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L'ANCIENNE PAROISSE DE GUER

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Les Seigneuries de l'ancienne paroisse de Guer.

(1ère partie)

 

LA GRANDE-ABBAYE.

Au XIème siècle, probablement, sur les ruines du monastère Saint-Gurval, s'éleva une importante seigneurie appelée l'Abbaye, qui donna son nom à une famille.

En 1280, Allain de l'Abbaye est cité parmi les vassaux nobles d'Olivier de Montauban.

En 1426, d'après la Réformation, nous trouvons Robert de l'Abbaye à son hôtel de l'Abbaye ancien et principal.

En 1444, au même Robert de l'Abbaye, puis à Pierre de l'Abbaye.

En 1513, on dit : « l'Abbaye appartient à Gilles de Cheverue ; les anciens possesseurs de laquelle maison avaient nom de l'Abbaye ». — En 1539, à Claude de Cheverue ; puis cette seigneurie passa à la famille de Couédor.

 

LA PETITE-ABBAYE.

Cette seigneurie était contiguë à l'autre et les plus anciens seigneurs connus sont les de Couédor.

En 1423 vivait Claude de Couédor, seigneur de l'Abbaye et du Boisglé.

En 1426, la réformation dit : « Bertrand de Couédor demeure en son hôtel de l'Abbaye ancien ».

Son fils, Jean de Couédor, demeurait en son hôtel de l'Abbaye en 1444.

En 1477, nous trouvons Pierre de Couédor, sieur de l'Abbaye et du Boisglé, et Jeanne du Boisglé, sa femme.

Pierre de Couédor eut Bertrand, son fils juveigueur, et Claude.

En 1493, Claude de Couédor, frère de Bertrand.

En 1513, la réformation dit : « La maison de l'Abbaye qui fut à Jean de Couédor est tenue par Bertrand de Couédor, fils juveigneur de Pierre de Couédor et frère de Claude ».

En 1528, François de Quelen [Note : François de Quelen du Broutay était fils de Jean II et de Ysabeau de Chenerue ; fut fait prisonnier à la bataille de Pavie (1525) puis gouverneur de Josselin, Rohan, Pontivy, La Chèze, Loudéac, La Trinité, Landerneau et Blain, puis grand veneur de France en 1554. Remarquons que les de Cheverue ou Chenerue étaient seigneurs de la Grande Abbaye], tuteur de François de Couédor, sieur de l'Abbaye. Dans la suite les deux Abbayes furent réunies et les de Couédor prirent le nom de seigneurs des Abbayes. — Pierre de Couédor, prêtre, recteur de Caro, puis doyen de Carentoir, seigneur du Tertre et de l'Abbaye, résidait tantôt au château des Bouexières, tantôt à sa maison de l'Abbaye en Guer. Il s'y trouvait à la date du 16 juin 1565.

Le même Pierre de Couédor est désigné, dans un acte du 7 août 1584, « seigneur des Abbayes, grande et petite, de la Marche et de la Godais, en Tréal, demeurant au dit lieu des Abbayes ». Il y mourut en 1585 et fut inhumé à Guer le 19 février.

Des de Couédor, les Abbayes passèrent, probablement, par achat dans la famille Huchet de Cintré. A la date du 10 septembre 1660, dans un aveu à Hidouze, Briand Huchet est dit seigneur de Kerbiguet, des Abbayes, Plessis-Cintré et Hidouze [Note : A la date du 12 juin 1644, en la terre du Roc-Saint-André, on trouve Sébastien Thérault et Charlotte Gérard qualifiés « sieur et dame des Abbayes ». Il nous est impossible de dire s'il s'agit des Abbayes en Guer].

Des Huchet les Abbayes passèrent, comme beaucoup d'autres seigneuries de Guer, dans la famille de Marnières.

Dans un aveu du 17 mars 1738, Julien-Joseph de Marnière, marquis de Guer, est qualifié seigneur de Couédor, des Abbayes, de l'Abbaye-Jarno, Peillac, Kerbiguet, Hidouze, le Langouët, la Lohière (en Loutehel), Brambéat (en Maure), Coesbo, Plessis de Tréal, le Couédic.

En 1792, les Abbayes, appartenant à la famille de Marnière, furent vendues nationalement et achetées par un nommé Angers pour la somme de 21.000 francs.

 

L'ABBAYE-JARNO.

