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L'ANCIENNE PAROISSE DE GUER

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Les Seigneuries.

 

NOBLES ET TERRES NOBLES.

En Bretagne comme partout, du reste, il y avait des nobles et des terres nobles.

Les titres de noblesse pouvaient s'acquérir de plusieurs manières : 1° par les services rendus au pays ou au prince tant au point de vue militaire qu'au point de vue administratif, de là le qualificatif de noblesse dite d'épée et de robe. 2° Par l'anoblissement en vertu de lettres authentiques du prince, concédant la noblesse. 3° Par la possession d'un fief noble, dit aussi franc-fief, lequel était exempt d'impôt foncier.

Il y avait aussi la noblesse d'ancienne extraction, c'est-à-dire remontant à des temps si reculés qu'il était impossible d'en déterminer la date.

De même qu'il y avait des nobles et des roturiers, il y avait aussi des terres nobles et des terres roturières.

Les terres nobles échappaient à l'impôt foncier, les maisons nobles étaient exemptes de l'impôt appelé « fouage » ou du foyer [Note : Le fouage était une redevance qui se payait, autrefois, par maison et par feu. Sous Jean V, duc de Bretagne, la paroisse de Guer en comptait 108 à 7 livres 7 sous par feu]. Il en était de même pour les métairies nobles, aussi il y avait empressement à se dire propriétaire de terres ou maisons nobles.

Naturellement il y eut des abus. Pour les éviter il fut nécessaire de procéder, de temps en temps, à la vérification des titres ou plutôt de faire des réformations de la noblesse.

En Guer il y a eu trois réformations : la première en 1426, la seconde en 1442 et 1444, enfin la troisième (la plus importante, la mieux faite) en 1513.

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TRANSMISSION DES TERRES NOBLES ET DES TERRES ROTURIÈRES.

Selon qu'elles étaient nobles ou roturières, les terres relevaient noblement ou roturièrement.

Les terres devenaient nobles soit à cause de leur ancienneté ou de la noblesse de leurs possesseurs, soit enfin par l'anoblissement. Nous en verrons deux exemples en Guer pour le Tertre et Lespinay.

Lorsqu'une terre venait à changer de maître, le nouveau propriétaire devait faire aveu.

L'aveu était une reconnaissance officielle, faite par acte notarié et enregistré, par lequel ce nouveau possesseur reconnaissait que sa terre dépendait d'un autre maître « appelé seigneur ».

Parmi les seigneurs il y avait une hiérarchie, souvent ils relevaient les uns des autres comme les roturiers relevaient de leurs seigneurs.

Celui qui faisait aveu était tenu aux devoirs suivants :

Il devait, à son suzerain, la foi et hommages, c'est-à-dire respect et marques extérieures de respect.

Le rachat ou droit de succession, droit qui pour les nobles étaient (vis à vis du suzerain) les rentes d'une année, mais, pour les roturiers, la somme était moins importante.

Le chambellenage, c'est-à-dire que le suzerain pouvait le faire venir à sa cour pour lui rendre des services civils ou militaires, même simplement pour lui faire honneur.

En outre il y avait certains droits particuliers suivant la coutume du pays ou le caprice du maître. Cependant plusieurs de ces droits n'étaient que de simples amusements, comme le droit de soule, de quintaine, du saut du poissonnier de Guer dans l'Aff, du haut du pont Saint-Melaine.

D'autres droits aussi qui, aujourd'hui, paraissent ridicules mais qui, à l'origine, pouvaient être une punition ou un amusement [Note : Autrefois on aimait à rire et à faire rire].

Il existait des redevances en nature et en argent, la plupart insignifiantes, une simple reconnaissance d'infériorité. Toutefois il n'y avait pas que les roturiers à être soumis à ces redevances, les nobles y étaient également assujettis ; ils se devaient entre eux des respects et des reconnaissances pécuniaires.

