuc et saint Guillaume sont l'oeuvre du peintre Joseph René Gouézou et datent de 1876 ;

Nota 10 : Chapelle Saint-Guillaume, déjà mentionnée en 1247 dans le testament de Mahaut de Pordic. — En forme de croix latine, elle comprend une nef de cinq travées, un transept dont l'aile nord comprend une travée et le clocher, et l'aile sud une travée et la sacristie, et un choeur de trois travées droites et une abside polygonale. Dû aux plans de M. l'abbé Colin, l'édifice actuel eut sa première pierre bénite le 8 août 1852. En octobre l'on commençait les arcades, et en juin 1853 les charpentiers commençaient leurs travaux, terminés le 16 décembre 1854. La construction fut alors interrompue faute d'argent pendant plusieurs mois. Erigée en chapelle de secours le 6 novembre 1857, la chapelle eut sa voûte posée en 1858 et fut bénite et ouverte au culte le 30 avril 1859. Mobilier : Statues anciennes de saint Augustin et de saint François de Sales (XVIIIème siècle) ; parmi les statues modernes : saint Guillaume et saint Brieuc ; autels de Ogé fils ; chaire de Liscouët ; reliquaire de Ogé père ; fresques représentant saint Brieuc et saint Guillaume par Gouézou (R. Couffon).

Chapelle Saint-Guillaume de Saint-Brieuc (Bretagne).

 

Chapelle Saint-Guillaume de Saint-Brieuc (Bretagne).

voir Saint-Brieuc "La Collégiale de Saint-Guillaume à Saint-Brieuc"

la chapelle du Collège Anatole Le Bras (1860), oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin. Edifice de plan rectangulaire comprenant sept travées et deux plus petites aux extrémités. Elle est à peu près à l'emplacement de l'ancienne chapelle du couvent des Cordeliers, dédiée à saint François. Dûe aux plans de M. Guépin, sa première pierre fut bénite le 28 mai 1860 par S. E. le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux (R. Couffon) ;

la chapelle du Sacré-Cœur (1874), propriété des Frères de la doctrine chrétienne. Edifice non orienté en forme de croix. Il comprend un clocher extérieur, une nef de cinq travées et un choeur. Au nord et au sud, deux petites chapelles latérales, communiquant avec la nef par trois arcades, forment ailes. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 28 octobre 1874 et la chapelle consacrée le 29 juin 1876. Parmi les vitraux exécutés en 1920 par la maison L. Balmet, de Grenoble : saint Yves (R. Couffon) ;

la chapelle du nouveau Carmel (1878). Edifice de plan rectangulaire voûté en berceau avec, ouvrant sur le choeur, une autre chapelle de plan rectangulaire formant le choeur des religieuses. Il est de style roman très chargé. Vers 1938, cet ancien monastère sert de maison de retraite pour les prêtres âgés ou malades. Dans le cloître, près de la chapelle, une inscription indique que la bénédiction de la première pierre fut faite par Mgr. David le 15 octobre 1878. Les Carmélites vinrent à Saint-Brieuc en décembre 1856 et acquirent les terrains nécessaires à leur monastère les 9 avril 1861 et 22 octobre 1862. Les travaux furent aussitôt entrepris et la consécration de leur chapelle eut lieu le 24 août 1863. Plus tard, vers 1880, elles vinrent au monastère ci-dessus. Chassées lors de la loi de Séparation, elles revinrent à Saint-Brieuc le 24 juillet 1930. A partir de 1937 elles occupent un nouveau monastère dont la bénédiction de la première pierre eut lieu le 4 août 1936 et qui fut bénit le 17 octobre 1937. Les travaux en ont été dirigés par MM. Hevin et Josse, sur plans venus de la Maison Mère d'Epernay (R. Couffon) ;

la chapelle des Sœurs du Saint-Esprit (1898-1900), oeuvre de l'architecte Courcoux. Véritable église en forme de croix construite sur une crypte. La première pierre est posée le 8 décembre 1898. Elle est bénie le 31 juillet 1900. Les Soeurs du Saint-Esprit arrivent à Saint-Brieuc en 1834. La statue de dom Leuduger est l'oeuvre de Camille Debert et date de 1922. La statue de dom Allenou de La Ville-Angevin est l'oeuvre d'Elie Le Goff et date de 1926. Les décorations sont l'oeuvre du peintre Langlamet en 1933-1934 ;

Chapelle Saint-Esprit de Saint-Brieuc (Bretagne).

la chapelle du Sacré-Cœur des Villages (1911). La première pierre est bénie le 3 septembre 1911. La chapelle est bénie le 20 octobre 1912. La paroisse du Sacré-Coeur est érigée en paroisse distincte le 1er janvier 1927, par décision épiscopale du 21 décembre 1926 ;

la chapelle Notre-Dame-des-Grâces (1864-1866-1867), située au Rocher-Martin et oeuvre de l'architecte Alexandre Angier. Il s'agit de l'ancienne chapelle des maristes, appelés par Monseigneur Martial en 1861 pour s'occuper du grand séminaire de 1862 à 1887. Les maristes sont expulsés en 1880. Elle comprend une nef de six travées dont une plus petite pour la tribune, et un choeur pentagonal plus étroit séparé de la nef par un arc diaphragme. A droite et à gauche de la dernière travée de la nef, des autels ont été édifiés dans l'épaisseur des murs. Due aux plans de M. Angier, elle fut édifiée peu après la fondation de l'Etablissement en 1864. Les vitraux sont l'oeuvre du maître-verrier Joseph Villiet (1823-1877) ;

la chapelle du nouveau séminaire (1925), oeuvre de l'architecte Georges Robert Lefort, architecte à Guingamp. La première pierre est posée le 17 août 1925. La chapelle est consacrée le 17 avril 1927. Le dallage est dessiné par Jeanne Malivel (1895-1926) et exécuté par le céramiste Isidore Odorico. La chapelle possède un cloître. Les stalles se développent sur trois rangs le long des deux façades latérales et comprennent 178 places. Le trône épiscopal est l'oeuvre de Jacques Philippe. La crypte contient le tombeau de Monseigneur François Serrand (1874-1949) ;

la chapelle du nouveau monastère des Carmélites (1936). La première pierre est posée le 4 août 1936. La chapelle est bénie le 17 octobre 1937 ;

la chapelle de L'Hôpital, située rue des Capucins. Une chapelle dédiée à la Madeleine était en construction en 1364, lors du testament de Pierre du Boisboissel. Un bureau de charité, puis un hôpital fut installé auprès au XVIIème siècle et la chapelle alors reconstruite. Dans un aveu, en date de 1571, Maurice Favigo rend hommage à l'Evêque pour le Manoir du Clos en Saint-Brieuc et il est spécifié que ce manoir a droit d'enfeu, banc et armoiries en la chapelle de la Madeleine en Saint-Brieuc. Elle n'existe plus. L'Hôpital actuel occupe l'emplacement de l'ancien couvent des capucins fondé en 1601. Il est dirigé par les Soeurs de Saint­Thomas-de-Villeneuve. La chapelle actuelle, de style roman, comprend une nef de six travées terminée par un choeur circulaire et accosté à l'est de deux bas côtés de trois travées terminés chacun par une absidiole. Elle fut édifiée, sur les plans de M. Maignan, par MM. Gaudu et fut bénite le 30 août 1883, elle renferme des fonts baptismaux. " Outre l'hospice de la Madeleine, un autre hôpital fut fondé à Saint-Brieuc dès le XVème siècle. En effet, le 25 novembre 1450, le pape accordait cinq ans et cinq quarantaines d’indulgences à la chapelle de Saint-Brieuc « dédiée aux SS. Julien martyr et Antoine, confesseur, fondée par Jean Gonnor, chanoine de Saint-Brieuc, bien construite, mais dont les revenus sont trop faibles ». Cet hôpital, dit hôpital Saint-Antoine, fut réuni à celui de la Madeleine au milieu du XVIème siècle. La chapelle de l'hôpital de la Madeleine fut reconstruite au XVIIème siècle par le sr. Robien-Barillot et le chanoine Guillaume Favigo, peu avant 1634. Enfin l’hôpital général fut établi en décembre 1677 par Mgr. Hardouin de la Hoguette " (R. Couffon) ;

Hôpital de Saint-Brieuc (Bretagne).

la chapelle des Filles de la Charité (1890). Le couvent fut fondé à Saint-Brieuc par acte du 28 août 1711. La chapelle actuelle se trouve au premier étage. Elle comprend une nef avec bas côtés de quatre travées et un choeur polygonal de moindre largeur. Près de l'entrée, une plaque commémorative porte l'inscription suivante : « 27 septembre 1890. Cette chapelle a été élevée pour l'amour de la Sainte Vierge et de Jésus enfant, qu'ils daignent la bénir » ;

la chapelle de l'école Saint-Pierre. Edifice de plan rectangulaire bénit le 28 juin 1924 ;

la chapelle Saint-Augustin et Sainte-Monique. Edifice comprenant une nef rectangulaire de sept travées prolongées par un choeur d'une travée droite et d'une à trois pans. Elle a été édifiée de 1873 à 1876, aux frais de Mme du Clésieux, sur l'emplacement d'un vieil hôtel donné en 1746 par le chanoine de Kersaliou aux Frères de la doctrine chrétienne. Elle est en 1938 en cours de restauration par M. Le Harivel-Durocher. Elle renferme le tombeau de M. du Clésieux fils (R. Couffon) ;

Chapelle Saint-Augustin de Saint-Brieuc (Bretagne).

la chapelle de l'Ecole Saint-Charles. En forme de croix latine avec transept peu accentué, elle est au premier étage de l'école construite en 1859, sur les plans de M. Meslay. La chapelle porte l'inscription : V KAL JUL M DCCC LXXVIII. Parmi les statues modernes : saint Brieuc et saint Guillaume. Le culte de saint Charles Borromée était jadis exercé dans la chapelle des Ursulines, aujourd'hui détruite et remplacée par une caserne (R. Couffon) ;

l'ancienne chapelle Saint-Gilles, aujourd'hui détruite et située jadis rue Saint-Gilles (Ville-Ginglin). Sa fondation est mentionnée dans le testament de l'évêque Christophe de Penmarch (1478-1505) : « C'est à sçavoir que je fonde en la chapelle Saint-Gilles, à jamais perpétuellement, trois messes à estres dictes chacune semaine, l'une au lundi, au nom des Saincts Cosme et Damien, l'aultre au vendredi au nom de Monsieur Sainct Gilles, et l'aultre au samedi, au nom de la glorieuse Vierge Marie. J'entends que le droict de présenter appartiendra à mon principal héritier, et la collation à moy ou à mes successeurs ; et pour la fondation d'icelle, je donne et lègue toutes les terres que j'ay acquis de Allain l'Hostellier, de Pierre de Callac, et aultres terres environ près du Légué » (Arthur du Bois de la Villerabel). Vendue à la Révolution [Note : Denis Le Gal s'était précédemment rendu acquéreur, le 11 mai 1793, moyennant 10.000 livres, de la chapelle St-Gilles, située rue du même nom, contenant sous fonds 60 toises et mise à prix 2.020 livres ; cette chapelle était « isolée du côté levant et joignant à une ruelle..., du côté midi à la cour de la maison épiscopale, et du couchant à autre ruelle... » (A.D. Côtes-d'Armor, Q liasse 12)], elle est démolie en 1932. " Fermée le 17 janvier 1792, et appartenant alors à Louis-Félix Le Bédée de Kersaint, elle vint en possession de J.-M. Houvenagle, représentant à l'assemblée nationale, qui la légua en 1878 au séminaire. Mise sous séquestre lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, elle fut mise en vente le 26 juin 1911 et acquise par M. Baudet dont les héritiers la revendirent à l'Office des habitations à bon marché. Elle fut démolie en mars 1932. Elle portait les armes des Vittu de Kerraoul et de la Roncière " (R. Couffon). Pour la nouvelle paroisse érigée en 1956 a été édifiée une église moderne, dédiée à saint Guénolé. On y trouve une statue (XXème siècle) en bois polychrome de saint Guénolé (H. 0,55 m) : l'abbé tient une oie dans sa main gauche et l'oeil de sa soeur Clervie dans sa main droite (un enfant est debout à ses côtés). A signaler aussi la statuette de saint Guénolé, située au-dessus de la porte du presbytère (abbé mitré, tenant une crosse dans la main gauche et la main droite bénissante) ;

