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L'EGLISE PAROISSIALE DE PLOUNEVEZ-LOCHRIST

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L'église gothique et celle de 1744.

La première église de Plounévez qui nous soit connue est celle qui existait au temps de l'évêque de Léon, Jean de Kermavan, dans les premières années du XVIème siècle. Elle était de style gothique, comme l'enfeu de ce prélat contenait ; à cette époque remonte, d'autre part un bénitier de même style qui a été conservé dans l'église actuelle.

Cette église fut reconstruite de 1712 à 1725, et l'on procéda de nouveau à sa dédicace le 20 juillet 1725.

Le nouvel édifice comprenait une nef, deux bas-côtés, et un seul bras de croix au sud. De chaque côté du maître-autel, deux petites chapelles se trouvaient sous les vocables de sainte Marguerite et de saint Jean. Le pignon ouest portait un petit clocher ; la façade midi était munie d'un petit porche. Près de l'église, dans le cimetière s'élevait un reliquaire en pierres de taille.

Ce nouvel édifice était bas et insuffisant pour la population. Aussi dès 1738 songea-t-on à l'agrandir en l'élargissant et en l'exhaussant. Le 8 juin de cette année, le corps politique nomma trois procureurs spéciaux, à l'effet de « préparer les voies à la rebâtisse de l'église » : c'étaient écuyers Alain du Parc, Prigent de Kersaintgilly et le recteur Bonnemez.

La paroisse était pauvre à ce moment : les impôts étaient écrasants et l'on en demandait une réduction en 1729 à l'intendant de Bretagne ; les fermes étaient chères et les fermiers endettés ; plusieurs centaines de pauvres n'étaient vêtus que de haillons. Avec une grande confiance en la Providence, le recteur Bonnemez fit mettre hache en bois en 1744, sans rien demander au peuple pour la nouvelle construction. Vers la mi-mai de cette année l’ouvrage fut adjugé pour 5400 livres à Yves Quéré de Plouescat. Trois ans plus tard, le sieur Kergreac'h se chargera, du vitrage moyennant 588 livres.

Les fonds ayant manqué, force fut de cesser les travaux en 1748. Le 23 juin de cette même année eut lieu la bénédiction solennelle de la bâtisse, inachevée. Les ressources firent encore défaut en 1767, et l'on dut encore une fois ajourner les travaux. Dans l'intervalle le chœur fut boisé et l'on fit paver le sanctuaire ainsi qu'une partie de l'église : l’ossuire fut démoli pour être reconstruit vis-à-vis du pignon occidental de l'église. Grâce à un emprunt de 6000 livres fait au clergé de Léon, les travaux furent repris en 1767 et terminés l'année suivante.

Dans son rapport du 21 juin 1776 sur la construction de l'église M. Bonnemez énumère quelques bienfaiteurs, la dame de Grandville, du manoir de Kergounadec'h en Cléder, qui a donné des pierres de taille pour la bâtisse de la tour, la dame Beaussier, du manoir de Rescourel, qui en a fourni pour la bâtisse du portique, la demoiselle Bonnemez, qui a fait don de 300 livres, pour aider au pavage du sanctuaire, son frère qui en a donné autant pour la dorure du maître-autel, les membres du clergé de Plounévez, Madame de la Tour, de Kerraouel.

En 1775 M. de Saint-Gilles, de Traonjulien, fit don de cent plants de chêne pour placer au cimetière.

 

Prééminences et droits honorifiques.
En ce qui touche l'église gothique de Plounévez nous avons la bonne fortune de posséder un double procès-verbal des prééminences dont y jouissaient divers particuliers ; le premier de 1614 le second de 1744.

En 1614 Jean Bouricquen, peintre et verrier à Saint-Pol-de-Léon fut chargé par Charles de Maillé, seigneur de Carman, de relever les prééminences de sa maison dans les églises, couvents et chapelles du Léon. Voici les droits honorifiques qu'il signale en l'église de Plounévez, au profit des seigneurs Carman premiers prééminenciers et « fondateurs » de cette église.

La maîtresse-vitre, formée de quatre panneaux et de six quatre-feuilles, semble indiquer le XIVème siècle. Toute délabrée, elle ne garde plus, comme vitres coloriées, que trois petites représentations de la Trinité, de l'ange de saint Matthieu, et du lion de saint Marc, avec les noms de ces deux évangélistes en caractères gothiques. Les blasons qui la décorent sont ceux de Carman ancien (en double) de Lesquelen-Carman (en double) et de Carman parti de Rohan.

