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LANNION

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La commune de Lannion (pucenoire.gif (870 octets) Lannuon) est chef lieu de canton. Lannion dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANNION

Lannion doit son nom à la fondation au haut Moyen Age d'un ermitage ("lann", en breton). Il a, semble-t-il, comme éponyme un obscur saint breton Iudon (attesté au IXème siècle, dans les actes de l'abbaye de Redon).

Le territoire de Lannion est un démembrement des anciennes paroisses primitives de Ploulec'h, Pleumeur-Bodou et Louannec. Au XIème siècle, Lannion est une des châtellenies du comte de Tréguier.

Centre de Lannion (Bretagne)

La première mention datée de Lannion semble être du 4 juin 1163 : bulle du pape Alexandre III pour l'abbaye de Saint-Jacut qui cite l'église du prieuré de Kermaria-an-Draou (Notre-Dame de la vallée) : ecclesiam Sancte Marie de Lannion (Anciens évêchés de Bretagne, IV, p. 278). L'église primitive (située au bas de la rue Joseph Morand) n'est pas achevée en 1178 et "l'évêque de Tréguier, Yves Ier accorde des indulgences aux personnes qui contribuent à sa construction" . La paroisse appartient à l'origine à l'église du prieuré de Kermaria-an-Draou, dépendance de l'abbaye de Saint-Jacut, exerçant une haute justice et qui doit un homme armé à l'ost ducale. L'église est jusqu'au XVème siècle la seule église paroissiale de Lannion (Saint-Jean-du-Baly était alors qu'une chapelle castrale, selon dom Noël Mars : une Bulle de Clément III en 1188 reconnaît la chapelle du château pour dépendance de Saint-Jacut). Un chapelain l'habite au XVIIème siècle. En 1665, le revenu est de 800 livres. En 1678, le temporel du prieuré est affermé 484 livres. Au nombre des biens du prieuré, on trouve : un four public, un moulin à eau de Buzulzo, un droit sur la pêche au saumon... ses revenus sont affermés, il a le droit de haute justice. Le prieuré possède aussi d'autres bien au-delà de la rue de Kermaria dont un cimetière avec droit d'asile (Minihy) confirmé par la duchesse Constance vers 1199. Une charte datée de 1199 et relative au minihy précité mentionne les franchises et les biens qu'accorde alors la duchesse Constance aux habitants de Lannion : " Constancia, comitis Conani filia, ducissa Britannie, comitissa Richemondie, universis, etc. Sciatis quod per mandatum meum attestatum est coram Meriano filio Guihomari, baillivo meo tunc temporis de Trecorensis, abbati et monachis Sancti Jacuti, quod ipso tempore comitis Conani et deinceps, de jure suo quod habuerunt de elemosina antecessorum meorum, tenuerunt cimiterium Sancte Marie de Lannyon quittum et ita liberum ut, si aliquis reus vel a vinculis absolutus ad cimiterium confugeret, per cimiterium liberaretur. Postea attestatum est eis quod prior prefate elemosine suam curiam tenebat de omnibus habitantibus in eadem elemosina in bello, in judicio, in sanguine et in omnibus que pertinent ad dominum in botellagio, in sallagio, in minagio, in furno et in molendinis ; et quod omnes habitantes in eadem elemosina in furno prioris coquerent et in molendinis molerent, salvo jure prioris. Insuper habitantes in supradicta elemosina possint vendere vinum, cervesiam, medonem et carnes in domibus suis, in porticibus suis, et in diebus festivis in cimiterio, salvo jure prioris, etc. Testibus Meriano filio Guihomari, Alano Gemello, Guihomaro filio Com. Buzic, Radulpho de Montab. Eudone Leon, Thesaurario, Petro Tournatore Redon. canonico, Ric. Pincart, etc. apud Corisopitum " (Dom Morice, I, 773 et Anciens évêchés de Bretagne, IV, p. 281). En 1789 le prieuré est estimé, pour la pierre : 1800 livres.

Ville de Lannion (Bretagne)

Lannyon (Lannuyon) est une paroisse, au diocèse de Tréguier, dès 1283 (Actes des ducs) lors de l'assignation de cinquante livres de rente annuelle, faite au duc de Bretagne, dans la ville de Lannion et aux environs, sur les biens de Morvan du Kelennec (1283, juillet) : " Universis presentes litteras inspecturis vel audituris Herveus de Kenech Gordiflen, Petrus de Fago, Alanus filius Draen et Ivo filius Urvoez, milites ; Audrenus Fragualli, Johannes Gopyl, Dongual Quoet Ryou, Henricus Coffon et Alanus Nivon (ou Alanus Ninon), armigeri ; Alanus Clericus, Gaufridus et Johannes filii Thome alterius, Donguallus et dictus Chueru, burgenses de Lannuyon, salutem in Domino. Noveritis quod cum Morvanus de Kelennec, armiger, gratavisset et concessisset alias tradere et assignare illustri viro domino Johanni, duci Britannie, quinquaginta libras annui redditus racione cujusdam emende recognite et adjudicate eidem domino duci occasione cujusdam forefacti quod idem Morvanus comiserat, et nos requisiti fuissemus de assignando, avenantaudo, assidendo et appreciando predicto duci dictas quinquaginta libras annui redditus de terra et hereditate ipsius Morvani, prout grataverat et concesserat dicto duci : nos per juramenta nostra et usi proborum virorum consilio, assignavimus, avenentavimus, assedimus et appreciavimus predicto domino duci et suis heredibus, in puram et finalem hereditatem perpetuo, pacifice, pure, simpliciter et inrevocabiliter habendam et eciam possidendam racione predicta, pro dictis quinquaginta libris annui redditus, duas partes havagii ville de Lannuyon, octomagium seu octavam partem de tallia seu collecta dicte ville, nundinas, et omne jus pertinens ad easdem, existentes in predicta villa die festi Nativitatis beati Johannis Baptiste annuatim, pertinentes ad ipsum Morvanum, et omne jus similiter quod ipse Morvanus percipiebat de sale in dicta villa, et octomagium seu octavam partem de emendis et deffectibus dicte ville, jus omne similiter quod ad ipsum spectabat in ollis que in dicta villa venduntur, excepto octomagio seu octava parte predicti Alani Clerici de octomagiis supradictis, et quasdam cyrothegas aut quatuor denarios annui redditus quos percipiebat idem Morvanus de jure capitali a predicto Alano, et comestionem trium militum annuatim jure capitali quam percipiebat et habebat ab eodem Alano, et villam vocatam Villam Stephani, et villam vocatam Villam Rycou tam in terris colibilibus, pratis, silvis, landis frostis et saltibus, quam in aliis quibuscumque, cum suis pertinenciis adjacentibus universis et cum loco molendini ibidem existente, et villam vocatam Villam Monachi cum suis terris et pertinenciis similiter, exceptis molendino et stagno dicte Ville Monachi ; et quasdam terras sitas apud Villam Ysaac, prout appreciate, bonite (Note : bornées), sunt ostense liquide et distincte. Que omnia sita sunt in parroch de Kaguan et de Lannuyon, dyocesis Trecorensis, predicto, inquam, domino duci et suis heredibus in finalem et propriam hereditatem perhenniter jure dominii possidenda et habenda, titulo gratacionis et concessionis hujusmodi in jure a predicto Morvanno ipsi duci factarum, racione superius nominata. In cujus rei testimonium et robur has litteras, salvo jure ipsius ducis et cujuslibet dominii (sic) feodalis, sigillis nostris, predictorum militum et armigerorum, una cum sigillo Eudonis Jegou armigeri, qui dictis assignacioni et appreciacioni interfuimus, exceptis appreciacionibus et assignacionibus in predicta villa existentibus, et sigillis nostris dictorum burgensium, qui dictas assignacionem et appreciacionem in dicta villa fecimus, duximus sigillandas. Datum mense Julii, anno Domini millesimo CC. octuagesimo tercio ". [Nota : Villa Stephani, Villa Rycou, et plus loin Villa Monachi et Villa Ysaac, sont aujourd’hui les villages de Ker-Stéphan, Ker-Ricoul, Ker-Manach et Ker-Isaac, en la paroisse de Cavan, nommée ci-dessous Kaguan, qui est aujourd’hui commune du canton de la Roche-Derrien, arrondissement de Lannion)].

Centre de Lannion (Bretagne)

En 1230, une forteresse de pierre existe et elle appartient à Pierre de Dreux dit Mauclerc, souverain de Bretagne. Encore en bon état au XIVème siècle, cette forteresse est ruinée au XVème siècle.

Lannion a le titre de ville (villa vocata Lanion ) dès 1330 (Procès de Saint-Yves, témoin 22). La paroisse de Lannion est d'ailleurs mentionnée plusieurs fois lors du procès de canonisation de Saint-Yves en 1330. En effet " Jeanne veuve de Gruey Selvel, de la paroisse de Lannion, âgée de 55 ans " (témoin n° 73), " Catherine, fille de feu Hervé Selvel, de la paroisse de Lannion, âgée de 38 ans environ " (témoin n° 74), " Hervé Mindre, paroissien de Lannion, âgé de 35 ans environ " et " Dom Lucas Domirateur, prieur de Lannion, âgé de 40 ans environ " (témoin n° 230) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Dès le XIVème siècle, l'activité religieuse du prieuré s'estompe au profit de la chapelle castrale Notre-Dame du Baly (chapelle du château, naguère placée sous le vocable de saint Eloi), qui était, selon un acte de 1188, une dépendance de l'église Sainte-Marie de Lannion et qui devient entre 1624 et 1648 l'église Saint-Jean du Baly. Elle est désignée en 1464 comme " église paroeschialle ". C'est non loin de cette église que se dressait l'ancien château ayant appartenu en 1212 au comte Alain d'Avaugour et ruiné dès 1489. En 1506, aveux par G. Guicaznou (chanoine de Tréguier). En 1619, aveux par M. Lhoste. En 1636, aveux par A. Moreau (chanoine de Rennes). En 1683 aveux par Cl. Ferret.

Le 12 décembre 1345, les Anglais, commandés par Guillaume Bohun, comte de Northampton, tentent en vain de s'emparer de la ville de Lannion, qui est du domaine du duc Charles de Blois. Le 5 décembre 1346, les Anglais prennent la ville par surprise. En effet Richard Toussaints, capitaine anglais, parvient à corrompre à prix d'argent deux soldats de la garnison qui lui ouvrirent un matin l'une des portes de la ville. Richard s'y précipite avec toute sa troupe, surprend les habitants de Lannion pendant leur sommeil, et en fait un carnage affreux. Geoffroy du Pontblanc donne l'alarme et combat vaillamment mais succombe sous le nombre. La ville de Lannion est pillée et la place démantelée. Les anglais, après avoir fait main basse sur tout ce que Lannion renfermait de richesses, évacuèrent la ville et se retirèrent à la Roche-Derrien, alors au pouvoir de Northampton. De Coëtuhan, Rolland Philippe (sénéchal de Bretagne) et Thibaud Méraud (docteur en droit) furent au nombre des prisonniers. Geoffroy de Kerimel et plusieurs autres chevaliers furent tués. " Anglici qui villam de Lannion obsidebant, per proditionem (productionem) duorum armigerorum, videlicet Henrici Sciguit et Henrici Allouhe [Note : « Henri Quiguit et Pringuier Alloue » (Grandes Chroniques, t. V, p. 447)], illam circa auroram intraverunt, quod percipiens strenuus miles Gauffridus de Poy [Note : Le même personnage est appelé Geffroy de Pont-Blanc dans les Grandes Chroniques, dont plusieurs manuscrits donnent d'ailleurs comme variantes : Pyeblanc et Poyblanc (Grandes Chroniques, t. V, p. 447)], gladium arripiens et semiarmatus exiens cum Anglicis fortiter in vici medio preliando ex ipsis plures occidit sed tandem ab eis interemptus est. Armigerum suum etiam capientes, eidem fractis cum lapidibus dentibus, oculos eruerunt ac deinde dominum Gaufridum de Carmes [Note : « Geffroy de Kaermel » (Grandes Chroniques, t. V, p. 448)] et nonullos alios milites occidentes, dominos de castro Quiefret, Gauffridum de Conestran et Rollandum Philippi, Britannie senescallum, ceperunt [Note : « Ils pristrent aussi le seigneur du chastel de Qoettrec et monseigneur Geffroy de Quoettrevan, chevalier, et Rolant Phelippe, souverain seneschal de Bretaigne, et maistre Thibaut Meran ... » (Grandes Chroniques, t. V, p. 448)]. Ceperunt etiam Theobaldum Meron, doctorem in jure civili, quem ad ignominiam cleri exeuntes, super humeros ejus vini ponderosam sarcinam imposuerunt usque ad Rupem Deriani portandam et derisorie dicebant si sarcine bajulatio et legendi exercitatio unum erat. Villa vero spoliata, antequam ad Rupem redirent, rurales patrie, qui sub tributo Anglicorum vivebant, mox Gauffrido Tournemine cum multis pugilibus accersitis, ad succursum vicinorum accedere maturarunt, sed ab Anglicis in via victi protinus fuerunt, sed postmodum Lannion iterum inhabitare ceperunt " (Chroniques de Richard Lescot, religieux de Saint-Denis (1328-1344). Le château de Lannion est fortifié en 1350. En 1351, Guyon de Pontblanc, fils de Geoffroy, prend part au célèbre combat des Trente. Vers la fin août 1356, le duc Charles de Blois fait relever les murailles de Lannion.

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Geoffroy de Pontblanc

En 1364 (d'après Levot, Ogée et Lubin) ou 1373 (d'après L. Dubreuil) est fondé au Porchou par Geoffroy de Kerimel ou Kérimel (fils de Geoffroy de Kerimel tué à la prise de Lannion en 1346) et Adeline de Launay (dame de Launay, en Brélévenez), le couvent des Augustins de Lannion. Geoffroy de Kerimel est d'abord au service de Du Guesclin, puis dès 1372 au service du roi de France avant d'épouser la cause de Jean IV et devenir, en 1379, l'un des quatre maréchaux de Bretagne. D'après certains écrits, cette fondation du couvent des Augustins de Lannion aurait été assumée en commun par les Kerimel et les Cheffdubois ou Chef du Bois (famille possessionnée dans la région de la Roche-Derrien) : " en un certain lieu et place qu'ils disent nos ames et feaux monsieur Geoffroy Kerimel et sa femme et monsieur Geoffroy de Cheffdubois leur avoir donné " (Archives d'Ille-et-Vilaine), ce qui amène Thomas de Cheffdubois à vouloir mettre ses armes à l'une des portes de l'église des Augustins de Lannion en 1414. A noter que Geoffroy de Cheffdubois, cofondateur des Augustins de Lannion, ratifie le traité de Guérande en 1381. Un document daté du 30 septembre 1379 et émanant du duc Jean IV, précise que " Religieuses personnes et honnestes les frères de l'ordre de Sainct Augustin et couvent de nostre ville de Lannion ont commencé à faire une église et sont de jour en jour en nostre dicte ville pour y servir Dieu " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Cheffdubois). Les travaux du couvent n'étaient, semble-t-il, pas terminés en 1400 car une donatrice légua encore à cette époque trente tonneaux de froment aux religieux " pour ayder à faire ledifice de leur dortouer " (Archives des Côtes-d'Armor, série H, Fonds de Augustins de Lannion). En 1454, " n'y ayant pour lors de paroisse en ville " les bourgeois de la ville de Lannion concèdent une taxe (" droit de trois pots et demi de vin sur chaque vaisseau déchargeant au port ") aux Augustins de Lannion pour pouvoir participer aux messes célébrées au couvent (J. Darsel). A signaler que ce couvent se trouvait à l'intérieur du fief du prieuré de Kermaria " aussi les Augustins devaient-ils verser cinq sols de chef rente par an ".