l'ancienne chapelle de l'ancien couvent des Cordeliers, aujourd'hui détruite. Le couvent avait été fondé à Saint-Brieuc par Charles de Kerymerch, sr. du Quillio, Thébaut, son fils, et Jeanne de Couvran, femme de ce dernier, qui donnèrent leur maison de Aulte-Garde. La première pierre de la chapelle fut bénite le 3 septembre 1504 comme l'indiquaient les vers suivants sur le portail de l'église : L’an de grâce mil cinq cens quatre, - Le IIIème jour, sans rabbatre, - De septembre en ceste église, - La première pierre fut sise. La dédicace en avait eu lieu le VII des Calendes d'août 1515 (R. Couffon) ;

l'ancienne chapelle de la Providence. Le couvent fut fondé en 1821 et la chapelle construite en 1843, sur les plans du Père Cahours. Elle comprend une nef avec bas côté de cinq travées, plus celle du clocher, un transept non accentué et un choeur d'une travée droite et abside polygonale. Il est cantonné de deux chapelles ouvrant également sur le transept (R. Couffon) ;

l'ancienne chapelle de Montbareil. Les dames de Montbareil s'établirent en 1808 à Saint-Brieuc dans l'ancien couvent des Soeurs de la Croix. La chapelle comprend une nef de deux travées et un choeur d’une travée droite, sur laquelle s'ouvrent de chaque côté une chapelle de la clôture et un chevet circulaire. Elle a été bénite le 2 février 1875 (R. Couffon) ;

les anciennes chapelles aujourd'hui détruites ou disparues : - la chapelle Saint-Armel, près de l'octroi actuel, sur la route de Brest, détruite. Elle était en ruines avant la Révolution ; un champ conserve le nom de clos Erme. Elle était au milieu de la Caquinerie. - la chapelle Saint-Jouan, détruite au XIXème siècle. Elle avait été fondée au XVIème siècle et occupait l'emplacement de l'Ecole normale d'Instituteurs actuelle. - la chapelle Notre-Dame de Beaulieu, bâtie près du Bocage, sur la route de Brest, par les seigneurs de la Ville-Juhel. Vendue sous la Révolution, elle fut détruite peu après. - l'oratoire de la Villehelio, détruit. L'évêque en avait demandé la réouverture le 20 brumaire an XIII. - la chapelle Saint-Romain de la Ville-Juhel, détruite. C’était la chapelle domestique du manoir. - la chapelle de la Ville-Ernault dans le jardin. - la chapelle du Vaumeno, oratoire moderne. - la chapelle Saint-Quay, dans le quartier de Robien, déjà détruite en 1742. - la chapelle Notre-Dame de la tour de Cesson. Bâtie au XIVème siècle à l'emplacement d'une plus ancienne, elle fut vendue 500 francs le 8 floréal an VI au citoyen Louis-François Le Meur et détruite. La statue de Notre-Dame, retrouvée dans les sables en 1846, fut transportée le 31 mai dans l'église paroissiale. La chapelle était l'objet d'un pèlerinage suivi et centre d'une confrérie encouragée par Clément XI en 1701. - la chapelle Saint-Maurice, également dans l'enceinte du château de Cesson et détruite. - la chapelle domestique de la Ville-Bougault. Vendue le 21 vendémiaire an III au citoyen Denis-Yves Le Gal, commerçant à Saint-Brieuc, et détruite. - la chapelle de la Ville-Hingant, détruite. - la chapelle Sainte-Marguerite des Villes-Dorées, détruite en décembre 1935. Petit édifice rectangulaire du XVIème siècle patefiché le 17 janvier 1792. Rouverte en 1809, la chapelle fut patefichée à nouveau le 12 mars 1810 et resta depuis désaffectée. Sur sa longère, un écu portait les armes en alliances : Eder, de Rosmar, de Penmarch, Forestier, une fasce et du Perrier de Beaumanoir. On voit dans un aveu de 1586 rendu par René Eder, sieur de Beaumanoir, pour les Villes-Dorées, que cette terre avait dans l'église de Cesson un droit d'enfeu et de banc avec escabeau. - la chapelle Notre-Dame de Gouédic et Saint-Lunaire. Autrefois, près du pont de Gouédic existait cette chapelle qui avait été consacrée en 1337 et unie à la paroisse de Cesson par bulle du 25 mars 1509. Elle était également connues sous le vocable de Notre-Dame de la Clarté. Vendue le 28 prairial an VI à Jean François Chrétien, maître de poste, elle fut alors convertie en maison d'habitation. - l'oratoire Saint-Ignace. Sur la route de la grève des courses, non loin du cimetière de Cesson et dominant un lavoir, petit oratoire dédié à saint Ignace avec statue du saint. - la chapelle Saint-Gilles, détruite. Elle est mentionnée très anciennement. Le dernier édifice, reconstruit par Mgr. de Penmarch par fondation du 6 décembre 1505, existait encore un 1793. La congrégation des bourgeois, sous le patronage de la Sainte Vierge, s'y tint du 29 avril 1698 au 28 septembre 1738. - la chapelle des Calvairiennes, détruite. Elle était à l'emplacement de l'Hôtel Moderne. - la chapelle des dames de la Croix, mentionnée en 1937. Petite chapelle rectangulaire moderne avec abside polygonale plus petite éclairée par un jour céleste. - la chapelle de Nazareth, mentionnée en 1937. Edifice rectangulaire avec chevet à trois pans construit en 1848, sur les plans de l'abbé Ducouédic. La façade a été reconstruite en avril 1891. - la chapelle Saint-Yves. Les Franciscains ont vers 1937 une chapelle aménagée au premier étage de la maison qu'ils occupent. Parmi les statues modernes, celle de saint Yves (R. Couffon) ;

Chapelle et quai du Légué à Saint-Brieuc (Bretagne).

la croix Mathias (XVème siècle - 1825). Elle s'appelait jadis croix Sansonnet. Elle a reçu le prénom (Mathias) de l'évêque Le Groing de la Romagère (1819-1841) qui l'a fait restaurer dans ce carrefour de Cordière et de Quintin [Note : le " lieu noble et hébergement de l'Abraham " ou Abrahan, habité au XIVème siècle, par Alain Abraham, possédé depuis par les Le Bigot, Conen de Précréhan, de Geslin et Damar, s'étendait sur le bord d'un chemin marécageux, au haut duquel bifurquaient les chemins des Gourio (Gourien) et Cordière, nom d'une ancienne famille briochine qui semble y avoir occupé un manoir assez important, dès le XVème siècle (A. Du Bois de la Villerabel)]. Elle présente sur ses faces les deux grandes scènes de la Passion, le Christ en Croix, accompagné de deux personnages éplorés, sans doute la Vierge et saint Jean, puis l'Ecce Homo assis entre deux angelots qui tiennent déjà, lugubre présage, la lance et la couronne ;

l'hôtel des ducs de Bretagne ou du Chapeau Rouge (1572), oeuvre d'Yves Couffon et situé au n° 15 rue Fardel. Des hôtes illustres ont séjourné dans cet hôtel : Jacques II Stuart en 1689, l'empereur germanique Joseph II en 1777, etc.... ;

l'hôtel de la duchesse de Rohan (XVI-XVIIème siècle), situé au n° 2 rue Saint-Guéno ;

la petite auberge (1701), située au n° 23, rue du Maréchal-Foch ;

la maison de la Barrière (XVIème siècle), située au n° 16 rue de Gouët ;

la maison (début du XVIIème siècle), située au n° 31 rue Fardel ;

la maison en pan-de-bois (début du XVIIème siècle), située au n° 9 rue Quinquaine ;

la maison des Le Ribeault (XV-XVIème siècle), située au n° 1 place au Lin ;

l'hôtel de Bellescize (1780), situé rue Henri-Servain. Cet hôtel était le palais épiscopal avant la Révolution. Il appartient à la ville de Saint-Brieuc, qui l'a acquis des héritiers de M. Duault en mars 1966 pour y installer le musée municipal. L'hôtel de Bellescize, ancien manoir épiscopal, fut construit en 1780 dans le style baroque du XVIIIème siècle : pavillon en hémicycle avec toiture et façade galbées. Monseigneur Hugues Renault de Bellescize fut le commanditaire de cette résidence, située derrière la cathédrale, pour servir de pavillon central au nouvel évêché qui demeura inachevé. Il sert aujourd'hui d'annexe de la mairie. Dans un procès-verbal du 10 thermidor an IV le bâtiment est décrit ainsi : « Le pavillon en rotonde situé au midi et orient de la cour d'entrée du ci-devant evêché, est aspecté au nord, ayant pour y entrer un perron circulaire en pierres de taille, avec balustrade en fer ; le dit pavillon représentant dans son plan horizontal, et en très petit, le buste d'Adrien de Rome (sic), qui est construit depuis peu d'années, ayant en longueur d'une extrémité d'une épaule à l'autre, cinquante quatre pieds, et transversalement en distance, vingt six pieds. Sa construction est en moellon et mortier de chaux et sable, à l'exception du portail et des ouvertures qui sont en pierres de taille ; sa hauteur est de trente huit pieds, du sol sur les corniches. Sa distribution est d'une cuisine souterraine, pouvant servir de cave ; au-dessus un vestibule dans lequel vers couchant est un escalier en pierres de taille, dont le palier est soutenu par deux colonnes ; à l'opposite, ou vers l'orient, est un petit escalier dérobé en bois qui communique à un petit cabinet entresol. Au premier étage, une chapelle et au bout levant d'icelle un petit appartement en demi cercle avec alcove, pour chambre à coucher. Au second étage, auquel on communique par un escalier en bois, était le dôme sur la chapelle, sur lequel on a pratiqué un petit appartement et dans les épaulements deux petites chambres circulaires pour coucher, et au-dessus un grenier mansardé, couvert en pavillon avec ardoises. » (A. D. Côtes-d'Armor, Q liasse 28) " ;

