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LE MANOIR DE RASCOËT A GARLAN.

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Un lieu important était le Rascoët, ancien fief voisin du bourg de Garlan. Il appartenait en 1481, d'après la réformation, au sieur de Kerasnou, qui y avait pour métayer Jehan Hamon et recevait un fermage de seize paresarts froment et quatre livres monnaie par an. Ce sieur de Kerasnou était Yvon de Berrien, époux de Jeanne de Kersauson, qui marièrent, par contrat du pénultième jour d'octobre 1490, leur fille Constance à Jean de Boiséon, seigneur de Guerrand, et lui donnèrent en dot le manoir et fief du Rascoët en Garlan, mais Jean de Boiséon décéda sans enfants, et la terre de Rascoët était possédée, en 1535, par un certain Yvon Ropern. Plus tard, on la trouve entrée dans les biens de la famille Quintin de Coatamour, fondue dans Lollivier de Lochrist, Jeanne Lollivier, dame de Rascoët, épousa en 1661 Jacques de Penfeunteniou, seigneur de Penhoët, père de Gilette-Françoise de Penfeunteniou, mariée à Charles de Clérembault. Les fabriques de l'église de Garlan rendent aveu, le 16 avril 1692, pour certaines rentes assises sur un lieu dépendant du fief du Rascoët, appartenant à Messire Charles de Clerembault, conseiller du roi et son contrôleur général de la marine à Brest, et à dame Gilette-Françoise de Penfeunteniou, seigneur et dame de Clerembault et du Rascoët (Archives du presbytère de Garlan).

M. de Clérembault, mort au Port-Louis en 1720 commissaire-général et ordonnateur de la marine, laissa, entre autres enfants, Nicolas-Pascal de Clerembault de Doulon, le généalogiste des Ordres du Roi, et Marie-Françoise-Charlotte, mariée en 1735 à Alain de Nogeré, capitaine des vaisseaux du Roi (Saint-Alais, Nobiliaire Universel de France, VIII, 411). Les fabriques de Garlan fournissent aveu, en 1764, à leur fille Jeanne-Perrotte de Nogeré, propriétaire du fief et juridiction du Rascoët, femme de Messire Didier-François-Honorat de Baraudin, lieutenant des vaisseaux du Roi, capitaine au corps royal de l'artillerie et chevalier de Saint-Louis, résidant en leur hôtel en la ville de Rochefort, paroisse de Saint-Louis (Archives du presbytère de Garlan). Ces derniers eurent trois enfants, Louis de Baraudin, lieutenant de vaisseau, fusillé à Quiberon en 1795, Marie-Elisabeth, chanoinesse de l'ordre de Malte, et Jeanne-Marie-Amélie, qui épousa Léon-Pierre, comte de Vigny, et fut la mère du célèbre écrivain et poète Alfred de Vigny, de l'Académie française [Note : E. de la Gournerie, Les Débris de Quiberon, p. 62 et 173].

Les familles énumérées ci-dessus possédaient le fief de Rascoët, mais le manoir lui-même avait été vendu avant 1667 à un bourgeois morlaisien, noble homme Jean Cozten, sieur de Tréorgant et du Rascoët, époux de Louise Coroller, et père de Yves-Jean-Baptiste Cozten, sieur du Rascoët, commissaire ordonnateur de la marine et des galères, marié en 1706 à Scholastique-Jacquette de Kersauson-Kervelec. Leur fils Yves Cozten, sieur de Rascoët, épousa en 1744 Jeanne Le Monnier de la Jonquière. L'abbé Cozten du Rascoët, chanoine de Notre-Dame-du-Mur, et fils des précédents, fut, semble-t-il, le dernier de la famille ; il mourut à Landerneau le 30 janvier 1791. M. J. Baudry a publié, dans son attachante « Etude historique et biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution » (T. I, p. 156-159), une lettre de ce chanoine, qu'il a cru devoir rattacher à la famille du Roscoët, mais dont l'identité ne peut faire aucun doute, et une pièce de vers fort badine, composée par le même personnage sous forme de déclaration à une jeune veuve. Une aussi tendre épître paraîtrait aujourd'hui choquante sous la plume d'un ecclésiastique, mais au dix huitième siècle, des propos de ce genre n'avaient ni conséquence ni portée, et ils étaient considérés comme la monnaie courante des causeries de salon.

La famille Lannux a aussi possédé le Rascoët. Le sieur Lannux de Rascoët était lieutenant de la milice morlaisienne en 1733. Le manoir existe encore en partie, mais il n'offre guère d'intérêt. Le primitif château devait exister au lieu dit le Cozcastel, presqu'à l'entrée dit bourg de Garlan, nom significatif porté par une petite ferme aux abords de laquelle on ne retrouve cependant aucune trace d'anciens ouvrages fortifiés.

(L. Le Guennec).

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