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LANDELEAU

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La commune de Landeleau (pucenoire.gif (870 octets) Landelo) fait partie du canton de Châteauneuf-du-Faou. Landeleau dépend de l'arrondissement de Châteaulin, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANDELEAU

Landeleau vient du breton « lan » (ermitage) et Théleau ou Thelo, Telian, ancien évêque gallois de Llandaf (VIème siècle). Saint Théleau est le successeur de saint Dubrice, premier évêque de Landaff, au pays de Galles.

Landeleau s’est développé près d’un passage à gué (voie romaine de Carhaix à Châteaulin). Landeleau est un démembrement de la paroisse de Plonévez-du-Faou (Plounévez-du-Faou), qui elle même a été créée au détriment de la paroisse de Plouyé.

Ville de Landeleau (Bretagne).

En 1220, l'évêque Renaud donna au Chapitre de Quimper les églises de Saint-Mathieu de Quimper, Scaër et Sancti-Deleui. Dans cette dernière, nous devons reconnaître Landeleau, qu'en 1267, le même Cartulaire appelle Landeleou. Cependant, un mémoire du Chapitre, en 1267, attribue la fondation de cette prébende au saint évêque Hervé Landeleau (1245-1261), soit qu'il en fût le premier titulaire, soit que, comme seigneur de la paroisse, ce fût lui qui la dota du moulin qui en était le plus clair du revenu. Toujours est-il que, depuis, nous trouvons comme titulaire de la paroisse, un chanoine auquel, dès 1627 (Cartulaire), on reconnaît le droit de se choisir un remplaçant ou Recteur chargé du soin des âmes (M. Abgrall).

Paroisse détachée du Poher primitif, Landeleau possédait jadis une juridiction ducale rattachée en 1564 à celle de Carhaix. La paroisse de Landeleau dépendait autrefois de l'évêché de Cornouaille.

Ville de Landeleau (Bretagne).

La maison principale de Landeleau était jadis le château de Châteaugal. Ce fief passe en 1312 à la famille de Kermellec qui en prend les armes sans changer de nom, et en 1443 à la famille du Chastel de Mezle.

On rencontre les appellations suivantes : Landeleou (en 1267), Landeleu (en 1270), Lanteleau (en 1368), Landeleau (en 1448).

Ville de Landeleau (Bretagne).

Note 1 : Voici quelques noms de CHANOINES DE QUIMPER, PRÉBENDÉS DE LANDELEAU : - En 1270. Maître Even. - En 1541. Morice de Guiscanou. - En 1545-1559. Yves de Guiscanou, archidiacre de Poher. - En 1583-1617. Jean de la Garenne ; résigne. - En 1617-1635. Jean Tournellec ; neveu du précédent, recteur de Brasparts. - En 1636-1668. Georges Ferrand, recteur de Gouézec, bachelier en théologie, official ; décédé le 21 Avril 1668. - En 1668-1680. François-Marie Le Jacobin, abbé de Keramprat, sgr. des Salles, demeurant à Rennes (1670). - En 1713-1726. Julien Trémeur, du Bourg-Blanc, décédé en sa maison prébendale, paroisse Saint-Sauveur, Quimper. - En 1727-1741. Louis Raoult, docteur en théologie, vicaire général, supérieur du Séminaire, décédé en Décembre 1741. - En 1742-1775. Décès de Jean Le Gorgeu, supérieur du Séminaire. - En 1775-1790. Louis-Jean Gilard de Larchantel. A cette époque, le revenu de la prébende était d'environ 450 livres.

