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PAIMPOL |
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La commune de Paimpol ( Pempoull) est chef lieu de canton. Paimpol dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PAIMPOL
Paimpol vient du breton « pen » (extrémité) et « poul » (étang).
Paimpol est un démembrement de la paroisse primitive de Plounez. La plus ancienne citation de Paimpol se trouve dans les chartes de Saint-Rion et de Beauport : Penpol en 1189, Penpul en 1198, Pempoul et Penpol en 1202 (Anciens Evêchés, IV, p. 8, 10, 46, 48, 54). Paimpol est aussi mentionné en 1198, dans une bulle du pape Innocent III confirmant les privilèges de l'abbaye de l'île de Saint-Rion. On mentionne l'existence dune chapelle Notre-Dame de Penn-Poull en 1325. Paimpol était une place forte dès 1392 (Acte des Etats de Bretagne). La paroisse de Paimpol était jadis une succursale de celle de Plounez et possédait des fonts baptismaux dès 1536 (état civil). En 1421 cette localité est appelée Ville de Penpoul (lettres de Jean V, n° 1512). L'appellation Paimpol apparaît au XVIIème siècle.
Siège, au XIIIème siècle, d'une châtellenie, Paimpol a dès 1248 sa mesure propre. En 1590, le château de l'Etang, mentionné dès 1370, appartient, ainsi que la ville, au comte de Vertus. Il est occupé, à cette époque, par un corps de troupes anglaises, sous le commandement de Jean Norris. En effet, Henri IV, pour faire face aux Ligueurs de Bretagne, se voit dans l'obligation de demander des secours à la reine d'Angleterre, qui lui envoie 2400 hommes d'infanterie. Ces troupes auxiliaires avaient Paimpol pour garnison et pour place de sûreté (leur chef n'agissait que sous la direction du gouverneur Grefity et du capitaine la Tremblaye). En 1593, Guy Eder de la Fontenelle pénètre dans la cité de Paimpol, laissée sans défense après le départ des Anglais, la pille, la brûle en partie et massacre un grand nombre d'habitants.
Le territoire situé au midi de la place du Martray et de la rue de l'Eglise, relève jusqu'à la Révolution de la seigneurie de Kerraoul dont un écuyer (Alanus Ville Radulphi) est mentionné dès 1292. La seigneurie de Kerraoul est achetée en 1721 par Jean-Louis Vittu de Kersaint.
Voir " Le doyenné de Paimpol durant la période révolutionnaire ".
La paroisse tréviale de Paimpol est érigée en commune au début de 1789. Le territoire de Paimpol s'accroît ensuite à plusieurs reprises :
le 9 juin 1824, la commune de Lanvignec (notée Lannviniec en 1257 et qui comprenait notamment les villages de Keraudren, Toulverzit, Kerglaz, Kerdinan et Poulgoïc) est rattachée à celle de Paimpol. Léglise de Lanvignec est citée en 1198 (ecclesia de Languinech) dans une bulle du pape Innocent III concernant labbaye de Saint-Rion (Anc. év. IV, 10). La paroisse de Lannviniec est citée en 1257 et Lavignec est citée en 1601 (archives des Côtes d'Armor, 1E 2182). Elle est dès 1610 une succursale de la paroisse de Perros-Hamon (aujourd'hui en Ploubazlanec). Il s'agit d'une ancienne enclave du diocèse de Dol dans celui de Saint-Brieuc ;
le 6 mai 1836, Paimpol s'accroît dune partie de Plounez. En échange Plounez reçoit les villages de Keraudren et de Toulverzit (jadis en Lanvignec) ;
le 18 juin 1843, Paimpol saccroît des villages du Bout-du-Pont et d'une partie du village de Kernoa (précédemment en Kérity) ;
le 31 décembre 1896, Paimpol saccroît dune partie de Kérity (ancien étang de Paimpol) ;
enfin par arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, deux communes sont réunies à Paimpol pour former "le grand Paimpol" :
- Kerity (paroisse du diocèse de Dol sous l'Ancien Régime). Léglise de Keriti (dès 1189) ou de Queriti (en 1198) est mentionnée dans les chartes des abbayes de Saint-Rion et de Beauport. Kerity a le titre de paroisse dès 1227. On rencontre les formes suivantes : Carrti, Quirithi, K/yty (en 1555), K/itty (en 1601), K/ity (en 1614) (Archives des Côtes d'Armor, 1E 2182, 2184). La paroisse de Kerity élit sa première municipalité au début de 1790 et s'accroît ensuite de plusieurs portions de territoire : les villages de Kermen et du Terron en Plouézec, les villages du Guern, de la Lande-Colas, du Runiou et de Beauport y compris l'ancienne abbaye de Beauport (par ordonnance du 18 décembre 1831). Le bourg est transféré en 1856 du lieu appelé aujourd'hui le Vieux-Bourg au village du Terron (enclave de Plouézec jusqu'en 1831). L'ancienne paroisse de Kerity dépendait de l'évêché de Dol, de la subdélégation de Paimpol et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par l'abbé de Beauport ;
- Plounez (paroisse du diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime). Plounez (Plonez) est mentionné comme paroisse en 1256 (archives des Côtes dArmor, 2H Beauport). Cette paroisse est appelée successivement Ploenez (en 1261), Ploenet (en 1266), Plounez (aux XVIIème et XVIIIème siècles). A noter que cette paroisse avait jadis pour succursale et trève la ville de Paimpol et s'appelait parfois Plounez-Paimpol. La paroisse de Plounez est citée en 1330 lors du procès de canonisation de Saint-Yves. En effet à cette époque " Alain de Landouézeg, paroissien de Plounez, diocèse de Saint-Brieuc et originaire de cette paroisse, âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 161), " Hervé Golien, paroissien de l'église de Tréguier, originaire de la paroisse de Plounez, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 162) et " Hervé Golovic (Goëlo) de la paroisse de Plounez (?), diocèse de Saint-Brieuc, âgé de 50 ans et plus " (témoin n° 200) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves. A signaler qu'une chapellenie dite de Saint-Jean de Plounez-Paimpol faisait jadis partie des bénéfices de l'archevêché de Tours (confirmation en 1641). En vertu d'un décret du 1er frimaire an I, approuvé le 25 nivôse suivant, par Mgr J. B. Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, Plounez-Paimpol, réunies jusqu'alors ont été séparées : Plounez devenant succursale ou simple paroisse. Saint-Pierre est le titulaire de l'église de Plounez, et Notre-Dame de Bon-Secours en est la patronne. Plounez élit sa première municipalité au début de 1790. Paimpol, qui dépendait de Plounez, est érigée en cure l'an 1802. Son recteur avait le titre de curé de Plounez-Paimpol. Elle dépendait de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc. La cure était présentée par M. de Lanoë.
