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GARLAN

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La commune de Garlan (pucenoire.gif (870 octets) Garlann) fait partie du canton de Lanmeur. Garlan dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne - Trégor). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GARLAN

Garlan vient du breton « garo » (rude) et de « lan » (lande).

La paroisse de Garlan s'est constituée au détriment des paroisses primitives de Plouézoch (partie de Garlan située au nord du Dourduff) et de Plouigneau (partie de Garlan située au sud du Dourduff).

La paroisse de Garlan était divisée en huit frairies : Le Roscoet, Kertanguy, Kergustou, Kervezec, Rosgustou, le Bois de la Roche, la Boissière et le Mesguen.

On trouve l'appellation Quarlan (en 1427), Garlan (en 1543 et même dès la fin du XIVème siècle).

Ville de Garlan (Bretagne).

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Garlan."

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "L'histoire de la municipalité de Garlan en 1791-1793."

Note : liste non exhaustive des Recteurs de Garlan : - 1471 : Décès de Nicolas Ruzic, recteur, qui fait fondation aux Dominicains de Morlaix (H. 12). - 1582-1599 : Thomas Parrot ou Perrot, docteur en droit canon, prévôt de Notre-Dame du Mur, 1590. - 1599 : Henry Rungoët. - 1627-1637 : Jean Le Chesnay. - 1637 : Jean du Gratz, qui mourut recteur de Taulé. - 1640-1652 : Pierre de Kergrist, Sr. de Kergadiou, recteur. - 1640-1655 : Fiacre Nouel. - 1657-1691 : Henri Primaigné, notaire apostolique, aumônier et secrétaire de l'évêque de Tréguier. - 1691-1692 (ou 1693) : Hervé de Kerguiziau. - 1692-1701 (ou 1719) : Guillaume Jan, recteur de Plougonven, du diocèse de Quimper. - 1701 (ou 1699)-1719 : Hiérosme (Jérôme) Gobert, du diocèse de Quimper. - 1719-1763 : François-Etienne Lesné, Sr. abbé de Penfantan, chanoine de Notre-Dame-du-Mur. - 1763-1778 : Jacques Guillou, curé de Lanrodec. - 1778-1790 : Christophe Derrien, né à Plésidy, près de Guingamp, en 1735, et recteur de Tréduder. M. Derrien refusa le serment et, au mois de Décembre 1791, fut interné au château de Brest, puis déporté en Espagne. Il fut remplacé, en Mars 1792, par M. Laviec, ex-récollet de Cuburien qui, au mois d'Avril suivant, rétracta son serment avec éclat. Il fut remplacé par François-Marie Martin, né à Kermazé, en Plounéour-Menez, le 24 Août 1766, ordonné en 1792, par Expilly. Il fut maintenu à Garlan, lors du Concordat, puis nommé recteur de Saint-Nic, le 20 Septembre 1806. - 1806-1808 : Gabriel Le Balc'h. - 1809-1846 : Charles-Félix Le Gac de Lansalut, de Châteaulin, ordonné prêtre en 1799. - 1846-1854 : Jean Le Gall, de Trémaouézan. - 1854-1857 : Yves-Pierre Conan, de Tréogan (Saint-Brieuc). - 1857-1862 : Yves Le Saout, de Saint-Pol. - 1862-1874 : Paul Bernard, de Bodilis. - 1874-1878 : Jean-Louis Le Duc, de Plougoulm. - 1878-1888 : Guillaume Calvez, de Guipavas. - 1888-1889 : Jean-Marie-Uguen, de Kerlouan. - 1889-1897 : Jean-Marie Thépaut, de Plougonven. - 1897-1902 : Jean-Marie Le Duc. - 1902-1905 : Yves-Marie Fagot. - 1905 : Jacques Le Sann, .... Liste non exhaustive des Vicaires de Garlan : - 1804-1837 : Laviec (Père Zacharie). - 1837 : Le Bail. - 1839 : Yves-Marie Thomas. - 1841 : François Tanguy. - 1845 : François-Marie Paul. - 1846 : Jean-François Pellen. - 1849 : Yves Moniou. - 1860 : Jean-François Saillour. - 1868 : Louis-Nicolas Monfort. - 1873 : Guillaume Bodilis. - 1874 : Olivier Le Roux. - 1875 : Jean-Marie Le Ru. - 1879 : Vincent Guizien. - 1886 : Guillaume Larvor. - 1889 : Raymond de Roquefeuil. - 1890 : Yves Le Séac'h. - 1895 : Jean-Marie Guéguen. - 1904 : Hervé Mao. - 1908 : Sezni Le Gall, .... (Archives de l'Evêché).

Ville de Garlan (Bretagne).

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PATRIMOINE de GARLAN

l'église Notre-Dame des Sept-Douleurs ou Notre-Dame de Garlan (XVIIème siècle), reconstruite de 1877 à 1879 sur les plans de Le Guerrannic et consacrée le 26 août 1879. L'édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur d'une travée droite avec abside à cinq pans. Le clocher date de 1877-1879 : la cloche, oeuvre de Jean Jacob, date de 1760. On voit au maître-autel une statue de la Vierge-Mère, foulant aux pieds un dragon qui tient dans bouche la pomme de perdition. La chaire, oeuvre du sculpteur Derrien, date du XIXème siècle. On y trouve les statues de la Vierge-Mère (XVIIème siècle), saint Marc, saint Eloi, saint Nicolas et saint Yves ;