Ville de Landeleau (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des RECTEURS DE LANDELEAU AVANT LA RÉVOLUTION : - En 1267. Daniel de Mathoton (Mozoton). - En 1381-1405. Roti (ou peut-être Rioci, ou Riou), (Act. S. Sed., p. 138). - En 1468. Henri Keramanach. - En 1530. Hervé Lochrist, se démet. - En 1559. Décès de Michel de Kergadalen (recteur également de Lothey). - En 1559. François Kergadalen, successeur. - En 1646-1654. Guillaume Pilven. - En 1654-1656. Alain Derrien. - En 1656-1693. Louis Le Gallic ; décédé en 1693. - En 1693-1699. Paul Jouan de Penenech, se démet. - En 1700-1712. Jacques Hardy. - En 1712-1734. Jacques Le Mée ; décédé en 1734. - En 1734-1735. Claude Eslier, bachelier en Sorbonne. - En 1735-1740. Corréoc (ou Corriou). - En 1740-1741. Français Le Ménez ; décédé en 1741. - En 1741-1757. Joseph Fraval ; décédé le 18 Février 1752. Jacques-François Lévénez. - En 1758-1776. Jean-Claude-Marie Le Guillou. - En 1776-1781. Joachim Conan ; décédé le 31 Octobre 1781. Ce Conan était né à Dinéault en 1719, prêtre en 1743, recteur à Landeleau en 1776, et confesseur aux Hospitalières de Carhaix pendant quinze ans. - En 1781-1790. Jean-Guillaume Le Bris, né à Mur en 1733, prêtre en 1757, chanoine de Rostrenen en 1760, nommé recteur de Landeleau le 11 Novembre 1781. « Homme excellent, » nous dit Mgr. de Saint-Luc, refusa le serment en Janvier 1791, fut éloigné de sa paroisse, et son vicaire, M. Poupon, refusait d'exercer le saint ministère dans la paroisse, tant que le sieur Le Bris n'aurait pas le droit d'y résider comme recteur. Il écrivait au District, le 14 Décembre 1791 (L. 59) : « Messieurs, je reconnais avoir reçu de vous, deux lettres du 10 et du 13 de ce mois de Décembre ; je ne me suis pas rendu à la première, parce que je n'osais m'y fier, ne sachant comment prendre cette autorisation qu'on m'accordait ; pour une assurance personnelle et un non empêchement d'exercer mes fonctions, ou pour une mission et une exclusion du vrai pasteur, M. Le Bris. Je ne savais encore comment prendre cette condition de ne pas troubler l'ordre public, car certainement je ne sache pas avoir troublé l'ordre public en aucune façon, non plus que le dit Recteur. A la réception de votre seconde lettre, je pris la résolution de me rendre à Landeleau, parce que je présumais qu'on avait aussi donné au vrai pasteur une assurance d'y exercer paisiblement ses fonctions, mais avant d'y arriver tout à fait, on m'a dit que non. Je me suis aussitôt déterminé à retourner. Selon ma conscience et mes principes, jamais je ne consentirai à rester à Landeleau à l'exclusion du vrai pasteur. J'y retournerai aussitôt que j'aurai appris que M. le Recteur sera assuré de rester paisible possesseur de la paroisse ». Le District de Carhaix transmit cette lettre au Département, le 17 Décembre, en ajoutant : « Vous verrez, par la lettre ci-jointe, que M. Poupon s'obstine à ne pas vouloir continuer ses fonctions, afin d'exciter les gens au soulèvement. Nous demandons à ne pas lui payer son traitement, et à prendre sur la somme les frais occasionnés pour sa recherche et mise en arrestation ». Mais la Municipalité, par délibération du 30 Décembre réclamait ses prêtres : « Considérant que nos prêtres, ayant disparu dans la nuit du 7 au 8 Décembre, de peur d'être appréhendés, la paroisse est depuis sans secours spirituels ; considérant qu'elle a, à trois fois différentes et toujours inutilement, prié le District de lui laisser son Recteur. La Municipalité s'adresse au Département pour obtenir la conservation de son Recteur ; elle déclare qu'elle ne veut ni trouble, ni émeute, et ne réclame que la liberté du culte ». Cette revendication énergique eut son effet. Le 2 Janvier 1792, le Département renvoyait cette pétition au District, qui, le 9 Février, répondait au Département, « que par condescendance, le 5 Janvier, M. Le Bris a été rappelé à ses fonctions de curé de Landeleau et que le sr. Poupon y est établi vicaire depuis le 13 Décembre », mais qu'il est d'avis de n'accorder désormais qu'avec la plus grand circonspection, pareille faveur. M. Le Bris demeura donc à Landeleau, pour son malheur, car touché de l'attachement de ses paroissiens à la personne, il eut la faiblesse de prêter le serment en 1793, qu'il rétracta bientôt, en Juin 1795. Vers cette époque, il fut enlevé par les Chouans revenant de leur expédition au Pont-de-Buis ; relâché peu après, il se réfugia à Carhaix. En 1804, il fut remplacé par M. Bozec, et mourut le 10 Août 1810, ex-recteur de Landeleau (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Ville de Landeleau (Bretagne).

Note 3 : Liste non exhaustive des RECTEURS DE LANDELEAU DEPUIS LA RÉVOLUTION : - En 1804-1811. François Le Bozec, de Maël-Carhaix ; avait été déporté en Espagne. - En 1811-1817. Charles Le Ven, de Plouguerneau. - En 1818-1824, Claude Mérer, de Plougourvest. - En 1824-1843. Jean Bescon, de Kerfeunteun. - En 1843-1849. Amable-Désiré Jamin, de Fouesnant. - En 1849-1887. Michel Suignard, de Lopérec. - En 1887-1892. Jean-Louis Simon, de Plouénan. - En 1892-1898. Clet-Yves Berriet, de Cléden-Cap-Sizun. - En 1898-1902. Henri Le Sann, de Saint-Pol de Léon. - En 1902-1906. Louis-Marie Lein, de Saint-Pol de Léon. - En 1906. Pierre-Jean Guillou, de Pleyben, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE LANDELEAU DEPUIS LA RÉVOLUTION : - En 1852. Guiomar Barvet. - En 1856. Célestin Cueff. - En 1857. François Nédélec. - En 1863. Etienne Casse. - En 1864. Pélage-Désiré Jan. - En 1868. Jean Jourdren. - En 1872. François Calvez. - En 1887. Paul Uguen. - En 1890. Yves Paugam. - En 1891. François-Marie Larher. - En 1894. Gabriel Daigné. - En 1896. Jean-Noël Gloaguen. - En 1903. Joseph-Marie Dantec. - En 1906. Claude Pasteur. - En 1909. Jean-François-Marie Le Borgne, ... (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Note 4 : Au temporel comme au spirituel, au civil comme au religieux, l'histoire extérieure de Landeleau ne diffère guère de celle des autres paroisses. Cependant chaque paroisse n'en a pas moins sa vie propre, ses coutumes locales, sa physionomie particulière, ses réactions en face des événements. Nous avons essayé, dans cette trop courte esquisse, de montrer la répercussion de quelques-uns sur le fief de saint Théleau. Depuis quinze cents ans, nous avons le bonheur de posséder en Bretagne le trésor de la foi ; si durant cette longue période les mérites de la Passion n'ont cessé d'être appliqués partout sur notre sol malgré l'hérésie, malgré la Révolution, malgré le laïcisme plus mortel encore, nous le devons à l'apostolat d'une légion d'hommes comme saint Théleau et de continuateurs qui les ont imités. Landeleau a son école dès le moyen-âge. Ceci est un fait d'une capitale importance et qui va à l'encontre de nombreux préjugés touchant les temps anciens. Nous le savons grâce à la découverte d'une feuille de parchemin, trouvée récemment à la mairie d'Ergué-Gabéric et que M. Ogès a utilisée dans sa remarquable étude sur les Petites Ecoles sous l'Ancien Régime. Cette feuille, datée de 1498 et détachée d'un registre qui a été malheureusement perdu, énumère 33 paroisses cornouaillaises qui étaient alors dotées d'une école, énumération bien incomplète puisque la suite manque ; mais nous avons été heureux de voir Landeleau figurer dans cette liste. La paroisse, qui a fourni beaucoup de prêtres au diocèse de Cornouaille, surtout avant la Révolution, a eu l'honneur de compter un évêque sorti de leurs rangs, Hervé de Landeleau, « natif du bourg de ce nom » dit le savant érudit bénédictin dom Morice. Il fut nommé évêque de Quimper en 1245. Comme le roi saint Louis était à la septième croisade, il fit le vœu de partir pour la Terre Sainte et d'y rester un an ; il devait recevoir la croix, l'insigne spécial des croisés, des mains de l'archevêque de Tours ; mais n'ayant pu accomplir son vœu à cause de sa faiblesse et de son âge, il en fut relevé par le Pape Innocent IV. Il mourut le 9 août 1261 et fut enterré dans le chœur de sa cathédrale sous une table d'airain. On lisait sur cette table une inscription latine dont voici la traduction : « Ici repose Messire Hervé de Landeleau, qui fut évêque de Quimper, décédé le jour de la vigile de saint Laurent martyr, l'année du Seigneur 1261 ». Il laissa une grande réputation de sainteté : des malades et des infirmes se rendaient à son tombeau pour implorer leur guérison. Landeleau a donc bien mérité de l'Église. Et bien mérité aussi de la Patrie : 125 de ses enfants sont tombés au champ d'honneur pendant la guerre 1914-18, auxquels nous devons ajouter le vicaire, M. Jean-François Le Borgne, de Plounéour-Trez. Cent-vingt-cinq ! Le chiffre est sensiblement supérieur à la moyenne pour une paroisse de 1.700 habitants ! Cinq sont morts pour la France en 1940 et une centaine attendent encore avec impatience leur retour de captivité en 1944 (L. Kerbiriou).

