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SERVEL

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La commune de Servel (bzh.gif (80 octets) Servel) fut fusionnée avec la commune de Lannion en 1961. Servel dépend du canton de Lannion, de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SERVEL

Servel, pourrait venir du latin "silvella", dimunitif de "silva" (forêt). Servel est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pleumeur-Bodou. Ce n'est qu'en 1330 que se rencontre la première mention de Servel.

Près du village de Kerugat, un lieu-dit "Ar Vouster" (le monastère) perpétue sans doute le souvenir d'un établissement aujourd'hui disparu. Servel est cité comme paroisse dès 1426 sous le nom de Selvell (Archives Loire-Atlantiques B 2980). Le nom devient Servel dès 1543.

L'ancienne paroisse de Servel dépendait de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l'alternative. Lors des nominations aux succursales en 1803, à Servel, l'évêque désigne d'abord Ollivier Lhermitte, 43 ans, mais sur la demande du préfet, il conserve définitivement ce poste à Louis-Marie Le Téchier, 57 ans, depuis plusieurs années curé constitutionnel de Servel, au dire de M. Boullé, « homme instruit, de bonnes moeurs, attaché à ses devoirs, aimé des habitants qui le réclament et qui pour le conserver, avaient fait des démarches tant vers M. l'évêque que vers le préfet ; alors que le successeur qu'on lui désigne, n'a durant toute la Révolution fait que souffler le feu de la discorde dans les environs de Tréguier où il se tenait caché ». La commune de Servel est annexée à Lannion en 1961.

On rencontre les appellations suivantes : Selvel (en 1330), eccl. de Selguel (vers 1330), Selvel (fin XIVème siècle, en 1461), Selguel (en 1466), Selvell (en 1466), Selvel (en 1466), Servel (en 1543).

Note 1 : En 1631 et en 1632, une épidémie de peste ravage la région de Servel. La contagion finit dès le 24 novembre 1631, mais reprend le 29 avril 1632. Marie Guyon, fille d'Ollivier Guyon et d'Anne L'Again, née à Servel vers 1646, morte à Servel le 20 avril 1687 "en odeur de sainteté" est inhumée dans la chapelle des Cinq-Plaies. Gouvernante du recteur de Servel, l'abbé Le Gall de Kerdu, son coeur est déposé dans un reliquaire placé initialement dans la nef de l'église de Servel. Maurice Le Gall, docteur en théologie à la Sapience de Rome, né en 1632 ou 1633 à Lannion ou Ploumilliau, est recteur de Servel avant 1666 et décéde en 1694. Le 16 juin 1944, onze hommes faits prisonniers à Senven-Léhart sont passés par les armes à Servel. Le 3 juillet 1944, sept autres prisonniers (de Pont-Melvez) sont fusillés. Le 9 juillet 1944, six autres prisonniers sont fusillés. Le camp d'aviation de Servel est libéré le 8 août 1944.

Note 2 : Les lieux-dits suivants sont mentionnés au début du XVème siècle : Ker Bider, Ker Balaznec, Ker Son, Ker Dreyn, Ker Legonan, Ker Ylis, Croix Main, Quoet Quiz, Ker Hamon. La commune de Servel est formée aujourd'hui des villages : Poulranet, Kerprigent, Kerinc-Coz, Poulprat, Kerdrein-Bras, Cité, Gouleyo, Couvent-Guiomar, Corbon, Pors-an-Ney, le Faou, Dolplat, Trohiliau, Kerbilhoat, Kerservel, Pen-an-Lan, Launay, Kerhamon, Traou-ar-Plac, Voastel, le Hinvès, Croasouin, Roudour, Keramprat, Kerligonan, Kervouric, Kerlaouenan, la Motte, Runes, Kerson, Keraromp, Kervider, Crec'h-an-Taro, Bec-Léguer, Kerugot-ar-Lan, Crec'h-Rivoalan, Minihy-Keradrivin.

Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de SERVEL : Jean Guyon (1694-1702). - Yves le Diouris (à partir de 1702), recteur de Trégrom. - Philippe Henry, décédé en 1730. - Jacques le Chevalier (1730-1762). - Noble Jean-Baptiste de Grasiliet (à partir de 1762), curé à Servel. - Jean-Baptiste-Marie le Ny jusqu’en 1768. - Jacques Derrien (1768-1784), recteur de Plougrescant. - Jacques le Lepvrier (1784-1790), etc ...

Voir   Ville de Lannion (Bretagne) " Gabriel Calloët de Kerbrat, agronome breton du XVIIème siècle

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PATRIMOINE de SERVEL

l'église Saint-Pierre de Servel (1884), construite par Guillaume Lageat (architecte à Lannion) entre 1884 et 1886. La première pierre est posée le 22 octobre 1884. Dans l'autel des Cinq-Plaies, la "Mise en Tombeau", en bois polychrome, date de la fin du XVIIème siècle. L'ancienne église abritait à l'intérieur trois enfeus : le fronton de l'un d'entre eux était orné de sculpture. Les prééminences étaient nombreuses : " Jadis les murs, les autels, les bancs, les prééminences et les signes honorifiques que possédaient jadis les seigneurs de Kerduel dans l'église de Servel, donnèrent longtemps de l'ombrage aux seigneurs de Lannion. Cet éclat et cette gloire de supériorité appartenant à une seigneurie rivale de la leur, les offusquaient et devinrent souvent pour eux l'objet de litiges ou l'impartialité du juge mortifia plus d'une fois leur esprit un peu jaloux et superbe. Nous ne reproduisons par ici en détail toutes les protestations des procureurs fiscaux des seigneurs de Lannion contre ces supériorités, nous nous contenterons d'énumérer aussi exactement que possible les prérogatives et les prééminences respectives de ces deux maisons, dans l'église de Servel, tout en signalant à la fois les droits légitimes de quelques autres seigneurs qui, plus humbles et plus modestes, ne tempèrent jamais dans ces contentions honorifiques. Il est constant que les seigneurs du Faou, de Kerduel, de Kererchalsi, de la Salle, etc..., ont été de temps immémorial reconnus comme hauts justiciers de la paroisse de Servel et qu'ils y ont toujours joui des prérogatives et des honneurs décernés en tout autre lieu, au seigneur lige souverain et principal de la localité. De là les bancs clos, les enfeux et les autres insignes de prééminences que possédaient jadis ces seigneurs dans le grand choeur de l'église de cette paroisse. De là aussi le rang subalterne occupé dans le même lieu par les attributs héraldiques des seigneurs dont la bienfaisance avait, elle aussi, enrichi ce monument religieux. De là encore toutes les seigneuries secondaires en possession d'insignes honorifiques dans cette église n'en jouissaient qu'à titre de vassaux de cette seigneurie lige et souveraine et à cause des terres qu'elles possédaient dans les enclaves du riche et important fief du Faou, Kerduel, etc.. Mais avons-nous besoin de le dire ? A tous ces privilèges les Seigneurs de Kerduel ajoutaient un dernier titre : c'était celui de fondateur et patron de l'église. Pour marque et garantie de cette inféodation, ceux-ci avaient de temps immémorial fait incruster ça et là leurs armes en supériorité dans les murs de ce monument religieux et exhibaient nombre d'aveux, qui enserraient celui-ci dans les délimitations de la seigneurie du Faou et de Kerduel. Mais pour faire mieux respecter les droits d'un chacun, arrivons ici aux détails et dépouillons une à une les chartes honorifiques des anciens seigneurs de Servel. Au chevet de la grande nef dans la grande verrière, apparaissaient en supériorité les armes du Roi et un peu au-dessous, du côté de l'évangile, celles de la maison de Kerduel, et non loin de là, au pied du grand autel, se trouvaient les bancs et les tombes de la même maison. Enfin, à l'extérieur, au-dessus de la clef de voûte du grand vitrail se voyaient deux pierres revêtues des armes des mêmes seigneurs. La première chapelle du côté de l'épître, dédiée à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, portait le nom de chapelle de Keridrivin, et appartenait aux seigneurs de Kerprigent. Un enfeu, une fenêtre et un autel blasonnés des armes de cette maison en étaient les seuls ornements. Un pan de mur la séparait de la chapelle de Kerbouric, dédiée alors à Saint-Joseph. Auprès de la porte de la sacristie, au-dessus de l'autel de Saint-Jean, était une petite verrière armoriée des armes de la maison de Lannion, et indiquant par suite que cette seigneurie avait encore d'autres prééminences en ce lieu. Un peu au-dessous, étaient les enfeux et bancs de la maison de Goazven, et ceux des seigneurs de Kerivoalen. A l'intérieur du cancel, du côté de l'évangile, apparaissaient en supériorité les bancs et les tombes de la maison de Kergomar, et ceux des Trogoff de Kerleau. Sur le pilier qui soutenait la première arcade du sanctuaire (côté de l'évangile) étaient gravées les armes des anciens seigneurs de Kervegant, c'est-à-dire des Du Tertre en alliance avec les Boisgelin. Du côté de l'épître, étaient des prééminences appartenant à la maison de Lannion. Comme on le voit, ici encore, cette seigneurie avait ses prééminences dans un lieu un peu subalterne pour offusquer celles des seigneurs de Kerduel et Faou. Enfin, à la grille qui fermait le cancel, dans la grande nef, était jadis adossé un ancien autel primitivement dédié à Notre-Dame-de-la-Clarté ou « Clairison » ; puis connu (XVIIème siècle) sous le Vocable du Rosaire. Là étaient les prééminences de la maison de Launay " (Journal « Le Lannionnais », 24 février 1855) ;

