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ADMINISTRATION DE LA BARONNIE DE PONT-L'ABBE

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Une seigneurie se composait de deux éléments : le domaine propre du seigneur, qu'il exploitait lui-même par ses serviteurs ou par ses vassaux roturiers qui lui payaient des redevances. — et les fiefs, sujets aux divers services féodaux, dont les principaux consistaient à assister le seigneur dans l'exercice de la justice et le suivre à la guerre (service de plaid et d'ost).

Originairement le baron était le chef militaire, il devait donc assurer la défense de la place dans l'intérêt de tous.

L'aveu de 1732 (F° 6 2°) s'exprime ainsi : Droit de guet et de garde au château du Pont par ses vassaux à tour de rôle, soit qu'il y ait guerre ou non, attendu que du temps des ducs, c'était une place forte sur la côte ou frontière.

Les barons avaient leur petite cour, leur « Maisnie » composée de leurs vassaux nobles qui y occupaient des fonctions diverses.

Le sénéchal remplissait le rôle de maître d'hôtel et rendait aussi la justice.

Voici les noms de quelques sénéchaux du Pont-l'Abbé :

1610 — Guillaume Billouart : seigneur de Trémillec.

1620-1637 — Jacques Drouallen : seigneur de Kerandraon, natif de Plonévez-Quintin.

1637 — René Drouallen, fils du précédent : seigneur de Lesnalec, Kerazan, Lestrénec et Kerdraon.

1669 — François Glémarec : seigneur de Kergonda, décédé à 28 ans le 1er décembre 1669 et inhumé aux Carmes.

1660 — Olivier Bolloré : seigneur de Kéradennec.

1670 — René de Billoart : seigneur de Trémillec.

1677 — Hervé de Kernaflen : seigneur de Kérében.

1690-91 — Pierre Le Sodec : seigneur de Lescoat.

1692-1703 — René Pontjean : seigneur de Mesquérou.

1718 — René Le Guillou : seigneur de Trémodé.

1729 — François-Rolland Le Guillou.

1737 — Guillaume Blaise Cariou : seigneur du Lech inhumé le 7 août 1737.

1744 — Gilles François Geslin : seigneur du Penanrun.

Le bouteiller, le pannetier s'occupaient des boissons et de la boulangerie.

Les chambellans veillaient à la dépense et les camériers avaient l'administration des meubles.

Les barons remplissaient près du duc des fonctions semblables ; ces services étaient dus à cause du fief qui en était le gage et le salaire.

Le baron était de plus entouré d'un certain nombre d'officiers. « Les sergents féodés, collecteurs des rentes du seigneur ; le sergent-prévôt, exécuteur de justice ; le garde des sceaux et cachets.

Les sergents féodés font les exploits de justice et le service de l'audience et en même temps ils font l'amas, la cueillette des rentes du seigneur ». Aveu de 1732, F° 14 — 2° et V°).

La sergenterie était la mission donnée à un gentilhomme, de chaque paroisse de percevoir, au nom du baron, toutes les censives, chefs-rentes qui lui étaient dues. Les terres de ces gentilshommes restaient inaliénables comme gage de l'office.

Le château du Cosquer était le gage de la sergenterie de Combrit. La terre de Kerazan et Kerdrein pour Loctudy. Kerbullic pour Plonéour. Trévelep pour Plonivel. Coatfao (appartenant au baron de Pont-l'Abbé) et la Boixière en Pluguffan pour Pluguffan. Kerbleustre pour Beuzec — Squividan pour Tréfiagat.

Le manoir de Kerlaouénan en Plobannalec était le gage de la sergenterie de la baronnie de Lescoulouarn.

Le manoir de Kerfézec en Tréoultré appartenait au XVème siècle à Pierre Kernussan qui était sergent de Tréoultré (Kernussan est la forme ancienne de Kerinizan, manoir de Loctudy).

En 1405, Thépault du Faou et Rolland de Trévaloët sont nommés receveurs de Pont-l'Abbé par le duc Jean V — en 1473, Alain Lesandevez — en 1492, Alain de Tyvarlen époux de Jeanne de Kérinizan était receveur du Pont. (G. M.).

Le Seigneur de Coatfao ayant dit-on, fourni beaucoup de bois pour la charpente de la cathédrale de Quimper, eut pour récompense « le droit de sonnerie et de cueilllette des œufs ».

Le droit de sonnerie s'exerçait les jeudi, vendredi et samedi de la semaine Sainte. Quatre vasseaux de Coatfao venaient à Quimper, munis de « Cornes en terre », ils entraient à la Cathédrale, s'asseyaient un moment au chœur, puis faisait le tour de l'église « en cornaillant comme des fous ». Après quoi ils allaient « corner dans les rues et faubourgs du fief épiscopal ». Tous les gamins de la ville leur faisaient cortège.

Le mardi de Pâques se faisait la cueillette des œufs, suite de la sonnerie. Les quatre paysans revenaient porteurs de paniers, pinces et marteaux. Ils allaient de porte en porte réclamant deux œufs, des maisons où il y avait gens mariés, un oeuf seulement où il y avait veuf ou veuve;; mais au lieu d'œufs ils acceptaient en paiement 2 liards. Le même bruyant cortège les suivait. Malheur à celui qui ne payait pas, les paysans enlevaient la serrure de sa porte.

Le baron avait charge de la justice, il avait un prévôt ou « voyer » pour donner des ordres pour la netteté, la tranquillité et sûreté de la ville, pour prendre garde aux auvents et enseignes, pour fixer les alignements, pour chasser et appréhender les vagabonds, voleurs et criminels. (Aveu f° 12 et 13).

A Pont-l'Abbé il devait aller prendre le juge et le procureur fiscal le jour des plaids pour les y conduire ; préparer l'auditoire pour leur arrivée, leur présenter, des baguettes blanches et faire silence pendant la tenue de l'Assemblée. Il devait remplir les mêmes obligations envers le baron du Pont à la tenue de ses hommages. Ils était commis pour chasser, prendre et appréhender les vagabonds, voleurs et criminels de la baronnie et les rendre entre deux pierres-bornes qui se trouvaient entre la tour et la chapelle Saint-Tudy. Là le voyer les remettait aux magistrats. Quand le criminel était condamné, il devait faire dresser la potence et fournir le bourreau. Suivant acte du 3 décembre 1414, le seigneur de Faou (Thépaut et ses successeurs) du manoir du Fao en Plonéour devait conduire à Pont-l'Abbé tous les criminels pris dans environs du château de Coëtmeur aujourd'hui Cozmaner.

Le baron avait droit de patibulaires à 6 pots ou pilliers de pierre de taille situés au sommet de la montagne de Bringalle près de la route qui conduit de Pont-l'Abbé à Quimper : fourches, patibulaires, piloris, carcan et ceps en la ville au bout du Pont. En 1694, ils étaient attachés à l'un des piliers de la halle, au milieu de la ville.

Pour assurer l'authencité des actes émanant des officiers de la seigneurie et dans l'intérêt des justiciables, le baron nomma un garde de son sceau. 

(L. Le Neuder).

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