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L'INVENTION DES RESTES DE SAINT EFFLAM et SAINT GESTIN

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Les barbares saxons avaient détruit entièrement le Cozilis où l'on savait au Xème siècle que Gestin et Efflam avaient vécu et où ce dernier était mort.

Les restes d'Efflam avaient-ils été emportés par eux ? Il importait de le savoir pour qu'on pût les recouvrer et les mettre en honneur dans un tombeau qu'on voulait lui préparer dans la nouvelle église de Plestin dont la construction venait d'être décidée.

Comment trouver un tombeau dans cet amas de briques enchevêtrées, parmi lesquelles les plantes avaient poussé depuis de nombreuses années ?

Il fallait donc tout déblayer, pierre par pierre, jusqu'à ce qu'on ait pu retrouver le parquet de briques du monastère de Cozilis. C'est ce à quoi, travaillait un homme des environs, lorsque un jour, il vit de l'eau rougie : c'était le résultat des eaux de ruissellement sur la brique désagrégée. Plus de doute : on prévint l'évêque de Tréguier qui prescrivit de pousser alors activement les recherche.

Des coups de sonde furent donnés en plusieurs endroits et on parvint enfin à trouver le tombeau dans lequel un sarcophage contenait des restes qu'une inscription notait comme étant ceux d'Efflam mort le 5 nov. 512... enterré par ses religieux...

On aménagea dans la nouvelle église en construction, une abside pour contenir l'un en face de l'autre l'autel consacré au saint et dénommé Chapel Sant Efflam et le tombeau contenant ses restes.

Ce tombeau fut fait en pierres vertes du pays, sorte de marbre que l'on a parfois dénommé Marbre de Plestin ; sur la pierre tombale fut gravée l'insigne des seigneurs, une cognée avec son manche.

Puis près du tombeau qu'un grillage de fer ouvragé devait entourer on prépara un écriteau portant cette inscription : " Ci-gît le corps du glorieux Efflam, prince, fils du roi d'Hibernie. En 994 .... ".

Ce tombeau du Xème siècle existe toujours ; comme le relate le procès verbal de la réunion de notables faite en 1819 pour assister à l'ouverture du tombeau actuel de Saint Efflam, lequel est de 1576, le tombeau de 994 fut trouvé dans le tombeau actuel et entièrement décrit. La grille qui entourait le tombeau a été enlevé sous la Révolution, quant à l'inscription mentionnée, elle existait en 1819 ; mais ne fut pas décrite dans le procès-verbal ; objet mobile non fixé au tombeau de granit, elle disparut en 1830.

Vis-à-vis de Saint Efflam les recherches faites au Xème siècle furent donc couronnées de succès ; mais il n'en fut pas de même des travaux exécutés pour retrouver les restes de Gestin que l'on savait cependant être inhumé sur la lande de Lanscolva, sur les pentes Sud regardant le Porjou.

Impossible de les retrouver : on pensa que les Saxons avaient pu selon leurs habitudes les enlever et les emporter avec ceux.

C'était peu probable ; le peu de temps qu'ils avaient passé dans le région n'était pas suffisant pour leur permettre de les trouver et ils n'enlevaient généralment que les restes des saints qu'ils voyaient devant eux.

Les restes de Gestin devaient donc exister toujours sur la lande de Lanscolva.

En 1875, Mr. Digaire, en labourant son champ situé tout à côté de la chapelle de Saint Gestin, trouva un tombeau que l'on présume romain. Les objets qui y furent trouvés ne firent l'objet d'aucune étude et aucune attention n'y fut prêtée. Pendant longtemps, Mr. Charles Guéguen, petit-fils de Mr. Digaire, mit dans son musée de l'école laïque des garçons quelques-uns de ces objets ; mais aucun d'entre eux n'a été conservé et aucune exploitation ne saurait désormais en être faite.

Serait-ce par heserd rue ce tombeau fut celui du pieux anachorète et du saint pasteur qui fonda Plestin et lui donna son nom ? On ne le saura jamais. Et pourtant l'emplacement de ce tombeau était bien voisin de l'endroit où fut inhumé Gestin.

(M. S. J.).

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