La chapelle Saint-Sébastien, du côté de l'épître, est réservée aux Carman. Son élégante fenêtre gothique sertit une étincelante verrière rouge et or, offerte par le futur évêque Jean de Carman, encore simple chanoine de Léon. En robe noire et surplis blanc, tête nue, l'étole passée sur les bras, il est agenouillé devant un prie-Dieu à ses armes. Saint Jean-Baptiste son patron céleste, portant le livre et l'agneau, le présente à une Notre-Dame du Pitié et à un saint Sébastien criblé de flèches. La scène est dominiée par plusieurs écus de Carman, Coëtmen, Dinan, du Perrier et du Chastel.

Une seconde fenêtre flamboyante, n'ayant pour tout écusson que celui de Carman, éclairait la chapelle Saint-Sébastien. Au-dessous, abritée par une voûte en pierres de taille, était une tombe élevée, ornée sur le devant de trois écus soutenus par des anges : Carman plein, Léon parti de Carman, Carman parti de Cœmen.

L'évêque Jean de Carman, dont la dépouille mortelle repose dans la cathédrale de Léon, sous une dalle à son effigie, s'était préparé à l'entrée de la chapelle Saint-Sébastien, une belle tombre haute, décorée au pourtour de ses armoiries, timbrées de la mitre et de la crosse épiscopale, pleines et mi-parti de Rosmadec, Pennaneach, Quelen et du Chastel. Quelques débris en subsistent dans l'église actuelle.

La fenêtre polylobée du bas de nef contenait un grand pennon hérablique ceint du collier de saint Michel et timbré d'une couronne de marquis.

Les armoiries écartelées de Francois de Maillé et de Claude de Carman s'y voyaient en abyme sur un triple coupé, de Montmorency-Laval, Rohan, Léon, Orléans, Dauphiné, Luxembourg, Ploesquellec et Goulaine. Au-dessus, dans le pignon, un écu de Carman ancien était accompagné de la devise gothique : Dieux avant, Dieux avant (Le Guennec, Prééminences de la famille de Maillé-Kerman dans l'évêché de Léon en 1614, p. 26-27).

 

***

A l'occasion de la reconstruction de l'église en 1744 fut dressé un procès-verbal des prééminences.

Le 17 avril de cette, année, Mauviel, sénéchal, Henry de Kermenguy, procureur du Roi, Miorcec, greffier, Daniel Brichet, premier huissier, accompagnés du « blasonneur » Villaud de Bellefond, quittèrent Lesneven à 8 heures du matin pour arriver à Plounévez trois heures plus tard. Après avoir déjeuné à l'auberge dénommée la Bon Hoste, ils se rendirent à la sacristie, où ils trouvèrent le recteur Bonnemez et le procureur de la fabrique Le Goff. Voici les droits honorifiques que révéla leur visite de l'église.

Jeanne-Madeleine Huon, dame du Parc, y réclame plusieurs tombes.

Nicolas de Kerguélen, seigneur du Penboat, en résidence à Landerneau, possède deux écussons de pierre en bosse près de l'entrée principale de l’église ; l'un d'eux porte d'or à une fasce de gueule. Il proteste contre la litre qui se trouve dans l'édifice au-dessous de la litre des Carman. En la chapelle Saint-Nicolas il a un banc et deux tombes armoyécs du blason des Liorzou : deux fasces semées de deux roses, et ailleurs d'autres tombes.

A Charles de Troerin, seigneur ale Kerjean, demeurant également à Landerneau, propriétaire de la seigneurie de Tronbos, reviennent une tombe et un banc armoyé d'une étoile et trois croissants.

En la chapelle Saint-Jean, appartiennent à Charlotte Legris, dame de feu Jacques-Toussaint Le Borgne, sieur de Kerraouel, un banc et une vitre ornée d'un écusson armoyé de trois huchets.

Dans la chapelle qui se trouve à gauche quand on entre par la grande porte est un banc réclamé par François Trébara, recteur de Château-Lébault, au diocèse de Nantes, tuteur des enfants de François de Kerret, sieur de Coatlus.

Un peu plus loin c'est une tombe blasonnée d'un burellé d'argent et de gueules de dix pièces qui est Penfunteuniou ; elle appartient à Louise Desnoc, comtesse de Kergorlay, en raison de sa terre de Lezunère.

Le 18 avril à la reprise de la visite, on signale un banc et une pierre tombale dont sont devenus acquéreurs Jean Letullier, prêtre, et dame de Kérinec-Cornouaille, sa sœur. Honorable homme Pierre Bégot de Plounévez réclame deux tombes.

