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LE RÉGIME RÉVOLUTIONNAIRE DANS LE DISTRICT DE REDON

 (1er Juillet 1790 - 18 ventôse an IV)

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LA SITUATION DU DISTRICT DE REDON AVANT 1789.

Le territoire qui devait constituer pendant la Révolution française le District de Redon, sous l'Ancien Régime, faisait partie intégrante de la Sénéchaussée de Rennes. Cette région presque infertile où les landes, les gallois et les marais étalaient leurs longues étendues présentait alors dans la Bretagne une situation à part, où tout était précaire, plus misérable, plus pauvre qu'ailleurs.

Certes les paysans du futur District de Redon n'avaient pas à subir plus que les paysans d'alentour les vexations et les exigences de la noblesse, mais leur pauvreté ordinaire les rendait moins capables de les subir. Rien n'était plus lamentable que leur situation économique : ils faisaient quelques maigres labours dont les revenus étaient aux trois quarts absorbés par la fiscalité seigneuriale et la fiscalité royale. Souvent la famine sévissait, comme encore en 1785 : pas de blé, à peine du sarrasin. Les nobles profitaient de cette disette périodique pour accaparer les grains, se réservant de les vendre fort cher en un moment d'extrême pénurie. Un certain M. de Trélo, baron de Renac, en 1788, tenait accumulées dans ses greniers trois ou quatre récoltes entières. Hâves, couverts de haillons, le tiers des habitants des campagnes était réduit à la mendicité.

Depuis quelques années les vexations seigneuriales s'étaient encore accrues : c'était le temps de la réfection des terriers. Les paysans se trouvaient de nouveau soumis avec rigueur aux droits féodaux : les dîmes, les corvées, les banalités, l'exploitation des justices seigneuriales augmentaient sans cesse et pressuraient de plus en plus « le pauvre peuple ». Des terrains jusqu'alors réputés communs commencèrent à être afféagés par les seigneurs aux environs de 1750. Aussi l'élevage jusqu'alors assez florissant périclitait-il ; on ne savait où faire paître le bétail à cause du manque de prairies. A Langon, à peine trois ou quatre habitants récoltaient assez de foin pour subvenir aux besoins de leur exploitation.

Les abbayes abusaient plus que jamais des quêtes ; les hautes personnalités du clergé exigeaient avec âpreté les dîmes que les diverses coutumes leur attribuaient. Les riches propriétaires féodaux qui vivaient à la cour étaient représentés dans les campagnes par des agents subalternes, surtout des procureurs-fiscaux, dont on redoutait l'âpreté, l'avidité et la rigueur. Les nobles qui résidaient, loin de soulager la misère, l'aggravaient encore. Ils étaient eux-mêmes fort pauvres, et soit qu'ils demeurassent constamment, soit qu'ils ne vinssent passer que quelques mois, ils se montraient extrêmement durs. Les riches bourgeois désertaient la campagne pour se soustraire en partie ou totalement aux charges de la corvée royale, de la milice, etc. Aussi n'est-il pas étonnant que les paysans aient nourri aux abords de 1789 une haine violente contre les nobles, les moines et les hauts dignitaires ecclésiastiques, et c'est un écho de cette haine que nous retrouvons dans un grand nombre de cahiers paroissiaux.

En même temps se marquaient les progrès de la fiscalité royale. Les paysans restaient cependant attachés au roi. La noblesse, dans les tentatives qu'elle faisait pour s'assurer le concours du peuple, dans le cas où elle jugerait une rébellion nécessaire, avait toujours représenté le roi comme le père de ses sujets, mais trompé par ses ministres. Brienne et Calonne furent donc détestés au plus haut point ; mais vienne Necker, le bon ministre, et les paysans montreront au prince toute l'étendue de leur reconnaissance.

Et surtout, le bas clergé était extrêmement sympathique. Pauvre — parce que réduit à la portion congrue —, charitable, bienfaisant, il avait su se faire aimer et faire aimer la religion catholique. Il rendait d'ailleurs de très grands services au milieu d'une population illettrée en remplissant le rôle d'intermédiaire entre elle et les pouvoirs constitués. Les paroisses demandaient souvent qu'on leur donnât un vicaire pour avoir deux messes, pour suppléer le recteur. Il pouvait arriver en effet que le recteur fût absent ou malade, et dès lors qui donnerait à l'agonisant les dernières onctions ? Aussi tandis que tous désiraient l'expulsion des moines, la saisie de leurs biens au profit des pauvres, tous désiraient que l'on améliorât la situation de ce bas clergé, digne, à bien des égards, du respect dont on l'entourait.