Saint-Brieuc : le pavillon de Bellescize Saint-Brieuc : le pavillon de Bellescize
   

la fontaine Notre-Dame ou de Marguerite Clisson (1405-1407). Cette ancienne source gallo-romaine (Vème siècle) est dédiée à la Vierge. La fontaine ainsi que la chapelle sont reconstruites en 1407 par la duchesse de Penthièvre Marguerite de Clisson. A noter qu'au début du XIXème siècle, on recense sept fontaines et cinq lavoirs : deux de ces fontaines portaient le nom de Notre-Dame, une autre était située à l'extrémité des Petites-Forges et les quatre autres se nommaient : fontaine à loup, fontaine de l'Abraham, fontaine Saint-Goueno et fontaine Macault ; (voir Saint-Brieuc "Histoire de l'ancienne fontaine de Saint-Brieuc")

la tour de Cesson (XIVème siècle), édifiée vers 1395 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV pour contrôler Saint-Brieuc et dont la garde avait été confiée aux frères de Montboucher. Cesson est la résidence du duc Jean V, lors de ses nombreux passages à Saint-Brieuc. Cette tour est en ruine depuis 1598. Le donjon actuel, seul reste d'une enceinte plus considérable, est bâti sur l'emplacement d'un castrum romain (des fouilles y ont révélé des monnaies du IVème siècle). Bien que l'on ne puisse préciser la date exacte de la construction, il semble rappeler un château fort du XIème ou du XIIème siècle, avec des additions du XIIIème et du XIVème siècles. En effet, en 1008, à la mort de Geoffroy, duc des Bretons, ses fils Alain III et Eudon se partagent la succession et Eudon fixe sa résidence au castrum de Cesson. Si l'origine de la tour de Cesson est obscure, son histoire ne l'est pas moins, pendant les guerres du XIVème et du XVème siècles. Cette tour a dû être occupée par Olivier de Clisson, car le duc Jean IV la réclamait au connétable, à la suite du traité de 1388. Elle fait partie du domaine ducal, en 1423, lorsqu'elle sert de prison à Morice de Ploësquellec, et du domaine royale, au XVIème siècle (vers 1532), quand un édit réunit les juridictions de Cesson et de Goëllo et les transfèrent à Saint-Brieuc. Dès que la guerre de la Ligue commence en Bretagne, la tour de Cesson prend une grande importance, car elle est placée dans une situation avantageuse. Le capitaine royaliste Du Liscoët prend possession de la tour de Cesson à la fin de 1591. Vers la fin de mars 1592, il doit rendre la tour au représentant du prince de Dombes. Le 12 novembre 1592, le duc de Mercoeur (1558-1602) reprend la tour de Cesson après l'avoir bombardé de 400 coups de canon. Vingt gouverneurs s'y succèdent jusqu'en 1598. Elle est assiégée et prise en 1598 par le comte de Brissac. Le 11 octobre 1598, la tour est remise par François Connen de Précréhant, son gouverneur, au procureur syndic des bourgeois de Saint-Brieuc en vue de sa démolition. Une partie est conservée pour servir d'amer aux navigateurs à partir de 1625. Avant la Révolution, la tour de Cesson, bâtie sur un terrain nommé la Terre du Duc, appartient au duc de Penthièvre. Vendue en 1791, elle est rachetée en 1852 par Alexandre Olivier Glais-Bizoin (1800-1877). La porte (XVI-XVIIème siècle - 1717), située dans le périmètre de la tour de Cesson est un remploi venant du manoir de Bocenit (en Saint-Gilles-du-Mené). La tour de Cesson est classée monument historique depuis 1926 (voir Saint-Brieuc "La Tour de Cesson et le Fort de Saint-Brieuc") ;

Tour de Cesson (Bretagne).

la tour de l'Hôtel ou du manoir du Saint-Esprit (XVème siècle), situé Place du Général-de-Gaule. Cette demeure était occupée au XVIème siècle par Louis du Bodéru, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit. Cette ancienne maison est aujourd'hui une annexe de la préfecture. Elle est restaurée en 1980 ;

le manoir de Quiquengrogne (ou Quicangrogne, ou Boisboissel), ancien hôtel du Parc ou de Maillé (vers 1700). Le dernier possesseur de Quiquengrogne portait, semble-t-il, le nom de Bréhan. Sa fille épousa le comte de Maillé. Ce dernier vendit cette propriété à M. de Beauvoir peu avant la Révolution. Jean Poulain de Corbion, ancien maire, membre de la Constituante, Commissaire du Directoire exécutif près la municipalité, et qui devait périr tragiquement en 1799, devint « adjudicataire pour lui et associés (ses parents) le 18 thermidor an III (5 août 1795) du magnifique hôtel et parc de Beauvoir, place du Pilori ou de la liberté, confisqué sur Georges Claude Hérisson de Beauvoir. Divisé en trois lots, lors de l'expertise du 5 fructidor an II (22 août 1794), il fut vendu en bloc, sur mise à prix de 90.266 livres 3 sols 9 deniers, moyennant 605.000 livres en assignats (17.318 livres 15 sols en numéraire) » (L. Dubreuil). Une fille de Poulain Corbion, Marie-Jeanne, épousa Mathurin Leuduger-Fortmorel. Le manoir a servi de palais épiscopal de 1825 à 1905. En effet une autorisation d'achat est accordée par Ordonnance royale du 29 décembre 1824 : « Le préfet du département des Côtes-du-Nord est autorisé à acquérir par acte public du sieur Fortmorel... moyennant le prix de 96.000 F la maison dite du Parc et ses dépendances, aux termes, clauses et conditions de l'acte sous seing privé du 21 juin 1824. La dite maison et ses dépendances seront affectées au logement de l'évêque de Saint-Brieuc à l'exception d'une partie des jardins qui seront réunis à ceux de la préfecture conformément au plan dressé le 25 mai 1824 et approuvé par notre Ministre des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction » (A. D. Côtes-d'Armor, V 778). Le « contrat d'acquet » fut signé le 11 janvier 1825 : « Devant Marie-Joseph Conan et son confrère notaires royaux à Saint-Brieuc... furent présents M. Mathurin Leuduger Fortmorel et dame Marie-Jeanne Poulain de Corbion son épouse propriétaires... agissant tant comme héritiers du feu sieur Jean Poulain de Corbion, père de la dite dame Leuduger Fortmorel que comme acquéreurs du sieur Mathurin Poulain-Corbion frère de la dite dame... et du sieur Jean-Marie Poulain Saint-Verguet aussi frère de la dite dame ; Pierre Poulain Corbion héritier du feu sieur Jean Poulain Corbion son père ; Jean-Marie Poulain Corbion employé à la préfecture agissant tant en privé que comme procurateur de demoiselle Alexandrine Poulain Corbion sa sœur ; demoiselle Aimée Poulain de Corbion et Céleste Poulain de Corbion, filles majeures... ces quatre derniers enfants et héritiers de feu Laurent Poulain Corbion leur aïeul, les tous héritiers et représentants feue dame Hélène Poulain Corbion, veuve Bellom, leur sœur, belle-soeur et tante qui fille était de feu Jean Poulain Corbion leur auteur commun... lesquels ont vendu et absolument transporté à ce jour à jamais à l'avenir à Monsieur Zénobe le comte Frotier de Bagneux préfet... savoir l'hôtel dit le Parc consistant dans un grand bâtiment appelé la maison principale distribué en un cours de caves souterraines, un perron en pierre de taille pour entrer au rez-de-chaussée qui est distribué en un vestibule, sur droite un appartement à coucher, un couroir, cuisine et office ; sur la gauche une grande salle de laquelle on passe dans une seconde qui communique à deux cabinets formant le bout de la maison vers le couchant ; on monte par un grand escalier à volée construit en pierre de taille au premier étage composé de huit appartements, au-dessus sont des mansardes ; au midi de ce bâtiment une très grande cour... qui a sortie sur la place de la préfecture par un portail clos... ; le parc... Aux conditions suivantes : la première l'acquéreur aux qualités entrera en jouissance des objets vendus par le présent à la saint-Michel 29 septembre prochain... la vente est faite en faveur de la somme de 94.700 F vu le terrain réservé par Monsieur Leuduger Fortmorel et que des experts ... ont estimé 1.300 F ... » (A. D. Côtes-d'Armor, V 778). Ce n'est que le 20 novembre 1825 que Mgr de la Romagère prend possession de l'hôtel du Parc. Il abrite aujourd'hui la direction départementale de l'Equipement ;

