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ORIGINE DE LA COMMUNAUTE DE VILLE DE PONT-L'ABBE

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Vers 1622 les habitants de la ville de Pont-l'Abbé commencèrent à se réunir pour délibérer de leurs affaires et forment une communauté de ville. Elle fut créée pour remédier à l'absence presque constante des barons de leur baronnie et pour faire faire par cette communauté le prélèvement des taxes sur l'ensemble des habitants. La famille de Richelieu qui tint la baronnie dès 1636 confirma ces privilèges aux habitants. Trop haut placée pour accepter l'injurieuse délégation du fisc, elle préférait s'en remettre aux soins de la communauté et de son syndic pour gérer la baronnie.

La Communauté de ville se composait de 25 membres, dont 12 pour la bourgeoisie. 12 pour les artisans et un chef nommé syndic. Ce syndic n'était autre que le maire, nommé pour deux ans, le second dimanche du mois de Février. La fonction de syndic était une véritable sujétion : veiller à établir les rôles de perception et recouvrement des deniers publics. Les charges de syndic étaient fort peu recherchées car il était responsable sur son propre avoir, avec recours il est vrai sur les membres de la communauté. Plusieurs bourgeois établirent leur domicile dans des communes rurales voisines afin d'échapper aux ennuis et responsabilités des fonctions municipales.

La généralité des habitants était divisée en 3 corporations :

1° Celle des négociants et marchands (marchands de vin, de blé et aubergistes).

2° Celle des arts et métiers (chirurgiens, sages-femmes, barbiers, apothicaires, cordonniers, cloutiers, maçons et charpentiers);

3° Celle des métiers proprement dits (boulangers, bouchers, fruitiers, tailleurs et autres petits marchands).

Sur les 24 élections à faire, les 12 pour la bourgeoisie étaient dévolues à la corporation des marchands et négociants et les 12 autres aux deux autres corporations réunies.

Voici d'après l'armorial de 1696 les armes des corporations de Pont-l'Abbé : (d'après d'HOZIER);

Marchands de blé et de vin. — D'azur à une toison d'argent, suspendue en chef par une chaînette d'or, soutenue d'une grappe de raisin de même, tigée et feuillée d'argent, le tout accompagné de deux épis de blé d'or, posés aux flancs.

Communauté des apothiquaires. — D'argent semé de feuilles de séné de sinople, à un mortier de gueules, chargé de trois fioles coupées d'argent et de sable.

Boulangers et bouchers. — D'azur à deux pelles à four d'argent, passées en sautoir, accompagnées en chef d'une tête ou rencontre de bœuf d'or ; aux flancs, de deux couperets confrontés de même et en pointe, d'une tête de mouton d'argent.

Cordonniers. — D'azur à un soulier d'or, posé en chef, et un couteau à pied, en pointe, accosté de deux alènes, le tout d'argent, emmanché d'or.

Maçons, serruriers et cloutiers. — D'azur à deux marteaux d'argent, posés en sautoir, accompagnés en chef d'une truelle d'or, aux flancs de deux clefs adossées de même et en pointe de trois clous appointés aussi d'or.

« Il arriva qu'en 1747, dit M. du Chatelier, les artisans se plaignant de ne pas être représentés à la chambre de la ville (ils avaient 6 représentants contre 12 à la bourgeoisie), demandèrent que les notables citoyens de la classe des artisans, quoique n'ayant pas de biens-fonds, fussent appelés à prendre part à la gestion des affaires de la communauté ».

Chose assez curieuse, lorque satisfaction leur eut été accordée, aucun de ceux nommés à cette charge ne tint à la conserver et à endosser la responsabilité.

Les lettres-patentes du roi, sur un décret de l'Assemblée nationale du 14 décembre 1786, établissant une nouvelle organisation des municipalités, datées de décembre 1789, et indiquant la marche à suivre ne furent pas très écoutées.

Avant la révolution, la police de la ville était faite par quatre commissaires pris parmi les membres de la communauté et nommés par elle avec l'assentiment du baron.

Les offices de capitaine et de lieutement de milice bourgeoise étaient achetables. Ils avaient été créés en 1694, supprimés en 1706, ils furent rétablis en 1712 et constituées en compagnie franche de gardes-côtes composée des milices de Pont-l'Abbé.

