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PLOUNEVEZ-LOCHRIST

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La commune de Plounévez-Lochrist (pucenoire.gif (870 octets) Gwinevez) fait partie du canton de Plouescat. Plounévez-Lochrist dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUNEVEZ-LOCHRIST

Plounévez-Lochrist vient du breton "ploe" (paroisse), de "nevez" (nouveau) et de "Lok-Krist" (lieu consacré au Christ).

Plounévez-Lochrist (nouvelle paroisse primitive de l'évêché de Léon) est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouider. Plounévez englobait autrefois les territoires de Plounévez, Lochrist (sa trève), Lanhouarneau, Saint-Vougay et Tréflez. Lochrist, aujourd'hui simple village, est un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu en 1331. Lochrist est probablement fondé par les Templiers au XIIème ou XIIIème siècle.

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

C'est au village de Lochrist (ou Lochrist-an-Izel-vez) que le chef breton, saint Fragan ou Fregant, père de saint Guénolé, livra un sanglant combat à une armée de pirates et "pendant le conflit, dit Albert Le Grand, saint Guénolé, priait avec ferveur. Après la victoire, il exhorta son père et les chefs de l'armée d'employer le butin pris sur l'ennemi pour bâtir un Monastère en l'honneur de la Sainte-Croix, au même lieu où fut donnée la bataille". Telle semble être l'origine de Lochrist, qui fut d'abord une abbaye de Saint-Benoît, puis prieuré dépendant de Saint-Mathieu.

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

En 1387, des indulgences sont accordées par le Saint-Siège à Plounévez-Lochrist : " Cupientis igitur ut capella Beate Marie Virginis prope pontem Christi in parrochia de Plebenova, Leonensis diocesis, ad quam, sicut accepimus, propter miracula que Dominus noster Jhesus Christus meritis et precibus dicte Virginis Marie, ejus matris, inibi operatur magnus Christifidelis populi causa devotionis est concursus, congruis honoribus frequentetur et ut Christifideles … ad reparationem ipsorum capelle et pontis, qui magnis reparationibus indigent, manus porrigant adjutrices …. Datum Avenione, II idus junii, anno 9° (12 juin 1387) ". Il en est de même en 1393 : " Cupientes igitur ut capella Beate Marie Virginis de Magnavilla, alias Augvernor, sita in parrochia de Plebenova, Léonensis diocesis, congruis honoribus frequentetur et ut Christi fideles eo libentius ad dictam capellam causa devotionis confluant et ad fabricam ipsius capelle eo promptius manus porrigant adjutrices … Datum Avenione, VII idus martii, pontificatus nostri anno quintodecimo. Expeditum kalendis aprilis (9 mars – 1er avril 1393) " (Archives du Vatican).

On trouve les appellations suivantes : Ploe Neguez (vers 1330), Plebs Nova ou Plebenova (1387), Guicnevez (en 1443).

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Note 1 : « Le cinquiesme du mois de febvrier mille six cent nonante et sept » (1697), demoiselle Julienne Huon, dame de Kerhulaouen, « demeurant près du bourg paroissial de Plounévez », fait appeler près d'elle deux notaires royaux et apostoliques de la cour de Lesneven. Elle était alitée lorsque se transportèrent les deux tabellions, mais avant toute chose faire, ils constatèrent qu'elle était « malade, mais saine d'esprit et de jugement ». Il y avait six ans que la digne dame avait, pour mettre ordre ses affaires, dicté son testament avec plusieurs clauses constitutives de chefs de rente, devenues postérieurement contraires « aux intentions directes de ladite dame ». Son vouloir est, déclare-t-elle, « de prévenir aux inconvénients quy pourroit arriver après son déçoix, norir paix et union entre Messieurs ses héritiers », et à cette fin, « elle révoque et rétracte toutes les dispositions testamentaires précédentes sauf, et sur la réservation qu'elle faict de celluy qui porte sur la fondation de faire escole aux enfans de la paroisse en l'Eglise mère dud. Plounévez ». Dès ce moment et « pour cet effect, elle transporte estroussement à celuy qui sera dénommé et pourveu pour faire lad. Escolle et en attendant au fabricque à présant en charge, le lieu et convenant noble de Keruzval (ou Kerusgoal), seulement appartenances et despendances de la manière qu'il est tenu en ferme par Louis Toncq, fermier pour payer par an, la somme de quatre-vingts quatre livres, relevant du fief du Penhoat et quitte de charge ». Sans cette dernière clause : quitte de charges, la fondation n'eût pu être insinuée à la Chancellerie de l'Evêché de Léon. Pour la mise en possession de ce quasi-bénéfice, la noble Dame nomme un procureur avec engagement de ratifier tout ce qu'il fera, et l'église rentre en possession des fruits qui seront perçus à la Saint-Michel après la mort de la fondatrice, et ainsi à pareil jour d'an en an, et à perpétuité. Mais à qui revient la nomination du Maître ? « Ladite Dame fondatrice prie vénérable et discret Messire Jean Broschec prestre a presant sieur Recteur de lad. paroisse de Plounévez de faire la nomination d'une personne capable et honeste pour faire lad. fonction, auquel et à ses successeurs recteurs de lad. paroisse transporte les droits de nomination ». La Dame de Kerullaouen avait trouvé, pour organiser la nouvelle école, un homme que désignaient pour cette oeuvre, et ses qualités et l'importance de ses fonctions. Avant de devenir recteur de Plounévez, à l'arrivée des PP. de la Mission ou Lazaristes, à Saint-Pol-de-Léon, il était supérieur du séminaire. De plus, il était Scholastique du diocèse, c'est-à-dire ayant charge d'instituer les maîtres et maîtresses d'écoles et leur donner le visa pour enseigner, dans toute l'étendue de l'Evêché de Léon. Cette fonction était une des plus élevées de la hiérarchie diocésaine, et on en jugera par l'article 25 de l'Edit d'avril 1695, qui accordait bien aux Evêques le pouvoir de révoquer directement les maîtres, mais seulement dans les petites paroisses, tandis que dans les villes et paroisses importantes, pour les causes de destitution, on devait les évoquer devant les scolastiques. Ils formaient même une juridiction à part, ayant, à leurs côtés, un greffier et un promoteur. Messire Jean Brochec devait, de plus, être un homme de tact et d'intelligence, à en croire le choix que fit de lui le seigneur Evêque de Léon, comme deuxième arbitre, dans une longue procédure évoquée au Parlement de Rennes. Il s'agissait d'une affaire de règlements de comptes pour réparations au presbytère, querelle envenimée par des rancunes et des passions locales où prit sa bonne part Jean Huon, sieur de Kesgourel, qui sans doute tenait de près à Damoiselle Julienne Huon, Dame de Kerhullaouen. Faudrait-il voir dans ces passions locales, peut-être familiales, ou dans une façon de voir personnelle et absolue, l'occasion d'une réserve que la digne Dame fait insérer à l'acte de fondation : « et ne pourra, fait-elle dire, led. sieur Recteur d'aprésant ny ses successeurs nomer ny prendre aucun de ses domestiques, ny de Messieurs les Curez ni soub curez de faire lesdites Escolles, ny faire ladite Escolle pour descharge de celuy qui y sera nommé ». Cette disposition est d'autant plus curieuse à relever, qu'elle paraît en contradiction avec ce qui se faisait généralement ailleurs où le prêtre, chapelain ou curé, semble être l'instituteur-né de la petite école paroissiale. (Cf. les Statuts de 1701, pour le diocèse de Cornouaille, et surtout le registre des visites pour le même diocèse en 1781 : documents souvent compulsés et cités). L'Ecole doit durer quatre heures par jour sur semaine, et commencer à neuf heures du matin et à une heure de l'après-midi, soit « deux heures par classe successivement ». Le recteur prêtera l'église pour local, ou « une maison honneste à sa commodité et à celle des enfans » (A. Favé).