Il faut de même tenir compte qu'une terre, une maison pouvait relever, comme on le disait alors, de plusieurs seigneurs ; ajoutons que plusieurs seigneurs pouvaient posséder une maison, un champ comme nous en verrons de nombreux exemples.

Certains champs devaient la dîme, c'est-à-dire une gerbe sur dix, mais la plupart en étaient exempts.

Certains seigneurs avaient le droit de chasse, en dehors de leurs propriétés personnelles, mais ce droit leur devait être conféré par le souverain, lequel pouvait le suspendre, voire même le supprimer.

Il en était de même du droit de colombier, du droit de garenne ; nous en verrons un exemple frappant au sujet du seigneur des Touches.

Généralement tous ces droits s'exerçaient avec bienveillance, quoiqu'on en ait dit. Devenus impopulaires et sans objet, les charges des nobles ayant été supprimées ou diminuées, ces droits furent abolis en 1789 à la satisfaction de tous ceux sur qui ils pesaient, même des nobles en faveur de qui ils avaient été établis.

Il en fut de même pour l'égalité de tous les Français devant l'impôt. Nous voyons, en effet, que, le 16 avril 1789, la noblesse et le haut clergé étaient assemblés à Saint-Brieuc pour nommer des députés aux Etats généraux, mais ils résolurent de n'en point nommer.

Cependant ils déclarèrent qu'ayant le plus grand désir de soulager le peuple, leur volonté formelle était de consentir à la tenue des Etats de Bretagne constitutionnellement assemblés.

De plus leurs voeux étaient que les impôts fussent répartis avec égalité, puis le haut clergé décla­ra qu'il consentirait à toutes les concessions faites par le clergé de France.

On le voit, tout le pays reconnaissait la nécessité de réformer l'ancien régime. Cette réformation aurait pu se faire légalement, constitutionnellement, sans secousse, mais hélas ! le monstre qui devait tout renverser était déchaîné. Etait-il même possible de l'arrêter ? Au lieu d'une réforme, ce fut la révolution complète, puis le mouvement terroriste qui fit monter à l'échafaud des nobles, des prêtres, des gens du peuple en grand nombre, et c'est dans le sang et la boue que s'établit le nouveau régime.

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LES SEIGNEURIES INVENDUES.

« Il n'est pas très rare en Bretagne de voir encore, de nos jours, des terres seigneuriales qui n'ont jamais été l'objet d'aucune vente. Depuis leur origine, ces anciennes seigneuries se sont ainsi transmises, sans interruption, des pères aux enfants et des familles aux familles par successions directes et par alliances. Dans la longueur des siècles écoulés, rien n'est venu troubler leur belle histoire. Les guerres et les révolutions ont pu anéantir leurs titres, détruire leurs habitations, ruiner leurs propriétaires, la terre est restée là immuable et toujours victorieuse et le sol a su résister aux fureurs des hommes, pendant que les grands arbres résistaient aux rudes intempéries des saisons de chez nous. Le château de Sixt, connu sous le nom de Plessix de Sixt, est l'un des exemples les plus frappants qu'il soit possible de donner de ces seigneuries quasi immortelles !... » [Note : Article de M. de Laigue. — Nouvelliste de Bretagne, 21 octobre 1909].

Nous pouvons en dire autant pour plusieurs seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer qui, dirons-nous, sont inviolées.

Parmi ces dernières citons :

Boccandy, aux familles Ugues, Rouaud, de la Haye.

Bardoulais, aux familles Bonnet, Rouaud, de la Haye de Kerlois.

Grée-Mareuc, aux familles de la Grée, Heudelor, Kererault, etc.

Livoudraye, aux familles de Livoudray, Rouaud, de la Haye.

Porcaro, aux familles de Porcaro, du Guiny, de Sagazan jusqu'en 1836, époque à laquelle cette maison devint la propriété de M. le vicomte de la Haye, de Plouër, et Mademoiselle Le Gobien, son épouse.

