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PLOUHINEC

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La commune de Plouhinec (pucenoire.gif (870 octets) Plouineg) fait partie du canton de Pont-Croix. Plouhinec dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUHINEC

Plouhinec vient du breton « ploe » (paroisse) et de « ethin » (ajoncs) ou encore de saint Winoc, fils du roi Judicaël Ier, né en Armorique en l'an 627. Avec ses trois frères, il prend l'habit au monastère de Sithiu ou Sithieu (Saint-Omer, en Flandre). Saint Winoc meurt le 6 novembre 717;

La paroisse de Plouhinec appartient au doyenné de Pont-Croix. Quel en est l'éponyme ? Il faut savoir que les anciennes formes du mot sont Ploe-Yzineuc au XIVème siècle, Plebs-Ithinuc, au Cartulaire de Quimperlé. Après avoir observé qu'en Menechi, dans le Pembrokeshire (Grande-Bretagne), il y a un Trev-Eithinauc, M. Loth déclare, sans en être sûr, que Ithinuc ou Ecthinoc signifie très probablement « endroit couvert d'ajoncs » ; Ecthin, ajoute-t-il, est aussi nom propre (Les noms des saints bretons).

Ville de Plouhinec (Bretagne- Finistère).

Depuis la création de la paroisse de Poulgoazec, le 12 avril 1926, deux paroisses se partagent le territoire de l'ancienne paroisse primitive de Plouhinec. Poulgoazec n’était à l’origine qu’un village de pêcheurs (noté Poulgouasec en 1328), à l’entrée de la rivière d’Audierne. La paroisse de Plouhinec dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.

Avant qu'en 1925 la section de Poulgoazec en fût détachée, Plouhinec comptait 6.177 âmes. Le dernier recensement, avant 1942, assigne à Plouhinec 3.672 habitants et à Poulgoazec 2.960. Plouhinec, anciennement, avait une superficie de 2.085 hectares 11 ares, qui se répartissaient comme il suit : terres labourables, 1.034 ; prés et pâturages, 68 ; bois, 35 ; vergers et jardins, 30 ; landes et terrains incultes, 1.506 (OGÉE-MARTEVILLE, Dictionnaire de Bretagne). Les limites de l'ancienne paroisse étaient : au nord, Pont-Croix et Mahalon ; à l'est, Plozévet ; au sud, la baie d'Audierne ; à l'ouest, Audierne.

Poulgoazec est une importante agglomération de pêcheurs coquettement assise au bord Sud-Est du petit lac que forme, à mer étale, le Goyen avant de se perdre dans l'Océan. L'ancienneté de son port l'emporte sur celle d'Audierne, et l'on peut avec vraisemblance y voir la Vindana portus que les anciens géographes plaçaient à l'embouchure du Goyen. Pendant très longtemps, ce fut un centre commercial très actif, dont l'importance est encore attestée par ses anciennes maisons bourgeoises en pierre de taille, par ses magasins et sécheries de poissons en ruines, par les substructions ensablées de ses quais. Poulgoazec avait alors le titre de bourg et l'on voyait sur la falaise sa chapelle dédiée à saint Julien l'Hospitalier, patron des passeurs. On ignore en quel pays et à quelle époque ce saint a vécu. On le trouve particulièrement honoré en Espagne, en Sicile, où la peinture en fait un chasseur ; en Belgique, où il est représenté vêtu en soldat, conduisant une barque, avec un cerf à ses côtés, et où la plupart des hospices destinés aux voyageurs le vénèrent comme leur patron. On raconte qu'ayant involontairement tué son père et sa mère, il se retira avec sa femme, pour faire pénitence, près d'un grand fleuve où le passage était fort périlleux ; là ils bâtirent un vaste hospice où ils recevaient les voyageurs pauvres. Ils y moururent tous deux, riches en bonnes oeuvres qu'ils avaient accomplies au service du prochain (H. Pérennès).

On rencontre les appellations suivantes : Ploezinec (vers 1330 et en 1368), Plouzinec (en 1426) et Ploezinec (en 1535).