Note 2 : Le clergé de l'ancien régime : Recteurs : 1338 Yves Guidomar, licencié in utroque, pourvu le 8 décembre d'un canonicat avec expectative de prébende à Léon (Peyron, Actes du Saint-Siège, p. 49-50) — 1434 Guillaume Touronce, chanoine de Léon, recteur de Plounévez par cession de Jean Conseil, scriptor de la Pénitencerie (Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les Ducs de Bretagne, p. 461) — 1447 Tanguy Kerlech, bâchelier in utroque, devient le 15 juillet, chef de la paroisse de Plounévez, vacante par la mort de Hamon Kerlédan, abréviateur, et commensal d'un cardinal, collecteur dans le diocèse de Léon — 1450 Vacante par le décès de Guillaume Le Marhec, la paroisse de Plounévez est conférée le 10 novembre à Alain An lay, chapelain perpétuel de Saint-Laurent en la cathédrale de Léon, familier du pape — 1544 Hamon Barbier archidiacre de Léon, recteur de plusieurs autres paroisses — 1588 Alain Grall — 1591 Prigent Le Ny de Coatelez, originaire du Drennec — 1597 Guillaume Collier — 1622 Ollivier Corre — 1655 Yves Cottel, de Bourg-Blanc — 1676 Yves Runavot, de Plouider —1680 Nicolas Laurens, bâchelier de Sorbonne. — 1689 Jean Brochec, né à Brengovel, en Plounévez, ancien scholastique du collège de Léon, et professeur de théologie morale, licencié en droit, ancien Supérieur du Séminaire, Supérieur des Missions, restaurateur de l'église de Plounévez, décédé le 13 septembre 1729, enterré dans le chœur de l'église. — 1730 Augustin du Guilly de Bonnemez, pourvu par le pape Benoît XIII en janvier 1730, peu de jours avant sa mort. Etant à Rome, « détenu au lit par une grosse fièvre, Bonnemez ne put assister à l'enterrement (du pape), mais étant convalescent, a assisté au dernier service de l'octave, et ensuite conduit le Cardinal de Polignac, lors ministre de France, à son appartement pour conclure de l'élection du successeur (du pape) ». Le nouveau recteur prit possession de sa paroisse le 19 mars 1730 par l'entremise de Jean Kerlidou, curé, et il n'arriva à Plounévez que le 20 août, suivant. Il était âgé de 29 ans. Il fit reconstruire l'église, démissionna en 1779 et mourut le 7 avril 1784 — 1779 Olivier César du Guilly de Bonnemez, neveu du précédent. Curés et prêtres auxiliaires [Note : Sont seulement mentionnés les prêtres originaires de Plounévez] : 1592 Guillaume Guillou, né à Canfrout — 1594 Jean Inisan, né à Lanzéon — 1607 Yves Calvez [Note : De 1591 à 1620 il y avait au moins 24 prêtres dans la paroisse, de 1620 à 1650 au moins 14] — 1644 Alain Inisan, né à Lanzéon ; Pierre Berrou, de Kerizinen ; Derrien. Inisan, né à Lanzéon — 1645 Yves Cadour, de Lesvaéoc — 1646 Alexis Le Borgne de la Tour, de Keraouel ; Tanguy Corre — 1647 Jean de Kerguvélen, de Châteaufur — 1650 Alain Sounn — 1652 Yves Roignant — 1658 Louis Gouarant, né à Kervinot — 1659 Hervé Mérer — 1665 Pierre Dényel — 1666 Jean Marchaland ; François Le Saout ; François Tanguy — 1675 André Inisan, de Lanzéon ; Alain Gouarant, de Kervinot ; Louis Goazlaz — 1678 Yves Le Dréau — 1680 Fiacre Ollivier, de Lescoat — 1689 Louis Mével, né au moulin de Kerc'haz — 1691 Pierre Auffret — 1692 Alain Le Roy — 1700 François Mahé, de Kermohou — 1701 Jean Kerlidou, né à Kervéguenar-Groaz — 1702 Charles de Maillé de Carman —1704 François Cadour, de Lannéner — 1705 Pierre Boucher, né à Lochrist — 1707 Didier Le Roux, mort à Kervéret en 1721 ; Jean Traon — 1708 Guy Kerlidou, né à Kervinot, mort en 1731 à Luzuner-Vihan, sa demeure — 1712 Louis Le Bras, né à Bredegarrien ; Tanguy Venn, de Kerc'has. Joseph de la Tour Keraouel — 1714, Jean-Michel Edern né à Kervéguen-ar-Groaz — 1716 Yves Soutré, né à Lesvaéoc — 1720 Alexandre Huon, mort à Rescourel en 1725 — 1721 Yves Péden, né à Kérivin, décédé en 1736 dans ce village — 1722 François Venn, né à Kerc'has et mort en ce village en 1739 — 1722 Claude Le Bras, né à Brédégarrien, mort à Kerornou — 1729 François Soutré, né à Lesvaéoc ; Maurice Péron, né à Tronboz — 1737 René Soutré, bâchelier de Sorbonne, né à Lesvaéoc — 1744 F. Cadiou, né à Trévégot, décédé en ce village en 1747 à l'âge de 31 ans ; Pierre Piriou né à Kérizinen, mort en 1776 à Lanhouarné — 1748 Ecuyer Hervé Le Jumeau de Kergaradec, mort à Bréhonnic, sa demeure, le 8 avril 1758 à l'âge de 40 ans — 1752 Jean-Claude Inisan, né à Lanzéon, recteur de Plouzané en 1781, refusa le serment à la Constitution civile du clergé et mourut le 16 août 1802 ; Jean Le Saout mort à Penn-ar-Groaz en 1770 — 1775 Jean Marchaland, né à Kergouall (H. Pérennès).

Note 3 : Le clergé après la Révolution : Recteurs : 1803 René Cadiou, de Plouescat — 1806 Yves Kérébel, de Brélés [Note : D'après de Kerdanet (Notices chronologiques) ce prêtre a mis en rimes bretonnes l'Histoire de Joseph, celle de Job, et la Parabole de l'enfant prodigue.] — 1810 Yves Le Lez, de Plougoulm — 1817 Philippe Keranguéven, de Sibiril — 1856 Gabriel Rolland, de Saint-Pol-de-Léon — 1871 Goulven Le Roux, de Plouguerneau — 1886 Louis Le Goff, de Châteauneuf, licencié en théologie de l'Université Grégorienne — 1891 Auguste Dourver, de Plougasnou — 1891 Jean Francois Roudaut, de Trémaouézan — 1910 Jean-François Caër, de Plabennec, écrivain breton [Note : Prêtre intelligent, original, travailleur, qui a publié en 1904 : Ar pevar Aviel lakeat en unan, en 1906, Ar gelennadurez christen] — 1935 Yves-Marie Abgrall, né à Landivisiau le 18 mai 1876 ; prêtre le 26 juillet 1902, vicaire au Cloître-Plourin (1902-1907), au Guilvinec (1907-1909), à Plouigneau (1909-1928), recteur de Goulven le 29 septembre 1928, recteur de Plounévez le 21 juillet 1935, prêtre zélé qui a fait reconstruire l'église paroissiale et fondé l'école chrétienne des garçons. Vicaires : 1801-1802 O. F. Moal — 1806 Croguennec ; Alain Gloria — 1807 Jean Le Roux — 1815 A. Crenn — 1824 Le Breton — 1825 Claude Sizun — 1826 Croissant — 1827 C. Marchand — 1832 Olivier Hellard — 1834 J. F. Le Roux — 1843 Jean Keranguéven — 1847 Hippolyte Le Corre — 1850 Emile Deschamps du Cérisier ; Jean Léost — 1851 François Mescam — 1855 Yves Thomas — 1856 Jean Le Cann ; Jean Stricot — 1857 Jean Cann — 1866 ; Alain Couloigner — 1868 Jean Tanguy — 1869 Philippe Poupon — 1873 François Jaouen — 1874 Hervé Madec — 1875 Jean Boulic — 1879 Joseph Morvan ; Pierre Rolland — 1883 Guillaume Le Guen — 1884 Francois Le Meur — 1892 Jean Scour — 1893 Louis Kernéïs — 1894 Antoine Kervella — 1896 Jean Corre — 1898 Ernest Morgant — 1899 Jean-Marie Jaffrès — 1908 Yves Caugant — 1910 Jean-Marie Danzé — 1923 Louis Le Bot — 1925 Jean-Marie Guillou — 1930 René Abguillerm — 1933 François-Louis Guillerm, né à Ploudaniel en 1907 promu au sacerdoce en 1933 — 1934 Yves Bervas, né à Lesneven en 1903, prêtre en 1928. Prêtres originaires de Plounévez : Pierre Inisan, né le 8 septembre 1786, fit ses études à l'école secondaire que tenait M. Poulzol, au château de Kerouzéré. Ordonné prêtre en 1813, il fut nommé vicaire à Saint-Louis de Brest. Curé de Recouvrance en 1818, il mourut le 3 octobre 1847. — Yves Jézéquel, prêtre le 11 août 1816. — François Le Roux, prêtre le 5 juin 1819. — Christophe Le Saout, prêtre le 29 juillet 1821. — François Lagatu, prêtre le 18 décembre 1830. — Jean-Marie Appéré, prêtre le 28 mai 1831, recteur de Peneran de 1846 à 1848. — Joseph Rosec, prêtre le 28 mai 1831, recteur de Lampaul-Ploudalmézeau, puis Supérieur de la maison de Saint-Joseph à Saint-Pol-de-Léon. — Pierre Le Bras, prêtre le 18 décembre 1841, recteur de Coal-Méal, décédé en 1894. — Jean-Marie Monot, né en 1821, prêtre le 31 décembre 1848, recteur de Gouesnou en 1865, curé de Lanmeur, chanoine honoraire en 1891, décédé au Folgoat le 9 mai 1898, enterré à Plounévez. — Alain-Marie Inisan, né à Lanzéon le 29 novembre 1826, prêtre, le 14 juin 1851. — Jean Kerbrat, prêtre le 18 décembre 1852, recteur de Guenga en 1887, mort en 1899. — Pierre Jézéquel, prêtre le 17 mai 1856, recteur de Beuzec-Conq, décédé en 1884. — Paul Le Roux, prêtre le 17 mai 1856, recteur de Landévennec en 1874. — Alain Hily, né en 1836, prêtre le 21 septembre 1861, recteur de Saint-Jean du Doigt, puis d'Argol, en 1880, et de Névez en 1888, où il mourut en 1894. — Alain Parc, prêtre le 21 décembre 1861, vicaire à Melgven, mort en 1863. — Paul Prigent, prêtre le 19 décembre 1863, vicaire à Penmarc'h, décédé le 13 janvier 1881. — Goulven Cariou, prêtre le 12 août 1866, vicaire à Tréboul, puis à Saint-Urbain, mort en 1886. — Guillaume Olivier, prêtre le 12 août 1866, enterré à Plounévez. — Yves Guillou, prêtre le 9 août 1868, recteur de Logonna-Quimerc'h, décédé en 1888. — François Kerbrat, né le 9 mars 1844, prêtre le 9 août 1868, décédé recteur de Lanarvily le 30 octobre 1899. François-Marie Le Vézo, né un 1843, prêtre le 9 août 1868, secrétaire de l'évêché, enterré à Plounévez. — François Rolland, prêtre le 3 juin 1871, décédé aumônier de l'hôpital de Lesneven le 14 décembre 1895, enterré à Plounévez. — Pierre Marrec, prêtre le 16 mars 1872, recteur du Juch, mort en 1892. — Jean-François Le Han, prêtre le 15 avril 1876, vicaire à Pont-l'Abbé, décédé en 1878. — François Le Moan, prêtre le 10 août 1876, recteur de Plourin-Ploudalmézeau, mort à Plourin le 25 novembre 1927, à l'âge de 73 ans [Note : Auteur d'un opuscule breton : Ar pevare gourc’hemenn a Zoue, Brest, Moulerez, ru ar Chastel, 1922. A Plourin, ce prêtre laborieux a dépouillé les archives et laissé de copieuses notes qui formeront une précieuse contribution à l'histoire de la paroisse.]. — Guillaume L'Her, prêtre le 10 août 1877, recteur du Folgoat, mort en 1899. — Yves-Marie Calvez„ prêtre le 20 décembre 1879, recteur de Guipronvel, puis de Lanhouarneau, décédé en 1923. — Jean-François Déniel, prêtre le 10 août 1883, vicaire à Meilars, mort en 1887. — Yves Hily, prêtre le 10 août 1892, vicaire à Saint-Thois, entré en 1893 chez les Maristes, en Océanie. — Jean-Louis Le Roux, prêtre le 10 août 1892, vicaire à Saint-Martin de Morlaix, recteur de Poullan, puis de Plouvorn en 1923. — Hervé Péran, prêtre le 17 décembre 1892, vicaire à Penmarc'h, entré chez les Oblats de Marie en 1897. — François Berrou, prêtre le 25 juillet 1895, recteur de Plougonven en 1917 et de Landéda, décédé. — Guillaume Sparfel, prêtre en 1898, recteur de Plouider. — Jean-François Quéré, prêtre en 1901, aumônier à Plougourvest. — Yves Acquitter, prêtre en 1906, recteur de Bourg-Blanc. — Yves Abolivier, prêtre en 1908, chapelain du Passage, à Plougastel-Daoulas. — Jean François Sparfel, prêtre en 1909, recteur de Plouyé. — Pierre Sparfel, prêtre en 1920, chevalier de la Légion d’honneur, chanoine honoraire en 1933, curé de Pleyben. — Hervé Quillévéré, prêtre en 1922, vicaire à Plougastel-Daoulas. — Pierre Berrou, prêtre en 1926, vicaire à Pont-l'Abbé en 1927. — Louis Sparfel, prêtre en 1929, professeur à Lesneven. — Jean Le Goff, prêtre en 1930, économe au collège de Lesneven. — Paul Caroff, prêtre en 1939, surveillant au collège de Lesneven. — Goulven Jézéquel, prêtre en 1940, vicaire à Logonna-Daoulas. — A cette liste il faut ajouter trois noms : deux bénédictins de la Primitive Observance, Paul Guillauma, en Chine au milieu du XXème siècle (vers 1941), le Père Goaoc, à Kerbénéat, puis Yves Mazé, prêtre en 1939, Salésien.

