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LA BARONNIE DE PONT-L'ABBE

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En Bretagne l'usage réserva, vers la seconde moitié du XIIème siècle le titre de « baron » aux principaux feudataires, vassaux immédiats du Duc. Presque tous étaient investis de fiefs considérables qui faisaient d'eux, la tête, l'élite de la noblesse bretonne et les plaçaient au premier rang.

Le titre de « baron » était personnel, il y avait des « barons » il n'y avait pas de baronnies, c'est vers 1186 que le terme de baronnie fut employé, de l'homme le titre passa à la terre et le fief d'un baron fut appelé « baronnie ».

Voici ce que dit Dom Morice au sujet des baronnies : « Le titre de baronnie n'a jamais été donné qu'aux terres d'une certaine importance et composées d'un certain nombre de vassaux nobles. Il ne suffisait pas qu'une seigneurie renfermât plusieurs chevaleries pour mériter le titre de baronnie, il fallait encore qu'elle relevât immédiatement du souverain. Les terres érigées en baronnies ou reconnues comme telles de temps immémorial, ne perdent jamais leur qualité en quelques mains qu'elles passent. Le Comte Geffroy défendit par son assise de l'an 1185 le démembrement des baronnies et chevaleries, mais cette défense ne fut pas toujours observée. La baronnie devait renfermer une ville close. Dès que le droit de baronnie était donné à un seigneur, il pouvait clore sa principale ville et la murer avec tours et pont-levis sans aucune autorisation du prince ».

D'où vient le nom de Pont-l'Abbé ?

Le premier pont qui joignit les deux rives dut être construit dans le courant du Vème siècle. Autrefois l'on passait par le gué situé entre l'église de Lambour et la chapelle Saint-Laurent ou par la route passant par l'autre côté de l'étang par Brénanvec. (G. M.).

Saint Tudy dont le nom est associé aux noms illustres de Saint Corentin et de Saint Guénolé est un des plus grands moines armoricains du Vème siècle.

Une tradition orale fait débarquer Tudy, Tudal et Vennec, trois frères ou amis dans la région de Saint-Oual en Loctudy ; pour se partager le terrain ils jouent à la galoche. Tudy joua le premier et jeta son palet à l'île Tudy. Vennec le second le jeta à Saint-Vennec (Clarté) et Tual le troisième le jeta à Combrit.

« Durant le pontificat de St Gonogan, deuxième évêque de Cornouaille (403-456) St Tudy disciple de St Wennolé fonda une abbaye dans une île qui s'appelle « Enes Tudi » à l'embouchure des rivière d'Odetz et de Their sous Pen-Odetz ; ladite abbaye fut ensuite transférée à Loctudy, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le bourg de Loctudy » (ALBERT LE GRAND, Vie des saints de Bretagne).

Ce monastère devint par la suite très riche, puisque son territoire s'étendait jusqu'à la ville actuelle de Pont-l'Abbé, point le plus rapproché par lequel on pût communiquer avec Quimper, sans prendre la voie de mer. L'abbé du monastère fit construire la chaussée de l'étang, d'où le nom de Pont-l'Abbé (Ponte-Abbatis), ainsi que les moulins qui se trouvaient à son extrémité et qui lui étaient d'un bon rapport. Le pont a été reconstruit bien des fois. En 1400 au milieu du pont sur le côté gauche se trouvait une croix, d'où le nom de Pont-Christ et le parapet faisait un coude en cet endroit pour la garer. Le pont actuel a été construit en 1834.

Deux moulins appartenant aux chanoines de la chapelle de Saint-Tudy existaient à l'entrée du pont. Un seul est relaté en 1650. Le dernier qui exista était un édicule à peine à hauteur d'homme ; il fut démoli en 1849, époque à laquelle d'après une autorisation du Président de la République en date du 20 octobre 1849, la minoterie actuelle fut construite par M. Le Bleis. Cet établissement fort important a coûté au-delà de 300.000 francs. Il est occupé par la famille Le Minor vers 1937.

Dans la deuxième moitié du IXème siècle les Normands ruinèrent et pillèrent l'abbaye de Saint-Tudy ; les seigneurs du Pont qui eurent, croit-on, une grande part à leur expulsion, se crurent autorisés à administrer pour leur compte les biens du monastère dont les terres s'étendaient jusqu'au pont de la ville actuelle de Pont-l'Abbé.

Quelques historiens ont prétendu que la baronie de Pont-l'Abbé ne prit sa véritable importance qu'à la suite du démembrement de la puissante corporation des Templiers (1307-1312) sous Philipp IV le Bel et qu'elle s'éleva sur leurs ruines.

Les chevaliers du Temple ont été apanagés en Bretagne vers 1130 à 1140, et l'on répète couramment que les chapelles-Christ sont des fondations des Templiers ou des Hospitaliers qui se faisaient un devoir de prêcher la passion et de développer le culte au Sauveur flagellé, car telle est la signification du vocable « Christ » en breton. L'étude des chapelles-Christ fait constater qu'il y a des relations entre le culte du Christ et les Templiers ou les Hospitaliers et que l'extension de ce culte est contemporain de ces ordres militaires. Des cultes que les Templiers et Hospitaliers ont également étendus en Bretagne, ce sont les cultes de Saint Jean Baptiste, de Saint Jacques, de la Madeleine auxquels ils élevaient des chapelles presque partout où ils possédaient des terres.

