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Guérande : assemblées primaires et cahier de doléances sous la Révolution

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Assemblées primaires — Cahiers de doléances — Diverses élections — Etablissement des districts — Communauté de Ville — Les élus des Administrations — Les premiers décrets de l'Assemblée Constituante — Déclaration forcée des Ursulines, des Jacobins, des Filles de la Sagesse et de quelques bénéficiers — Les fondations pieuses de Guérande.

C'est vers la fin de mars 1789 que les notables des paroisses, ou plutôt les citoyens actifs, c'est-à-dire les hommes âgés de vingt-cinq ans, nés dans le lieu même et inscrits au rôle des impositions, devaient se réunir, d'après l'ordonnance royale, pour rédiger leurs vœux dans des procès-verbaux qu'on appela Cahiers de doléances. Dès le 27, à Guérande, en l'auditoire, lieu ordinaire des assemblées, les commissaires nommés par J. Lallement et Le Bourdic convoquaient les réunions primaires à cet effet. Le lendemain, on choisit comme délégués Moysen, capitaine de navire, et des Buttes ; de plus la maîtrise des perruquiers, la seule qui existait, avons-nous dit, leur adjoignit Bizeul. Le 29, sous la présidence du sénéchal royal, se tint la première réunion, dans la chapelle de N.-D. la Blanche. Etaient présents : Boisseaud, procureur du roi ; Hardouin, avocat ; J. Lallement, Larrey, Le Borgne, Guyomard, procureurs ; Lallement aîné et Moysen, Le Bourdic et Jan, anciens marguillers ; Belliotte, trésorier, tous, pour élire leurs délégués, fondés de pouvoirs.

Ce même jour, les frairies guérandaises avaient dû s'assembler, comme la paroisse elle-même, pour le même motif : malheureusement les procès-verbaux manquent à notre dépôt d'Archives départementales, ce qui ne nous permet pas de connaître et d'apprécier les doléances des habitants. La seule feuille qui ait été conservée est celle de la frairie de Trescalan. Assemblée le 31 de ce même mois de mars, en la chapelle frairiale, sous la direction de Pierre Thomer, les gens de ce quartier n'expriment rien de particulier, si ce n'est qu'ils trouvent onéreux l'entretien de deux vicaires [Note : Thomer était l'intendant du château de l'Auvergnac et devait partager les idées de son maître]. Douze paludiers et terriens signent le procès-verbal.

On sera étonné peut-être de ne point rencontrer les noms des personnes nobles de la paroisse : celles-ci font acte d'abstention, nous allions écrire d'obstruction. Voilà pour les réformes qu'on prépare, un mauvais début. De même, dans l'assemblée de la ville, aucun chanoine n'a paru et pourtant le Chapitre avait droit à deux voix délibératives dans le Conseil de la commune. Nobles et prêtres semblent déjà prévoir l'abus que l'on fera de ces droits octroyés au Tiers [Note : Le Péley de Villeneuve, Millon de Villeroy, Lallement du Guého et Crespel de Kercado furent élus pour porter le résumé des Cahiers au siège de la sénéchaussée de Nantes. — Arch. dép. c. 569].

Nous devons ici exprimer nos regrets de la disparition de ces documents qui nous auraient montré l’état d'esprit, les aspirations et peut-être les rancunes du peuple contre ceux qui déjà se séparent de lui.

L'Assemblée diocésaine s'était réunie le 2 avril dans la grande salle des Jacobins, à Nantes, et l'on y avait élu trois députés et trois suppléants pour les Etats généraux. Parmi ceux du clergé se trouvait le recteur de Saint-André-des-Eaux, M. Moyon, un prêtre généralement considéré et très instruit. Quant au Tiers, la sénéchaussée de Guérande n'eut pas de représentants autres que Lallement et Millon, et encore ceux-ci ne furent-ils nommés que suppléants. Là de nouveau nous avons à déplorer la perte des dossiers qui d'ailleurs manquent pour l'ensemble du pays tout entier.

