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HISTOIRE RELIGIEUSE DE LA VILLE ET DU PAYS DE GUERANDE SOUS LA REVOLUTION

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Pour l'intelligence de ce qui va suivre, il est bon, pensons-nous, de donner quelques explications, d'abord sur la manière républicaine de compter les années, les mois et les jours ; puis sur les différents changements apportés dans les divisions administratives du territoire pendant la Révolution; enfin sur les différentes Assemblées qui forgèrent les lois et décrets.

I. — Comme historien de la période révolutionnaire, nous avons été obligé d'employer au cours de notre récit, pour fixer les dates, ce qu'on appelle le Calendrier républicain, dont on s'est toujours servi dans la promulgation des décrets et dans la rédaction des rapports officiels, du moins à partir de la fin de 1793.

Cette ère nouvelle, œuvre de la Convention, aurait dû commencer du jour de la promulgation de la République, 22 septembre 1792 ; mais elle ne commença, en fait, que l'année suivante ; par conséquent, on n'a jamais compté l'an Ier. On maintint douze mois, quoique d'abord on n'en voulût que dix, suivant le système décimal. Ces mois étaient tous de trente jours et divisés en trois parties ou décades. Comme il restait à la fin de l'année plusieurs jours, au nombre de cinq, et même de six dans celle qui était dite bissextile, on les appela sans-culotides. On changea le nom des mois qui tous commençaient du 22 ou du 23 des anciens : ceux d'automne, vendémiaire, brumaire et frimaire (mois des vendanges, de la brume et des frimas) ; ceux d'hiver, nivôse, pluviôse et ventôse (mois de la neige, des pluies et du vent) ; ceux du printemps, germinal, floréal et prairial (mois de la sève, des fleurs et des prairies ; ceux enfin d'été, messidor, thermidor et fructidor (mois de la moisson, de la chaleur et des fruits). On supprima aussi les semaines, les dimanches et les fêtes de nos Saints et l'on mit à leur place les décades sous le nom d'animaux et d'instruments de travail, et les jours, comptés de un à dix, sous le nom de fruits et de légumes. Par là on voulait en finir avec les habitudes chrétiennes. Mais cette invention sottement ridicule et impie, sortie du cerveau de Fabre d'Eglantine, ne fut admise que dans les Administrations, et le peuple, qui restait chrétien quand même, ne perdit jamais le souvenir de ses dimanches et fêtes.

Avec ces données sommaires, le lecteur pourra apprécier, du moins approximativement, les dates que nous donnerons, en se souvenant que les mois enjambaient l'un sur l'autre pour un tiers dans le premier et deux tiers dans le second et que les ans pouvaient être comptés ainsi :

An II, allant de septembre 1793 à septembre 1794
— III — — 1794 — 1795
— IV — — 1795 — 1796
— V — — 1796 — 1797
— VI — — 1797 — 1798
— VII — — 1798 — 1799
— VIII — — 1799 — 1800
— IX — — 1800 — 1801
— X — — 1801 — 1802
— XI — — 1802 — 1803
— XII — — 1803 — 1804
— XIII — — 1804 — 1805
— XIV — — 1805 à fin décembre.
On a compté ainsi jusqu'au 31 décembre 1805 et l'on est revenu à l'ère de l'Incarnation du Sauveur du monde, Notre Seigneur Jésus-Christ, le 1er janvier 1806.

II. — Quant aux divisions administratives, il faut se souvenir que le diocèse de Nantes, à peu près intégralement, forma le département de la Loire-Inférieure (4 février 1790), et qu'il fut divisé en neuf districts et deux cent treize communes avec quelques-unes désignées pour être chefs-lieux de justice de paix ;

Que par la Constitution de l'an III, les districts furent supprimés et les cantons constitués au nombre de cinquante-sept et qu'il y eut au chef-lieu du département une Administration centrale ;

Enfin que la nouvelle Constitution de l'an VIII divisa le département en cinq arrondissements : Ancenis, Châteaubriant, Nantes, Paimbœuf et Savenay, ce dernier remplacé en 1868 par Saint-Nazaire.