Ville de Landeleau (Bretagne).

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " Vie , légende et culte de Saint-Théleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " La Troménie de Landeleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " Saint Théleau et la procession à Landeleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " La Ligue à Landeleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " La Révolution à Landeleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " La Chouannerie à Landeleau ".

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " Les bourgeois et paysans de Landeleau ".

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PATRIMOINE de LANDELEAU

l'église Saint-Thélo ou Saint-Théleau (1719-1897). Cette église remplace l'ancienne église datée de 1540. Construite en 1896 sur les plans de M. Le Guérannic (sa première pierre est posée le 24 février 1896) , elle est consacrée par Mgr Valleau, évêque de Quimper et de Léon, le 16 novembre 1897. Elle comprend une nef avec bas-côtés de six travées, terminée par un chevet plat : le clocher est semi-encastré. Le clocher de l'église, qui date de 1719 (exécuté sur les plans de l'architecte Favennec de Pleyben), est restauré en 1886. La cloche porte l'inscription "Faite en l'an 1619". L'édifice se compose d'un transept et d'une nef avec deux bas-côtés dont elle est séparée par six arcades que soutiennent des piliers sans chapiteaux. Le mobilier sort des ateliers de M. Derrien, de Saint-Pol-de-Léon. Il s'agit d'une étape de la Troménie, "Tro ar Relegou" : point culminant de saint Théleau ou Thélo, consistant en une procession marquée d'étapes, sur un parcours long de 18 km, s'effectuant dans le sens du soleil. Se trouvent encastrées dans les murs du nouvel édifice, trois pierres armoriées : l'une porte les armes de Châteaugal, et les deux autres les armes du Chastel et de familles alliées (ses pierres viennent du mausolée de François du Chastel, seigneur de Châteaugal, qui existait dans l'ancienne église paroissiale et qui fut détruit sous la Révolution). L'église abrite les statues anciennes de saint Théleau (sur son cerf), saint Roch et saint Jean-Baptiste. On y trouvait autrefois, dans le cimetière, un oratoire et une chapelle dédiée à Saint-Maudez. Le reliquaire date du XVIème siècle ;