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Il n'en est pas ainsi des élections qui eurent lieu l'année suivante, quand il s'est agi de choisir les délégués pour la nomination des nouveaux administrateurs du Département qu'on venait d'instituer. Par le décret du 26 février 1790, l'Assemblée de Versailles avait divisé la France en quatre-vingt-trois départements et chaque département en plusieurs districts. Le nôtre, l'ancien comté nantais, appelé de la Loire-Inférieure, eut neuf subdivisions et l'une de celles-ci eut pour chef-lieu la ville de Guérande. Aucune autre de la région n'aurait pu lui disputer cet honneur, si ce n'est la Roche-Bernard, ancien centre de l'Archidiaconé de la Mée ; mais cette dernière ville, rattachée au Morbihan, devint elle-même chef-lieu de district. Le district de Guérande comprenait vingt-et-une paroisses, déclarées communes. Donnons-en la nomenclature, car chacune d'elles figurera en notre ouvrage : Assérac, Batz, Chapelle-des-Marais, Le Croisic, Crossac, Donges, Escoublac, Guérande, Herbignac, Mesquer, Missillac, Montoir, Piriac, Pontchâteau, Saint-André-des-Eaux, Saint-Joachim, Saint-Lyphard, Saint-Molf et Saint-Nazaire.

Voici, pour ce qui a trait à Guérande, le résultat de l'Assemblée primaire du 28 mars 1790. On y a compté mille cent soixante-cinq citoyens actifs et l'on devait choisir douze électeurs délégués. Tels sont ceux qui ont été choisis : Larragon des Buttes, juge rapporteur du Point d'honneur ; Bataille aîné, marchand ; Guyomard, notaire royal ; de Brairy, marchand ; Le Borgne. notaire ; Dory, boulanger ; Payen de Trohudal, bourgeois ; Le Bourdic, capitaine de navire ; Belliotte de Bouchardé, marchand ; Lallement aîné, bourgeois ; Chottard, bourgeois ; Ledroux, marchand. Voilà des noms qui reviendront sous notre plume au cours de notre récit. Dans l'année suivante, il surgira d'autres noms, dont quelques-uns déjà cités : Larrey, Dufrexou, Le Peley de Villeneuve, Beluard, Godet, Busson, Masson, Jean Lallement, Poton, Tuléry, Reynaudet, Jan [Note : Un de ces derniers, Dufrexou, médecin, devait être élu membre de l'Assemblée législative, 15 avril 1791, puis Lallement].

Ce qui devrait surtout nous intéresser, c'est la composition de l'Administration du district, car les personnages qui y entrent et pourront s'y maintenir doivent être regardés comme les principaux acteurs dans le drame révolutionnaire à Guérande. Les 10, 11 et 12 mars, on procéda dans le département à ces importantes opérations. D'après les Etrennes Nantaises et l'Almanach du département, voici la composition du district : de la Marque, président ; Chr. Jan, vice-président ; Rétel, Poton, Le Borgne, Chottard, procureur syndic, tous membres du Directoire ; Guyomard, Denancé (Piriac), Rado (Piriac), Paturel (Herbignac), Godet, Launay (Herbignac) ; Le Carré, secrétaire ; Grimperel, trésorier ; tous membres du Conseil. La Municipalité était représentée par Moysen, maire ; Lallement, Le Marchand, Ch. Noize, Rochefort, Coué, Hardouin, Dubois, procureur de la commune [Note : Guyomard était juge de paix ; Le Bourdic, commandant de la Garde nationale].

Il y avait aussi à reconstituer le corps-de-ville, c'est-à-dire à choisir, par l'expression des suffrages, le maire, les officiers municipaux et ceux qu'on appelait les notables. L'opération eut lieu le 14 novembre. Presque tous les nobles figurent parmi les élus : Le Chauff, de Kerpoisson, de Couëssin, Le Flô, de Sécillon. Le premier de ceux-ci fut nommé maire à la place de Moysen, et M. de Couëssin, procureur syndic, pour succéder à Dubois. Avec ceux que nous venons de nommer se trouvaient paludiers et paysans, tous gens d'ordre ; mais l'élément bourgeois, comme on a dû le constater, avait été éliminé. Ces premières élections, faites librement, nous montrent bien l'état d'esprit chez le peuple de Guérande [Note : Arch. dép. Série L. n° 184. — Presque partout, dans le District, il en avait été ainsi. A Saint-Nazaire le premier maire de la commune fut le recteur, M. Bureau, de même qu'à Batz, M. Montfort. Ce dernier eut pour Procureur-syndic le chapelain du Pouliguen, M. Guihard ; de celui-ci on dira bientôt qu'il est « le chef suprême de la municipalité et le directeur du Comité infernal » (L. 1030) ; puis il subira la persécution. L'intrus Thébaud, lui-même, dira de sa paroisse, qu'il a pourtant convertie aux idées nouvelles : « Absolument fanatique, se faisant gloire de s'opposer au nouvel ordre de choses, … que c'est la commune la plus incendiée de tout le Département, ... de l'Empire français », 12 mars 92 (L. 616)].