Nous trouvons à Pont-l'Abbé l'existence de ces cultes, mais ils ont pû être amenés par quelques membres de la famille du Pont, famille puissante à cette époque et dont plusieurs participèrent certainement aux Croisades.

Certains historiens prétendent que l'existence des Templiers à Loctudy serait une légende entretenue par la reproduction successive d'hypothèses détruites depuis lontemps. (G.M) . Albert Le Grand est de ceux qui sont pour l'affirmative (Vie des Saints de Bretagne, page 131).

En 1187, disent quelques auteurs, Conan III, fils d'Alain Fergent, donna aux Templiers l'église de Loctudy qui devint un prieuré de leur ordre. Ils demeurèrent à Loctudy jusque vers 1308, époque de leur persécution et l'église alors fut érigée en paroisse sous le nom de Loctudy. On retrouverait disent-ils traces des Templiers sur des chapiteaux, bases ou verrières. Sur plusieurs chapiteaux en effet est sculptée la croix pattée, dite orientale. Près de la chapelle Saint-Joseph est un chapiteau ayant à sa base deux fers à cheval, la croix orientale et un léopard ; à droite de l'autel de St Joseph soutenant une petite arcade, une base de pilier est faite entièrement de croix de Malte orientales enchevêtrées. Leur monastère était à l'île Chevalier située sur la rive gauche de la rivière du Pont-l'Abbé. D'après Albert Le Grand, Ogée, le Chevalier de Fréminville, Ritalongi, les Templiers étaient possesseurs de cette île qui ne fut rattachée à la baronnie qu'après sa confiscation au profit du Duc de Bretagne. Presque dans la Palue était une chapelle dédiée à St Gildas et dont il ne reste que quelques fondations. A soixante mètres plus loin, on distingue les ruines d'un château que les habitants appellent « ar c'hastel Coz » le vieux château. Le terrain qu'occupaient les ruines était assez considérable, il y eût donc là un édifice d'une certaine importance.

Mais les recherches de Messieurs de la Monneraye, Robuchon, etc — prouveraient qu'il n'y à pas à Loctudy de traces archéologiqnes des Templiers, et les actes de 1220 entre Hervé du Pont, l'évêque de Quimper Raynaud et les religieux de Saint Gildas montrent que l'église de Loctudy était une dépendance de l'abbaye de Saint-Gildas du Rhuys. Comme nous l'avons vu plus haut les cultes de Saint-Christ, de Saint-Jacques, de Saint-Jean-Baptiste et de la Madeleine caractérisaient la dévotion des Chevaliers du Temple ou de Saint-Jean de Jérusalem.

Or, sur le territoire de Loctudy on ne trouve pas trace de ces cultes. Passons aux preuves provenant des chapiteaux, bases ou verrières ayant la croix pattée, dite orientale ou le léopard. La croix pattée était une armoirie appartenant dans la région de Pont-l'Abbé et même de Loctudy à la famille Kérouan dont les armes étaient encore visibles à la chapelle du Croisiou avant la Révolution, très importante famille dont l'autre branche était fondateur de l'église de Fouesnant qui est de la même époque et du même style que l'église de Loctudy.

Plus anciennement encore nous trouvons la croix pattée comme armes des seigneurs de Pratanroux en Penhars.

Le léopard est l'armoirie de la famille du Faou dont une branche habitait le manoir de Keraliou en Loctudy, ce même léopard se retrouve à l'église des Carmes au-dessus de la statue de Saint Corentin. La famille Le Gallou à qui a appartenu le manoir de Trévennec et une tombe en l'église de Loctudy portait également un léopard.

Il n'y eut pas non plus de Templiers à l'île Chevalier, le manoir en ruines proche de la chapelle Saint-Gildas, est celui du seigneur de l'Isle, chevalier dont nous trouverons la signature sur l'acte de fondation de la chapellenie de Saint-Tudy-du-Pont en 1350. (G. M.).

Primitivement l'île Chevalier eût d'autres noms : île Saint-Gildas et île Saint-Marc. On retrouve ce nom avant la Révolution dans un acte qui relate une déclaration faite aux officiers municipaux de la trêve de Lambour : « Mathieu Péron au village de Penhoat en l'isle Saint-Marc, doit payer à la communauté des Pères Carmes, une rente foncière d'un boisseau et demi d'orge et d'un boisseau de seigle ».

A l'église de Lambour était une statue de Saint-Marc.

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Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Origine de la Communauté de Ville de Pont-l'Abbé"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Les droits des seigneurs du Pont"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Les lieux de culte (églises, chapelles) de Pont-l'Abbé"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Le couvent des Carmes et les religieux Carmes de Pont-l'Abbé"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "L'Hôpital et l'Hôtel-Dieu de Pont-l'Abbé"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Les anciennes halles de Pont-l'Abbé"

Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Les armes et devises de la baronnie de Pont-l'Abbé"

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Voir aussi   Baronnie de Pont-l'Abbé (Bretagne) "Le monument "Aux Bigoudens ", oeuvre de François Bazin"

 

(L. Le Neuder).

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