Par un décret du 27 septembre 1791, l'Assemblée Nationale crée un tribunal de commerce à Paimpol (archives des Côtes d'Armor, 217 L 73). Ce choix est justifié par le fait que le port de Paimpol est dès le XVIème siècle un centre d'armement de la pêche de la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
On rencontre les appellations suivantes : Penpol (en 1184-1189), Penpul (en 1198), Pempoul, Penpol (en 1202), Pempoul (en 1248), Penpoll (en 1305), Penpol (en 1330, en 1353, en 1427), Pempoul (en 1354, en 1422, en 1479), Penpoul (en 1421, en 1468, en 1513), Pempoul (en 1569), Painpoul (en 1440), Paimpol (en 1487, en 1593).
Note 1 : en 1202 est fondée l'abbaye de Beauport, de l'ordre de Prémontré, alors en Plouézec, depuis en Kérity. En 1213, une bulle du pape Innocent III confirme les religieux de Beauport dans la possession de la paroisse de Plouézec et de six autres. En 1223, Godefroy Boterel donne à Beauport le village de Juick et tous ses droits domaniaux. De 1200 à 1300, il est fait don à cette abbaye, par un grand nombre d'habitants de Plouézec, de différentes pièces de terre formant ensemble près de 200 hectares. En 1413, défense est faite d'autorité apostolique, à l'évêque de Saint-Brieuc et à ses officiers, d'attenter aux privilèges de Beauport, sous peine d'excommunication. En 1456, privilège de porter mitre est accordé à Pierre Huet, abbé de Beauport, décédé en 1472. En 1597, Simon de Maillé, archevêque de Tours, second abbé comandataire de Beauport, meurt dans cette abbaye à l'âge de 82 ans.
Le 12 mai 1591, une armée de 2400 hommes commandés par Norris, débarque à Paimpol. Le 25 octobre 1592, la rue de l'Eglise est incendiée. Vers 1593, la ville de Paimpol est prise et pillée par le capitaine La Fontenelle. En septembre 1594, Norris débarque de nouveau avec 1800 hommes.
Note 2 : l'ancienne commune de Paimpol était formée des villages : Kerpalut, Kerglas, Lanvignec, Poulversit, Kerliuan, Toulgoës.
Note 3 : l'ancienne commune de Kerity était formée des villages : Kernoa, Crec'h-Derrien, Minguen, Lezouen, Kerpuns, le Carrec, le Terron, Kerguemest, Kermen, le Ouern, la Lande-Colas, le Rignou, Savazon, Trobriant, Pelhuec, Rulosquet, Kervenou.
Note 4 : l'ancienne commune de Plounez était formée des villages : Landébis, Kergoff, Kerlo, Kerdaulin, Rue-Keralain, Kergoyec, Kerheloury, Kermarec, Straou-Caven, Saint-Julien, Kergrist, Kerevan, Kervizic, Kernuet, Landouzec, la Ville-Neuve, Penlan, Penvern, Kerjeguet, Kergoniou, Keraudrin.
Note 5 : liste non exhaustive des recteurs de Plounez-Paimpol ou Ploënez-Paimpol : M. du Dresnay, chanoine de Tréguier (en 1500), Roland Gauthier (en 1597), Jacques Jacob qui fait consacrer, à ses frais, la chapelle de Kergrist par Mgr Melchior de Marronay, évêque de Saint-Brieuc, le 10 avril 1603 (il est assisté, dans cette cérémonie, par l'abbé de Beauport), Goagueller (de 1679 à 1729), Roland du Vieux-Chatel (de 1730 à 1753), Jean-Marie Maignou (de 1753 à 1767), Jean Féger (de 1767 à 1779), Visdeloup de Saint-Laurent (de 1778 à 1793), Alain Jacob, vicaire desservant (de 1793 à 1803), Philippe Bescond, vicaire desservant (de 1803 à 1807), Jean Derrien ou Dom Yann (de 1807 à 1842), Le Goaster (de 1842 à 1845), Hillion (de 1845 à 1874), Le Goff (de 1874 à 1877), Pommeret (de 1877 à 1879), Louis Meudal (de 1879 à 1910), Alexandre Goater (de 1910 à 1945), Yves Le Marec (à partir de décembre 1945), .... Liste non exhaustive de quelques prêtres nés à Plounez : Jacques Jacob, Jean-Marie Maignou (vers l'an 1700), Jean-Marie Bernard (né en 1753 à Kéribot, près de Traou-Scaven), Alain Jacob (décédé en tant que curé de La Roche-Derrien, en 1840), Yves-Marie Le Conniat (décédé en tant que curé de Natchitoches, en Amérique, en 1862), Gilles-Marie Le Conniat (décédé à Plounez, en 1855), Le Coniat de Kervic (décédé en 1886), Le Goaster (décédé à Kérity le 20 avril 1894), Le Buan (recteur de Trégastel, décédé en 1893), Gabriel Goarin (né en janvier 1832, décédé à Langoat en 1905), Yves-Marie Guyomard (vicaire à Tréguier et Supérieur de l'Institution Notre-Dame de Guingamp, décédé le 30 novembre 1930), Louis Le Bleiz (né en 1872 et décédé en tant que recteur de Lanmodez en 1923), Joseph Henry (né en 1875, décédé à Plounez en juillet 1905), Jean-Louis Couan (né en 1879, décédé en 1917), Gabriel Le Coat (né en 1884, décédé à Hyères, en 1913), ......
