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LA VIE PRIMITIVE DANS LE PAYS DE PLESTIN

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La vie primitive était toute concentrée dans la vallée du Yar et du Douron où l'on se livrait à la pêche. Les bois et la forêt ne furent entamés que peu à peu ; ils constituaient des lieux mystérieux où nos ancêtres ne pénétraient qu'avec circonspection, pour ne pas dire avec terreur.

Le Breton devient toujours sombre et rêveur dès qu'on parle d'Argoad et reprend au contraire toute sa gaieté dès qu'il parle d'Arvor.

A l'âge paléolithique, c'est-à-dire plus de 5000 ans avant Jésus-Christ lorsque nos ancêtres ne connaissaient que la hache en silex brut, non taillé, le rivage de la mer allait au-delà des îles Triagos ; tout le terrain qui fut occupé à cette époque se trouve donc depuis longtemps sous la mer et c'est pour cette raison que l'on ne trouve pas de haches en silex brut dans la contrée plestinaise.

Au contraire, à l'âge néolithique, c'est-à-dire à l’âge où l'on commença à polir les haches, auquel correspond le littoral qui a été décrit, on trouve sur le littoral plestinais des haches en pierre polie, sur les lieux où la vie existait, on en a trouvé tout récemment à Porz-Mellec sur le terrain où s'élève la maison Legall ; on en a trouvé à Trévroz ; on a du même en trouver beaucoup dans les mêmes parages si l'on prête attention aux appellations : an Ach, restée à des parcelles de la pointe de Porz Mellec. Il en est de même dans la vallée da Lancarré.

Nos premiers ancêtres furent donc des pêcheurs avant tout. Si le groupement qui devait exister à Porz-Mellec, sur la croupe de l'Armorique, a disparu, les autres groupements de Locquémeau, de Locquirec et de la pointe de Primel ont subsisté et là, de père en fils, les familles de pêcheurs se sont perpétuées à travers de nombreux siècles.

Lorsque l'âge de la pierre prit fin et que commence l'âge du bronze et du fer, nos ancêtres entamèrent le bois et la forêt et se livrèrent à l'industrie de la chasse. C'est pour cette raison que l'on trouve des haches de bronze sur les hauteurs de Kerouel, du Marc'hallac'h et de Trémel.

Si la vie existait sur les côtes et dans les vallées, c'est aussi par la mer que venaient les ataques ; aussi dès qu'ils se voyaient attaqués, les habitants se refugiaient en toute hâte sur des points sommairement organisés, sur des "oppida" celtiques. On en trouve un au Coz-Kastel, près de Saint-Haran, un autre sur le sommet de Roc'hallaz et le plus solide était celui du Yaudet, merveilleusument organisé par la nature, auquel on accédait par un chemin couvert.

Le culte de la pierre était la religion de ces aborigènes et tous ces dolmens, ces menhirs, ces allées couvertes, ces cromlec'hs que l'on voit un peu partout étaient pour eux l'expression de leurs croyances, l'objet de leur vénération tant dans la vis, que dans la mort. On a appelé improprement ces monuments des monuments druidiques ; car les druides n'ont fait que s'en servir plus tard, lorsque les Gallos-Celtes sont venus s'installer en Gaule.

Chez eux pas d'industrie et pas de commerce. Mais la richesse du sous-sol breton et même plestinais en étain, plomb argentifère et cuivre n'était pas sans être connu des Phéniciens et des Maures dont les marins vinrent à plusieurs reprises chercher sur nos côtes ces ressources inexploitées. On a en effet trouvé souvent au Yaudet des monnaies Phéniciennes qui prouvent les relations de commerce que l'on eut avec eux. Le gisement de cuivre de Belle-Roche prospecté pendant la Grande Guerre de 1914-18 par le professeur Fernand Kerforne de la faculté de Rennes est un vestige de cette richesse minière de notre sous-sol.

(M. S. J.).

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