Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LIMITES TERRITORIALES DE LA BARONNIE DE PONT-L'ABBE

  Retour page d'accueil       Retour page "Baronnie de Pont-l'Abbé"       Retour page "Ville de Pont-l'Abbé"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Formée d'un vaste fief, la baronnie de Pont-l'Abbé fut, par suite d'acquisitions et de mariages l'une des terres les plus considérables de l'ancienne Bretagne. Elle envoyait aux États.

Cette belle baronnie couvrait presque toute la presqu'île connue sous le nom de « Cap Carval » terminée par la pointe de Penmarc'h.

La baronnie de Pont-l'Abbé comprenait les paroisses ou trêves de : Loctudy, Plonivel, Treffiagat, Treguennec, Tréméoc, Combrit Lambour (trêve de Combrit), Bodivit, Saint-Jean-Trolimon, Plonéour, Saint-Honoré, (trêve de Lanvern), Tréoultré, Penmarc'h, cependant le bourg de Tréoultré semble avoir été en dehors de la baronnie, les barons ne réclamaient que très modérément la supériorité sur l'Église de Tréoultré, mais la réclamaient absolument sur les églises de Saint-Pierre, de la Joie, de Kérity. Tréoultré était une propriété donnée en dot à une dame de Rostrenen (soit Anne du Pont qui épousa Pierre de Rostrenen, soit Plézou de Rostrenen qui épousa un Hervé du Pont l'Abbé).

Il est curieux de rapprocher « Tréoultré » qui veut dire la Treff, ou Trève-Oultre, de la devise de la famille de Rostrenen qui est « Oultre ». (G. M.).

L'Église de Kérity beaucoup plus ancienne que celle de Tréoultré doit son édification aux chevaliers du Temple. Cette église est aujourd'hui en ruines. Elle date de la première moitié du XIIIème siècle. Elle devint ensuite propriété des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Elle fut tour à tour sous les vocables de Saint-Georges, de Saint-Jean et ensuite de Sainte-Thumette, une des onze compagnes de Sainte Ursule après le départ des chevaliers de Saint-Jean. Depuis 1809 on n'y célèbre plus la messe. Dans l'église de Tréoultré, les armes de France-Bretagne sont en supériorité — puis du Pont-Rostrenen ; du Pont-Rostrenen-Bretagne ; du Pont-Évreux-Navarre-Rostrenen-Rohan ; familles qui contribuèrent à l'ériger.

Ces armes sont celles des alliances de la famille du Pont ; celles du Pont-Rostrenen Bretagne rappelle l'alliance de Jean du Pont avec Catherine de Brosse-Bretagne. Louis XII roi de France et mari de la reine Anne donna ordre au baron du Pont de faire détruire cet écusson, nous voyons que Jean du Pont ne se hâta pas d'obéir puisque l'écusson existe encore. (G. M.).

Sur le territoire précédemment cité le seigneur de Pont-l'Abbé était fondateur et premier prééminencier en toutes les églises, chapelles, couvents, hôpitaux, avec dépôt aux mains de son juge de l'une des clefs des archives de chacun de ses établissements religieux.

Il était admis au droit de fondateur dans les églises de Saint-Corentin-Kemper, de Rosporden, des Cordeliers-de-Kemper avec dans cette dernière une grande tombe vis à vis du sanctuaire et de Gué-Odet.

En arrière-fief avec supériorité il possédait les paroisses de Plomeur et la partie rurale de Plobannalec (Seigneur de Kerlaouénan, dont la supériorité appartenait au marquis de Pont-Croix propriétaire de cette seigneurie), Lanvern, Languioa et Beuzec-Cap-Caval — (important doyenné comprenant 22 paroisses situées entre la mer, l'Odet et le Goyen).

Beuzec-Cap-Caval était le siège d'une juridiction décanale, assez importante au XIIème siècle. Le titulaire ou doyen jugeait les causes testamentaires et matrimoniales de son ressort, mais le Cartulaire de Quimper (65f°25) nous fait savoir qu'à la fin du XIIIème siècle les ressources étant insuffisantes pour subvenir aux frais de cette charge, les officiers de la juridiction en étaient réduits, pour vivre, à exercer des exactions fort regrettables ; d'un autre côté le doyen ne trouvait à sa disposition pour discuter et plaider des questions importantes comme celles des successions et des mariages, que les gens incapables et illettrés, au grand détriment des fidèles. C'est pourquoi l'évêque Yves Cabellic (1267-1296) décida en principe que le titre de doyen de Beuzec-Cap-Caval serait supprimé. Le titulaire ayant donné sa démission, l'évêque Even de la Forêt et le chapitre de Quimper décidèrent d'un commun accord, par acte de 19 octobre 1286, que le doyenné de Beuzec-Cap-Caval serait définitivement annulé.

Beuzec-Cap-Caval demeura une paroisse à la présentation du grand archidiacre de Cornouaille. (B. A. de Quimper 1903 n° 2). L'église de Beuzec-Cap-Caval, l'une des plus anciennes du canton, a été diminuée de moitié et n'est plus aujourd'hui qu'une chapelle de la paroisse de Plomeur. On y voit des tombes hautes armoriées du XVème siècle.

Le baron du Pont réclamait des droits sur des manoirs ou villages en plusieurs paroisses, notamment : Plozévet, Tréogat, Peumerit, Pouldreuzic, Pluguffan, Plomelin, Plovan, Lababan, Pouldergat et même Beuzec-Cap-Sizun, Briec et Quéménéven. La Seigneurie de Coëtconq situé en Beuzec-Conq appartenait en 1543 à Jean du Quélennec, baron du Pont ; elle fut acquise en 1659 par Jean de Penfeuntenyo, seigneur de Kermorus et par son fils Jean, seigneur de Kergoat. Les seigneurs du Pont étaient de très anciens seigneurs dans la région de Rosporden, en 1294 à l'ost du Duc, ils devaient 2 chevaliers pour la terre du Pont et 1 chevalier pour la terre de gallot (Goarlot en Kernével-Rosporden).

(L. Le Neuder).

 © Copyright - Tous droits réservés.