Note 4 : Les écoles : Ecole libre des Filles . Aux vacances de 1908 fut laïcisée l'école communale des filles, tenue par les Religieuses de l'Immaculée Coception de Saint-Méen-Le-Grand. Le 12 juin de la même année, Jean Guillerm, entrepreneur à Cléder, avait commencé la construction d'une nouvelle école de filles, qui fut achevée et ouverte en décembre. Des sécularisées de l'Immaculée Conception de Saint-Méen-Le-Grand en prirent la direction. En août 1931 construction de trois nouvelles classes (avec dortoir au-dessus) qui furent bénites le 28 avril 1932, jour de la Communion des enfants. Le 26 août 1930 fut célébré le cinquantenaire de la profession de la Directrice de l'école libre de Plounévez. Mademoiselle Jeanne Le Bec, en religion Sœur Laurent Gabriel qui avait enseigné pendant 44 ans à l'école de Plounévez. Elle devait mourir cinq ans plus tard à Saint-Méen. Les prêtres originaires de la paroisse et les recteurs voisins ainsi qu'un grand nombre de paroissiens assistèrent à la fête. Ecole libre des Garçons (Skol an Aotrou Christ). Etablie sur un terrain généreusement donné par la famille Ollivier, de Kernéac’h, le 22 mai 1935, la salle qui avait servi pendant treize mois d'église provisoire fut construite de manière a pouvoir étre transformée plus tard en école. Le 31 décembre 1937 cette famille se montra encore plus généreuse en faisant don à l'église de tout le champ où se trouvait la salle dont nous avons parlé. On put alors bâtir l'école nouvelle dans ce champ. Le travail fut exécuté, sur les plans et devis de M. Heuzé, architecte à Morlaix, par M. Le Goulas, entrepreneur à Plounévez. Le devis mettait a la des paroissiens l'extraction du sable de mine, gracieusement fourni par la famille de Jean Pennors de Kerhas, le charroi de ce sable et celui des pierres pour la construction. Avec le plus grand dévouement, les habitants de Plounévez, exécutèrent ces travaux. Commencé le 16 septembre 1938, les nouveaux bâtiments étaient terminés pour la fin d'avril 1939 et l'on put espérer voir l'école s’ouvrir à la rentrée des classes en septembre suivant. La guerre faillit tout retarder, et M. l'abbé Kermoal, nommé directeur du nouvel établissement, le 6 août 1939 fut mobilisé le 3 septembre. En dépit des difficultés occasionnées par la guerre, l'école s'ouvrit le mercredi, 27 septembre. Ce jour-là 145 élèves se présetèrent ; le lundi suivant, ce chiffre fut porté à 180 et à la fin de l'année les élèves étaient au nombre de 195. La direction de l'école était confiée à Mademoiselle Alexine Grall, remplaçant M. l'abbé Kermoal. Celui-ci, blessé en mai 1940, fut interné en Allemagne, où il resta jusqu'au 15 septembre ; il arriva à Plounévez le 27 septembre. Quelques jours plus tard, il prenait la direction de l'école des garçons, qui comptait depuis la rentrée de septembre 240 élèves. A la fin de l'année scolaire 1940-1941, les enfants qui la fréquentaient se trouvèrent au nombre de 300. D'aucuns pensaient que l'école avait été faite trop grande, et voilà, que dès la seconde année il n'y a plus de place pour tous les élèves. Dès aujourd'hui, si les circonstances l'avaient permis, il aurait fallu agrandir les bâtiments ; espérons que des temps meilleurs permettront, de mettre sans tarder ce projet à exécution.

Alain-Marie Inisan de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Note 5 : Notabilité : Alain-Marie Inisan. La plus grande illustration ecclésiastique de Plounévez au XIXème siècle fut Alain-Marie Inisan. Né au hameau de Lanzéon le 29 novembre 1826, il fit ses études secondaires an collège de Saint-Pol-de-Léon, son séminaire à Quimper, et fut promu au sacerdoce le 14 juin 1851. Quatorze ans durant il excerça ses fonctions ecclésiastiques dans le diocèse : vicaire à Plougourvest (juin 1851) à Bodilis (mars 1852), à Plougasnou (juillet 1853), à Pleyben (1859), à Hanvec (septembre 1861). Après un an de ministère dans cette paroisse, il se retira à Lanzéon, dans sa famille. Nous le trouvons en 1865 professeur au collège de Neubourg dans l’Eure, puis quatre ans plus tard curé de Saint-Denis, paroisse de diocèse d'Evreux. L'invasion allemande de 1871 le renvoya dans ses foyers, à Plounévez. En 1874 il reprend la vie de professeur, cette fois au collège N.-D. de Bon-Secours de Guingamp. Pendant cinq ans il distribue l'instruction aux élèves de septième, puis en 1879 il se retire pour tout de bon au presbytère de Plounévez. Affligé d'une tumeur maligne il s'endormit dans le Seigneur le 5 août 1891 et fut enterré au cimetière de Plounévez, où l'on voit encore sa tombe. M. Inisan tient une place honorable dans la littérature bretonne. Voici ses ouvrages : 1°) Toull al Lakez, in-32, de 67 pages, Brest, et Quimper 1878. 2°). Emgann Kergidu ha traou all c'hoarvezet e Breiz-Izel epad Dispac’h 1793, 2 in-12, 313 et 325 pages, Brest 1877-1878. — Deuxième édition, 1902. Cette histoire romancée, rédigée en excellent breton, fait les délices de nos campagnards. 3°). Buhez saut Fransez a Aziz, Landerneau, Desmoulins 1889. — Deuxième édition 1891 [Note : Voir l'intéressant article consacré à Lan Inisan par M. Perrot Recteur de Serignac (Scrignac ?) dans Feiz ha Breiz. (Gouere-Eost 1941, p. 61-65).

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Voir Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) "Plounévez-Lochrist durant la Révolution."

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de PLOUNEVEZ-LOCHRIST

l'église Saint-Pierre (XVIIIème siècle), construite au XVIIIème siècle par Yves Quéré de Plouescat, avec les pierres du château de Kergournadeac'h et restaurée en 1872 et 1935. Elle est reconstruite en 1871-1872 par Denis Derrien, entrepreneur à Saint-Pol-de-Léon, sur les plans de Rivallin ou Rivoalan, architecte à Brest. L'église est consacrée le 25 juin 1873. L'édifice comprend une nef de sept travées avec bas-côtés, y compris celle du clocher encastré communiquant avec les bas-côtés par deux arcades, un transept et un choeur accosté de deux chapelles. Le clocher, à deux galerie et la flèche élancée, date de 1767. La cloche, datée du 16 avril 1809, est fondue par Viel aîné, fondeur à Brest. Le porche renaissance date de 1768 et 1769. A l'intérieur se trouve la tombe de l'évêque Jean de Kermorvan, mort en 1514. Un incendie détruit l'église le 15 mai 1935. Elle est alors reconstruite en partie sous la direction de M. Heuzé, architecte à Morlaix, et réouverte le 15 septembre 1936. La chaire à prêcher date du XVIIIème siècle. Dans le bras droit du transept, se trouvait jadis un ancien retable d'autel orné des quinze médaillons du Rosaire. A l'angle de cet autel était une superbe Pieta polychrome. Du côté de l'épître se voit l'enfeu des Carman, évêque de Léon de 1503 à 1514 : on y trouve le tombeau de l'évêque Jean de Kermavan, décédé en 1514. Dans le milieu du soubassement, des anges portent les armes des Carman ou Kermavan-Lesquélen, sur les côtés deux anges portent les mêmes armes écartelées de Lanuzouarn. L'église abrite une statue de saint Herbot ;

Eglise de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Nota 1 : Confréries : Confrérie de la Trinité.En 1635 existait à Plonnévez une confrérie de la Trinité, dont les chapelains, en cette même année, étaient Maurice Denmat, Jean Le Traon, Yves Abian, Maurice Derrien. Le jour de la fête de la Sainte Trinité, le clergé de Tréflez assistait, chaque année, à la solennité que célébrait la confrérie, et en compensation, on lui baillait une « collation » de 32 sols. La confrérie percevait d'assez nombreuses offrandes et avait un « fabrique » qu'on renouvelait tous les ans. Quand a-t-elle disparu ? Depuis plusieurs siècles il n'en est plus mention. Confrérie du Rosaire. En 1635 fut fondée par des « moines », sans doute des dominicains de Morlaix, la confrérie du Rosaire. On paya aux « moines » pour leurs prédications 10 livres — pour les bulles de la dite confrérie 5 livres 4 soubz — pour la dépense des religieux au logis de demoiselle la Rivière 1 livre, 12 soubz, 6 deniers [Note : Cette personne devait être la sœur de M. de la Rivière, seigneur de Rescourel] — pour du vin 12 soubz — pour du pain, 2 livres 4 soubz. La confrérie du Rosaire fut rétablie le 27 février 1872. Autres confréries. Une confrérie des Trépassés ayant survécu à la Révolution, subsistait en 1806. Elle fut rétablie le 18 mars 1875. La confrérie du Scapulaire de Mont-Carmel fut introduite ou reconstituée en 1859. Citons encore, les confréries du Scapulaire bleu, de Notre-Dame des Armées (1888) et de la Doctrine chrétienne (1906) (H. Pérennès).