En mai 1375, Edmond d'Angleterre, comte de Cambridge, et Jean de Montfort, lieutenants du roi d'Angleterre en Bretagne, prennent Lannion. Le 4 juin 1381, la place de Lannion, tenue par les Français, est remise à Jean IV, duc de Bretagne.

Le 16 février 1425, le duc Jean V confisque tous les biens (dont la terre de Lannion) de Jean de Blois et de Marguerite de Clisson, qu'il donne par lettres de février 1438 à son fils Pierre de Bretagne (domaine de Lannion sauf le port) et par lettres du 24 août 1440 à son frère Arthur de Bretagne (terre et châtellenie de Lannion, avec le port). En 1452, par lettres du 20 octobre, le duc Pierre II donne à Jean Trillette, son premier valet de chambre, la terre de Kerpont, près de Lannion, avec ses dépendances et sa juridiction. Le 22 septembre 1457, Arthur, comte de Richemont, connétable de France, étant devenu duc de Bretagne, la châtellenie de Lannion est réunie définitivement au domaine de la couronne ducale. En 1548, Lannion a une garnison, placée sous les ordres des sires de Boiséon et de Coatrédrez.

Une émeute a lieu à Lannion, en 1554, à l'occasion de la perception d'un impôt établi pour la solde des troupes du Roi en Bretagne.

Peu après le 6 novembre 1589, Lannion tombe sans combat aux mains des Ligueurs. Le 17 septembre 1591, les Espagnols, alliés des Ligueurs, prennent Lannion et brûlent un tiers de la ville. En 1592/1593 et le 16 mai 1596, Lannion est pillé par les troupes de Guy Eder de La Fontenelle, retranché à Coëtfrec en Ploubezre : " Le judi 16 de may 1596 au quel jour estoict la foire de may ondit Lannyon arriva en ladite ville environ 70 chevaux armez de la garnison du Sr de Fontenelle tenant pour lors son fort à Douar an enes qui firent grand domage et ruine tant en la ville que par tout où ilz passoient combien que la treuve generalle estoict en toutte la France durant ce temps là ".

Ville de Lannion (Bretagne)

L'unique paroisse de la ville s'appelle Notre-Dame et prend le nom de Saint-Jean du Baly vers 1625. Le 28 août 1648, capture d'un corsaire espagnol, près de Perros-Guirec, par des habitants de Lannion.

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Pierre Alliou, sieur du Portzdon, marin breton du XVIIème siècle

Ville de Lannion (Bretagne)

En 1755, le duc d'Aiguillon fait son entrée solennelle à Lannion. Au XVIIIème siècle, le duc d'Aiguillon, alors lieutenant-général du roi en Bretagne, fait construire les quais en 1762-1764.

Au début de 1790, Lannion devient chef-lieu de district et de canton. Un des événements les plus importants de toute l’histoire de Lannion, le premier acte révolutionnaire de Bretagne et le premier symptôme de contre-Révolution cléricale, est la " journée des blés ", qui se déroule en octobre 1789. Cette émeute du 16-17 octobre 1789, causée par la misère, a un caractère purement économique, on ne peut en dire autant de l'émeute du 10 septembre 1792, qui a des motifs politiques et religieux.

La commune de Lannion s'est agrandie en deux circonstances :

Par l'ordonnance du 11 septembre 1822, elle s'est agrandie :

des villages de Crech-Tanet (en partie) et de la Corderie, les faubourgs de Kerveno et de Portz-an-Prat, précédemment en Brélévenez ;

du village de Keranstivel et du moulin de Rosalic, précédemment en Ploubezre ;

le faubourg de Kerampont, les villages de la Villeneuve-Corbin, la Haute-Rive, Rosampont, Saint-Patrice, Trorozec, Kergomar et la Mota, précédemment en Loguivy-lès-Lannion ;

le pré du Min-Ran et une enclave (convenants Le Duvec, ar Fur, Penhoat, an Amourous et maison Léoc), précédemment en Ploulech ;

Ville de Lannion (Bretagne)

Par arrêté préfectoral du 25 avril 1961, Lannion absorbe les communes suivantes :

Brélévenez : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier ;

Buhulien : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier, réunie à la cure de Lannion en 1426, sous le nom de Buhulyen (Arch. de la Loire Atlantique, B 2980), dite aussi Buzulien en 1719 ;

Loguivy-lès-Lannion : ancienne paroisse du diocèse de Dol, citée comme paroisse sous le nom de Loquivi, dès 1420 (Actes de Jean V, n° 1455) et devenue Loguivy-lez-Lannion (dès 1678) ;

Servel : ancienne paroisse du diocèse de Tréguier sous le nom de Selvell dès 1426 (Arch. de Loire Atlantique, B 2980) ;

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Le doyenné de Lannion durant la période révolutionnaire ".

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Les anciennes confréries de Lannion ".

On rencontre les appellations suivantes : eccl. S. Marie de Lannion (en 1163), S. Maria de Lannyon (fin XIIème siècle), Lannyon (en 1212), Lannuion (en 1235), Lannion (en 1262), Lannyon (en 1278), Lannion (en 1294, en 1296), Lanyon (en 1330), Lannyon (en 1330), Lannion (vers 1330).

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Vingt ans de vie municipale à Lannion (1622-1642) ".

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Lannion (Pont Blanc, Kerimel, capucins, ursulines, dames de la retraite, duc d'aiguillon) ".

Note 1 : au point de vue féodal et judiciaire, la châtellenie de Lannion mentionnée dès 1392 forme une sénéchaussée royale dont le siège est transféré à Lantreguer (Tréguier) par l'édit de Châteaubriant d'octobre 1565, Lannion ne devant garder qu'un juge prévôt royal. Le retour à Lannion a lieu vers 1576 et la cour royale prend alors le nom de " sénéchaussée royale de Tréguier au siège de Lannion ". Plusieurs juridictions seigneuriales s'exerçaient jusqu'en 1789 à Lannion, celle de Barac'h (haute justice, à M. Le Pelletier), de Coëtfrec ou Coatfrec (haute justice, à M. Le Pelletier), Kerduel-Créhalsy-Le Faou (haute justice, à M. de Quérisac), Tonquédec (haute justice, à M. de Tonquedec), Boisguézennec ou Bois-Guézennec (moyenne justice, à M. de Trogoff du Bois-Guézennec), Kergomar-Traoudon-La Coudraye (moyenne justice, à Le Mqs. de la Châtre), Cosquer Quellenec (moyenne justice, à M. de Boisrouvré), Runfao ou Runefaou (haute justice, au président de Runefaou), Trevennou-Kerlastre (basse justice, à M. de Carcaradec), Kermaria-an-Draou (haute justice, aux moines de Saint-Jagu), Penlan-Bégard (haute justice, aux moines de Bégard), Launay-Nevet (haute justice, à Mme la comtesse de Coigni ou Coigny),... Les terres nobles dites Kerprigent, Saint-Helavoy, Coëtanroux, Kerbrat, Goazven, Kervoennou, Rosalic et Rosampont dépendaient de la paroisse de Lannion. L'édit donné à Saint-Germain-en-Laye en novembre 1640 établit aussi un siège royal d'amirauté à Lannion. Lannion est ensuite le siège d'un tribunal de district (1790 - an IV), d'un tribunal correctionnel (an IV - an VIII), d'un tribunal d'arrondissement ou de première instance (an VIII - 1958), et d'un tribunal d'instance depuis 1958.

Ville de Lannion (Bretagne)

Note 2 : la Maison de Lannion semble apparaître au manoir de Porz-Glaz (Porte-Verte) en Buhulien. Le premier de ses membres est Briand 1er, époux d'Adèle de Kergolay. Julienne Pinart, épouse François de Lannion, seigneur du Cruguel. De leur union naît Jean de Lannion, seigneur des Aubrays (ou Lézobré), qui épouse, vers 1638, Mauricette Barbier, fille de René Barbier, marquis de Kerjean, et de Françoise de Quelen. Jean de Lannion, baron des Aubrays ou Aubrais, issue des Briand de Lannion est, semble-t-il, le seul personnage de cette maison qui se soit occupé véritablement de Lannion. Il agit comme gouverneur de 1625 à 1639. Jean de Lannion décède en 1658 au château du Rusquec en Loqueffret, propriété alors de Renée de Lannion. Il est inhumé dans la chapelle de Kermaria-an-Isquit, en Plouha. « Sa tombe, imposante, fut profanée pendant la Révolution. Vers 1856, M. de Kéranflech explora le caveau de " Les Aubrays ". Il y trouva des ossements, des tibias extraordinaires et un crâne d'une solidité remarquable, portant des traces de trépanation. Ce crâne est placé aujourd'hui dans une caissette de bois suspendue à l'un des murs de la chapelle de Kermaria. On y lit cette inscription : "Le Ceff de Lézobré " » (Louis Le Guennec). Jean de Lannion et Mauricette Barbier ont eu deux enfants : Jean-Baptiste, décédé sans postérité, et Renée-Françoise qui épouse Alain de Guer, marquis de Pontcallec, seigneur de la Porte-Neuve (tous deux baptisés en 1641 dans l'église de Lanloup). De l'union d'Alain de Guer avec Renée-Françoise de Lannion, vont naître six enfants : Charles, Bertrand, Hyacinthe, Marie, Louise et Guillemette-Honorine, née en 1674. Charles, l'aîné, succédera à son père, à la Porte-Neuve (en Riec-sur-Belon) et épousera en 1678 Bonne-Louise Le Voyer, dame de Trégomar et de la Haye Paisnel. Louise se mariera à René de Tinténiac, baron de Quimerch (ou Kimerc'h) en Bannalec. Jean de Lannion laissa un curieux testament daté du 21 janvier 1651 et rempli de rancune envers son gendre Alain de Guer : « Puisque Dieu a voulu pour notre chastiment que notre seule fille, René-Françoise de Lannion ait épousé un homme qui ne nous a jamais causé que des déplaisirs et mespris sauvages, nous a fait visiter par des Sergents, barbarement, en nos maladies, vous ne devez, mon cher coeur (en s'adressant à sa femme), l'appeler en aucune de vos affaires ni lui donner le hantement de votre maison. Vous lui pouvez pardonner de coeur si vous le voulez, sans être obligée de la voir ni permettre fréquentation ». Alain de Guer, devenu veuf, devient recteur de Riec le 7 janvier 1678 [Note : Il se dévouera aussi à l'oeuvre des missions bretonnes, en compagnie du père Maunoir]. Il décède le 13 août 1702 à la Porte-Neuve (en Riec-sur-Belon) et est inhumé dans l'église de Riec-sur-Belon le 15 août 1702.

Note 3 : Jugement du 28 février 1742 qui supprime un droit de trois et demi pots de vin prétendu par les religieux augustins de la communauté du Porchou de la ville de Lannion sur chaque vaisseau et bâtiment qui décharge au port de la dite ville de Lannion.

Ville de Lannion

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Mazurié de Penannech, député de Lannion et Morlaix.

Note 4 : Un arrêt du Conseil d'Etat du Roi, daté du 5 mars 1733, concernant " les Parcs et Pescheries qui sont sur les grèves du ressort de l'Amirauté de Morlaix " ordonne la démolition de : " 1° Celuy nommé la Kerardevaine, appartenant au Sieur Adelain Kerdronio, placé dans le territoire de Servel, à la rive du nord de la rivière du Locquet ou de Lannion, près et sous le Corps-de-Garde de Servel. 2° Celuy nommé le Gorret-à-l'Evesque, situé dans le territoire de Loc-Yvy, à la rive du Sud de l'embouchure de la rivière de Lannion et placé à l'entrée de la baye sous la chapelle de Nostre Dame de Gueaudet ; lequel est contesté entre le Sieur evesque de Tréguier, et le Sieur de Loc-Maria ". Le 23 Juin 1820, une ordonnance du Roi autorise " l'acceptation de la donation faite par le Sieur Huon et par Sieur et Dame De Nouel de Lesquernec aux hospices de Lannion, d'une rente de 5 décalitres et demi de blé-froment, et de fonds, bois fonciers et propriété foncière, à proportion de la dite rente de cinq décalitres et demi de froment ".