Les relations du seigneur et de ses vassaux paraissent avoir été amicales, bien que quelques syndics lui aient tenu tête et que la communauté ait parfois passé outre à ses ordres.

L'état particulier de la ville au moment de la Révolution est celui de la rébellion à toute autorité quelle qu'elle soit. Chacun veut avoir autant de droit que son voisin ; les procès-verbaux de cette époque montrent quelle difficulté il y eut à constituer les bureaux électoraux.

L'élection la plus importante eut lieu le 20 mai 1790, en l'église des Carmes, dans un désordre tel qu'il fallut tout recommencer.

Des élections eurent lieu dans la chapelle de la Madeleine, le 6 juin 1791 et en novembre à la chapelle Saint-Yves. Mais souvent les élus refusaient d'accepter leurs fonctions.

Aussi est-il bien difficile au milieu des troubles de cet époque de reconstituer une liste générale des maires de la ville. Ce n'est qu'à partir de 1807, qu'on trouve bien assises les fonctions de cette autorité. M. Ritalongi note que le comité révolutionnaire de Pont-l'Abbé fit preuve durant les troubles, d'une justice et d'un calme remarquables.

Les habitants de Lambour qui de tout temps avaient formé une communauté à part, dépendante, il est vrai, de celle de Pont-l’Abbé, mais composée d'habitants de ce quartier, ne voulaient à aucun prix être rattachés à la municipalité de Pont-l'Abbé. Ils prétendaient constituer une seconde commune, ils avaient pour maire en 1790 François Folgoas et comme officier municipal Thomas Nédellec. Dans sa séance du 4 septembre 1790 le. Directoire du département, décida que la municipalité de Lambour continuera provisoirement ces fonctions, mais que les tréviens de Lambour auraient à l'avenir à acquitter leur cote-part et toutes autres impositions directes sur le rôle de Pont-l'Abbé.

Les protestations s'élevant de Lambour, la situation devint intolérable entre les habitants des deux quartiers, pour y mettre fin, Lambour fut officiellement réuni à Pont-L'abbé le 15 décembre 1790 par un arrêté appuyé d'arguments auxquels la population rebelle ne put résister.

Note : Maires de Pont-l'Abbé : François Folgoas (à partir de décembre 1792) ; Férec (an II) ; Kervahut(an III) ; Coïc (an XII) ; Brizel, Jean-Marie-Clément (nommé par le Préfet, du 18 janvier au 5 janvier 1830, démissionnaire) ; Arnould, Michel-René-Joseph (nommé par le Préfet, du 5 janvier 1830 au 30 avril 1833) ; Huard, Jean-Baptiste (nommé par le Préfet, du 4 mai 1833 au 17 septembre 1837) ; Cosmao-Dumenez, Prosper-Jacques (nommé par le Roi, du 12 novembre 1841 au 18 août 1848, réélu par le Conseil Municipal du 18 août 1848 au 10 août 1852, réélu par le Président de la République du 10 août 1852 au 6 août 1855, réélu par l'Empereur du 6 août 1855 au 7 octobre 1863) ; Paisant, Jean-Louis (élu le 10 juillet 1864, réélu le 15 mai 1871, démissionnaire le 8 juillet 1872) ; Gueguen, Joseph-Fidèle-Désiré (du 16 février 1874 au 16 mai 1874, démissionnaire) ; Maufras du Chatelier, Armand-René (du 9 mars 1875 au 8 novembre 1877, démissionnaire) ; Verrye, Ernest-Victor-Jean (du 9 mars 1878 à 1892, année de son décès) ; Desban, Jean-Baptiste (élu le 26 octobre 1892 ) ; De Nayac, Raoul (élu le 22 juillet 1894) ; Mauduit, Alexandre (élu le 20 mai 1900) ; Nicolas, Pierre (élu le 19 janvier 1902 ) ; Christ, Louis (élu le 12 mai 1904) ; Briec, Hippolyte (élu le 17 mai 1908) ; Mauduit, Alexandre (élu le 22 février 1914) ; Le Bastard, Charles (élu le 10 décembre 1919) ; Coïc, Auguste (élu le 19 mai 1929) ; Le Bastard, Charles (élu le 12 mai 1935), .... .

(L. Le Neuder).

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