Les Touches, aux familles du Loquet, de Porcaro, Théhillac, Touche-Limousinière, le Porvost de la Voltais, de Bellouan et de Lestourbillon.

Ville-Daniel, aux familles Daniel, Hudelor, etc.

Ville-Hue, aux familles Ugues, Rouaud, de la Haye, de Porcaro, de Marnières de Guer, de Raguenel.

Vauniel, aux familles Niel, de Bellouan, etc. [Note : Les Porcaro et les Bellouan sont les seules familles nobles que l'on trouve propriétaires en Guer au XVème siècle et en 1913. Mme la Comtesse de l'Estourbeillon est née Bellouan — les Porcaro sont encore propriétaires de Trébulan, etc.].

Terminons par cette remarque :

Lorsqu'une terre noble avait été vendue, il arrivait parfois que le vendeur et ses enfants continuaient d'en porter le titre aussi bien que l'acquéreur et ses héritiers. On trouve, dans certains contrats de vente, la réserve formelle pour le vendeur de garder et de porter le titre de la terre vendue.

On distinguait aussi entre le seigneur ad honorem ou honoraire et le seigneur temporel ou propriétaire.

Cette remarque est à retenir si l'on ne veut pas se méprendre sur les personnages que nous voyons se qualifier de mêmes titres, à la même année. Cependant, généralement, la seigneurie indique et suppose la propriété.

Aujourd'hui, dans tout le pays de Guer, avoir une seigneurie c'est avoir un surnom.

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ENCLOS DE GUER OU LA VILLE DE GUER.

Par ce mot « Enclos de Guer » que faut-il entendre ?... La ville de Guer a-t-elle eu des fortifications ou même un château ?... Que peut bien signifier ce mot que nous trouvons dans les anciens titres ?... — A notre avis, cet enclos était tout simplement figuratif et désignait seulement l'étendue de la ville.

La ville de Guer avait trois seigneuries: 1° la Roche ; 2° la Porte-Pillet ; 3° la Porte-aux-Bastards.

En sa ville, les tenanciers du seigneur de Guer lui devaient foi, hommage, rachat, mais aucun droit de recette, ce qui veut dire qu'ils n'étaient pas tenus à lui fournir des journées [Note : Aveu de la Roche, 17 mars 1738, par Georges Mellier du Verger, à Julien-Joseph de Marnières, marquis de Guer, seigneur de Couëdor, des Abbayes, de l'Abbaye-Jarno, Peillac, Kerbiguet, Hidouze, le Langouët, la Lohière, etc.]. Toutefois ils devaient suivre le distroit du moulin de la seigneurie et payer le 1/16 de la mouture de ses grains.

Parmi les nobles, le premier nom que nous connaissons est celui de Raoulet Pillet, Jean Pillet, son fils, et Eon Pillet, écuyers, vivant en 1280.

En 1444 nous trouvons Jean Le Bastard, Guillaume Pillet, Jean Garel, Guillaume Lescouble, la veuve de Guillaume Landelle, Jean Roblot, Jean du Plessix, Jean Bonnet, Roland Godet.

En 1513, M. Yves Roblot [Note : (1414) Jean Rabiot, noble, natif de Campénéac, a plusieurs rotures acquises par Jean Roblot et depuis le décès de Guillaume Roblot qui mourut il y a 35 ans (1478)] tient un métayer au bourg de Guer et y sont jointes les rotures que Françoise Becdelièvre, mère du dit Yves et femme de Guillaume Roblot, acquit depuis 30 ans.

Jean et Guillaume Le Bastard, qui se disent nobles, ont une maison et jardin en la ville plus le lieu du Clos-Perrin.

Mais cette maison n'était pas celle de la Porte-aux-Bastards laquelle appartenait à cette époque (1513) à Guillaume Percherel, sergent de Couédor [Note : En 1513, Couédor appartenait au sieur d'Acigné]. Ce dernier avait cette maison par acquit alors que primitivement elle avait appartenue à Guillaume et Pierre le Bastard [Note : Voyez l'article a la Porte-au-Bastard].

