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LE CHATEAU DE KERVEZEC A GARLAN.

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Revenons à présent sur nos pas, dans la direction de Morlaix. Après avoir franchi de nouveau le Dourdu et atteint le carrefour des routes de Lanmeur et de Garlan, nous voyons à gauche émerger d'un bouquet de feuillage tout un ensemble de toitures aiguës, de sveltes poivrières, de girouettes élancées. C'est la vieille maison forte de Kervézec, qui nous montre bientôt, à l'extrémité d'une courte avenue, son portail garni d'une martiale rangée de mâchicoulis, et qui offre encore, malgré certains remaniements, l'aspect sous lequel l'a décrit M. Pol de Courcy, celui d'une de ces gentilhommières du seizième siècle dont parle Noël du Fail, « basties de moyenne force pour faire teste aux voleurs et coureurs ».

Ville de Garlan (Bretagne) : manoir de Kervezec.

Le manoir de Kervézec porte la date de 1568, mais jusqu'ici il nous a été impossible de découvrir, malgré nos recherches, à quelle famille il faut attribuer sa construction. L'aspect de ses bâtiments, d'un genre plus soigné et plus monumental que celui des simples « maisons nobles », le souci de mettre le logis à l'abri d'un coup de main, révélé par les défenses du portail et les nombreuses meurtrières pratiquées çà et là, tout indique que Kervézec a été édifié et habité par une lignée seigneuriale de quelque importance. Un écusson existe bien, encastré dans l'arrière façade, mais les révolutionnaires l'ont martelé, nous privant ainsi d'une indication décisive. Kervézec n'est pas cité comme terre noble aux réformations de 1481 et de 1535. Les registres paroissiaux de Garlan, existant depuis 1579, ne contiennent, pendant près d'un siècle, aucune mention se rapportant aux seigneurs de Kervézec, et il faut descendre jusqu'en plein règne de Louis XIV pour trouver cet élégant manoir devenu la propriété d'un roturier, d'un marchand de Morlaix, qui ne le détenait sans doute que par voie d'acquêt. Il y a, dans ces origines obscures, un petit problème assez curieux dont la solution jusqu'ici nous échappe. Si quelque chose devait nous consoler de ne savoir le résoudre, c'est la pensée que M. de Courcy, l'éminent généalogiste, héraldiste et archéologue breton, propriétaire en son vivant de Kervézec, mieux placé par conséquent que quiconque pour connaître le passé de son manoir, partageait notre ignorance, et que la sienne était même plus complète encore, puisque dans une lettre adressée en 1874 à M. Guillotou de Kerever, il n'avoue n'avoir sur Kervézec aucun document antérieur au partage fait à Morlaix le 27 février 1731 entre Antoine Guillotou, sieur de Kerdu et son frère puîné Prigent Guillotou, sieur de Launay. Grâce aux registres de Garlan et à ceux de Saint-Martin de Morlaix, nous avons pu remonter à une période antérieure de cinquante ans. Nobles gens Guy Balavenne et Catherine Le Voyer, sieur et dame de Kervézec, ont des enfants baptisés à Lanmeur en 1618 et 1619. S'agit-il du Kervézec de Garlan ? C'est possible, mais rien ne le prouve, ce nom de lieu étant très répandu dans la région de Morlaix.

Le premier acte des registres de Garlan où il est question de Kervézec est celui qui relate la bénédiction de la cloche de la chapelle domestique, en 1665 : « Ce jour feste de l'Ascension de Nostre Seigneur Jésus-Christ, quatorziesme du mois de may mil six centz soixante cinq, nous recteur et prestres de la paroisse de Garlan, avons vacqué à la bénédiction solennelle d'une cloche pesante cinquante livres pour servir à la chapelle de Nostre Dame de Laurette au manoir de Kervezec, à laquelle escuyer François Le Blonsart, sieur du Bois de la Roche, et demoiselle Françoise Barazer, fille de Monsieur Lannurien de Morlaix, ont imposé le nom et recquis la bénédiction à la plus grande gloire de Dieu et sous l'invocation de Saint François.
(Signé) H. Primaigné, recteur — F. Le Brizec, pbre — Y. Guéguen, pbre »
.