Ce qui est certain c'est que de pareils choix n'étaient pas du goût des Administrateurs du district. Aussi dans le mois suivant, 2 décembre, ces élections pourtant légales, furent-elles contestées. Le 31, Chottard écrit au Département que lui et ses collègues se trouvent dans l'impossibilité de remplir leurs fonctions administratives. Le procureur-syndic avait, en effet, refusé de légaliser certains actes. Déjà d'ailleurs des dissentiments se manifestaient au sein du Conseil général du district. Ainsi Guyomard, le président, venait de se retirer, ainsi que de la Marque. Pour remplacer celui-ci, on avait bien trouvé Busson, mais il refusa de passer du directoire au conseil.

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Le District avait commencé à fonctionner le 15 septembre, car c'est à cette date que s'ouvre le premier registre des délibérations. Lallement n'était entré dans l'Administration que le 24, et à ce jour-là l'on n'avait pas encore choisi un trésorier-payeur. Provisoirement on prit Simon Grimpérel, directeur des Devoirs sous le régime aboli ; cependant, comme il fallait, pour remplir cette charge pleine de responsabilités, justifier d'une caution de 100.000 livres, la preuve pour Grimpérel tardait à se faire ; enfin, malgré la présentation du neveu du recteur de Saint-Molf, le Conseil ratifia son premier choix.

Il fallut donc recommencer le scrutin pour élire la municipalité guérandaise. A cet effet, le Département délégua un commissaire spécial qui arriva à Guérande le 30, après un pénible voyage par la Loire jusqu'à Saint-Nazaire et à cheval pour le reste de la route ; il descendit chez Larragon des Buttes qui venait d'être choisi comme membre du Département, et chez lequel se trouvait Coustard de Marcy, déjà rendu. Il y eut deux bureaux de votes : à Sainte-Anne et à Notre-Dame. Dufrexou, le médecin, fut élu maire, et Le Borgne, procureur-syndic. Le Conseil communal se composait en plus de quatre officiers municipaux et de onze notables. M. Le Chauff, qui avait décliné l'honneur de la première dignité à la suite de la précédente élection, voulut bien, pour le moment, figurer parmi les membres de la municipalité, et, ce jour-là aussi, Chottard entra dans la municipalité d'où il ne sortira plus, devant devenir, à Guérande, le grand agent de la Révolution [Note : Jacques-Marie Chottard est dit homme de loi à Piriac].

L'installation des nouveaux élus se fit solennellement avec le concours de la Garde-nationale et un détachement du régiment de Rohan. On chanta même à la Collégiale une messe du Saint-Esprit.

Toutes ces élections ne se faisaient pas sans troubles : c'est la Révolution qui commence, semant la discorde et la haine entre les partis. Le Conseil départemental avait été informé que la ville de Guérande était dans un état d'agitation et que l'ordre public était grandement menacé, que les jours de certains citoyens n'étaient plus en sûreté. Aussi on requiert cent hommes de troupes pour y être envoyés « à l'effet, dit-on dans la délibération, d'y maintenir le calme, d'aider les administrateurs à faire exécuter les lois et à réprimer les entreprises de ceux qui seraient assez mauvais pour s'opposer à leur exécution » [Note : Arch. dép. L. 34].

L'on voit donc qu'à Guérande, des le début des réformes politiques et religieuses, les vrais citoyens, ceux qui y sont nés, qui y habitent et y ont leurs intérêts, se montrent déjà réfractaires à ces innovations subversives de la société et pleines de menaces pour l'avenir.