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LES ECOLES VISITANDINES A GUER.

En 1610, Saint François de Sales, évêque de Genève, et Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal fondèrent, à Annecy, l'ordre de la Visitation.

A l'origine ces religieuses visitaient les malades et de là leur vint le nom « de soeurs de la Visitation, ou Visitandines ». Plus tard, après l'établissement de la clôture, les Visitandines durent renoncer à la visite des malades pour se consacrer à l'éducation des jeunes filles [Note : Les Filles de la Charité, ou religieuses de Saint-Vincent-de-Paul, remplacèrent les Visitandines auprès des malades].

Les religieuses de la Visitation avaient à Guer un établissement, ce qui le prouve c'est qu'en 1683 il est dit que les Visitandines de Guer « devaient certaines rentes à l'abbé de Saint-Melaine ». — Ces Visitandines tenaient école.

A ce sujet nous trouvons qu'à Guer, le 30 avril 1605, une fondation fut faite par Françoise Ruelland, dame de la Fonchais, et établie sur une maison sise rue de Verdun et un jardin clos de murs, nommé « jardin de la vieille école », proche du cimetière.

En 1768, Madeleine Morice vint s'établir à Guer puis fonda une école pour instruire, gratuitement, les enfants pauvres. Mais, devant la mauvaise volonté de l'instituteur, elle dut y renoncer bientôt.

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RUES.

Les principales étaient : rue Rencontre, rue de Montauban, de Saint-Malo, de Saint-Gurval, aux Renaud, Dabonnière, Saint-Thomas, de Verdun, de l'Evêque [Note : Acte du 19 décembre 1449], aux Bastards, du Four [Note : Dans la rue du Four se trouvait le four banal ou four de la seigneurie de Guer où les tenanciers devaient taire cuire leur pain], rue Haute, rue Poterie, rue Claire-Fontaine.

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JURIDICTION FÉODALE.

L'exercice des juridictions de la seigneurie de Guer s'exerçait, en la ville, dans une salle nommée l'auditoire.

Les plaids généraux ou assemblées générales de Guer se tenaient le 7 juin, lendemain de la fête Saint-Gurval, à 9 heures du matin. — Ceux de la juridiction et châtellenie de Comblessac le lendemain de la fête Saint Eloi, patron de Comblessac, c'est-à-dire le 26 juin. — Ceux des Touches, le vendredi. — De la Grée-Callac, le lundi en l'auditoire de Monteneuf. — De Hidouze, en la ville de Guer, le 2 décembre. — La prison se trouvait tout près de l'église, en pleine ville.

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FOIRES ET MARCHÉS.

De temps immémorial les marchés de Guer avaient lieu le mercredi ; on ajoute même que cette coutume existait du temps de Saint Salomon.

C'est pour cette raison que le marché de Plélan fut fixé au mardi.

D'après les aveux il y avait foire à Guer aux jours suivants : « Le 1er août, la Toussaint, les deux jours des fêtes Saint-Michel, le jour Saint-Joseph ».

La foire du 1er août s'appelait « la foire aux ladres », elle se tenait près du village de la Maladrie, adjacent de la ville de Guer (aveu de 1574).

Les foires des deux fêtes de Saint Michel qui se tenaient, près de Guer, au village des Moutiers et la foire restante au dit Guer, et adjacente de ce lieu, qui se tient le mercredi prochain après « la Toussaintz » (aveu de 1574).

Sur les droits d'étalage et d'entrée, des différentes marchandises, les seigneurs Jean de Coesdor, sieur du Boisglé et de l'Abbaye, 0llivier Havart, sieur du Boisjan, François de Porcaro, sieur de Porcaro, percevaient 1/3 que leur avaient octroyé les seigneurs de Guer.