Note 5 : Dans les années qui précèdent la réunion des Etats, la Révolution s'annonce déjà dans la plupart des provinces, mais d'une façon très accentuée en Bretagne, par une recrudescence d'émeutes à propos de grains, de rébellions de paysans et d'associations de malfaiteurs. Contre celles-ci, la maréchaussée et les tribunaux sont impuissants, ils n'arrêtent que des isolés et ne parviennent plus à réduire les bandes, que lorsqu'elles ont dévasté nombre de paroisses [Archives des Côtes-du-Nord. Série B. Suppl. Cour royale de Lannion, 1780. V. la circulaire de M. de Garadeuc, p. 43]. On en trouve des exemples bien caractéristiques dans les liasses de la sénéchaussée royale de Lannion. " Au commencement de l'année 1781 seulement, M. Jean-Joseph Daniel de Kerbriand songe à adresser des remontrances par devant la cour, sur le bruit public d'une troupe de voleurs qui exploite effrontément plusieurs provinces du ressort. L'énumération de quelques-unes de leurs opérations n'est pas en faveur de la vigilance des magistrats. 1° En 1776, la nuit d'une foire dans les environs, une troupe frappe à la porte du nommé Tugdual Guezennec, l'enfonce, pénètre dans la maison : les assaillants sont au nombre de 27, tous armés, et le propriétaire n'ose faire usage de son fusil ; il est d'ailleurs presque aussitôt terrassé, blessé à la tête d'un coup d'arme tranchante, frappé tantôt par les uns tantôt par les autres, quelquefois par tous ensemble, on le prend à la gorge pour l'étrangler, on lui applique les mains sur la bouche pour l'empêcher de crier, ou le laisse pour mort après avoir défoncé les armoires, enlevé le linge et l'argent... etc. — 2° Vers 1778, une troupe pénètre la nuit au manoir de Guermaleguen et emporte divers objets, 250 aunes de fil, etc. etc. — 3° L'année précédente, c'était une bande de douze voleurs qui assaillaient la maison du nommé Kermanach et l'obligeaient à leur donner par la fenêtre, pain, beurre, etc... — 4° En mars 1779, la maison de Guillaume Guyomar est attaquée par une bande de 18 voleurs, la nuit, à coups de fusil : ceux-ci demandent d'abord du pain et du beurre qu'on leur passe par les fenêtres, puis exigent 420 livres, ou au moins pour chacun d'eux six livres. — 5° En avril de la même année, c'est une troupe de même nombre répétant exactement la même opération devant la maison de Jacques le Bihan, en appuyant ses demandes de menaces d'incendie. — 6° L'un de ces malfaiteurs, Gallic, vole vers le même temps 12 livres au notaire Le Parc. — 7°, 8° et 9° Vols successifs de ruches à miel, de blé et extorsion d'argent avec menaces d'incendie, commencement d'exécution et bris de volets. — 10° Troupe de voleurs réclamant du pain, du beurre, puis 300 livres, avec menace d'enfoncer la porte si on ne les satisfait. — 11° Au mois d'août dans les années 1779 et 1780, une vingtaine de voleurs répètent les mêmes démonstrations devant d'autres maisons exigeant toujours du pain, du beurre, puis de l'argent, etc., etc. Tous ces attentats, et sans doute bien d'autres encore, qui ne sont pas parvenus à la connaissance de la justice, sont probablement attribuables à une même troupe. L'un des rares voleurs qui ait été arrêté, Ollivier, n'a été pris qu'après une résistance désespérée ".

Note 6 : la commune de Lannion est formée des villages : La Coudraie, Traou-ar-Blacen, Pors-ar-Prad, Coas-Congar, Par-ar-Leur, Beauchamp, Saint-Nicolas, les Ursulines, les Capucins, Feuntruniou, Crec'h-Avel, l'Hospice de Charité, Bouderec'h, Keranstivel, Buzulzo, Kerampont, l'Hospice Sainte-Anne, Poulan Recever, le Duzec, Penanrue, Lamourous, la Lande, Saint-Patrice, Allan, Haute-Rive, la Ville-Neuve Corblin, Trogoloen, Kerovenno, Louardoul, Corderie, Suppli, Mezmeur, Convenant-Bré.

Note 7 : Huon de Penanster (Charles-Marie-Pierre), homme politique, né à Lannion le 11 octobre 1832 et décédé à Pau le 30 mai 1901. Ses études terminées il entreprit de très-longs voyages dans un but scientifique et parcourut successivement les cinq parties du monde. De retour en France, il se fixa dans sa ville natale. Aux élections du mois de juin 1861, pour le Conseil général des Côtes-du-Nord, une grande partie des habitants du canton de Plestin lui accordèrent leurs suffrages. Il fut réélu en 1867. Devenu adjoint au maire de Lannion en 1868, il fut révoqué par le préfet en novembre 1870. Il fut député monarchiste du 8 février 1871 au 27 février 1881, sénateur des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) de 1886 à 1901, et secrétaire du Sénat de 1888 à 1890. M. Huon de Pénanster, qui racheta le château de Kergrist en 1860 (en Ploubezre), jouissait dans son arrondissement d'une influence légitime due à l'honorabilité de son caractère et à sa bienfaisance. Il était président de la Société de Secours mutuels de Lannion. Il figurait à l'Assemblée parmi les membres de la majorité et assistait aux réunions de la rue des Réservoirs. Il fonda le magazine " Le Petit écho de la Mode " en 1880.

Note 8 : " Dans la ville de Lannion, près l'église, vivaient deux soeurs aussi riches de piété que de fortune, Mesdemoiselles Félicia et Mélanie de Kérigonan. L'une d'elles, Mademoiselle Félicia, se sentant près de mourir, laissa tous ses biens à sa soeur, à la condition de les employer à une pieuse fondation. Mademoiselle Mélanie de Kérigonan était en tout point digne de la confiance dont elle était l'objet. Elle fonda peu après l'orphelinat Saint-Joseph dont la direction fut donnée à deux Filles du Coeur de Marie venues de Saint-Brieuc (10 décembre 1849). Mademoiselle de Kérigonan, entrée la même année dans la Société, y prononça ses voeux en 1851. Au début de la fondation elle s'employa avec une édifiante humilité à l'instruction des enfants et même aux soins du ménage. Son caractère timide la tenait dans une continuelle défiance d'elle-même qui la portait à demeurer dans l'ombre. Elle vécut toujours ainsi sous le regard de Dieu seul qui lui a accordé une fin digne de sa sainte vie. Il était réservé à une autre Fille du Coeur de Marie de Bretagne, Mademoiselle Noémi de Serville, de compléter par une généreuse offrande, l'orphelinat de Saint-Joseph [Note: Mademoiselle de Serville était la fille de cette jeune femme sauvée par l’intercession de Mademoiselle Mettrie-Offray et sœur de Madame Bourde]. Cette offrande détermina la construction de la jolie chapelle qu'on y voit aujourd'hui. Après avoir été Directrice à Saint-Brieuc, Supérieure à Besançon et à Rouen, Mademoiselle de Serville, bien que presque aveugle, fut envoyée comme assistante à Lannion, où sa vie toute de prières et de souffrances fut une continuelle prédication. L'orphelinat Saint-Joseph sert de centre aux oeuvres ordinaires de la Société, particulièrement à celle des Tabernacles et à une bibliothèque pour la diffusion des bons livres " [l'abbé H. R. Casgrain, « La Société des filles du Cœur de Marie » (1899)].

Note 9 : Jean-Marie Rivoallan, avocat à Lannion. En 1788 Il est député des communes pour la pacification des troubles des Etats de Bretagne. En 1789 il est premier électeur de la sénéchaussée de Lannion, puis procureur de la commune de Lannion. Elu au Directoire du Département en juin 1790, il est désigné comme suppléant du procureur général syndic. Il siège jusqu'en octobre 1491, date à laquelle il est nommé député à l'Assemblée Législative. En 1793 il est administrateur du district de Lannion, et il se déclare « agriculteur à la charrue ». Le Directoire Exécutif le nomme son commissaire auprès de l'administration municipale du canton de Lannion. En l'an VI il est élu Membre du Conseil des Anciens. Il y siégea jusqu'au coup d'Etat de brumaire. Il a alors 51 ans, il est marié et est père de 8 enfants (L. Dubreuil). — La famille Baudouin de Maison Blanche (Maisonblanche) appartient à la haute bourgeoisie des environs de Lannion, en Bretagne. Jean Baudouin de Maisonblanche, né le 9 janvier 1742 à Châtelaudren, était avocat à Lannion quand il fut nommé député aux Etats généraux de 1789 par le Tiers État de la sénéchaussée de cette ville ; il siégea à gauche de l'assemblée, fut plus tard maire de Lannion (1791-1792) et membre du comité révolutionnaire de cette ville. Il fit reconnaître le domaine congéable comme non-féodal en 1791. "Engagé à Lannion dans la Révolution, il fut juge de paix puis administrateur de l'hôpital et membre du Directoire du département en l'an III". Il vécut dans la retraite après la Révolution et mourut le 6 décembre 1812 à Lannion. Il avait épousé Catherine Prigent et en eut seize enfants. — Pierre-Marie Daniel de Kérinou, avocat, maire et procureur du roi à Lannion avant la Révolution. En 1789 il fut député électeur de la sénéchaussée de Lannion et élu député suppléant aux Etats. Généraux. Elu en 1790 membre du Directoire du District de Lannion, après avoir exercé les fonctions de colonel de la garde nationale et d'officier municipal, il y demeura jusqu'en septembre 1792. Il fut alors nommé commissaire au tribunal du District, puis maire de Lannion et à nouveau administrateur du District. En l’an VIII il sera membre du Conseil général des Côtes-du-Nord. — Gabriel Hyacinthe Couppé, né en mars 1757, sénéchal de Lannion. En 1789 il fut élu député aux Etats-Généraux. L'année suivante, en octobre 1790, ses concitoyens l'élisaient second juge au tribunal de Lannion, tribunal qu'il présida en 1792. Nommé à la Convention, il vota en faveur de la réclusion du Roi. Le 1er juillet 1793, il abandonna son poste et fut remplacé par Jean-Jules Coupard, premier suppléant du Département. Il revint siéger à la Convention après le 9 thermidor ; puis il siégea aux Cinq-Cents jusqu'au coup d'Etat de brumaire. Il devint alors président du tribunal criminel du Département. Sa fortune, en l'an Xl, s'élevait à 30,000 francs en capital.

Note 10 : Le 25 avril 1791, le Directoire de Lannion se composait alors d'Yves Guillou, laboureur à Pleumeur-Baudour (Pleumeur-Bodou), de Daniel Kérinou, ancien maire de Lannion, et avocat, de Jean Le Bricquir du Meshir, avocat en Parlement, maire de Lannion en 1789 (1787 ?), subdélégué de l'intendance et commissaire des Etats de Bretagne, d'Yves-Jean-Thomas Cadiou, avocat et subdélégué. — Nayrod avait été procureur à Lannion. Ses démêlés avec Cadiou qui lui succédera en 1792 comme procureur syndic seront retentissants. Nayrod deviendra plus tard membre du Conseil des Anciens. Son élection sera annulée au 18 fructidor comme entachée de royalisme (Arch. Nat F. 1 b. 11. Côtes-du-Nord 1. — Arch. Mun. de Lannion. Registre des délibérations de la ville et communauté de Lannion, 17).

Note 11 : Liste non exhaustive des recteurs de LANNION : Jacques Guéguen, en 1701. - Pierre Guéguen (1701-1735), bachelier. - Yves le Bréaudour, à partir de 1735, docteur en théologie, official de Tréguier. - Hervé le Nouvel, en 1787. - Noble Louis-François le Barazer de Kermorvan (1787-1788), chanoine de Notre-Dame-du-Mur. - Noble Le Bricquir de Meslin (1788-1790), etc ...

Ville de Lannion (Bretagne)

Voir Histoire de Lannion par Ad. Le Nepvou de Carfort (1874) et Lannion sous la Révolution par Maurice Bigot (1906).

Voir aussi   Ville de Lannion (Bretagne) " Le culte de la Sainte Vierge dans l'arrondissement de Lannion "

Voir aussi   Ville de Lannion (Bretagne) " Les pardons de Lannion "

Voir   L'écrivain Ernest Renan " La famille maternelle d'Ernest Renan, originaire de Lannion. "

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Gabriel Calloët de Kerbrat, agronome breton du XVIIème siècle

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Félix Le Dantec (1869-1917), biologiste et philosophe

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Jean-Marie Baudouin de Maisonblanche (1742-1812), jurisconsulte et député

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Gabriel-Hyacinthe Couppé de Kervennou (1757-1832), sénéchal et député de la sénéchaussée de Lannion

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Pierre-Marie Daniel de Kerinou (1748-1826), procureur du roi à Lannion, député suppléant de la sénéchaussée de Lannion