Note 1 : La partie nord et nord-ouest de la commune se termine par un vaste plateau, que circonscrit la rivière Le Goyen, qui va se jeter dans la baie d'Audierne. Il est exposé à toutes les intempéries. De rares villages, de-ci de-là, essaient de s'abriter derrière un rideau d'arbres qui ont peine à tenir. Les pins, tantôt isolés, tantôt groupés en forme de bois, mettent dans le paysage une note vert-sombre. Au nord, dans le voisinage de la ville de Pont-Croix, se blottissent les vieux logis de Keridreuff. Au nord-ouest, c'est l'agglomération de Poulgoazec. La partie sud-ouest dévale du bourg jusqu'à la mer par un versant long de deux kilomètres. Protégé des vents froids du nord et de l'est, le sol fertile, exposé au soleil, s'y trouve dans les conditions les plus favorables pour la culture maraîchère, prinncipale ressource du pays. Le versant sud est formé de collines rocailleuses où le granit est à fleur de sol, et c'est un spectacle curieux de l'y voir sous forme de petits murs en pierres sèches séparant les unes des autres les parcelles de terre. Deux vallons viennent mettre dans ce paysage sauvage une légère note de gaîté ; l'un d'eux et la stankenn Sant-They [Note : Un corps de garde fut construit à la Pointe du Corbeau en 1747. Un contrat passé à cet égard le 1er juillet de cette année entre Nicolas Pochier, entrepreneur, et Jean Kérivel, du manoir de Kerodiern, Jacques Le Cosquer, maître maçon et tailleur de pierre, stipule que 180 livres seront versées pour le travail] (H. Pérennès).

Note 2 : Mission du Père Maunoir en 1644 : « Le recteur de Plouhinec, en 1644, était plein de zèle pour sa paroisse, mais il ne pouvait l'instruire, car il ignorait la langue bretonne. A sa prière, les Pères accoururent auprès de lui et, grâce à sa charité, purent évangéliser avec Plouhinec trois ou quatre paroisses voisines : Mahalon, Pont-Croix et Plozévet. Le succès de la mission fut tel qu'on l'attendait. Tout le peuple montra par son repentir qu'il comprenait la grandeur de ses fautes. On avait mille raisons d'espérer que la conversion serait durable. Le P. Maunoir toutefois voulut l'affermir encore par un spectacle bien propre à inspirer à tous les convertis une crainte salutaire. Il avait composé sur les tourments de l'enfer un cantique dont les campagnes bretonnes ont retenti pendant deux siècles. C'était un dialogue aussi instructif qu'émouvant, qui s'échangeait entre les habitants de la terre et les âmes des damnés. A la fin de la procession générale, qui, suivant la coutume, termina la mission, le Père fit en effet monter sur un théâtre dressé au milieu de la campagne deux petits angelots. Leur rôle consistait à interroger, au nom des vivants, ceux qui, placés sous le théâtre, devaient répondre au nom des damnés. La procession une fois arrêtée là, les angelots entonnèrent leur lugubre cantique et firent tressaillir la foule. Mais quand aussitôt, sortant des profondeurs du théâtre comme du fond des abîmes, les voix lamentables des damnés dépeignirent en paroles brûlantes leurs effroyables supplices et prouvèrent à tout ce peuple qu'ils avaient pour cause les péchés qu'il commettait lui-même facilement, ce fut un effroi extraordinaire. Ces quatre mille auditeurs se frappèrent la poitrine en pleurant et en gémissant. La résolution qu'ils avaient déjà prise de faire pénitence et d'éviter le péché se fortifia encore davantage et porta les heureux fruits. Un changement de temps survenu fort à propos et tout exprès, ce semble, pour la procession, avait bien disposé les cœurs. Il pleuvait en effet depuis quatre jours, et, un quart d'heure avant que la procession se mit en marche, la violence du vent était telle que quatre hommes n'auraient pu réussir à porter la bannière. Le ciel devenait plus menaçant que jamais. Le P. Maunoir ayant tout disposé avec une imperturbable confiance, donna l'ordre d'avancer. La croix qui précédait les enfants était à peine hors de l'église que le vent s'abattit tout à coup, la pluie cessa, le ciel reprit sa sérinité et, tout le reste du jour il fit le plus beau temps du monde » (SÉJOURNÉ, Histoire de Julien Maunoir, I, p. 193-195).

