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L'HISTOIRE DU PAYS DE PLESTIN

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Les origines du pays de Plestin.

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Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La vie primitive au pays de Plestin"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Les Celtes au pays de Plestin"

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Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Les débuts de la religion chrétienne à Plestin"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "L'arrivée des troupes romaines"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La vague sainte du Vème siècle"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Les moines de St Tugdual au Coz-Wenac'h. Le Minihy de Plestin"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Le défrichement de la forêt par les moines de Saint-Jagut"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Le cataclysme du VIème siècle"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Les barbares (Normands, Saxons) au IXème siècle"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Le retrait de la mer au Xème siècle"

 

La reconstitution du pays et la création de la légende.

Pendant que les manoirs allaient se transformer en mottes solides pour offrir aux attaques un rempart assuré, le clergé local songea de son côté à restaurer les ruines, à prendre pied sur les dunes de Saint-Efflam découvertes par la mer, à donner un esprit de famille et de corps aux frairies du pays en leur faisant élever des chapelles en l'honneur d'un saint patron à leur choix, en poussant activement à rechercher les restes des saints patrons fondateurs du pays pour les placer bien en évidence dans l'église paroissiale, en objet de vénération à tous, et enfin en écrivant la légende en ramassant les traditions populaires qui subsistaient encore et en donnant ainsi une base sérieuse à la formation de l'âme populaire.

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La lutte contre la mer"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "L'invention des restes de Saint-Efflam et Saint-Gestin"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La fondation de l'église paroissiale"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La construction des chapelles et le patronage des Frairies"

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "La création de la légende au XIIIème siècle"

Plestin-les-Grèves  (Bretagne) : sanctuaire de Cozilis (ou Kozh Iliz).

Voir aussi   Les origines du Pays de Plestin (Bretagne) "Le sanctuaire gallo-romain de Cozilis"

 

Dernière phase de la constitution du pays de Plestin.

Sorti du cauchemar de l'invasion saxonne, ayant réparé les dommages causés par elle, ayant reconstitué sa tradition et sa légende qui étaient pour lui les formes de son histoire, le pays de Plestin allait désormais évoluer et d'enfant qu'il avait été marcher vers l'adolescence et l'âge mûr.

Dans son enfance, tout peuple cherche des maîtres et se les désigne parmi les hommes et les familles qui ont montré les plus grandes qualités d'intelligence, d'initiative et de forme physique et auxquels on se soumet, pour la raison bien naturelle qu'on se sent défendu par eux. On ne discute pas leur commandement et on les respecte, parce qu'issues du peuple et vivant comme lui, de sa vie de labeur.

Ces familles dont on ne discutera que plus tard l'hégémonie, quand elles auront formé caste et se seront isolées du peuple qui les avait choisies, sont à l'origine des premières familles seigneuriales du pays. La plus ancienne famille est sans contredit les LAUNAY-TREMEL, qui ne sont allés à TREMEL que lors du cataclysme marin qui détruisit le village dont leur demeure devait être le centre ; mais le nom patronymique de cette famille n'est pas connu.

Or lorsqu'on étudie leur blason écartelé où figurent les blasons initiaux des familles qui les constituent, on trouve celle des Jourdrain qui occupèrent plus tard Kermerzit. Ce nom de Jourdrain, Jordranus, sent quelque peu son origine romaine et leur devise "Servire DEO regnare est" marque bien un certain prosélytisme chrétien, hérité des premiers chrétiens qui fondèrent le Launay, au bas de Coziliz, au temps de la domination romaine. Tout porte donc à croire que c'était cette famille la première occupante du Launay.

Ensuite viennent les Derrien de Lanharan, apparentés plus tard aux Pontmenou et aux Lesmaes : on sait que c'est à eux qu'échouèrent les biens monastiques du Coz-wenac'h et on peut dès lors supposer à juste titre qu'ils étaient rattachés aux membres de la vague sainte de Tugdual, si ce n'est point de la vague efflammienne.

Puis viennent :

Les RU (ou les Rouges) de la Haye, qui se fondirent plus tard dans les Coëtlogon et les Plusquellec.

Les LESPARLER de Coatcaric.

Les HAMON de Locrenan.

Les ESTIENNE de Kervizio avec lesquels s'apparentèrent au 17ème siècle les BIZIEN du Lézard.

Les ADAM de Kermalvezen.

Les CONAN de Roscerf.

Les LE HIR de Creac'hgovanf.

La famille qui occupa primitivement le Plessis-Quinquis, mais le nom patronymique est inconnu ou pourrait être Quinquis.

Les BEGAIGNON de Rumen.

Les familles qui s'installèrent à Lézormel, et à Coatromar, au nom patronymique également inconnu.

Les HINGANT de Porsangoff.

Les BOZEC et les MENE, du haut pays de Trémel.

Enfin la famille qui s'installa à LESMAES et qui allait devenir bientôt la plus importante du pays de PLESTIN.

Par curiosité examinez les emplacements de ces premières demeures des familles qui jouèrent tout au début le rôle le plus important dans l'organisation sociale du Pays Plestinais, bien avant que ne commencèrent la période féodale, la création de la noblesse et l'extension des domaines & lieux nobles. Les dernières sont en exploitation du haut pays et de la zone boisée ; les autres jouent par contre un rôle militaire de défense et répondent :

1°. à une idée de protection des côtes : en première ligne : la Haye Kervizio, et le Launay ; en seconde ligne : Lanharan, Coatcaric, et le Plessis-Quinquis.

2°. à une idée de protection de la direction menacée et suivie par les Saxons : celle de Tréduder et Pont-Conan … Kermalvezen, Roscerf et Creac'hgoanf sont là, formant un triangle de points défensifs très symptomatique.

Qu'étaient-ce que les premières maisons de ces familles ...  de bien simples fermes dont quelques-unes ont d'ailleurs conservé le caractère. Lorsque passa la horde saxonne, ces fermes n'offrirent aucune sérieuse défense et les chefs de ces familles durent rebrousser chemin et s'enfuir pour se regrouper ailleurs et revenir à l'attaque, Aussi, au XIème siècle & XIIème siècles, lorsque le pays se reconstitua, ces fermes aussi se transformèrent, et surtout, sur le front de mer désormais le plus dangereux, s'entourèrent de douves avec talus comme on en voit encore autour de Kervizio et de Locronan, et comme on observe encore les traces autour du manoir de la Haye et presqu'entièrement conservé autour de Coatcaric.

C'étaient là les mottes féodales, premier début de la fortification permanente. Plus tard les talus furent doublés de palissades et la motte prit le nom de plessis comme au Plessis-Quinquis.

Plus tard encore, ces palissades seront remplacées par des murs en pierre, mais alors c'est une autre période qui va commencer pour le pays de PLESTIN : la période féodale, celle de la chevalerie, celle où les anciennes familles vont commencer à s'isoler pour constituer la noblesse.

La période de l'enfance du pays de PLESTIN prend alors fin.

(M. S. J.).

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