Cette sympathie pour le prêtre sera d'ailleurs la cause de tous les événements subséquents. Au début le bas clergé et les paysans se montrèrent en somme favorables à la Révolution, de laquelle ils pouvaient, à, bon droit, tout attendre. Ce ne sera qu'après la confiscation des propriétés ecclésiastiques, après le décret relatif à la constitution civile, que les prêtres, unissant leur cause à celle des nobles, entraîneront le peuple à leur suite. La Chouannerie sera donc un mouvement purement clérical et toutes les causes que certains historiens essaieront de lui donner ne seront que prétextes.

Un assez grand nombre de bourgeois, de moyens propriétaires constituaient dans le District de Redon ce qu'on appelait alors le haut tiers. En dépit des avances des nobles, ces commerçants, ces notaires, ces propriétaires se montraient surtout bien disposés pour les paysans. D'abord, en une certaine mesure, ils avaient eux-mêmes souffert de la noblesse qui sur toute terre ou à peu près possédait un droit de cens. Puis ils avaient pu faire quelques études assez sérieuses, notamment à Rennes qui avait une certaine réputation comme centre intellectuel, et apprendre à estimer à leur juste valeur les privilèges et les droits arbitraires de l'Ancien Régime. Ce n'étaient pas, à vrai dire, de fougueux adversaires du clergé, du moins ne le montraient-ils pas. Ils semblaient même assez convaincus des vérités du catholicisme, mais ils n'avaient pas pour le bas clergé le dévouement sans bornes des paysans. Les idées des philosophes contemporains étaient en puissance dans leur esprit. Ce seront les bourgeois qui feront la Révolution dans le District, y resteront attachés, entraînés inéluctablement vers des pensées encore lointaines, vers une action décisive.

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " La formation du district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " L'organisation du district de Redon "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " L'administration du directoire élu (août 1790-brumaire an II). "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " Les affaires ecclésiastiques dans le district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " La Terreur dans le district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " La chouannerie dans le district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " Le gouvernement révolutionnaire du district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " La réaction thermidorienne dans le district de Redon. "

Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " L'agitation dans les campagnes du district de Redon. "

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Voir   District de Redon (Bretagne) sous la Révolution " Les pièces justificatives du district de Redon durant le régime révolutionnaire. "

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L'œuvre et le caractère de la Révolution dans le district de Redon.

L'œuvre du Directoire de Redon dérive directement, nous avons essayé de le montrer, des transformations profondes qui s'opérèrent au sein du gouvernement central de la France. Toujours il fut en harmonie avec l'assemblée dirigeante. D'abord, au temps de la Constituante, ce fut un Directoire aux tendances constitutionelles composé de propriétaires, de personnes à profession libérale, ennemis sans doute de l'Ancien Régime, mais n'ayant pas même l'intention d'une république possible. Les Dominé, les Dayot, les Daniel n'étaient certes pas de farouches révolutionnaires. Ils jurèrent — du moins ceux qui n'avaient pas démissionné — d'être fidèles à la Constitution de 1791, et rien ne nous autorise à dire qu'ils ne furent pas sincères. Seul, le procureur-syndic Dayot pourrait susciter quelque doute en notre esprit, mais encore le double jeu dont il devait plus tard être victime peut-il, à la rigueur, être considéré comme l'expression défectueuse d'un grand désir de paix et de conciliation.

Les idées des membres des assemblées primaires s'étaient cependant dessinées sous l'influence des événements, étaient devenues plus nettes, si bien qu'aux élections de 1792, nous pouvons dire que le Directoire était devenu franchement républicain. Gentil et Bellouard sont les véritables maîtres de l'Assemblée, secondés énergiquement par le Conseil général où avaient pris place Bastide et Le Batteux.

Le rôle du Directoire élu, nous l'avons suffisamment caractérisé, consista dans l'application stricte, sans rigueur, mais aussi sans faiblesse, des décrets du pouvoir. Dans un pays où les germes de la révolte commençaient à paraître, il était de toute nécessité de se montrer vigilant et actif. Le Directoire ne pouvait compter sur les municipalités dont les attaches avec les prêtres insermentés et avec les nobles étaient connues : il put heureusement placer sa confiance dans les juges de paix.

En dehors de son rôle politique qui était d'établir dans le district de Redon, autant que possible par la douceur, un régime nouveau, décrété par l'Assemblée nationale sur les ruines de l'ancien, il pensait que son œuvre ne serait pas complète s'il n'introduisait dans son arrondissement des améliorations profondes. Ses désirs dépassaient certes ce qui était en son pouvoir. Cependant il expulse les religieux, encourage les travaux publics, essaye de rendre l'agriculture plus rationnelle, empêche la famine et rétablit l'ordre.