Eglise de Landeleau (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale fut reconstruite au XVIIème siècle, comme nous l'apprenons par un procès-verbal des prééminences de 1629, rédigé en prévision de la démolition prochaine de l'ancien édifice. Ce procès-verbal, dressé par « Guillaume Capitaine, sr. de Keramoal, bailli de la Cour de Châteauneuf, à la requête du procureur du Roi, Guillaume Corre et de Vincent Rioual, procureur des paroissiens », constatait qu'au pignon oriental est la maîtresse vitre qui contient les armoiries, et dans l'église et au-dehors, une lisière d'écussons avec les principales armes des du Chastel, Mezle et Chateaugal et leurs alliances. En 1751, le marquis de Chateaugal faisait constater qu'à cause de cette terre, il avait en la maîtresse vitre deux écussons après le Roi : le premier de sable à la bande engrélée d'argent, le second en alliance avec la dite bande, un parti coupé au premier d'un verré et contreverré d'or et de gueules, au second de gueules à 3 épées d'argent mises en pal, pointes en haut, ci-devant de la seigneurie du Granec. Plus, « deux tombes enlevées, une au milieu du choeur et l'autre au côté de l'Epître, près le grand autel » (communiqué par M. de la Porte). Ces prééminences avaient été déjà reconnues dès 1531, dans une « enquête devant l'Official de Cornouaille, pour savoir qui est le seigneur principal de l'église de Landeleau, à la requête de Jehan du Chastel, seigneur de Mezle et de Chateaugal, la Roche Droniou, etc., contre Guillaume de Quoattanezre, seigneur du Granec, et Richard de Quoattanezre, seigneur de Locmaria, constatant que les seigneurs de Chateaugal ont été toujours les principaux seigneurs de l'église et paroisse de Landeleau, et ordonne (l'Official) que ses armoiries et armes seront placées, après celles du Duc, dans la vitre majeure de l'église, et que le dit seigneur aura, dans le choeur du côté gauche, un escabeau, et une tombe de l'autre côté ; déboute les seigneurs du Granec et de Pratmaria de leurs prétentions, encore qu'ils aient fait des aumônes à la dite église ». L'église paroissiale a été reconstruite vers 1810 ; le clocher a été conservé et doit dater du XVIIème siècle ; la grande cloche porte la date de 1619. M. de Fréminville dit avoir lu, au portail méridional, « sur un cartouche tenu par un ange : LAN. MIL. CCCCCXL. FVST. FAICTE. CESTE. » et que le clocher a été refait en 1727. Dans l'église se trouvait le tombeau, en kersanton, du marquis de Mesle, seigneur de Chateaugal, le représentant couché en costume militaire du commencement du XVIIème siècle. Les débris de ce monument, mutilé au moment de la Révolution, gisaient, lorsque M. de Fréminville les vit, vers 1830, au pied de la croix du cimetière, et dans la maison du fossoyeur. La partie principale, représentant le Marquis, se voit aujourd'hui au Musée départemental. Les restes d'armoiries qui ornaient le socle sont encastrés dans le mur extérieur de la nouvelle église. Dans l'ancienne église, au haut du retable du maître-autel, était une belle statue de saint Théleau, en chape et mître et portant crosse, à cheval sur un cerf à forte ramure. Un reliquaire, en tôle dorée, a dû remplacer un autre reliquaire de métal plus précieux. Il contient un os du bras de saint Théleau (Theliavus), évêque de Landaff. A cette relique, est joint un authentique de 1845, portant le sceau de Monseigneur Graveran et la signature de M. Keraudy, vicaire général. Ce reliquaire a la forme d'une petite châsse de 0 m. 36 de longueur, 0 m. 14 de largeur et 0 m. 24 de haut. Le toit est couronné d'une crête découpée ; les deux extrémités et le côté principal sont ornés de compartiments flamboyants et d'arcatures contenant de petits personnages de 0 m. 03 de hauteur ; quelques masques et cartouches indiquent qu'on est en pleine Renaissance. Le tout est porté sur le dos d'un cerf et d'une biche en étain, affrontés et se regardant fièrement (M. Abgrall).

Nota 2 : Il n'est pas possible de savoir combien d'édifices se sont succédé en l'honneur de saint Théleau avant la construction de l'église paroissiale actuelle. Le premier, comme tous ceux de ces âges reculés, fut simple et modeste, sans doute une bâtisse en bois ou en pierres grossières. Franchissons ces périodes mal connues pour atteindre des temps plus rapprochés. Un rapport de 1629 nous apprend qu'à cette date l'église tombait de vétusté, qu'il était urgent d'en construire une autre. Les seigneurs avaient en ce temps-là un droit de patronage sur les églises auxquelles ils faisaient des dons, léguaient des fondations de messes. Dans le chœur de cette vieille église de Landeleau, le vitrail qui dominait le maître-autel contenait, au-dessous des armes du roi de France en alliance avec les armes fleurdelysées de Bretagne, un écusson portant les armes des seigneurs du Chastel et de leurs alliés ; d'antres écussons de ces mêmes seigneurs se trouvaient dans les vitraux des murs latéraux. Dès 1531, Jehan du Chastel, seigneur de Mezle et de Châteaugal était le seigneur principal de l'église de Landeleau, puisque l'Evêque de Quimper lui reconnaissait alors les droits de premier prééminencier, comme d'avoir dans l'église un banc, un enfeu, de placer ses armoiries, de recevoir le premier morceau de pain bénit, d'être inscrit le premier aux prières nominales. L'Evêque lui reconnaissait en outre le droit d'avoir à l'avenir une tombe dans l'église. La famille du Chastel y possédera plus tard deux tombes, l'une au milieu du choeur et l'autre du côté de l'Epître, près du maître-autel ; de même, deux bancs seigneuriaux, l'un du côté de l'Epître avec deux accoudoirs dont le premier portait les armes des du Chastel en alliance avec celles des Quélen ; l'autre, du côté de l'Evangile avec trois accoudoirs dont le premier était armorié en bosse des armes des du Chastel. La nouvelle église est récente : la pose de la première pierre eut lieu le 24 février 1896 ; la même année, le premier dimanche de septembre, on commença à y célébrer les offices. Mgr Valleau la consacra le 16 novembre 1897, M. Berriet étant recteur. Le clocher a conservé des parties qui sont du XVIIème siècle. Anatole Le Braz, à propos de la visite qu'il fit à Landeleau, raconte que pendant les travaux de réfection du clocher, on suspendit les cloches aux arbres du cimetière ; d'où le dicton « loti comme les cloches de Landeleau, c'est-à-dire, ajoute-t-il, fort mal ». Dans l'église, il remarqua le maître-autel massif, très orné et surmonté d'une balustrade derrière laquelle, dans une niche, apparaissait, monté sur son cerf à forte ramure, saint Théleau représenté mitre en tête, la figure jeune, le corps revêtu d'un manteau rouge à fleurs d'or, tenant la crosse dans la main gauche, et faisant de la droite un geste bénisseur. Mais l'objet le plus curieux qui frappa l'écrivain breton au cours de sa visite, ce fut le sarcophage en granit, désigné dans le pays sous le nom de Guélé sant Thélo, ainsi appelé parce que, selon la légende, il servit au saint de lit de repos, de couche mortuaire et de tombe. Madeleine Desroseaux eut également son attention appelée sur ce lourd monolithe « pareil à ceux dans lesquels on ensevelissait les chefs de clan, avec emplacement pour la tête et gouttière creusée dans la pierre pour enserrer le cou ». Le reliquaire, dont il a été question par ailleurs, est de l'époque de la Renaissance. Après avoir fait observer qu'il est en tôle dorée et a dû remplacer un autre reliquaire de métal plus précieux, le chanoine Abgrall le décrit ainsi : « Il a la forme d'une petite châsse de 36 centimètres de longueur, 14 de largeur et 24 de haut. Le toit est couronné d'une crête découpée ; les deux extrémités et le côté principal sont ornés de compartiments flamboyants et d'arcatures contenant de petits personnages de trois centimètres de hauteur. Le tout est porté sur le dos d'un cerf et d'une biche en étain, affrontés et se regardant fixement ». (L. Kerbiriou).