Cet acte ne spécifie point le possesseur du manoir de Kervézec. Ce ne peut être François Le Blonsart du Bois de Roche, car on ne le rencontre jamais qualifié de seigneur de Kervézec dans les nombreux extraits d'état-civil que nous avons le concernant. Peut-être est-ce « Monsieur Lannurien » c'est-à-dire noble homme Hervé Barazer, sieur de Lannurien, bourgeois et négociant du faubourg Saint-Martin de Morlaix, époux de Jeanne Mordellet et père de Françoise Barazer, marraine de la cloche ? Quoi qu'il en soit, c'est seulement la note suivante, datée de 1667, qui désigne expréssément les propriétaires du lieu :

« Benediction de la croix de Kervezec au grand chemin de Morlaix en Lanmeur.

Le dix neuffiesme jour du mois de may mil six centz soixante sept, nous, recteur de la paroisse de Garlan, assisté de notre clergé et de la pluspart des habitans, au retour de la procession qui se faict annuellement au jour de la susdite feste en la chapelle de Nostre Dame de Laurette au manoir de Kervezec, avons vacqué à la bénédiction et adoration d'une croix de pierre de grain nommée vulgairement la croix de Kervezec, construicte nouvellement par les soins et piété de n. h. François Rolland et de Jeanne Sancquer, seigneurs dudit lieu de Kervezec, demeurant en la ville de Morlaix paroisse de Sainct-Martin ».

François Rolland, sieur de Kergré, ou Kergrech, riche marchand de la rue de Bourret à Morlaix, n'appartenait, croyons-nous, à aucune des familles Rolland mentionnées dans le Nobiliaire de M. de Courcy. Il était frère de Maurice Rolland, recteur de Plufur, inhumé dans l'église de Saint-Martin le 16 septembre 1659, et qui fut en 1651 parrain du fils aîné de François Rolland et de Jeanne Sancquer. Ces derniers eurent, de 1651 à 1662, huit enfants baptisés à Saint-Martin, parmi lesquels Jean-Joseph Rolland, sieur de Kervézec, mort sans alliance le 9 juillet 1682, à l'âge de 29 ans, et enterré à Saint-Martin, et Catherine-Angèle Rolland, mariée à Saint-Martin, le 25 mai 1681, à noble homme François Conan, sieur de Kernocher. Leurs enfants héritèrent du manoir de Kervézec, mais ne laissèrent pas de descendance, et leurs biens passèrent par voie de succession collatérale à la famille Guillotou, en raison du mariage de noble homme Prigent Guillotou, sieur de Launay, fils cadet de Gilles Guillotou, sieur de Kerever, marchand drapier à Morlaix en 1650, et d'Anne Prigent, avec Marie-Moricette Conan, fille d'Antoine Conan et de Blaise Le Gall, sieur et dame de la Roche, et sœur de François Conan, sieur de Kernocher, cité plus haut, mariage célébré à Saint-Martin le 22 janvier 1680 (Reg. paroisse de Saint-Martin de Morlaix).

***

Antoine Guillotou, sieur de Kerdu, fils aîné des précédents, né à Saint-Melaine en 1682, major de la milice en 1729 et procureur du Roi de police en 1730, député de Morlaix aux Etats de 1717, épousa Marie-Joseph Thomas de Kerjézéquel, et partagea en 1731 son frère puîné Prigent Guillotou, sieur de Kervézec, puis de Launay, marié à Marie-Charlotte Marion. La terre de Kervézec échut à Antoine Guillotou, qui la transmit à son fils Christophe-Marie Guillotou, sieur de Kerdu, né à Saint-Melaine en 1707, avocat en Parlement et sénéchal de Bodister en 1740, major de la milice morlaisienne après son père, puis subdélégué de l'intendance et procureur du Roi de police à Morlaix en 1762, conseiller du Roi et son lieutenant particulier de l'Amirauté de Morlaix en 1770, époux en 1735 de Marguerite Edern.