Note 6 : liste non exhaustive des maires de l'ancienne commune de Plounez : Olivier Maignou (de 1793 à 1798), Jacques Jacob (de 1798 à 1800), Joseph Jacob (de 1800 à 1806), Jean Marie Maignou (de 1807 à 1812), Cyr Charles Lamandour (de 1812 à 1815), François Guillermic (de 1815 à 1830), Cyr Charles Lamandour (de 1830 à 1852), Yves Marie Maignou (de 1852 à 1897), Yves Marie Renan (de 1897 à 1910), Emmanuel Jacob (de 1910 à 1935), Guillaume André (de 1935 à 1945), Eugène Le Gonidec (du 17 mai 1945 à 1956), Louis Frette (de 1956 à 1960). Par arrêté préfectoral du 21 novembre 1960, la commune de Plounez est réunie ensuite à la commune de Paimpol.
Voir Les origines de la paroisse de Paimpol
Voir Paimpol, trève de Plounez au XVIème siècle
Voir Paimpol au XVIIème siècle. Apparition du vocable Notre-Dame de Bonne-Nouvelle
Voir Paimpol et ses aspirations d'indépendance au XVIIIème siècle
Voir Paimpol sous la Révolution
Voir Au XIXème siècle, Paimpol organise sa vie paroissiale
Voir Paimpol et la construction de la nouvelle église au XXème siècle
Voir Paimpol durant la guerre de 1940-1944
PATRIMOINE de PAIMPOL
l'ancienne église Saint-Samson de Kerity (XVIème siècle), en ruines. L'église actuelle de Kerity est construite vers 1850 à proximité d'une source. Elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées et clocher intérieur, et un choeur. L’église de Kérity avait été donnée au XIIème siècle à l’abbaye de Saint-Rion et figure en 1198 dans la confirmation des biens de celle-ci. Elle fut donnée en 1202 à Beauport et resta prieuré-cure de cette abbaye jusqu’à la Révolution. Reconstruite au XVIème siècle, il ne reste de cet édifice que quelques pans de murs et la sacristie désaffectée. Le nouvel édifice fut élevé à Terron (ou Trevron). La bénédiction de la première pierre eut lieu le 22 mars 1859 et celle de l’église le 18 janvier 1863 ; elle porte la date de 1862. La tour ne fut construite qu’en 1890 et sa bénédiction faite le 23 novembre de cette dernière année. Les plans de l’église sont dus à M. Guépin, architecte, et la construction faite par M. Tremel, entrepreneur Mobilier : Statues anciennes de saint Samson et saint Pierre moderne de saint Yves (R. Couffon) ;
l'ancienne église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, dont il ne reste que la tour (1760 1766). La première pierre du clocher (décorée des armes de la famille Vittu de Kerraoul) est posée le 1er mars 1760. La nouvelle église est construite de 1910 à 1914 sur les plans d'Ernest Le Guerrannic. La première pierre de la nouvelle église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle est bénie le 20 mars 1910. La nouvelle église est bénie le 8 février 1914 et consacrée en 1932. Le maître-autel, oeuvre de l'architecte R. P. d'Armaillacq, date de 1932 : son bas-relief est l'oeuvre du dessinateur M. Haffner et de l'orfèvre parisien J. Magron. L'église a conservé plusieurs statues anciennes de la première église, dont celle de Notre-Dame de Bonne Nouvelle. On y voit un bateau ex-voto, oeuvre de J. Monfort et datant de 1845, ainsi qu'un chandelier (décoré d'ancres de marines et de dauphins), oeuvre de l'orfèvre parisien Brunet et daté de 1938. L'église abrite des oeuvres d'art qui proviennent de l'abbaye de Beauport : triptyque à volets peints de la Passion exécuté par un atelier flamand et datant du XVème siècle ; une huile sur toile, représentant "la Mise au tombeau", de l'école espagnole, datant du XVI-XVIIème siècle (vers 1600) ; une huile sur toile, représentant "la Cène", oeuvre de Philippe, datant de 1756 ; une huile sur toile, représentant saint Augustin, assis sur un nuage, remettant à saint Norbert, la règle de l'ordre des prémontrés (fin du XVIIème siècle) ; un chandelier pascal, en bois sculpté, attribué à Yves Corlay, datant du XVIIIème siècle ;
Nota 1 : EGLISE NOTRE-DAME DE BONNE-NOUVELLE. — En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept. L’édifice actuel, construit par M. Canivet, entrepreneur à Coray, sur les plans de M. Le Guerrannic, a été édifié à distance de l’ancienne église dont le clocher a été conservé et classé. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 20 mars 1910, celle de l’église le 8 février 1914 et la consécration le 13 août 1932. Mobilier : Petit tryptique flamand, de la fin du XVème et provenant de Beauport, représentant La Crucifixion, et, sur les volets, le Portement de Croix et la Résurrection (classé le 23 octobre 1908) ; tableaux provenant également de Beauport : saint Norbert recevant la Règle ; La Vierge, l'Enfant et saint Jean-Baptiste ; Mise au Tombeau ; La Cène. Buffet d’orgues en bois sculpté du XVIIème siècle (classé) ; pied de cierge pascal du XVIIIème, provenant de Beauport et dû à Yves Corlay ; statues anciennes de saint Jean-Baptiste ; sainte Marguerite ; saint Nicodème ; statues modernes de saint Hervé et sainte Cécile par Buffa ; Arbre de Jessé, copie d’ancien, par Philippe Le Merer, entourant une sainte Vierge ancienne : N. D. de Bonnes-Nouvelles, et bénit le 8 décembre 1867. Maître-autel moderne, dont l’architecte est le Père d'Armaillhacq S. J. et dont les bas-reliefs dessinés par M. Haffner ont été exécutés par M. Jean Magron. Parmi les statues modernes : saint Yves et Bienheureux Jean-Pierre Rey de Kervizic. Dans les vitraux modernes : saint Tugdual, saint Yves, saint Brieuc, saint Guillaume (R. Couffon).