Nota 3 : Les populations bretonnes, sous l'ancien régime, furent toujours attachées à leurs prêtres qui, en général, sortaient de familles paysannes. Aussi nous supposons que la requête du recteur Le Mèe à fin de poursuivre un jeune homme qui avait interrompu le service divin fut une exception. Nous savoiis par les cahiers de la charge et de la décharge que les ressources de la fabrique étaient surtout entretenues par les fondations, les services, les offrandes. Sur les revenus de la paroisse nous avons des éléments de comparaison à près de quatre siècles d'intervalle : en 1405, la paroisse était jugée trop pauvre pour payer les taxes qu'elle devait au Saint-Siège ; en 1789, elle aurait eu 1.200 à 1.600 livres de revenus, suivant les calculs de M. Savina, qui a fait l'estimation d'après les rôles des décimes que la fabrique payait pour le don gratuit. L'argent de la fabrique était consacré à l'achat et aux réparations d'objets du culte : ornements, calice, ciboire, custode, graduel, missel, croix, reliquaire, etc. Les grosses réparations du presbytère et de l'église absorbaient le plus gros des revenus. En 1716, l'église est dans un grand état de délabrement : une partie du toit est découvert ; le vent, la pluie, le soleil ont détérioré le rétable du maître-autel, qui est un ouvrage de 2.000 francs. Les délibérants chargent Le Breton « fabrique » de presser l'architecte Favennec pour qu'il construise au plus vite le pignon de l'église. Le travail est commencé ; mais bientôt les ouvriers l'interrompent parce qu'ils jugeaient leur salaire insuffisant. On se mettait donc déjà en grève ? Par suite de cet arrêt, l'église menace ruine ; devant l'évidence du péril, l'Evêque ordonne, le transfert du Saint-Sacrement dans la chapelle de Saint-Maudez. Le corps politique vote 600 francs pour exécuter le marché et les ouvriers reprennent le travail. En 1719, les 12 conseillers décident la construction d'une tour avec les fonds disponibles de la fabrique, mais à charge pour les paroissiens de charrier les matériaux ; en 1731, la tour est toujours en construction : elle aura 50 pieds de hauteur. La paroisse dans l'ancien temps avait deux grands pardons : le pardon de Saint Maudez et celui de Saint Théleau. Le premier comportait aussi une partie profane. Le cahier de la charge prévoit une certaine somme sur le compte de la paroisse pour fournir « des gants et des aiguillettes pour les luttes le jour du pardon de saint Maudez ». Les fêtes de Saint Théleau duraient deux jours. Le Tro ar Relegou s'arrêtait le jour de la Pentecôte à « la chapelle de Monsieur saint Laurent ». La fabrique contribuait aux frais : nous lisons dans les comptes pour 1639 qu'une somme était prévue pour le souper des prêtres et autres assistants le lundi de la Pentecôte. Les porteurs de reliques faisaient leur offrande ; de même les seigneurs de Châteaugal et autres « nobles gens ». Voici quelques précisions à des époques différentes : Mme de Mezle, le président du Gué, etc..., déclarent devoir des sols ou des deniers de rente à l'arbre de saint Théleau dans l'allée de Châteaugal ; le comte de Tyzé reconnaît, en outre de la dîme due au recteur, s'obliger à payer à saint Théleau la dîme à la seizième gerbe des blés qui seront semés dans le champ voisin dudit arbre. Dans une paroisse, le plus grand événement religieux c'est la mission. Nous allons voir que, sous ce rapport, Landeleau eut une bonne fortune exceptionnelle. Cinquante ans s'étaient passés depuis les malheureux temps de la Ligue. Nous sommes en 1646. Cette année-là, le fameux disciple de dom Michel Le Nobletz, le Père Maunoir, aussi illustre que son maître, vint à Landeleau avec une équipe de ses missionnaires bretons. Il a lui-même consigné le fait et la date dans son « Journal des Missions » qu'il rédigeait en latin. C'était à son retour des forges de Rohan, au diocèse de Vannes. Là se trouvaient des ouvriers en grand nombre, complètement étrangers aux choses de la religion ; leurs coeurs étaient plus durs encore que le fer qu'ils travaillaient. L'apostolat des Pères y fut impossible et ils durent retourner en Cornouaille. C'est alors que le P. Maunoir reçut du marquis du Chastel la demande de venir faire une mission à Landeleau. Chose étrange : le recteur d'alors ne savait pas le breton, ce qui nuisait beaucoup à son ministère. Le Père raconte dans son Journal qu'à peine arrivés dans la paroisse, ses, compagnons et lui-même visitèrent l'ermitage de saint Théleau et son tombeau creusé dans la pierre. Ils se rappelèrent que saint Yves, passant un jour par là, n'avait pas voulu d'autre lit que ce sarcophage. Le P. Maunoir était tout heureux d'y pouvoir honorer deux saints à la fois. Les missionnaires firent du bon travail à Landeleau. La méthode d'évangélisation du P. Maunoir comportait l'explication de tableaux, le chant de cantiques, et, à la fin de la mission, une procession solennelle. Cela était alors tout nouveau. Dom Michel avait inauguré les tableaux ; le Père Maunoir