Eglise de Garlan (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale est dédiée à Notre-Dame des Sept-Douleurs et à saint Eloi ; l'église moderne, 1879, a remplacé un édifice du XVIème. Anciennes statues : Vierge mère foulant un dragon, qui porte une pomme à la bouche ; saint Eloi, en évêque ; saint Marc et saint Nicolas, avec les trois enfants au saloir ; saint Yves. Les seigneurs de Boiséon étaient fondateurs de l'église. Procès-verbal des prééminences de la paroisse de Garlan : « Nous, François Bouin, commissaire. député par Sa Majesté pour la réformation des domaines de Morlaix et Lanmeur ; savoir faisons que, ce jour, 9 Novembre 1677, nous nous sommes transportés à Garlan..., où a comparu M. Henry Primaigné, recteur, qui nous a dit qu'il faisait les prières nominales pour le Sr. comte de Boiséon, en qualité de fondateur, et pour plusieurs autres gentilshommes bienfaiteurs. Il n'y a pas de lisière, mais il croit que le Sr. comte de Boiséon peut seul y prétendre. Avons remarqué, dans la grande vitre, un écusson écartelé au 1er et 4 de Boiséon en alliance avec ceux de la Roche Jagu comme possesseur de la terre de Kerochant, maintenant au Sr. de Brequigny, président au Parlement de Bretagne. Au-dessous, neuf autres écussons de la Roche Jagu et alliances. Au côté de l'Epître, sous la première arcade, tombe enlevée aux armes de Kerochant. Au-dessus de l'autel Saint-Jean, vitre à deux panneaux et une rose dans laquelle écusson portant : de gueules à sept besans d'or 3.3.1., surmonté d'un lambel d'azur avec le casque et une devise en lettres gothiques. Sur l'autel, écusson en bosse chargé de sept annelets. Vis-à-vis du dit autel dépendant de la terre de Kerchoant. Au-dessus de l'autel dédié à saint Yves, vitre à deux panneaux, où sont trois écussons : le premier, écartelé aux 1er et 4ème d'argent à la croix trefflée de sable gironnée de cinq étoiles d'or, aux 2 et 3 coupé d'argent et d'azur, armes des Kermerchou et des Harel ; le second, mêmes armes ; le troisième, Kermerchou en plein. A l'opposite dudit autel, dans une vitre, un seul écusson aux Kermerchou, le tout attribué au Sr. de la Pinelay Botherel, grand provost de cette province, à cause de la terre de Kermerchou, appartenant à sa femme. Dans la même chapelle, vers le Midi et au pignon, arcade aux armes de Kermerchou, et au-dessus vitre à deux panneaux portant deux écussons aux armes de Kermerchou, et dans la rose au-dessus, un écartelé aux 1 et 4 burelé d'argent et de gueules de dix pièces, qui sont les armes de Lolivier Locrist, aux 2 et 3 d'argent au lion de sable, armes de Quintin, appartenant au Sr. du Rascoet Costen. Du côté de l'Evangile, est la chapelle Saint-Laurent, en forme d'appentis, au bout de laquelle, à l'Orient, est une vitre portant d'argent à la fasce chiquettée de sable, armes des Blonsart du Bois de la Roche. Dans la nef, côté de l'Epître, enfeu et vitre chargée d'un écusson à plusieurs alliances, portant sur le tout, en abyme : de gueules à la croix raccourcie d'or cantonnée d'une macle de même, armes du Sr. de Leinquelvez ».

Nota 2 : Lors de la restauration de l'église, en 1658, M. Primaigné, recteur, obtint de Mgr. l'Evêque de Tréguier l'autorisation de faire une renderie de fil, c'est-à-dire un appel à la charité des paroissiens de Garlan et des paroisses voisines, les invitant à venir porter, à tel jour déterminé, soit du fil, soit toute autre offrande en nature, « les assurant qu'outre le mérite qu'ils acquéreront devant Dieu, ils seront aussi remerciés et satisfaits de leurs peines tant par les fabriques » que par le Recteur. Ces renderies donnaient souvent lieu à quelques abus ; aussi, l'Evêque, en donnant l'autorisation demandée, avait soin d'y mettre cette condition, c'est qu'il n'y aurait pas de sonneurs, c'est-à-dire, point de danses. La confrérie du Rosaire fut fondée le 2 Février 1725. La grande cloche de Garlan fut bénite et nommée Saint-François, le 22 Juillet 1640.

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "L'église de Garlan."

l'ancienne chapelle de Sainte-Anne (XVIème siècle), bâtie par Jean Thépault, seigneur de Tréfalégan, bailli au siège royal de Morlaix en 1649 et sa femme Catherine Le Chaussec. Ancienne dépendance du manoir de Rascoët. Le chevet a trois pans et son clocher mur possède une chambre de cloche. La chapelle a été rénovée en 1964 ;

la chapelle Saint-François d'Assise de Kervolongar (1686). Il s'agit d'une chapelle privée et de plan rectangulaire. L'édifice est béni le 30 mai 1686, sous le vocable de Saint-François d'Assise ;

la chapelle Notre-Dame de Lorette (ou Laurette) en Kervézec (XVIIème siècle), restaurée à la fin du XIXème siècle. Il s'agit d'une chapelle privée et de plan rectangulaire, pour laquelle une cloche fut bénite, le 14 Mai 1665. Le 19 Mai 1667, bénédiction de la croix en pierre de Kervézec. Dans le vitrail, restes d'anciens vitraux, représentant la Passion et la Résurrection. On y trouve les statues de la Vierge et de saint Pol de Léon. Elle abrite une pierre tombale portant l'inscription suivante : "Ci git Allain Le Gualès décédé en son château de Kervézec paroisse de Garlan le 30 avril 1806 - Requiescat in pace - Miseris succuris" ;

Nota 3 : Un peu à gauche du château de Kervézec se trouve la chapelle, dédiée à Notre Dame de Lorette, petit édifice du dix-septième siècle tapissé de touffes de lierre et d'églantiers. L'autel offre des boiseries sculptées avec rameaux, rubans, grappes de raisin. Sur les deux consoles sont les statues d'une Vierge-Mère dite : Itron Varia Kerveec, et d'un saint évêque crossé, mitré et bénissant. L'inscription porte : Saint Pol de Léon, mais les statues de l'apôtre du Léonais sont toujours accompagnées de la figure du fameux dragon de l'île de Batz. M. Pol de Courcy n'aurait-il pas débaptisé un saint existant dans la chapelle pour lui imposer le nom de son glorieux patron ?. Un meneau de pierre divise la fenêtre en deux panneaux qui contiennent des débris de vitraux peints. Dans le premier, on distingue la scène du Crucifiement et sainte Véronique déployant son linge miraculeux ; dans l'autre la Résurrection et un personnage montrant l'image des Cinq Plaies. Une dalle funéraire de granit, sans armoiries, encastrée dans le dallage, porte l'épitaphe suivante : Ci-gît : Alain Louis : Le Gualès : décédé, en son : château : de Kervezec : paroisse : de Garlan : le 30 avril : 1806 : Requies : cat in pace : miseris : succuris. Cette chapelle a vu, le 20 mai 1676, célébrer le mariage de noble homme Toussaint-René Secré, sieur dudit lieu, fils de feus nobles gens François Secré et Perrine Exaudy, sieur et dame de Kerlidec, et de demoiselle Magdelaine Le Brigant, dame de Rungoët, fille de nobles gens Guillaume Le Brigant et de Marie Michel, sieur et dame de Guerjan. Ces familles, alliées sans doute aux Rolland de Kergrech, possesseurs de Kervézec, étaient comme eux, de la paroisse de Saint-Martin de Morlaix. Le 6 septembre 1703, une cloche destinée à la chapelle, pesant environ 52 livres, et fondue à Morlaix chez Marie-Mauricette Conan, dame de Launay, fut nommée Marie par François Maignon, sieur de Kerescun et Marie-Ursule Guillotou. Le 11 mai 1747, jour du pardon, M. Lesné de Penfantan, recteur de Garlan, fit la bénédiction « d'une cloche pour la chapelle de Kervézec, appartenant à M. de Kerdu Guillotou, du poids d'environ 60 livres ». Elle reçut le nom de Marie (L. Le Guennec).