Nota 2 : ANCIENNE EGLISE : Tour. Seul vestige de l'ancienne église, cette tour qui en a remplacé une construite par Pierre Le Bleiz en 1548, date du XVIIIème siècle. La construction en avait été décidée dès 1746, mais ce ne fut qu’en 1759 que l’on s’occupa de sa réalisation. Le général décida tout d’abord d’envoyer deux de ses membres pour aller voir la tour de Pleudaniel, voulant en édifier une semblable, puis celle de Cavan qui venait d’être construite en 1743 par François Lageat et Charles Le Gallic. C’est à ces derniers que l’entreprise fut confiée et la première pierre fut posée le 1er mars 1760 par écuyer Louis-Armand Joseph Vittu sr. de Kerraoul, pierre armoriée de ses armes et de celles de sa femme Marie-Anne Geslin. Les pierres vinrent de la carrière de la Hacquemoré. En 1763, les travaux étant aux deux tiers, l’aplomb de l’édifice fut vérifié par le sieur Bertrand Mauffray, ingénieur et architecte ; puis, le 30 juillet 1766, les travaux terminés, par Yves Le Poullen, architecte à Guingamp. Celui-ci les accepta, mais exigea un rabais de 50 livres, la tourelle nord n’étant pas aussi parfaite que celle du sud (R. Couffon).
l'église Saint-Pierre de Plounez (1892-1895). En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un chœur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept. Elle est dûe aux plans de M. Ernest Le Guerrannic. Le porche Sud comporte un linteau en granit daté de 1435 : ce linteau provient, semble-t-il, de la chapelle du manoir de Kerloury, détruite durant la Révolution. Le reliquaire (1500) contient des fragments d'ossements de plusieurs saints : il a été offert à la chapelle de Kermaudez (détruite à la fin du XVIIIème siècle) par J. Du Dresnay, recteur de Plounez. Le tableau intitulé " Adoration des Mages ", oeuvre du peintre Jean Boucher (1575-1663), date de 1617. La maquette ex-voto date du XIX-XXème siècle. " Mobilier : Reliquaire en argent, en partie doré, ayant la forme d'un pupitre rectangulaire supporté par des lions. Il porte à la partie supérieure l'inscription suivante : M : J : du : Dresnay : chanoine : de : Treguier : et : recteur : de Ploënez : dona : ceste : chasse : relicquaire : a la : chapelle : de : Kermaudez : en : la : paroesse : de Ploenez : l’an : mill : cinq : centz : priez : Dieu : pour : luy. (classé) ; Toile représentant l'Adoration des Mages par Jean Boucher (de Bourges) 1617 (classé) ; lutrin du XVIIème siècle ; statues anciennes saint Pierre, sainte Vierge, saint Yves, sainte Anne, saint Nicolas, saint Nicodème, sainte Marguerite ; et parmi les statues modernes celle du Bienheureux Yves Rey de Kervizic " (R. Couffon). Dans le transept-nord de la nouvelle église se trouvent les tombes de Jean Derrien (ancien recteur), de Yves-Marie Le Conniat (décédé curé de Natchitoches, en Amérique, en 1862) et de son frère, Gilles-Marie Le Conniat, vicaire de Pléguien et décédé à Plounez, en 1855). L'ancienne église renfermait le tombeau (XVIIème siècle) de Gilles de Lanoë, sieur de Couespeur, décédé entre 1610 et 1620 ;
la chapelle Sainte-Barbe de Kérity (XVIIème siècle), remaniée en 1908. Edifice en forme de croix latine, du XVIIème siècle, remanié au début du XXème siècle. Sur le pignon ouest, la date de 1908 indique sa réfection par M. Uséo, entrepreneur. Cette chapelle était jadis entourée d'un cimetière clos. Le choeur date du XVIIème siècle. La chapelle abrite un Christ en croix (de l'époque médiévale), une statue en terre cuite peinte de Notre-Dame de Beaufort (oeuvre de Delebarre, provenant de l'abbaye de Beauport et datée du XVII-XVIIIème siècle), une Vierge à l'Enfant (XVème siècle) dite Notre-Dame Blanche, et plusieurs statues en bois polychrome des XVIème et XVIIème siècles représentant sainte Marguerite, sainte Barbe, saint Yves et saint Maudez. Le retable, daté de la fin du XVIIIème siècle, comporte un tableau intitulé " Décollation de sainte Barbe ", oeuvre de Loyer aîné et daté de 1831. Le retable comporte plusieurs angelots en terre cuite datés du XVIIème siècle et provenant de l'ancienne abbaye de Beauport. " Mobilier : Statues du XVIIème siècle de sainte Barbe, saint Yves, N.-D. la Blanche, saint Maudez, saint Rion, sainte Marguerite. Le tableau du retable du maître-autel représente la décollation de sainte Barbe. Sur le banc d’oeuvre, inscription : YVON GAUTIER FA BR. 1663. Non loin de la chapelle, fontaine Sainte-Barbe. A côté de la chapelle, petit oratoire enterré avec statue de sainte Barbe " (R. Couffon) ;