Nota 2 : Fondations et Donations. Les nombreuses fondations et donations faites par les fidèles en faveur de l'église, des chapelles ou des confréries comme aussi l'établissement de multiples chapellenies attestent leur foi vive et leur tendre piété. Bornons-nous à reproduire ici un document ancien et fort suggestif. Il est emprunté à un registre qui a pour titre : Collège de Saint-Sébastien en la paroisse de Guinévez, 1785. C'est l'acte de fondation par Jean de Kermavan, au début du XVIème siècle, du dit collège composé de cinq chapelains. « Jean de Kermavan, évêque de Léon, a fondé le dit collège à l'honneur de Dieu, de la Sainte Vierge, de tous les saints, et particulièrement de saint Sébastien, martyr, à la charge de célébrer sept messes chaque semaine, à perpétuité, à l'autel dédié au dit saint Sébastien, situé dans une chapelle qu'il avait nouvellement fait bâtir dans l'église paroissiale de Plounévez. Celles des mardy, mercredy, jeudy, vendredy et samedy à être célébrées à basse voix par chaque chapelain à jour fixe, et celles du dimanche et du lundy à l'alternative. D'observation que celle du dimanche, aussi à basse voix et celle du lundy à chant seront dites, savoir : celle du dimanche hors le temps de la messe matinale et de la grand'messe, et celle du lundy, environ une heure après le levé du soleil. Que les autres chapelains y assisteront, et qu'en suite on fera le tour du cimetière processionnellement, chantant le Répons Libera me. Voulant le dit fondateur que ceux des chapelains qui ne seraient pas présents avant le commencement de l'épître soient piqués, et que l'honnoraire d'un absent, évalué à cinq deniers monnaie, tourne au profit des présents. Veut encore qu'un chapelain réside dans la dite paroisse, assiste lui-même, et ne puisse être représenté par un autre, et qu'en cas qu'un chapelain manque de desservir à son jour, le sindic qui aura été élu, célèbre ou fasse célébrer pour lui, pourquoi il est authorisé à retenir deux sols et six deniers, si ce n'est qu'un chapelain soit infirme, dans lequel cas, il pourra charger un autre prêtre de desservir pour lui. Veut de plus que si un chapelain s'absente pendant six mois, ou manque de desservir, il soit déchu de son bénéfice, quelque permission qu'il ait obtenue du présentateur, laquelle sera de nulle valeur, et que dans ce cas le seigneur, ayant égard au choix qu’auraient fait les chapelains à la pluralité des voix d'un nouveau confrère, lui présente le bénéfice punir s'en fasse pourvoir, lequel ainsi que les autres ne pourront desservir et bénéfice que dans la paroisse de Plounévez, si ce n'est en temps de peste, pendant lequel temps on le desservira dans l'Eglise ou la chapelle la plus proche de l'Eglise paroissiale de Plounévez où on craindrait moins la contagion, et que s'il survient quelque difficulté ce touchant, le sindic du collège en soit juge. Que le jour de la fête de saint Sébastien on chante la messe, et que tous les chapelains y assistent sous peine de perdre, comme dit est cy-devant, deux sols et six deniers. De plus, que chaque chapelain, avant de célébrer, donne dix coups dans chaque cloche pour convoquer le peuple, qu'après l'offertoire il prie et invite le peuple à prier pour le seigneur de Kermarvan et pour sa famille. — Ce qui s'observe en récitant un De Profundis — Il réserve le droit de presentation au seigneur de Kermarvan, son frère, à condition qu'il n'exigera point de rachapt des chapelains pour les biens qui relèvent de son fief, ou que si il le fait, il n'aura point de part aux prières particulières. Et accorde à perpétuité aux célébrants et aux assistants 40 jours d'indulgence. Il accorde, après sa mort, à son frère, le seigneur Carman et à ses successeurs, le droit de présentation des dites chapelainies, et le droit de collation au Vénérable chapitre de l'Eglise Cathédrale de Léon. Veut que les chapelains résident dans la paroisse et soient prêtres, et qu'à défaut de prêtres dans la paroisse, le présentateur en choisisse dans les paroisses les plus voisines. Que le chapitre ne puisse exiger de chaque chapelain, pour droit de collation que vingt sols et le secrétaire, pour toutes expéditions dix sols. Que les chapelains ayent un sindic à leur choix, sa vie durante, et qu'à l'avenir, ils choisissent tous les ans entre eux, à la pluralité des voix, celui qu'ils croiront le plus capable de s'acquitter de cet emploi ; lequel sindic sermentera sur les saints Evangiles de s'acquitter fidèlement de sa charge et sans prédilection, amitié, crainte, jalousie ou haine, et que, si il connaît, quelque abus, il en fera son rapport au chapitre assemblé à chaque fête de saint Michel. Pour dotation du dit collège, le dit seigneur de Kermarvan a donné aux dits chapelains, des fermes évaluées, charges déduites, cinquante-quatre livres, dix-sept sols, quatre deniers, une obole » (Archives de Plounévez-Lochrist et H. Pérennès).

Nota 3 : Missions. En juin 1728 Messire Jean Brochec fit, donner à Plounévez les exercices d’une Mission. Deux autres Missions eurent lieu, l’une à l'occasion du Jubilé de 1865, une seconde pour le Jubilé de 1875. Celle-ci fut présidée par M. Kervennic, curé de Lesneven, et M. Le Roux, recteur, nota que la paroisse fut « admirable de ferveur et de piété ». En 1894, Plounévez bénéficia une fois encore de la parole des Missionnaires. Les exercices furent présidés, la première, semaine par M. Arhan, curé de Saint-Martin de Brest, la seconde semaine, par M. Cariou, curé de Landivisiau. « La Mission a parfaitement réussi » déclare M. Roudant recteur.

Nota 4 : Presbytère et Eglise : Incendie du presbytère. L'ancien presbytère existait déjà au XVIIIème siècle. Il fut agrandi en 1841 et 1856. Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1924 un feu de cheminée, qui couvait inapercu depuis six heures du soir, enflamma une poutre du grenier insérée dans la maconnerie et alluma un incendie dont le crepitement fut entendu vers deux heures du matin. Le toit était déjà en flammes. Le tocsin fut sonné et les habitants du bourg, s’empressant au sauvetage, firent sortir tout ce que renfermait la maison. Les pertes matérielles en dehors de l’immeubles, furent peu considérables. M. le Recteur, accusa une perte de 2000 francs. M. Le Bot, vicaire, qui habitait la chambre où prit le feu, eut son bois de lit brulé et quelques meubles endommagés. La population fut admirable de courage et de dévouement. L’expert de « La Nationale » et le contre-expert estimèrent l'immeuble 74.579 francs, le sauvetage 19.921 francs et la perte causée par le feu 54.658 francs. Durant les 16 mois qui s'écoulèrent, depuis l'incendie jusqu'à la construction du nouveau presbytère, le clergé de la paroisse reçut l’hospitalité des demoiselles Marie-Yvonne et Marguerite Gogé du bourg, originaires de Kerhirin-Kergaradec. Ils y avaient tous les trois leurs chambres. Les prêtres prenaient leurs repas dans une maison située sur la route de Kerall, qui avait servi, avant la Révolution, de logement à un vicaire de la paroisse et que les religieuses de l'école chrétienne avaient achetée pour servir de buanderie. Le 15 septembre 1924 des experts nommés par le Préfet estimèrent à 18.500 francs le presbytère, ses dépendances et le jardin qui furent acquis, au nom de l'église, le 12 décembre suivant par M. Caër, recteur. Le mardi, 3 février 1925, Guillerm, entrepreneur à Cléder, et Goulus, entrepreneur à Plounévez, soumirent à M. Lauchou, agent-voyer à Landivisiau et pris comme architecte, les prix qu'ils consentaient pour l'exécution du plan et devis du nouveau presbytère. M. Goulus obtint, le travail pour le prix de 84.500 francs et il fut stipulé que la maison serait construite en huit mois c'est-à-dire pour le 4 octobre 1925. Le marché ayant été signé le 3 février, la première pierre fut posée le 10 mars 1925. Le presbytère était terminé pour le 14 novembre suivant, et le clergé s'y installa le mardi 17 novembre. C'est le 30 novembre que le nouvel édifice fut bénit par M. Kerbaol, curé de Plouescat entouré des prêtres du canton et du clergé des paroisses limitrophes. Incendie et Restauration de l'église (15 mai 1935 - 15 septembre 1939). Ces deux dates demeurent gravées dans la mémoire de tous les paroissiens de Plounévez. La première leur rappelle la nuit sinistre, où réveillés à 2 heures du matin par le son lugubre du tocsin et la lueur des flammes ils assistèrent impuissants et consternés à la destruction de leur église. Cette date leur fait aussi se souvenir de ce temps héroïque où ils durent, pour satisfaire au précepte dominical, se grouper d'abord en plen air et courant d'air, autour d'un hangar de commerçant, puis se réunir dans une salle plus vaste, construite sur un terrain donné généreusement par la famille Ollivier de Kernéac'h. Cette salle, grâce à la contribution volontaire et empressée de tous, était terminée pour la fin du mois de juillet 1935. Elle devait servir d’église pendant plus d'un an. Pendant l'exécution des travaux de restauration de l'église commencés le 11 février 1936, chaque dimanche les fidèles visitaient le chantier de construction, constataient le progrès du travail et parlaient de la date de l'achèvement. Aussi ce fut une joie immense dans la paroisse quand M. Abgrall, le dévoué recteur annonca que Mgr Duparc viendrait inaugurer l’église et consacrer le maître-autel le 15 septembre. Dès lors tous les paroissiens se préparaient à cette fête qu'ils voulaient splendide, ils nettoyèrent l’église et ses alentours, et au 15 septembre, l’ancienne église du seigneur fondateur, Donatien de Maillé, marquis de Carman, était de nouveau restaurée et remise à neuf. Le 15 septembre une foule de cyclistes, automobilistes, cavalier, allèrent au devant de Monseigneur sur la route de Lanhouarneau : son entrée au bourg fut un vrai triomphe. L'office commencé à 9 heures s'acheva un peu après midi. La messe fut chantée par M. le chanoine Caër, ancien recteur de Plounévez et le sermon donné par M. le chanoine Sparfel, enfant de la paroisse, économe au grand séminaire. Pour la population chrétienne de Plounévez, tout le sens de la solennité n'était autre que le retour de Jésus-Hostie dans son temple restauré ; aussi dans l'après-midi, une foule d'hommes, de femmes, d'enfants prenaient part encore à la procession qui ramenait Notre-Seigneur de sa chapelle provisoire à son église où il recevrait désormais les hommages de ses fidèles serviteurs qui prennent comme devise, pour eux et leurs enfants : D'an Aotrou krist henor ha gloar da viviken. Procès-verbal de la Consécration du maître-autel : Le 15 septembre 1936. Monsieur Abgrall étant recteur. Messieurs Yves Bervas et Louis Guillerm étant vicaires. Monsieur Yves Déniel étant maire. Monsieur Guillaume 0llivier étant président du Conseil paroissal. Son Excellence Monseigneur Duparc, Evêque de Quimper et de Léon, assisté de Monsieur le chanoine Joncour, vicaire général, a consacré, le maître-autel de l'église de Plounévez, en l'honneur des saints Pierre et Paul titulaires de la paroisse et des saints martyrs Fidèle, Victor et Méloir dont les reliques y sont incluses à la louange de Dieu. Y. DÉNIEL, Maire ; ADOLPHE, Ev. de Quimper ; TRÉMINTIN, Député ; JONCOUR, Vicaire général ; KERBAOL, C. Plouescat ; ABGRALL, Recteur ; GALÈS, professeur St-Pol ; J.-F. CAER ; Y. BERVAS, Vicaire ; L. GUILLERM, Vicaire.