Le 19 avril a lieu dès l'abord l'examen de la maîtresse-vitre.

Au haut un écusson orné d'une couronne, porte d'or à trois fasces ondées de gueules, qui est Maillé-Brézé — Au premier soufflet figure un écusson parti et coupé au 1 d'azur à la tour d'argent, au 2 d'or au lion d'azur, les deux accolés des armes de Rohan qui sont de gueule à neuf mâcles d'or 3. 3. 3. L'écusson est orné d'une couronne de comte. — Au deuxième soufflet, en même alignement du côté de l'épître, est un écartelé aux 1 et 4 d'azur chargé d'une tour d'argent, aux 2 et 3 d'or au lion d'azur.

Plus bas que ces écussons, au second rang du vitrage, apparaît au-dessous de la figure du Christ, un autre écusson, sans ornement, portant d'or au lion d'azur lampassé et couronné d'or. — Au troisième rang, du côté de l'épître, est un écusson d'argent à 2 fasces de sable accompagné de deux devises, portant chacune en lettres gothiques : Pour ma vie ; et au même niveau du côté de l'évangile, au-dessous de l'image de saint Pierre, un écu sans ornement offre un burellé d'or et de gueules de 10 pièces, qui est de Penfeunteniou. — Au dernier panneau inférieur, derrière, les gradins de l'autel, apparaît un écusson échiqueté d'or et de gueules à six traits, qui est de Kergournadec’h.

Au haut bout méridional de l’église, entre le maître-autel et l'autel Saint-Jean, est uue pierre tombale, portant en relief un écusson armoyé d'un lion couronné et lampassé.

A l'aile méridionale de l'édifice, figure une fenêtre de 6 à 7 pieds de haut sur 4 pieds de large, offrant en sa partie supérieure un écusson d'azur à 3 huchets d'or, 2 et 1, liés en sautoir de même. Au-dessous, du côté de l'évangile, autre écusson au lion d'azur couronné et lampassé d’or. Du même côtè, au bas de la statue de saint Jean, apparaissent, en relief, les mêmes armes que dans la vitre. Du côté de l'épitre, écusson portant parti au 1 du même blason, au 2 au lion d'or. Vis-à-vis de l'autel Saint-Jean, à 4 pieds de distance, une pierre tombale et un accoudoir en bois présentent les mêmes armes.

Du côté droit de l'autel Saint-Jean, on voit une tombe et un enfeu de pierre fine en kersanton. Ce monument est haut de trois pieds et demi. Il est orné de figures d'anges, dont chacun présente les armes de Carman d'azur à une tour sommée de tourillons d'argent posée sur une roue de même, ainsi que les armes de l'ancienne maison de Seizploué : d'or au lion d'azur, le tout, en alliance avec d'autres armoiries.

Plus bas est la chapelle Saint-Sébastien, où repose le Saint-Sacrement, le maître-autel étant en réparation. Au pignon méridional du maître-autel est une grande vitre, au bas de laquelle un enfeu voûté offre les armes de Seizploué puis de Carman-Seizploué. Le même blason figure dans une porte de pierre de la muraille côtière occidentale.

Contre la muraille côtière méridionale près de l'autel Saint-Sébastien. un grand enfeu est orné du blason des Bréhonnic : d’hermine à une quintefeuille de gueules en abîme.

Plus bas, du même côté ; près de l’autel Sainte-Anne, est un ban avec accoudoir affrant un parti à 3 chevrons brisés d’une fasce en devise et en sautoir ouvert en fer de moulin, accompagné de 3 coquilles, 2 et 1, surmontées d'un annelet. — La fenêtre de l'autel contient un parti d'argent à trois jumelles de gueules à droite, et à gauche, d’argent à 3 chevrons brisés d'une fasce en devise d’azur. — Dans le voisinage on voit un banc de chêne. avec accoudoir portant deux écussons en bois, le premier à une main dextre appaumée en pal, qui est de Kerguvelen en Léon, et le second portant deux fasces au canton dextre de gueules chargé d'une quintefeuille d'argent.

Plus bas encore se trouve l'autel Saint-Yves, près duquel on rencontre deux enfeux, dont l'un avec une vitre offrant un parti de Kerret de Coatlus : au côté droit, d'or au lion morné de sable et au bâton de gueules brochant à dextre sur le tout, au côté gauche. d'argent et de gueules de 10 pièces. Puis ce sont des tombes dont l'une porte trois écussons d'affilée : au milieu d'hermines avec une quintefeuille en abîme (Bréhonnic), à droite parti d'Angleterre et de France, à gauche d'azur à une fleur de lys.