l'ancienne chapelle du Bois de la Roche (XVIIème siècle). Il s'agissait d'un petit oratoire de plan rectangulaire. On y trouvait jadis une statue de la Vierge-Mère du XVIIème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Hubert (1475), aujourd'hui disparue. Chapelle en ruine au début du XXème siècle, dont étaient fondateurs les Dubois de la Roche. Elle datait de l'an 1475. Elle était en forme de croix grecque avec choeur accosté de deux chapelles. Une fontaine de Saint-Hubert subsiste, à laquelle on venait jadis puiser de l'eau, pour la guérison des animaux malades ;

Nota 4 : En gagnant la vieille grande route de Morlaix à Lannion, on rencontre près de la rivière du Dourdu, sur la lisière du bois, les ruines de la chapelle de Saint-Hubert, amas de décombres couverts de lierre et de ronces, d'où émergent quelques pans de murailles voués à une chute prochaine. Cette chapelle, construite au XVème siècle, avait la forme d'une croix grecque, avec un chœur flanqué de deux chapelles latérales ; à gauche du maître-autel, dont la table de pierre git à demi enfouie sous les débris du chevet, une console figure un personnage grotesque dépliant une banderolle qui offre l'inscription suivante en caractères gothiques : LAN : MILCCCCLXXV (1475) : COMANCEE : CETTE : CHAP :. Les seigneurs du Bois de la Roche étaient fondateurs de la chapelle de Saint-Hubert où fut célébré, en 1654, le mariage d'écuyer Pierre Loz, seigneur de Coëtgourhant, de la paroisse de Louannec, et de demoiselle Françoise Le Blonsart, fille d'écuyer François Le Blonsart et de Françoise du Largez, seigneur et dame du Bois de la Roche. Le 20 octobre 1783, le recteur de Garlan y bénit aussi l'union de Messire Ambroise-Marie de May de Kerjenetal, chef de nom et d'armes, seigneur de la Villeneuve, Penanalé, Coscastel, capitaine de la compagnie des canonniers de Plouénan, et de demoiselle Nicole-Renée Le Blonsart. Quelques unes des statues sont conservées au château. Au bord du chemin se dresse une haute croix de granit, au dé chargé d'une autre inscription gothique à peu près indéchiffrable qui commence ainsi : ceste : + : fut : faicte ...... Le pardon de Saint-Hubert est tombé en désuétude ; cependant, on fait encore volontiers des offrandes au saint, qui a sa statue moderne dans l'église paroissiale, et l'on vient de loin puiser de l'eau à la fontaine consacrée, située à l'Ouest de la chapelle, de l'autre côté du pont. Cette eau a, paraît-il, des propriétés curatives pour les maladies de la gent porcine.  Le vallon de Saint-Hubert avait jadis une fâcheuse réputation. Le bois et les taillis qui entourent ce lieu désert servaient de retraite à des voleurs, et les passants attardés, les marchands revenant des foires à la brune de nuit, couraient le risque d'être détroussés et roués de coups. C'était l'un de ces Toul-ar-Bac'hadou (trou des bastonnades), de ces coupe-gorges hantés de souvenirs sinistres qu'on rencontre fréquemment sur les anciennes routes de Basse-Bretagne. Le fameux brigand trégorrois Yan Marec guetta plus d'une fois la diligence de Lannion, au passage du pont de Saint-Hubert, l'un des cinq endroits dangereux du chemin entre Plestin et Morlaix. Aujourd'hui la sécurité y est complète, à minuit comme à midi, et nous pouvons, sans craindre aucune mauvaise rencontre, gravir le raidillon qui mène au populeux hameau du Bois de la Roche, auquel le manoir voisin a donné son nom (L. Le Guennec).

plusieurs anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Anne (de Leinquelvez et édifiée en 1649 par Jean Thépault, seigneur de Trefalegan et Catherine Le Chaussec, son épouse. Cloche bénite le 4 octobre 1676), la chapelle de Kermerchou, la chapelle de Kerohant (du XVème siècle) ;

la croix de Kervézec (1570). Au sommet du fût sont deux écussons chargés d'un calice ou d'une coupe accostée de deux fleurs de lys (?) ;

d'autres croix : Bonne-Rencontre (1869), Coat-ar-Roc'h (XIXème siècle), la croix de l'Eglise (1885) ;

le château de Kervézec (1568). Une partie de l'édifice rajoutée par Pol Potier de Courcy date du XIXème siècle. Propriété de la famille Prigent puis de la famille Guillotou au milieu du XVIIème siècle (suite au mariage de Gilles Guillotou avec Anne Prigent). La famille Rolland en est propriétaire en 1667. La tombe du dernier seigneur de Kervézec, Alain Louis Le Gualès (père de Mme de Courcy et époux de Guillotou de Kerdu), décédé en 1806, est visible dans la chapelle privée dédiée à Notre-Dame de Lorette. En 1806, suite au mariage de Marie Félicité Le Gualès de Lauzéan (fille d'Alain Louis Le Gualès) avec Arnaud Alexandre Potier de Courcy, Kervézec devient la propriété de la famille de Courcy. De ce mariage devait naître le 28 janvier 1815, Pol de Courcy, auteur du célèbre "Armorial de Bretagne ". Vers 1806, « le manoir, ou plutôt, ce vieux donjon, consistait en une simple tourelle servant de cage à un escalier en pierre de taille, espèce d'échelle tournante à l'instar de celles pratiquées à l'intérieur de nos églises et ayant de même pour rampe une grosse corde à noeuds suspendue au sommet de l'échelle pour guider dans l'obscurité et soutenir sur les dégrés humides et glissants les pas chancelants du visiteur étranger peu habitué à ce genre d'ascension, pour atteindre sans accident l'étage supérieur. Celui-ci se composait uniquement d'un long corridor conduisant à une chambre située à son extrémité, qu'on décorait du nom de " salon de compagnie ". Cette pièce garnie de quelques chaises en paille et d'une antique commode en bois de marqueterie, surmontée d'une petite glace à encadrement doré, ne s'ouvrait que dans les grands jours et pour les circonstances exceptionnelles telles que mariage, baptême ... » (extrait des mémoires de Pierre-Charles de Bernard de Marigny). De la famille de Courcy, le domaine passe à la famille Abrial (suite au mariage d'Alice de Courcy avec Hervé Abrial) puis à la famille Charmeil en 1979 ;