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PATRIMOINE de LANNION

l'église Saint-Jean du Baly (XVI-XVII-XIXème siècle), surnommée Notre-Dame jusqu'en 1625 environ. L'édifice actuel, classé le 5 août 1907, date, en majeure partie, des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles avec quelques restes du XVème siècle. Cette église a remplacé la chapelle "Sancta Maria de Castello" (mentionnée au XIIème siècle) dépendant du château de Lannion et dédiée à saint Eloi. Au XVème siècle, la chapelle devient église paroissiale. Au milieu du XVème siècle, en 1459, Yvon de Canaber avait édifié à Notre-Dame une chapelle en l'honneur de saint Jean qui supplanta Notre-Dame dans le patronage de l'église. L'église est agrandie à la fin du XVIème siècle (avec allongement et rehaussement du choeur) [Note : le chevet portait avant sa reconstruction, la date de juin 1548], puis au cours du XVIIème siècle, par l'adjonction de chapelles et d'une petite sacristie au Sud-Est [Note : elle était appuyée sur le chevet et l'aile sud du transept] qui sert aujourd'hui d'oratoire. Si l'église primitive n'avait qu'une nef et deux bas-côtés, elle est dès 1580 ou 1590, augmentée latéralement par des chapelles édifiées par des Confréries. [Note : La confrérie des cordonniers lannionais entretient primitivement la chapelle du Saint-Sacrement (aussi nommée chapelle " saint Crespin " ou chapelle " saint Yves et saint Sébastien " ) située " près du pilier creux ". La confrérie des marins et négociants maritimes célèbre pour sa part ses offices en la chapelle " Saint-Nicolas ". Henry Le Borgne, seigneur de Kerhartz et François Le Gaffic, sont, de 1621 à 1656, les administrateurs de la Confrérie de Saint-Nicolas]. Trois chapelles furent respectivement dédiées en 1587 à saint Crespin, saint Méen et saint Maudez. Mais quand les Confréries perdirent de leur importance, on abattit les murs pour constituer, sous les arcades, un second bas-côté qui permit d'agrandir l'église. Vers 1680-1690 l'église est à nouveau augmentée latéralement de part et d'autre du choeur par des chapelles. L'un des piliers de la nef porte la date de 1511. La tour occidentale, de plan carré et ayant 26 mètres de haut, date de 1519-1548 [Note : Sur la tour, on lit l'inscription : " Ceste tour fut comencée l'an MVc XIX et tout pour Dieu "] : elle était en 1643 surmontée d'une flèche de bois revêtue de plomb, frappée par la foudre vers 1758 (cent cinquante huit arbres de la forêt du Poirier, en Landebaëron, 10 000 ardoises et 18 000 kilogramme de plomb avaient été employés à la construction de cette flèche dont la communauté de ville ordonna la démolition en 1760). En 1848, on construisit la sacristie du Nord-Est (elle est entièrement habillée de boiseries admirablement sculptées et porte l'inscription : DU POURDIEU ET G. LAGEAT ARCHt). Le chevet portait jadis (avant sa reconstruction) la date de juin 1548. L'orgue est restauré en 1972-1973. Le maître-autel date de 1778 : en marbre blanc et vert, fabriqué en Provence, il possède un tabernacle où est conservée la Sainte Réserve. Derrière l'autel actuel la nef se terminait autrefois par un mur à trois pans, percé de trois fenêtres : ce mur a été détruit et l'édifice a été prolongé par un choeur, lors des rénovations de 1902-1904. L'orgue, restauré en 1972-1973 comporte 37 jeux, répartis sur trois claviers manuels de 56 notes et un pédalier de 30 notes. La maîtresse vitre date de 1904. Les vitraux des pignons datent de 1926-1930. Le pilier creux, muni d'un escalier et situé en haut de la nef, permettait jadis d'accéder à un jubé, aujourd'hui disparu mais mentionné en 1615 dans un procès-verbal. Le cadran solaire, apposé sur la façade sud de l'église, date de 1668. Le clocher abrite plusieurs cloches : celle fondue en 1603 paraît être " Jean Baptiste " sera refondue en 1763. Le 14 septembre 1748 l'évêque de Limoges bénira " Marie-Jeanne-Louise ". En 1992 " Joseph-Rose-Raymonde " fondue pour les Augustins en 1772 sera refondue et mise dans le clocher. [Note : Deux des six cloches de l'église ont été refaites en 2023 et bénites le 26 mars 2023 (coût pour la commune de Lannion : 80.000 euros). Il s'agit de la cloche "Sainte Anne" (restaurée) de 585 kg (parrain et marraine : Maximilien Segalard, servant d'autel, âgé de 16 ans, et Gaëlle de Hautecloque) et la cloche "Saint-Jean-Baptiste" (neuve) de 950 kg (parrain et marraine : Yves Hillion, organiste, et Elisabeth Le Saint, sacristine)]. Le mur Nord était jadis percé d'une porte, sur laquelle se trouvaient les armes de Kerverder [Note : La demoiselle de Kerverder avait fait construire là une chapelle privative et habitait probablement jadis le manoir de Saint-Hugeon à Brélévenez]. Mobilier : Chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIème siècle (classée) ; autels latéraux du XVIIIème siècle, restaurés par Le Merrer ; statue ancienne de saint Jean, revêtu d'une peau de chameau avec tête de l'animal et portant l'agneau sur un livre ; quatre statues monumentales de la sainte Vierge, saint Joachim, sainte Anne et saint Jean, datant du XVIIIème siècle et provenant de la chapelle des Ursulines. Parmi les statues modernes : saint Yves. Des travaux importants ont été entrepris en 1822 (avec la création de baies en "anse de panier") [Note : Un premier procès-verbal des réparations à faire fut dressé le 7 octobre 1811, par Le Bricquir de Kerstivien, expert. Un projet définitif fut dressé par cet architecte et M. Cadillan, en 1817, projet approuvé en 1821 et dont les travaux d'exécution furent adjugés le 29 janvier 1822. Ils consistaient dans la démolition des quatre murs de séparations des chapelles latérales et la construction d'arcades à leur place ainsi que dans le prolongement des bas côtés jusqu'à la tour (R. Couffon)], en 1837-1838 (avec prolongement vers l'Ouest, de part et d'autre de la tour du clocher, des bas-côtés nord et sud) [Note : De nouveaux agrandissements furent encore exécutés en 1837 et 1838 suivant plans approuvés le 11 décembre 1836, travaux qui prolongeaient encore les bas côtés en encastrant la tour ; enfin, le 14 janvier 1839, l'église fut consacrée (R. Couffon)], en 1902 (avec le remplacement du choeur originel à abside par un chevet plat), en 1980 (avec la consolidation de la partie occidentale du clocher), en 1990 (avec la restauration du beffroi en charpente du clocher), en 1992 (avec restauration des voûtes de la nef), en 2001-2003 (restauration des toitures, charpentes), et en 2008-2011 [Note : inauguration le samedi 24 septembre 2011 par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier] pour un coût de 2 millions d'euros, dont 5 % à la charge de la ville de Lannion (restauration des toitures, charpentes et voûtes). Le 18 septembre 1822, une ordonnance du Roi autorise " l'acceptation d'une rente de 50 francs, offerte en donation par les Sieur et Dame Leborgne à la fabrique de l'église de Lannion " (ordonnance n° 13, 685). Le 30 octobre 1822, une ordonnance du Roi autorise " l'acceptation d'une rente de 48 francs, offerte en donation par le Sieur Huon à la fabrique de l'église de Lannion " (ordonnance n° 13, 922) [Note : Le 19 novembre 1859, un décret autorise les sieurs Huon à ajouter à leur nom celui de " Penanster " (Bulletin des lois de la République n° 7125)] ;

Ville de Lannion (Bretagne)

Nota 1 : L'église Saint-Jean du Baly comprend une nef avec doubles bas côtés de six travées plus celle du clocher et un choeur. Le clocher, encastré, a des contreforts biais intérieurs. Les deux travées de la nef les plus voisines de celui-ci ont des bas côtés ne concordant pas. De la Borderie a montré que l'église du Baly, autrefois sous le vocable de Notre-Dame, n'était autre que l'ancienne chapelle du château, Sancta Maria de Castello, mentionnée au XIIème siècle. L'édifice actuel, classé le 5 août 1907, date, en majeure partie, des XVIème, XVIIème et XIXème siècles avec quelques restes du XVème siècle. Au milieu du XVème siècle, en 1459, Yvon de Canaber avait édifié à Notre-Dame une chapelle en l'honneur de saint Jean qui supplanta Notre-Dame dans le patronage de l'église. Sur la tour, on lit l'inscription : « Ceste tour fut comencée l'an MVc XIX et tout pour Dieu ». Elle ne fut achevée qu'en 1548 et surmontée en 1643 d'une flèche qui n'a pas subsisté. Le cadran solaire porte la date de 1668. Au XVIème siècle également, l'on agrandit l'église et trois chapelles furent respectivement dédiées en 1587 à saint Crespin, saint Méen et saint Maudez. A la fin du siècle suivant, l'on construisit la sacristie, appuyée sur le chevet et l'aile sud du transept ; elle porte la date de 1690. Au XIXème siècle, l'on décida d'agrandir l'église à nouveau et un premier procès-verbal des réparations à faire fut dressé, le 7 octobre 1811, par Le Bricquir de Kerstivien, expert. Un projet définitif fut dressé par cet architecte et M. Cadillan, en 1817, projet approuvé en 1821 et dont les travaux d'exécution furent adjugés le 29 janvier 1822. Ils consistaient dans la démolition des quatre murs de séparations des chapelles latérales et la construction d'arcades à leur place ainsi que dans le prolongement des bas côtés jusqu'à la tour. De nouveaux agrandissements furent encore exécutés en 1837 et 1838 suivant plans approuvés le 11 décembre 1836, travaux qui prolongeaient encore les bas côtés en encastrant la tour ; enfin, le 14 janvier 1839, l'église fut consacrée. Depuis, l'on refit, en 1848, une sacristie au Nord-Est ; elle porte l'inscription : DU POURDIEU ET G. LAGEAT ARCHt. Plus récemment, le chœur a été reconstruit. Mobilier : Chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIème siècle (classée) ; autels latéraux du XVIIIème siècle, restaurés par Le Merrer ; statue ancienne de saint Jean, revêtu d'une peau de chameau avec tête de l'animal et portant l'agneau sur un livre ; quatre statues monumentales de la sainte Vierge, saint Joachim, sainte Anne et saint Jean, datant du XVIIIème siècle et provenant de la chapelle des Ursulines. Parmi les statues modernes : saint Yves (R. Couffon, 1935).

Nota 2 : Les Kerguezay de Kergomar et les Rogon de Kercaradec et de Keryvon ayant été successivement gouverneurs de la ville de Lannion possédaient à ce titre, les prééminences supérieures en l'église du Bally. Les divers tombes mentionnées : I. dans le grand chœur. - le banc de Keryvon et tombes au-dessous. - autre tombe où a esté enterré M. de Kerprigent. - contre le marchepied du grand autel, M. de Kercaradec. - autre tombe ou a esté enterré M. du Chastel. - autre tombe à M. de Kerguien. - autre tombe à M. de Kerelo. - autre tombe au sieur de Keridec. - autre tombe à Mode Kermellec Kerillis. - autre tombe à M. de Tuolong. - autre tombe au sieur de Kerhamon. - autre tombe dépendant de Crechuzien. - autre tombe contre le pupitre dépendant de Saint-Ellyvay. - le surplus dépendant de Keryvon et de l'église. II. en la chapelle du Sacre. - Messire le comte de Lannion. - le Sr. de Cresolles. - le Sr. du Porzdon, deux tombes. - les tombes dessous le marchepied au Sr. comte de Lannion. - la tombe dessous la table du Sacre aux héritiers du Sr. de Kerfos. - autre tombe où a esté enterrée la dame de Penquer. III. vis-à-vis l'autel des Cinq Plaies. - trois tombes aux héritiers de dame Hélène de Kerverder. - deux tombes aux héritiers du seigneur de Kermarquer. - deux tombes à M. de Kerloas. - autre tombe à la confrérie de Saint-Eloy, proche le confesssionnal. - autre tombe au seigneur de Liscoët, proche la sacrystie. - autre tombe où a esté enterré la première femme du seigneur du Fresne, appartenant à la demoiselle Renée de Sclisson. - deux autres tombes aux seigneurs Bigot. - cinq autres tombes dépendant de Trogoloen où a été enterré le seigneur de Chevoir. - autre tombe à la demoiselle Goascaradec. - autre tombe où a esté enterré la Suisse (sic). - quatre tombes de rang entre le pilier du Rosaire et celui de Saint-Sébastien au seigneur de Keridec. - autre tombe au seigneur de Kermellec. - quatre tombes au dessous le marchepied de Saint-Sébastien au seigneur de Keridec. - deux tombes dessous la table de Saint-Sébastien aux seigneurs Le Bouloign. - autre tombe où a esté enterré mademoiselle Belleissue, fille de mademoiselle Le Goalès. - deux tombes dessous le banc de Saint-Ellivay autrefois au seigneur Le Borgne, aujourd'hui à madame de Kermellec. - autre tombe à mademoiselle La Salle au Chevalier. - autre tombe au seigneur Le Bouloign. - autre tombe de marbre où a esté enterré le seigneur de Rumedon. - autre tombe aux héritiers du seigneur de Coatleguer Le Borgne. - autre tombe à la dame de Kerloas. - autre tombe aux seigneurs Salaun de Kertanguy. - autre tombe à demoiselle Kerguiniou Cariou. - autre tombe au Sr. de Kerguelen de Kerezoult. - autre tombe au même seigneur de Kerguelen. - deux autres tombes à la demoiselle Jeanne Carluer, dame de la Chesnay pour laquelle se faict des fondations. - autre tombe à la demoiselle Beauregard. - autre tombe à madame de Launay Le Roux. - autre tombe à Mre. de Kergomar La Haye. - autre tombe dessous le crucifix au sieur Coetleguer. - deux tombes sous les bancs de Messires les Juges. - trois tombes sous le banc des Seigneurs de Chef-du-Bois. - deux tombes aux Seigneurs de Coetleguer Le Borgne. - trois autres tombes au Seigneur Fallegant représenté par mademoiselle Kerelo. - autre tombe à mademoiselle Kermarec représentée par Madame de Coathuon. - autre tombe armoryé de deux croissants au Seigneur Le Bouloign. - autre tombe à Messire de Lezormel. - autre tombe au Seigneur du Kerosquer Saliou où a esté enterré sa mère. - autre tombe sous le marchepied de l'autel de Saint-Julien, appartenant à l'église. - autre tombe où a esté enterré la femme d'un marchand et son fils qui ont esté assassinés. - autre tombe aux héritiers du Seigneur Charles Sclisson. - dessous le marchepied de l'autel de Sainte-Marguerite autre tombe où à esté enterrée la mère de M. Riou, prêtre. IV. dans la chapelle du Rosaire. - tombe sous le marchepied au Seigneur Pradisac Guyomarch. - autre tombe sous le même marchepied au Seigneur de Trojoa. - autre tombe à Madame de Cresolles. - autre tombe au Seigneur de Kerelo. - autre tombe à mademoiselle de Coatsabiec Lesormel. - autre tombe au Seigneur du Chef-du-Bois. - et enfin autre tombe au Seigneur de Coatleguer Le Borgne où a esté enterrée sa femme. V. en la chapelle de Saint-Michel. - toutes les tombes aux héritiers du feu Sr. de Kerbiriou [Note : à la famille Coetlogon, seigneurs de Kerboriou en Plestin(-les-Grèves), de Kervégan en Plouzélambre, d'Andremel en Plouigneau, de Keruel en Saint-Michel-en-Grève. Comme propriétaire de ce dernier fief, les Coetlogon étaient fondateurs et patrons de l'église de Ploumilliau, quoique ce fief ne fut qu'un membre de la châtellenie de Runfao en Ploubezre. Les quelles par représentation de leur mère, héritière de Kerjean Kerverder sont seigneurs fondateurs de la chapelle]. VI. Chapelle de Saint-Eloy. - une tombe aux Guyomarch dessous le balustre. - trois autres tombes à Madame de Pellinec. VII. Chapelle des Agonisants. - une tombe aux héritiers du Sr. de Goaleguer. - une autre tombe au Sr. de Keravel Le Bouloign. - une autre tombe où a esté enterré le Sr. du Cloistre (en Loguivy), c'était un Martin, Sr. du Plessys en Pluzunet. VIII. Chapelle Saint-Yves. - tombe au Sr. de Lesormel. - une autre tombe au Sr. de la Tour. - des autres tombes à la chapelle (Le Journal « Le Lannionnais » des 25 février, 4 et 11 mars 1933, articles 71 à 73, et " Chef d'Armor ").

Nota 3 : Les coutumiers de la mer se retrouvent dans les statuts de diverses confréries de mariniers érigées au XVème siècle. A Morlaix, la Confrérie du Sacre ou du Saint-Sacrement groupait les maîtres de navires, les mariniers, calfats, voiliers et tous autres gens de mer. A Lannion, celle de Saint-Nicolas réunissait « les bons et notables bourgois marchans, maistres de navires et mariniers dudit lieu » et partie « des maistres mariniers et mareans des paroesses circoumvecines ». Vraisemblablement fondée au cours de la première moitié du XVème siècle, elle est mentionnée en 1475 ; mais ses statuts ne furent définitivement établis qu'en 1484. Société de secours mutuels, elle s'assure une trésorerie stable en recourant à des mesures originales. Ainsi, par l'article 8 des statuts, ses membres s'engagent-ils par serment à verser à leur retour de voyages entre les mains de deux de leurs frères « abbés », gouverneurs de la confrérie, la totalité du devoir de « desguindaige. qui est six deniers par chascun tonneau de vin, et quel droit appartient ausd. maistres et mariniers.... quel debvoir sera tenu poier le maistre qui pour le veaige aura esté esd. navires ou en l'un d'icelx ». « Et paraillement celz qui veaigeront o leursd. navires et seront chargez de fer, fruyct et fromentz ou aultres marchandises qui sont subjects a payer braceaige, poieront aussi six deniers par tonneau poisant et encombrant... ». L'article 11 rappelle que, selon l'usement de la mer, les maîtres et mariniers sont tenus de payer le vin qui serait perdu « par faute de desguindaige et repondre du prix que lesd. vins vaudroient au marchant, et à celle fin est en partie led. debvoir de desguindaige ordonné ». Mais afin que ce manque à gagner ne soit pas supporté par la confrérie, les membres s'accordent pour, en cas de défaut des maîtres et mariniers, que ces derniers acquittent la moitié de la cotisation prévue, et les « abbés et frères », l'autre moitié (Y. Briand).