Nota 11 : Ce n’est pas le manoir du seigneur Evêque d’autrefois, qui bordait la côtale midi de la cathédrale, dont il n’était séparé jadis que par une étroite ruelle fermée à ses deux extrémités, chaque nuit, et dite Entre-les-portes, mais c'est encore une célèbre demeure l'Hostel Quican­groigne, des anciens sires du Boisboissel. Cette appellation provocante s'explique moins facilement pour une simple maison de plaisance, que pour la fameuse tour Qui-qu'en­groigne de Saint-Malo, édifiée par les ducs de Bretagne, pour tenir en respect les malcontents. Ce qualificatif de notre Qui-qu'engrogne briochin ne serait-il pas un ressouvenir d'une parole prononcée, dans un moment d'humeur, par le connétable de Richemont, lors de son séjour dans cet hôtel, quand il vint châtier quelques rebelles qui s'étaient permis de grogner après certaines rigueurs fiscales, dont nous parle Dom Lobineau ? « Il s'éleva cette même année, 1406, une sédition à Saint-Brieuc contre les officiers du duc. Son autorité y fut blessée par la rébellion des habitans et pour les punir, il y envoïa le comte de Richemont, son frère, avec des gens de guerre. Ce sont là les premières armes de ce fameux guerrier, dont le nom durera autant que la monarchie française » (D. Lobineau, Histoire de Bretagne, p. 510). Il ne faisait pas bon grogner en présence de Richemont. Les Fragments inédits de du Paz, publiés par nous dans la Revue historique de l'Ouest, racontent les démêlés de Pierre du Boisboissel avec un autre capitaine briochin, Henry de Plédran, tous deux se disputant, à main armée, l'honneur de défendre leur ville, en occupant sa vieille Cathédrale fortifiée, durant cette guerre terrible de la Succession de Bretagne. Il ne fallut rien moins que l'intervention de Charles de Blois, lui-même, dont ces deux chevaliers tenaient le parti, pour régler le différent, point d'honneur exagéré par ces hommes de fer du Moyen-Age. Ce prince accommoda cette affaire, écrit du Paz, comme il se voit par ses Lettres-patentes du 7 décembre 1354, par lesquelles il est dit : « Que ledit Plédran remettra entre les mains dudit Monsour Charles de Blois l'esglise et la tour d'icelle et le Manoir épiscopal pour estre rendus à l'évesque et aux chanoines de Saint-Brieuc, condition cependant qu'ils ne pourroient en confier la garde audit Monsour Pierre du Boisboissel, tandis que dureroient les dissensions et différents qui estoient entre luy et Henri de Plédran » (Manuscrits inédits de du Paz). Pierre du Bois­boissel, l'un des fidèles de Charles de Blois, disons-nous, étant allé voir son prince exilé en Angleterre, fut désigné par lui au roi Edouard pour joûter à la célèbre passe-d'Armes des Dix, en 1351. C'est dans cette vieille demeure de Quicangrogne, remaniée aux XVIème et XVIIème siècles par les du Rouvre et les Bréhand, héritiers des anciens prévôts-féodés de l'évêché, qu'habitait Pierre du Boisboissel, le vaillant frère d'armes de Du Guesclin, auquel il offrait l'hospitalité, lors des chevauchées du Connétable en Basse-Bretagne. C'est ici qu'il fit son testament, en 1364, curieuse page, nous l'avons vu et le verrons encore, pour notre histoire briochine, au XIVème siècle [Note : Un Vidimus, du XVème siècle, de cet acte, se trouve aux Archives des Côtes-d’Armor]. Les Montres et Revues du Connétable nous révèlent trois noms particulièrement glorieux : Budes, Boisboissel et Plédran, glorieux autant qu'oubliés parmi nous, avouons-le tristement ! Quel monument si simple qu'il soit, quel tronçon de rue rappelle en effet aux Briochins ces vaillants, qui se disputèrent le périlleux honneur de les protéger, les dotèrent de privilèges acquis au prix de leur sang ; qui appelèrent enfin, par leur mort héroïque la gloire sur leur berceau ? Qui sait aujourd'hui, qu'après des prouesses sur vingt champs de bataille, à travers la France, l'Allemagne et l'Espagne, en compagnie de Messire Bertrand, Sylvestre Budes, par exemple, portait haute et fière sa bannière à Montiel et Navarette ; que Henry de Plédran relevait, à Cocherel, cette même bannière trois fois abattue ; que Pierre du Boisboissel faisait des prodiges avec lui et tombait glorieusement aux pieds de Charles de Blois, son souverain, à la sanglante journée d'Auray ? (V. Gestes des Bretons en Italie, au XIVème siècle). Le dernier descendant de ces vidames de l'évêché de Saint-Brieuc restera l'une des plus grandes illustrations militaires de notre ville, Marie-Jacques marquis de Bréhand, vicomte de l'Isle, maréchal des camps et armées du roi. Le marquis de Bréhand ne fit que de courts séjours à son hôtel de Quicangrogne, étant constamment occupé au service de la France, durant la guerre de la Succession-d'Autriche et la guerre de Sept-ans. Après s'être illustré à Fontenoy, Dettingen et Hastembeck, il mourut inspecteur général de l'infanterie française, en 1765 [Note : Sa fille unique, Magdeleine-Angélique-Charlotte de Bréhand, dame du Boisboissel et de Quicangrogne, devait épouser, en 1774, Charles-René, comte, depuis duc de Maillé, et vendre son hôtel de Quicangrogne aux Hérisson de Beauvoir, auxquels la nation allait le confisquer bientôt. La duchesse de Maillé, dame du Palais de la reine Marie-Antoinette, échappée miraculeusement des massacres de la Terreur, mourut en 1819]. Faut-il l'avouer, rien ne rappelle, dans notre ville, le souvenir du marquis de Bréhand, rien, sinon chez quelques vieux Briochins, une anecdote qu'aimaient à conter nos pères. Un jour, pendant l'une de ses campagnes, Louis XV faisait servir des rafraîchissements aux officiers généraux qui l'entouraient : « Bréhand, dit le Roi, comment trouvez-vous mon Tokay ? ». « Très mauvais, Sire, puisque votre Majesté tient à la vérité ». Ce fut un coup de foudre pour tous les courtisans, qui n'osèrent lever les yeux que lorsque Louis XV, partant d'un éclat de rire, tendit la main au marquis, dont il aimait la franchise bretonne. Le beau parc de Quicangrogne ou du Val, d'une étendue de plusieurs hectares, aujourd'hui partagé entre l'évêché et la préfecture, offrait, avant la Révolution, une délicieuse, promenade aux Briochins, au centre même de la ville, le marquis de Bréhand et son acquéreur, M. de Beauvoir-Hérisson, en abandonnant gracieusement au public la libre entrée. Soigneusement réparé par Mgr. Le Mée et par ses successeurs, ce joli hôtel renferme la galerie des évêques de Saint-Brieuc, à peu près complète. depuis le XVIIème siècle, et un bel escalier de pierre orné de gobelins. On y admire de plus quelques tableaux de prix, entre autres un Jouvenet, la Sainte Famille. Mgr. David, en véritable artiste, a su embellir le parc de l'évêché, en y entassant des débris archéologiques intéressants, tombeaux antiques, vieux calvaires, curieuses statues et statuettes, glanés dans son diocèse ; en y élevant même une tour moyen-âge, en guise de cabinet de travail, perdue dans les grands arbres, et par les créneaux de laquelle l’œil embrasse un immense horizon (Arthur Du Bois de la Villerabel).

Saint-Brieuc (Bretagne).

le château Le Gualès (1880-1885-1890), situé Boulevard Pasteur et édifié par le vicomte Alain Le Gualès de Mézaubran (1860-1933) ;

la maison (XVIIème siècle), située au n° 17 rue Fardel ;

les maisons des n° 32 et 34 (XVIIème siècle), situées rue Fardel ;

la maison (XVIème siècle), située place Louis-Guilloux ;

la maison de Guillaume Collet (XVIIème siècle). Elle est restaurée en 1979 ;

les maisons (XVI-XVIIème siècle), situées au n° 15, Place Martray ;

les maisons (XVIIème siècle), située aux n° 22, 27, 44 et 48 rue de Gouët ;

l'hôtel Le Mintier (XVI-XVIIème siècle), situé au n° 2, rue Saint-Gouéno et encore appelé "hôtel de Rohan". L'hôtel de Rohan (vers 1500) a certainement succédé à celui qu'on trouve appelé en 1369 "manoir mestre Jocelin de Rohan" et sert d'auberge vers 1700 ;

l'hôtel (XVI-XVIIème siècle), situé au n° 6, rue Houvenagle ;

l'hôtel de Kerever (XVIIIème siècle) ;

la maison à la Coquille (XVIIème siècle), située rue Houvenagle ;

la maison Le Saulnier du Vauhello (1664) ;

plusieurs autres maisons du XVIIème siècle, situées rue Fardel, rue Pohel, rue Quinquaine, place au Lin ;

les maisons de la rue Saint-Jacques (XVème siècle), de la Rue aux Toiles ;

le cloître des bénédictines du Calvaire (XVIIème siècle), situé rue Saint-Benoît et démonté en 1964 ;

le château de la Villehélio (vers 1700). Il a donné son nom à la famille Le Saulnier de la Villehélio et fut détruit vers le 15 décembre 1976 ;

le manoir de Rohannet (1625), détruit en juillet 1977 ;

le manoir du Port Favigo (XVIème siècle), démoli en 1924. Cette ancienne famille Favigot (ou Favigo) " posa en ce lieu les premières assises des armements maritimes des Briochin. Il était bien modeste, au XVIème siècle, ce petit quai du Port-Favigot, dont il reste à peine quelques débris ensevelis dans la vase, et pourtant des flotilles en sont parties, des premières, pour la pêche, miraculeuses en ces temps-là, aux Terres-Neuves " ;

Nota 12 : Auprès du nom des Favigot, alias Favigo, que nous nommons nos premiers armateurs briochins, il convient d'adjoindre celui de Le Bigot, qui, eux aussi, occupaient une haute situation, dès le XVème siècle, notamment Normand Le Bigot, " Nobilis Normandus Le Bigo, de Saint-Brieu ", qu'une charte des archives du Var nous montre, s'engageant à fournir dix hommes d'équipage, bons et experts au fait de navigation, bonos et sufficientes ad navigationem, pour l'armement du navire la Loyse, pour lors dans le port de Toulon, et qui appartenait à Etienne Debest, chambellan du roi de France et sénéchal de Beaucaire, suivant acte du 24e du mois de février 1497, devant Me Honoré Pavès, notaire audit Toulon (Original aux Archives du Var, 5.646 fol. 360). Ce navire la Loyse était armé par Charles VIII, sans doute en vue d'une nouvelle expédition militaire en Italie (Revue des Sociétés savantes, T. VI). Les traditions de ces villants marins devaient être reprises avec succès, aux XVIIème et XVIIIème siècles, par nos corsaires et armateurs du Légué, Gendrot, Ruffelet, Robinot, Quérangal, Ohier, Rouxel, et autres, qui ont largement contribué au développement de notre commerce de mer. En outre du port du Légué, proprement dit, nous voyons dès le XVIème siècle, qu'il existait un hâvre à Rohannet, où fut établi depuis un vaste chantier de construction, et un autre au Rochier-Cadiou, où abordaient les navires de fort tonnage. " Est aussi prohibé et deffandu à tous marchants, dit un ancien Règlement de police de la ville de Saint-Brieuc, en 1578, de vandre ny achepter en gros les vins estant entrés ou à entrer aux hâvres du Légué, Rohannet et Rochier-Cadiou, jusqu'à ce que le vin aict été sur le tin en ung cellier de la Grand'rue de ceste ville l'espace de 15 jours entiers " (Archives départementes des Côtes-d'Armor, série B - Regaires de Saint-Brieuc) 5Arthur du Bois de la Villerabel).

11 moulins à eau dont le moulin des Boueslières, Persas, Jacques Roussel, de Jonquet, de Bosq (à papier), de Toupin, Robert, de Pisse près, de Gouédic, au Chaix, Neuf,... ;

A signaler aussi :

les arcades (XIIIème siècle), situées au n° 22 rue Houvenagle ;

le souterrain du Rocher-Martin (âge du fer) ;

les restes de villa et un castrum à Cesson (époque gallo-romaine) ;

le pont de Gouédic (1744-1927), situé sur la route Paris-Brest. Ce pont existe déjà en 1340. Il est restauré en 1612 et réédifié en 1732 par l'architecte Pierre Vincent ;

le pont des Isles (1845), surplombant la vallée du Gouët ;

le pont de la ligne d'Yffiniac (1884-1885-1905) est l'oeuvre de l'architecte Louis Harel de La Noé ;

le viaduc du Toupin (1903-1904), surplombant la vallée du Toupin, est l'oeuvre de l'architecte Louis Harel de La Noé ;

le viaduc de Douvenant (1905), surplombant la vallée de Douvenant, est l'oeuvre de l'architecte Louis Harel de La Noé ;

l'ancienne imprimerie Prud'homme (1795), située Place du Général-de-Gaule et oeuvre de l'architecte Piou ;

la maison des sœurs du Saint-Esprit (1834 – 1866), située au n° 20, rue des Capucins, et oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin. A noter que l'oeuvre des "Petites Ecoles" est fondée en 1706 par l'abbé Leuduger, Renée Burel et Marie Balaverne. Une nouvelle maison est édifiée vers 1834. Cette maison est agrandie en 1866. On y ajoute un calvaire en 1838 et un cimetière en 1850 ;