Ville de Garlan (Bretagne) : manoir de Kervezec.

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le château de Kervézec à Garlan."

le colombier de Kerrobant-Vras ou Kerohant (XVIème siècle). Kerohant était jadis la plus importante terre de la paroisse de Garlan, ayant droit de haute, moyenne et basse justice et possédant les premières prééminences de l'église de Garlan. Au quinzième siècle, Kerohant appartenait à la famille de la Boissière, originaire de Ploujean. Propriété de René de Kergroadez (vers 1666) ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Kerohant à Garlan."

l'ancien relais de diligence (XVIIème siècle) ;

7 moulins dont le moulin de Kermerrhou, du Rascoat, de Leinquelvez, de Pouller, du Bois-de-la-Roche, …

A signaler aussi :

les menhirs de Kertanguy ;

le dolmen de Bois de la Roche ;

les tombelles de Ty-Nevez ;

le souterrain de Keff-Du (âge de fer) ;

l'ancien presbytère édifié par Lesné de Penfantan, recteur de Garlan de 1719 à 1763. Il offre au-dessus de sa porte un calice sculpté dans la pierre, et la date de 1747 ;

l'ancien château du Bois de la Roche. Propriété successive des familles de Languéouez, Le Blonsart du Bois de la Roche (dès 1546), Gillart de Villeneuve (vers 1820) et Forsanz. La chapelle privée contenait une statue de la Vierge-Mère (XVIIème siècle) de l'époque Louis XIV. On y voit un colombier et un moulin ;

Ville de Garlan (Bretagne) : manoir du Bois de la Roche.

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le château du Bois de la Roche et la famille Le Blonsart à Garlan."

l'ancien château de Kervolongar, édifié sous Louis XV par la famille Thépault de Tréfalégan. On mentionne déjà Kervolongar en 1427 : il s'agit alors d'un édifice construit par le seigneur de Kergariou. Cet édifice du XVème siècle passe ensuite entre les mains des seigneurs de Lesvern, des Anges, du Laz et de Tréfalégan (ou Tréffalégan). La fille du seigneur de Tréfalégan épouse en 1775 Mathurin de Forsanz, seigneur du Houx. Résidence du comte Hilarion de Forsanz. A noter que la famille Forsanz est propriétaire de Kervolongar jusque dans les années 1970 et se trouve alliée à la famille Weygand, habitant à Coatamour (ou Coat-Amour, en Morlaix/Ploujean). Le haut de la façade principale est surmonté de dix fenêtres à meneau, toutes surmontées d'un fronton triangulaire. La façade du château est modifiée en 1845. Il comporte encore un pigeonnier. Sur la fontaine se trouve un écusson écartelé des familles Thépault et Kergroas ;

Ville de Garlan (Bretagne) : manoir de Kervolongar.

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le château de Kervolongar à Garlan."

l'ancien manoir de Kermerchou. Propriété de Pierre Arrel, capitaine des vaisseaux du roi et chevalier de Saint-Michel (en 1630) et du marquis de Rosnivynen de Piré (en 1767) ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Kermerchou à Garlan."

l'ancien manoir de Kerangouez appartenait autrefois à la famille Botglazec, fondue avant 1580 dans Coëtmen, par le mariage d'Anne Botglazec, fille et héritière de N... Botglazec et de Marie de Quilidien, sieur et dame de Kerangouez et Roscerff, avec Guy de Coëtmen, sieur de Kergaran, fils cadet de Louis de Coëtmen, sieur de Boisguézennec, et de Margilie de Kermellec ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Kerangouez à Garlan."

l'ancien manoir du Rascoët, propriété en 1772 de la famille Lannux de La Chaume. Rascoët était un ancien fief voisin du bourg de Garlan qui appartenait en 1481, d'après la réformation, au sieur de Kerasnou. Ce sieur de Kerasnou était Yvon de Berrien, époux de Jeanne de Kersauson, qui marièrent, par contrat du pénultième jour d'octobre 1490, leur fille Constance à Jean de Boiséon, seigneur de Guerrand, et lui donnèrent en dot le manoir et fief du Rascoët en Garlan ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Rascoët à Garlan."

l'ancien manoir de Rosgustou, ancienne terre noble de la famille Thorel, connu depuis Yvon Thorel, cité dans la réformation de 1427 à Garlan, et père ou aïeul de Pezron Thorel, archer en brigandine à la montre de 1481 ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Rosgustou à Garlan."

le manoir de Leinquelvez, où mourut en 1724, Jean Thépault de Kerozern, lieutenant d'épée au siège de Lanmeur. L'ancienne seigneurie de Leinquelvez était possédée en 1427 par Rolland Polart, père de Marguerite Polart, dame du lieu, qui épousa vers 1440 Alain Thépault, lieutenant de Tanguy du Chastel au château de Montlhéry en 1465 ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Leinquelvez à Garlan."

les manoirs de Pradigou et de Kertanguy ;

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "Le manoir de Kertanguy à Garlan."

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ANCIENNE NOBLESSE de GARLAN

- Arel, Sr. de Kermerchou : écartelé d'argent et d'azur ; devise : L'honneur y gist.

- Le Bigot, Sr. de Kermerchou : d'argent à un écureuil de pourpre couronné d'or.

- Blonsart, Sr. de Kervezec : d'argent à la fasce échiquetée d'argent et de sable de trois tires chargé en coeur d'un besant d'argent.

- Le Gualez, Sr. de Kervezec : de gueules au croissant d'argent accompagné de la coquille de même ; devise : Faventibus astris.