III. — Les Assemblées successives qui ont détenu le pouvoir pendant la Révolution ont été :

LA CONSTITUANTE, formée des Etats généraux (5 mai 1789-30 septembre 1791). Elle décréta 2.500 lois, entre autres : suspension et interdiction des vœux monastiques, confiscation des biens du Clergé et des Communautés, constitution civile de l'Eglise, serment schismatique, dépouillement du superflu de l'argenterie du culte, suppression des couvents d'hommes, élections des curés constitutionnels ou assermentés.

LA LÉGISLATIVE, composée d'hommes nouveaux (1er octobre 1791-21 septembre 1792). Elle déporta les prêtres insermentés, fit évacuer les couvents de religieuses, interdit le costume ecclésiastique, envoya à la Guyane ou força de s'expatrier beaucoup de prêtres, acheva de dépouiller les églises.

LA CONVENTION (21 septembre 1792-26 octobre 1795). Elle fit 8.370 décrets. Elle enleva aux prêtres la charge de tenir l'Etat-Civil, promit des primes à quiconque découvrirait un prêtre insoumis, forma le tribunal révolutionnaire, fit noyer, fusiller ou massacrer beaucoup d'ecclésiastiques, déclara les églises temples de la Raison, cessa de salarier le Culte, dressa la guillotine dans toutes les grandes villes et couvrit de sang la terre de France, après avoir guillotiné Louis XVI, la Reine et Mme Elisabeth.

LE DIRECTOIRE (Conseil des Cinq cents et des Anciens) (28 octobre 1795-9 novembre 1799). Il institua les fêtes républicaines, rapporta une loi faite en faveur des prêtres déportables, exigea le serment de Haine à la royauté, vendit les presbytères, refusa de payer les pensions promises aux prêtres, aux religieux ou religieuses, recommença la persécution violente contre les ecclésiastiques rentrés en France.

LE CONSULAT (29 mai 1799-18 mai 1804). Il rendit quelques arrêtés en faveur des prêtres constitutionnels, autorisa les catholiques à rentrer dans leurs églises, non aliénées, rappela les prêtres déportés et ceux qui étaient restés à l’île de Ré et à l’île d'Oléron, conclut le Concordat avec le Pape et accorda une amnistie générale. — Le trône est rétabli en France et Napoléon Bonaparte est proclamé empereur : la Révolution est finie.

IV. — On sait que pendant la Révolution les réformateurs s'avisèrent de faire disparaître tout ce qui pouvait rappeler la religion ou la royauté, en changeant les noms des rues, des places, des communes mêmes. Il serait opportun peut-être, quoique nous ne les ayons presque jamais employées, de faire connaître ces dénominations nouvelles qui d'ailleurs sont aujourd'hui complètement oubliées.

La Chapelle-des-Marais : La Réunion.
Le Croisic : Port-Liberté.
Saint-Joachim : Les Iles.
Saint-Nazaire : Port-Nazaire.
Sainte-Reine : L'Union.

On a dû également changer les noms des paroisses suivantes, mais nous les ignorons : Saint-André-des-Eaux, Saint-Liphard, Saint-Molf, Pontchâteau.

Si, à Guérande, on a donné de nouvelles appellations aux rues et aux places, les anciennes sont les seules qu'on connaisse aujourd'hui Saint-Michel, Saint-Armel, Sainte-Catherine, Sainte-Anne, Saint-Jean, les Capucins, les Sœurs-grises, la Psalette, le Pilory. Dans les campagnes on nomme encore Saint-Aubin, Saint-Nom, Sainte-Barbe.

