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LA PAROISSE DE SAINT-NIC DURANT LA REVOLUTION

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Le territoire de la paroisse de Saint-Nic apparaît comme un immense cirque que surplombe à l'Est et au Nord le massif imposant du Menez-Hom et qui s'incline tout doucement vers la baie de Douarnenez, qui le baigne à l'Ouest. Avec son bourg central, ses dimensions régulières, ses frontières naturelles, Saint-Nic pourrait être donné comme le modèle des paroisses rurales. Située à l'extrémité Nord de la riche plaine du Porzay, encerclée de collines bleutées et tachetée de bocages verdoyants, éloignée de tout centre quelque peu important, à 16 kilomètres de Chateaulin, à 18 de Crozon et à 25 de Douarnenez, cette paroisse a conservé jusqu'ici le particularisme charmant de la vieille Bretagne. Ses habitants portent l'habit glazik et parlent exclusivement la langue bretonne entre eux. Bien que son nom figure depuis quelques années dans les indicateurs de chemins de fer, Saint-Nic n'est guère connu. Il faut dire d'ailleurs que ses 1.812 hectares et ses 1.100 habitants n'en font pas une paroisse importante. Seule, sa magnifique plage, l'immense Lieue de Grève, lui vaut quelque renom, et attire chaque année un certain nombre de baigneurs.

Ville de Saint-Nic (Bretagne).

Jusqu'à l'époque qui va nous occuper, c'est-à-dire jusqu'à la Révolution française de 1789, son histoire peut se résumer en peu de lignes;

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Elle fut habitée dès l'époque préhistorique, comme en font foi les dolmens et menhirs encore debout aujourd'hui dans ses landes et les divers objets en pierre polie ou simplement éclatée, trouvés dans ses terres.

Ce territoire fut fortement occupé par les Romains, après la conquête de César. Sur la côte et en certains points culminants, on trouve encore des substructions, derniers vestiges de la civilisation gallo-romaine. Une voie romaine, la route d'Is à Lanvéoc, le traversait après avoir suivi la Lieue de Grève.

Plus tard, ce furent les invasions normandes. Le Menez-Hom joua alors un rôle dans la défense du pays. Un grand feu, allumé à son sommet, avertissait le pays environnant que les pirates approchaient. Et les habitants, prévenus par ce signal, avaient le temps soit de fuir, soit d'organiser la résistance armée.

Au XIème siècle, nous voyons Hoël, duc de Cornouaille, faire don du village de Pentrez à la cathédrale Saint-Corentin, en reconnaissance de la victoire qu'il remporta, à son retour de la Terre-Sainte, sur les Seigneurs ligués contre lui.

D'esprit indépendant et frondeur, Saint-Nic fut du nombre des seize paroisses qui se soulevèrent en 1490 contre la noblesse et les communautés des villes, et qui, « ayant publiquement et à guerre ouverte pris les armes, coururent les villes, bourgades et maisons nobles, tuant, pillant et brûlant ».

Un siècle plus tard, les guerres de la Ligue et le brigandage, les loups et les épidémies désolèrent le pays, au point de le vider de ses habitants. En 1594 particulièrement, les passages de troupes furent continuels. La Lieue de Grève, qui servait de raccord entre les deux tronçons de la route royale de Brest à Quimper par Lanvéoc et Locronan, vit d'abord passer l'armée du maréchal d'Aumont, qui était du parti du Roi, puis l'armée du général espagnol Don Juan del Aguila, du parti de la Ligue. Les deux armées passèrent de nouveau par Saint-Nic après la prise du fort de Crozon par le maréchal d'Aumont, mais combien réduites : des 5.700 hommes qui étaient partis pour Crozon, le maréchal ne ramenait que 800 hommes valides. Il est évident que le passage de ces troupes peu disciplinées n'allait pas sans graves inconvénients. Ajoutez à cela les incursions des chefs de bandes qui ne laissaient après eux, selon l'expression pittoresque du chanoine Moreau, que ce qui était « trop chaud ou trop lourd » ; ajoutez-y les loups affamés qui pullulaient dans les bois et les landes du Menez-Hom, et vous aurez une idée des ruines accumulées en peu d'années.

Quand la paix fut revenue, on releva les ruines matérielles et morales. L'église paroissiale, commence vers le milieu du XVIème siècle, fut achevée. La chapelle de Saint-Côme fut reconstruite. La chapelle de Saint-Jean et la Chapelle-Neuve sortirent de terre... Et pour parachever l'œuvre religieuse, la paroisse fut favorisée en 1652 d'une mission, prêchée par le P. Maunoir, le successeur et l'émule du Vénérable Michel Le Nobletz.