- Guilloton, Sr. de Kervézec : d'azur à deux goëlans d'or nageant sur une rivière de même, mouvante de la pointe, alias : accompagnés en chef de deux étoiles d'or ; devise : Franc que trop.

- Honoré, Sr. de Kertanguy : losangé d'argent et de sable, qui est Leslem, à la calice de gueule brochante, au franc canton de pourpre chargé d'un dextrochere d'argent soutenant un épervier de même.

- Kergariou, Sr. de Kervolongar : d'argent fretté d'azur, au canton de pourpre chargé d'une tour d'argent maçonnée de sable ; devise : Là ou ailleurs, Kergariou.

Voir aussi Ville de Garlan (Bretagne) "La maison de Kergariou."

- Kergroas, Sr. de Kervézec : d'azur à la croix trefflée d'argent.

- Kerlozrec : palé de six pièces d'or et d'azur.

- Kermerchou : d'argent à la croix trefflée de sable chargée de 5 étoiles d'or.

- Plessis, Sr. de Kertanguy : de sable au cygne d'argent, becqué et membré de gueules.

- Quintin, Sr. du Beuzit : d'argent au lion morné de sable accompagné de 3 molettes de même ; devise : Calcaribus recalcitrans.

- Quisidic : de sable à une (alias deux) fasce d'or accompagnée en chef de deux (alias cinq) coquilles de même.

- Thépault, Sr. de Leinquelvez : de gueules à la croix alésée d'or adextrée d'une macle de même.

- Thorel, Sr. de Roscustou : d'azur au lévrier rampant d'argent colleté de gueules, cloué d'or.

 

Note 1 : La réformation de 1481 mentionne, au village de Coëtanroch, quatre maisons et métairies franches. Prigent an Aour tenait neuf arpents de terre à convenant de la dame de Lescoulouarn, moyennant une rente de seize paresarts froment. Jehan Berthou manœuvrait douze arpents de terre appartenant à Chrétien Le Garrec, pour vingt paresarts froment de rente « lequel lieu fut autrefoys à Jehan Petit, lequel le transporta à Maistre Guille Berthou, chanoine de Notre-Dame de Nantes, et par premesse le restreint ledit Xpien Le Garrec. ». Ollivier Toupin possédait au Bois de la Roche une maison affranchie par lettres du duc, données le 13 mars 1436 (v.s.), en faveur de Jehan Coëtsaoff, avec rabat d'un demi-feu à la paroisse. Cette maison lui venait de sa mère, fille dudit Jehan, mariée à Guyon Toupin, et il la louait à Guyon Guyomarch moyennant une rente de treize paresarts froment. Enfin, la maison de Jehan Quelen, anoblie par lettres du duc datées du 13 juin 1442, avec rabat d'un demi-feu, en faveur d'Ollivier Guyomarch, était d'un revenu de dix paresarts froment.

Plus tard, on trouve noble homme Paul Jaffrez (ou Geffroy), sieur du Bois de la Roche, marié à Saint-Melaine de Morlaix, le 17 juin 1608, à demoiselle Marguerite Kermerchou. Il eut plusieurs enfants baptisés de 1609 à 1620, était en 1629 enseigne au château du Taureau, et mourut en Saint-Melaine, le 21 juin 1631 ; sa femme lui survécut jusqu'en 1648 (Reg. paroisse de Saint-Melaine). Honorable homme François Héliès, de Morlaix, rend aveu le 10 août 1673 à la seigneurie de Boiséon pour une maison au Bois de la Roche, par lui acquise d'écuyer Pierre de Kersaintgilly, sieur de la Villejégu, lieutenant au siège royal de Lanmeur (Archives de M. de Bergevin). Honorable marchand Ollivier Collec et sa femme Jeanne Le Brigant, se qualifient vers la même époque de sieur et dame du Bois de la Roche dans l'acte du baptême de leur fille Marie Collec, administré à Saint-Martin, de Morlaix, le 13 juin 1654 (Reg. paroisse de Saint-Martin). Cette Marie Collec épousa écuyer Maurice Guillouzou, seigneur de Keredern, maire de Morlaix en 1678, mort en 1706 capitaine de la paroisse de Plestin, à son manoir de Portzpozen, laissant quatre filles dont une seule mariée, Olive-Agnès Guillouzou, dame de Kerédern, Portzpozen, le Bois de la Roche, qui épousa ce François Le Brigant, sieur du Parc. négociant à Morlaix, qu'on a vu figurer comme parrain, le 14 mai 1730, à la bénédiction de la grande cloche de Garlan .

Le 28 vendémiaire, an VII (17 octobre 1798), l'agent national de Garlan dénonce à l'administration du canton de Plouézoc'h « une rixe considérable », qui venait d'avoir lieu près de l'auberge du Bois de la Roche, entre des soldats et des paysans. Neuf de ces derniers furent blessés par leurs adversaires, dont on ne put maîtriser la fureur qu'en sonnant le tocsin à l'église paroissiale pour appeler du secours (Archives communales de Plouézoc'h).

Au Sud du village existe la ferme de Kerouallan, qui a remplacé un manoir possédé en 1427 par Jehan Provost ; sa fille, Constance Provost, épousa Guyon Toupin, cité dans la, réformation de 1481, comme possesseur de « Kergoalen ». et qui parut parmi les nobles de Garlan, en archer en brigandine, aux montres tenues à Lannion la même année. En 1535, Kerouallan était à François Toupin, seigneur de Kervenniou, en Plouigneau, et il passa ensuite aux Calloët de Lanidy. En 1666, les sieurs du Favet Calloët et de Trohom Calloët fournissent un cavalier à l'arrière-ban du Tréguier (Archives des Côtes-du-Nord, C. 7), à cause de leur terre de Kerouallan. De ce manoir dépendait une arcade et enfeu dans l'église de Garlan.

En continuant à suivre le vieux chemin qui s'élève sur les pentes Ouest du plateau de Lanmeur, on rencontre à gauche les trois hameaux tout voisins de la Boissière, ar Veuzit, de Porsmoguer et de Rozarbeuz. Ce groupement de noms significatifs doit déceler l'existence de ruines anciennes, des débris de quelque villa gallo-romaine. Pourtant, les paysans nous ont dit n'avoir jamais trouvé, en travaillant leurs terres, de fragments de briques ou de tuiles, et n'ont pu nous indiquer que des vestiges de murailles bordant le courtil de Porsmoguer, murailles dont la maçonnerie informe n'a aucun caractère et ne semble pas remonter à une date bien reculée.