De ce mariage issurent neuf enfants, baptisés à Saint-Melaine de 1736 à 1748. La plupart moururent en bas-âge ; l'une des filles, Marie-Jeanne Guillotou de Kerdu, héritière de Kervézec, née en 1744, fut mariée le 8 mars 1762, dans la chapelle de Saint-Jean au manoir de Portzpozen en Plestin, à Messire Alain-Louis Le Gualès, seigneur de Lanzéon, fils de Messire Jacques-Louis Le Gualès et de feue Marie-Jeanne Huon de Kéramedan (Reg. paroissiaux de Plestin et de Saint-Melaine). Alain-Louis Le Gualès s'était distingué au combat de Saint-Cast, en 1758, comme capitaine des canonniers garde-côtes de la compagnie de Lanmeur. Il résidait vers 1770 au manoir de Kervézec avec sa femme, qui lui donna dix-neuf enfants. Quatre de ses fils, émigrés sous la Révolution, versèrent leur sang pour la cause royale. Ce sont : 1° Charles-Marie Le Gualès de Lanzéon, enseigne de vaisseau en 1781, capitaine dans la légion britannique, mort à Saint-Domingue le 15 août 1794 des suites d'une blessure reçue à l'affaire de Port-au-Prince ; 2° Charles-Marie-Hercule, sous-lieutenant au régiment de Forez-Infanterie en 1788, mort en Suisse d'une blessure reçue à l'armée de Condé, le 7 octobre 1797 ; 3° François Charles-Louis, sous-lieutenant au régiment d'Austrasie en 1788, puis sous-lieutenant au régiment du Dresnay, blessé à la descente de Quiberon, le 16 juillet 1795, fusillé le 30 juillet suivant, sans postérité de sa femme Céleste Hyacinthe Le Gentil de Rosmorduc ; 4° Joachim. Marie des Anges, sous-lieutenant, au régiment du Forez, en 1788, décédé à l'armée de Condé à la suite d'une affaire sur la Meuse.

Cependant, la famille Le Gualès n'émigra pas toute entière, car on voit, le 16 nivôse an VII (6 janvier 1798), les « citoyennes Marie-Zozime, Marie-Félicité et Victurienne-Marie-Eléonore Goalès, filles du citoyen Alain-Louis Goalès et de la citoyenne Marie-Jeanne Guillotou » obtenir de l'administration cantonale de Plouézoc'h des certificats d'existence constatant qu'elles ont résidé en France sans interruption et qu'elles habitent « le ci-devant manoir de Kervézec en Garlan » (Archives communales de Plouézoc'h). Leur père y mourut le 30 avril 1806, et fut enterré dans la chapelle. Marie-Félicité Le Gualès de Lauzéon apporta Kervézec à la famille de Courcy, par son alliance, en 1806, avec Armand-Charles-Alexandre Potier, chevalier de Courcy, capitaine des vaisseaux du Roi en 1816, fils d'Alexandre Potier, baron de Courcy, capitaine de vaisseau, et d'Alexandrine-Gabrielle de Coëtnempren de Kersaint.

Depuis, Kervézec a appartenu à leur fils aîné, M. Pol de Courcy, le savant et célèbre auteur du Nobiliaire et Armorial de Bretagne, œuvre magistrale qui, malgré quelques imperfections inévitables en un travail d'une telle étendue, n'en constitue pas moins un monument digne d'admiration, et dont bien peu de provinces françaises peuvent montrer l'équivalent. Outre ce Nobiliaire qui constitue son plus beau titre de gloire, il a produit le Dictionnaire Héraldique de Bretagne, dont une seconde édition revue et augmentée par son neveu M. de Bergevin, a paru en 1895, le Guide de Rennes à Brest et à Saint-Malo, ouvrage charmant et vrai modèle du genre, où il a su rendre l'archéologie attrayante et aimable, l'Itinéraire de Saint-Pol à Brest, etc ., et a été le continuateur du P. Anselme, généalogiste des Grands-Officiers de la Couronne. Ses deux frères Alfred et Henri de Courcy furent, comme lui, des littérateurs distingués. Le premier, directeur aux Assurances Générales., branche de la Marine, fondateur de la Société des Secours aux Naufragés, a écrit, dans la série des Français peints par eux-mêmes, une très remarquable étude sur Le Breton qu'orne une vue du manoir de Kervézec [Note : Alfred de Courcy, Le Breton, 1840, p. 59], type bien choisi de vieille gentilhommière finistérienne ; il a publié aussi de délicates nouvelles. M. Henri de Courcv, mort prématurément à Cannes, collaborait à l'Univers de Louis Veuillot, sous le pseudonyme de Henri de la Roche-Héron, du nom d'un ancien château ruiné situé en Pleyber-Christ et possédé par sa famille.