Voir Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) "L'histoire de l'église paroissiale de Plounévez-Lochrist."

la chapelle de Lochrist an Izelvez (ou an Izelvet), rebâtie en 1784-1785. Il s'agit, en fait, d'un ancien prieuré de Saint-Melaine comme le stipule dans le Cartulaire de Saint-Melaine un acte de confirmation des possessions de l'abbaye par le pape Lucius III. L'acte est daté de Vérone, le 1er juillet 1185. On y trouve pour l'évêché de Léon : "l'église de Bath-Paul avec ses dépendances, dans l'île appelée Ouessant l'église de saint Paul avec ses dépendances, l'église de Locus-Christi (il s'agit semble-t-il du Lochrist de Plounévez) avec ses dépendances, l'église de Loc-Breden, l'église de Penzé, l'église de Saint-Melaine de Morlaix, et tout ce que vous avez dans l'église de saint Martin". En 1331, on trouve un acte passé (transaction) devant la cour de Lesneven entre Guillaume de Kerlec'h, abbé de Saint-Mathieu, et Hervé de Kermavan, au sujet de Lochrist. C'est, semble-t-il, à ce moment là que le prieuré est passé sous la juridiction de l'abbaye Saint-Mathieu. Liste non exhaustive des prieurs : Yvon de Palust, Prigent Camper (en 1521), Cupiff (futur évêque de Léon). L'édifice qui date de 1785 (à l'exception du clocher) est de forme rectangulaire et précédé d'un clocher. Le clocher qui date du XI-XIIIème siècle est une tour carrée, portée sur quatre arcs ogives, et surmontée d'une flèche octogone, percée d'une lucarne à la base de chaque face, et ajourée de rosaces à six lobes. La flèche, détruite par la foudre en janvier 1910, a été restaurée aussitôt. A l'intérieur, on y voit un tableau ancien du Crucifiement et les statues de l'Ecce Homo, Notre-Dame de Pitié, Vierge-Mère et saint Jean-Baptiste. Dans le dallage, devant le choeur, est encastrée une pierre tumulaire qui provient de la chapelle Sainte-Anne (chapelle prohibitive aux seigneurs de Kermavan) de l'ancienne église et qui recouvre les restes d'Alain Villemavan (ou de Kermavan), décédé le 5 février 1253 ou 1263. Les Kermavan ou Carman sont les seigneurs du lieu et sont tenus à juste titre pour être les fondateurs de cette chapelle. On voit sur d'autres dalles les armoiries des familles Boschier de Kerminihy et Kergournadec'h. A l'angle sud-est de la chapelle se trouve un sarcophage en granit de l'époque carolingienne semble-t-il (de 2,23 mètres de longueur et de 60 centimètres de largeur à la tête et de 43 centimètres aux pieds) ;

Chapelle de Lochrist à Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Nota 5 : En poussant à 12 kilomètres au nord-ouest, on arrive à la chapelle de Lochrist, en la paroisse de Plounévez, qu'on appelait autrefois : Lochrist-an-Izelvez, Lochrist des arbres bas. Ce sanctuaire doit sa fondation à une victoire remportée sur des pirates païens par Fragan, père de saint Guénolé, et cela grâce à la prière et à l'intercession de son fils. Le prince bâtit, sur le lieu même de la bataille, un monastère en l'honneur de la sainte Croix, absolument comme plus tard, Alain Canihart (ou Canhiart, ou Caignart) fonda, dans les mêmes conditions, l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé. Le monastère de Lochrist dut avoir autrefois une grande importance par le nombre de ses moines, par le grand concours de pèlerins et par la multitude des miracles qui s'y accomplissaient. Mais d'après une ancienne guerz, des désordres nombreux s'étant introduits dans ces grands concours de peuple, Dieu permit que la fontaine miraculeuse où s'opéraient ces guérisons fût recouverte d'une couche épaisse de terre et demeurât désormais cachée ; de sorte que, les prodiges cessant, le nombre des pèlerins allât aussi diminuant d'année en année. Le peuple du voisinage a cependant toujours gardé sa dévotion au Seigneur Christ et à la Sainte-Croix dont la relique précieuse se trouve maintenant à l'église paroissiale de Plounévez. Des débris et des substructions considérables témoignent de l'importance ancienne de l'église de Lochrist. La chapelle actuelle est moderne, d'assez petite dimension et sans style. Mais il reste le clocher, le monument le plus étrange qui existe dans cette région, et qu'il faut regarder avec les yeux de l'archéologue, car c'est comme une énigme presque impossible à déchiffrer. Nous avons encore dans le pays deux vieux clochers romans, Kernitron de Lanmeur et Loc-Maria de Quimper, mais ils sont bien caractérisés par leurs larges bases percées de petites baies romanes et recouvertes de lourdes toitures en ardoises. Ici, la base repose sur quatre arcades en ogive, il est vrai que ces arcades, malgré leur forme, peuvent être absolument romanes, et nous en trouvons de semblables à la Coûture du Mans, à la cathédrale de Laval, et même à Kernitron de Lanmeur. De plus, tous les autres détails sont romans, les tailloirs ou abaques des piles, avec les enroulements, chevrons et losanges qui y sont gravés, les cordons qui divisent la base en trois étages superposés, les contreforts à peine saillants qui accentuent les angles, les baies géminées qui ajourent la chambre des cloches. La flèche elle-même, courte et trapue, pourrait bien titre attribuée au XIIème siècle, si elle ne présentait sur ses huit pans des lucarnes dans le genre des clochers du XIIIème et du XIVème siècles, et quelques autres ouvertures d'un dessin absolument gothique. Ce clocher vénérable est comme l'objet d'un culte de la part des gens du pays et ils l'ont associé dans une sorte de demi-superstition au clocher de la chapelle de Loc-Maria en Plabennec. C'est ce que Brizeux décrit dans son poëme des Bretons, en parlant d'un coup de foudre qui frappe la flèche de Lochrist :

« Oui, malheur à Lo-Christ ! dirent les gens ; malheur

A vous, Loc-Maria ! Loc-Maria, sa sœur !

Car un lien secret unit vos deux chapelles,

Saintes également et toutes les deux belles ;

Beaux clochers de Lo-Christ et de Loc-Maria

Toujours en même temps le ciel vous foudroya ! ».

M. de Kerdanet dans ses annotations d'Albert le Grand, vie de saint Guénolé, p. 51, nous dit en parlant de la chapelle de Lochrist : « C'est dans ce temple que reposent les vieux Carman, ces chevaliers sans peur et sans reproche. Là dort sous sa tombe Pierre le Brave, l'un d'eux, qui mourut le jour de la sainte Agathe, l'an 1212. Là repose cette longue suite d'abbés, de religieux, de saints ». Le seul souvenir qui reste de ces gloires passées c'est, à l'intérieur de la chapelle, une pierre sépulcrale, et à l'extérieur, un sarcophage en granit de 2m23 de longueur totale et mesurant dans sa partie creusée : 1m96 de longueur en y comprenant la petite logette destinée à recevoir la tête, 0m47 de largeur aux épaules et 0m18 aux pieds, sur une profondeur de 0m30. Ces dimensions et les différents caractères du sarcophage le classeraient dans l'époque carlovingienne, d'après l'étude de M. l'abbé Euzenot, bulletin de la Société archéologique du Finistère, année 1881, p. 175 (J.-M. Abgrall).