Il ne pouvait assurément pas avoir l'espérance d'empêcher toute révolte dans un pays depuis longtemps fanatisé par les prêtres, dans un pays qui, ennemi des nobles, allait cependant lutter avec eux et pour eux, sous la pression de curés rebelles. La Chouannerie ne fut pas un mouvement spontané dans le district de Redon. Elle est proprement une représaille des lois condamnant à la déportation puis à la mort les prêtres qui n'avaient voulu prêter serment ni à la Constitution de 1791, ni à la Constitution civile du Clergé.

Le Directoire qu'épureront, en 1793, Sevestre et Billaud-Varennes, le Directoire purement révolutionnaire aura fort à faire pour réduire ces mouvements. On ne peut dire que ses membres aient été sympathiques à la masse de la population. Avoir pour président un curé constitutionnel, Degousée, n'était-ce pas une cause probable de difficultés ? Ces difficultés ne manquèrent point. L'ennemi assaillait Redon, la caisse du district, pourtant gérée avec une honnêteté scrupuleuse par le citoyen Duval, était vide ; les subsistances manquaient ; les jeunes gens de la première réquisition refusaient en grand nombre de partir et, contre tous ces fléaux à la fois déchaînés, le gouvernement n'avait aucun moyen de répression ou même de défense. Bien plus une brouille éclate entre le Directoire de Redon, jacobin et ami de la centralisation et le Directoire du département, girondin et fédéraliste, au sujet de la force départementale. Le district l'emporte enfin. Aidé du Comité révolutionnaire qui a choisi pour président Le Batteux, ambitieux sans honnêteté et sans scrupule, envoyant des commissaires dans les communes et aux armées, tout comme la Convention dans les départements, le Directoire triomphe, refoule l'ennemi à Maure et à Goven au nord de son district, vient en aide aux districts soulevés de Roche-de-Trois, Roche-Sauveur, Blain et Ploërmel, arrive par des prodiges et toujours sous la menace de la famine à approvisionner tant bien que mal le marché de Redon, et bien plus, à faire approvisionner celui de Rennes tellement que, lorsqu'éclate la réaction thermidorienne, la tranquillité et l'ordre sont à peu près rétablis.

On conçoit que les moyens employés durent être révolutionnaires. Des hommes énergiques étaient là : Degousée, Gentil, Bastide, Bellouard, et après Bellouard, Binel qui devint agent national et dont la correspondance révèle l'incessante activité. Or, par une anomalie étrange, dans ce district soulevé, la Terreur ne fut pas sanglante. Le Comité de surveillance révolutionnaire présidé par Le Batteux sut se faire craindre sans se montrer pourtant trop cruel. Nous n'avons certes pas l'intention d'innocenter complètement les terroristes de Redon, mais encore est-il qu'on ne peut presque rien leur reprocher. La preuve ne s'en trouve-t-elle pas dans l'acquittement de Le Batteux que prononça le tribunal révolutionnaire de Paris ? Bref, les incarcérations furent peu nombreuses. Le Directoire savait très bien que le meilleur moyen d'action n'était pas l'exercice de la coercition contre les personnes, mais contre les biens. Il vendit plus d'un million de livres de biens nationaux, tenta de faire rentrer les contributions dues depuis 1765 [Note : A. D. I.-V. 2 L 83c. 18 nivôse an III. D'après les renseignements de Joret de Longchamps, le Directoire ordonne au ci-devant général et officiers municipaux de Brain depuis 1765, de rendre compte de leur administration et de payer le reliquat des dettes contractées et des impositions dues « si fait n'a été »], exigea la contribution patriotique et la contribution extraordinaire sur les pères et mères d'émigrés, se procurant ainsi des ressources suffisantes pour vivre.

Bien plus, au milieu des périls de toute sorte, il trouva le moyen de s'occuper aussi d'améliorations locales, il tenta d'établir un enseignement primaire sérieux et envoya en assez grand nombre des sujets d'élite dans les écoles supérieures.

Le 9 thermidor arriva et l'administration qui semble avoir souffert de la tyrannie de Robespierre se félicite de sa chute, comme le second Directoire élu s'était félicité de la mort de Louis XVI. Ceux que l'on appelle « les farouches révolutionnaires » sont exclus des assemblées par le représentant Boursault. Degousée devient officier-juge à Angers, Bastide est désarmé, Le Batteux conduit en prison. Seuls restent des anciens directoires Gentil et Binel dont l'œuvre a été considérable jusqu'alors et auxquels on n'a pu reprocher trop de violence. Certes, ce sont encore des jacobins, et leur gestion, pendant la dernière période du Directoire, le montrera.