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Si les Administrations locales s'organisaient avec tant de difficultés, c'est que l'Assemblée Constituante leur avait préparé de gros embarras et une besogne bien difficile à accomplir. Déjà, en effet, les réformateurs avaient formé un Comité ecclésiastique (13 avril 89), disposé de l'argenterie des églises en superflu (29 septembre), déclaré les Droits de l'homme et rédigé les premiers articles de la Constitution du royaume (5 octobre), suspendu les vœux de religion (28 du même mois), confisqué les biens du Clergé au profit de la Nation (2 novembre), obligé tous les bénéficiers ecclésiastiques et les supérieurs de communauté à faire leur déclaration (13 du même mois). Comme tout cela était menaçant ! Que de choses déjà faites et qui en annonçaient bien d'autres plus graves encore ! Dans les premiers mois de l'année 90, on allait plus avant : réduction des couvents d'hommes, aliénation de leurs biens, interdiction des vœux monastiques, inventaire des biens meubles et immeubles appartenant aux religieux et religieuses, suppression des dîmes et enfin vente aux enchères des monastères supprimés, des propriétés dont jouissaient les séculiers et les réguliers. Voilà la première étape sur le chemin des réformes, en attendant la seconde, où l'on fera la Constitution civile, et la troisième où la persécution sanglante éclatera dans la France entière.

A Guérande, d'après les décrets, la maison des Jacobins devait être évacuée, et celle des Ursulines inventoriée simplement pour le moment. Au Croisic on laissait celle des Capucins pour servir de refuge aux moines, dits mendiants, qui voudraient continuer la vie commune jusqu'à extinction, promettait-on [Note : Comme les autres les Capucins furent chassés de leur maison et subirent la persécution].

C'est au cours de février 90 que les communautés se mirent en peine de présenter leurs comptes. La déclaration des Ursulines parut incomplète : le rapport, très bref, n'étant ni signé ni daté. Cependant l'on avait mis en ligne les objets du culte, d'or ou d'argent, sans oublier la couronne d'Espagne, gardée pourtant comme le trésor le plus précieux, souvenir de la fondation de la communauté ; pour la maison on énumère 80 armoires, 78 lits garnis, 60 prie-Dieu. 60 tables, 180 paires de drap, 43 douzaines de serviettes, 20 couverts d'argent, 1 cuiller potagère, 20 gobelets de même ; dans la bibliothèque, 200 volumes de piété. Mais ces dames avaient omis de mentionner les chambres habitées par les grandes pensionnaires, les dortoirs des élèves, le réfectoire, les classes et surtout les terres et les salines qui composaient leurs revenus [Note : Arch. dép. Q. 39, Domaines nationaux].

Mécontente de cette déclaration, la municipalité députe Le Borgne et Godet pour dresser au couvent un inventaire précis et détaillé ; mais ceux-ci ne purent pénétrer plus avant que le parloir et ne reçurent aucune communication des titres et des baux de la communauté.

Les Jacobins, de leur côté, se trouvaient un peu dans le même cas. Dans leur déclaration on dit simplement qu'ils possèdent leur couvent de Bizienne et y attenant un jardin et une pièce de terre ; en plus deux vieilles maisons affermées 72 l. ; le moulin de la Place, 140 l. ; un canton de vigne dans le clos Saint-Aubin, plusieurs autres terres et enfin des rentes hypothéquées sur différents immeubles. Mais des objets garnissant leur église et leur monastère il n'est fait aucune mention. On dut, par conséquent, compléter cet inventaire.