D'après les commissaires de la réformation de 1513, la seigneurie de l'Abbaye-Jarno aurait été formée vers 1450, de plusieurs terres roturières appartenant à un nommé Guillaume, roturier lui-même.

Vers cette même époque, ces terres furent acquises par Jean du Plessis en faveur de qui elles furent anoblies, c'est-à-dire exemptées de l'impôt du fouage.

Ce qui rend cette version vraisemblable, c'est que cette maison ne figure pas aux réformations de 1426 et 1444.

Aujourd'hui la maison de l'Abbaye-Jarno est en ruine, c'est une construction sans cachet, sur la porte de laquelle on voit un écusson fruste et un autre portant des fusées.

La tradition nous dit que l'Abbaye-Jarno était un monastère ; Cahello, l'infirmerie des moines ; la Démanchère, la demeure du prieur ; le Verger aurait été le cloître ; enfin cette terre, à une date inconnue, aurait appartenue à une famille Jarno, qui lui a laissé son nom [Note : L'Abbaye-Jarno est sûrement de fondation monastique. En 1673, d'après M. Guillotin de Corson, le Prieuré de Maxent avait droit de haute justice sur certains fiefs en Guer, entre autres sur celui de l'Abbaye-Jarno. D'après cela on peut croire que c'est la donation de 866 qui a fait donner à ce fief le nom d'Abbaye]. A la date du 23 mars 1476, nous avons un aveu à Robert Nyel, sieur du Vauniel, pour une terre sur le chemin du Paty-Jarno à Saint-Méen. C'est tout ce qui nous rappelle le nom de Jarno.

En 1426, nous trouvons un Guillaume du Plessis, notaire, demeurant en son hôtel de la ville de Guer. Son sceau est employé dans un acte du 19 octobre 1423, pour l'aveu de Guillaume Boulard à Hidouze.

La réformation de 1426 nous dit : « La veuve de Guillaume du Plessis, en son hôtel de la ville de Guer figure parmi les nobles ».

De Guillaume du Plessis naquit un autre Guillaume ; puis Jean du Plessis, en faveur de qui l'Abbaye-Jarno fut créée maison noble.

En 1513 vivait Julien du Plessis, signalé comme seigneur d'une maison noble acquise depuis environ 60 ans et petit-fils de Jean du Plessis, acquéreur de cette maison, qui ne peut être que l'Abbaye-Jarno.

En 1544 Julien du Plessis était mort : sa veuve, Hélène de Bellouan est nommée tutrice de leur fils Julien du Plessis.

En 1588 Jean du Plessis et Perrine Roblot, sieur et dame de l'Abbaye-Jarno. Perrine Roblot qui mourut de contagion, fut la première personne inhumée dans la chapelle Saint-Raoul.

Julien du Plessis, fils de Jean et de Perrine Roblot, fut époux de Françoise de Sérent. De ce mariage naquit un fils, François du Plessis, baptisé le 20 septembre 1603, lequel eut pour marraine Françoise du Plessis, soeur-germaine du dit François.

En 1608 Louis-Pierre Ugues, sieur de la Ville-Hue, constitue à Julien du Plessis, sieur de l'Abbaye-Jarno et y demeurant, une rente de 24 livres, 6 deniers pour certaines pièces de terre, à L'Eteneuc, relevant de l'Abbaye-Jarno.

Julien du Plessis fut inhumé dans la chapelle Saint-Raoul, le 28 septembre 1639. Son fils, François du Plessis, l'avait précédé dans la tombe, enterré le 5 février 1623. François du Plessis fut probablement époux de Suzanne Hudelor, dite dame de l'Abbaye-Jarno, laquelle fut inhumée à Saint-Raoul le 4 septembre 1647.

C'est vers cette époque que l'Abbaye-Jarno passa dans la famille de Marnière, au moins quant aux fiefs ou rentes seigneuriales. Ces fiefs furent réunis à la châtellenie de Guer en 1678.

La Maison de l'Abbaye-Jarno appartenait, en 1790, à M. de Servaude. Cette terre fut vendue nationalement et achetée par Beluze.

 

LA BARDOULAIS.