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Les prééminences dans l'église du Baly de Lannion

Voir aussi   Lannion " Description de l'église Saint-Jean du Baly à Lannion

l'église Saint-Yves (1985), inaugurée le 22 décembre 1985 et oeuvre des architectes Philippe Delvaux et Albert Le Corre. Cette église remplace l'ancienne chapelle Saint-Roch (XV-XVIème siècle), détruite par un incendie en 1983 dans la nuit du 19 au 20 décembre ;

la chapelle Saint-Dourien ou Thuriau (XVème siècle). Elle est de forme rectangulaire et a été reconstruite en 1757. Le clocher mur possède une chambre de cloche ;

la chapelle Saint Nicodème. Elle est de forme rectangulaire et a été restaurée vers 1760 avec réutilisation d'éléments de la fin du XIVème siècle ou du début du XVème siècle. Le clocher mur possède une chambre de cloche. Elle a été récemment restaurée par la famille Roquefeuil ;

la chapelle Sainte-Anne (1900), dernière chapelle des Augustines (Hospitalières de la Miséricorde de Jésus) qui s'installèrent à Lannion en 1667. A une époque que nous ne saurions préciser, un sire des Aubray, protégé par sainte Anne dans un combat, fit élever, dit la légende, une chapelle au faubourg de Kerampont, appartenant jadis à la paroisse de Loguivy-les-Lannion (enclave de l'évêché de Dol). Au XVIIème siècle, cette chapelle était déjà flanquée de bâtiments consacrés au soulagement des malades sous le nom d'Hôtel-Dieu. Deux pères capucins firent don de saintes reliques apportées par eux de Rome. Le bras de transept est orné de trois niches aveugles et deux baies en plein cintre éclairent l'édifice. L'ancienne chapelle de l'hôpital, consacrée à sainte Anne, avait été désaffectée et occupée par une ferronnerie d'art. Les anciens bâtiments du XVIIème siècle possédaient des baies surmontées de frontons cintrés ou triangulaires. Une nouvelle chapelle, consacrée à sainte Anne, a été construite dans l'hôpital à la fin du XIXème siècle. " Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine dont l'aile nord du transept sert de choeur aux religieuses. La première pierre de l'édifice actuel, dû aux plans de M. Lageat, fut bénite le 3 juillet 1894 et l'église fut consacrée le 27 juin 1900. Mobilier : Chaire style Louis XV de Le Merrer ; boiseries et maître-autel du XVIIIème siècle ; tableau de Louis Grimaux : La Madone aux Anges " (R. Couffon) ;

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Les prééminences dans l'église des Augustins de Lannion

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Tentative de suppression du couvent des Augustins de Lannion dès 1770

la chapelle Saint-Joseph (1935-1936), qui a remplacé la chapelle des Capucins (1624). Commencé en 1935, la bénédiction de la première pierre eut lieu le 4 mai 1936, et son achèvement en 1938. La chapelle a été construite en 1936-1937 par l'architecte à Perros-Guirec James Bouillé (1894-1945, membre des Seiz Breur) [Note : Seiz-Breur est un mouvement d'artistes bretons créé dans l'entre deux-guerres] et les membres de l'Atelier Breton d'Art Chrétien : elle se trouve à l'entrée de l'Institution Saint-Joseph. Le mur sud date de 1624. Le bénitier date de 1630. A cette chapelle ont collaboré le peintre Xavier de Langlais (décoration de la crypte en 1937 et "Chemin de Croix" peint sur toile marouflée en 1938), le sculpteur Jules Charles Le Bozec, le maître verrier Paul Rault, le brodeur d'ornements Alain de Lorgeril et l'orfèvre René Desury. La bénédiction de la chapelle eut lieu le 10 février 1938 et sa consécration le 9 juin 1938. Les cloches, installées en 1947, sont celles de l'ancien petit séminaire de Tréguier. A noter que sont clocher est décalé ; il donne sur la cour du collège Saint-Joseph Bossuet. Un bénitier en granit date de 1630. Les vitraux racontent l'année liturgique au-dessus d'une fresque retraçant le chemin de croix. A l'arrière du choeur, se trouve une fresque représentant " l'hommage des scouts à la Sainte Famille ". Les reliques du chanoine Thépault de Rumelin, fondateur du séminaire de Tréguier en 1654, se trouvent dans la crypte de la chapelle depuis 1948 ;

la chapelle Notre-Dame des Fontaines (1976) ;

la chapelle Saint-Elivet (XVème siècle). Il s'agit d'une chapelle privée ;

la chapelle Saint-Roch (XVème siècle), édifiée, semble-t-il, par les seigneurs du Cruguil. Elle est transformée en chapelle funéraire dès le début du XVIème siècle. Elle est aujourd'hui réservée au culte orthodoxe ;

l'ancienne chapelle Saint-Nicolas, aujourd'hui disparue (détruite au XIXème siècle) et qui s'élevait jadis sur l'emplacement du vieux cimetière. Cette chapelle relevait de la commanderie de Brélévenez. C'était dans son voisinage que demeuraient les cordiers et les tonneliers ; l'on y a retrouvé des sépultures du Temple (R. Couffon) ;

l'ancienne église de Kermaria-an-Draou, détruite. Ancien prieuré de Saint-Jacut, fondé au XIIème siècle. L'église, datant de 1178, fut jusqu'au XVème siècle la seule église paroissiale de Lannion (R. Couffon) ;

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Les prééminences dans l'église de Kermaria-an-Draou de Lannion

le couvent et la chapelle Sainte-Anne (1672). L'hôpital Sainte-Anne ou l'Hôtel-Dieu primitif aurait été fondé par la famille de Kergomar qui a apposé ses armoiries (en 1630). Il était alors situé sur la paroisse de Loguivy, enclave de l'évêché de Dol au coeur de l'évêché de Tréguier. L'édifice aurait beaucoup souffert des guerres de la Ligue (vers la fin du XVIème siècle). Dans la deuxième moitié du XVIIème siècle, il se présentait comme un bâtiment en pont de bois, jouxtant une petite chapelle dédiée à Sainte Anne. Ce bâtiment renfermait deux salles des pauvres et longeait la rue de Kérampont. L'ensemble devient ensuite la propriété des Augustines ou Hospitalières de la Miséricorde de Jésus. En février 1667, cinq religieuses hospitalières venues de Quimper, prennent possession de cet hospice et de ses dépendances. Il s'agit de la Mère Corentine de Kermena de la Mère de Dieu (élue supérieure), de soeur Catherine Saubageau de la Sainte Vierge (assistante), de soeur Marie Le Lay de Saint Françoise d'Assise (hospitalière), de soeur Marie Anne Vaz de Sainte Agnès (dépositaire), et de soeur Renée Mauricette le Gouz de Trorozec (novice). Entre 1667 et 1672, elles restaurent et agrandirent les bâtiments grâce aux largesses de plusieurs bienfaiteurs, parmi lesquels figurent les familles de Trémaria, de Kerisac, Esnault, de Kermenou, de Carcaradec, de Rumédon, de Trogoff, de Pors-an-Parc et de Kergomar. Un prêtre, l'abbé Corentin de Kermeno de Plivern ou de Kermen de Plévern (cousin de la supérieure et proche collaborateur du Père Maunoir) prend la direction de l'établissement et y consacre sa fortune personnelle. Il en reste l'aumônier jusqu'à son décès en 1716. A sa mort le 18 avril 1716 à 72 ans, il avait offert 13 448 livres de dons ponctuels, 935 livres de rentes annuelles et perpétuelles, et laissa aux religieuses un héritage testamentaire de près de 6 000 livres. Il est enterré dans la chapelle Sainte-Anne (sa tombe est transférée en 1900 dans la nouvelle chapelle tandis que sa plaque funéraire d'origine est dans l'Avant-Choeur) où l'on pouvait voir sa tombe blasonnée de ses armes : fasclondé d'or et d'argent à six pièces. Un autre bienfaiteur dont la plaque funéraire est aussi dans l'Avant-Choeur, est l'abbé Nicolas Saluden de Trémaria (1621-1674). Le nouvel établissement est reconnu par le Roi et le Parlement en 1673. Au XVIIème siècle, l'hôpital dépend de l'évêché de Dol dont l'abbé de Kermeno est le vicaire général (sa tombe se trouve dans la grande chapelle). En 1712, le domaine de la couronne concéda au couvent de Sainte-Anne, en toute propriété, une fontaine dite "Feunteun-an-Nech", située au haut de la Lande de Justice, entre les patibulaires et la croix de la Haye. L'eau de cette fontaine arrivait jusque dans l'intérieur du monastère et servait à tous les besoins jusqu'en 1733. En 1753, on commença la restauration de la chapelle conventuelle, et en 1767 celle des bâtiments de l'Hospice. Durant la terreur les Soeurs sont emprisonnées à Tréguier, mais l'hôpital leur est rendu en 1805. Il sera reconstruit sous le second empire et inauguré le 23 octobre 1866. Au cours des XIXème et XXème siècles, il est agrandi. La grande chapelle est élevée à la gloire de Sainte-Anne et inaugurée le 27 juin 1900. Désaffectée à la fin du XIXème siècle, l'ancienne chapelle est louée en 1935 à un ferronnier, avant d'être reprise par les religieuses pour y installer un foyer de jeunes travailleurs. A partir de décembre 1975 l'hôpital est transféré dans les nouveaux bâtiments près du manoir de Kergomar qui deviendra alors une maison de retraite. Une partie des bâtiments du monastère va être transformée en foyer pour personnes âgées, et une autre partie en logements pour personnes valides. En juin 2003, la Communauté Sainte-Anne met en vente son patrimoine et le conseil municipal de l'époque, décide d'acquérir le 28 juillet 2003 le monastère pour 2,5 ME. L'édifice est destiné à héberger une médiathèque et une maison de retraite médicalisée de 100 lits ;

le couvent des Ursulines (1667 - 1690), situé au n° 23, rue Jean Savidan. La chapelle dédiée à la Sainte famille date de 1667. Les premières religieuses Ursulines arrivent à Lannion le 13 janvier 1659. Le couvent connaît son âge d'or au XVIIIème siècle. L'ordre des Ursulines, religieuses enseignantes non cloîtrées, est fondé au XVIème siècle à Breschia par la religieuse italienne Angèle Merici. L'ordre essaime très vite en dehors de l'Italie. On compte en France jusqu'à 300 monastères d'Ursulines dont une trentaine en Bretagne, rattachées à la branche de Bordeaux de l'Ordre. Vers 1651, l'accord de la ville de Lannion est donné pour l'implantation d'un monastère d'Ursulines ; le procureur du roi Maurice Calloët de Keranvelec, dont une fille est religieuse ursuline à Saint-Brieuc, a fait le voeu d'ouvrir un couvent à Lannion pour rapprocher sa fille de sa famille. Il faut pourtant attendre le 13 janvier 1659 pour que le projet se concrétise : " Quatre religieuses de Saint-Brieuc et quatre de Tréguier sous la direction de Marie Guays, supérieure, viennent s'établir à Lannion, sur un emplacement acheté en 1659 à Jacques Le Kerjouadic ". D'après " l'estat du monastère des religieuses ursulines de la congrégation de Bourdeaux, establies en la ville de Lannion ", daté du 15 décembre 1667 : " Pour l'emplacement de leur monastère, les Ursulines de Lannion ont acheté 5 parcelles de terres en 1659 pour 860 livres, elles y ont ajouté deux parcelles en 1660 (249 et 258 livres), ainsi qu'une maison avec jardin (1.350 livres), où elles ont installé, au rez-de-chaussée, la chapelle, le parloir et la cuisine et au premier étage, les chambres, en attendant l'achèvement de leur couvent. Elles font l'école dans une petite bâtisse où elles ont aménagé deux classes. En 1662 et 1663, elles ont encore dépensé 4. 000 et 6. 000 livres pour deux terrains, mais en 1667 elles devaient encore 3.237 livres, au denier 16, sur ces acquisitions, et elles avaient 1.900 livres de petites dettes ainsi qu'une rente de 230 livres à verser à la demoiselle de la Ville Basse " (G. Minois). Un état de 1667 donne " 3.752 livres de recettes, dont l'essentiel vient des pensions des 17 religieuses (2.177 livres soit 58 %) et le reste des pensions des 8 novices, des filles pensionnaires, des aumônes et de la vente des légumes. Les dépenses s'élèvent à 3.602 livres, dont 2.000 pour la nourriture, 330 pour les habits et les meubles, 200 pourla sacristie, 400 pour les réparations, 300 pour le confesseur et le chapelain, 300 pour les médecins et apothicaires, 72 pour la tourière et le valet " (G. Minois). La population de Lannion ne vit pas, semble-t-il, d'un oeil favorable l'implantation de cet établissement religieux, comme le suggère une lettre de la supérieure, en 1669 : "... aux traverses continuelles et aux obstacles comme insurmontables que nous avons souffert depuis onze ans qu'il y a que nous sommes en ceste ville, à l'effet de nostre établissement " (lettre à l'évêque). La chapelle du couvent n'est dédicacée que le 8 décembre 1667 à la Sainte Famille, et ceci suite au conseil du père Huby : " .. Le père Huby, qui vient de leur prêcher une retraite, leur a conseillé de se mettre sous la protection de la Sainte Famille, ce qu'elles on fait, ensuite de quoy nous avons ressenti les marques favorables de leurs puissante intercession au sujet de nostre dit établissement " (lettre adressée à l'évêque). A noter que cet établissement était vers 1689 dans une situation financière très précaire : " ... l'enclos n'est pas terminé, l'entretien du chapelain, du confesseur, des trois tourières et servantes et des trois valets pose des problèmes, et il faut emprunter comme le déclare la supérieure dans une lettre du 27 septembre : « Nous avons encore emprunté de l'argent de nos amis pour nos petits besoins, et sommes à l'haure qu'il est dans la peine d'où en avoir pour acheter nos provisions à la foire » ... " (enquête suite à la déclaration royale du 5 juillet 1689). Le reste des bâtiments n'est achevé qu'en 1690. Les difficultés viennent de la rivalité des deux juridictions ecclésiastiques Saint-Brieuc et Tréguier. Benjamin Jollivet (XIXème siècle) prétend que l'établissement des Ursulines aurait été fondé vers la fin du XVIIème siècle, par M. de Kerisac, veuf sans enfant d'une demoiselle de Trémaria, enterrée, ainsi que son père, dans l'église de Sainte-Anne à Kerampont. L'acte de fondation indiquerait que le corps de M. de Kerisac serait enterré dans le choeur de l'église des révérendes mères Ursulines, où fut inhumée également le 17 décembre 1707, Mme de Kerduel, veuve de M. de Kerduel (héritier principal de M. de Kerisac). Le cloître date de la fin du XVIIème siècle et les cinq niches de la façade abritaient à l'origine des statues de la Sainte Famille (en pierre de Caen) qui se trouvent maintenant dans l'église Saint-Jean-du-Baly (hormis celle de l'Enfant Jésus, disparue au cours du transfert). Durant la Révolution, la nef de la chapelle sert d'entrepôt à fourrage, et le choeur, de tribunal. Le catéchisme y est professé jusqu'en 1930. Les autres corps de bâtiment ont servi de gendarmerie, puis de prison et de collège municipal. " La chapelle des Ursulines est un élégant édifice construit entre 1670 et 1678. Sa façade ressemble beaucoup à celle du couvent de Guingamp. En 1806, elle fut transformée en magasin à fourrage, aussi les corps de MM. de Tremaria et de Kerisac, qui y reposaient, furent-ils alors transportés à Kerduel. Elle sert en 1940 de chapelle au collège et à la prison. Les Ursulines s'étaient établies à Lannion en 1659 " (R. Couffon) ;