Note 3 : Liste non exhaustive des maires de Plouhinec (Finistère) : Pierre Cavarlé (1792-1799), Jean Corentin Donnars (1800-1801), Jérôme Le Borgne (1801-1807), Pascal Le Berre (1807-1810), Jacques Chrétien de La Porte Vezins (1810-1818), Pascal Le Berre (1818-1832), Jean-Marie Autret (1832-1840), Henri Colin (1840-1870), Guillaume Piriou (1870-1874), Pierre Schang (1874-1876), Guillaume Piriou (1876-1888), Guillaume Piriou fils (1888-1904), Henri de L'Ecluse Trevoëdal (1904-1919), Jean-Christophe Cosquer (1919-1934), Yves Guillou (1934-1945), Pascal Burel (1945-1959), Pierre Quéré (1959-1965), Henri Cogan (1965-1995), Jean-Claude Hamon (1995-2014), Bruno Le Port (2014-2020), etc ...

Note 4 : Liste non exhaustive des recteurs de Plouhinec avant la Révolution : Le 31 mai 1264 le pape Urbain IV charge l'Official de Paris d'obtenir de l'évêque de Quimper la réception comme chanoine dans l'église de Quimper, de Maître Jacques, recteur de Ploehinec, qui a longtemps professé la dialectique et la physique. Le 24 juin suivant le pape demande pour lui un canonicat et une prébende dans l'église de SaintTudy (PEYRON, Actes du Saint-Siège, p. 9-10). — 1429. Guillaume de Rosmadec, fils cadet de Guillaume et de Jeanne de Lespervez, de Pont-Croix. — 1466. Jacques Guyon. — 1476. Alain Penquelennec, bâchelier ès-lois, permute avec Jean de Kerhuel, vicaire de Plonéour. — 1527. Guillaume de Tyvarlen, décédé le 14 juin 1529. — 1534. Yves Gautier. — 1643-1649, René Le Songeux, chanoine de Cornouaille. — 1659. Hervé Le Huez. — 1669. Alexandre Noët, sieur de Penanyun. — 1680. Georges Deshayeux, recteur de Plozévet en 1682. — 1682-1703. Joseph de Bobony « bâchelier de premier ordre de Sorbonne ». Il avait fait ses études à Rome, où il connut Mgr Justiani, dont il sera question plus loin. Il eut la douleur, le 10 octobre 1691, de perdre sa mère, Jeanne Holgan, épouse de feu François de Bobony, avocat au parlement, laquelle résidait à Guingamp et habitait depuis quelques années, avec son fils, le presbytère de Plouhinec. Dans la rédaction de l'acte de décès, le bon recteur prie ses confrères assistants et ses successeurs à la cure de la paroisse de se souvenir en leurs prières et saints sacrifices de l'âme de sa défunte mère. Il mourut lui-même le 2 mars 1703, et ses obsèques furent présidées, le lendemain, par le recteur de Beuzec-Cap-Sizun. Ce vénérable et saint prêtre inscrit chaque année, en tête des registres, la pieuse formule : In nomine Jesu Christi. Amen. — 1703-1732, Yves Conan, originaire du village de Saint-Norgant, trève de Kerrien, paroisse de Bothoa. Il fit bâtir, en 1723, un presbytère où l'on pouvait lire, au-dessus de l'une des fenêtres de la salle à manger, cette inscription : V. ET P. MESSIRE YVES CONAN, RECTEUR DE PLOHINEC, 1723. Ce presbytère fut remplacé par l'immeuble actuel en 1901. M. Conan restaura l'église paroissiale, et dota son carillon d'une nouvelle cloche. Par testament du 28 février 1738 il léguait 1.335 livres un sol pour œuvres pies, au profit des églises et chapelles. On prendra là-dessus 600 livres pour donner une mission à Plouhinec. Il mourut le 21 juillet 1739, et ses funérailles furent présidées par M. de La Marche, licencié de la maison Navarre. M. Conan commence toujours les registres de l'année par l'une ou l'autre de ces formules : Sit nomen Domini benedictum ou bien : In nomine Domini incipiemus. A la fin du dernier acte de l'année on trouve parfois : Soli Deo honor et gloria. En 1711 il finit ainsi le registre : Laus Deo, pax vivis et requiem defunctis. Amen. — 1732-1762. Louis Conan, né en 1704 à Bothoa, succéda en 1732 à