Voir Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) "Description du prieuré de Lochrist-an-Izelvet en Plounévez-Lochrist."

la chapelle Sainte-Anne (XVIIème siècle), chapelle privée de Keraouel. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, restauré en 2016, avec clocher à dôme du XVIIème siècle. La chapelle abrite la statue de sainte Catherine d'Alexandrie et un Crucifix. On y voit un cadran solaire qui porte la date de 1677 ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame du Vrai-Secours, détruite en 1953. Il s'agit d'un ancien oratoire, situé à Traonjulien, portant la date de 1729 et qui a été endommagé par les Allemands pendant l'Occupation ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui détruites ou disparues : la chapelle Notre-Dame de Pontchrist (détruite en 1852), la chapelle Saint-Nicolas (située jadis à Kernic), la chapelle Saint-André (située jadis à Keraliou), la chapelle Saint-Yves (située jadis au Liorzou), la chapelle Sainte-Christine (située jadis à Langristin), la chapelle Sainte-Marguerite (située jadis à Chateaufur), la chapelle Saint-Laurent (située jadis à Kercongar), la chapelle Sainte-Ouide (située jadis à Camfrout), la chapelle Saint-Devet (située jadis à Kergaradec), la chapelle de Kerguelen, la chapelle de Kersabiec, la chapelle Notre-Dame de la Paix (située jadis à Landeguiach) et la chapelle Notre-Dame de Kermeur (détruite en 1805). A noter que lors de la disparition de la chapelle Notre-Dame de Kermeur, un oratoire a été aménagé dans la remise du château de Maillé sous le vocable de Notre-Dame du Mont-Carmel ;

les anciennes chapelles domestiques, aujourd'hui disparues : la chapelle de Kermorvan, la chapelle de Kerbiquet, la chapelle de Coatlus, la chapelle de Rescourel, la chapelle de Pillac et la chapelle de Kerjun ;

Voir Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) "Les chapelles de Plounévez-Lochrist."

l'oratoire Sainte-Brigitte (1870) ;

le calvaire de Pont-Christ (1676) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Croazou (Haut Moyen Age), Croaz-an-Enez (XVème siècle), Kerdélant (Haut Moyen Age), Kerguélen (1660), Kergongar (Haut Moyen Age), Kergoz (Haut Moyen Age), Keriégu (1644), Kerjean (Haut Moyen Age), Kerjean (Haut Moyen Age), Kermorvan (XVème siècle), Kerveur (1536), Kervingam (XVIème siècle), Langristin, Lanzéon (Haut Moyen Age), Lestorhen ou Croas-ar-Pap (XVème - XVIIème siècle), Liorzou (Moyen Age), les troix croix de Lochrist (Moyen Age), Pen-ar-Groaz (Haut Moyen Age), Plounévez-Lochrist (XVIème siècle), la croix du cimetière (1933), deux croix monolithe (Haut Moyen Age), Croas-ar-Born (Moyen Age), la Gare (Haut Moyen Age), Pont-Christ (XVIIème siècle), Pont-d'Arm (Haut Moyen Age), Pont-Kerruz (Haut Moyen Age), Pont-Poulloudou (Moyen Age), Roc'h-ar-Groas (Haut Moyen Age), Traon-Jullien ou Croas-Ruz (XVIème siècle). A signaler aussi les croix aujourd'hui disparues : Croazic-ar-Béhour, Lanneunoc, Lanzéon, Croas-Téo, Prat-ar-Bélec, Kerjégu, Pont-ar-Rest, Goarillac'h, la croix entre Kerdené et Kervéan, la croix entre Kerdené et Kerdézan ;

Nota 6 : Voici les calvaires énumérés par M. Caër dans son manuscrit. Le bon recteur observe que la plupart sont de faibles dimensions et ne portent pas de Christ ; il ajoute que sa nomenclature demeure incomplète : 1. Croix adossée au mur du jardin du presbytère. — 2. Croaz-ar-Born, dans le voisinage de l’école publique des filles. C'est près de ce calvaire que se font les feux de joie de la Saint-Jean et de la Saint-Pierre. — 3. Croix dans une garenne eu face de Kergoungar, dans un champ dit Plas-ar-c’hezeg. En cette garenne se tenait jadis le marché aux chevaux de la foire de Lochrist, le 14 septembre. — 4. Une grande et belle croix en bois adossée à la chapelle de Lochrist au coin nord-est du cimetière. Elle a été remplacée on 1918. — 5. Une autre croix mutilée, à la sortie du bourg de Lochrist, à droite, sur la route de Kerdélant. — 6. Une petite, croix dans la descente de Lochrist à Traon, dans un champ à gauche, dénommé Parc-ar-C’hrenn. — 7. La Croix-Rouge, à 800 mètres de Lochrist, vers Kerdélant. — 8. Ar groaz, dans un champ, près de l'embranchement de Lanzéon. — 9. Croaz Kerjégu, endommagée par les vents du large. Elle porte le nom de Inizan et la date de 1644. Nous savons qu'en 1663 un fabricien de l'église du nom de Laurent Inizan, demeurait au village de Kerjégu. — 10. Croix sur un talus à Pont-Poulloudou. — 11. Croix sur un talus, dans le chemin qui mène de Kerdézant à Kerderné. — 12. Croix sur un talus à Pont-ar-Rest. — 13. Croix, au Croazou, à l'embranchement de la route de Poullprat. — 14. Un piédestal de croix au-delà de Kervingam, à l'embranchement qui mène à Kermorguéné. Cette croix s'appelle Croazic-ar-Behour. — 15. Croix à Pont-Kerrus. — 16. Croix à Kerveur. — 17. Croix à Kerraouel, à l'embranchement qui mène à Ti-douar. — 18. Croix devant l'entrée du manoir de Traonjulien, à côté de Luzuner-Vihan. — 19. Croaz Kerguelen, avec les armes des Kersauzon. — 20. Croix à la gare. — 21. Croix à l'embranchement de Milin-Castelfur. — 22. Une autre croix un peu plus bas, sur le talus à gauche. — 23. Une belle croix à Kervéguen. — 24. Croix de granit dans l'ancien cimetière du bourg. — 25. Croix en bois dans le cimetière actuel. — 26. Croix à Pont-Christ. — 27. Croazic-Vêr sur un talus, à l'embranchement qui mène de Porz-Bourdel à Kerrull. — 28. La belle croix de Kermorvan, en bordure de la route de Lanholiarneau à Berven. — 29. La croix de Guerillac'h, élevée par les Morvan. — 30. Croaz an Enez, qui se trouve au coin d'un champ près du village de ce nom. — 31. Croix à droite de la route qui mène du Croazou à Kerellon, un peu avant d'arriver à Kervingam. — 32. Croix très simple à Roc'h-ar-Groaz. — 33. Croaz-al-liorzou, sur la route de Lanhouarneau à Berven. — 34. Petite croix au-delà de Langristin, dans un talus à gauche du chemin qui va vers Lanhouarneau. — 35. Petite croix dans le chemin qui mène de Kervéanan-Arvor à Kerdézant. — 36. Petite croix au-delà de la ligne du chemin de fer, dans le chemin qui va de Rosco-goz à Keroignant. — 37. Petite croix au bord d'une petite route entre Kervéan et Kerandevez.

le château de Maillé (XIV-XVème siècle), propriété au XIVème siècle de la famille de Carman (ou Kerman ou Kermavan ou Kermaon ou Villemavan). Jadis le château portait le nom de Coetlesplonevez ou Coetseizploué ou Coetseizploé ou Seizploué (l'origine de ce nom se trouve dans le fait que plusieurs paroisses dont Plounévez-Lochrist se trouvaient autrefois dans la juridiction du château). A l'origine c'était un château fort de plan carré avec une tour à chaque angle, reconstruit au XVème siècle par Tanguy de Kermavan qui obtint en 1453 du duc Pierre Ier l'érection en bannière de sa terre de Kermavan, et du duc François II l'octroi de foires à Lanhouarneau le 16 octobre 1463. Le plus ancien seigneur connu de la maison de Kermavan est Alain de Villemarvan, mort en 1263. Ce château s'appelait jadis "Coëtseiz-Ploé" (le bois des sept paroisses) et appartenait à Alain de Kermavan dès le XIIIème siècle. Sa juridiction s'étendait sur les paroisses de Plounévez, Lanhouarneau, Plouzévédé, Saint-Vougay, Trézilidé, Sibiril et Cléder. Il est acquis par alliance par la famille Maillé, riche famille tourangelle en 1577. Au commencement du XVIème siècle, Françoise, héritière de Kermavan et de Coëtseiz-Ploë, épouse Jean de Ploësquellec, seigneur de Bruillac. Maurice leur fils, est marié vers 1550 à Jeanne de Goulaine et reconstruit le château actuel où l'on voit les armes de Kermavan coupé de Lesquélen et mi-parti de Goulaine. Les deux fils issus du mariage de Maurice et de Jeanne sont tués en duel. A la mémoire de son frère mort noyé et de ses deux fils assassinés, Maurice de Carman les avait fait peindre dans la chapelle Notre-Dame de Kermeur, bâtie en 1555 près du château, en armures et agenouillés, présentés par leurs saints patrons à Notre-Dame de Pitié et à une Sainte Trinité. Les biens reviennent alors à une nièce, nommée Claudine (qui avait épousé, en 1577, François de Maillé, originaire de Touraine). Par lettres d'août 1612, le roi Louis XIII érige en faveur de Charles II Maillé (époux de Charlotte d'Escoubleau et décédé le 14 juin 1628 des suites du siège de la Rochelle) la terre de Karman ou Carman en marquisat, et en 1626 la terre de Coëtseiz-Ploë en comté sous le nom de Maillé. Le domaine change de mains en 1747, au moment où il est acquis par un cadet des Rohan-Chabot pour la somme de 286.500 livres. Guy Auguste de Rohan Chabot devient alors marquis de Maillé en Plounévez-Lochrist. Maillé tombait en ruines à la fin du XVIIIème siècle, lorsque Nicolas René Ameline de Cadeville l'acquit en 1789 du comte de Rohan-Chabot pour la somme de 400.000 livres. Par la suite, la propriété est vendue comme bien national à Marie Thérèse Veuve Botmilliau (juillet 1796), qui la recèdera à la famille Cadeville. Le domaine est revendu en 1811 ou 1813 au baron Dain ou Dein, puis en 1900 au baron Hugues Nielly et en 1928 à l'amiral Richard dont la famille s'est fondue dans celle de Danguy des Déserts. Dans la chapelle privative édifiée en 1555 et détruite en 1805 se trouvait une belle statue Notre-Dame de Kermeur du XVIème siècle. En 1808, on aménagea dans la remise du château un oratoire sous le vocable de Notre-Dame du Mont-Carmel et on y plaça la statue de Notre-Dame de Kermeur et une Sainte Trinité ;

Manoir de Maillé à Plounévez-Lochrist (Bretagne).