Nota 1 : L'édifice comprend une nef avec bas côtés de sept travées, plus celle du clocher, avec adjonction d'une chapelle au milieu du bas côté nord, pas de transept, et un choeur. Dûe aux plans de M. G. Lageat, architecte à Lannion, sa première pierre fut bénite le 22 octobre 1884 et sa bénédiction faite le 1er novembre 1886. En 1891, on reconstruisit, sur le côté nord de l'église, la chapelle des Cinq-Plaies qui était dans le cimetière et portait la date de 1544. Sur le pignon de celle-ci, outre la date de 1891, on lit celle d'une restauration ancienne : 1758. L'église porte la date de 1892 sur le porche. Mobilier : Autel de la Sainte Vierge du XVIIIème siècle ; statues anciennes : Crucifix, saint Pierre, saint Yves, saint Jean évêque, saint Jean-Baptiste, saint Nicodème, sainte Marguerite. Le reste du mobilier est moderne ; l'on remarque dans la chapelle des Cinq-Plaies, une curieuse mise au tombeau archaïque du début du XIXème siècle et où n'apparaissent que les bustes des personnages. Dans le cimetière, chemin de Croix monumental N.-S. au jardin des Oliviers avec l'inscription : P. H. HENRY RECTEUR 1714 ; Ecce Homo, avec la même inscription, mais 1719 ; Christ à la colonne, Jésus chargé de la Croix, Christ de Douleur, Jésus crucifié avec inscription précédente et 1716, Mater Dolorosa avec inscription et 1716 (R. Couffon, 1935).