Voir Saint-Brieuc " La Congrégation des Filles du Saint-Esprit (ou Soeurs Blanches)"

l'Hôtel de Police (1840), situé Place de la Résistance et oeuvre de l'architecte Lorin ;

le collège ou lycée Anatole Le Bras (1849), situé rue du 71ème Régiment d'Infanterie et oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin. La première pierre est posée le 23 avril 1849 et le lycée ouvre ses portes en octobre 1852. C'est en 1929 que le Lycée de Saint-Brieuc a pris le nom de Lycée Anatole Le Braz. L'ancien collège de Saint-Brieuc, fondé en 1604 et bâti en 1620, occupait jadis " L'Isle du Paradis ". Au milieu du XVIIIème siècle, ce collège, qui fonctionnait sous la haute direction de l'évêque de Saint-Brieuc, avait la réputation d'être l'un des meilleurs de Bretagne. Subissant le contre-coup de la Révolution, le 31 juillet 1792 fut célébrée la dernière distribution de prix qui marqua la fin de son existence. Le 25 octobre 1795, la Convention avait décrété la création dans chaque département d'une Ecole Centrale qui sera finalement créée à Port-Brieuc. Ouverte fin mai 1799, l'Ecole Centrale devint par décret du Ier Consul l'Ecole Secondaire qui dura de 1803 à 1811 [Note : le premier directeur de l'établissement se nomme Pierre-Marie Odio-Beschamps, ancien moine de Beauport]. " En 1808, un décret Impérial organisait l'Université et peu après l'Ecole prit le nom de Collège communal. Le 20 janvier 1848, le Conseil Municipal de Saint-Brieuc vota l'emprunt qui permettait au Collège Communal de devenir Collège Royal. Un mois après, la monarchie de juillet tombait et le 16 juillet 1848, un arrêté signé du Général Cavaignac érigea le Collège en Lycée de 3ème classe " (J. R. C.). Le blason du collège était " Mi parti de France et de Bretagne " et pour timbre une couronne. Le ruban de l'Ordre du Saint-Esprit l'entoure et deux branches d'olivier l'encadrent avec comme légende : " Insignia Collegii Briocensis ". Le monument d'Anatole Le Bras est l'oeuvre du sculpteur Francis Renaud et date de 1932 [Note : Cette stèle, oeuvre de Francis Renaud, ancien élève, est inaugurée le lundi 13 juin 1932]. Pendant la guerre 1914-1918 le lycée fut transformé en hôpital complémentaire (l'internat fut donc supprimé). Durant la guerre 1940-1944, le lycée fut occupé par les Allemands jusqu'au 4 août 1944 et la plaque " Lycée Anatole Le Braz " fut remplacée par " Kaserne Theodore Koerner ". Le monument aux lycéens martyrs (21 élèves du lycée de Saint Brieuc sont arrêtés par les Allemands, le 10 décembre 1943) est l'oeuvre du sculpteur Francis Renaud et date de 1950 ;

Nota 13 : Il n'est pas inutile de rappeler les étapes de la vie d'Anatole Le Bras. Né le 2 avril 1859 à Saint-Servais en Duault où son père était instituteur ; Ploumiliau : il y fut moniteur à l'école paternelle et reçut ses premières leçons de latin du recteur, le chanoine Villiers de l'Isle-Adam ; Pleudaniel ; Penvénan ; élève au Lycée de Saint-Brieuc puis au Lycée Saint-Louis ; maître-auxiliaire au lycée Saint-Louis (3 janvier 1879) ; boursier de licence à la Sorbonne (15 septembre 1880) ; licencié-es-lettres boursier d'agrégation de philosophie (15 septembre 1881) ; en congé pour raison de santé (15 septembre 1883) ; professeur de philosophie au collège d'Etampes (12 novembre 1884) ; professeur de lettres au lycée de Quimper (17 septembre 1886) ; professeur de 3° au même lycée 30 août 1895) ; maître de conférences de littérature française à l'Université de Rennes, le 29 juin 1901 ; professeur titulaire le 25 décembre 1904 ; demanda et obtint sa retraite le 1er août 1924 ; décédé le 20 mars 1926 (J. R. C.).

Lycée Anatole Le Bras à Saint-Brieuc (Bretagne).

voir Saint-Brieuc "Histoire de l'ancien collège de Saint-Brieuc"

Lycée Anatole Le Bras à Saint-Brieuc (Bretagne).

le palais de Justice (1857), situé Parc des Promenades et oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin. Cet édifice est inauguré le 12 avril 1863. Le fronton du palais de justice est l'oeuvre du sculpteur Pierre Marie Ogé et date de 1863 ;

le viaduc du chemin de fer (1860-1862), surplombant la vallée de Gouédic et oeuvre de l'entrepreneur Radenac. Il est constitué de sept arches d'environ 15 mètres d'ouverture et de plusieurs piliers de 4 à 5 mètres de large. Le tablier du viaduc a une largeur de 12 mètres ;

le lycée Saint-Charles (1859-1864), situé rue Cordière et oeuvre de l'architecte Jacques Mallet. Cette école est fondée en 1849 par Monseigneur Le Mée ;

Ecole Saint-Charles de Saint-Brieuc (Bretagne).

le lycée Ernest Renan (1938-1939), situé Boulevard Harel de La Noé et oeuvre de l'architecte Georges Robert Lefort ;

l'Hôtel-de-Ville actuel ayant remplacé un immeuble assez important, l'Hôtel de Trégomar, devenu depuis auberge, et acquis par la ville pour s'y installer au commencement du XIXème siècle [Note : L'Hôtel de Trégomar était l'une des demeures importantes qui bordaient autrefois la place du Pilori. Il avait été successivement habité par les La Bouëxière, Le Noir de Carlan, acheté, au XVIIème siècle, par l'évêque Denis de la Barde pour y installer son séminaire, avant l'achat de la Grenouillère ; puis il passa aux Proffict de Catuélan, aux Calloët de Trégomar, devint l'Hôtel de la Patrie, pendant la Révolution, enfin Hôtel-de-Ville en 1807. Comme vieilles demeures autour du Pilori, nous retrouvons encore les hôtels de Kernier et de la Horvaye, à droite et à gauche du manoir de Quicangrogne, et parmi les vieux Briochins vivant autour de cette place, un imprimé de 1758 mentionne les de Bréhand, Calloët de Trégomar, de Grandchamp Le Clerc, de Villeguérin, Ruffelet de la Villemain, Brindejonc, des Landes, du Fresne-Prépetit, Le Clerc du Vauméno. (Liste des Etats de Bretagne, 1758)]. Cependant si ces murailles n'ont rien à nous conter, n'ayant rien appris, il n'en est pas de même des Archives et du Musée. Le fronton du monument porte toujours le vieux blason de la ville : d'azur au griffon d'or, armé et lampassé de gueules. Ces insignes héraldiques, adoptés de toute antiquité par les Briochins, prouvent une fois de plus l'origine de leur Communauté de ville née de la paroisse, qui grandit, se développa paisiblement dans le giron de son antique église et voulut à jamais remémorer l’empreinte de cette noble origine (Arthur Du Bois de la Villerabel) ;

la préfecture. Dans la nuit du 19 au 20 décembre 1805, un incendie détruit une partie de la préfecture. Le corps de bâtiment central de la préfecture est construit de 1828 à 1838. Les ailes datent de 1837-1848 ;

