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LA MAISON DE KERGARIOU

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Les ancêtres de cette noble maison sont cités dès les temps les plus reculés dans les chroniques de Bretagne, Dans la Charte d'Odon, de 1057, publiée vers le milieu du XIXème siècle, d'après une copie collationnée signée Chérin, figure un Guillaume de Kergariou, chevalier.

Les de Kergariou étaient seigneurs dudit lieu, paroisse de Ploujean (aujourd'hui en Garlan) ; — de Kervolongar, paroisse de Garlan ; — de Goazian et de Kerveguen, paroisse de Plouigneau ; — de Porzamparc et du Cosquer, paroisse de Plounevez-Moëdec ; — de Kergrist et de Coatilio, paroisse de Ploubezre ; — de Locmaria, de Coatlez, de la Grand'Ville (en breton Guermeur) en Bringolo etc..

Ancienne extraction chevaleresque, réformation de 1669, neuf générations ; réformations et montres, de 1427 à 1543, paroisse de Ploujean, évêché de Tréguier.

« D'argent fretté de gueules au canton de pourpre, chargé d'une tour d'argent maçonnée de sable » (Nobiliaire et Armorial de Bretagne, P. de Courcy). Ou encore : « D'argent fretté de gueules au franc quartier de pourpre » selon le sceau de Guillaume de Kergariou, croisé en 1248 (Salle des croisades au palais de Versailles). Devise : « Là ou ailleurs, Kergariou ».

Le plus ancien ancêtre mentionné de ce nom est, comme nous l'avons dit, Guillaume de Kergariou, chevalier en 1057 (Charte d'Odon de 1057), puis viennent : Alain de Kaerkariou qui, dans une charte du XIIème siècle, fait un don à l'église de Rennes, avec le consentement de Yvon de Kaerkariou son père, d'Olive sa mère et de Guillaume son frère, chevalier.

Guillaume de Kaerkariou, et deux autres chevaliers bretons donnent procuration, en 1249, pour le nolis d'un bâtiment destiné à les transporter de l'île de Chypre à Damiette, scellée de l'écu dudit Kaerkariou (Musée historique de Versailles).

En 1250, Alexandre de Kergariou, chevalier, à qui appartenait à cette date le château de Portzamparc. Il épousa Marie de Lannion.

Rolland de Kergariou épouse, vers 1340, Marie du Ponthou, et, le 20 avril 1388, ce chevalier donne par serment sa garantie au roi de France que « messire de Lacouët, chevalier de Bretaingne, ne s'armera pas contre ledit roi de France ».

De Rolland de Kergariou et Marie du Ponthou naquit : Even, marié, vers 1386, à Catherine Gourmelon de la maison de Kerjan en Plouezoc'h.

Philippe de Kergariou, chevalier, nommé, le 3 septembre 1442, par le duc de Bretagne, capitaine de Morlaix.

Jean de Kergariou, en 1503, servait le roi Louis XII et était de la compagnie d'ordonnance du maréchal de Gié. Il rendit aussi de grands services au roi François Ier qui lui accorda, comme récompense, par lettres patentes datées de Blois, avril 1524, le droit d'ajouter un pilier aux fourches patibulaires de la justice de Kergariou.

Alexandre de Kergariou, à qui Henri III par ses lettres, datées de Paris, 19 juillet 1586, donna le brevet de gouverneur des ville et château de Morlaix.

En 1596, on trouve Jonathas de Kergariou, qui épouse Marie de Kergrist, héritière du château de ce nom qui passe ainsi dans la famille de Kergariou. Il rendit des services signaler, au roi Henri IV, pendant les guerres de la Ligue en Bretagne. Commandant des troupes royales dans le quartier de Lannion, il avait aussi le commandement du château de Coatfrech (Coatfrec), dont le duc de Montpensier s'était emparé après la descente des Anglais à Paimpol. Le roi sachant combien Kergariou était utile à son service, lui donna un brevet expédié de Rouen dans lequel il reconnaît que « ledit Kergariou s'était incessamment occupé en occasions très importantes pour l'avancement de son authorité en Bretagne etc.. ».

Par cette même lettre le roi déclare que, si Jonathas de Kergariou est pris, il veut qu'il soit délivré et sa rançon payée.