y ajouta les cantiques et la procession. Les taolennou rendaient l'enseignement visible à tous ; les canticou traduisaient le même enseignement en chants populaires : ainsi la doctrine et la morale chrétienne parlaient tout à la fois aux yeux et aux oreilles. Les deux premiers points de la méthode sont restés à peu près les mêmes dans les missions de nos jours et nos cantiques bretons des missions ou bien ont été composés par le Père Maunoir, ou s'inspirent des cantiques composés par lui ; pareillement les tableaux ont subi peu de changement. Mais la procession générale de clôture avait autrefois un caractère plus solennel. Le Père considérait cette procession comme l'âme de la mission. Dès son arrivée dans une paroisse, il l'annonçait et entretenait ses auditeurs des mystères qui y seraient représentés et des personnages qui y figureraient. Il savait exciter parmi les fidèles une pieuse émulation en distribuant les rôles. Les acteurs étaient choisis pendant la mission et devaient se pénétrer des sentiments que réclamait leur situation, afin de communiquer eux-mêmes ces sentiments aux âmes des spectateurs. Le défilé commençait par un cortège d'hommes en armes, qui déchargeaient de temps en temps leurs mousquets ou leurs arquebuses. Au premier rang s'avançaient les personnages de l'Ancien Testament, patriarches et prophètes et saint Jean-Baptiste suivis des apôtres, des évangélistes et des soixante-douze disciples. Les mystères se succédaient ensuite : Marie au Temple, devant le grand-prêtre entre saint Joachim et sainte Anne, l'Incarnation avec la Vierge sous un dais que portaient quatre jeunes filles vêtues de blanc, et précédant la Vierge, l'archange Gabriel qui tenait à la main une colombe et s'inclinait en répétant Ave Maria : puis venaient les bergers en veste blanche, au chapeau enguirlandé de fleurs, offrant leurs modestes cadeaux à l'Enfant-Dieu couché dans la crèche ; les Mages en manteau royal, chargés de leurs précieux présents, les yeux fixés sur une étoile lumineuse qu'un ange portait au bout d'un bâton ; les petits innocents en robe écarlate, accompagnés de leurs mères en deuil ; Hérode avec son glaive, escorté de ses gardes qui cherchaient l'Enfant-Jésus pour le tuer ; le groupe de la fuite en Egypte représenté par une jeune femme montée sur un âne et tenant l'Enfant, et par un homme qui figurait saint Joseph. Sous la conduite de saint Michel se déroulaient de longues théories d'enfants avec les instruments de la Passion. Derrière eux, sous les traits du Sauveur, s'avançait un prêtre en longue robe violette ; les apôtres Pierre, Jacques et Jean lui tenaient compagnie. Le prêtre saisissait le calice d'amertume que l'ange lui tendait et il l'offrait au Père céleste avec des sentiments de résignation et d'amour qui attendrissaient la foule. A l'Agonie succédait la scène de la prise de Jésus ; le prêtre qui tenait ce rôle était enchaîné et traîné par une bande armée de cordes et de bâtons. Dans un groupe voisin, un prêtre encore couronné d'épines, avec un manteau de pourpre sur les épaules et un roseau à la main, rappelait la scène de Pilate montrant le Sauveur au peuple. Un quatrième groupe comprenait Jésus courbé sous le poids de sa croix, pieds nus, couvert de sueur et de sang, et la Sainte Vierge, entre les deux Marie, avec un glaive fixé dans la poitrine. Venait ensuite le cortège des vierges et des martyrs, les premières en blanc ayant une palme à la main, les seconds en rouge portant l'instrument de leur supplice, puis les tertiaires en robe grise, la tête couverte d'un voile sombre, des jeunes filles tenant les bannières où était peinte l'image de Michel Le Nobletz. Un personnage distingué portait le Saint-Sacrement. Des prêtres, accourus en grand nombre des paroisses environnantes, suivaient revêtus de leurs plus riches ornements sacerdotaux. Enfin la foule défilait sur deux rangs, recueillie et en prière ou chantant des cantiques. Des haltes se faisaient à des stations marquées où le Père Maunoir expliquait les mystères. Sur un vaste terrain était dressée une estrade surmontée d'un autel. Quand l'ostensoir y avait été déposé, le Père rassemblait les divers groupes, qui se prosternaient successivement devant l'autel au chant du Pange lingua. Puis il montait en chaire, prenait pour thème la Passion. Au cours de son sermon, il lui arrivait de tirer les larmes de ses auditeurs en interpellant le prêtre qui figurait le Sauveur chargé de sa croix. La mission se clôturait par la plantation d'une croix qui demeurait comme le mémorial de ces jours de salut. Par des scènes de ce genre, les mystères de la religion s’expliquaient d'eux-mêmes avec suite et clarté. Ces spectacles et ces discours opéraient de nombreuses conversions. A Landeleau, suivant le témoignage du Père Maunoir lui-même, le travail des missionnaires fut rempli de consolations. La paroisse en garda un souvenir vivant et conserva dans son église une croix qui avait appartenu au grand apôtre breton (L. Kerbiriou).