Au sujet de la maison de La Bardoulais la réformation de 1513 donne la note suivante : « Jean Bonnet se dit noble, a une maison au village de la Bardoulaye, de quelle maison et village sortit Guillaume Bonnet ou Bouvet ayeul du présent qui estoit de bas estat et se maria avec Guillemette Pillet fille de la Hattays, et fust icelui Guillaume notaire et tabellion, et n'a esté depuis imposé aux fouages, et y a acquis, depuis Jean Bonnet père de Jean de présent, plusieurs rotures ainsi que Dom Gallais Bonnet duquel le dit Jean Bonnet est héritier ».

Cependant il paraît que cette famille Bonnet était véritablement noble. La preuve en est que, dans un aveu rendu au seigneur d'Appigné, en 1340, nous trouvons le sceau de Jehan Bonnet qui était « un escucharge de trois bonnets ».

Nous avons aussi Simmonet Bonnet, lequel, en 1384, est qualifié « de secrétaire de feu Madame Janne de Bretaigne ».

Outre sa maison de La Bardoulais, Guillaume Bonnet avait un hôtel à Guer, ainsi que le voulait sa charge de notaire ; en 1426, il y résidait avec son. épouse Guillemette Pillet.

Comme notaire, nous trouvons encore le nom de Jean Bonnet dans des actes de 1402.

La réformation de 1513 donne un autre Jean Bonnet qui avait pour épouse Anne du Fau, héritière du Bois-Guérin en Sixt. De ce mariage naquirent deux enfants : Jean et Jeanne Bonnet.

Le 7 janvier 1526 Jeanne Bonnet épousa René de la Bourdonnaye et lui apporta le Bois-Guérin [Note : Par acte du 31 octobre 1545, le Général de Sixt reconnaissait à Jeanne Bonnet, dame du Bois-Guérin, le droit d'enfeu et la prééminence dans l'église paroissiale].

Jean Bonnet épousa Marguerite Mouraud, de laquelle il eut deux enfants : Jean et Laurence Bonnet.

Laurence Bonnet épousa Gurval Ugues, sieur de la Ville-Hue. Dans le contrat de mariage nous lisons que Jean Bonnet assurait à sa fille Laurence une rente de 15 livres en fiefs, seigneuries, gants blancs, etc. etc.

A la mort de Laurence Bonnet, sentence fut donnée à Ploërmel, le 18 mars 1562, confirmant le contrat de mariage et l'accord entre Gurval Ugues et Guillaume Couyer, sieur de la Chataigneraye, tuteur des enfants de Jean Bonnet à Guillemette de Livoudray.

Puis un autre accord, du 16 octobre 1563, entre Guillemette de Livoudray et Guillaume Couyer, d'une part, et Gurval Ugues, assurant à celui-ci 16 livres, 19 sols de rente sur une dîme pouvant rapporter 18 mines de blé, mesure de Ploërmel, deux étaux, une paire de gants.

De cette rente Jean Ugues, fils de Gurval, avait joui jusqu'à sa mort. Pierre, son fils, la réclama à Marguerite Bonnet, veuve de Pierre de Launay et de Julien Rouaud. Marguerite Bonnet, par acte du 8 décembre 1606, s'engageait à la lui payer plus une indemnité de 200 livres pour les frais du procès ........ 

En 1554 Jean Bonnet épousa Guillemette de Livoudray, héritière de la terre de ce nom.

Dans un acte de 1550 figure le nom de Jean Bonnet employé, comme parent maternel, en la tutelle de Jean de Craon, fils de Pierre et de Blanche Lagadec, avec Pierre du Plessix et Jean de la Marche.

Du côté paternel se trouvaient Guyon Havard, sieur de la Havardière, Guillaume Jounault, sieur du Breil-Houssoux, Georges Jounault, sieur de la Motte, Eustache du Bois-Hamon et Louis de la Bourdonnaye.

Nous avons vu que Marguerite Bonnet, fille de Jean, sieur de la Bardoulaye, la Roche, le Brossay, et de Guillemette de Livoudray, avait eu comme époux : 1° Pierre de Launay, 2° Julien Rouaud, en 1578.

Ce Julien Rouaud était fils de Guillaume et de Perrine Boschier, sieur et dame de la Houssaye, en Plougast, évêché de Saint-Brieuc.

De Julien Rouaud, Marguerite Bonnet avait eu deux enfants : René, qui naquit en 1579, Pierre, en 1588.

A la mort de Marguerite Bonnet, dame de la Bardoulaye (laquelle mourut le 1er mars 1613), René, son fils aîné, lui succéda.