Un autre Kergariou de Kergrist, en 1647, se faisait remarquer dans la province comme l'un des gentilshommes les plus zélés pour la conservation de ses privilèges et des plus affectionnés au service du roi. Après avoir assisté au siège de la Rochelle et exercé le métier des armes, jusqu'à l'âge de 45 ans, il fut pourvu, en 1638, de la charge de sénéchal de Morlaix qu'il exerça jusqu'en 1649 époque où son fils, Jonathas de Kergariou, lui succéda à ce poste, dont il s'était démis en sa faveur.

Un page du roi, en 1738, dont nous n'avons pas le prénom.

René-Fiacre de Kergariou, seigneur de Coëtillio, conseiller au Parlement de Bretagne en 1756.

La branche aînée de la maison de Kergariou s'est fondue au XVIème siècle dans celle de la Forest. La branche de Coëtillio a produit, au XVIIIème siècle, trois frères qui se sont distingués dans la marine :

1° Jonathas dit « l'Audacieux », garde-marine le 1er avril 1748, enseigne de vaisseau, le 23 mai 1754 ; lieutenant de vaisseau le 15 janvier 1762, mort dans un combat naval, le 27 juin 1765.

2° Pierre Joseph de Kergariou, chevalier appelé le marquis de Kergariou, né le 1er juin 1736, au château de Coatillio, garde-marine le 4 juillet 1754 ; lieutenant de vaisseau le 18 août 1767, chevalier de Saint-Louis le 8 juillet 1774, capitaine de vaisseau le 13 mars 1779, il devint capitaine de la compagnie des gardes du pavillon, le 7 décembre 1783, chef de division, le 16 décembre 1786, et chevalier de Cincinnatus en 1789.

Ayant émigré en 1791, il fut tué à l'affaire de Quiberon, le 16 juillet 1795. Il avait épousé Louise-Julie-Charlotte-Marie de Moëlien.

3° Thibaut ou Théobald de Kergariou, dit le comte de Kergariou-Locmaria, signataire de la lettre précédente sur lequel nous donnons ci-après de plus amples détails.

Au moment de la Révolution nous trouvons aussi François-Louis de Kergariou, de la branche du Cosquer, maréchal de camp en 1791, qui embrassa de bonne foi, dans ce qu'ils avaient d'honnête, les principes révolutionnaires, et, comme tant d'autres, paya de sa vie le concours désintéressé qu'il avait apporté au nouveau régime. Devenu président du Département du Finistère, il fut exécuté à Brest, en 1794, avec vingt-cinq autres administrateurs, dont l'évêque constitutionnel Expilly.

 

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LE COMTE DE KERGARIOU-LOCMARIA (1739-1795).

Théobald-René de Kergariou dit le Comte de Kergariou-Locmaria était fils cadet de messire Joseph de Kergariou, chevalier, seigneur de Coatillio, la Ville-Neuve, Rozouet, Locmaria ; et de dame Henriette de Fages. Il naquit au château de Coatillio en Ploubezre, diocèse de Tréguier, le 17 septembre 1739, et y fut baptisé le lendemain.

Entré dans la marine, comme garde-marine, le 5 septembre 1755, il fut nommé enseigne de vaisseau, le 17 avril 1757, lieutenant de vaisseau, le 1er février 1770, et chevalier de Saint-Louis, le 24 décembre 1775. Il était associé à l'ordre de Cincinnatus, depuis le 16 avril 1784, et parvint au grade de capitaine de vaisseau et chef de division des armées navales en 1786, époque où nous le trouvons, commandant la frégate la Calypso.

Après la campagne de l'Inde, qui dura trois ans, Kergariou, rentré en France, sollicita « l'honneur de monter dans les carrosses du Roi » et fit, à cet effet, ses preuves entre les mains du généalogiste officiel Chérin. Le comte de Kergariou-Locmaria était alors chef de la troisième division de la 3ème escadre, et voici, d'après ses propres indications, l'histoire sommaire de sa carrière :

« Neuf campagnes en Amérique, dont deux de dix-huit mois ; trois voyages au delà du Cap de Bonne-Espérance, de 18, 20 et 45 mois ; quatre courses de croisière, cinq voyages au cabotage, trois voyages dans le nord ; trois fois commandant des batteries de la côte, trois commandements à la mer de bâtiments de toutes grandeurs, trois combats et la prise de Terre-Neuve ».

Ajoutons qu'il fut, dans ces combats, très grièvement blessé notamment à celui de la Sybite contre la Magicienne.