Nota 4 : Les Ursulines de Tréguier et de Saint-Brieuc furent appelées à s’unir pour fonder un monastère de leur ordre dans la ville de Lannion. L’initiative de cette fondation appartient à Monsieur Hingant de Kérisac, propriétaire du château de Kerduel, près de Lannion. Monsieur de Kérisac avait épousé la fille unique de Monsieur de Trémaria, ce grand seigneur, conseiller au Parlement de Rennes, converti par le P. Maunoir et devenu le plus ardent et le plus infatigable de ses auxiliaires. Après dix ans d’un bonheur sans nuage, la jeune comtesse de Kérisac fut frappée de mort subite. Son mari désolé, renonçant au monde, chercha sa consolation en Dieu. Entré dans les ordres sacrés, Monsieur de Kérisac consacra sa fortune aux bonnes oeuvres et au soulagement de toutes les misères ; à l’exemple de son beau-père, il s’adonna aux missions. Pendant celle de Tréguier, il connut les Ursulines, et résolut de les attirer à Lannion pour y fonder un couvent près de l’hôtel de sa famille. Le 10 janvier 1659, la communauté de Tréguier, dans une assemblée capitulaire, fit choix de sujets pour participer à la fondation. « On peut dire, remarque la notice déjà citée, que les dignes et vertueuses religieuses qui furent désignées, avaient beaucoup de mérites et de vertus, mais notre très digne Mère de la Conception les a égalées et même surpassées toutes, le Seigneur l’ayant si avantageusement partagée de ses dons, grâces et capacités pour le gouvernement spirituel et temporel, qu’elle réussissait également pour l’un et pour l’autre, dans toutes ses entreprises, même dans celles qui auraient en quelque sorte paru impossibles ou téméraires, pour tout autre moins animée de foi et de confiance en Dieu ». La Mère Anne de la Rivière, nommée économe de la nouvelle communauté, endossa tous les soucis matériels de la fondation. Malgré la générosité de Monsieur de Kérisac, « La pauvreté de la maison de Lannion fut telle au début ; rapportent les chroniques, que la première postulante qui se présenta au bout d’un an, ne trouva ni coffre, ni Ustensiles de cuisine, ni lit ; seulement des paillasses rangées à plate terre, une table et deux méchants petits bancs d’emprunt ». Cette pauvreté, jointe au contentement et à la modestie des religieuses, affermit la vocation de la jeune novice, dont le père était l’un des membres les plus éminents du Parlement de Rennes. La dépositaire, qui n’avait pas cinquante livres devant elle, se mit à construire, et l’on vit bientôt s’élever un beau et vaste bâtiment, « sur les fonds et revenus de l’aimable Providence qui ne manqua jamais de lui fournir, au fur et à mesure, tous les secours qui lui étaient nécessaires ». Les chroniques mentionnent plusieurs de ces interventions providentielles. « Pendant les constructions, le dépôt étant à sec, il fâchait fort à l’économe de renvoyer à la fin de la semaine les ouvriers sans salaire. On s’adressa à la Mère de Bonté, et le soir du samedi, une demoiselle vint apporter trente-six livres qu’un homme d’honneur, décédé depuis huit jours, avait léguées au monastère. La tourière portait avec grande peine la difficulté que l’on faisait au commencement de lui vendre à crédit. Après qu’elle avait été rebutée du peuple et des marchands, elle allait en la chapelle invoquer saint Joachim, les religieuses, de leur côté, recouraient à leur divine Mère, et ces prières avaient toujours quelque bon effet. Un jour, la même tourière, ne sachant plus à qui recourir, alla regarder dans le tronc de l’église, et y trouva une pièce d’argent suffisante pour subvenir aux pressants besoins du moment. Le lendemain encore, elle y recueillit quelque chose. Depuis, lorsque la maison était dépourvue d’argent, après avoir demandé secours à Notre-Dame, on ouvrait le tronc, et l’on y trouvait au juste ce dont on avait besoin ». La première supérieure de Lannion, la Mère des Anges du Guays, était professe de la maison de Laval. Elle avait donc été formée à l’esprit de son ordre par les premières compagnes des Mères de Cazères et de la Mercerie. Cet esprit, elle l’apportait à Lannion. La Mère de la Rivière le transmettrait un jour à Quintin. « La Mère du Guays était franche, sincère, accueillante, d’une volonté souple aux justes désirs d’autrui, d’un coeur tendre, et d’un esprit doux et capable.... Le dire commun parmi ses filles était qu’il la fallait désobliger pour avoir quelque grâce parce que, aussitôt qu’elle recevait une mortification, elle la payait d’un plaisir avant la fin de la journée.... Aussi, ne vit-on jamais plus belle concorde que celle que la Mère du Guays, dite des Anges, fit régner dans son monastère, de sorte que des personnes de mérite disent en toutes rencontres que la maison de Lannion est la maison de l’union » (Chroniques de l'Ordre de Sainte-Ursule). Cette sainte Ursuline étant allée recevoir la récompense de ses vertus, la Mère Anne de la Conception lui succéda dans le gouvernement de la communauté. Elle acheva les bâtiments « dont on admire les restes imposants » (Kerduel ou les missionnaires du XVIIème siècle au pays de Lannion, par M. France, curé). L’abbé de Kérisac avait pris à son compte la construction de la chapelle. Le pieux missionnaire y fut enterré selon le désir qu’il en avait exprimé, « au bas de la première marche de l’autel, là où le prêtre récite le Confiteor au commencement de la messe. En peu d’années, il avait comblé la mesure de ses mérites et rempli la Bretagne tout entière du bruit de son zèle et de ses talents, non moins que du parfum de ses vertus » [Note : Kerduel ou les missionnaires du XVIIème siècle au pays de Lannion, par M. France, curé. « La Communauté des Ursulines sert aujourd’hui de prison. La façade de la chapelle est assez remarquable ; elle est du style de la renaissance, et renferme cinq grandes niches où étaient placées les statues colossales de l’église du Bally. C’est la sainte Famille et on les croit du Pujet. Elles sont en pierre blanche, largement drapées et un peu maniérées, dans le genre du Bernin. Les armes de Kérisac : de sable à trois épées d'argent garnies d’or, se voient à l’état fruste, au-dessus de la porte d’entrée et intactes à l’extrémité d’une poutrelle au chevet de l’édifice » (M. FRANCE, curé de Lannion)]. La mort l’avait pris pendant qu’il travaillait à la mission de Pontrieux, le 14 janvier 1679, il était âgé seulement de trente-sept ans. La Mère Anne de la Conception sut maintenir dans le monastère cet esprit de charité fraternelle établi par la Mère du Guays. Comme sa devancière, elle donnait l’exemple de cette vertu, qui se trouve être, d’après l'Apôtre, « le lien de la perfection » (E. Blivet).

Nota 5 : Etat des comptes du temporel des Ursulines de Lannion : " 1710 à 1713 : charge, 43.433 livres ; décharge, 29.649 livres. - 1716 à 1719 : charge, 44.022 livres ; décharge, 34.696 livres. - 1719 à 1720 : charge, 24 434 livres ; décharge, 18.123 livres. - 1720-1722 : charge, 31.110 livres ; décharge, 19.153 livres. - 1722 à 1725 : charge, 40.032 livres ; décharge, 35.225 livres. - 1728 à 1731 : charge, 44.944 livres ; décharge, 33.066 livres " (G. Minois).

Nota 6 : Les supérieures étaient souvent d'origine noble. Il y a lieu de citer Marie Guays (de 1659 à 1660), Marie Collet (de 1660 à 1666 et de 1672 à 1679), Anne Pacifique (de 1666 à 1672), Anne de la Rivière (de 1679 à 1685 et de 1691 à 1697), Mauricette Calloët (de 1685 à 1691, en 1697, en 1706, de 1709 à 1718), Thérèse Chrestien (de 1706 à 1709), Marie-Anne Ansquer (de 1718 à 1724), Anne-Louise de Cresolles (de 1724 à 1730, puis de 1736 à 1743), Claude-Renée de Cresolles (de 1730 à 1736, puis de 1743 à 1749), Marie de Cresolles (de 1749 à 1755, puis de 1761 à 1763), Marie-Anne du Boisgelin (de 1755 à 1761, puis de 1763 à 1769), Marie-Anne-Guillemette du Roscoat (de 1769 à 1792, alternant avec Louise Morinière et Louise Coroller). Des familles importantes de la région sont représentées dans ce couvent : nous trouvons par exemple, " Anne et Catherine de la Rivière, entrées en 1660, filles d'Olivier de la Rivière, seigneur du Plessix, conseiller au Parlement de Bretagne ; Jacquemine Gouyon de Matignon, entrée en 1690, fille de haut et puissant seigneur Jean Gouyon de Matignon, chevalier, seigneur de Beaucorps, Saint-Jean, Saint-Cast et autres lieux, capitaine général garde-côte dans l'évêché de Saint-Malo ; Mauricette Jacquette Calloët, entrée en 1672, fille de Gabriel Calloët, seigneur de Kerbrat, conseiller du Roi, avocat général à la chambre des comptes de Bretagne ; Françoise Héliès, entrée en 1706, fille d'écuyer Guillaume Héliès, conseiller secrétaire du roi, audiencier en la chancellerie près la cour des aides de Guyenne " (G. Minois).

le couvent des Capucins (1628-1633). Par contrat en date du 17 avril 1622, Pierre de Coatrédrez, chevalier de l'ordre du roi, donne aux pères Capucins un emplacement (du nom de Crechplach) où ils bâtirent leur couvent quelques années plus tard. La première pierre de la chapelle fut posée le 26 septembre 1624 et l'édifice achevé en 1630 ;

Ville de Lannion (Bretagne)

 

le calvaire (1870) située près de l'église Saint-Jean du Baly. Ce calvaire est l'oeuvre d'Yves Hernot. Sculpté dans un seul bloc, il avait été réalisé pour l'Exposition universelle de 1867, à Paris. Il est érigé en 1870 sur le parvis de l'église et a fait l'objet d'un restauration en 1905 ;

la croix (XVème siècle) située sur le placitre de la chapelle Saint Nicodème. La croix du Christ est orientée à l'est. Il manque le corps du crucifié. Sur le socle, se trouvent deux blasons effacés ;

la croix (XVII-XVIIIème siècle) située devant le portail ouest de la chapelle Saint-Roch. Le Christ, à l'est, et la Vierge, à l'ouest sont très stylisés et gravés sur un fût monolithe. Le socle porte la trace d'un cartouche, à l'ouest ;

la croix de Run ar Voas (XXème siècle), située dans une propriété privée. Le Christ en bronze noir est orienté au sud ;

la croix de carrefour à Garren C'hlas-Kernéguès (XVIème siècle). La croix à fût octogonal est orientée au nord ;

le château de Kerivon (1724). Le colombier comporte, à l'intérieur, 875 boulins ;

le manoir de Trorozec et sa chapelle (vers 1664), situés dans le bas de la vallée du ruisseau de Saint-Patrice. Les premières mentions de Trorozec remontent en 1426 : Alain Hamon est alors métayer de Rolland Droniou à Tnou Rosec (Trorozec). La seigneurie possède "fié, jurisdictions, fermes droicts, rentes et droits de quintaine, coustumes de foire de la ville de Lannyon et autres debvoirs deluz à raison de la prévosté de Tnourosec, prééminence escussons et monumens tant es esglises de la ville de Lannyon que en l'église parochale de Loch-Yvy" (archives dép. E2889 et 2891). Trorozec est aussi le siège d'une prévôté. Après la Révolution, la famille de Miniac (en la personne d'Armand-Marie de Miniac, né  en 1768 et petit-fils de Guy-Jean de Miniac, avocat et procureur au Parlement de Bretagne) se rend acquéreur de Trorozec. Le manoir passe en 1860 entre les mains d'Armand Christophe Mériadec de Miniac, capitaine de vaisseau. Il est restauré entre 1872 et 1895 par Marie de Miniac. Puis devient la propriété d'André Théophile de Miniac et d'Hervé de Miniac, dernier propriétaire du manoir ;

l'ancien manoir de Kervégan ;

le manoir de Langonavel (XVIème siècle), situé au n° 15 bis, rue de Kérampont. Il possède une façade en pan de bois décoré et développait jadis une double fonction, défensive et commerciale. L'accès se fait par une tour d'escalier, située dans la cour ;

Ville de Lannion (Bretagne)

 

Ville de Lannion (Bretagne)