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " Le Clergé de Landeleau ".

la chapelle Saint-Laurent du Pénity (XVI-XVIIème siècle), restaurée en 1942. Elle est la seule chapelle encore debout sur les 7 chapelles que possédait Landeleau. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire. En ruines au début du XXème siècle, elle a été restaurée en 1942 par l'abbé Jaffres sur les plans de M. Coignet, architecte à Carhaix. Elle abrite les statues de saint Laurent, saint Roch, saint Yves, saint François d'Assise, une Pietà et trois Vierges-Mères. Troisième station de la dite procession, la seconde ayant eu lieu à l'Arbre de saint Théleau. Cette chapelle est aussi dédiée à sainte Barbe, qui devait autrefois avoir un oratoire dans le voisinage. Au XVIIème et au XVIIIème siècle, on percevait, au profit du seigneur de Châteaugal, un droit de passage au pont du Pénity. En 1721, par acte prônal, il était spécifié que les arbres du cimetière Saint-Laurent appartenaient à la fabrique et non au seigneur de Châteaugal ;

l'ancienne chapelle Saint-Maudez, située jadis au cimetière et détruite au XIXème siècle. Elle menaçait déjà ruines en 1748. « Autrefois, au bas du cimetière, s'élevait une chapelle de Saint-Maudez ; elle est détruite depuis longtemps, mais on continue toujours, par dévotion, à prendre sur son emplacement des pincées de terre, pour les mêler aux boissons et remèdes des malades, et aux cataplasmes appliqués sur les plaies et ulcères » ;

l'ancienne petite chapelle de Saint-Roch, située jadis près de Chateaugal et disparue en 1926. Chapelle dont les seigneurs de Chateaugal étaient premiers prééminenciers. C'est la quatrième station de la procession. C'est, sans doute, de cette chapelle qu'il est question dans un aveu de 1751, par lequel la Fabrique de Landeleau déclare que, lors de la procession des reliques, après la messe chantée à Saint-Laurent, on doit « conduire les saintes reliques à la chapelle étant au seigneur de Chateaugal, et en icelle le Recteur prêche et chante les vêpres, et à l'issue, au choix du seigneur de Chateaugal, celui-ci doit leur délivrer les dites reliques, ou les garder jusqu'au lendemain ». « Dans cette chapelle, se voit une jolie statue de saint Roch, que M. Toscer a pris pour un saint Hervé avec le loup et son guide Guiharan ; mais c'est bien ici saint Roch ayant à ses côtés le chien traditionnel et l'ange qui touche la plaie que le Saint porte à la jambe ; car saint Roch est assez souvent représenté ainsi (V. P. CAHIER, Caractéristiques des Saints) ». La statue de saint Roch se trouve aujourd'hui à l'église paroissiale de Landeleau. En 1715, par délibération des conseillers, il est décidé que la cloche de la chapelle Saint-Maudez sera transportée à Saint-Roch ;

l'ancienne chapelle de la Trinité (XVIème siècle), située jadis à Lansignac et détruite en 1926. Elle possédait un clocher à dôme de 1685. Les seigneurs de Chateaugal y avaient jadis droit de lizière. Il ne subsiste que le calvaire ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, située jadis à Lannach et disparue vers 1928.  Au début du XVIIIème siècle, cette chapelle disposait de quelques ressources : en 1716 elle avançait une somme d'une centaine de livres à la paroisse. Il s'agit de la première station de la procession des reliques de saint Théleau ;

l'ancienne chapelle Saint-Jean, aujourd'hui disparue. Nous trouvons mention d'une chapelle de ce nom, au XVIème siècle, dans une licence accordée pour y dire la messe. C'était peut-être la chapelle domestique de Chateaugal (Archives de l'Evêché) ;

l'oratoire Saint-Théleau, situé jadis dans le cimetière et aujourd'hui détruit. Il s'agissait d'un petit édicule renfermant le sarcophage de saint Théleau qui subsiste. Ce sarcophage, situé aujourd'hui place de l’église (époque gallo-romaine), est, semble-t-il, le lit de saint Théleau. Ce sarcophage se trouvait jadis dans le petit oratoire daté de 1684 (encore visible avant 1886) situé dans le cimetière de Landeleau et désigné dans le pays sous la dénomination " d'Ermitage de saint Théleau ". L'édifice primitif devait dater du IXème ou XIème siècle. « Avant 1884, existait dans le cimetière, à 7 ou 8 mètres en avant du clocher, un petit oratoire ou petite maison d'environ 4 mètres, sur 2 m. 50 ou 3 mètres, intérieurement, désigné sous le nom d'Oratoire de saint Théleau. Sur l'une des pierres en granit on lisait cette inscription : LAN : 1684 : M : LO : LE : GALLIC : RECTER. Cela donnait la date des assises supérieures ; mais le soubassement était très ancien, et l'on y reconnaissait des assises de moellons appareillés en feuilles de fougère ou en arêtes de poissons. Dans cet édicule était conservé un sarcophage en pierre ayant en tout 2 m. 32 de longueur. La partie creusée, ayant une logette de 0 m. 18 pour la tête, mesurait 2 mètres de longueur, 0 m. 50 de largeur aux épaules, et 0 m. 22 de profondeur. On l'appelait le Lit de saint Théleau, et saint Yves, dans un de ses voyages, étant de passage dans ce bourg, coucha une nuit dans ce cercueil de pierre, par esprit de mortification et par dévotion pour saint Théleau » (M. Peyron) ;