Nota 14 : Aujourd’hui la Préfecture, remarquable par son beau parc de plusieurs hectares : les charmes de la campagne au milieu de la ville. Ce monument offrant peu à étudier comme motif architectural, franchissons cette porte cochère de l'aile gauche, pour jeter un regard sur ce joli hôtel du Saint-Esprit, (XVème siècle), ancienne prébende du chapitre de la Cathédrale. C'est là que l'on vint arracher le chanoine Pierre Le Neboux de la Brosse pour en faire un évêque de Léon, en 1672 ; c'est là que logent, de nos jours, les gens et les chevaux de M. le Préfet. Peu de chose à voir dans le palais préfectoral, si ce n'est le vaste hall du Conseil général des Côtes-du-Nord, avec ses plafonds et vitraux historiés, curieux armorial des villes et des cantons du département. En revanche, l'archéologue, le chercheur érudit trouvera d'amples dédommagements dans nos riches Archives départementales annexées à la Préfecture, enrichies des anciennes archives du duché de Penthièvre, des Abbayes et de plusieurs grandes seigneuries des évêchés de Saint-Brieuc, Tréguier et Saint-Malo. C’est plutôt par ses emprunts au passé que ce monument très moderne présente quelque intérêt. Et d'abord, n'avons-nous pas dit que, sur son emplacement même, s'élevait encore, au commencement du siècle, l'ancien Hôtel des Bourgeois de Saint-Brieuc ? A l'origine, le Corps politicque de nos cités bretonnes, ou mieux le Général des habitants, comme on disait alors, se réunissait dans le giron de la paroisse, son berceau ; à Saint-Brieuc, en l'Eglise parrochiale de Saint-Michel, à l'endroit du Post-Commun de la grande Messe dominicale ; parfois aussi la chapelle Saint-Gilles, rebâtie, au XVIème siècle, par l'évêque Christophe de Penmarc'h, lui donna abri. Pendant la Ligue et ses agitations, le Scindicq, premier magistrat municipal, quelquefois les Juges royaux offrirent l'hospitalité à l'Assemblée, dite bientôt Communauté de ville. Ce fut en 1609, que nos Nobles-Bourgeois, de plus en plus émancipés, se payèrent le vieil manoir de la Grange, sur cette place du Pillory, avec façade et frontispice en pierre de taille, dosme, cours, desportz et dépendances, qu'ils aménagèrent pour loger leur Chambre de Ville, M. le Gouverneur, la Cour royale, avec sa geole, et baptisèrent pompeusement le tout du titre de Palais-Royal [Note: Ce titre de Palays-Royal est admis par tous ; ainsi nous lisons dans un acte du 18 juillet 1628 : « Nicolas Le Clerc, sieur de la Grange, conseiller du roy, sénéchal de Sainct-Brieuc, de Cesson et du ressort de Gouëllou, sçavoir faisons que ce jour mardy dix‑huitiesme du mois de juillet mil six centz vingt et huit, dix heures du matin, estant entré dans la Maison et Palays-Royal, en la chambre où se tiennent les assemblées du général des habitants dudict Saint-Brieuc, etc. » (Communauté de ville de Saint-Brieuc). Voici ce qui se passait avant l'établissement fixe du Palays-Roïal des Bourgeois briochins : « Avant les derniers troubles ne se fit oncques assemblée desd. habitans en forme de Maison de ville, mais seullement au prosne de grand messe de l'églize de sainct Michel. Mais la misère du temps les ayant contrainctz pour leur seurté de faire lesd. assemblées en maison privée, et de jour et de nuict, pour délibérer de leurs affaires, lesd. asssemblées ont esté ordinairement faictes chez Clerc de ville et quelquefoix chez le Procureur scindic et fort rarement chez lesd. Juges, comme se justifie par le pappier de ville qui est le premier livre de leur communaulté, n'avant auparavant acoustumé de faire rapporter lesd. délibéracions en prosne de messe, sur feilles vollantes, par notaires ; et, lorsque lesd. assemblées se faisoinct chez lesd. juges où en leur présance, c'estoict comme particulliers ou pour autorizer les levées de deniers nécessaires en l'absence des officiers royaux ». 1609. Extrait des Moyens d'appel de Baptiste Le Gras, ancien procureur syndic (Achives des Côtes-d’Armor. — Fonds de la ville de Saint-Brieuc)]. Avant de venir s'abriter sous les lambris du Palais-Royal des Bourgeois, la barre de Goëlo, devenue Sénéchaussée royale de Saint. Brieuc, Cesson et ressort de Goëlo, s'exerçait dans la petite ville de Lanvollon. On a prétendu, à tort, que l'évêque Nicolas Langelier avait commis une imprudence en laissant ainsi les juges royaux venir exercer auprès de sa juridiction des Régaires. Mais ce transfert ressortait des édits royaux, mis partout en vigueur, à la fin du XVIème siècle [Note: « M. Tempier rectifie, à l'aide de documents originaux, la date du premier établissement de la cour royale de Saint-Brieuc qu'on avait fixée jusqu'à présent à l'année 1565, sous l'épiscopat de Nicolas Langelier. La réunion des deux cours royales de Cesson et du ressort de Goëllo en une seule juridiction établie à Saint-Brieuc par emprunt de territoire, a eu lieu en réalité au mois de juillet 1564, sous l'épiscopat de Jean du Tillet, en vertu de lettres patentes du roi Charles IX, données à Troyes, le 29 mars précédent, et qui s'appliquaient à toute la Bretagne. L'édit de Châteaubriant, du mois d'octobre 1565, a seulement confirmé, en ce qui concerne Saint-Brieuc, la nouvelle organisation judiciaire ; Nicolas Langelier n'a donc pas approuvé, comme l'ont répété nos historiens locaux, ce premier établissement de notre ancienne cour royale » (Mémoires de la Société Archéologique des Côtes-du-Nord, 2e série, t. II, p. XXII]. Le maire briochin, Jouannin de la Roche, dans des Mémoires inédits, disculpe ainsi le pieux évêque, accusé de faiblesse en cette circonstance, et qui, pour calmer au contraire l'enthousiasme des Bourgeois en voyant leur ville devenir Sénéchaussée royale, leur aurait dit : « Mes amis, si je cède à vos sollicitations et que les juges de Goëllo viennent à Saint-Brieuc, vos enfants vont abandonner le commerce pour suivre le barreau, c'est à dire qu'ils seront Gueux, Glorieux et Gourmands ». — « Ce qui ne manqua pas d'arriver bientôt, ajoute notre auteur, et qui fait que les Briochins ont depuis désigné les gens de justice par ces trois lettres G. G. G., ce qui a fait proverbe dans le pays » (Mémoires inédits de La Roche-Jouannin, cités par Habasques, Notions historiques). En ce Palais–Royal, trônaient les vieux et fiers Bourgeois briochins, dotés de privilèges par plusieurs de nos Rois : « Bourgeois de noble ancessourie qui ont accoustumé à vivre honnestement et tenir noble table franche comme Gentilshommes, » aux termes de la très ancienne Coutume de Bretaigne, mandataires, souvent héréditaires, de leurs concitoyens, marchant de pair, en leurs Assemblées, avec les membres de l'Eglise et de la Noblesse, comme eux honorés de participer à la bonne gestion des affaires du pays [Note : Communauté de Ville de Saint-Brieuc. « Etat de ceux qui doivent composer la Communauté de la Ville de Saint-Brieuc, avec injonction de se trouver régulièrement aux assemblées à peine de déchéance de leurs privilèges, pendant un an et amende de 10 livres au proffit de l'Hôpital, faute d'excuse légitime. Scavoir, Eglise : Deux députés du Chapitre de l'église cathédrale ; le Vicaire perpétuel de l'église Saint-Michel ; le Principal du collège ; le Doïen de l'église collégialle de Saint Guillaume. — Noblesse : Les deux anciens gentilshommes domiciliares en maison leur appartenant. — Tiers-Etat : Le Miseur, les Juges Royaux et des Régaires, le Procureur du Roy et des Régaires, les deux anciens advocats, l'ancien médecin, les deux anciens procureurs, les premiers capitaines des 7 compagnies de Milice Bourgeoise, le major, les quatre anciens marchands, négociants et commerçants, les deux trésoriers de l'église paroissiale de Saint-Michel. L'administrateur de l'Hôtel-Dieu et Hôpital général. » (Réglement du 1er août 1753. Vu et approuvé par le Roi, en Conseil privé. — Ephémérides de La Belleissue-Lymon. — Archives de La Villerabel]. « N'estant bourgeois d'aucune ville, écrivait Montaigne, je suis bien ayse de l'estre de la plus noble qui feut et qui sera oncques.... Parmy ces faveurs vaines, je n'en ay point qui plaisent tant à cette niaise humeur, qui s'en paist chez moy, qu'une Bulle authentique de Bourgeoisie romaine qui me fust octroïée dernièrement ! » (Montaigne, Essais). — Institution puissante et féconde que ces Municipalités d'autrefois, où régna généralement la sagesse, la plus complète harmonie, jusqu'aux jours troublés de la crise nationale qui engloutit nos vieilles traditions bretonnes. Que ce fut en la Chambre de Ville où à l'église, « en l'endroit du Post-Commun de la grande Messe dominicalle et parochiale, les Bourgeois et Habitans d'icelle Ville et Paroisse estoient assemblés pour assister au Service divin et délibérer des affaires desd. Ville et Paroisse, en grand nombre, faisant corps politicque et représentant la maire (majeure) et saine partie des Bourgeois et Paroissiens » [Note : Communauté de Ville. Parmi les vieux usages qui liaient jadis les uns aux autres les divers membres du Corps social, nous retrouvons l'ancienne tradition de l'homme vivant et mourant. Ainsi, le 4 juillet 1701, « le sieur Quintin est nommé homme vivant, mourant et confisquant, pour indemnité de ce que la Communauté de Saint-Brieuc possède sous le fief de Messieurs du Chapitre » (Rég. de la Communauté de Ville)]. Sous les lambris de ce Palais, étaient religieusement gardés, dans le Trésor des Archives, comme aussi par les images appendues aux murailles, les souvenirs de ceux qui avaient bien mérité. En parcourant bientôt notre jeune Palais municipal, nous verrons qu'on n'y a pas trouvé de place pour toutes ces reliques d'antan [Note : La Ville de Saint-Brieuc garda ses Hallebardiers et ses Porte-Casaques jusqu'au règlement de 1681, qui les supprima. (Inventaire des Archives de la Communauté de Ville, p. 37). Mais elle continua à avoir ses Heraults, aux couleurs de ses armes, précédant le Gouverneur et les Echevins, dans les cortèges, ceints du baudrier de satin blanc semé d'hermines et rehaussé du griffon d'or de la Ville, tel qu'on le voit encore au Musée]. Un souvenir en passant : les du Plessix de La Rivière, gouverneurs héréditaires des Ville, Chateau de Saint-Brieuc et forteresse de Cesson, depuis le XVIIème siècle, habitèrent le vieil Hôtel-de-Ville jusque vers la fin du XVIIIème siècle, où ils furent remplacés par les Boisgelin. C'était à cette famille des La Rivière, dans laquelle coulait le sang des Kermartin et qui possédait encore le berceau de saint Yves, qu'appartenait la mère du général La Fayette. Ce dernier, mis ainsi en relation avec notre ville et ses environs, où il comptait d'importants domaines, ne fut pas sans faire partager à beaucoup ses enthousiasmes pour la libre Amérique et ses opinions novatrices. La marquise de La Fayette, la sainte et charmante fille du duc de Noailles, attirée à Saint-Brieuc par des règlements d'affaires, pendant que le général était dans les prisons d'Olmutz, laissa dans nos familles d'aimables souvenirs. Nous ne devons pas non plus passer sous silence la mémoire gardée par les vieux Briochins, de l'une des femmes les plus spirituelles du XVIIIème siècle, la marquise de Créquy, Victoire de Froulay, à laquelle les Sauvaget des Clos avaient transmis des terres considérables dans les environs de Lamballe et de Saint-Brieuc. Mme de Créquy fut, à Paris, l'une des grandes dames de son temps, (elle vécut près d'un siècle, 1710-1803), les plus recherchées pour la supériorité, les charmes et l'originalité de l'esprit, Jean-Jacques Rousseau disait d'elle que c'était le catholicisme en cornette et la haute noblesse en déshabillé. La marquise de Créquy descendait à Saint-Brieuc, à la fin du XVIIIème siècle, tantôt à l'hôtel de Mesguen et tantôt à l'hôtel de Bosjouan. Les souvenirs de Mme de Créquy, un peu enjolivés, ont été recueillis par un des familiers de son salon, M. de Courchamp, un gentilhomme de lettres breton, connu à Paris comme le plus aimable conteur (Arthur Du Bois de la Villerabel).

la découverte de quelques monnaies du IIIème siècle de l'ère chrétienne au Bourg-Vazé ;

Courses de chevaux à Saint-Brieuc (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-BRIEUC

Par lettres patentes du 25 avril 1667, Yves-Olivier de la Rivière du Plessix, seigneur de Ploeuc, est nommé gouverneur de Saint-Brieuc et de la tour de Cesson. Cette charge reste dans la famille de la Rivière jusqu'en 1781, date à laquelle elle est attribuée à Charles-Eugène de Boisgelin. On trouve mentionnés les noms suivants : Yves Olivier de La Rivière (en 1667), Charles Yves Jacques de La Rivière (en 1709), Charles Yves Thibaut de La Rivière (en 1730), Joseph Yves Thibault de La Rivière (en 1774), Charles Eugène de Boisgelin (en 1781).

Les nobles qui résident à Saint-Brieuc au commencement du XVème siècle, sont les familles Ploufragan, Du Rouvre, Le Nepvou, Gourio, Lamorgant, Le Breton, Turnegouet, Chesnay, Saoullet ou Saullet, Le Gal, Belere, Baudry, Langel, Couerin, Houres.

En 1500, la maison de Sainte-Claire, la Ville-Juhel, la Ville-Hélio, les Rues, la Ville-Berno, la Grange, la Closa, le Pré-Tison, la Ville-Ernault, la Huguenorais, Kersoa, la Ville-Salio, Pleine-Ville-Gouiquet, la Pleine-Ville, la Ville-Geffroy, le Boix-Boixel étaient terres nobles de Saint-Brieuc.

Après le Boisboissel, seigneurie la plus importante de la banlieue de Saint-Brieuc, les manoirs et maisons nobles des Villages de Saint-Brieuc étaient : la Ville-Juhel, successivement aux Juhel, aux Plédran, 1426 ; aux Beaulieu, qui bâtirent et dotèrent la Chapelle de N.-D. de Baulieu, vers la fin du XVème siècle ; aux Dollo, aux Poulain, aux Ribault, (Saint-Romain était le patron de la Chapelle domestique de la Ville-Juhel). La Ville-Ernault, appartenait aux Trégarantec, XVème siècle, aux Rosmar, XVIème siècle, aux Collet, dans le siècle suivant. Saint-Hilaire, anciennement Saint-Layre, ou Elleren, passa des Hillion, 1426, aux Dollo, 1537. Karfort, ou Kerfo, était dès le XVème siècle aux Le Nepvou. Les Rues, aux Turnegouët, 1420, aux Larmor, aux Geslin-Trémargat, aux Perrien, aux Clisson, à la fin du XVIème siècle, aux Du Jardin, 1609. La Grange-Bannerye, aux Turnegouët, dès le XVème siècle, depuis aux Bréhand, qui la donnèrent pour l'établissement des Capucins, 1615. La Hacquemoraye, passa des Le Breton, 1426, aux Turnegouët, 1535. La Ville-Hellio appartint successivement aux Le Breton, Ploufragan, Sylvestre, du XIVème au XVIIème siècles, depuis aux Poullain et aux Le Saulnier. La Ville-Berno passa des Moro, 1535, aux Gicquel-Beaucemaine, 1595, aux Ruellan, pendant le XVIIème et XVIIIème siècles. La Mare, aux Ruffelet, XVème siècle, aux Quiniart. La Plaine-Ville, appartint aux Gouyquet, Le Roy, Ruffelet, Le Moënne, Châteaugal, Moro, Micault, Landais. Le Vauméno, depuis le XVIème siècle aux Gicquel, aux Le Clerc. Le Pré-Tison, aux Le Voyer, 1520, Le Normand. Roc'h-Bihan ou Robien, aux Favigot, XVIème siècle, puis aux Du Jardin et aux Auffray de Guélambert. Le Prérond, en 1426, aux Beleur ou Beloeil. Le Clos, aux Davy, aux Favigot, aux Guéguen, de nouveau Favigot, puis Marie. La Ville-Guyomarc'h, anciennement aux Coëtlogon, aux Guyomarc'h, puis, au XVIème siècle, aux Tanouarn et Du Jardin. La Morandaye, aux Du Jardin, puis aux Berthelot. Saint-Jouan, avec sa chapelle, aux Le Maistre, puis Auffray. La Plaineville-Geoffroy, au XVIème siècle, aux Botherel, puis Visdeloup. Nous avons parlé de l'Abraham, de la Porte-Aaron, de la Haute-Garde, jadis dans la ville même (Réformations des XVème et XVIème siècles, Bibliothèque de la ville de Saint-Brieuc).

