Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE PAYS DE PLESTIN ET LES CELTES

  Retour page d'accueil        Retour page "Pays de Plestin"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

On ne connait pas le nom de ces peuplades autochtones qui peuplaient notre pays aux temps les plus anciens.

Un vieux dicton du Finistère dit en parlant du Yaudet, centre le plus important de toute la région environnante : Yeaudet, kear ar bobl hanvet Yadetes.

Etait-ce les Yadites ? C'est probable ; mais on ne saurait l'affirmer.

La première des vagues d'invasion qui, en marche avec le soleil sont venus de l'Asie à travers l'Europe, pour s'implanter en Gaule et pousser leurs dernières antennes sur notre Bretagne qui est le Finis Terræ ou la fin de la Terre, est la vague des Ibères, hommes de taille plutôt petite, aux yeux très foncés, aux cheveux noirs et à la tête dolichocéphale. On retrouve encore de ces types dans la région plestinaise dans la proportion de 15 pour 100.

A leur suite, en dernier lieu, sont venus les Celtes, types de taille ordinaire, au corps trapu, au front droit, aux cheveux châtains, aux yeux bruns clairs, à la tête brachycéphale : c'est ce type qui forme la plus grande partie de notre race.

Ils parlaient la langue celte dont notre breton est dérivé, et qui a laissé de si nombreuses traces sur tout le parcours en Europe de leurs vagues d'invasion.

Ils avaient la religion druidique, très pure et très idéalistes dans ses principes ; mais leurs prêtres, les Druides, n'arrivèrent à ancrer cette religion dans l’âme du peuple, qu'en se servant des anciens monuments de pierre trouvés et en les entourant d'une vénération sacrée ; mais ils l'ancrèrent si bien que la religion chrétienne eut les plut grandcs difficultés à extirper ces anciennes croyances et qu'aujourd'hui encore le trace ne s'en est pas effacée, surtout dans les superstitions les plus variées qui plaisaient tant à l'âme naïve et rêveuse du Celte.

Les Druides, échelon le plus haut de la hiérarchie religieuse des Celtes vivaient dans la forêt ; les premiers que l'on trouvait dans la région de Plestin séjournaient dans le quartier du Marc'hallac'h où la radiesthésie décèle dans un champ contigu à cet ancien manoir, l'existence (probable pour le moment encore) d'un temple druidique en tout point semblable à celui de Plouarnel-Carnac (Morbihan).

Le Druide était un chef, au point de vue politique, un juriste, un notaire, un professeur et surtout un médecin. Il avait étudié les particularités et les propriétés naturelles des diverses sources d'eau et il s'en servait pour guérir, s'entourant ainsi d'un pouvoir surnaturel qui forçait à la croyance en sa religion.

C'est de lui que sont nées toutes ces superstitions conservées pieusement de nos jours, de la fontaine St-Maudez, près de Coat-ar-Salle, de la fontaine aux Plaies (Feunteun ar Gouliaz) du Marc'hAllac'h, de la fontaine St-Efflam qui indiquait si naïvement aux jeunes filles si elles devaient se marier, et aux volés le nom du voleur, du la fontaine St-Blaise, près de Lancarré, dont l'eau est radicale pour guérir les petits cochons, c'est de lui également qu'est née la superstition de le fontaine de St-Laurent-du-Pouldour, à Plouégat-Moysan, où l'on allait jadis pour prendre une douche salutaire qui vous guérissait en toute certitude de vos rhumatismes, si l'on avait su dire avec ferveur la prière : Sant Loranz hon freservo hag a lamo digancomp ar boan izilli.

Le Druide seul connaissait la religion, avec sa croyance en l'immortalité de l'âme, avec sa croyance aux principes de force, aux pouvoirs de l'eau et du feu, à la puissance du commerce et surtout de la maternité. Ils avaient annoncé qu'une vierge enfanterait un jour et ils élevèrent même aux environs de Chartres un temple à la Vierge qui devait enfanter ; mais c’était surtout l’eau leur principal moyen d'action et ils s'intitulaient souvent les Prêtres de Bell (Beel, cuvette ou vallée). Lorsque, obligés de disparaître plus tard sous la haine de Rome qui leur avait déclaré une guerre sans merci, attirés en grand nombre vers le nouvelle religion chrétienne qui s'implantait dans le pays, les Druides durent abandonner la vieille religion celte, beaucoup d'entr' eux devinrent les farouches prosélytes du Christ, tout en gardant leur dénomination de prêtres de Bell, Beleien, qui a été conservé aux prêtres de la religion catholique dans le pays.

Après le Druide, venaient le Barde (ar Barz) et l'Ovate (an Ouat). Ceux-ci se mêlaient au peuple et vivaient avec lui, les uns, intéressant la foule de leurs chants et de leurs gwerziou, les autres servant de devins, d'astronomes, de médecins et de transcripteurs de tous actes publics ou privés. Un souvenir est resté à Plestin de ces Ovates dans la dénomination conservée au moulin de Melin-an-Aoued, sur la route de Plouégat-Guerrand.

Et nos vieilles sorcières, nos vieilles rebouteuses enfin qui arrivaient à vous guérir et à vous remettre un membre en place, par le secours de procédés spéciaux dérivés du massage mais surtout obligatoirement accompagnés de formules plus ou moins magiques, ne sont-elles pas les arrières-petites cousines de nos bons druides ?

Il nous reste encore d'autres traces de ces temps primitifs des Celtes sur notre sol plestinais : ce sont les tumulus, des tombeaux formés d'une sépulture que l'on recouvrait d'un monticule de terre. Il y en avait près de Ste-Anne de Kerbiriou, dans la parcelle dénommée : Goaremp-ar-Be-Coz, il y en avait un au Tossennou ; trois tumulus furent ouverts en 1881 près de St-Yves par le recteur de Trémel ; il en reste encore trois autres à ouvrir auprès de Kerlibouban, non loin du Marc’hallac’h.

C'est dans ce coin du Marc'hallac'h que se trouvaient et se trouvent les souvenirs les plus anciens de Plestin, remontant aux temps des Celtes et il n'y a rien d’étonnant que le ruisseau qui parcourt cette région ait reçu dès lors le dénomination de Dour-ar-Relego.

Que savons-nous de précis sur les évènements qui se sont passés à ces époques de l'histoire qui nous amènent au siècle précédant la naissance de Jésus-Christ ? Rien ou à peu près rien.

Il faut arriver à ce siècle qui précéda cette naissance pour voir notre pays entrer dans l'histoire.

Le fait principal est la lutte contre le conquérant romain Jules César ; mais le pays de Plestin ne fut engagé dans cette lutte que par l'envoi de troupes aux Venêtes de Vannes dans la campagne faite par César contre la confédération de l'Armorique et que par l'envoi de renforts quelques années plus tard pour aller à Alésia au secours de Vercingétorix.

A aucun moment, jusqu'au IIème siècle après J. C., le pays de Plestin ne fut parcouru par les troupes romaines.

A la fin du Ier siècle seulement, deux évènements marquants allaient se dérouler : en premier lieu, l'arrivée des premiers missionnaires de la foi chrétienne et en second lieu, quelques années plus tard, l'arrivée des troupes romaines elles-mêmes, venues pour occuper et coloniser le pays.

(M. S. J.).

 © Copyright - Tous droits réservés.