M. Pol de Courcy eut de son mariage avec demoiselle Eugénie-Armande Huon de Kermadec, un fils, M. Pol-Marie-Corentin de Courcy, époux de demoiselle Marie-Angèle de Castellan, décédé le 23 octobre 1900, étant maire de Garlan, à son manoir de Kervézec, possédé vers 1909 par l'une de ses filles, demoiselle Amice de Courcy, femme de M. Hervé Abrial, capitaine au 18ème bataillon d'artillerie de forteresse à Brest.

Bien que le manoir de Kervézec ait été remanié et agrandi, il a cependant conservé son cachet, puisqu'il a été restauré dans son style primitif, avec des matériaux de même nature, en utilisant les pierres des édifices supprimés. On y pénètre par un portail en cintre surbaissé, flanqué de deux pilastres Renaissance, à gauche duquel est une meurtrière. Au-dessus règne une galerie de défense, percée d'embrasures et soutenue par une rangée de mâchicoulis. A droite s'élève un grand pavillon carré à trois étages, ayant aussi une meurtrière à sa base, dans la partie qui regarde le portail ; ce pavillon se relie à une belle et haute tour ronde coiffée d'une poivrière conique, et à laquelle est adossée une petite tourelle à cul-de-lampe. Une autre tourelle existait à gauche du portail, mais elle a disparu, ainsi que le bâtiment qui s'y appuyait.

Le portail donne accès dans une cour dont les murs intérieurs sont encore percés de meurtrières. Les portes et les fenêtres ont des moulures ogivales, et l'édifice placé en face de l'entrée est orné d'une lucarne à fronton Renaissance. Le reste du manoir est moderne, et a été ajouté par la famille de Courcy ; il se compose de deux bâtiments parallèles, s'étendant à l'Ouest du pavillon et terminés par une tour. On a fait entrer dans leur construction plusieurs débris anciens, encadrements de porte cintrée, meurtrières, date de 1568 sculptée sur une pierre, écusson fruste, curieuses cornières d'angle provenant d'un vieux manoir de Plouigneau. La façade aspectée au Sud a des lucarnes gothiques aux armoiries accolées des Potier de Courcy et des Castellan.

Un peu à gauche se trouve la chapelle, dédiée à Notre Dame de Lorette, petit édifice du dix-septième siècle tapissé de touffes de lierre et d'églantiers. L'autel offre des boiseries sculptées avec rameaux, rubans, grappes de raisin. Sur les deux consoles sont les statues d'une Vierge-Mère dite : Itron Varia Kerveec, et d'un saint évêque crossé, mitré et bénissant. L'inscription porte : Saint Pol de Léon, mais les statues de l'apôtre du Léonais sont toujours accompagnées de la figure du fameux dragon de l'île de Batz. M. Pol de Courcy n'aurait-il pas débaptisé un saint existant dans la chapelle pour lui imposer le nom de son glorieux patron ?

Un meneau de pierre divise la fenêtre en deux panneaux qui contiennent des débris de vitraux peints. Dans le premier, on distingue la scène du Crucifiement et sainte Véronique déployant son linge miraculeux ; dans l'autre la Résurrection et un personnage montrant l'image des Cinq Plaies. Une dalle funéraire de granit, sans armoiries, encastrée dans le dallage, porte l'épitaphe suivante : Ci-gît : Alain Louis : Le Gualès : décédé, en son : château : de Kervezec : paroisse : de Garlan : le 30 avril : 1806 : Requies : cat in pace : miseris : succuris.