René fit ses preuves de noblesse et obtint permission de prendre le titre d'écuyer. Il épousa : 1° en 1602, Jacquette Le Moine, 2° Jeanne du Lieu, 3° Gilette de la Boixière.

De son mariage avec Jacquette Le Moine, il eut un fils : Julien.

Julien Rouaud épousa Julienne Gouro. De ce mariage, deux enfants : René et Julienne.

René Rouaud épousa Louise de la Bourdonnaye, soeur de Claude de la Bourdonnaye, sieur de Bratz, paroisse de Montoir, enfants de Madeleine de Mousseron.

René étant mort sans enfant, son frère François, né en janvier 1655 de Julien Rouaud et de Suzanne Thomas (son épouse en 2ème noces), hérita de la Bardoulaye.

François Rouaud avait pour épouse Thérèse Ugues, dame de Lescoët, en Elven, leur mariage avait eu lieu, le 1er septembre 1682, dans la chapelle du Bouexie.

Deux enfants naquirent de cette union : Suzanne et Marie-Thérèse. Suzanne, qui vivait encore en 1766, était infirme et très âgée.

Marie-Thérèse Rouaud, sa soeur et son héritière, fit passer la Bardoulaye dans la famille de la Haye, par son mariage avec Jean-Baptiste de la Haye, sieur de Kerlois, en Lanouée, le 28 février 1729.

 

LE BIGNON.

On peut voir encore (en 1913) sur la nouvelle route de Saint-Raoul à Porcaro, près de la chapelle des Touches, les restes du manoir du Bignon, consistant en une tour d'assez joli aspect, et de murs qui devaient être solides.

Cette terre mouvait des Touches. Le 21 juillet 1573, Bertrand du Loquet, sieur de la Plataine, vendit la maison et pourpris du Bignon à Pierre Percherel, sieur de la Motte, demeurant à Guer, pour la somme de 1.100 livres.

21 avril 1584 : François du Loquet et Péronnelle de Porcaro vendent la métairie du Bignon à Jeanne de la Pommerais, dame de la Frênais, en Reminiac.

 

BOCANDY.

La métairie de Bocandy relevait des Touches, de la Ville-Hue et de la Hâtais ; elle ne figure pas dans les terres nobles citées aux réformations de Guer.

De plus, dans un aveu, il est dit : « L'ancien village de Bocandy a disparu pour faire place à un pré et un courtil ».

Cette métairie fut reconstruite, elle appartenait en 1380 et 1421 à Olivier Ugues.

Le 12 avril 1654, Charles Ugues, sieur de Bocandy, frère de François Ugues, sieur de la Ville-Hue, donne quittance à son frère de la somme de 200 livres que le dit François lui devait, d'après l'accord fait à Ploërmel, le 13 septembre 1650, touchant la succession de leur père et mère ainsi que de la vente du Placis qui avait eu lieu le 18 novembre 1650.

Charles et François Ugues étaient fils de Pierre Ugues et de Françoise Havard. Dans les registres de Guer on trouve que Charles Ugues, sieur de Bocandy, fut inhumé le 24 avril 1660.

Comme la Ville-Hue, la métairie de Bocandy passa des Ugues aux Rouaud.

En 1752 (3 mai), la métairie de Bocandy appartient à Françoise Danet, dame de Maupas, fille de Renée Rouaud.

Françoise Danet avait épousé : 1° le 25 juillet 1702, Jean de Porcaro, 2° le 11 février 1709, Louis de la Ruée, sieur du Pré-Clos ; Françoise Danet demeurait à sa maison de Trébulan.

La dite Françoise, qui portait le titre de Maupas sans en être propriétaire, vendit à Suzanne Rouaud, dame de la Bardoulaye, demeurant à la Ville-Hue, sa part dans la métairie de Bocandy, qu'elle tenait de sa mère, Renée Rouaud, avec charge à l'acquéreur de payer 108 livres plus la rente constituée, par la dite feue Renée Rouaud, sur sa terre de Bocandy, au profit de Claude Chouard, sieur de la Basilais.

En 1790, la terre de Bocandy avait comme propriétaire Françoise-Marie-Modeste de la Haye, épouse de Jean-Baptiste de la Haye, héritière de sa mère, Marie-Thérèse Rouaud.

 

LE BOIS-GLÉ.