Quand vint la Révolution, il émigra et s'engagea dans l'armée des Princes. Avec le régiment d'Hector ou de la « Marine », il fit partie de l'expédition de Quiberon et fut fait prisonnier à la suite de la journée du 20 juillet.

Le comte de Kergariou-Locmaria avait épousé demoiselle Marie-Josèphe-Michelle-Margueritc de Trédern, dont il avait eu deux enfants : une fille, en 1785, et un fils en 1790.

Les derniers jours du comte de Kergariou-Locmaria et de ses compagnons de captivité offrirent un spectacle édifiant et émouvant dont les quelques rares survivants, échappés aux massacres de Vannes et d'Auray, nous ont conservé le touchant souvenir.

A Auray, dans la chapelle de la Congrégation, où ils étaient enfermés en attendant l'heure de l'exécution, le vieux comte de Soulanges et M de Kergariou-Locmaria remplissaient tour-à-tour l'office de consolateurs et d'aumôniers auprès de leurs infortunés compagnons. Ils les rassuraient, les fortifiaient, au nom du Christ les exhortaient à mourir courageusement, en gentilshommes et en chrétiens.

Tous ensemble récitaient le chapelet et les prières en commun. C'étaient ces vieux chevaliers de Saint Louis qui, après avoir tant de fois bravé la mort sur les champs de bataille, sur terre et sur mer, apprenaient à leurs compagnons à l'accepter aujourd'hui sans se plaindre, en pardonnant à leurs ennemis, et à leurs bourreaux et, pourtant, ces ennemis étaient leurs compatriotes, ces bourreaux étaient des soldats français.

Un jeune chevalier de Malte, de Laage de Volude, brillant officier déjà, malgré sa jeunesse, était parmi les Royalistes captifs. Emus de pitié, ses compagnons lui avaient dit qu'il sauverait sa vie en accusant, devant la commission militaire chargée de les juger, une ou deux années de moins que son âge. Le jeune officier, se tournant vers son oncle le comte de Kergariou-Locmaria :

« Que dois-je faire, dit-il, la vie est-elle d'un prix égal à celui de la vérité ? ».

Et l'oncle austère répondit : « Il vaut mieux mourir que de conserver la vie par un mensonge ! ».

Cette parole était un arrêt de mort. ...

Plusieurs jeunes gentilshommes suivirent le sublime exemple de Monsieur de Laage et refusèrent même ce moyen de salut, alors que quelques commissaires, touchés de leur aspect juvénile, le leur proposaient eux-mêmes.

Cependant l'heure du supplice approchait : le nombre des prisonniers diminuait. Chaque jour quelques-uns d'entre eux voyaient s'ouvrir les portes pour les rendre, non à la liberté d'ici-bas qu'ils ne devaient plus connaître, mais à la liberté éternelle que nul ne pourrait leur ôter. Dans la nuit qui devait être la dernière pour le comte de Kergariou-Locmaria, l'un de ses compagnons lui proposant de prendre quelque nourriture : « Occupons nous d'abord de nos âmes », dit-il, et il se mit à réciter pieusement les prières des agonisants que tous répétèrent avec lui, pleins de foi et de recueillement. Il fit ensuite une touchante exhortation à ses compagnons pour les disposer à une fin prochaine. Aussitôt le fidèle domestique du comte de Kergariou, qui n'avait jamais voulu le quitter, prit à son tour la parole, avec une éloquence qui étonna et toucha tout le monde. La perspective du prochain martyre transformait et agrandissait cet humble esprit, l'élevant tout d'un coup jusqu'aux plus sublimes hauteurs des vérités de la foi et des doctrines du christianisme. Il ne parlait plus le langage des hommes et l'esprit de Dieu reposait déjà sur ses lèvres.

La dernière nuit des condamnés se passa ainsi dans cette chapelle que l'on a nommée depuis la « Chapelle de l'Agonie », en souvenir de ces scènes, dignes des Actes des Martyrs, qui touchaient jusqu'aux larmes les soldats républicains préposés à la garde des prisonniers.

Enfin, le lendemain, quand sonna l'heure de l'exécution, M. de Kergariou-Locmaria s'y rendit courageusement et voulut aller les pieds nus au lieu du supplice, pour mieux imiter le Christ qu'il avait choisi pour modèle.

Théobald-René de Kergariou-Locmaria fut fusillé à Vannes, sur la promenade de la Garenne, le 15 thermidor an III (3 août 1795) (J. Baudry).

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