Il n'y avait point, pour le moment du moins, à s'occuper des Filles de la Sagesse qui tenaient le Bureau de charité. Ce ne fut que le 2 septembre 90 que deux membres du Directoire, Jan et Caillo, se transportent chez elles. Les religieuses, deux seulement, sœur Saint-Patrice et sœur Saint-Salomon, attestent que la maison est soutenue par les dames charitables de la ville et la trésorière, Mlle Le Chauff ; tout le mobilier appartient à ces dames. Elles déclarent en outre : 1° qu'il existe un immeuble près de l'Hôtel-Dieu, dépendant de l'œuvre ; 2° un autre, dit de Saint-Germain, près la sous-chantrerie et la cure, habité par les sœurs [Note : On doit le reconnaître encore aujourd'hui dans la rue des Sœurs-Grises. C'est donc dans cette rue que se trouvait la cure] ; 3° quelques parcelles de vignes à la campagne ; 4° une maison située à Saint-Molf, donnée comme celle des sœurs par un chanoine ; 5° enfin qu'il y a quelques rentes constituées. Le total des revenus du Bureau s'élèverait à 974 l. 4 d. Dans le Bureau même on voit quatre chambres à un lit, la cuisine, la pharmacie avec quelques chaises, une armoire, une petite table et une boite à pendule. On lit dans ce procès-verbal, rédigé par ces messieurs, que la pharmacie est « honnête et très bien tenue par l'intelligence des sœurs ». Et ce sont ces saintes filles que deux ans après on arrachera à leur ministère de charité et l'on traînera en prison jusqu'à Nantes.

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Les chanoines et tous les autres bénéficiers ecclésiastiques étaient mis en demeure de donner les revenus et les charges de leurs prébendes ou de leurs chapellenies, car les biens séculiers, aussi bien que réguliers, étaient confisqués par l'Etat qui s'engageait, comme on sait, à indemniser les personnes dépouillées par un traitement qui devait courir du 1er janvier 91.

Aux dossiers des déclarations il manque beaucoup de pièces, surtout pour le District dont nous nous occupons. Aussi nous n'en avons rencontré aucune venant des chanoines et que quelques-unes signées par les petits bénéficiers ou les prêtres de la paroisse.

Nous n'avons donc à mentionner que les trois déclarations suivantes, les autres ne se retrouvant plus : celle de Augustin Lemercier, titulaire des fondations de Saint-Nicolas, Sainte-Catherine (appelée sous-chantrerie), de Notre-Danse desservie dans la chapelle Saint-Michel, de Saint-Just de Careil, de Saint-Jean en l'Hôtel-Dieu et de Sainte-Catherine d'Herbignac ; celle de J.-M. Fidèle Le Péley de Villeneuve, titulaire de N.-D. la Blanche (c'est le sénéchal lui-même qui la rédige et la présente au nom de son fils absent) ; celle enfin du recteur d'Arthon, Faugaret, qui jouissait de la chapellenie de la Très Sainte Trinité (elle ne fut présentée que le 28 décembre 91).

Voilà tout, et pourtant nous connaissons, d'après les Insinuations ecclésiastiques, beaucoup d'autres bénéfices simples : Saint-François de la Très Sainte Trinité, Saint-Georges, Sainte-Catherine de Saillé, Saint-Laurent, Saint-Vincent de Kerfur et Saint-Nicolas, Saint-Georges et Saint-Denac, Sainte-Anne de la Saudrais Sainie-Anne et Saint-Joseph, N.-D. de Pitié et Saint-Jean l'Evangéliste, la Passion, Saint-Armel, les Cinq-Plaies ou les Bonshommes, Sainte-Brigitte de Brehet, Saint-André et Sainte-Catherine des Vallées, Saint-Michel, Saint-Jean de Lessac, Saint-Benoît, Saint-Julien et Saint-Roch à l'autel Sainte-Cécile, N.-D. du Sycomore ou de la Clarté, Saint-Avertin des Croix dans la chapelle des Jacobins, Saint-Julien de Penchâteau, Saint-Aubin de Tréhéret, N.-D. de Bée et Sainte-Barbe, Saint-Paterne, Saint-Salomon, Sainte-Madeleine [Note : Arch. dép. Série G. Insinuations. Si l'on consulte la liste des Biens ecclésiastiques vendus à Guérande, on doit ajouter les chapellenies suivantes : Saint-François-Xavier, Saint-Gatien, Saint-Martin, les Catéchismes, les Régaires, Saintes-Catherine et Rosalie, Saint-Clair, les Rocheux, Crémeur, Carné, Saint-Guillaume, Lesnérac, Saint-Marc, Trégot, Kerguisé, N.-D. de Miséricorde. Ce qui ferait quarante-six].

D'après cette longue nomenclature, la paroisse de Guérande était donc une des plus riches en fondations de messes, dans tout le diocèse de Nantes.

(Abbé P. Grégoire).

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