Voir   Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) " Prééminences de la famille de Maillé-Kerman dans l'évêché de Léon en 1614 ".

le manoir de Kersabiec (XVème siècle), propriété successive des seigneurs de Kersabiec, de Blonsard, de Launay et de Coat-Merret. Ce manoir était possédé au XVIIIème siècle par la famille Sioc'han de Kersabiec, dont le nom s'est illustré par la part active qu'elle prit aux guerres de l'Ouest, de 1792 à 1832 ;

le manoir de Kastel-Fur ou Châteaufur (XV-XVIème siècle), propriété de la famille de Kastelfur ;

le manoir de Liorzou (1679) ;

24 moulins dont le moulin à eau du Châtel (1654, et restauré en 1889), Kervenner, de Coat-Lus, Kerjean, Tronus, Kerivin, d'Alm, Kergonet, de Kerhas, de Resgourel, de Chateaufur, de Lescoat, de Lochrist,...

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

A signaler aussi :

la motte féodale de Tournus (ou Tournuz ou Tour Nuz). La famille Nuz, se targuait de descendre du jeune guerrier qui prêta assistance à saint Paul Aurélien pour dompter le dragon de l'île de Batz. Elle a possédé aussi la terre de Kergournadec'h. Au XVème siècle, le donjon de Tournuz était le chef-lieu du fief des seigneurs du Chastel-Trémazan. En 1288 Ollivier Nuz, signe comme témoin à une charte consacrant une convention entre le vicomte de Rohan et Hervé de Léon. Le fils d'Ollivier Nuz, Alain, époux de Plaisance de Poher mourut en 1296, assassiné par Hervé de Léon, seigneur du Châteauneuf. Son fils laissa son héritage à Nuz, marié en 1327 à Eléonore de Dinan dont il eut un fils Guyomarc'h lequel abandonna son nom de Nuz pour Kergournadeac'h et se maria avec Marguerite du Chastel ;

la motte féodale de Maillé. Il s'agit de l'édifice primitif de Coëtseiz-Ploë ;

le rocher du Kernic ;

la découverte à Resgourel de pièces romaines (datées de 260-274) ;

les deux anciennes allées couvertes : celle de Kerverret et celle située non loin de Lochrist, aujourd'hui en partie détruites ;

la découverte de sépultures néolithiques à Kerougan et une tombe sous tumulus à Kerandevez ;

le dolmen de Brétouaré (au nord de Locrist) ;

la stèle du Kernic (1948) ;

Nota 7 : Dans son ouvrage Les Epoques préhistoriques et gauloises dans le Finistère, M. du Châtellier signale à Plounévez-Lochrist divers monuments très anciens. — Au village dit Ar-Goarem exixtait un menhir de 2 m. 60 de hauteur qui fut renversé et enterré vers 1871. — Dans un champ de Landisiac’h, trois menhirs, dont un debout de 2 m. 20 de hauteur, les deux autres renversés mesurant 4 mètres de long. — A. 200 mètres à l'est, du village de Kervéret, galerie dolménique, en partie détruite. Fouillée en 1881, elle donna divers objets, parmi lesquels des haches en pierre polie. — Près de Lochrist, restes d'une autre galerie dolménique. — Au nord dn village, de Gorillac’h, les frères Morvan découvrirent une sépulture murée, recouverte d'une dalle. Elle contenait, avec des restes incinérés, un poignard en bronze, 22 pointes de flèches à ailerons et un percuteur. — A Goarem-ar-Gagnou, au nord de Kerougan, sépulture formée d'une grande dalle s’appuyant sur deux piliers monolithes, fermée par un mur maçonné en pierres sèches. Fouillée en 1881, elle a donné des restes incinérés, un poignard en bronze, un très beau vase à anse et quelques autres objets. — A Goarem-Bras, deux autres sépultures assez longues. — A l'extrémité sud de la commune, tumulus de 45 mètres de diamètre, dit Torquen Kerandévez. Exploré en 1906, il a fourni des restes incinérés, de nombreux fragments de poteries grossières, ainsi que des éclats de silex et des fragments de charbon. — A Pen-ar-groas, au sud du bourg, il a été trouvé un certain nombre d'urnes cinéraires, puis un bracelet d'or. En 1881 une urne de ce genre fut découverte au Pont du Rest, à l'entrée du bourg. — A Plounévez M. du Châtellier signale plusieurs peulvens ou pierres levées. — Peulven octogone, renversé de 3 mètres de long, au bourg de Lochrist, dans la cour de l'ancien presbytère. — Peulven cannelé de 1 m. 40 de haut, en bordure du chemin de Lochrist. — Autre peulven octogone de 1 mètre de haut, à un kilomètre au sud de Lochrist. — Peulven surmonté d'une croix, entre Lochrist et Plouescat, près d'un dolmen ruiné. — Trois peulvens dont un octogone, renversés au moulin de Tournus. — Au village de Bringoël, à l'est du bourg, dans un champ bordant au sud la route allant de Plounévez à Plouescat, fut trouvé, un vase contenant environ 200 petits bronzes romains. — Tuiles romaines au village de Kerméen, et dans un champ au sud du village de Kermorvan. — Prés du village de Gorillac'h, à 3 kilomètres nord-ouest du château de Maillé, au bord d'un profond vallon, est la motte féodale de Tournus. C'est un important monticule, moitié naturel moitié artificial, protégé par une douve du côté de la plaine, et par la déclivité abrupte du terrain du côté de la vallée. Il mesure 7 ou 8 mètres de haut à partir du fond de la douve, et de 20 à 25 du côté du cours d'eau. Le sommet dessine un plateau elliptique dont les deux axes correspondent à 15 et 20 mètres, plateau bordé par un parapet de terre et de maçonnerie (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1915, p. 78 ; 1917, p. 71).

la maison d'eau et digue (1849-1851) ;

l'ancienne fontaine de dévotion, aujourd'hui comblée ;

l'ancien manoir de Keraouel (XV-XVIIème siècle). C'est sans doute dans les années 1450-1480 qu’a été construit l'édifice primitif dont une partie subsiste au Sud de l’ensemble. " Il est complété au XVIIème siècle, par Sébastien Le Borgne de la Tour Keraouël entre 1630 et 1660. Le manoir prend alors sa forme définitive de style Louis XIII avec un plan en équerre à deux étages, prolongeant le logis Renaissance ". L'édifice a été modifié à la fin du XIXème siècle, suite aux dégâts de la Révolution. Il se situe sur un parc de 8 hectares où se trouvent également un pavillon à l'ouest et deux pavillons au Nord qui complètent l'ensemble. Cet agrandissement témoigne de la prospérité de ses propriétaires Jean Toussaint puis Sébastien Le Borgne de la Tour Keraouël qui meurt à l’achèvement de la chapelle domestique en 1677, restaurée en 2016. Les toitures ont été restaurées en 2019 (avec la tour Ouest) et en 2022. L'ensemble a été réalisé par un maître d'œuvre inconnu. Ce manoir est aujourd'hui, et depuis de nombreuses années, la propriété de la famille Dorsner ;

Château de Keraouel à Plounévez-Lochrist (Bretagne).

l'ancien manoir de Traonjulien, avec sa chapelle abritant jadis un groupe de sainte Anne et de la Sainte Vierge ;

Manoir de Traonjulien à Plounévez-Lochrist (Bretagne).

l'ancien manoir de Kergaradec, où l'on voyait jadis les armoiries en alliance de Maurice de Kerguleven et de sa femme Jeanne de Keredan, sieur et dame de Kergaradec en 1595 ;

l'ancien manoir de Traonboz ;

Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOUNEVEZ-LOCHRIST

Le fils aîné de Tanguy, constructeur du château de Kermavan, Tanguy V, épouse en 1501 Louise de la Forest, décédée en 1544 qui lui donne trois garçons morts sans postérité, dont Tanguy VI, époux de Catherine de Rohan, et une fille Françoise. Cette dernière apporte les domaines dont elle a hérité à la maison de Ploesquellec par son mariage, vers 1530, avec Jean de Ploesquellec, sous condition de relever le noms et les armes de Kermavan. Jean, issu de cette union meurt en se baignant et son frère Maurice, uni en 1541 à Jeanne de Goulaine, abandonne Kermavan pour se bâtir un château sur sa terre de Coat-Seiz-Ploué (ou Coëtseiz-Ploé). Maurice va perdre ses deux fils : Louis, marquis de Carman, et Christophe, seigneur de la Marche, tués en duel en 1584, près de Rennes, par Jean de Tournemine. Claude, soeur des précédents et seule héritière, épouse le 22 septembre 1577 François de Maillé, d'une famille originaire de Touraine, seigneur de l'Islette, Villeramain, Hormes et Plessix-Bouan, chevalier de l'Ordre et gentilhomme de la Chambre du Roi. Leur fils Charles II, époux de Charlotte d'Escoubleau, décéde le 14 juin 1628. Le fils aîné de Charles, Donatien de Maillé, marquis de Carman, baron de Lesquelen, épouse Mauricette Renée de Ploeuc (fille aînée et héritière de Sébastien, marquis de Tymeur, baron de Kergolay, et de Marie de Rieux-Sourdéac). Suite au décès de son mari, la marquise de Carman épouse le marquis de Montgaillard. De son mariage Donatien de Maillé a en 1712 une fille, Marie Eléonore (mère du marquis de Sade) et un fils, Henry qui épouse Marie Anne du Puy de Murinais en août 1674. Ruiné, Henry de Maillé vend sa terre de Carman au financier Antoine Crozat vers 1715 et meurt le 4 décembre 1728.

Lesquelen, srs. du Liorzou et de Kervinot, en Plounevez-Lochrist, — de Penfeunteniou, en Sibéril, — de Coëtguénec'h, en Berrien, — de Goazvennou, — de Coëtinec et de Kerdannet. Ancienne extraction. — Huit générations en 1669. — Réformes et montres de 1443 à 1534, évêché de Léon. Blason : D'argent, au lion coupé de sable et de gueules. A produit Guy, doyen du Folgoët en 1472, et Martin, gouverneur du château du Taureau, en 1626.