Nota 7 : Avec le XVème siècle, l'usage du bois devient fréquent. Les villes devenant plus populeuses il devient nécessaire d'élever des maisons de plusieurs étages. Ces étages en encorbellement empiètent sur la rue et se dépassent à mesure qu'elles s'élèvent. Les rues deviennent aussi très étroites et très sombres. Aussi agrandit-on les fenêtres à tel point qu'elles occupent dans les maisons de bois une grande partie de la façade. Pour protéger le devant de l'habitation on construisit des toits en saillie et on élèva des pignons qui, au XIVème siècle, sont soutenus par des pièces de charpente en ogive. Les poutres apparentes forment la décoration. On les peint, on les recouvre d'ardoises ou de tuiles. Au XVème siècle, on sculpte le bois délicatement et cette décoration est souvent d'une grande richesse. D'ailleurs, avec la prospérité générale, les villes se peuplent et se relèvent des ruines qu'y ont laissées les Angais. Le tiers des maisons urbaines sont reconstruites dans les trente années qui suivent le règne de Louis XI. Leurs dispositions extérieures restent les mêmes. Les pignons augmentent au point de rencontrer par le haut la maison voisine. Les façades sont percées d'une quantité de fenêtres très petites qui fournissent beaucoup de jour à l'intérieur. Dès cette époque on ne construit pas de maisons sans boutiques. Ces boutiques sont encore obscures et incommodes. Elles sont placées directement sur la chaussée. Le mur extérieur de la maison s'arrêtant à hauteur d'appui et servant à la fois de clôture et de soutien pour l'étalage. Les auvents s'ouvraient au dehors soutenus par une barre fixe et se rabattaient le soir. Les maisons étaient souvent décorées de petites statues de saints placées dans des niches le long des pièces de bois s’élevant verticalement et formant la charpente de l'édifice, quelquefois dans les trumeaux des fenêtres. Les traverses destinées à maintenir le remplissage des plâtres étaient souvent ciselées.

le manoir de Crech-Ugien, ancien hôtel Saliou de Chefdubois, situé au n° 28, place de Marchallac'h. Il a abrité l'administration du district (1790 - an III). Il abrite au XVIIIème siècle la famille Thomé de Keridec. Le 14 janvier 1811, Grégoire Desaulnay (bibliothécaire de Louis XVI) y décède. De 1833 à 1895, sur décision de l'abbé France, curé de Lannion, le manoir abrite le presbytère ;

une maison (XVIIème siècle), située au n° 3, rue Geoffroy-du-Pontblanc ;

une maison (XVIème siècle), située au n° 3, rue Emile-le-Taillandier ;

la maison des Chapeliers (XVI-XVIIème siècle), située au n° 29, place du Général-Leclerc. Cette maison, qui fut longtemps une chapellerie, remplace un édifice détruit durant les guerres de la Ligue. Elle a été reconstruite en 1646. Les propriétaires successifs sont : Guillaume Le Guen (puis sa fille Jeanne), Jan Le Dantec, sieur de Trémorgant (puis son fils Louis) vers 1605, Olivier Le Gouz, sieur de Kermerryen (vers 1621), Jean-François Le Querrec (vers 1783), Louis Gicquel (vers 1826) ;

Lannion (Bretagne) : maison des chapeliers

une maison (XVI-XVIIème), située aux n° 31, place du Général-Leclerc. Elle comporte des cariatides en bois sculptées de style Henri IV et remplace un ancien édifice mentionné par un acte daté du 02 juin 1444 dans le rentier de la fabrique de Saint Jean du Baly : " Aultre contract par lequel Philippes Rolland donna en pure et simple donaison ausdicts prêtres d'icelle église la somme de dixouict soubz monnoie et deux soubz monnoie aux procureurs d'icelle église. Laquelle some leur estoict debue dessus la maison où demeuroit Guillaume Le Mout et Katherine Franch, sa femme à cause d'elle, en la rue du costé suzain de la cohue d'icelle ville et faisant le coign d'icelle et sur la rue que l'on va de ladicte cohue aux marcheix de ladicte ville. Ledict contract davbté le second jour de juing mil IIIICZ quarante quatre. Signé P. Sall. passe, J. Kerret, présent faict, J. Mornay prêtre, Cotté X " . D'après une " déclaration au domaine du roi " concernant la ville de Lannion, cette maison est en 1683 la propriété de Henri Jagou, sieur de Tromenguy, " marchand de drap et soye " suite à un contrat d'achat du 06 septembre 1644 " d'entre le déclarant et Jeanne Le Beau sa femme, et nobles gens Pierre ILIXANT, époux demoiselle Marguerite Kernec, sr. et dame de Kergueller, et Julien Jourand, époux demoiselle Françoise Kernec, sr. et dame de Kerlan ". A noter que Jeanne Le Beau (première femme d'Henri Jagou) était la mère de Françoise Jagou (mentionnée en 1677), épouse de Julien Chauvel, sr. et dame des Troches ;

une maison (XVI-XVIIème), située aux n° 33, place du Général-Leclerc. D'après une " déclaration au domaine du roi " concernant la ville de Lannion, cette maison est en 1683 la propriété de Henri Jagou (fils de Guillaume Jagou et d'Anne Chapelain), sieur de Tromenguy, " marchand de drap et de soye " ;

deux maisons (XVIème siècle), situées aux n° 1 et 3, rue des Chapeliers ;

une maison (XVIème siècle), située au n° 5, rue Emile-le-Taillandier ;

deux maisons à pans de bois, située au n° 20, rue des Capucins ;

Ville de Lannion (Bretagne)

l'hospice de Kergomar (XVIème siècle), précédemment château de la famille de Kergariou ;

l'hôtel de Ville (vers 1865), situé place du Général-Leclerc. Il remplace un ancien édifice ayant servi d'auditoire. Une prison, accolée à l'arrière de l'auditoire, avait été construite en 1615 ;

Voir aussi Lannion " L'ancienne juridiction royale de Lannion ".

Voir aussi Lannion " L'ancienne prison de Lannion ".

l'ancienne auberge de la Porte de France (XVIIIème siècle), jadis relais de la poste aux chevaux et située au n° 5 rue Jean-Savidan. Le relais de poste sera exploité jusqu'en 1881, date de l'arrivée du chemin de fer à Lannion ;

la fontaine (1733), située en contrebas de la chapelle Saint-Nicodème. Cette fontaine a été restaurée en 1970 et en 1987. On y trouve l'inscription suivante "Fontaine dédiée à l'honneur de Saint Nicodemme par ordre de Messire Le Chevaillier Recteur et icy faite par le Ct Dy Huon et Monsieur Geldon" ;

la fontaine Saint-Roch (XVIème siècle). Cette fontaine a été construite à la demande des comtes de Lannion et fait l'objet de processions vers le saint protecteur de la peste (Saint Roch est né vers la fin du XIVème siècle). Elle a été restaurée en 1969 et en 1985 ;

la fontaine ferrugineuse dite du Duc d'Aiguillon. Cette fontaine, qui existait déjà au XVI-XVIIème siècle, est restaurée en 1807. Le duc d'Aiguillon en a apprécié les vertus curatives entre 1759 et 1764 ;

la fontaine de Roz ar Moal, située rue des Frères Lagadec ;

la fontaine privée, située rue des Fontaines, entre les numéros 14 et 16 ;

la fontaine de Kergormar (XVIème siècle). Elle est composée de trois vasques circulaires, portées par une colonne de section carrée ;

la fontaine de Croas Ru, située route de Tonquédec. Elle alimente un lavoir ;

la fontaine (1858), située dans l'Allée du Tribunal ;

l'Institution Saint-Joseph, installée dans les anciens locaux de l'école privée des Frères de l'Institution Chrétienne qui avait fonctionné de 1833 à 1903 (date de fermeture). Le bâtiment est vendu en 1906 et acheté par Mlle Isabelle de Kergariou (pour la somme de 27 000 francs) pour le compte du chanoine Thos. Le chanoine Yves-Marie Hamon (né à Ploubezre le 14 octobre 1864, troisième d'une famille de seize enfants) est le fondateur de l'Institution Saint-Joseph. Elève au petit séminaire de Tréguier de 1877 à 1882, ce dernier rentre ensuite, deux ans plus tard, au grand Séminaire de Saint-Brieuc. Ordonné prêtre en 1888, il est nommé supérieur du petit séminaire de Tréguier en 1902. Puis expulsé de Tréguier le 19 janvier 1907, suite à la loi de " Séparation de l'Eglise et de l'Etat ", il vient enseigner à Lannion le 25 avril 1907. Les plans de la nouvelle Institution sont dressés par l'architecte M. Lageat. Le 16 mars 1907, l'Institution Saint-Joseph est ouverte et les cours démarrent le 25 avril 1907 avec 195 élèves ;

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

 

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

 

Institution Saint-Joseph de Lannion (Bretagne)

10 moulins dont le moulin à vent de la Trinité, et les moulins à eau du Pré, de St Elivet, de Rossalic, de Kergomar-Huellon, de Coatfrec, Larc'her, et un moulin à tan ;

A signaler aussi :

le menhir de Saint-Patrice (époque néolithique) ;

les trois bornes de corvée (vers 1785), anciennes pierres sculptées de 45 cm de long et 20 cm d'épaisseur, rue de Tréguier, rue du faubourg de Buzulco et au carrefour Saint-Nicolas ;

Borne-corvée, rue de Tréguier, à Lannion (Bretagne).

les halles de Lannion. Les premières halles de Lannion ont vu le jour au Moyen-Age (situées place du centre) et ont été reconstruites en 1697, sur l'ordre de l'intendant de Bretagne Louis Béchameil de Nointel. Ces halles étaient propriété privée d'un noble qui disposait d'un privilège royal qui l'autorisait à percevoir les droits de hallage en échange de l'entretien des bâtiments. Les halles ont appartenu à la famille Le Gualès de 1688 à la Révolution. A noter que d'autres lieux stratégiques de la ville de Lannion appartenaient à la famille Le Gualès en plus des Halles : le moulin, le four et les poids du Roi. La loi du 15 mars 1790 supprime le privilège royal en interdisant la perception des droits de hallage pour les particuliers. En 1822, la commune de Lannion rachète les halles pour 10 000 F de l'époque. A noter que de nouvelles halles vont fonctionner sur la Place du Centre (à l'emplacement du Crédit Mutuel de Bretagne) tout au long du XIXème siècle. Les halles sont démolies en 1832 et c'est en 1905 (réunion du 16 novembre 1905, commission composée des conseillers municipaux M. Arzur et M. Prigent ainsi que de l'architecte M. Lageat) que la commune de Lannion décide de construire les halles que l'on connaît aujourd'hui. Les plans et devis (dépenses évaluées à 17 980 F) sont soumis au Conseil Municipal par M. le maire Joseph Morand le 10 mai 1906. Les travaux de la charpente en zinc et de la couverture en verre sont confiés à l'entreprise Meunier de Saint-Brieuc moyennant un prix de 12 000 F. Les travaux sont confiés à l'entreprise lannionnaise Kerambrun. L'inauguration des halles de Lannion initialement prévue le 15 octobre 1907, aura finalement lieu le 1er novembre 1907. Des modifications sont apportées le 14 novembre 1907 sur plaintes de commerçants : on décide alors d'entourer les nouvelles halles d'une clôture fermée. Les halles sont restaurées en 1998 (coût des travaux : 2,9 millions de francs dont 2 millions pour la restructuration et 900 000 francs pour l'aménagement extérieur) ;

les anciennes chapelles Saint-Patrice, Saint-Thomas, Saint-Christophe, aujourd'hui disparues ;

les fondations du pont de Kermaria (époque gallo-romaine). Le pont de Kermaria porte le nom du prieuré qui se trouvait à proximité au Moyen Age. Démoli en 1880 puis reconstruit ;

le pont Saint-Anne (ou de Kerampont), du nom du monastère voisin. Ce pont remplace une passerelle en bois édifiée vers la fin du XVIIème siècle (pour l'accès au couvent Sainte-Anne) et reconstruite au XVIIIème siècle et en 1823. Il restera en service jusqu'à la fin de 1852 avant d'être remplacé par un pont en pierre ;

le pont de Viarmes ;

le quai d'Aiguillon (1762-1764) ;  Voir aussi   Lannion " Le Quai d'Aiguillon à Lannion

Ville de Lannion (Bretagne)

 

Ville de Lannion (Bretagne)

 

l'ancien hospice de la Charité, desservi jadis par les filles du Saint-Esprit et situé au bas du chemin dit de la Retraite ;

l'ancienne maison de la Retraite (XIXème siècle), édifiée jadis au sud de Lannion (à mi-côte de la colline de Crec'h-Aven) sur un terrain donné par Mlle de la Fruglaye. C'est M. de La Mennais, le vénérable fondateur des Frères de l'Instruction chrétienne, qui proposa à la congrégation de la Retraite de Quimperlé de s’établir à Lannion, sur la demande de Mlle Marie de la Fruglaye, qui donnait un terrain, à la condition de joindre l'oeuvre de l’éducation des enfants à celle des retraites. Après quelques hésitations, à cause des dépenses que cette fondation allait entraîner, l’offre fut acceptée, et en 1836 quelques religieuses partirent de Quimperlé avec Mme de Kertanguy pour établir la maison de Lannion. C’est alors que la supérieure générale proposa l’émission des voeux dans la congrégation. Beaucoup d’associées acceptèrent ; mais beaucoup d’autres et surtout les anciennes s’y refusèrent. Pour tout concilier, il fut résolu d’un commun accord, avec l’autorisation des évêques de Quimper et de Saint-Brieuc, que celles qui voulaient faire des voeux se grouperaient à Lannion, autour de Mme de Kertanguy, et que les autres garderaient leur liberté et choisiraient une autre supérieure générale. Outre les voeux, la maison de Lannion admit deux séries de professes : les religieuses de choeur et les soeurs converses. L’institution primitive de Mlle de Francheville se transforma de cette manière en une congrégation strictement religieuse. Cette amélioration attira de nombreux sujets dans la maison, et bientôt l’on songea à faire une nouvelle fondation (J. M. Le Mené). Décret N° 561 portant suppression d’un établissement particulier de la Congrégation des Filles de la Retraite autorisé à Lannion (Côtes-du-Nord). Du 29 Juin 1909. " LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes ; Vu l’ordonnance du 4 mars 1838 qui a autorisé la création à Lannion (Côtes-du-Nord) d’un établissement particulier de la Congrégation des Filles de la Retraite, dont l’établissement principal, alors situé à Quimperlé, a été, depuis, transféré à Quimper ; Vu, en date du 15 mai 1909, le rapport du préfet des Côtes-du-Nord établissant qu’en fait, depuis de nombreuses années, l’établissement de Lannion ne dépend plus de la congrégation des Filles de la Retraite de Quimper, et concluant au retrait de l’autorisation qui lui a été accordée, sous des conditions qui ne sont plus observées ; Vu l’article 13, § 3, de la loi du 1er juillet 1901 ; Le Conseil des ministres entendu, DÉCRÈTE : ART. 1er. Est rapportée l’ordonnance du 4 mars 1838 qui a autorisé à Lannion (Côtes-du-Nord) un établissement particulier de la congrégation des Filles de la Retraite autorisée à Quimperlé et dont le chef-lieu a été transféré à Quimper par ordonnance du 23 avril 1845. Ledit établissement est et demeure supprimé. 2°. Le garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, est chargé de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des lois. Fait à Paris, le 29 Juin 1909. Signé A. FALLIÈRES. Le Garde des sceaux, Ministre de la justice et des cultes, Signé : ARISTIDE BRIAND. " ;

Ancienne gare de Lannion (Bretagne)

 

Ancienne gare de Lannion (Bretagne)

Voir aussi Ville de Lannion (Bretagne) " Les monuments (églises, chapelles, châteaux,..) des environs de Lannion ".