Les difficultés sont les mêmes, quelquefois plus délicates à résoudre. Ne va-t-on pas rétablir la liberté des cultes tout en renouvelant la persécution contre les curés ? Les prêtres et les émigrés qui ont fait les journées de prairial et de floréal, amèrement déçus par l'attitude de la Convention, reprennent les armes. Un renouveau de violence se fait sentir. Une autre fois Redon est menacé : on fortifie la ville à la hâte, et si Beysser l'a sauvée en mars 1793, à présent c'est Hoche. La loi d'amnistie appliquée avec conscience et honnêteté ramène quelques jeunes gens de la 1ère réquisition. La lutte continue et encore une fois le Directoire triomphe. En brumaire an IV, le district n'est plus troublé, il peut même venir en aide à celui de Roche-des-Trois. C'est dans cette dernière période que l'on applique la loi du 22 floréal sur la bienfaisance, loi de conciliation et d'apaisement.

Puis l'œuvre révolutionnaire disparaît. Le Comité de surveillance est supprimé, l'agent national redevient procureur-syndic, le Directoire lui-même est remplacé par une Commission exécutive, le 26 nivôse an IV. C'est que la Constitution de l'an III a rendu au département les pouvoirs que lui avaient enlevés les lois révolutionnaires, supprimé les districts et établi le canton comme unité administrative.

Le Directoire, dans ses cinq années de gestion, avait donc su lutter avec succès contre la chouannerie, empêcher la disette. Mais avait-il fait aimer la Révolution ? Il est permis d'en douter. La correspondance de l'agent national est, à notre avis, beaucoup trop optimiste. Les populations n'eurent certainement pas à souffrir, d'une manière directe, du gouvernement nouveau. Les impôts pesaient moins lourdement sur elles, les voies de communication étaient accrues et allaient favoriser le commerce, entravé jusqu'ici par les bandes des Chouans, mais les curés avaient été persécutés. Les paysans étaient en effet restés profondément catholiques : beaucoup suivaient les offices que célébraient en cachette les prêtres réfractaires et entretenaient ainsi une haine violente contre les agents de la Révolution.

En somme la masse n'avait rien compris au mouvement qui se déchaînait ainsi sur la France. Habituée à labourer péniblement, à ne jamais porter les yeux au delà de son champ de seigle ou de blé noir, elle ne comprenait pas que l'œuvre de civilisation et de progrès se faisait alors révolutionnaire. Maintenus fortement dans les ténèbres et le fanatisme, les paysans ne comprenaient pas que la Révolution leur imposait malgré eux un peu de liberté. C'est sans oser en profiter qu'ils accueillirent la suppression tant demandée du régime domanial. Ceux qui ne se soulevèrent pas étaient presque tous d'accord avec les « brigands ». Ils ne surent pas même devenir propriétaires, comme ils le réclamaient tant, lors de la réfection des terriers, et cela, non pas surtout pour des raisons économiques, mais parce qu'ils n'osèrent pas acheter les biens du clergé, dans la crainte de commettre un sacrilège, se bornant en nombre infime à acquérir ceux de la noblesse. Par leur faute, par la faute des prêtres, leur situation économique ne changeait pas. En fait, loin de s'améliorer, elle avait empiré sous le poids des dévastations des troupes. Chose étrange !

Il ressort de tous les documents [Note : La probité scientifique nous oblige à. dire que nous n'avons pu consulter que des documents de source révolutionnaire, les autres nous étant difficilement accessibles. Cependant il résulte des travaux faits sur la Chouannerie et des traditions orales que les « Blancs » avaient parfaitement mérité leur surnom de « Brigands »] que, dans le district de Redon, les pillages furent dus essentiellement aux Chouans et pourtant les révolutionnaires en portèrent la peine.

Quant à leur état social, il avait évidemment changé depuis 1789, mais ils ne le savaient pas. Il leur fallait encore de longues années avant de comprendre quelle arme on leur donnait avec le droit de suffrage. Affranchissement de la personne, affranchissement de la famille, peu leur importait.

Et pourtant la Révolution triompha, même dans le district de Redon, car elle créa, nous l'avons vu, des œuvres durables. Comme partout elle est due à un très petit nombre d'hommes énergiques (ambitieux ou sincères qu'importe, le résultat devant être le même), qui surent résister à toutes les oppressions et qui surent vaincre toutes les difficultés. La Révolution n'eût-elle été qu'un profond bouleversement, qu'une crise terrible, elle aurait déjà une infinie valeur, car il est bon que ces chocs effroyables viennent réveiller un jour les masses qu'endormait une obéissance trop passive avec son cortège de préjugés et d'injustices.

(Léon DUBREUIL).

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