Près de l'autel Sainte-Marguerite apparaissent un enfeu et une tombe élevée appartenant aux seigneurs de Châteaufur ; l'enfeu est orné de deux écussons d'azur au château d'argent flanqué de tours plus basses de même. — La vitre voisine contient une alliance de Châteaufur et Kergounadec'h — Châteaufur avec un autre blason ayant un fond d'azur verré de sable. Au-dessous c'est Châteaufur et Kerjean Barbier-Châteaufur, puis un blason au champ d'argent portant en sautoir de gueules accompagné de 4 tourteaux de même.

Non loin sur une tombe élevée figure un écartelé aux 1 et 4 de Châteaufur, aux 2 et 3 d'argent à la croix ancrée de sable accompagnée de 3 coquilles de même 2 en chef, 1 en pointe, et sur le tout posé un autre écusson parti aux armes de Montigny d'argent au lion de gueules accompagné de 7 coquilles en orle, au 2 parti et coupé, au 1, de Penfeuntunio burellé de gueule et d'argent de 6 pièces, au 2, d'or à l'aigle éployé de sable au croissant d'hermines sur le tout, les dites armes en alliance ornée d'une couronne de marquis mortier en fourrure de président.

Vers le bas de l'église, une pierre tombale porte, en lettres majuscules gravées, les noms des sieur et dame de Kergaradec Lejumeau, puis c'est une tombe avec un burellé de 6 pièces.

Dans la nef de l'église on aperçoit deux lisières funèbres dont la première relève des Maillé-Carman et des Seizploué en alliance ; quant à la litre inférieure elle est ornée de plusieurs écussons : au 1 de gueules portant un fermail en boucle ronde d'argent ardillonné de même, au 2 d'argent à l'aigle éployée de sable onglée et becquée de gueules.

Après avoir visité l'intérieur de l'église, les experts en sortent pour faire l'examen de l'extérieur.

Au portail du portique ils notent la présence de trois écussons en relief, le premier au lion armé et lampassé, le second portant un échiqueté, le troisième une fasce. A la façade du portique figurent trois autres écussons, le premier au lion armé et lampassé, le second de Châteaufur, le troisième à un lion. Quant à la clef de voûte du porche, elle présente une fasce chargée de 3 roses quintefeuilles en étoiles. [Note : Leur vétusté empêche de les bien distinguer].

Le pignon ouest du clocher porte dans une rosace, un lion armé et lampassé avec devise en lettres gothiques effacées. A droite et à gauche on aperçoit deux écussons : lion armé et lampassé, puis arbre avec fruits. Au-dessus apparaissent un lambel à trois pendants, puis le blason de Châteaufur. Un peu plus haut figure un lion armé et lampassé avec devise.

La longère nord de l’église présente deux écussons, l'un au-dessus d’une petite porte, de Châteaufur orné d'un collier et ayant deux lions pour soutiens, l'autre, au coin de la muraille de Châteaufur avec devise gothique illisible.

En la partie de la muraille côtière orientale donnant sur la chapelle Saint-Sébastien apparaît en relief un écusson en pierre offrant un écartelé de Seizploué et Carman ; au pignon méridional de la même chapelle sont deux écussons aux mêmes armes (Arch. départ. 202. G. 2).

En juillet 1784, le recteur de Plounévez écrit à l'évêque de Léon : « Vous m'avez observé lors de votre visite à Plounévez qu'il y a huit tombes élevées qu'il conviendrait de mettre au raz du pavé. Voici leur situation et à qui elles appartiennent. A gauche de l'autel, tombe élevée de Châteafur ; à droite, de Kerguélen ; dans le bras de croix à gauche, tombe élevée à la place d'un enfeu de Kerméan ; dans le bras de croix à droite, mausolée du Carman : dans le bas côté de gauche, tombe, élevée de Kerelon, et plus bas, tombe élevée de Kergaradec ; dans le bas côté de droite, tombe élevée de Kersauzon, et plus bas, tombe élevée de Lezuner » (Archives de l'évêché).

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L'église de 1871 et l'église actuelle.

Dans une délibération du 19 juin 1868, le conseil de fabrique de Plounévez déclarait la nécessité d'entreprendre une sérieuse restauration de l'église paroissiale ; il fallait à son avis refaire la charpente de la toiture, redresser les arcades et agrandir l'édifice.