Lors de la réformation de 1426, plusieurs nobles de Saint-Brieuc sont cités : Jehan Le Breton (de La Ville-Hellio), Alain Le Breton, Geffroy Le Voyer, Guilletin Perrin et son fils Jehan, Eonnet Chesnin, Jehan Le Bigot, Mathelin Bourel, la Déguerpie Olivier Le Clerc, Bienvenue de Pellan, Olivier de Ploufraggan, Jehan Le Nevou, Louis Le Nevou, Isabelle Goures et ses fils, Even Le Morgant et son gendre Louis Quetier, Jehan Chesnin, Guillaume Bellene, Pierre Le Gal et sa mère, Jehan Saoullet, Pierre Prignan, Bertrand Le Breton, Collet Baudin, Jehan de Bouvere, Alain Languelle et sa mère, Jehan Eordan, Eon Vert, Olivier de Saint-Maen (ou Saint-Meen). Plusieurs sont anoblis : Thebaud Aijitier (ou Mitier), Guillaume Le Mitier (ou Mintier), Guillaume Lanreux, Raoullet Le Barbier, Guillemot Quiriou.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour le terrouer entre Urne et Gouet, ou Saint-Brieuc-des-Vaux, ville et fauxbourgs (Saint-Brieuc) :
– Jean Le Bigot.
– Alain Lanorgant.
– Jacques Turnegouët.
– Normand Le Mintier, par Hervé Le Mintier.
– Jean de Bouverie.
– Pierre Saoullet.
– Hervé Goures.
– Jehan Douallen, par Jean Bonfils.
– Thomas Le Mintier, par Rolland Le Mintier.
– Mathurin de la Villéon, par Pierre Davy.
– Pierre Poulain.
– Jean de la Motte et Guillaume de la Motte.
– Jean Le Mintier, par Guillaume de la Lande.
– Rolland Le Cosquer, pour Marie Saoullet.
– Jean du Moulin, par Pierre Budes.
– Laurens André.
– Olivier Le Bigot.
– Bertrand de Pellan.
– Jean des Portes.
– Pierre Gouicquet.
– François Tunregouët.
– Jacques Auffray.
– Guillaume de la Porte.
– Jeanne Guillochou.
– Catherine Charles, par Martin Keranrais.
– Pierre Le Vaer, par Jacques Brouzart.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour le village de Saint-Michel de Saint-Brieuc :
– Rolland Le Nepvou.
– Michel Penhoët.
– Guillaume Le Vaer.
– Barthelemy Le Chauff.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Cesson :
– Guillaume Budes, par Guillaume Olivier.
– Rolland et Jean Chenin.
– Jean Laiguille.
– Jean Le Prevost.
– Jean de Couvran, naturel.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 25 nobles de Saint-Brieuc et ses faubourgs :

Lorans ANDRE (30 livres de revenu) : défaillant ;

Jacques AUFFREY : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Catherine CHARLES, représentée par Martin KERANRES (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan DE LA MOTTE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume DE LA PORTE : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Mathurin DE LA VILLE EON (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Bertrand DE PELAN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan DES PORTES (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan DOUALLEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan DU MOULIN, représenté par Pierre BUDES (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Hervé GOURES de Crecholen : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre GOUYGUET (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehanne GUILLOCHON (10 livres de revenu) : défaillant ;

Alain LA MORGANT (100 livres de revenu) ;

Jehan LE BIGOT de Villebougault (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier LE BIGOT (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan LE MINTIER, représenté par Guillaume DE LA LANDE (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Normand LE MINTIER, représenté par Hervé LE MINTIER (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Thomas LE MINTIER, représenté par Rolland LE MINTIER (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre LE VAER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre POULAIN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Marie SAOULET : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Pierre SAOULET : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

François TOURNEGOUET (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jacques TOURNEGOUET de la Grange St Jouhan (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

Lors de la réformation du 17 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Saint-Michel de Saint-Brieuc : Le Bois-Boissel (à Roland du Rouvre, sieur du Rouvre), Saint-Hilaire (à Isabeau Dollo, fille de Jehan Dollo et épouse de Louis Bedo), La Ville-Juhel (à Françoise Dollo, épouse d'Olivier Poullain, fils de Salmon Poullain), La Ville-Hellio (à Alain Silvestre, ancienne propriété d'Alain de Pluffragan), Les Rues (à Jehan Tournegoet, fils de Petit-Jean Tournegoet), La Ville-Berno (à Pierre Moro), La Grange Saint-Jouhan (à Christophe Tournegoet, fils de Jacques Tournegoet et d'Olive Quetiez), La Grange-Bouvery (à Antoine Tournegouet, fils de Christophe qui lui-même est le fils de Jacques Tournegouet et d'Olive Quetiez), Le Clos-Bouvery (à la veuve du sieur de Penemarch, ancienne propriété de Alain de Pennemarch), Le Pré-Tyzon (à Jehan Le Voyer ou à un nommé de La Hazaye), une maison située en la grande rue de Saint-Michel (à Guillaume Perrin, ancienne propriété de François de La Rue et de Guillaume Le Mintier), Le Pont-Ruallan (à la famille de La Rue, ancienne propriété de Henri Le Nepvou), une maison (à Jehan Gicquel, dit Chastelaudren, ancienne propriété de Robert Eder, sieur de Beaumanoir), une maison (à Pierre Jouan, ancienne propriété de Robert Eder), une maison (aux héritiers de Raoul Le Gluydic ou Gluidic, ancienne propriété de Jehan Le Mintier), une maison (à Gabriel de Lyvylion, ancienne propriété de Olivier Conan), une maison (à Olivier Gillart, ancienne propriété de la famille Dollo, sieurs des Aubyayes ou Aubyers), une maison (à Jehan de Pledran, fils de Alnecte Gueguen), La Ville-Hingant (à Jehan Pledran, ancienne propriété de Roland Le Mintier), une terre nommée Clairefontaine en Plérin (à Jehan de Pledran, ancienne propriété de Jehanne Budes), une maison (à Toussaint Chambellan, ancienne propriété de Jehan Le Mintier), Le Vau-Briend en La Méaugon (à Thomas Le Ribault, ancienne propriété de Guillaume Salmon), la terre du Pré-Tyson, près du couvent des Cordeliers de Saint-Brieuc (aux héritiers de Raoul Le Gluidic et Zefferme Bedel, ancienne propriété de Pierre Le Veer et sa mère nommée du Houlle), un jardin (à Tanguy Henry recteur de Langourla, ancienne propriété de Jehan du Mesnoallet), La Chausse en Pordic et La Ville-Guiguene en Trégueux (à Jehan Saincto, ancienne propriété de Jacquette Gaudin), une terre nommée Le Memguenet (à Jehan Saincto, ancienne propriété de Jehan Le Veer), une maison rue Saint-Goueno (à Olivier Havart, ancienne propriété d'Alain Sevestre), une maison rue Saint-Goueno (aux héritiers Mathurin Gaynet, ancienne propriété de Françoise Garnier), une maison rue Saint-Guillaume (aux héritiers de dom Jehan Tyson, ancienne propriété de Jehan Gaudin), une terre près de Moulin-Toupin (à Charles Trehan, ancienne propriété du sieur de La Hazaye), une rente (aux héritiers d'Alain Bourgonnyere, anciennement à Lancelot Le Breton), une maison en La Méaugon (à Jehan Guillo), Le Bosq-Grellart en Plérin (à Yves Le Gal, ancienne propriété de Louis Le Dam), une pièce de terre en Plérin (à François James, fils de Jehan, ancienne propriété de la famille de Mallequenelle, sieurs de La Ville-Oriou), Port-Horet en Plérin (à François Compadre, ancienne propriété d'Alain Visdelou, sieur de La Fontaine-Menart), des terres (à François Compadre, ancienne propriété de demoiselle Marie Cillart), La Ville-Ernault (à Jehan de Rosmadec), Saint-Hilaire (à Jacques Dollo, fils de François Dollo), La Hac-Morée (à Jacques Tournegouet, fils de François Tournegouet), Carfot (à Roland Le Nepvou, fils de Guyon Le Nepvou), La Ville-Salyo (à Hélène Saullet ou Saulet, fille de Pierre Saulet), La Plaine-Ville (à Alain Gouyguel ou Gouiguel), autre maison La Plaine-Ville (à Alain Visdelou et son épouse Marguerite Botherel, fille d'une nommée Douallan dont le père était Alain Douallan).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 5 nobles de Saint-Michel de Saint-Brieuc :

Jehan DE BOUVERIE (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Barthélémy LE CHAUST : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LE NEPVO de Kerfot (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume LE VAER (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Michel PENHOUET (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Lors de la réformation de janvier 1427, sont mentionnés plusieurs nobles de Cesson : Raoullet Le Nevou, Guillaume Piron et Jehan son fils, Jehanne de La Mare, Alain Berthellot, Jehan Le Prevost et sa mère, relicta Guillet Le Prevost. Lors de la réformation de juillet 1440, sont mentionnés plusieurs nobles de Cesson : Jean Le Provost, Guillaume Budes, Raoullet Le Nevo, Jean Chesnin, Jean Piron, Alain Lorgueley, Amice Le Mitier, Alain Berthelot, Jehan Chesnin (le Jeune), Eon Tournegouet et Pierre Le Nevo.

Lors de la réformation de mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Cesson : La Ville-Bougault et La Pyronnyere (à Jehan Le Bigot), La Ville-Dorée-Chenyn (à Jehan Chenyn), La Ville-Doré-Kergouleault (à Guillaume Trogo), la Ville-Dorée-Beaumanoir, la Ville-Guyguellin et La Ville-Raoul (à Moricette de Penmarch, épouse de Robert Eder, sieur de Beaumanoir), La Ville-Hingant (à Jehan de Pledran, acquis de Roland Le Mintier ou Myntier), La Ville-Raoul (à Pierre de Tournegouet), LA Ville-Bastard (au sieur de Kerhenic), Ligneries (à Olivier Davy, fils de Jehan Davy), La Ville-Bernard (à Margilie Le Provost, épouse de Jehan Piron ou Pyron), Le Haut-Champ (à Pierre du Hautchamp), Le Valet (à Jehan Savary acquis de Hervé de Berrien), la terre des Clos-Rallo (à Eon Hingant, acquis de Jehan Conan).

