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LES BARBARES AU PAYS DE PLESTIN

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Du VIème au IXème siècle, le pays de Plestin vécut tranquille, la campagne se développant et s'organisant en manoirs et en convenants pour l'exploitation du domaine mis en valeur, le bourg commençant à se dessiner par les hameaux du Cozker et du Penker et le noyau du hameau de Kerillès, auprès de la modeste église bâtie par Gestin.

Période de paix pour le pays de Plestin, elle en le fut pas pour la Bretagne jalousée par les rois de France, qui ne lui ménagèrent pas leur haine.

Le père de Charlemagne, Pépin le Bref avait commencé les attaques sur Saint- Malo, Rennes et le Yaudet. Charlemagne, à son tour marcha contre la Presqu'île bretonne et son lieutenant Astulphe s'empara du Yaudet en 809. C'est dans cette bataille que furent tués les cavaliers francs dont les squelettes, encore munis de leurs éperons, ont été découverts en novembre 1935, non loin de l'église du Yaudet.

Têtus, les Bretons se révoltèrent, encore, et Charlemagne dut faire une seconde guerre contre eux et ne se gêna pas pour avouer que s'il eut dû refaire une troisième guerre, il ne lui serait pas resté de soldats.

Mais il disait aussi qu'une crainte le hantait : celle de voir les Barbares attaquer les côtes du pays. Ceux-ci, en effet composés de Normards, de Saxons et de Danois, écumaient la mer avec leurs nombreuses flottilles, faisaient irruption sur un point quelconque, y semaient la mort, y pillaient et dévalisaient les églises et les monastères et emportaient avec eux les restes des Saints qu'ils y trouvaient.

Les premières attaques des Barbares se firent contre l'Ile de France et la Normandie actuelle.

Charles le Chauve, second successeur de Charlemagne, trouva le moyen de s'en débarasser pour un moment en les incitant à se jeter contre la Bretagne qu'il n'aimait guère.

Ils se lancèrent donc centre la Bretagne, et détruisirent Saint-Pol-de-Léon, Lanmeur, Carhaix, Kemper-Corentin, Dol, Locminé, Redon, Saint-Brieuc, Saint-Briac et Bourbriac.

En 836, ils arrivèrent à l'improviste devant le Yaudet, ville forte autrefois sous domination romaine, mais depuis lors peu ou point défendue.

Le Yaudet fut pris, détruit et incendié ; l'évêque Gouaranus s'enfuit sur Chartres emportant avec lui les restes de Saint-Tugdual et de Saint-Meliau.

Du Yaudet les Barbares se portèrent vers le Sud, et par Tréduder et le Pont-Conan, entrèrent sur le territoire de Plestin où ils détruisirent le monastère et la petite église de Cozilis. Ils marchèrent alors sur Plestin, cherchant à détruire à son tour et à piller la modeste église de Gestin, ainsi que le monastère du Coz-Wenac'h ; mais là, ils trouvèrent à qui parler. Une troupe rapidement constituée marcha contre eux et les défit au haut du bourg, sur la place du Champ de Bataille.

Des souvenirs eu passage de ces barbares existent encore dans les dénominations de Poul-ar-Saoz, de Liorz-ar-Saos, etc...

Les barbares durent rebrousser chemin, revenir au Yaudet et de là pousser leurs déprédations dans une autre direction : celle de Tréguier dont ils s'emparèrent et qu'ils occupèrent pendant quelques mois.

Nominoé, roi de Bretagne, leva alors une arme, marcha contre eux et les obligea à quitter le pays.

On peut dire que son règne fut l’âge d'or du royaume breton. Débarassée de tout souci, la Bretagne se reconstitua.

Le pays de Plestin, lui aussi, chercha à se relever de ses ruines et à s'organiser pour pouvoir, en pareille occurence, présenter des moyens de défense autres que ceux qui avaient été jusque là employés.

C'est l'époque où se constituèrent nos manoirs entourés de douves et de talus plantés de buis ; c'est là l'origine des mottes féodales dont on remarque encore le tracé au manoir de La Haye et qu'on peut retrouver encore presque intactes au manoir de Coat Caric ; c'est là le point de départ de nos Boissières, que nous nommons toujours ar Beuzit.

(M. S. J.).

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