Nota 2 : A Servel, la chapelle des cinq plaies, datée de 1544 et jadis dans le cimetière, a été incorporée en 1891 à l'église paroissiale reconstruite en 1884. Les vitraux, en grisaille, datent de l'époque de cette adjonction. Cependant celui éclairant le pignon, le vitrail des cinq plaies, presqu'entièrement refait d'ailleurs, renferme quelques éléments du vitrail ancien. Il reproduit la disposition classique, déjà fixée au XVème siècle sur les xylographies allemandes et flamandes destinées aux nombreuses confréries des cinq plaies [Note : Voir à ce sujet : E. Male : L'art religieux de la fin du Moyen Age, pp 106 et suivantes. La dévotion aux cinq plaies, qui commenca à se développer au XIVème siècle, se répandit surtout à l'époque de la peste, une prière en l'honneur des cinq plaies passant pour empêcher de mourir de vilaine mort. Dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) le culte des cinq plaies était très en honneur dans la région de Lannion. Dans l'église Saint Jean du Bally de cette dernière ville, l'un des neuf autels anciens était consacré aux cinq plaies (V. Association Bretonne, Congrès de 1929, p. IX. On trouve un autel des Cinq Plaies à Commana, une représentation sur la sablière de Pleyben, etc., etc...]. On la retrouve d'ailleur identique, sculptée sur un devant d'autel du XVIème siècle de la chapelle de Locquemeau.

Voir   Servel, en Lannion (Bretagne) " Les prééminences dans l'église de Servel

Eglise de Servel (Bretagne).

la chapelle Saint-Dourien (ou Thurian ou Thurien) datée du XVIIIème siècle. Une coquille Saint-Jacques est gravée en creux dans le seuil du portail ouest. Cet édifice remplace une ancienne chapelle ruinée en 1756. En juillet 1757, s'y déroule le baptême de la cloche. " Edifice de plan rectangulaire du XVIIIème siècle, restauré au XIXème siècle. Statues anciennes de la sainte Vierge et Crucifix ancien, statues modernes de saint Tourian et de N.-D. du Mont-Carmel dite Itron Varia Mene Karmez " (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Nicodème (fin du XIVème siècle - XVème siècle - XVIIIème siècle). L'édifice est restauré vers le milieu du XIXème siècle. Cette chapelle privée dépend successivement des familles Dolo, du Tertre, puis de Boisgelin et de Kergariou. " Edifice de plan rectangulaire de la fin du XVème siècle et restauré au XIXème siècle. Il renferme les statues anciennes de saint Nicodème et de saint Jean " (R. Couffon) ;

le cimetière de Servel avec ses sept chapelles funéraires et sa fontaine des Cinq Plaies. Le chemin de croix est de 1707-1719 : il semble dater sans doute de l'époque de l'Abbé Le Gall au XVIIème siècle. Les "grottes" à statues ont été aménagées entre 1707 et 1719. Antérieurement à ces abris en dur, devaient exister des constructions de bois. Le principe retenu par l'abbé Le Gall, était de faire oraison chaque jour de la semaine dans un endroit différent, en réfléchissant sur une des scènes de la Passion du Christ ; ;

la fontaine des Cinq Plaies en Servel, construite sur les terres du manoir de Goas-Guen, date de la seconde moitié du XVIIème siècle. Les armes de la famille Trogoff y furent peintes sous le socle d'une statue de Christ aujourd'hui disparue. A noter que le culte des Cinq Plaies s'est mis en place dans la première moitié du XVIIème siècle. A cet effet, la dalle d'écoulement de l'eau du bassin est percée de cinq trous symbolisant les cinq plaies du Christ ;

la fontaine Saint Pierre de Servel. Il ne reste que la base d'une croix qui surmontait jadis l'édifice ;

la fontaine Saint-Nicodème (1733 ou 1753), édifiée à la demande du recteur Le Chevalier ;

l'ancien presbytère (du XVIIème siècle, semble-t-il), ancienne possession de la seigneurie de Kerbouric ou Kervouric ;

une croix du XVIème siècle au carrefour de la route de Minihy et de Beg-Léguer. Cette croix supporte vers l'est le Christ et à l'ouest, la Vierge portant l'enfant dans ses bras. Le socle est orné de deux blasons aujourd'hui effacés, d'un cube au nord et d'un calice ou sablier, à l'est ;