les ruines de l'abbaye de Beauport (XIII- XIVème siècle). Cette abbaye était occupée jadis par lordre des Prémontrés, fondé par Saint-Norbert, en provenance de l'abbaye de Lucerne en Normandie et installé par Allain de Goëllo. Cette abbaye desservait plusieurs paroisses, à la fois en Bretagne et en Angleterre, dans le comté de Lincoln. Un premier monastère est mentionné dans la seconde moitié du XIIème siècle, au milieu de la baie de Paimpol, dans l'îlot de Guirvinil devenu Saint-Riom. Une nouvelle abbaye fondée en 1203 sur la terre ferme par Alain d'Avaugour, comte de Penthièvre, est confiée aux prémontrés de la Lucerne (Manche). Les bâtiments sont édifiés en grande partie au cours du XIIIème siècle. Certains éléments de l'aile Ouest et la partie inférieure de l'aile Est de l'abbaye ont été édifiés avant 1250. Au XIII-XIVème siècle, une digue de protection est édifiée autour de l'abbaye, travail prolongé au XVIIIème siècle à l'initiative du prieur Balthazar Féger, qui comprend l'assèchement des marais avoisinants. L'église sous l'invocation de Notre-Dame de Beauport (Sancta Maria de Bello-Portu) a été commencée en 1202. Le plan de l'église, avec nef à trois vaisseaux, transept à chapelles géminées et chevet plat (aujourd'hui disparu), reprend celui de la Lucerne. L'intérieur renfermait jadis une multitude de richesses artistiques. Le choeur possédait une boiserie remarquable dont les panneaux, surmontés de frontons gothiques dus à Corlay, représentaient 48 scènes des vies de saint Norbert et de saint Augustin, peintes en 1694 par Duval. Le maître-autel était formé de six colonnes en marbre et orné d'un magnifique tableau de l'Assomption contenant 13 personnages. Outre ce tableau et beaucoup d'autres, l'église renfermait encore les Martyrs, vaste composition reproduisant plus de 40 personnages, et renfermée dans un cadre sculpté par Corlay (ce tableau est actuellement dans la cathédrale de Saint-Brieuc). La chaire était aussi du sculpteur Corlay : elle fut terminée le 4 avril 1705. Cette chaire était soutenue par des figures sculptées représentant la Prudence, la Force, la Foi, l'Espérance et la Charité. L'église de Beauport avait des vitraux peints en 1606 par Noël Allaire, de l'école de Tréguier. On peut y voir encore le lavatorium (XIIIème siècle), le réfectoire (XIII-XIVème siècle), la salle du duc (XIII-XIVème siècle), le gisant de Pierre Huet (daté de 1472 et situé dans la salle capitulaire de l'abbaye). Les abords immédiats de l'abbaye conservent la trace d'importants travaux de protection contre les marées : une première digue est édifiée dès le XIIIème siècle et renforcée au XVIIIème siècle par une seconde digue dite "talus de Beauport". A la fin du XVIIIème siècle, l'abbaye était aussi protégée à la pointe de Cruckin par un corps de garde, associé à une batterie ;
Nota 3 : Jean Népomucène Napoléon Poninski, comte polonais, né à Cracovie le 23 Juin 1804 [Note : Il est le fils de François Xavier Poninski et de Caroline Maslowka] et réfugié en France après avoir fui la répression tsariste en Pologne, épouse le 10 Juillet 1843 à Paimpol Mélanie Morand, née le 10 Septembre 1802 à Lanvignec [Note : Elle est la fille de Louis François Aimé Morand (1760-1833) et de Mélanie Pauline Bagot (1779-1869)]. Grâce à ce mariage, Mélanie devient comtesse tandis Poninski, qui a perdu ces biens en Pologne, va s'occuper de la gestion du domaine de Beauport, hérité des Morand. Le comte, qui vit dans la plus grande discrétion, va s'impliquer dans la défense du monument de Beauport classé en 1862. Le comte décèdera à l'âge de 60 ans, le 22 décembre 1864 à l'abbaye où son corps est inhumé dans le bas-côté nord de l'église abbatiale. Mélanie décède à Kérity (Paimpol) le 9 Juin 1890, âgée de 87 ans.
Voir aussi " Histoire de l'abbaye de Beauport "
l'ancienne église tréviale de Lanvignec (XVIIIème siècle), dédiée à saint Vignoc et connue primitivement sous le nom de Lan-Vignoc. Saint Vignoc est le fils de Céton, roi d'Irlande. Son père le déshérite, puis le fait emprisonner, pour avoir embrassé le christianisme. Il vient se réfugier en Armorique. La chapelle d'origine est citée en 1198 parmi les biens de l'abbaye de Saint-Rion qui sont confirmés par le pape Innocent III. Elle est reconstruite au XVIIIème siècle. Il s'agit d'une ancienne enclave de Dol. Supprimée à la Révolution, elle est rattachée à Plounez, puis à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. A l'intérieur, l'autel, daté du XVIIème siècle, provient de l'ancienne abbaye de Beauport. La chapelle abrite une statue représentant saint Vignoc en évêque crossé et mitré, ainsi qu'une statue en granit de "Sainte Anne et la Vierge" qui date du XVIème siècle ;
Nota 4 : EGLISE DE LANVIGNEC. — Ancienne église paroissiale figurant dès 1198 parmi les biens de Saint Rion confirmés par le pape Innocent III. Supprimée à la Révolution et d’abord rattachée à Plounez, elle fut unie à Paimpol par ordonnance royale du 19 juin 1824. Edifice en forme de croix latine avec extrémités des ailes du transept arrondies, il date du XVIIIème siècle. Mobilier : Statues anciennes de saint Vignoc, sainte Vierge, saint Nicodème, saint Nizier, sainte Anne apprenant à lire à la sainte Vierge, Christ entouré de la sainte Vierge et de saint Jean. Maître-autel avec retable du XVIIIème siècle ; tableau représentant la sainte Vierge, saint Joseph et l'Enfant signé Le Guillou et daté de 1755 ; tableau-du Rosaire daté de 1762 ; débris d’un chançeau contre la chaire (R. Couffon).