Les Pilguen, qui ont produit six générations à la réformation de 1670, étaient d'ancienne extraction. — Réformes et montres de 1427 à 1503, paroisses de Plounévez, Guisseny, Plouénan et Le Minihy, évêché de Léon. Blason : D'or, à trois coquilles de gueules, comme Kernezne et Keroual. Sibille Pilguen épouse, vers 1420, Jean Barbier, sr. de Lanarnuz. — Yvon, franc archer de la paroisse de Saint-Vougay, en 1543.

Barbier (en breton Barver), sr. de Lanarnuz, en Tréflez, — marquis de Kergean (Kerjean), en 1618, en Saint-Vougay, — sr. de Lanorgant, en Plouvorn, — de Kernaou, en Ploudaniel, — de Landouzan, paroisse du Drénec, — vicomte de Trouzilit, en Plouguin, — châtelain de Lescoët, en 1656, en Lesneven, — sr. de Mézarnou, en Plounéventer, — de Kerc'hoent, paroisse du Minihy, — de Tromelin, en Kernouez, — de Kernatoux, en Ploudalmezeau, — du Lescoat, en Lanarvily, — de Kergoff, en Kernouez, — de Kerhuon, — de Kerrannou, — de Lesquiffiou, en Pleiber-Christ (Pleyber-Christ). Ancienne extraction chevaleresque. — Réformes et montres de 1443 à 1534, en Plounévez-Lochrist et Saint-Vougay, évêché de Léon. — Neuf générations en 1669. Blason : D'argent, à deux fasces de sable, comme Tuomelin. Devise : Var va buez (Sur ma vie). Jacques et Richard Barbier, compris dans le sauf-conduit donné par le roi Edouard II au comte de Richemont et à ceux de sa compagnie, en 1324. — Guillaume, arbalétrier, et Alain, écuyer, dans une montre de 1378. — Jean, armé pour le recouvrement de la personne du duc en 1420, marié à Sybille Pilguen. — Maître Yves, fils du précédent, époux de Marguerite de Kersulguen, possédait hôtel noble, exempt de fouages, en 1443, en Plounévez. — Hamon, conseiller aux grands jours de Bretagne, chanoine de Nantes et de Saint-Pol-de-Léon, archidiacre de Quemenet-Illy, au diocèse de Léon, et abbé de Saint-Mathieu, en 1533. — Deux chevaliers de Saint-Michel [Note : M de Courcy, dans son Armorial (t. I, p. 30), ne donne qu'un seul collier de l'ordre à la maison Barbier, qui a cependant possédé deux chevaliers, l'un et l'autre du nom de René. L'auteur du nobiliaire fait aussi épouser à son unique chevalier (qui le fut d'ailleurs en 1612 et non en 1618) Françoise de Parcevaux, dame de Mezarnou. Or ledit René épousa Françoise de Quélen, fille d'Olivier, sr. du Dresnay, et de Claude de Bois-Eon. Ce fut son fils, René II (mais non chevalier de l'ordre), qui fut l'époux de la dame de Mezarnou. Nous disons qu'un second Barbier fut encore décoré des mêmes insignes. En effet, on trouve, en 1626, la nomination de René, sr. de la Fontaine-Blanche, dont la réception eut lieu le 1er janvier 1627, par le duc de Chevreuse. Ledit René, fils de Jacques, sr. de la Fontaine-Blanche, Kernaou, Lanorgant, de la Salle, et de Claude du Liscoët, mourut sans hoirs, en 1633, assassiné par un nommé Rosnel. Il était, ainsi que l'autre René, chevalier de l'ordre comme lui, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (Voir Chevaliers bretons de Saint-Michel, par M. G. de Carné, pp. 18 et 19)]. — Alexandre-Claude-Marie, chevalier de Malte, en 1744. — Deux chanoines, comtes de Lyon, dont l'un, abbé d'Ardorel, au diocèse de Castres, en 1761. La branche aînée fondue, en 1689, dans Coëtanscours, qui hérita ainsi du marquisat de Kergean, lequel a passé depuis aux Kersauson, puis aux Brilhac, Forsanz et Coëtgourden. La branche de Trouzilit fondue, en 1610, dans Carné. La famille Barbier paraît avoir une commune origine avec les Tuomelin ou Tromelin, qui ont quitté le nom de Barbier, tout en conservant les mêmes armoiries (J. de Kersauson).

Voir Ville de Plounévez-Lochrist (Bretagne) "Seigneuries et manoirs de Plounévez-Lochrist."

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Plounevez-Lochrist :

Bihan (Le), seigneur de Kerhellon, paroisse de Plounévez-Lochrist. D’hermines à la quintefeuille de gueules. Alain se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Chateaufur (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plounévez-Lochrist, relevant de Kergournadec'h. D’azur au château d’argent flanqué de deux tours plus basse de même, le tout joint ensemble. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Joson, seigneur de Coëtluz, paroisse de Plounévez-Lochrist. D’azur à la fleur de lys d’or, surmontée d’une merlette de même. Salaun se trouve mentionné entre les nobles de Plouider.

Kerguvelen (de), seigneur dudit lieu et de Kergaradec, paroisse de Plounévez-Lochrist. D’azur à une main appaumée d’argent, accomp. de trois étoiles de même. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Kerlezroux (de), seigneur de Landiguiac'h, paroisse de Plounévez-Lochrist. Porte un gantelet de fauconnier tenant un faucon. Jean se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Liorzou (du), seigneur dudit lieu, paroisse de Plounévez-Lochrist. D’argent à trois jumelles de sable surmontées de deux roses de gueules boutonnées d’or. Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Squiriou (an), seigneur de Lescoët, paroisse de Plounévez-Lochrist. Jean se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

Sylvestre, seigneur de Kerdidreux, paroisse de Plounévez-Lochrist. D’argent à l’écu en abyme de gueules, chargé d’un croissant d’argent et accompagné de six croix recroisettés d’azur en orle. Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Plounévez-Lochrist.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Plounévez-Lochrist :

le seigneur de KERMAUVAN (ou KERMAVAN), l'un des commissaires à faire la dite montre, dit qu'il avait sous la "retenue de sa lance" ceux qui suivent : Yvon du Boys, Jehan Guillou, Deryen Josorn, Christophe du Boys, Jehan LeJeune, Tanguy fils Guillaume Le Maistre, Jehan Lohodan, Tanguy Kerourfil, archers ; ainsi que Jehan Philippes, Allain Le Bihan, Guillaume de Quenquis, Allain Kerever, vougiers ;

Maistre Yves BARBIER (29 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon BOCE (15 livres de revenu), remplacé par son fils Tanguy : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé CHASTEAUFUR (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

le fils mineur d'Hervé CHASTEAUFUR, absent ;

Jehan COËTALIN (23 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume COËTQUELFEN (79 livres de revenu) : comparaît en archer de la garde du duc ;

Jehan GOARNYER (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Morice GUERNISAC (17 livres de revenu) : porteur d'un corset, comparaît armé d'une vouge ;

Robert de L'ISLE (50 livres de revenu), malade, remplacé par Tanguy Gaillart : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Deryen JOSORN (37 livres de revenu), sous la lance du sieur de Kermauvan ;

Laurens KERCUVELEN (20 livres de revenu) : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Bernard KERCUZ (42 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Allain  KEREVER (10 livres de revenu), sous la lance du sieur de Kermauvan ;

Jehan KEREZEAN, décédé ;

Henry KERGOAL (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan KERGOGRUON (25 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Ollivier : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guyhomar de KERLEZROUX (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume KERLEZROUX (30 livres de revenu), de l'ordonnance ;

Yon KERMOYSAN (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon KERZEAN (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon KERYVEN (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Allain LE BIHAN (25 livres de revenu), sous la lance du sieur de Kermauvan ;

Hervé LE LAY, le vieux (25 livres de revenu), remplacé par Guyhomar Cardinal : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Lancelot LESQUELEN (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan LE VEYER (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume LIORZOU (15 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Paul MORIZUR (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan OLLIVIER (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hamon PILGUEN (25 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Hervé : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume de SAINCT GEORGE (4 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan SELVESTRE (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Marie SERGUY (10 livres de revenu), remplacé par Allain Gad : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan SQUIRIOU (30 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan SQUIRIOU, le Jeune (10 livres de revenu), absent ;

Yvon SYMON, ancien (25 livres de revenu), remplacé par Deryen Cabon : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Salomon TANGUY (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Nicolas TREMAUGAN : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de Plounévez-Lochrist sont mentionnés :

Le sieur de Kermavan, commissaire susdict ;

Paulde Morisur, en brigandine ;

Tugdual de la Forest, en brigandine ;

Jehan Pilguen Kermandu, en brigandine ;

Lancelot Lesquelen, sieur de Kerminot, en brigandine ;

Jehan le Squiriou, en brigandine ;

Yvon Castelfur, en brigandine, à deux chevaux ;

Guillaume Kerezeau, représenté par Jehan Valflate, en brigandine ;

Jehan Blousart, en brigandine ;

Jehan Goarnier, pour son père, en brigandine ;

Olivier Kerlezroux, en brigandine ;

Yvon Kerguelen, en brigandine ;

Tanguy le Veyer, en brigandine ;

Jehan Keryvon, représenté par Jehan son fils, en brigandine. Injonction de hocquetton ;

Jouhanne Sylvestre, en brigandine ;

Olivier an Hezou, en brigandine ;

Olivier Kerzéan, en brigandine ;

Jehan Coetelin, en brigandine ;

Tanguy Boes, en brigandine ;

Yvon Kerlezroux, pour Guillaume son père. Injonction de s'armer ;

Hervé Pilguen, pareille injonction ;

Jehan Barbier, pour Yvon son père, pareillement ;

Jehan Kerezuon, default ;

Morice Coetquelfen, sieur de Kergongar, default ;

Jehan le Liorzou, sergent du dict Lesneven. Injonction de s'armer.

 

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de l’évêché de Léon reçue à Saint-Renan le 24 août 1557, plusieurs nobles de Plounévez-Lochrist (Ploenevez) sont mentionnés :

Tanguy Castelfeur ;

Le fils de Tanguy le Veyer ;

François Bihan, sr. de Kerhellon ;

Les héritiers de Goulhen le Maucazre ; Christofle Treffmaugon ;

Yvon Keryven ;

Hervé Keranflech ;

Guillaume le Lyourzou.

(à compléter)

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