Dans l'aveu de 1680, il est dit que les 2/3 appartenaient aux seigneurs du Boisglé, du Placy et des Touches.

Primitivement, les droits de place appartenaient au seigneur de Guer. Dans la suite, ils cessèrent de lui appartenir exclusivement.

C'est ainsi que, par transaction, Gallais de Trébulan, en 1469, céda tous ses droits sur les marchés et foires de Guer, pour 114 livres 15 sols 8 deniers. Ils furent rachetés, le 31 juillet 1485, par Jean d'Acigné, seigneur de Guer, Couédor, vicomte de Loyat.

L'église de Guer avait aussi des droits sur la place ; en 1811, elle percevait encore des droits d'étaux et d'étalage qui lui rapportaient 63 francs.

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LES MAISONS.

Des anciennes maisons de la ville de Guer, un grand nombre ont disparu ; quelques-unes subsistent encore (en 1915) et nous allons les signaler.

Le Cloître. — Il se trouve derrière l'église et sur la place, très reconnaissable à ses arcades plein-cintre et ses chapiteaux avec leurs ornements qui dénotent une antiquité très reculée. A notre avis, il est la plus ancienne construction de la ville de Guer et remonte, sans contredit, au XIème siècle. Ses arcades et ses piliers rappellent ceux de l'ancienne église de Carentoir.

D'après la tradition, cette maison aurait été bâtie par des moines, habitée par eux puis par des prêtres. Autrefois les deux maisons en arcades se joignaient et communiquaient. Aujourd'hui elles sont séparées par la route de Rennes [Note : Pour perpétuer le souvenir des Moines, il y a encore : le Bois-aux-Moines, qualifié « Seigneurie du Bois-aux-Moines, manoir » par « le dictionnaire topographique du Morbihan, p. 182 » ; le chemin des Moines, qui conduit de la ville à l'abbaye ; la croix aux Moines, en Monteneuf, non loin du bourg, à l'instar de quantité de paroisses de notre région, celle de Guer peut être comptée comme d'institution monastique, où le service religieux fut d'abord assuré par des Moines, organisateurs et bienfaiteurs du pays].

Au moment de la Révolution elle appartenait aux Pihuit, en 1913 à J. Reminiac.

La Maison de l'Evêque se trouve dans la rue qui en porte le nom et appartenait au seigneur-évêque de Saint-Malo. A l'intérieur elle est ogivale ; elle doit donc être, dans sa partie primitive, très ancienne.

La Maison du Vauniel, située dans la rue Claire-Fontaine ; sur la cheminée, la date de 1574 ; sur la grande porte, fronton et écusson frustre ; elle longe l'église, au nord.

Maison des Marches, au coin de la rue de l'Evêque, avec tourelle ; écussons à l'intérieur ; restes de cheminée remarquables du XVème ou XVIème siècle.

La Maison des Piliers, dont il est question dans les biens des Boulard ; hôtel à l'enseigne du Soleil ; en 1913, hôtel des Trois Piliers.

La Claire-Fontaine fut bâtie en 1630 ; aujourd'hui complètement démolie, moins la fontaine et l'inscription qui se trouve sur la porte, « qui rit et mord ; qui médit et raporte n'entre céans, je lui défend la porte. Fait au mois d'aoust de l'an 1630 ». C'est très chrétien et d'une haute moralité ; mais on peut supposer que le propriétaire dut vivre en solitaire.

A la maison de la Claire-Fontaine était attaché un petit titre seigneurial, comme il s'en trouvait beaucoup au XVIIème siècle. On lit dans les registres : 17 octobre 1658, inhumation de M. Robert André, sieur de la Claire-Fontaine.

La Maison Hoche, dans la rue Haute ; avec pignon sur rue et deux figures sculptées que les gens du pays désignent sous le nom de « Guer et sa femme ».