la chapelle Notre-Dame de Kergrist en Plounez (XV-XVI-XVIIIème siècle). Cette chapelle remplace un sanctuaire primitif qui aurait été édifié dès le VIIIème siècle au même emplacement. Edifice rectangulaire avec adjonction au nord d’une chapelle à l'aplomb du choeur. Il présente une porte latérale du XVème siècle, une fenêtre au sud du choeur du XVIème, mais date en majeure partie du XVIIIème siècle. La chapelle actuelle est consacrée en 1603 par Mgr de La Marronay, évêque de Saint-Brieuc, et subit des réparations au XVIIIème siècle. La chapelle était située jadis non loin de l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, détruite en 1945. On y voit une " Vierge couchée ", en bois peint et datée du XVIIIème siècle, ainsi qu'un ex-voto, oeuvre de Auguste Le Page et daté de 1908. Cette chapelle abrite aujourd'hui plusieurs éléments de l'ancienne chapelle Saint-Julien (descente de croix, statue de saint Julien, ...). " Mobilier : Statues anciennes de la sainte Vierge, saint Yves, saint Yvi, saint Julien, saint Eloi, saint Fiacre. Curieuse mise au tombeau du XVIème siècle dans laquelle sainte Madeleine essuie ses larmes avec son voile tandis que saint Nicodème tient la boîte à parfum. Retable du XVIIIème siècle et curieux tableau de la Nativité " (R. Couffon) ;
la tour (appelée "vieille tour") de l'ancienne église de Paimpol (vers le milieu du XIXème siècle), située place de Verdun et oeuvre des entrepreneurs Charles Le Gallic et François Lageat. Cette tour, datée du XVIIIème siècle, est édifiée avec les pierres provenant de l'ancien manoir de La Hacquémoré. Elle remplace une tour primitive construite en 1548 par Pierre Le Bleiz. La première pierre est posée le 1er mai 1760 par Louis Armand Joseph Vittu, seigneur de Kerroual. Cet édifice porte les armes de Joseph Vittu et de son épouse Marie Anne Geslin ;
l'ancienne chapelle de Saint-Vincent, aujourd'hui disparue ;
l'ancienne chapelle Saint-Julien l'Hospitalier, aujourd'hui disparue. Mentionnée en 1938 en ruines près du pont de Lézardrieux. La statue du saint patron est à Notre-Dame de Kergrist ;
les anciennes chapelles de Plounez, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Thouec, dédiée à saint Dogmael et détruite vers 1870. On conserve près de là, en 1938, dans la ferme de Kerbiguet, quelques statues du XVIIème siècle, provenant de la chapelle : Crucifix, sainte Vierge, saint Yves portant la barbe, saint Antoine ermite et saint Barthélemy. La fontaine, mentionnée avec la chapelle en 1659, existe toujours en 1940, ainsi que le village de Landouezec. - la chapelle Saint-Nicolas. La grève en a conservé le nom. - la chapelle Saint-Maudez. - la chapelle Saint-Yves (R. Couffon) ;
la croix de Kergrist ;
la croix de Sainte-Barbe en Kérity
les croix de Pontébar (1781), de Keramezec (XVIIème siècle), de Kerloury (1781), de Traou Scaven, de Kerevan (XVIIIème siècle), de Maudez (XVIIIème siècle), de Leskernec (1778), toutes situées en Plounez ;
les croix Jacob ou Croas Gavel (1761), de Pen an Run, Croas Vin de Kerano (1628), de Lande Colas (1761), de Kernoa (XVIIIème siècle), de Marie Droalic de Kerinen (1801), toutes situées en Plounez ;
les fontaines de Kérity ou du Terron (1874), Traou-Pus à Kergrist (1792), de Kerevan, de la Chapelle-Neuve, Saint-Yves de Ledano, de Croas-Bloch près de Kergrist ;
les manoirs de Kergoniou en Plounez, du Grand-Pontébar, de Kerraoul en Plounez (propriété de Gilles de Kersaliou, sieur de Lymouellan, en 1514), de Penn-Lann (propriété de Jean Lestic en 1514) ;
la maison (1570), située rue des Huit-Patriotes ;
plusieurs maisons du XV-XVI-XVIIIème siècle de la place du Martray (dont la maison Armez), du quai Morand, de la rue de Ploubazlanec ;
le manoir de Kerloury (XV-XVIème siècle - 1655), situé en Plounez et propriété de la famille Rolland de Kerloury. On y trouve les armes de la famille Rolland de Kerloury ;
la tour (vers le XVIème siècle), située rond-point du Champ-de-Foire. Cette tour de trois niveaux faisait jadis partie du manoir de Poulgoïc. Propriété du chevalier de Fréminville (au début du XIXème) et de la famille Gicquel (à la fin du XIXème siècle). Le manoir est détruit en 1960 pour faire place à l'Ecole Nationale de la marine marchande ;
le musée de la mer, situé rue Labanne, près du port. Installé dans une ancienne sécherie créée en 1880 par le comte de Labenne ;
le moulin de l'Etang Neuf, lancien moulin à vent de Kerraoul ;
les 7 moulins de Plounez dont les moulins à eau de Penvern, de Traoudu, ... ;
les 8 moulins de Kerity dont les moulins à eau de Poulafrat, de Danet, de Beauport et les moulins à vent de Sainte-Hélène, de la Lande-Blanche, .... ;
A signaler aussi :
le tumulus du Tossen (âge de bronze) ;
la motte castrale de Coz-Castel (moyen âge) ;
la motte castrale de Plounez-Kergicquel (moyen âge) ;
la digue de la grève de Cruckin en Kérity (XIIIème siècle), construite par les moines de l'abbaye de Beauport ;
une maison à colombage, rue de l'Eglise ;
l'Ecole d'Hydrographie, fondée en 1824, devenue aujourd'hui l'Ecole nationale de la Marine marchande à Poulgoïc ;
l'ancien château fort de l'Etang (XIVème siècle), aujourd'hui disparu. Ce château appartenait, en 1370, à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Etang. Les quais sont construits sur une partie de l'emplacement qu'occupait autrefois le château de l'Etang ;
ANCIENNE NOBLESSE de PAIMPOL
Avant la Révolution, Paimpol était un des membres de la baronnie d'Avaugour. Paimpol relevait du roi et avait pour seigneur, le prince de Soubise. Les juridictions et maisons nobles de Paimpol étaient : le comté de Goëlo (haute justice) qui appartenait au prince de Soubise. L'île de Bréhat (haute justice) qui appartenait au duc de Penthièvre. L'abbaye de Beauport (haute justice) qui appartenait à l'abbé de Beauport. Dannot (haute, moyenne et basse justice). Porzou (haute justice) qui appartenait aux héritiers de M. de Tressan. Le Gonidec. Le Cosquer (haute justice). Kerhuel (haute justice) qui appartenait à M. de Coëtivi. Moulaouarn (haute justice) qui appartenait à M. Queret de la Ville-Bernau. Ploubazlanec (haute justice) qui appartenait au baron de Thiers, Lanvigner (haute justice). Plourivo (haute justice). Plounez (haute justice) qui appartenait à Mme la princesse de Guistelles. Plouez (haute justice). Keraoul (haute justice). Kerity-Yvias (haute justice) qui appartenait à M. de Keraoul-Vittu. Lanvignec (moyenne justice) qui appartenait à M. Moreau de la Sauvagère. Lanneven (moyenne justice) qui appartenait à M. Armez du Poulpry. Il semble que Lannévez (écrit Lanneven en 1427, Lannevsen 1480 et Lanneven en 1514), ainsi que Lanvignec (écrit Languineuc en 1427 et Lavynec en 1536) aient été d'anciennes paroisses en 1427 et en 1536.
