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LA FONDATION DE L'EGLISE PAROISSIALE

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Il fallait reconstituer et relever de ses ruines la petite église de Gestin ; il importait en outre, en la reconstruisant, de faire un édifice plus grand en raison de la population qui s'était augmentée et plus beau pour être digne des restes du grand saint local Efflam qu'on allait y mettre.

De 984 à 994, les travaux eurent lieu : tout le pays y participa par l'apport de son argent et de son travail, de ses pierres et de ses charrois.

L'inauguration eut lieu en 994 et donna lieu à une fête grandiose à laquelle assistèrent l'évêque Paul de Tréguier, un clergé nombreux, toute la roblesse des environs et une foule accourue de toutes les paroisses limitrophes ; cette fête se double de la translation des restes de Saint Efflam.

Cette date de 994 aurait été gravée sur une des pierres du clocher ; mais comme le clocher a été refait entièrement en 1576, on ne peut plus songer à le retrouver. Tous les chroniqueurs sont unanimes pour fixer cette date de 994 et la tradition en a été conservée dans maints actes de la Fabrique.

On peut d'ailleurs encore aujourd'hui, quoique les transformations de 1573, de 1830 et de 1859, l'aient rendue méconnaissable, le reconstituer dans son plan et retrouver sur place les lambeaux qui en restent.

La primitive église avait la forme d'un T, c'est-à-dire se composait d'une nef et de deux transepts ; elle était de style roman.

Les murs contre lesquels s'élèvent les autels du Sacré-Coeur et du Rosaire, les parties à fenêtres romanes qui vont d'un côté jusqu'à la petite tourelle près du grand portail actuel, et de l'autre côté, jusqu'à la porte donnant sur la route de Kergus, sont les parties restantes des deux transepts Nord et Sud. La nef qui se termine d'autre part à l'autel Saint Joseph et aux fonts baptismaux, marque nettement son emplacement et on peut voir, après les travaux de réparation faits en 1934 par les Beaux-Arts, à la demande de Mr. le Curé Goasdoué, les vieilles fenêtres et les murs en pierres du pays de la construction de 994.

Vers le bas de la nef, se trouvait un petit porche qui devait être remplacé en 1576 par le grand portail actuel et du côté opposé, existait une abside, marquée en ce moment par l'emplacement autrefois réservé aux élèves de l'école laïque des filles : c'est dans cette abside, qui n'a disparu qu'en 1859, que se trouvaient l'un en face de l'autre, la chapelle de Saint Efflam et le tombeau de ce saint patron du pays.

Depuis 994, cette église paroissiale a subi de nombreuses transformations. Au XVème siècle, Lesparler de Coatcaric, recteur de Plestin, fit élever un 5ème autel, à la hauteur du bénitier placé près du portail : cet autel portait le nom de chapelle de Coatcaric et a subsisté jusqu'en 1859.

Au XVIème siècle, en 1576, sous le rectorat de François de la Tour, dont les initiales sont gravées sur le devant du grand portail, de grandes modifications eurent lieu : la reconstruction de la tour actuelle, celle du grand portail avec son collège apostolique, et la construction d'un ossuaire de toute beauté, réputé dans toute la Bretagne, placé dans le cimetière qui entourait l'église, entre la maison de Montfort (de 1937) et le groupe des trois grandes portes. Tous ces travaux furent faits dans le style gothique, tout d'ailleurs comme le tombeau actuel de Saint Efflam qui n'est en somme que la couverture de l'ancien, lequel existe toujours à l'intérieur et qui est de la même époque.

Jusqu'en 1576, la sacristie et le presbytère avaient été dans une petite maison à étage, enclavée dans les murs du cimetière entre la gendarmerie de 1937 et la tour ; à la suite des dons faits à la Fabrique par le recteur Lesparler, de ses maisons et terres, du presbytère actuel, l'église s'agrandit enfin d'une nouvelle sacristie qui existe toujours : c'est le local appelé la vieille sacristie.

En 1830 eurent lieu le déplacement du Maître-Autel, la construction d'un arrière chœur, et de la nouvelle sacristie et la création d'un petit muret circulaire qui y font suite : les pierres de l'ancienne chapelle Saint Yves furent utilisées à cet effet.

En 1859, remaniements complets de l'église, agrandissements conséquents, déplacement du grand portail vers l'est, mise en place des trois grandes portes gothiques, dont deux furent prises à Kerjean-Dresnay et l'autre à la chapelle de l'ossuaire, déplacement du tombeau de Saint Efflam, transport du cimetière sur la route de Kergus, destruction de l'ossuaire.

L'église paroissiale actuelle est devenue une importante œuvre, caractérisée par sa massivité et remarquable par les styles divers qui en indiquent les diverses époques de construction et de transformations.

Il est regrettable qu'à la suite de tous ces remaniements, on ait fait disparaître sans les réemployer, les vieilles chapelles, les vieilles statues qui l'ornaient et surtout la belle "Chapel-ar-Garnel” qui faisait l'admiration de tous et dont les pierres de granit sculptées se retrouvent éparses dans maints jardins des environs.

(M. S. J.).

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