La réformation de 1481 mentionne, au village de en Beussit, « la maison de Richart Quintin, en laquelle demeure Guillaume Guyomarch, partable, et est lieu exempt pour avoir baillé descharge à ladite paroisse (de Garlan) de tiers de feu ». Yvon Quintin, père de Richard, avait obtenu du duc Jean V des lettres d'affranchissement perpétuel en date du 11 juillet 1442 pour sa maison de la Boissière, mais à la vérification, il fut dit que ces lettres n'auraient d'effet que durant le bon plaisir du duc. Richard Quintin, sieur de Coatamour (en Ploujean) et de la Boissière, fut anobli en 1491 par la duchesse Anne, ainsi que son fils François, père de Philippe Quintin, sieur de Coatanfrotter (en Lanmeur), cité dans la réformation de 1535 comme possesseur du Beuzit. Au dix-septième siècle cette terre passa à la famille Lollivier par le mariage de Marie Quintin, fille et héritière d'écuyer Antoine Quintin, sieur de Coatamour, la Boissière, le Rascoët, sénéchal de Morlaix en 1608, et de Marie Le Gualès, avec écuyer Yves Lollivier, sieur de Lochrist et de Saint-Maur. Elle a depuis appartenu aux de Kerprigent. La maison principale a été refaite, mais ses dépendances ont gardé quelques portes moulurées et fenêtres ornées d'accolades.

Les fermes de Kermoisan et de Kergadiou, situées dans les mêmes parages, sont aussi d'anciens lieux nobles. En 1427, Marguerite Kerlan avait un métayer exempt à sa terre de Kermoisan, possédée en 1481 par sa petite-fille Constance Provost, femme de Guyon Toupin. En 1535, Kermoisan et Kergadiou étaient à Francois Toupin, seigneur de Kervenniou, en Plouigneau.

Au-dessus de la Boissière, à la côte 106 d'altitude, on découvre, en un point déjà remarqué par Cambry [Note : Voyage dans le Finistère en 1794, t. I, pages 2 et 162], un paysage d'une ampleur considérable. Presque tout le bassin du Dourdu s'étale sous nos yeux, avec ses mille vallonnets rafraichis par autant de ruisseaux, ses hameaux éparpillés sur les versants, à demi cachés derrière un bouquet de vieux frênes ou une haie d'aubépines fleuries, ses futaies de manoirs, ses croupes arrondies sur lesquelles des talus verdoyants hérissés de chênes écotés, se croisent et s'entremêlent en un lacis inextricable. Çà et là, des clochers s'élancent, signalant Garlan, Ploujean, Plouigneau, Plouézoc'h, et d'autres bourgs plus lointains. A l'Ouest, entre deux collines, un triangle d'eau bleue brille au fond de la rade de Morlaix, et les crêtes tour à tour dentelées et onduleuses des montagnes d'Arrée s'estompent à l'extrême horizon dans une brume nacrée (L. Le Guennec).

Note 2 : Avant de traverser le ruisseau de Kervézec, nous laissons à notre droite le village de Kervilzic, autrefois formé de trois maisons nobles. La réformation de 1427 attribue l'une d'elles au sire de la Roche-Jagu, qui y avait un métayer exempt ; en 1481, elle avait passé à la famille de Boiséon, en raison du mariage, en 1420, de Guillaume de Boiséon, seigneur dudit lieu, et de Béatrix Péan, dame du Hellés, fille de Roland Péan, seigneur de la Roche-Jagu. Leur fils François de Boiséon y avait pour métayer Jehan Guyomarch, payant douze paresarts froment et tenant à convenant dix arpents de terre.

Un second Kervilzic était en 1427, à Guillaume Aultret, et en 1481, à autre « Guillaume Aultret, noble homme demeurant en sa terre, et ayant maison rurale sans guère d'édifices ». Cet humble gentilhomme laboureur qui manœuvrait lui-même son mince héritage, sans l'entremise d'aucun métayer, était cependant astreint au service de l'arrière-ban, car on le voit paraître en équipage d'archer en brigandine, parmi les nobles de Garlan à la montre de 1481.

Jehan Derrien possédait aussi, en 1427, un lieu noble au terroir de Kervilzic. Sa fille épousa un Quisidic, de la paroisse de Plestin, et fut mère de Jehan Quisidic, archer en brigandine et arbalète parmi les nobles de Plestin à la montre de 1481, cité dans l'enquête de cette même année comme ayant à Kervilzic un métayer exempt qui tenait seize arpents de terre et payait vingt paresarts froment.

Au seizième siècle, les Quisidic vinrent résider en leur manoir de Kervilzic, dont la réformation de 1535 fait ainsi mention : « Kervillezic, appartenant à Pezdron Quisidic, noble », Dom Paul Quisidic, prêtre, est parrain à Saint-Mathieu de Morlaix le 21 Novembre 1543. Sous la Ligue, Jacques Quisidic, sieur de Kervilzic, avait la charge de capitaine de la paroisse de Garlan, et nous avons vu plus haut comment sa fidélité à la cause royaliste lui fut funeste. Tué, dans les derniers jours de novembre 1589, par un nommé Alain Guyomarch, que la Chambre de la Sainte Union morlaisienne protégea contre toute poursuite judiciaire, il laissait une veuve, Louise Moal, et trois jeunes enfants, Guy, Marie et Jeanne, baptisés à Garlan en 1580, 1582 et 1587. Son fils, Guy Quisidic, sieur de Kervilzic, épousa à Saint-Melaine, le 8 juillet 1606, demoiselle Marie Cariou, dame de Kerbourand, qui lui donna deux enfants, Gilles et Françoise, baptisés à Saint-Melaine en 1607 et 1608 ; ils paraissent être morts en bas-âge. Marie Cariou décéda à Saint-Mathieu le 19 septembre 1635, et son mari la suivit dans la tombe le 1er février 1654.