Les deux métairies du Bois-Glé appartenaient à la famille Gicquel de la Lohière. L'un des membres de cette famille prit le nom du Bois-Glé. La réformation de 1426 la donne, en effet, à « Jean du Boays-Glé », qui y demeurait [Note : Voir Lohingat].

Le Bois-Glé avait un fief dans la ville de Guer qui se composait : 1° d'une maison et jardin situés rue du Four, 2° de la maison des Robins, derrière l'église, et le jardin du doué Saint-Gurval, en dépendait.

Cette seigneurie avait haute justice, terres, prés, bois de haute futaie et taillis.

Cela est marqué par un acte du 7 août 1584 (propriété de M. le Marquis de Bellevue), en vertu duquel Jean de Couédor, seigneur de la Gacilly, les Bouexières et Bois-Glé, s'était engagé à fournir une rente de 50 écus, pour un capital de 600 écus, garantie sur les terres du Bois-Glé, la Gacilly, les Bouexières, à Jean de Mégrigny, sieur de la Ville-Neuve-aux-Chèvres et des Loges, conseiller du roi, maître des Comptes à Paris. Dans cette pièce il est dit que Jean de Couédor demeurait ordinairement en son château des Bouexières. Il est également fait mention de Jean Avril, seigneur de : Couesbo, y demeurant habituellement, Lohingat, la. Houssais et Allerac, comme caution, avec le prêtre Pierre de Couédor, sur sa terre de Lohingat, pour Jean de Couédor.

Le manoir du Bois-Glé était dans le style du XVème siècle avec une belle porte du même style [Note : Ce manoir a complètement disparu de nos jours. Dans la démolition on n'a rien trouvé de remarquable. Au XVIème siècle, il y avait une famille noble Glé. En 1589 vivait Eustache Glé, sieur de la Besnarais].

Après Jean du Bois-Glé nous trouvons Jeanne du Bois-Glé, épouse de Pierre de Couédor, sieur et dame du dit lieu du Bois-Glé.

Nous avons, du 17 mai 1477, un aveu à Pierre de Couédor et à Jeanne du Bois-Glé, puis, un autre, du 3 septembre 1493, à leur fils : Claude de Couédor.

En 1513, vivait Bertrand de Couédor, fils de Claude, sieur du Bois-Glé, Rotileuc et la Fléchaye.

Guillaume de Couédor, frère de Bertrand, seigneur du Bois-Glé, épousa, par contrat de mariage du 22 février 1493, Madeleine Boucel, fille de Raoul, sieur de la Basse-Bouéxière en Carentoir.

Arthuse de Couédor, leur fille, épousa, par contrat du 1er juin 1506, Pierre du Loquet, fils aîné de Guillaume et de Jeanne du Chastelier, sieur et dame des Touches.

François de Couédor prit pour femme Perronnelle de Couédor, sa cousine germaine, fille de François et de Mathurine de Bellouan, sieur et dame du Bois-Glé.

Leur fils, René de Couédor, est qualifié, en 1560, seigneur du Bois-Glé, la Bouëxière, les Abbayes, la Fléchaye, Lorgerais.

René acheta la Gacilly à Henri de Rohan et en prit possession le 26 janvier 1562.

René de Couédor, qui avait pour épouse Jeanne Le Jeune, mourut en 1574.

Jean de Couédor, fils de René, épousa Renée du Quengo, il mourut en 1607, ne laissant qu'une fille, Marie, laquelle devint épouse de Jean du Houx, sieur du Couëdic, et vendit le Bois-Glé, en 1637, à Hélène du Val, femme de Jean de Marnière, sieur de la Biffardière.

Julien de Marnière, fils de Jean et d'Hélène du Val, épousa Marie Maingard, de la maison de la Tourneraie et de la Biffardière.

De ce mariage naquirent trois enfants : Hélène, en 1640, Julien, en 1641, Jean, en 1643.

Jean de Marnière, sieur du Bois-Glé, épousa : 1° Marie de la Roche-Saint-André, 2° N. Bonnier, laquelle se remaria à M. Gouyon de Launay.

Julien de Marnière, qualifié baron, puis marquis de Guer, réunit le Bois-Glé à la châtellenie de Guer.

LA LÉGENDE DE LA BÊTE DE LA LOHIÈRE.