la croix du cimetière de Servel (1872). Cette croix a été réalisée par l'atelier Hernot. Le fût cylindrique, écoté, est entouré d'un grand phylactère. Le Christ regarde au sud ;

les croix de Kervenno (XVème siècle), de Lan-Cornec, le Rhu, Croas-Ru et Crech-an-Devet ;

le manoir de Kerprigent et son colombier circulaire (XVIème siècle). Il s'agit d'une possession de la famille Kerprigent (on mentionne d'ailleurs Nicolas de Kerprigent en 1481), puis de la famille Riou de Kerprigent, et, au XXème siècle la famille Harel de La Noë en devient propriétaire. Ce manoir possédait jadis une chapelle privée et plusieurs moulins ;

le manoir de Traou-Léguer (XVème siècle). Propriété jadis de la famille Saliou. Le nom de Rolland Guyon (XVIIème siècle) se trouve gravé sur un linteau. On y voit aussi un puits daté, semble-t-il, du XVIIème siècle ;

le manoir de Kerrivoalan ;

le manoir de Goas-Guen. Propriété de la famille Le Meur au XVème siècle (on trouve un Olivier Le Meur en 1481). Ce dernier manoir est la propriété de la famille Trogoff au milieu du XVIIème siècle ;

le manoir du Launay (1647). La date de 1647 figure sur un cadran solaire. Guillaume Le Roux est le premier seigneur du Launay. Il fait édifier sur son domaine la petite chapelle dédiée à Sainte-Anne où sa fille Marianne se marie. Cette chapelle a aujourd'hui disparu. Sa cloche, datée de 1666 et qui a pour parrain Jean Baptiste Le Roux, fils aîné de Guillaume, se trouve dans le clocher de l'église de Servel. Le domaine passe ensuite dans les mains de la famille de Kerangwen, puis du vicomte de Roquefeuil qui le vend en 1916 à Francis Huerou. Ce manoir, situé près d'un terrain d'aviation, est démoli au XXème siècle par les Allemands avant d'être reconstruit avec les pierres du XVIIème siècle. Il ne subsiste de l'ancien édifice que le cadran solaire, une fontaine et des vestiges d'un mur d'enceinte ainsi que des blasons aux armes de la famille Le Roux ;

les maisons anciennes de Poul-ar-Ramet (1742), Kervouric (1750 et 1772, son portail date du XVème siècle), Kerandrivin (1776), Crech-Goullifern (1786), le Cosquérou, Kerlinn, Poul-an-Marhet, Kerviccoz (étable), Poul-Prat (puits), Allégot, Mincoar (étable), Crech-an-Devet (remise), Coatquis et Coatquis-Bras, Keramprat, Toul-ar-Hoas (étable), Crech-Hervé et Crech-Houellach (1729) ;

Ville de Servel (Bretagne) : manoir.

A signaler aussi :

l'ancien four à chaux de Fornarra ;

le dolmen de Crech-Lia (époque néolithique). Quatre pierres supportent une dalle pratiquement circulaire ;

le tumulus du Rhu au Carbon (âge de bronze) ;

les stèles de Hent-Meur et de Kervouric (âge de fer) ;

l'ancienne chapelle Saint-Sébastien, aujourd'hui disparue. Petit oratoire moderne privé de plan rectangulaire. Il avait été aménagé dans une dépendance d'une maison particulière et renfermait les statues anciennes de saint Sébastien et de la sainte Vierge.

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ANCIENNE NOBLESSE de SERVEL

Anciennes maisons nobles : Lezec, sieurs du Roudour, Kermarec, sieurs de Kerbiguet, Huet, sieurs de Kerlan, Kerhamon, sieurs dudit lieu.

La seigneurie de Kerbouric, en Servel, possédait une juridiction attestée du XVIème au XVIIIème siècle. La seigneurie de Keranfaou était unie à celle de Kerbouric. Cette seigneurie de Kerbouric était détenue par Pierre de Lannion, seigneur du Cruguil, puis, en 1718, par Anne-Bretagne, comte de Lannion et fils du précédent. La seigneurie est à Gaëten de Lannion en 1756.