Pendant la Révolution, elle était hôtel et le général Hoche y serait descendu, ce qui lui a valu son nom. Auparavant, le 5 juillet 1592, le duc de Mercœur passa une nuit à Guer, dans cette maison. Il se rendait à Ploërmel, pour y mettre le siège.

Il y avait encore quelques maisons assez remarquables dont il sera parlé plus loin, parmi les seigneuries.

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LES OFFICIERS DE JUSTICE.

Sous l'ancien régime les officiers de justice étaient : le sénéchal, l'alloué ou substitut, le lieutenant, procureur-fiscal, sergent prévôtal et sergent féodé, enfin les notaires.

Le sénéchal remplissait les fonctions de juge au lieu et place du seigneur et en son nom. C'était généralement un homme très versé dans la science juridique et intègre. Il était choisi dans ce qu'on appelle la classe moyenne, laborieuse et intelligente. Ses pouvoirs étaient aussi étendus que le comportait le degré de juridiction dont il était chargé. Il pouvait prononcer une sentence de mort, si son seigneur avait droit de haute justice. Le même magistrat pouvait être le sénéchal de plusieurs juridictions. Voici quelques noms trouvés çà et là :

1550 : Jehan Bonnet, sieur de la Bardoulais.

1566 : Le Clanche.

1625 : Jean Bonin, sieur de la Grée, sénéchal de Guer.

1636 : Briand du Plessis, époux de Jeanne Jéguic, sieur de la Roche.

1640 : François de Lépine, époux de Louise Bonin.

1654 : Pierre Flageul, sénéchal de Guer, Peillac, Kerbiguet et Hidouze, époux de Marie Guérin.

1664 : Jean Ealet.

1704 : Georges Meslier, époux de Angélique Boulart, veuve de Pierre Guyot de la Chauvelaye.

173.  : Mort de Pierre Garel, sieur de la Vieux-Ville, sénéchal de Guer, Couesbo, le Loutehel, inhumé le 2 octobre.

Guillaume Saulnier, né le 2 septembre 1717, marié le 18 juillet 1752 à Reine Arouch, dont il eut 16 enfants.

1787 : Jan Roquelin, sénéchal ; P. Poisson, sénéchal de Guer.

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LES NOTAIRES.

« Il appartenait au seigneur de chaque cour ou juridiction de donner l'institution à celui qu'il jugeait digne et capable de remplir les délicates fonctions de notaire. Pour y être admis il fallait prouver ses bonne vie et moeurs, sa religion catholique, apostolique et romaine, promettre de défendre la cause de la veuve et de l'orphelin, du pauvre comme celle du riche, enfin s'engager à délivrer gratis au procureur-fiscal de la juridiction tous les extraits de contrats qu'il rapporterait sous la dite seigneurie, afin que les droits fiscaux résultant de ces contrats fussent rendus exactement à la seigneurie dont les acquisitions relevaient » (Voir L'ancienne paroisse de Carentoir, p. 364).

Comme les sénéchaux, les notaires pouvaient faire les actes de plusieurs seigneuries.

Voici les noms de quelques-unes des juridictions de la paroisse de Guer.

1390 : Louézon.

1399 : Jehan de Rieux ; V. du Verger.

1400 : Guillaume Garel ; Louis de la Porte ; Jean Ugues ; Guillaume de la Lande ; Bertrand de Trébulan.

1402 : Jean Bonnet ; Jean Ugues.

1415 : Jehan le Bastard ; Guillaume Pillet ; Guillaume Ealet.

1416 : V. du Verger ; Bertrand de Couédor.

1421 : Jean de la Porte ; Guillaume du Plessis.

1423 : Jean de la Porte ; Geoffroy de Bodel ; Guillaume du Plessis ; de Saint-Malon ; Jehan Pibout.

1428 : Jean Ugues ; Jarnier ; Yvon de la Porte ; Alain Trébert ; … de la Bourdonnaye.

1444 : Jean Niel.

1449 : Guillaume du Plessis ; R. Epinart ; J. Perro ; Julien Bouillant ; Eon Jocet.