Voir aussi Ville de Lannion (Bretagne) " L'état moral et économique de l'agriculture dans la région de Lannion en 1929 ".

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ANCIENNE NOBLESSE de LANNION

Maison de Lannion : En 1363, Briand de Lannion se signale à la prise de Nantes sur les Anglais par Bertrand Du Guesclin. Charles V, en récompense de sa belle conduite, le nomme gouverneur de Montfort et capitaine d'une compagnie d'ordonnance. Briand de Lannion eut de son mariage avec Marguerite de Cruguil un fils nommé Jean, qui épousa Anne de Languoes, qui lui donna un fils qui fut marié à Guyonne de Gresy. Celui-ci eut trois fils : Jean II, Olivier et Yves. Jean de Lannion avait épousé Hélène de Clisson de laquelle il eut un fils nommé François de Lannion, qui épousa Françoise Lots, qui lui donna François. François épousa Julienne Penard, de laquelle il eut deux fils : Claude de Lannion et Jean, seigneur des Aubrais ou Aubray, époux d'Hélène de Pontcallec dont la branche est éteinte. Claude de Lannion épousa Renée de Quélen, dame du Vieux-Châtel, de laquelle il eut un fils nommé Pierre de Lannion qui épousa Renée d'Aradon. De ce mariage est issu Claude (deuxième du nom), comte de Lannion, baron du Vieux-Châtel, gouverneur des villes de Vannes, d'Auray et de Lannion en 1659. Il contribua à la fondation des Capucins de Lannion en 1633. Claude de Lannion épousa en premières noces Thérèse Huteau de Cadillac dont l'aîné des enfants fut Pierre qui épousa Echallard de la Mark, le second fils fut tué en 1704 au combat de Malaga, le troisième fils était abbé de Lannion, et six filles dont l'aînée épousa M. de Carcado et les cinq autres furent religieuses. Claude prit en secondes noces Jeanne Françoise de Belingan qui lui donna François Armel de Lannion. Pierre, comte de Lannion eut de son mariage avec Françoise Echallard de la Mark : Anne Bretagne de Lannion (colonel du régiment de Saintonge et brigadier des armées du roi), Jean Baptiste Pierre Joseph (chevalier de Malte et colonel du régiment de Lannion), Hyacinthe François (vicomte de Malestroit), Julie Françoise, épouse du marquis du Châtel (colonel de régiment) et Eléonore, chanoinesse (comtesse de Munstrehilshem). Anne Bretagne, comte de Lannion épousa Françoise de Mornay (fille unique de Louis, comte de Mont-Chavreil et lieutenant général des armées du roi, gouverneur des villes et château d'Aras) de laquelle il eut plusieurs enfants, lesquels ne furent succédés que par des filles, de sorte que le nom de Lannion se trouve éteint.

La seigneurie de Launay Nevet ou Launay-Brélévenez était au sieur marquis de Nevet. Elle s'étendait sur Brélévenez-Le Rusquet et sur Trégastel. Elle possèdait une haute justice avec patibulaire à quatre piliers, se dressant au bord du chemin qui mène de Lannion à Tréguier. Propriété successive des familles Névet (Jean Névet, décédé avant 1652, et son épouse Bonaventure du Liscoët) et Henry en 1681. Propriété en 1767 de Marie Thérèse Josèphe Corentine de Névet (fille de Malo, marquis de Névet, et veuve de Jean Antoine François de Franquetot, comte de Coigny) et en 1786 de Céleste Félicité Baude de Saint-Père (épouse de Pierre Marie Fidèle de Boisgelin, seigneur de Kersa).

Les seigneuries de Querduel (ou Kerduel), du Faou et de Crechalley (ou Crec'hasly ou Créhalsy) étaient au sieur de Kerizac (ou Quérisac) Hingant. La seigneurie du Faou, avec haute, moyenne et basse justice, était située à Servel. Elle était unie à Kerduel et Crechalley situées en Pleumeur-Bodou. Kerduel (qui exerçait jadis une haute justice avec patibulaire à quatre piliers (1627)), a été unie à Crechalley (qui possédait une haute justice, attestée dès 1520) par lettres patentes du roi Henri III en 1579. Kerduel est la propriété de la familles Kerduel (Yvon de Kerduel et Olive de La Roche-Huon en 1396), puis de la famille Hingant (vers 1426, grâce au mariage de Catherine de Kerduel avec Raoul Hingant, seigneur de Keringant).

La seigneurie de Runefaou (ou Runefau ou Runfao), située en Ploubezre, était au comte de Runefau. Cette seigneurie, qui portait le titre de châtellenie, est issue en juveigneurie de la vicomté de Tonquédec. C'est au XIIIème siècle que Runefau est détachée de Tonquédec au profit d'une cadette de cette maison ayant épousé Geffroy de Dinan-Montafilant. Cette seigneurie possédait une haute, moyenne et basse justice. Les seigneuries de Kerhuel-Kerbériou et Lanascol (à Ploumilliau), celles de Coatrédrez, Kergrist et Kerninon sont inférieures à Runefau, ainsi que celles de Guerguiniou, Keranglas, Kerbuzic et Kerdu-Raison en partie. Propriété de Marie de Dinan, fille de Rolland et de Thomasse de Chateaubriand (en 1340) qui épouse Jean de Coatmen. Françoise de Dinan épouse Jean de Proisy, baron de La Boue, qui reçoit Runefau en usufruit. Cette seigneurie passe ensuite entre les mains des familles Jean de Laval (en 1525) [Note : Le 15 mai 1525, " Don à Jean de Laval-Châteaubriant des droits seigneuriaux dus au Roi par suite de la mort du sieur de Proësy (il s'agit de Jean de Proisy, troisième époux de Françoise de Dinan), pour la seigneurie de Rimefault (il s'agit de Runefau), mouvante à de Lannion " (B.N. 5770.93)], Philipette de Montespédon (épouse de Charles de Bourbon), Guy III de Scépeaux, Gondy, Boiséon, l'Escu (en 1689), Le Prestre (en 1782).

La seigneurie de Porteverte (ou Pors Glaz) était au sieur de Quercaradec (Kergaradec) Rogon. Elle se trouvait à Buhulien et elle est attestée en 1615. La seigneurie appartient en 1535 à François de Lannion. Annibal Louis Rogon (seigneur de Kersalliou, Porzjélégou en Saint-Michel-en-Grève, Carcaradec, Trévénou-Kerlastre) possède la Porte-Verte en 1756.

De la même famille que les Loz de Beaucours, les Loz de Goazfroment sont une branche de cette maison et portaient : « De gueules à trois éperviers d’argent becqués membrés et grilletés d’or » (Sceau 1395) (P. de Courcy). Goazfroment est situé dans la paroisse de Plouaret (Côtes-d’Armor). Les Loz de Goazfroment, de Lannion, se sont éteints dans la famille de la Fruglaye et les Loz de Coëtgourhant (Coetgourchant), à Belle-Ile et à Morlaix, sont une autre branche de la même maison Loz (J. Baudry).

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Lannion la seigneurie dépendante du prieuré de Quermaria (60 livres), la seigneurie de Launay Nevet au sieur marquis de Nevet (60 livres), la seigneurie de Querduel au sieur de Kerizac Hingam (50 livres), la seigneurie du Faou au dit sieur de Kerizac (50 livres), la seigneurie de Crechalley au dit sieur de Kerizac (50 livres), la seigneurie de Runefaou à M. le comte de Runefau (360 livres), la seigneurie de Porteverte au sieur de Quercaradec Rogon (10 livres), la seigneurie de Querguennon au sieur de Kerousy (10 livres).

Lors de la réformation des fouages de 1426, sont mentionnés les " gentilghommes qui se arment "  (nobles) : Rolland du Tertre, Olivier Saint Guezenec, Guillaume Gourhant, Henri Le Meur, Henri Cantden, Mylon le Segaler, Prigent Robert et Yvon le Canaber. A noter qu'à cette époque le manoir de Run Boderyen, occupé par Yvon le Scrill, était la propriété d'Yvon Estienne.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 17 nobles de Lannion (il y avait 7 nobles en 1426) :

Gilles de CRESOLLES de la Villaudussur (70 livres de revenu) : comparaît en archer ;

Tudual DRONIOU (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Prigent DU TERTRE (30 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;

Yvon DU TREVOU (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume HENRIOT (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan KERBUZIC (70 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

LA MEGUEN (fille de Rolland La Meguen. Mariée à Yvon COZ) ;

Guillaume LE CANABER (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LE MECGUEN (20 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan LE ROUX (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LOZ de Coetgourchan (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan MENGUEN : défaillant ;

Alain NOEL (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Alain OLLIVIER (35 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre ROBERT (30 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;

Jehan ROCHFRAN (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon TRONCZON (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Lannion sont mentionnés :

- Messire Jean de Kerbusic sieur de Kerlouvenan comparu en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement en estat d’archer brigandines salades espée arc et trousse".

- Guillaume Le Canaber comparu à cheval à brigandines salade et pertisane "et luy est enioint fournir d’arc et trousse".

- Maudetz de Cresoles sieur de la Villeneuffve comparu à pied en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement à cheval à brigandines salade arc et trousse".

- Jean Nicolas comme celuy en qui son père s’est demis est comparu à cheval "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement en brigandines salade espée arc et trousse".

- Allain André comparu à cheval à brigandines salade et partisane "et luy est enioint fournir d’arc et trousse dans le premier mandement".

- Maistre Rolland de Kermellec procureur de Lannion comparu et excusé pour son office.

- Guion Le Maistre comparu à cheval "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement en estat d’archer à brigandines salade espée arc et trousse".

- Selvestre Le Borgne comparu à pied en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement à cheval à brigandines salade espée arc et trousse".

- Yvon Menguy a defailly.

- Jean de Quelen juveigneur a comparu en robe "et luy est enioint fournir et comparoir à cheval à brigandines salade banniere espée et partisaine au premier mandement".

- Maistre Jan Le Mignot a defailly.

- Jean de Kerprigent a defailly.

- Hervé de Quoitheloury pour son père comparu à cheval "et luy est enioint fournir et comparoir en estat d’archer à brigandines salade espée arc et trousse".

 

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DIVERS

LES MAIRES DE LANNION

. DE LESSIMPER COUPPE

. SAINT HUGEON LE BOURVA

. DE TROGUIREC LE PONCIN

. DE KERPRIGENT RIOU

. DE TROGUIREC LE PONCIN

. SAINT HUGEON LE BOURVA

. DE MESHIR LE BRICQUIR

. JOUET

. LE BRICQUIR DU MESHIR Pierre Jean

. DE KERINOU Marie Daniel

. COUPPE (DE KERVENNOU)

. BAUDOIN (DE MAISON BLANCHE)

. DANIEL (DE KERINOU) Pierre Marie

. BOBONY Simon François

. LE COAZIOU Jean-François

. DEMINIAC Armand Marie

. LE FEYER Joseph

. BRICHET Daniel Epiphane

. CHAUVIN François Marie

. LE COAZIOU Jean-François

. DANIEL (DE KERINOU) Pierre Marie

. ROBIOU DE TROGUINDY Jean Marie

. GREGOIRE GUERMARQUER Louis

. STEPHAN René

. ROBIOU DE TROGUINDY Jean-Marie

. HUON Pierre-Marie

. RAOULT Jean Marie

. ROUSSEL

. LE ROUX François Xavier

. RAOULT Jean Marie

. LE ROUX François Xavier

. DEPASSE Emile

. TOUSSAINT Adolphe

. TURQUET Théodore

. DARNAL Marc

. LE ROUX

. HUON Pierre

. DEPASSE Emile

. LE TAILLANDER Emile

. DEPASSE Emile

. LE TAILLANDER Emile

. HUON DE PENANSTER Charles

. DERRIEN Henri

. DERRIEN Emile

. SOISBAULT Marcel

. MORAND Joseph

. SOISBAULT Marcel

. DE KERGARIOU Edgar

. COLVEZ Charle

. MORAND (docteur)

. LE BOURDON Isidore

. NOGUES Gabriel

. MARTEL Henri

. BLANDIN Henri

. MARZIN Pierre

. JAGORET Pierre

. NEDELEC Yves

. GOURIOU Alain

09.01.1762 - 31.12.1762

01.01.1763 - 10.03.1766

10.03.1766 - 05.08.1768

05.08.1768 - 15.12.1769

15.02.1769 - 01.05.1770

01.05.1770 - 24.08.1772

14.08.1772 - 08.10.1774

08.10.1774 - 1776

1776 - 28.12.1787

28.12.1787 - 01.02.1790

01.02.1790 - 05.11.1791

05.11.1791 - 21.12.1792

21.12.1792 - 1795

06.02.1795

31.05.1800

07.09.1800

17.04.1807 - 09.07.1808

19.07.1808 - 24.08.1808

14.08.1808 - 02.01.1809

02.01.1809 - 13.12.1813

13.12.1813 - 17.03.1815

17.03.1815 - 04.04.1815

14.04.1815 - 14.06.1815

14.06.1815 - 28.08.1815

18.08.1815 - 29.11.1822

19.11.1822 - 04.08.1830

04.08.1830 - 29.04.1834

29.04.1834 - 16.06.1834

16.06.1834 - 10.11.1834

10.11.1834 - 10.10.1838

10.10.1838 - 26.07.1839

26.07.1839 - 13.09.1849

13.09.1849 - 15.12.1849

15.12.1849 - 31.12.1849

31.12.1849 - 08.05.1852

08.05.1850 - 10.02.1852

10.08.1852 - 13.06.1855

13.06.1855 - 03.10.1870

03.10.1870 - 01.06.1871

01.06.1871 - 09.02.1876

09.02.1876 - 20.05.1888

20.05.1888 - 15.05.1892

15.05.1892 - 19.11.1903

19.11.1903 - 10.11.1904

10.11.1904 - 14.04.1905

14.04.1904 - 05.02.1911

15.02.1911 - 18.05.1929

18.05.1929 - 05.06.1943

08.07.1943

08.08.1944

30.10.1947

07.02.1950 – 1960

10.05.1960

04.05.1965

mars 1971

mars 1977

mars 1983

mars 1989

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