La bête de la Lohière est restée dans tous les esprits des gens du pays de Guer. Il n'y a pas d'artifices et de maléfices qu'on ne lui ait attribués. Elle allait partout, dans les cuisines renverser le pot-au-feu et jouer mille tours aux ménagères ; elle était sur tous les chemins, se transformant en monture et jetant son cavalier dans les mares ; elle pénétrait dans les salons et séduisait par sa beauté les plus rebelles ; de là son nom de « belle Jeannette ». Elle jouait des tours aux moines des Moutiers et aux prêtres de Guer, volant les uns et trompant les autres. Elle était très riche et très avare ; elle possédait presque tout Guer, la Lohière avec ses beaux étangs, en Loutehel, et quantité de terres et seigneuries aux environs. Elle aimait à se balancer sur un des étangs de la Lohière et à y attirer les voisins qui, une fois dans la barque, ne tardaient pas à piquer une tête dans l'eau, ce qui provoquait le sourire moqueur de la belle dame. Elle mourut dans la maison de la Claire-Fontaine, au milieu d'un incendie qu'elle avait allumé, et le diable emporta son âme et son corps au plus profond des enfers.

Nota. — On croit généralement qu'il s'agit de Marie Maingard, dame de la Biffardière, dont nous venons de parler.

 

BOQUIDÉ.

Primitivement, il n'y eut, parait-il, qu'un manoir portant le nom de Boquidé. Mais celui-ci ayant été détruit pendant la Ligue, vers 1595, la terre de Boquidé fut divisée en deux seigneuries bien distinctes.

Boquidé primitif. — D'après les commissaires de la réformation de 1426, Michel Guillaume et son fils Jean habitaient leur manoir de Boquidé et ne contribuaient pas, c'est-à-dire qu'ils étaient considérés comme nobles.

En 1442 et 1494, Boquidé appartenait à Jean II Desgrées, seigneur de la Touraille, en Augon, qui le tenait de sa femme, Guillemette Guillaume.

En 1513, Guillaume Desgrées, fils de Jean et de Guillemette Guillaume. Il fut époux de Aliénette de Trieux, dame de Trieux, en Augan, fille de Nicolas. sieur de la Porte, conseiller et écuyer du duc, laquelle fit aveu pour la Touraille, après la mort de son mari, le 28 juin 1514. « La maison de Boquidé, dit la réformation de 1513, est à Guillaume Des Grées, quelle maison fut au feu père de Guillaume : ce Jean Des Grées, père de Guillaume, l'a formée »

Prigent ou Jean III Desgrées, fils des précédents, épousa, vers 1530, Jeanne de Jerguy, fille de Nicolas, sieur du dit lieu et du Gaffre, qui lui apporte les terres de Jerguy ou Guerguy et du Gaffre, en Ploërmel. Il mourut en 1578.

Julien Desgrées, né en 1533, succéda à son père. Il se maria, en 1560, à Marie de Quéjau, dame de Quéjau, Lesné et du Hino, fille de Maurice et d'Aliette de Bellouan, dont il eut sept enfants. Il porta constamment les armes, ainsi que ses fils Jean et Nicolas, pour le roi, contre les Ligueurs qui se vengèrent en brûlant ou démolissant Boquidé.

Boquidé scindé. — A partir de cette époque, Boquidé fut scindé et il y eut le haut et le bas Boquidé.

Boquidé du haut. — Jean IV Desgrées, fils de Julien et de Marie de Quéjau, dut vendre ses biens, ayant été ruiné par les dépenses excessives qu'il avait faites pour le service du roi.

Sa soeur Françoise épousa, à Augan, le 1er ou le 2 mai 1607, Jean de la Ruéé, sieur de la Ruéé et de la Vallière, fils aîné de feu Guillaume et de Suzanne Marcadé, lequel mourut à la Ruéé, en Ruffiac, le 11 juillet 1644, laissant postérité qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours aux châteaux de Castellan, en Saint-Marlen et du Pré-Clos, en Tréal. Françoise Desgrées fit ainsi passer Boquidé de haut dans la famille de la Ruéé.

Les la Ruéé vendirent cette terre, vers 1620, aux Couesplan ; ceux-ci la portèrent, vers 1629, aux Lésenet, desquels elle revint, en 1671, aux Couesplan qui la joignirent à leur terre de la Ville-Morin.

Voici, d'après nous, comment les choses se passèrent.

Jean de Couesplan, sieur de la Ville-Morin, avait épousé Suzanne ou Jeanne Faruel.