A la montre (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de Cesson :

Guillaume BUDES (100 livres de revenu), remplacé par Guillaume Ollivier : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland CHENIN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan LANGUELE : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Jehan LE PREVOST (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan DE COUVRAN : défaillant ;

Jehan CHENIN (2 livres de revenu) : défaillant ;

Note : liste des députés ou procureurs aux Etats de Saint-Brieuc : Guillaume Guynyeou (en 1451), Pierre Plufragan (en 1455), Jacques Ruffelet (en 1567), Jean Damas, G. Le Maczon et Michel Pommeret (en 1571), Guillaume Jan et Michel Pommeret (en 1572), Michel Pommeret (en 1573), Michel Pommeret et Olivier Le Pape (en 1574), Olivier Le Pape (en 1575), Michel Pommeret (en 1577), Jean Jouanin (en 1578), Olivier Le Pape et Jean Damar (en 1579), Michel Pommeret (en 1580), Michel Pommeret, Olivier Le Pape et Jean Damar (en 1582), Michel Pommeret (en 1583), Michel Branchu et Jean Damar (en 1584), Olivier Le Pape et Jean Bedel (en 1585), Jean Damar (en 1586), Jean Bedel, Jean Damar et Olivier Le Pape (en 1587), Michel Pommeret (en 1588), Pregent Le Normant (en 1590, en 1593), François Perrotin (en 1595), François Péan (en 1596), François Cocquillon (en 1597), Salomon Ruffelet, O. Rousseau et Rolland Guillou (en 1598), Bertrand Havart, suppléant de Cocquillon (en 1599), Ol. Dujardin, sr de La Perrière (en 1600), René Georgelin (en 1601), Sal Ruffelet sénéchal royal, Vinc. Le Coniac, Fr. Cocquillon procureur fiscal et Yves Lochet (en 1602), Yves Lochet, René Perrin syndic et René Georgelin (en 1603), Fr. Cocquillon et Bertrand Havart (en 1604), Sal. Ruffelet sénéchal, Fr. Cocquillon alloué, Vinc. Le Coniac procureur fiscal et Olivier Havart syndic (en 1605), Math. Le Coniac, sr de Botguen (en 1606), Sal. Ruffelet sénéchal et Fr. Desbois (en 1607), Sal. Ruffelet sénéchal et Fr. Desbois syndic (en 1608), Bertrand Havart syndic et Jean Chapelain (en 1609), Math. Bagot syndic et René Pommeret (en 1610), Toussaint Compadre syndic et Fr. Cocquillon alloué (en 1611), Salomon Ruffelet sénéchal et Math. Rouxel syndic (en 1612), Mathurin Rouxel syndic et René Pommeret (en 1613), Salomon Ruffelet sénéchal et Mathurin Rouxel (en 1614), Math. Rouxel sénéchal des Regaires et Fr. Le Normant syndic (en 1616), André Du Val syndic et Ch. Auffray procureur fiscal (en 1617), Nic. Leclerc, J. Hervé syndic et Math. Le Coniac (en 1618), Fr. de Quélen sénéchal, Jacq. Hervé et Guill. James syndic (en 1619), Fr. de Quélen sénéchal royal, Jacq. Ruffelet alloué, Nic. Leclerc lieutenant, Math. Rouxel sénéchal des Regaires, Guill. James, Louis Le Normant syndic, Math. Le Coniac et Bertrand Rouxel (en 1620), Mathurin Rouxel sénéchal et Louis Le Normant (en 1621), Fr. Le Branchu syndic et Guillaume Guito (en 1622), Fr. de Quélen sénéchal et Alain Proffit syndic (en 1623), Math. Rouxel sénéchal et Jacques Quiniart syndic (en 1624), Jacques Quiniart et François Bédel syndic (en 1625), Nic. Leclerc sénéchal royal, Math. Rouxel sénéchal des Regaires, Fr. Bédel syndic et Jacques Quiniart (en 1626), Nic. Leclerc sénéchal et Salomon Compadre syndic (en 1628), Nic. Leclerc sénéchal et Yves Lochet syndic (en 1629), Ant. Maryé alloué reg. et Toussaint Le Coniac syndic (en 1630), Ol. de La Beausse syndic et Yves Lochet procureur fiscal (en 1632), Jean Du Val alloué et Fr. Damar syndic (en 1638), Gme Macé syndic et Yves Lochet procureur fiscal (en 1640), Yves Lochet procureur fiscal, Louis Bodrin et Ant. Gaisneau syndic (en 1643), Tous. Auffray sénéchal des Regaires et Math. Rouxel syndic (en 1645), G. Le Merdy procureur royale, Dan. Leclerc syndic et Jean Du Val (en 1647), G. Le Merdy procureur royale et J. Bte Proffit syndic (en 1649), Jean Du Val lieutenant et Jean Bédel (en 1651), Fr. Carluer de Rumedon sénéchal royal et Yves Damar syndic (en 1653), G. Le Merdy procureur royal et Ant. Henry syndic (en 1655), Gme James syndic et Thomas Thierry (en 1657), J.Bt Gouiquet sénéchal royal, Et. Du Val lieutenant royal, Pierre Dujardin sénéchal des Regaires et Ant. Quiniart syndic (en 1659), Bon. Phelipot de la Piguelaye sénéchal royal, Pierre Dujardin sénéchal des Regaires, Ant. Le Gal syndic et G. James (en 1661), Y. Robert procureur royal, Alain Bédel et G. James (en 1663), Pierre Ruffelet syndic (en 1665), B. Phelipot sénéchal et Jean Lymon syndic (en 1671), B. Phelipot sénéchal et Melch. Bagot syndic (en 1673), B. Phelipot sénéchal, Jean Bédel syndic et Ant. Le Gal (en 1675), B. Phelipot sénéchal, Pierre Macé sénéchal des Regaires, Louis Estienne syndic, Math. Rouxel, Ch. Landays et Ant. Le Gal (en 1677), Pierre Macé sénéchal des Regaires, G. Espivent syndic, B. Phelipot sénéchal (en 1679), Ol. Le Mesle syndic et Ant. Le Gal (en 1681), Ol. Le Masson sénéchal des Regaires et Denis Lochet syndic (en 1683), Yves Compadre syndic et B. Phelipot sénéchal (en 1685), Ch. Therault de Boismarcel syndic, B. Phelipot sénéchal, Jean James, Jean Lymon, Melch. Bagot, G. Espivent de La Villeboinet (en 1687), Ch. Thérault de Boismarcel, syndic (en 1689), Pierre Pommeret procureur fiscal, Math. Ruffelet syndic (en 1691), Ch. Thérault de Boismarcel maire (en 1693), Nic. Chapelain de La Villeguérin maire (en 1695), Salomon Guito, procureur syndic (en 1697), Salomon Guito procureur syndic (en 1699).

Note : liste des Procureurs-syndics de Saint-Brieuc : Bertrand Blanchard (en 1532), Jehan Jorel (en 1535), Normand Pommeret (en 1540), Jean Pommeret (en 1559), Jean Bagot (en 1579), Olivier Guyto (en 1580), Pregent Le Normant (en 1590), Henri Compadre (en 1591), René Georgelin (en 1592), Alain Bédel (en 1593), Olivier Le Moenne (en 1594), Lorent Bagot (en 1595), Roland Guillou (en 1597), Jean Leclerc (en 1598), Baptiste Dujardin (en 1599), Math. Le Coniac, sr de Botguen (en 1601), Rolland Guillou (en 1602), Jean Chapelain (en 1603), René Perrin (en 1604), O. Havart, sr de La Longuerais (en 1605), François Paboul (en 1607), François Desbois, sr de L'Abbaye (en 1608), Bertr. Havart, sr de La Couette (en 1609), Math. Bagot, sr de Prévallon (en 1610), Tous. Compadre, sr du Planchix (en 1611), Math. Rouxel, sr de Beauvoir (en 1612 et en 1613), Bte. Le Maçon, sr du Chalonge (en 1614), Bertr. Rouxel, sr du Bois (en 1615), Le Normant, sr de La Ville-Houart (en 1616), A. Du Val, Sr de La Ville-Calmet (en 1617), Jacq. Hervé, sr du Guernault (en 1618), Gme. James, sr du Sieurne (en 1619), Louis Le Normant, sr du Pré-Orin (en 1620), Gme Guito, sr de La Brousse (en 1621), Fr. Le Branchu, sr du Guémorin (en 1622), Alain Proffit, sr du Clos (en 1623), Jacq. Quiniart, sr des Mares (en 1624), Fr. Bédel, sr du Puis (en 1625), Rob. Noulleau, sr du Jonc (en 1626), Sal. Compadre, sr des Alleux (en 1627), Yves Lochet, sr des Noës (en 1628), Le Coniac, sr de La Ville-Mainguy (en 1629), Ruffelet, sr de La Ville-Denoual (en 1630), De la Beausse, sr de La Ville-Oger(en 1631), Ant. Haslé, sr des Vaux (en 1632), J. Desbois, sr de La Porte-Neuve (en 1633), J. Du Val, sr de La Ville-Calmet (en 1634), Fr. Beaufait, sr de L'Epinay (en 1635), Fr. Bagot, sr de Prévaloon (en 1636), Math. Du Val, sr de Carjégu (en 1637), Fr. Damar, sr de La Noë (en 1638), S. Deliaire, sr de La Brandière (en 1639), Gme Macé, sr de La Cour (en 1640), Louis Bodrin, sr de Lisle (en 1641), Gaisneau, sr de La Ville-Claire (en 1642), P. Quémar, sr de La Ville-Hervé (en 1643), Math. Rouxel, sr de Kerfichard (en 1644), Pastoureau, sr de La Ville-Hellio (en 1645), Dan. Leclerc, sr du Pont (en 1646), Fr. Bédel, sr de La Plaineville (en 1647), J. Bapt. Proffit, sr du Plessis (en 1648), Jean Bédel, sr du Puis (en 1650), Y. Damar, sr de La Ville-Cado (en 1653), Ant. Henry, sr de La Coste (en 1655), Gme James, sr du Sieurne (en 1657), Ch. Landays (en 1658), Ant. Quiniart, sr des Mares (en 1659), Ant. Le Gal, sr du Tertre (en 1661), A. Bédel, sr de La Courneuve (en 1663), P. Ruffelet, sr de La Villemain (en 1665), P. Pommeret, sr des Hayes (en 1667), J. James, sr de La Ville-au-Roux (en 1668), Fr. Macé, sr du Bourgneuf (en 1669), Jean Lymon, sr du Tertre (en 1670), Melch. Bagot, sr de Prévallon (en 1673), Jean Bédel, sr du Puis (en 1674), L. Estienne, sr du Clos-Juguet (en 1676), G. Espivent, sr de La Ville-Boinet (en 1680), Ol. Le Mesle (en 1681), Denis Lochet, sr des Noës (en 1682-1684), Yves Compadre (en 1684-1686), Thérault, sr de Boismarcel (en 1686-1690), Math. Ruffelet, sr des Alleux (en 1690-1692), Melch. Bagot, sr de Prévallon (en 1694-1697), Guito, sr du Colombier (en 1697-1700), Fr. Le Gal, sr du Tertre (en 1700), Et. Lymon, sr du Tertre (en 1703), Jacques Le Meslé (en 1707), Jean Jouannin, sr de La Roche (en 1709), Jean Bédel (en 1711), Louis Leclerc, sr de Vaumeno (en 1713), Jean Pierre Bernard, sr de Hautcilly (en 1715), Claude Le Duc (en 1719), Philippe Le Cesne (en 1721), Thomas Jouannin (en 1723), Gme Dubois, sr de Bosjouan (en 1727), Claude Collet (en 1729), Pierre Damar, sr de La Ville-Agan (en 1731), Yves Damar, sr de La Ville-Cado (en 1733), Gme Compadre, sr de Prélouer (en 1738), F. Tizon, sr de Grand'Rue (en 1748), Marc Gaultier, sr de Bellevue (en 1753), Et. Couessurel, sr de La Villenizau (en 1758), Félix Le Boulanger (en 1760), G. Dubois, sr de Bosjouan de 1766 à 1789).

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