La famille Quisidic s'est éteinte en la personne de Sœur Françoise Quisidic, du tiers-ordre de Saint-François, sœur de Jacques Quisidic, morte à 82 ans le 29 octobre 1659 et enterrée au couvent de Cuburien, pieuse et charitable fille, dont la vie a été écrite par dom Lobineau [Note : Dom Lobineau, Les Vies des Saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété, etc..., 1724, pages 452-454]. « La conversion de Mlle de Quisidic, fille d'un gentilhomme du diocèse de Tréguier, fut, rapporte-t-il, un des premiers fruits des travaux apostoliques de M. Le Nobletz à Morlaix. Cette demoiselle étoit jeune et bien faite, et avoit beaucoup de qualitez propres à lui donner de la considération dans le monde auquel elle étoit fort attachée. Elle commença d'être délivrée par un des sermons du saint missionnaire de la vanité ordinaire aux personnes de son sexe, et, vivement pénétrée de ces premiers mouvements que lui inspiroit la grâce, elle alla trouver le prédicateur à la fin d'un sermon et cet homme de Dieu acheva de la résoudre entièrement à mépriser le monde et à s'attacher uniquement à la croix de Jésus-Christ... Il la porta à se mettre dans le tiers-ordre de Saint-François, pour l'engager à une profession ouverte de l'humilité chrétienne. Il alla ensuite trouver la mère de cette demoiselle et lui dit qu'il avoit choisi pour sa fille l'époux le plus accompli, qui ne l'empécheroit pas de vivre avec sa mère et de consoler sa vieillesse, et que cet époux étoit Jésus-Christ, à qui sa fille vouloit se consacrer par un mépris universel de toutes les choses de la terre. Il fit si bien, par ses discours prudents et enflammez, qu'il obtint à la demoiselle la bénédiction de sa mère et la permission de suivre en cela tout ce que le Saint-Esprit lui inspireroit.

M. Le Nobletz lui fit commencer son combat par une grande victoire qu'elle remporta sur elle-même, en quittant la soie et les parures. Elle prit à la place une robe de grosse bure grise, avec une ceinture de chanvre et un mantelet de grosse étoffe, et, dans cet état, elle alla, par ordre de son directeur, voir ses amies de la ville et les gentilshommes de ses parents qui n'en étoient pas éloignez. Elle fut reçue partout avec des railleries capables de jeter une âme faible dans le découragement, mais qui ne firent que fortifier celle-ci dans le mépris généreux du monde, qui devoit être le fondement de sa perfection ».

Sa vie sainte et réglée fut un continuel exercice de pénitence, d'humilité, de mépris du monde et de prière. Elle entendait chaque jour la messe et faisait six heures d'oraison mentale et vocale ; elle employait tout le reste de son temps à travailler sans relâche, étendant sa charité, non seulement sur sa mère et sur ceux de ses proches qu'elle vit ruinés par le mauvais état de leurs affaires, mais sur les indigents, les orphelins, les pauvres les plus abandonnés. On admira son courage à assister une malheureuse malade rongée d'écrouelles, à qui elle donna un lit dans sa propre chambre, de façon à pouvoir la servir plus promptement et à qui elle prodigua ses soins jour et nuit. Sa charité ne fut pas moins admirable lorsque, rencontrant un jour sur son chemin une vieille dame réduite à la mendicité par les débauches de son mari, elle l'emmena chez elle, la nourrit et l'entretint jusqu'à sa mort avec le dévouement et le respect d'une fille, sans se laisser rebuter par l'humeur chagrine de sa protégée.

A l'âge de 80 ans, Françoise Quisidic se retira à Saint-Michel-en-Grève, chez l'une de ses nièces, et y passa encore deux années dans les plus vifs sentiments de piété et de ferveur, en attendant que le Créateur voulût la rappeler à lui. Un avis intérieur lui ayant appris enfin que trois mois plus tard elle devait quitter le monde, elle se fit conduire à Morlaix pour mourir plus près de l'église des Pères Récollets de Cuburien, où elle avait choisi le lieu de sa sépulture. « Dieu l'appela, le 29 d'octobre 1659, à la récompense de la fidélité avec laquelle elle avoit exécuté pendant 60 ans les bonnes résolutions qu'elle avoit formées dès le commencement de sa conversion ». Son acte de décès se trouve sur les registres de Saint-Martin.

Dès 1633, la terre de Kervilzic avait passé en d'autres mains, car elle appartenait, cette année-là, à noble homme Fiacre Perrot. En 1636, écuyer Michel du Plessis se qualifiait de sieur de Kertanguy et de Kervilzic. Ce manoir était, vers 1670, la résidence de la famille de Bruilliac, non citée par Courcy, mais existant dès le quinzième siècle dans le pays de Plounérin et de Guerlesquin. Ecuyer Maurice de Bruilliac, sieur de Kervez, mourut à Kervilzic le 4 avril 1674, à l'âge de 67 ans, veuf de Anne Coulbeuf, et père d'écuyer Jean de Bruilliac, époux de demoiselle Gabrielle Le Marant, sieur et dame de Chefdeville. François de Bruilliac, fils de ces derniers, fut baptisé à Garlan le 29 décembre 1671. Pierre de Bruilliac, sieur de la Villeneuve, autre fils de Maurice, épousa à Garlan, le 4 septembre 1674, une demoiselle Thébauld, dame de Traoulen. Une ferme moderne a remplacé le manoir (L. Le Guennec).

Note 3 : Plus près de Kervolongar existe la ferme de Runmadic, terre noble citée dans l'enquête de 1481 comme appartenant à Jehanne Aultret, qui y avait pour métayer Jehan Talyen, « quel lieu fut aultrefoys à Marie Granthuguen, noble damoiselle, quelle fut mariée à un nommé Jean Mau, cousturier, et fut ledit Mau mis en procès par lesdits paroissiens, et lors fit eschange dudit lieu avec Bertrand de la Boexière, lequel fist baillée à Pierre de la Boexière son frère, et par grâce des parroessiens fut exempté, et à présent le possède ladite Jehanne Aultret ». En 1535, Runmadic était à Marguerite Guyomarch, non noble, ainsi que le lieu voisin de Kerellou, où la réformation de 1481 mentionne le métayer de Bertrand le Borgne, à cause de Marion Aultret sa femme, « auquel lieu demoura aultrefoys Guillaume Aultret, et rapportent les thesmoings qu'à mémoire d'homme ledit lieu a esté franc et exempt, et s'il fust contributif pouroit payer tiers de feu et n'y a point apparance de manoir ». Ce Bertrand le Borgne, sieur de Kerellou, se présenta en équipage d'archer en brigandine à la montre de 1481.