1456 : Guillaume Le Bastard ; Jean Ugues ; Guillaume du Plessis ; de Loncaud.

1460 : Robert Nyel.

1464 : Jehannet de Trévegat.

1475 : Guillaume Garel ; Julien de la Ruée ; X. Robelot ; René Nyel ; X. Rogon ; Yvon de la Porte.

1477 : Amaury Cheville ; J. Travers ; de Craon ; de la Morinays ; Jehan Bonnet.

1484 : X. Hudelor ; Jean Ugues ; de la Rivière ; Jean de Livoudray.

1493 : de la Fresnays ; de Saint-Malon.

1494 : Garel et Pasquer.

1500-1503 : Bertrand de Trébulan ; Olivier de la Ruée.

1515 : Le Meignen ; Jean Josset ; Le Tenours ; le Potier.

1519 : du Verger.

1524 : Guillaume Caruel ; R. Bouillant ; Pasquer ; Hudelor.

1530 : Guillaume Bouillant ; X. Bonnet.

1532 : Morice ; Guillaume de Pucy ; J. de la Landelle.

1538 : Guill. de la Porte ; Fr. Dupuez ; J. Menart.

1545 : Guill. le Rebours ; Julien de la Ruée.

1556 : L. Ugues ; G. Percherel ; Maillet ; Alain Ruallain ; Guill. Planchette.

1561 : Loschecul ; René Robin ; du Bois-Brassu ; Heudelor.

1564 : Louis de Couesplan ; Ruallain.

1568 : Esven.

1573 : Guill. Lochecul ; Riallain ; Joubin.

1576 : Mouaysan, notaire de Peillac.

1577 : A. de la Houlle.

1578 : Guill. Planchette ; P. Rozé ; J. Bouillart, sieur du Val.

1587 : Garel et Maubec.

1588 : René de Lesenet, sieur du Val ; Chaignart.

1595 : Guérin ; le Lérin.

1598 : Hochet ; Dabo.

1599 : Jacques Jéhanne.

1600-1620 : Julien Gicquel ; Guill. Masson ; Hervé ; Planchette ; Périer.

1625 : Boschier ; Saulnier.

1636 : Bégaud ; Boschier ; Resquand ; Ambroise Hinot, procureur-fiscal de Hidouze ; Joseph Jouan, procureur-fiscal des Touches ; Julien Graff.

1641 : Jacques Jéhanne, époux de Jeanne Cahélo.

1654 : Charles Ugues, procureur-fiscal de la Ville-Hue.

1656 : Gurval Bergaud ; Jean Mouaysan ; Jean Jumel.

1660 : Robert Robins.

1678 : Amice.

1696 : Razé, contrôleur.

1700-1710 : Trotereau, contrôleur ; L. Gilles ; Baucher, notaires.

1714 : Baptiste et Robert Hochet.

1719 : J. Cormier ; Jean Guillaume ; du Bois-Baudry, procureur-fiscal de Guer et Coesbo.

1720 : M.-A. du Boisbaudry.

1738 : Raoul Perrot ; Pierre Jan ; Alain le Breton ; Rouxel ; Haudin ; Jean Guillaume.

1743 : J. Collin.

1746 : G. Vavasseur ; G. Savinien ; Jean Morin.

1754 : Arrouch ; L-L. Ealet.

1761 : Math. Gicquel ; Jouan.

1766 : Julien Robin, avocat.

1770 : Profit ; Raoulet Perrot.

1787 : Jouen, greffier ; J.-Fr. Jan, notaire.   

 

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer" (1ère partie)

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer (2ème partie)

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer (3ème partie)

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer (4ème partie)

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer (5ème partie)

Voir aussi   Guer "Les seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer (6ème partie)

Voir aussi   Guer "Les fiefs de l'ancienne paroisse de Guer 

Voir aussi   Guer "Les biens nationaux de Guer 

(abbé Le Claire).

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