Les anciennes maisons nobles de Plounez étaient : Kerbiguet, Keral et Penlan. Kerhelouri appartenait, en 1400, à Raoul de Kerhelouri, dont le fils fut évêque de Tréguier en 1445.
En 1769 : « Les
terres les plus considérables des environs de Paimpol sont :
-
Yvias, Plounez et Lanvignec avec une chefrente de mille livres sur des landes et
bois en Plourivo, Plouzec et Plouha. Ces terres relèvent du Roy et appartiennent
à M. le prince de Ghistelles, par madame son épouse, de la maison de Melun. Ces
terres dépendoient originairement du comté de Gouëllo et Baronnie d'Avaugour, et
en furent démembrées en faveur de la maison de Rohan ; elles sont entrées, il y
a environ 70 ans, dans la maison » de Melun par le mariage d'un comte de Melun
avec une dame de la maison de Rohan. Il n'y a pas de château dépendant de cette
seigneurie.
- La terre de Ploubazlanec Kerity et Peros, ayant la seigneurie
de ces trois paroisses, appartient à M. le baron de Tiers, fils de feu M.
Antoine Crozat, qui l'acquit de M. de Coislin évêque de Metz, il y a environ 60
ans. Elle étoit entrée dans la maison du Cambout par le mariage d'un duc de
Coislin avec une demoiselle du Halegoët, il y a environ un siècle. C'est encore
un démembrement de Gouëllo en faveur de la maison de Rieux.
- L'Abbaye de
Beauport a aussy un fief dont la jurisdiction s'exerce à Paimpol ; mais, elle
n'a aucune seigneurie de paroisse.
- La terre de Lannevez, ayant la
seigneurie universelle de la paroisse du même nom, appartenoit anciennement à
une dame de Langonnec, qui épousa un Coëtmen. Elle a été dans la maison de la
Boissière, dans celle de Tanouarn, de M. le comte de Villayer, de M. de
Fourqueux, Procureur-Général de la Chambre des Comptes de Paris, qui la vendit,
en 1749, à M. Armez du Poulpry.
- La terre du Bourblanc ayant la seigneurie
de la paroisse de Plourivo, appartient aussy à M. Armez du Poulpry, qui
l'acquit, en 1749, de M. le marquis de Rosmadec et madame la comtesse de
Bonamour, héritiers de la fille unique de M. de Villayer. Il y a un château. La
seigneurie de la paroisse de Plourivo est aussy un démembrement du comté de
Gouëllo. Cette terre appartenoit, il y a deux siècles, à Messieurs Roquel ; un
président de ce nom mourut sans hoirs de corps. M. de Tanouarn de Couvran luy
succéda. Cette terre fut vendue à M. de Villayer, en 1737.
- On eut dû
commencer par mettre la jurisdiction de Paimpol, qui est un même démembrement du
comté de Gouëllo, baronnie d'Avaugour, appartenant à M. le Prince de Soubize.
Toutes les terres cy-devant relèvent du Roy.
Voicy les noms des terres
qui ont des fiefs et jurisdictions qui relèvent, des précédentes :
-
Kerraoul, qui relève de la jurisdiction d'Yvias, Plounez et Lanvignec,
appartiennent à madame veuve Morand et à M. de Kerraoul-Vittu.
- Le Danot et
Le Porzou appartienent aux enfants de M. Le Gonidec de Tressan.
- Le
Vieux-Châtel, en Plounez, appartient à M. de Kerloury-Rolland.
Tout ce que
devant relève de M. le Prince de Ghistelles, excepté une petite partie de
Kerraoul qui a cours à Paimpol, qui relève de M. le Prince de Soubize.
Voicy les fiefs et jurisdictions qui relèvent du Bourblanc.
. Le Kerhuel, le
Cozquer : ces deux jurisdictions appartiennent à M. le comte de Coëtivy.
. Le
Moulouarn, à M. le comte de Kerret de la Ville-Ernault.
. Lancerff, à Mme
veuve Morand ».
(Armez de Poulpry).
Lors de la Réformation de juillet 1427, on mentionne à Paimpol les nobles suivants : Thérézien de Kerraoul, Jehan Le Lay, Denis Vaucoulour ou Vaucouleur, Roland Poullart. D'autres personnes se disent nobles : Jean Normand (sergent), Roland du Bourblanc, Jean Baunabes, Jean Coffhezeuc, Alain Le Floch, Jean Le Castret, Guillaume Barabes, Derien Le Boc, Jean Le Petit, Roland Thérézien, Laurant Le Chapponier (lieutenant de la cour de monsieur de Richemont et receveur du sieur de Rieux), Olivier Le Chapponnier (BMSB, mss 31, f. 94r° : cahier de la châtellenie de Penpol).