Le vieux style, comme disaient les républicains de la belle époque, quoiqu'ils l'aient répudié, leur a survécu et vit encore. Sur leur tombe, on a jeté de l'eau bénite, on y a planté une croix et gravé une date, celle de l'ère chrétienne.

Ville de Guérande (anciennement en Bretagne).

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La Ville de Guérande : son glorieux passé ; son état politique et religieux en 1789.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : son glorieux passé ; son état politique et religieux en 1789

 

Assemblées primaires — Cahiers de doléances — Diverses élections — Etablissement des districts — Communauté de Ville — Les élus des Administrations — Les premiers décrets de l'Assemblée Constituante — Déclaration forcée des Ursulines, des Jacobins, des Filles de la Sagesse et de quelques bénéficiers — Les fondations pieuses de Guérande.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : les assemblées primaires, les doléances et les élus lors de la Révolution

 

Tiraillement dans les Corps administratifs — Vente des biens du Clergé — Les Jacobins — Suppression du Chapitre Saint-Aubin — Le Serment constitutionnel — Les Jureurs et les Prêtres fidèles — Ce qu'il advint de chacun des chanoines, des prêtres et officiers du bas-chœur.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : vente des biens du clergé et le serment constitutionnel lors de la Révolution

 

Les membres du clergé paroissial de Guérande, curé, vicaires, clercs et aumôniers : leur conduite et leur sort pendant la Révolution — Evacuation du couvent des Ursulines — Difficultés que la persécution attire sur les administrateurs ; demande de troupes au département — Les Intrus dans les paroisses.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : les membres du clergé paroissial (curé, vicaires, clercs et aumôniers) sous la Révolution

 

Coup d'œil rétrospectif sur les événements déjà accomplis — On ne peut trouver d'intrus pour Guérande — Chasse aux prêtres fidèles — Obligation de s'exiler — Les premiers mois de 93, aggravation des mesures persécutrices contre le Clergé — La prise de Guérande par les Royalistes — Tribunal révolutionnaire — Exécutions — Les religieuses tertiaires et les Filles de la Sagesse.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : mesures persécutrices contre le clergé et les religieuses sous la Révolution

 

Recherche des prêtres cachés, M. de Boisfleury et quelques autres — Vente des biens des émigrés — Pensions accordées à certaines religieuses — La fête de la déesse Raison — Destruction des signes de religion — Les calvaires de la ville et les deux christs de la Collégiale — Le matériel des églises et les cloches — Manifestations républicaines des communes voisines — Abdication de certains prêtres jureurs — Fête de l'Etre suprême et de la Nature.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : suppression des signes de religion sous la Révolution

 

Les écoles et les hôpitaux. — On essaie de trouver des instituteurs. — A l'hôpital de l'Humanité on manque de tout. — Le couvent des Ursulines. — Les prêtres fidèles sont recherchés. — Tentative de Chantrel. — Loi du 21 février 1795. — Reprise de la persécution. — Les fêtes républicaines.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : les écoles, hôpitaux et fêtes républicaines sous la Révolution

 

Les prêtres fidèles réapparaissent et exercent leur ministère publiquement. — M. de Boisfleury, M. Bizeul. — Les déportés rentrent en France. — Rapport de Chottard sur les prêtres du voisinage. — Réorganisation des paroisses. — Etat lamentable de la Collégiale. — Ce qu'on lui avait enlevé. — M. de Bruc, premier curé concordataire de Guérande. — Rétablissement de la religion dans les paroisses.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : réorganisation de la paroisse et rétablissement de la religion sous la Révolution

 

Liste des ecclésiastiques fidèles de la région guérandaise qui ont connu la persécution révolutionnaire. Etat du Clergé dans l'ancien District à l'époque de la réorganisation des paroisses. Notices sur certains prêtres inconnus dans la région. — Conclusions.

Voir   Ville de Guérande (Bretagne) " Guérande : ecclésiastiques de la région guérandaise qui ont connu la persécution révolutionnaire

(Abbé P. Grégoire).

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