Un plan fut dressé l'année suivante par M Rivoalen de Brest, architecte, et le devis proposé montait au chiffre de 50.387 francs. Commencés en 1871, les travaux furent achevés deux ans plus tard, par M. Denis Derrien, de Saint-Pol-de-Léon, entrepreneur. De l'ancien édifice on conserva le clocher daté de 1767 et le porche qui porte la date de 1769 [Note : On lit à l'intérieur du porche 1768]. La nouvelle église fut consacrée le 25 juin 1873 par Mgr Nouvel. M. Guillou, recteur de Penmarc’h composa pour la circonstance un joli cantique breton de 13 tercets, à chanter sur l'air Bale Arzur.

L'église renfermait cinq autels : le maître-autel fait à Saint-Pol-de-Léon en 1864 puis les autels du Sacré-Cœur, de Sainte-Anne, de Saint-Joseph et du Rosaire achetés en 1873. Les statues en vénération étaient : celles des saints patrons de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul faites en 1808 par maître Collet, sculpteur du port de Brest, pour la somme, de 400 francs — saint Joseph — la Sainte Vierge — une Piéta — saint Jean-Baptiste — saint Matthieu — saint Marc — saint Jean l'Evangéliste — saint Pol — saint Corentin — Saint Herbot — saint Eloi — saint Yves — aux fonts baptismaux sainte Ursule, et une Yves — aux fonts baptismaux sainte Ursule, et une sainte moniale tenant en main une sorte de lunule, peut-être sainte Claire.

La tour de l'église à double galerie avec clochetons d'angles, ne manque pas d'élégance. Elle renferme trois cloches. L'une d'elles porte cette inscription : 1842 Urbain-Joseph-Marie de Saint-Gilles parrain, Anne Le Roux marraine, Kerangueven recteur, J. Claude Inisan trésorier. Sur une deuxième on lit : J'ai été nommée Marie-Françoise, mai 1845, par Françoise Corric épouse de Paul Bodénès notaire et maire et par François Le Jeune adjoint, Kéranguéven recteur et Jean-Claude Inisan trésorier.

Dans la nuit du 15 mai 1935, réveillés par le son du tocsin et la lueur des flammes, les paroissiens de Plounévez assistèrent impuissants et consternés à la destruction de leur église. Les prêtres se firent quêteurs, les aumônes affluèrent, et un an plus tard, sur les plans de M. Heuzé, architecte de Morlaix, l'église se trouva de nouveau remise à neuf. Elle fut solennellement inaugurée, le 15 septembre 1936, par Monseigneur Duparc, qui ce jour-là consacra l'autel majeur (Semaine Religieuse de Quimper, 1936, p. 641-645).

L'édifice comprend une nef et deux collatéraux, avec de part et d'autre, six arcades en plein cintre. Le chœur s'ouvre par une arcade de même genre sur deux petites chapelles latérales, celle de gauche décorée des statues de sainte Anne et saint Herbot, celle de droite où figurent saint Joseph et saint Eloi.

Le maître-autel, en granit de Lannion, dont la table est supportée par des colonnettes, est fort gracieux. La verrière moderne qui le domine représente, avec de vives couleurs le Christ en croix ; on lit en bas de ce vitrail : D'an aotrou Christ enor ha gloar da virviken.

Le transept contient deux autels semblables au maître-autel : au croisillon nord, l'autel du Sacré-Cœur, au croisillon sud, l'autel du Rosaire. Non loin de ce dernier, au fond du transept, est l'ancien enfeu des seigneurs de Seizploué.

La chapelle qui, au fond de l'église, fait pendant à celle des fonts baptismaux, contient un autel en pierre, où l'on voit des débris de la tombe de Jean de Kermavan, c'est-à-dire des écussons aux armes de Carman plein et mi-partie de Pennaneac’h, accompagnés de la devise gothique : Memento finis.

La chaire à prêcher date de M. Bonnemez, qui la fit faire entre 1748 à 1768. Elle porte sur ses panneaux les images des quatre évangélistes, sculptées en relief avec leurs attributs.

Un « chemin de croix » fut érigé dans l'église le 2 juillet 1873. Un autre plus en rapport avec l'édifice, le remplaça le 30 avril 1885.

Autour de l'église s'étendait le cimetière qui fut désaffecté en 1871, au profit d'un nouveau, bénit le 14 mai de cette année.

(H. Pérennès).

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