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INSTALLATION DES BENEDICTINES ET URSULINES A SAINT-BRIEUC

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Les extraits qui suivent sont empruntés au plus ancien registre de délibérations de la communauté de Ville de Saint-Brieuc qui soit parvenu jusqu'à nous. Ils fournissent sur l'établissement des religieuses Bénédictines et Ursulines des indications précieuses à recueillir et qui n'ont pas été mises à profit par les auteurs des Anciens évêchés et de l'Histoire de la ville de Saint-Brieuc.

Du vendredi 9 juin 1623. — Le sieur sindiq représente aussy comme Monseigneur de Sainct-Brieuc luy auront faict entendre qu'il estoit requis et poursuivy à accorder et permettre en cette Ville et forbourgs un couvant et maison de religieuses de l'ordre des Benedictines par personnes de quallité et moyens et pour l'acroissement des dévotions, ce qu'il auroit différé néantmoins de faire jusques à avoir la résolution et volonté dud. général sur ce subject, quoy que lesd. religieuses soient personnes de moïens et quy sont rentées et n'ont recours ny aucunes de leurs maisons à la mendicité et qu'elles mesmes se logeroient, bastiroient, nouriroient et entretiendroient à leurs fraictz sans rien requérir ny demander du général ny particuliers de cette dite ville et forbourgs.

L'affaire mise en délibération, par l'avis desd. habitans, a esté aresté que ilz consantent l'establissement desd. religieuses benedictes en cette dite ville ou forbourgs pour un seul couvant à condiction qu'elles ne pouront prétendre aucune chose vers led général ny particuliers, ny pour leur nourriture, ny pour les logements et bastimentz qu'elles pouront achepter et faire, ny pour aucune autre cause que ce soit et puisse estre en nulle, ny aucune façon et par ce qu'elles ne pouront aussy se loger ny aquérir que du consantement expreix des propriétaires quy y voudront entendre, ny avenant demolition aux bastimentz qu'elles pourront faire, par cas fortuit, feu, guerre ou autrement, elles ne pouront rien prétendre, pour leur restablissement, dud. général ny particuliers d'icelluy ny des y demeurantz et résidantz et qu'elles donneront acceptation de tout ce en forme vallable.

Du 2 septembre 1624. — A esté par led. sieur sindicq remonstré avoir reçu lettres de la part des dames religieuses de l'ordre des Ursulines des couvents de Rennes et Dinan et apparu lesd. lettres closes et cachetez, lesquelles ouvertes et leues par la délibération de la communaulté c'est trouvé que lesd. religieuses demandent permission d'establir en cette ville un couvent et maison de religieuses de leur ordre, requérant que l'on délibère sur l'affaire.

L'affaire mise en délibération, par l'avis desd. habitans a esté avisé et aresté que soubz le bon plaisir de Monsieur l'évesque de Sainct-Brieuc lesd. dames Ursulines de Rennes seront admises en cette dite ville aux poinctz et conditions portées par la délibération de cette communaulté du neufiesme de juin mil six centz vingt et trois, et sans déroger au consantement y porté, et que pour cet effaict et pour le supplier d'avoir led. establissement et eslection desd. Ursulines de Rennes agréable, led. sieur sindiq est chargé de luy escrire par la première commoditté ou par messaiger expreix.

Du lundi 30 septembre 1624. — Led. sieur sindiq représente aussy la lettre luy escripte par monsieur l'évesque dud. Sainct-Brieuc sur le subject de l'establissement d'un couvent en cette ville ou forbourgs des religieuses Urselines, dattée de ce mois a La Tourlandrye. Après lecture de laquelle lettre, l'affaire mise en délibération, par l'avis desd. habitans, a esté aresté que lad. communaulté donne charge aud. sieur sindiq de rescrire à mon dit sieur l'évesque de Sainct-Brieuc que lad. communaulté luy remet la disposition pour l'establissement en cette ville ou forbourgs de un couvent des Urselines des couvents de Rennes ou Dinan, aux charges des première et seconde délibérations de cette communaulté pour ce subject.

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Du 30 juin 1625. — Le dict sieur sindiq représente aussy que mon dict seigneur l'évesque de Sainct-Brieuc luy a donné avis que les dames religieuses Bénédictines s'estant puis peu habituées en cette ville et pris à ferme la maison de Me Allain Bedel, sieur de Douvenant quy reppond vis a vis le college de cette ville, elles sont journellement voires mesmes à touttes heures troublées en leur service par les escoliers et autres personnes qui s'attachent et montent dans les grisles de lad. maison et font bruictz et scandalz. Pour à quoy éviter, il demande que communaulté permette ausd. dames de, à leurs fraictz, se clore et fermer sur le pavé au devant d'icelle maison, led. pavé appartenant a cette communaulté, par offre de restablir les choses en l'estat, la ferme expirée.

L'affaire mise en délibération, par l'avis desd. habitans a esté aresté que lad. communaulté accorde ausd. dames religieuses bénédictines la closture sur le pavé, au devant de la maison de Me Allain Bedel, sr de Douvenant, oû lesd. dames sont à présent habituées à tiltre de ferme, faisant lad. closture à leurs fraictz et par ce qu'elles la démoliront et remettront les choses en mesme estat lors qu'elles cesseront de la tenir aud. tiltre de ferme, et sans que aucuns puissent prétendre propriété aud. pavé et de quoy elles bailleront acte vallable aud. sindiq.

Du 12 avril 1727. — Led sieur sindiq représente aussy que par l'assemblée du neufiesme de juin mil six centz vingt et trois, touchant l'establissement que demandoient d'un couvent en cette ville ou forbourgs les dames religieuses bénédictines, la commanaulté auroit faict conditions desquelles auroit esté aresté lesd. dames religieuses bailler acte d'acceptation, ce que, néanltmoins leur establissement, elles n'auroient faict requérant délibération sur l'affaire.

Aresté que, avecq led. sieur sindiq, la communaulté nomme et députe lesd. sieurs de Botguen, de l'Abaie, de la Couette, du Guérenault, du Guémorin, de Préauren et des Aleux, les trois ou quatre premiers trouvés, pour prier lesd. dames religieuses bénédictines de donner acceptation en forme valable des conditions portées par l'assemblée dud. jour neufiesme juin 1623 et auparavant en conféreront en pareil à mon dict sieur l'évesque.

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