La seigneurie de Keridrivin, en Servel, possédait une juridiction mentionnée en 1641. Yvon de Morizur est seigneur de Keridrivin en 1412. Cette maison se fond ensuite dans Lesmais ou Lesmaës. Cette seigneurie est vendue en 1619 par Claude de Lesmaës à Jean du Fresne, sieur de La Vallée. Cette terre passe ensuite entre les mains successives des familles Fleschard (avant 1672), Kerousy et Kerannou (à partir de 1672).

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Servel la seigneurie de Querbouric à M. le comte de Lannion (10 livres) et la seigneurie de Queridrivin au sieur de Querannou (10 livres).

 

Lors de la réformation des fouages de 1426 sont mentionnés à Servel les nobles suivants : Alain Droniou, Guillaume du Tertre, Olivier de Kerprigent, Deryen de la Haye, Olivier Rochbran, Guillaume de Plusquellec, Fraval le Duye, Rolland Dongual, Jehan de l'Armor, Hervé de la Haye. Plusieurs manoirs y sont aussi mentionnés : Guern Selvell, occupé par Rolland le Pelson, propriété de Guillaume de Plusquellec. - Ker Ezvenen, occupé par Jehan Nicholas et Jehan Vincent, propriété du sire de Morizur. - Quoet Quiz, occupé par Hervé Arzur, propriété de Jehanne de Kersaliou, dame de Poulmic. - Ker en Fault, occupé par Hervé Raoul, propriété de Rolland Sclisson. - Ker Bourric, occupé par Hervé le Barz, propriété d'Henri de Troguindy. - Knech Gourdiffen, occupé par Jehan et Nicolas Olivier, propriété du sire du Pontplancoet. - Ker Hamon, occupé par Yves le Beullec, propriété de dame Thomine de Kerrimel. - Le Fou, occupé par Jehan Fey, propriété du sire de Lesversault. - Rodrez, occupé par Jehan Salaun, propriété d'Olivier le Meur. - Ker Guegant, occupé par Olivier Nicholas, propriété de Rolland du Tertre. - Ker Guennou, occupé par Hervé le Roux, propriété d'Olivier Broustal. - Ker Drein, occupé par Guillaume le Roux, propriété de Philippes de Coetquis (évêque).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 8 nobles de Servel (il y avait 10 nobles en 1426) :

Olivier DUTERTRE de la Motte (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Tudual KERGUIEN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Nicolas KERPRIGENT (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume de LA HAYE (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît an archer ;

Roland LARMOR (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier LE MEUR (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon REGNARD (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier SCLICZON de Kerenhault (240 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Servel sont mentionnés :

- Messire Ollivier de Sclison chevalier comparu à pied "et luy est enioint comparoir au premier mandement à estat de lance garnie deuement monté et armé".

- Jean Morizur excusé "pourtant qu’il est au service de la Roine serviteur à monsieur le grand maistre".

- Jean du Tertre comparu pour luy et sa mère à pied "et luy est enioint comparoir au premier mandement à estat d’archer deuement monté et armé".

- Jean Larmor comparu à cheval à brigandine salade et espée "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement à banniere arc et trousse".

- Jean de Kerbrigent comparu à cheval à brigandine salade espée et javeline "et luy est enioint avoir banniere arc et trousse".

- Yvon Regnard comparu à cheval à brigandine salade et espée "et luy est enioint au premier mandement fournir d’arc et trousse".

- Pierre Ollivier comparu à pied "et luy est enioint comparoir au premier mandement à cheval à brigandine salade espée arc et trousse".

- Ollivier Le Men comparu à pied "et luy est enioint comparoir au premier mandement à cheval à estat d’archer deuement monté et armé".

- Ollivier Richard comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement à estat d’archer deuement accoustré".

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