En 1675 fut établi l'impôt du papier timbré, impôt impopulaire entre tous et contraire aux privilèges de la Bretagne. La révolte, née dans les Montagnes Noires, s'étendit peu à peu dans toute la Cornouaille.

Cette fois encore, Saint-Nic fut du nombre des paroisses qui se révoltèrent. Il y eut quelques émeutes graves, où nos Saint-Nicais se montrèrent si ardents que, plus tard, lorsque le Roi accorda l'amnistie, ils en furent exceptés.

Le XVIIIème siècle fut surtout marqué par l'audace et les hauts faits d'une bande de voleurs organisés que écumaient la Lieue de Grève. Nous en reparlerons peut-être un jour.

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Et pendant la Révolution, que s'est-il passé d'extraordinaire dans ce coin de terre ? Peu de chose. Alors pourquoi cette article ? Parce qu'en écrivant l'histoire de la période révolutionnaire à Saint-Nic, on fait en même temps l'histoire de milliers d'autres paroisses ou communes qui lui ressemblent et qui n'ont connu de la Révolution que la Révolution sociale, qui doublait la Révolution politique. Parce qu'il est intéressant de savoir quelles répercussions ont eues au fond des campagnes ignorées, les diverses lois et décrets votés à Paris par les différentes Assemblées nationales qui se sont succédées et les Comités au pouvoir. Parce que par cette histoire très locale, on peut mieux voir quels furent les sentiments du peuple, ses espoirs comme ses déceptions, sa satisfaction ou sa colère, son approbation ou sa résistance, en face des événements qui se déroulèrent depuis 1789 jusqu'à Brumaire 1799.

Dès qu'on parle de la Révolution, on pense à la suppression des privilèges, à la chute de la Monarchie, et l'on voit instinctivement se dresser devant l'imagination la guillotine sanglante. On sait mois par mois, jour par jour, les événements de Paris. On sait moins l'écho qu'ils trouvèrent et les répercussions qu'ils eurent sur les populations rurales des provinces. A l'école, on nous a appris les grandes dates de la Révolution, et, sans doute, bien souvent on nous a appris à la bénir comme la grande libératrice, en laissant dans l'ombre certains côtés moins reluisants. Dans cette petite étude, je voudrais, en me servant surtout des délibérations municipales de cette époque, de traditions orales et des renseignements fournis par le Archives départementales, montrer la Révolution telle qu'elle se passa à Saint-Nic, telle que la virent et vécurent nos aïeux. Et l'on verra que cette Révolution que nous dévoilent les documents locaux est quelque peu différente de celle qui est proposée à l'admiration des enfants d'aujourd'hui.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Création de la Municipalité. — Recteur et Curé. Réparations à l'église paroissiale et à Saint-Côme.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Evaluation de la dîme du Recteur et du presbytère. - Abolition des privilèges, droits et prééminences de Seigneurs.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Prestation de serment du Recteur et du Curé.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Création de deux compagnies de gardes-nationaux. Volontaires. — Perception des impôts. Contrainte. — Protestations.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Lecture des lois en breton. Inventaire de l'église et des chapelles. Fondations. Projet de suppression de Saint-Côme.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Renouvellement du Conseil municipal. Décrets contre les Emigrés. Confiscation de biens.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Prêtres réfractaires. Lois et sanctions portées contre eux.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Déclaration des récoltes. Taxation. — Réquisitions. — Résistance. — Descente des cloches.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Le Conseil municipal s'érige en Tribunal. Comité de surveillance. Distribution de secours. — Réquisitions.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Réquisitions. — Fraudes. — Résistance. — Punition des récalcitrants.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Réquisitions. — Charrois. — Recensement des grains, farines, légumes. — Résistance passive. — Amende.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Garde-nationale de Saint-Nic. — Secours aux parents des défenseurs de la Patrie. — Distribution de savon ! — Nomination d'un instituteur et d'une institutrice. — Logement pour le vicaire. — Election du premier ministre du culte.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Troupes à la Lieue de Grève. — La peur de l'Anglais.— Hébergement des soldats. Patrouilles.

 

Ville de Saint-Nic - Bretagne Voir Presbytère. — Écoles. — Église et chapelles de Saint-Nic.

 

(Abbé Corentin Parcheminou).

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