Celle-ci, veuve de Jean de Couesplan, épousa, le 24 septembre 1628, Abel de Lésenet, sieur de la Houssaye. Elle dut recevoir en douaire la terre de Boquidé, laquelle, à la mort de Jeanne Faruel, revint aux de Couesplan qui la joignirent alors à leur terre de la Ville-Morin.

Jean de Couesplan et Renée de Châteautro eurent 2 filles ; l'une d'elles, Rose-Renée-Jacquette, épousa André-Jean-Joseph Le Douarin, sieur de la Touraille, en 1787, et fut héritière de Boquidé, vendu nationalement en 1794 et 1798.

Boquidé du bas. — En 1587, Jean Bonin et Guillemette Pèlerin. Le 3 janvier, leur fille Jeanne épousa Jean Lezot. Jean Bonin fut inhumé à Guer le 8 septembre 1607.

Jean Bonin, leur fils, sénéchal de Guer [Note : Jean Bonin est nommé dans l'aveu de 1607 parmi les vassaux nobles de Guer], avait épousé, dans l'église de Bain, le 22 mai 1605, Gilette Gouézel. Il fut inhumé le 3 août 1628.

D'après M. Galles (qui a laissé des notes très importantes sur toutes les seigneuries du Morbihan, déposées aux archives départementales, à Vannes), le bas Boquidé passa aux Ugues en 1637, à Jean Ugues, puis aux Rouaud ; en 1690, à Renée Rouaud, femme de Pierre Chouart.

 

BOSCHET ou BOSCHER.

Comme propriétaire de cette maison nous avons, en 1426, Olivier de la Marche qui demeure en son hôtel du Boschet.

En 1513, la Réformation dit : « La maison du Boschet appartient à Raoul de la Marche, et partie à Olivier de la Ruée et Jeanne Riays, sa femme, et fut autrefois à un nommé Préaux, homme roturier ».

Le 6 juillet 1617, à Monteneuf, eut lieu le mariage de Mathurin Cèze, sieur du Boschet, et Jeanne Pasquier, dame du Portal.

Leur fils, Jean Cèze, fut baptisé le 26 avril 1624.

De 1617 à 1624, nous trouvons Mathurin Cèze, sieur du Parc, en Comblessac, et son épouse, Jeanne Pasquier.

En 1658, René Cèze et Louise Desgrées [Note : Louise Desgrées était fille de Nicolas et de Charlotte d'Angoulevent]. — Leur fils, Jean Cèze, reçut le baptême le 12 août 1658, celui-ci épousa, le 17 février 1678, Jeanne Joliff.

Le 25 septembre 1741 se fit le mariage de Alexandre-René Cèze, fils de Jean et de Mathurine-Alexis Pasquier.

Mathurine Pasquier était fille de Philippe, sieur du Fau, et de Marie-Anne de Pellan, dame du dit lieu, de la Ville-Quéno et la Grée-Michel, en Carentoir.

 

LE BOISSY ou BOUEXIC.

Cette seigneurie, sans doute, appartint tout d'abord à la famille de ce nom.

Ce qui le confirme c'est qu'à la date du 28 juin 1415 nous avons un aveu de Guillaume Collet à missire Jean du Bouexie.

Puis cette terre passa, par mariage ou par vente, dans la famille Hudelor.

En 1426, la Réformation donne, comme propriétaire, Yvon Hudelor « qui demeure en son hôtel du Bouexic ancien ».

En 1444 à Jean Hudelor qui habite en sa maison du Bouexic.

Le 8 août 1503, aveu fut fait par Louis Denis, du village de la Maladrie, à escuyer Jehan Hudelor, sieur du Bouexic.

En 1513, la métairie du Bouexic appartient à Jehan Hudelor qui la tient de son père. La Réformation de 1513 ajoute : « une métairie au domaine du Bouexic qu'a fait édifier le sus-dit franc », c'est-à-dire non imposé. Il y a donc lieu de faire une distinction entre l'hôtel du Bouexic qui était ancien et la métairie qui fut construite au domaine du Bouexic par Jehan Hudelor.

Georgette Hudelor, soeur de Jean, épousa Jean de la Porte.

De ce mariage naquit Julien de la Porte qui figure dans la Réformation comme fils de Georgette Hudelor, soeur de Jean Hudelor, sieur du Bouexic.