Cette chapelle a vu, le 20 mai 1676, célébrer le mariage de noble homme Toussaint-René Secré, sieur dudit lieu, fils de feus nobles gens François Secré et Perrine Exaudy, sieur et dame de Kerlidec, et de demoiselle Magdelaine Le Brigant, dame de Rungoët, fille de nobles gens Guillaume Le Brigant et de Marie Michel, sieur et dame de Guerjan. Ces familles, alliées sans doute aux Rolland de Kergrech, possesseurs de Kervézec, étaient comme eux, de la paroisse de Saint-Martin de Morlaix. Le 6 septembre 1703, une cloche destinée à la chapelle, pesant environ 52 livres, et fondue à Morlaix chez Marie-Mauricette Conan, dame de Launay, fut nommée Marie par François Maignon, sieur de Kerescun et Marie-Ursule Guillotou. Le 11 mai 1747, jour du pardon, M. Lesné de Penfantan, recteur de Garlan, fit la bénédiction « d'une cloche pour la chapelle de Kervézec, appartenant à M. de Kerdu Guillotou, du poids d'environ 60 livres ». Elle reçut le nom de Marie.

Le village de Kervézec, situé au Sud du manoir, sur une éminence, a gardé de vieilles maisons, l'une à escalier extérieur, l'autre entourée d'une sorte de rempart que perce une étroite et unique porte. Le jardin muré qui accompagne cette habitation témoigne qu'elle fut, au temps jadis, plus qu'une simple ferme.

La croix de Kervézec se dresse toujours au carrefour voisin du manoir, mais sa partie supérieure est moderne. Au sommet du fût sont deux écussons chargés d'un calice ou d'une coupe accostée de deux fleurs de lys (?). Seraient-ce les armoiries des Rolland de Kergrech ?

Une branche de la famille Le Blonsart a possédé au XVIIème siècle une terre du nom de Kervézec, située à Garlan, d'après le Nobiliaire de Courcy. Ce ne peut être le manoir, puisqu'à la même époque, celui-ci appartenait incontestablement aux Rolland, mais plutôt l'une des métairies du village. Ecuyer François Le Blonsart, sieur de Kervézec, fils aîné de Jean, sieur de Pontargoasven (en Plouégat-Guerrand) et de Marguerite de Kermerchou, mariés en 1619, épousa le 11 août 1646, à Saint-Melaine, Marie du Gratz, fille de Jacques, sieur de Beauregard, et de Françoise Le Bihan. Il fut maire de Morlaix en 1657 et décéda le 11 février 1661 à son manoir de la Villeneuve, en Ploujean, laissant cinq fils, dont l'aîné, Pierre Le Blonsart de Kervézec, faisant pour ses puînés Louis, Yves, Jean et Claude, obtint, ainsi que leur oncle Paul Le Blonsart, sieur de la Villeneuve, un arrêt de maintenue en qualité d'écuyers d'extraction, par arrêt de la Chambre de la réformation, rendu le 24 mars 1671. Il disputait en 1679 au sieur de Kergrech Rolland, la propriété d'un banc dans l'église de Garlan (Archives du Finistère, A. 19). Une procuration donnée par lui en 1685 apprend qu'il était prêtre et malade (Archives du Finistère, E. 418). Ses frères cadets semblent aussi avoir disparu sans postérité.

La capitation de 1703, à Garlan, mentionne : le sieur et dame de Kergroas Quervézec, taxés à neuf livres. Il s'agit d'écuyer Yves de Kergroas, sieur de Kervézec, fils de Julien de Kergroas et de Marie Cam, sieur et dame de Kerbouric, et de sa femme Catherine Le Goarant, mariés en 1673. Yves de Kergroas mourut à Garlan le 13 novembre 1709, à l'âge de 70 ans. Ce qualificatif de sieur de Kervézec lui venait, très probablement, comme celui des Le Blonsart, de l'une des fermes qui composent le hameau de ce nom.

(L. Le Guennec).

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