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LE PAYS PRIMITIF DE PLESTIN

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Il ne faut pas s'imaginer tout d'abord que le sol primitif de notre pays était celui que nous connaissons, de même aussi le littoral était autrefois tout différent de celui que nous voyons actuellement.

Une épaisse forêt partant des hauteurs du Beffou venait finir au-delà de Kernavalen, vers Coat-al-lan et couvrait tout le pays de Trémel jusqu'à Kerjezékel et Kervidonez, aux sources mêmes du ruisseau des Reliques (Dour-ar-Relego) : les derniers vestiges de cette forêt sont les bois de Ker'nours, de Lezormel, de Coatromarc'h et de Saint-Maurice.

Des bois taillis, moins épais couvraient alors presque tout le pays jusqu'au rivage même de la mer : on retrouve aujourd'hui la trace de ces bois dans les noms de Coat-armanac'h, de Coat-an-Duc, de Coat-ar-sal de Coat-a-iliz et de Coat-en-Drezen. Ces derniers bois de Coat-an-Drezen qui s'étalaient dans toute la vallée du Yar, poussaient jusqu'à la mer, dans le dépression qui constitue la grève actuelle de Saint-Efflam.

Des landes couvertes de genêts, d'ajoncs et de bruyères, s'étalaient ensuite vers Lan-Haran entre la Blanche et le Douron et constituaient les hauteurs de Lanscolva jusqu'aux Quatre-Chemins et celles de la presqu'île de l'Armorique ; des marécages existaient dans la vallée du Yar à hauteur de Stang-Hello, aux sources mêmes du ruisseau de Lancarré et enfin vers Poullou-Du et Traou-Dour, où le nom de Pont-Fubu (ou des moustiques) est encore conservé.

Le littoral était tout différent de celui qui va aujourd'hui de Locquirec à Locquémeau. La haute-mer ne dépassait pas une ligne droite allant de la pointe extrême de Locquirec à celle de Porz-Mellec, et une autre ligne droite allant de la pointe de Terre (Beg-Douar) jusqu'aux falaises escarpées de Beg-ar-Fourn en Trédrez. Le Douron venait se jeter dans la mer à mi-route entre Locquirec et la pointe de l'Armorique, et, tout ce terrain sablonneux sur lequel s'étalent aujourd'hui les rochers du Lièvre et de la Roche rouge, ainsi que les rochers d'argent, était autrefois terre ferme et cultivable ; de même toute la plage de St-Efflam jusqu'au delà du Rocher-Rouge, était terre ferme couverte de taillis.

Au centre de cette courbe que formait la mer, un port abrité existait à Porz-Mellec, port enclos entre la pointe de Terre et celle de Porz-Mellec.

Une grande artère de communication venant de Morlaix et se dirigeant sur le gué du Léguer au point où s'est par la suite bâti Lannion parcourait tout le pays de Plestin qu'elle atteignait à Pont-Menou sur le Douron ; mais le pont n'existait pas et on y passait à gué sur des pierres jetées dans le lit de la rivière, (d'où le nom de Men-Aw ou Menou).

De pont Ménou, la vieille route de Morlaix à Lannion gagnait le Pont-Blanc où la Blanche, était passée sur une grande pierre en forme de menhir, qui existe encore ; elle allait par l'Hopital, le Peulven, les Quatre-Chemins, la chapelle actuelle de St-Efflam, traverser la lieue boisée qui s'étalait jusqu'à St-Michel et grimper les hauteurs de St-Jean Brezec'hen, pour continuer jusqu'au gué du Leguer.

(M. S. J.).

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