Toutefois le Bouexic resta dans la famille Hudelor ; aussi trouvons-nous, comme propriétaires de cette terre, en 1539, Nicolas Hudelor, puis, en 1550, Alain Hudelor.

En 1562, partage entre Bertranne Le Métayer, veuve de Mathurin Hudelor, sieur du Bouexic, et y demeurant, et son frère Julien Le Métayer, sieur du Coudray. Bertranne Le Métayer était fille de Charles Le Métayer et de Jeanne de Saint-Mallon.

Bertranne se remaria, en 1563, avec Jean Ugues, fils de Gurval Ugues et de Laurence Bonnet. Jean Ugues est qualifié sieur du Chénot et du Bouexic, à cause de sa femme qui dut avoir le Bouexic en douaire.

Le 23 octobre 1635, Gilette Havard, douairière de la Ville-Hue, veuve de Pierre Ugues, vendit le Bouexic, avec ses dépendances, à René Rouaud, sieur de Livoudray, pour la somme de 8.000 livres en principal. René Rouaud avait épousé Françoise Ugues.

Le 19 juillet 1655, Louise Rouaud, épouse de François Ugues, fut inhumée dans la chapelle du Bouexic [Note : Le mariage de Louise Rouaud et de François Ugues avait eu lieu, le 23 avril 1626, dans la chapelle de Saint-Raoul].

Dans son testament, du 4 octobre 1653, Louise Rouaud disait :

« Qu'elle était séparée de biens d'avec son mari ; que le Bouexic, qui lui appartenait, était affermé 230 livres ; que le fermier Morin lui devait 115 livres ; elle donnait la moitié de cette somme à son mari, puis, le reste à ses enfants qui étaient : Julien Ugues, Jean Ugues, sieur de la Châtaigneraie, Georges Ugues et Barbe Ugues, dame de la Ville-Hue.

A Jeanne Ugues, dame du Petit-Bois, elle donnait son lit garni ; en plus, à son fils Jean elle léguait une petite génisse en poil noir ; à Jeanne Ugues, une douzaine de serviettes de lin et son habit ; à son mari, les brebis. En même temps elle fondait, moyennant une rente annuelle de 12 livres, une messe par semaine qui devait être célébrée, dans la chapelle du Bouexic, par les prêtres Julien Masson et Yves Crusson ».

Le 6 mars 1659, un accord eut lieu entre René Rouaud, fils de Julien [Note : Julien Rouaud décéda le 16 août 1658] et de Julienne Gouro, et Suzanne Thomas, deuxième épouse du dit Julien, mère de Jean et de François Rouaud.

Il fut convenu que René laisserait l'usufruit du Bouexic et la maison de la Bardoulaye à la dite Thomas, à condition qu'elle lui fournirait une rente de 100 livres jusqu'au paiement de la somme de 4.000 livres qu'elle reconnaissait lui devoir.

De plus, Julienne Rouaud, soeur de René, reconnaissait que le Bouexic et la Bardoulaye appartenaient à René ; que la maison du Bouexic était « de l'estoc de défunte demoiselle Julienne Gouro et qu'elle lui avait été donnée par accomodation de lotie ».

Cet accord fut fait à Livoudraye et signé de : Suzanne Thomas, René Rouaud, Julienne Rouaud, Jean Gouro, sieur de la Boulais, Guillaume du Fresche, sieur de la Cossais, Guy de Rollen, Jean Fournier, sieur du Val-Hamon, Mathurin et François Thomas, Jacques de Porcaro, René Rosy, sieur de la Mulotière, Madeleine Rouaud, Guy Martin, tous parents et amis de la famille, au rapport de Yves Bihan et Jean Anneix, notaires.

En 1669, Julien Rouaud, sieur de Livoudray, du Bouexic et de la Bardoulaye, passe un acte de ferme, de la Porte du Bouexic, avec Jean Morin et Perrine Guillotel.

Marie-Thérèse Rouaud, dame du Bouexic, par son mariage avec Jean-Baptiste-Hyacinthe de la Haye, le 28 février 1729, porta le Bouexic dans cet­te famille.

Plus tard, le Bouexic advint à la famille de Porcaro, par le mariage de Marie-Madeleine de la Haye avec Jean-François de Porcaro, le 21 février 1775.

 

BRÉGON.

Voyez l'article : Grée-Mareuc.

(abbé Le Claire, 1915).

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