Un autre Kerellou appartenait en 1481 à la dame de Kermellec, qui y avait pour métayer Jehan an Loucze « quel lieu est métaerie et fut aultrefoys au sieur de Ploecroix, père de ladite dame, et pouroit poyer s'il seroit contributif tiers de feu ».

Au dix-huitième siècle, Kerellou avait passé à la famille Billonnois, qui l'apporta aux Dagorne du Bot par le mariage de Joseph-Tugdual Dagorne du Bot, receveur des Devoirs à Carhaix en 1744, et de Marie-Rosalie Billonnois, soeur de Philippe Billonnois, directeur des postes et receveur des tabacs à Carhaix, qui devint en 1755 le troisième mari de Mme Corret, mère de La Tour d'Auvergne. Pierre-Joseph Mazurié de Pennanech, négociant à Morlaix et futur député des sénéchaussées de Morlaix et Lannion à l'Assemblée nationale, épousa en 1766 Pélagie Dagorne du Bot, fille des précédents et héritière de Kerellou. C'est dans les papiers d'un de leurs petits-fils, M. Tugdual Mazurié de Pennanech, décédé le 15 février 1901 à sa maison de campagne de Kerellou, qu'a été découvert le « Mémoire inédit concernant La Tour d'Auvergne-Corret », publié en 1907 dans ce Bulletin par notre vénérable et regretté vice-président, M. Trévédy. M. le comte de Lauzanne, à l'amabilité duquel nous avons dû de pouvoir envoyer à M. Trévédy une copie de ce mémoire et un certain nombre de renseignements sur la famille Mazurié, veut bien nous communiquer une lettre du Premier Grenadier de France, trouvée dans les mêmes papiers, par laquelle la Tour d'Auvergne recommande à la bienveillance d'un amiral (qui pourrait être l'amiral Emériau, originaire de Carhaix), son jeune ami Jacques Mazurié de Pennanech. Malgré son caractère personnel, cette lettre nous paraît mériter d'être publiée ici, car rien de ce qui a trait au glorieux soldat ne saurait être indifférent ; elle augmentera la collection de la Correspondance de la Tour d'Auvergne, patiemment et fructueusement recueillie par M. Buhot de Kersers, qui l'a publiée en 1907.

« Citoyen amiral,
Ne vous en prenez qu'à vous-même, aux bontés dont vous m'avez donné plus qu'à personne des marques signalées, si pour la dernière fois je viens encore vous importuner, les places se perdent ordinairement avec les protecteurs ; le jeune Pennanech, au sort duquel je m'intéresse infiniment, n'est plus soutenu dans la sienne que par des talens et vertus morales ; il craint de la perdre. Il occupe un petit emploi dans les bureaux du citoyen Ouvrarouguet, il avait été particulièrement recommandé par le représentant Riou, mais ce représentant n'ayant point été réélu, de là les craintes de mon jeune ami, un mot de faveur de votre part serait son égide ; dites-le ce seul mot, je vous en conjure, quand l'occasion s'en présentera et mon ami sera tranquille. Il justifiera vos bontés, lui et moi ferons nos efforts pour le mériter, mais nous n'aurons jamais besoin d'en faire pour les sentir, il m'est bien doux de trouver encore cette occasion de vous renouveller les expressions de ma respectueuse reconnaissance. Le Citoyen la Tour d'Auvergne Corret »
.

La lettre n'est pas datée. Jacques Mazurié de Pennanech, en faveur duquel l'écrivit la Tour d'Auvergne, mourut aspirant de marine, en mer, vers la fin de 1799, et fut inhumé à la Corogne, en Espagne (L. Le Guennec).

Note 4 : La ferme de Mesily n'est pas mentionnée comme terre noble dans les réformations. Pourtant, Hervé Ballavenne, Receveur des Domaines à Morlaix en 1537, époux de Sybille de Guicaznou se qualifie de sieur de Mesily, ainsi que son fils Hervé et son petit-fils Morvan ou Maurice Ballavenne, maire de Morlaix et capitaine du Taureau en 1580-1581, capitaine de la paroisse de Saint-Mathieu en 1590, député de Morlaix aux Etats de Bretagne en 1594. Ce Maurice Ballavenne eut de sa femme Marie Le Blonsart une fille héritière, Catherine, dame de Mesily, mariée le 22 juillet 1593, à Saint-Mathieu, à Maurice Floch, sieur de Kerbasquiou, maire de Morlaix en 1606, capitaine de la paroisse de Saint-Martin en 1625, mort en 1639. Leur fils Maurice Floch, écuyer, sieur de Mesily, Kerbasquiou, épousa en 1644, dans l'église du Mur, Marie Le Rouge de Guerdavid ; il fut maire de Morlaix en 1648 et décéda l'année suivante, laissant un seul fils, Maurice Floch de Mesily, marié vers 1672 à Anne-Françoise de Coëtnempren, dame de Crechengar en Tréflaouénan, dont Marie-Claude Floc'h, dame de Crec'hengar, Mesily, etc., mariée par contrat du 9 août 1696 à Jérôme de l'Estang, sieur du Rusquec. La métairie actuelle de Mesily ne présente rien de remarquable (L. Le Guennec).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Garlan (il y en avait 13 en 1426) :

Guillaume AUTRET (5 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une vouge ;

Philippe KERMERCHOU (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan de LA BOESSIERE de Kerouchant (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Bertrand LE BORGNE (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan THEPAULT (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pezron TORREL (10 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une vouge ;

Guyon TOUPPIN (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Garlan sont mentionnés :

- Jean de la Boessiere sieur de Kerouchant comparu à cheval "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement a estat d’homme d’armes et lance garnie pour servir ausdits sieur et dame".

- Phelippes de Kermerchou comparu à trois chevaux "et luy a esté enioint fournir et comparoir au prochain mandement garny de harnois et habillemens pour deux archers scavoir deux paires de brigandines salades espées arc et trousses".

- Chrestien Thebault comparu à cheval armé d’une brigandine espée et partisaine "et luy a esté enioint comparoir au prochain mandement garny de salade arc et trousse pour servir mesdits sieur et dame".

- Jean Guillaume comparu à cheval et une pertisaine et espée "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement garny de brigandine salade arc et trousse pour servir comme dit est".

- Guion Thoupin comparu à cheval o une pertisaine et espée "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement garny de brigandines salade arc et trousse ou pertisaine pour servir en armes audit sieur et dame".

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