Statue de Saint-Théleau ou Saint-Thélo à Landeleau (Bretagne).

le calvaire de Lanzignac (1538), témoignage de l’ancienne chapelle de la Trinité ;

le calvaire de Penity-Saint-Laurent (moyen âge) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Cleuziou (Moyen Age), la croix de l'église (vers 1920), la croix du cimetière de Landeleau (1881), la Croix-Rouge (XIXème siècle), Lannac'h, Penfoul (1940), Trois-Croix (vers 1950) ;

la fontaine Saint-Théleau, située près de l'église ;

l’ancien presbytère (XVI-XVIIème siècle), propriété des seigneurs de La Villeneuve ;

le manoir de Kastell-Coall ou Châteaugal (XVI-XVIIIème siècle), restauré au XXème siècle et érigé à l’emplacement de l’ancien manoir de Kastell-Gall. On y trouvait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Jean. Propriété, au XIVème siècle, de Jean de Kermellec (seigneur de Château-Gall), puis de Henri Du Chastel (seigneur de Mezle) et du marquis de Rosily-Méros (juste avant la Révolution) ;

les vestiges (douves, puits, ..) du manoir fortifié de Kastell-Grannec (XV-XVIème siècle). Ce manoir appartient, au XVème siècle, au seigneur de La Marche. Il est reconstruit, au XVIème siècle, par Guillaume de Coatnezre. Il sera détruit en 1594 ;

la maison située rue saint Théo (XVIIIème siècle), restaurée au XIXème siècle ;

7 moulins dont le moulin à eau de Kerviou, Milin-Coz, Argoff, de Glédic, de Lerrant (à papier), …

A signaler aussi :

plusieurs tumuli près de Ti-Rou et de Kerbizien (âge de bronze) ;

un camp fortifié (de l’âge du fer) et une nécropole d’urnes funéraires à Penfoul ;

le dolmen de Lanloch-Menglaz (âge de bronze). Entre Landeleau et Le Huelgoat, « est un dolmen bien conservé, nous dit M. de Cillart (Ogée). La table, de forme presque circulaire, est fort épaisse et peut avoir de 3 mètres à 3 m. 50 de diamètre. Quatre pierres la supportent à un mètre au-dessus du sol ; l'on pénètre sous ce dolmen, et les enfants s'y réfugient pendant les orages ». On l'appelle Ti Sant-Theleau, à Menglaz ;

la stèle située place de la Mairie (500 ans avant Jésus-Christ) ;

la stèle de Penfoul (500 ans avant Jésus-Christ) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LANDELEAU

FAMILLES NOBLES (Courcy) :

- Ansquer, sgr. de Kergueno : 5 losanges de gueules en sautoir.

- Chastel, sgr. de Chateaugal : fascé d'or et de gueules de 6 pièces ; devise : Da vad e teui (Tu viendras à bien) ; alias : Mar car Doue (S'il plaît à Dieu).

- Chateaugal, sgr. du Granec : de gueules à 3 châteaux d'or ; la seigneurie de Chateaugal a passé par alliance, en 1433, aux du Chastel Mezle.

- Coetanezre, sgr. du Granec : de gueules à 3 épées d'argent garnies d'or, la pointe en bas, rangées en bandes.

 

François du Chastel, marquis de Mesle, seigneur de Châteaugal et de Landeleau (mort en 1590), est le fils d'Antoine du Chastel et de Marie Le Scaff. François du Chastel, épousa d'abord Marie de Keroulaz ou Keroulas (en 1565), puis Catherine de Quélen, veuve d'Yves de Guer, seigneur de la Porteneuve, et enfin Anne de Kerouzéré, dame de Kerleau. Son petit-fils Claude, marquis du Chastel, de la Garnache, de Goulaine et de Mezle, comte de Beauvoir-sur-Mer et de Saint-Nazaire, baron de Gouarlot, seigneur de Châteaugal, Rosquijeau, Landrévrésech, Quelennec, Kergoët, Glomel, le Grannec, la Marche, Kerminihy et Bodriec, mourut sans postérité. Il avait épousé, en 1639, Sainte Budes de Blanchelande, laquelle obtint annulation de son mariage, pour impuissance de son mari, en 1646. Il se maria cependant, dès 1647, à Yolande de Goulaine, dont l'union fut également stérile. Plaisanté sur son infirmité par le marquis de Carman, il tua celui-ci en duel en 1652.

Voir   Ville de Landeleau (Bretagne) " Les seigneurs de Landeleau ".

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Landeleau (Landelleau) étaient présents :

Noble écuyer Jehan Lohennec, en archer en brigandine (côte de mailles). Armes : " Fascé d'or et de sable, la première face surmontée d'un lion leopardé de sable " ;

Noble écuyer Jehan Cotten, en archer en brigandine. Armes : " d'azur au chevron d'or accompagne de trois croix pattées de sable " ;

Messire écuyer Guillaume Ansquer, en archer en brigandine. Armes : " d'azur au rencontre de cerf d'or " ;

Messire écuyer Auffroy Bernard représenté par Guillaume Le Guern, en archer en brigandine. Armes : " losangé d'argent et de sable " ;

Messire écuyer Guillaume Kermanach, représenté par Alain Guéguen, en archer en brigandine. Armes : " d'or à l'arbre de sinophe, le fût chargé d'un sanglier de sable " ;

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Landeleau (Landelleau) apparaissent :

Augustin Kernegués, absent ;

Louis de Kergoat, absent ;

Jeanne de Launay, veuve de Jehan le Doulic, représenté par Louis de la Villeneufve, " dict faire pique sèche et avoir baillé sa déclaration " ;

(à compléter)

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