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ". On mentionne, en janvier 1469, pour
Penpoul (Paimpol) :
– Yves Vaucouleurs, en brigandine et jusarme, les bras couvertz, un pager et
deux chevaux.
– Rolland Kerraoul, comparu par Rolland Dauphin.
– Guillaume
Bonabes.
– Jean Conen.
– Thérézien Le Chaponnier.
– Rolland Le
Chaponnier, son fils.
– Pierre et Jacques Clémens, défaillants.
–
Sylvestre Le May, en palletoc.
– Pezdron Kermarrec.
– Guille Gaultier, en
corselet.
– Alain Le Lay.
Lors de la Réformation du 31 décémbre 1513, on mentionne à Paimpol les nobles suivants : Guillaume Folnais, Roland Le Chapponnier, Jouhan Barabes, Jean Le Chapponnier, Yvon Kerraoul, Olivier André, Roland Bocher, Guillaume Le Chaponnier, Lenevez Lestic (veuve d'Yvon Pommerit), Alain de La Cuisine, Guillaume Collet, Richard Le Chaponnier, Guillaume Le Chaponier (Kermestre), Vincent Le Lay, Olive Folnays (veuve de Prigent Bocher), Marie Le Hegarat (veuve de Vincent du Vieuxchastel).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 11 nobles de Paimpol :
Guillaume BARABES (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;
Roland CARAOULX (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Pierre CLEMENS (5 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan CONEN (5 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume GAULTIER (20 livres de revenu) : porteur d'une salade (casque) ;
Pedron KERMAREC (5 livres de revenu) : défaillant ;
Roland LE CHAPPONNIER : défaillant ;
Térizien LE CHAPPONNIER (30 livres de revenu) : défaillant ;
Alain LE LAY (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;
Selvestre LE LAY (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et comparaît armé d'une jusarme ;
Yvon VAUCOULEUR (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Lors de la Réformation de juillet 1427, on cite un seul noble de Kérity : Prigent de Kernechriou. Richard Guillaume (des Chasteaulx) se dit aussi noble.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ". On mentionne, en janvier 1469, pour Kerity : Yvon de la Cuisine, comparu par Jean de la Cuisine, en brigandine.
Lors de la Réformation du 30 décembre 1513, on cite à Kérity, les nobles suivants : Jouhan de La Cuisine, Tudual Quemarec et Jean Huect. On mentionne aussi le manoir de Pré-Colin en Paimpol (à Pierre du Vieuxchastel), une maison appartenant à Jean de La Cuisine et une autre maison appartenant à Jean de Kerraoul, sieur de Kernarhant en Plouézec.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence d'un seul noble de Kérity :
Yvon DE LA CUISINE (30 livres de revenu), remplacé par Jean de La Cuisine : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) du 3 juin 1543, on comptabilise la présence d'un seul noble de Kérity :
Yves DE LA CUISINE, de Kerpuns en Paimpol : comparaît en archer ;
Lors de la réformation de juillet 1427, plusieurs nobles sont mentionnés à Plounez : Yvon de Kersalliou (ou Kersaliou), Roland de Kersaliou, Jean du Vieilxchastel (ou Vieuxchastel), Menguy Le Lay, Alain du Rufflay, Guillaume Carou, Robert de Penlun, Yvon des Chasteaulx, Guillaume Le Bigot. D'autres personnes se disent aussi nobles : Alain Rolland, Geffroy Brient et Alain André.
Lors de la réformation du 1er janvier 1514, plusieurs gentilshommes et maisons nobles sont mentionnés à Plounez : Pierre du Vieuxchastel, Amaury Le Lay, Pierre Kerleau, Jacques Boschier, Yvon Thomas, Yvon Carrou, Jean Botloy, Raoul Rolland, Jean de Botloy, Catherine du Bourgblanc (veuve de Laurent Le Goff), Thébaud de Botloy, Richard des Chateaul, Selvestre Lescoazec, Roland Le Mercier, Guillaume Gelin, Morice Conen. Les maisons nobles de Plounez sont : Keraoul (à Gilles de Kersaliou, sieur de Lymouellan), Le Vieux-Chastel (à Pierre du Vieuxchastel), Kerallain (à Amaury Le Lay), Kerbiguet (à Pierre Kerleau), une maison appartenant à Raoul Rolland, Kervic (à Laurent Le Goff et Catherine du Bourblanc), une maison appartenant à Jacques Boschier, une maison appartenant à Yvon Thomas, une maison appartenant à Richard Le Questel, Le Cleuziat (à Pierre du Vieuxchastel), Kergoat (à Amaury Le Lay), une autre maison Kervic (à Christophe de Botloy), Kerverder (à Gilles Rouvare), Pen-Lan (à Jean Lestic), Kerez (à Olivier Audren), une maison appartenant à Roland Le Mercier (ancienne propriété d'Olivier Ruffault).
Lors de la réformation du 23 mars 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plounez : Keraoul (au sieur de Lymoyllan), Le Vieux-Chastel, Le Cleuziat (à Pierre du Vieuxchastel), Kerallain, Pen-Lan et Kergoat (à Amaury Le Lay), Kerbiguet (à Olivier Kerleau), Kerez (à Jehan Boscher), Kervic (à Jehan Folonas), Kerguistin (à Christophe Bolony).
Lors de la montre du 3 juin 1543, plusieurs nobles de Plounez sont mentionnés : Pierre du Vieuxchastel (remplacé par son fils René du Vieuxchastel), Pierre Le Lay (sieur de Kerallain), Alain Jorons, Olivier Kerleau (sieur de Kerbiguet et remplacé par Christophe Even), Roland Le Chaponnier (de Kermaisker), Jean Le Chaponnier (de Kerrorh), Henri Keresperts (de Porzou), Laurent Boschier, Prigent Bochier, les héritiers d'Yvon Kerraoul, Roland de La Cuisines (fils d'Alain de La Cuisine), Raoul Rolland (remplacé par son fils Yves Rolland), Yvon Thomas, Guillaume Gelin, Silvestre Lescouestisti, Pierre Le Questel.
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