son oncle, qui resta avec lui jusqu'à son décès. Il était docteur en théologie de la Faculté de Paris. Sa mort survint le 29 décembre 1762. Il avait trois soeurs, qui ont passé plusieurs années au presbytère, soit avec leur oncle, soit avec leur frère. Elles sont appelées comme marraines chez plusieurs notables et assistent souvent aux enterrements [Note : Je note un mariage bénit dans l'église de Plouhinec le 16 juillet 1756 par Jean Arhan, recteur de Kerfeunteun, mon arrière-grand-oncle : celui de Noël Arhan, fils de Clet et de Marie Normand, avec Anne Paul]. — 1762-1778, Jean Balouin, originaire de Peumerit, et recteur de Trévoux, prend possession de la paroisse de Plouhinec, le 1er janvier 1763, trois jours après la mort de son prédécesseur. Il mourut après une courte maladie, le 2 juillet 1778, à l'âge d'environ de 73 ans, et fut inhumé le lendemain. Assistaient à ses funérailles : Gobert, recteur d'Esquibien ; Perrichon, recteur de Mahalon ; Raoul, recteur de Beuzec-Pont-Croix ; Jean-Marie Calvé, curé de Plozévet ; Jean-Etienne Riou, recteur de Lababan ; Le Doaré, recteur de Meilars ; Y. Kerdréac'h, prêtre ; J. Lagadec, curé du Juch ; Le Gentil et Biliec, prêtres. Tous les actes rédigés par M. Balouin sont écrits avec soin. Faciles à lire, ils contiennent des détails sur la maladie de ceux qui meurent et sur les motifs qui, éventuellement, ne leur ont pas permis de recevoir les sacrements. C'est M. Balouin qui fit faire en 1776 le beau reliquaire que possède l'église de Plouhinec, pour recevoir les reliques des saints martyrs Clément, Dépendant, Celse et Candide. Les deux petits reliquaires doivent dater, eux aussi, de la même époque. Ces mêmes reliquaires ont été réparés en 1900, au temps de M. Guéguen, recteur, par MM. Alphonse Trévidic et Kerhoas, l'un entrepreneur, l'autre peintre-décorateur à Quimper. « La mémoire de Jean Balouin, note M. Guéguen, est restée en très grande vénération. On m'a dit qu'il distribuait de fréquentes aumônes. J'ai vu, sur la route de Poulhan, au-delà du méchet du bourg, un terrain vague qu'on appelait leur-ar-zant; c'est là que M. Balouin faisait battre le blé dont il disposait. Beaucoup de parents conduisent leurs petits enfants sur la tombe de ce vénérable prêtre, qui se trouve près de la sacristie, pour leur demander de grâce de marcher. On continue à lui donner, avec le plus grand respect, le nom de Tad = Père ». Sous la statue de N.-D. de Lorette, au choeur de l'église, une plaque offre l'inscription suivante : « En 1847 ont été exhumés et placés dans ce mur, sous cette plaque, les restes de M. Balouin, recteur de Plouhinec, mort en vénération en 1778. ». — 1778-1786. Jean-Marie de Leissègues de Rozaven, né à Locronan le 1er juillet 1732. Le 19 août 1782 il bénit, à Plouhinec, le mariage de sa nièce, Jeanne-Marie de Leissègues de Kergadio (Voir Peyron et Abgrall, Notices sur les paroisses, vol. VI, p. 430-431). — 1786-1791. L. C. de Perrien, ancien recteur de Bannalec. Liste non exhaustive des curés de Plouhinec avnt la Révolution : 1869. Pierre Noaz. — 1669-1670. Pierre Gérault. — 1670. Yves Trétout. — 1671. Guy Ficher. — 1684-1692. Michel Bittard, signe dès 1671 « chapelain de Pont-Croix » puis « prêtre de Plouhinec », et, à partir de 1684, « curé ». Il fut souvent parrain. — 1671-1688. Guillaume Gallou. — 1749-1751. Guillaume Le Léon, bachelier en théologie. — 1763. Guillaume Kerdréac'h. — 1778-1792. René Biliec, né à Kersigneau, le 14 novembre 1734, prêtre en 1759. Liste non exhaustive des recteurs de Plouhinec après la Révolution : 1802. De Perrien. — 1804-1805. Jean Lagadec, jeune. Le 3 avril 1804 M. Guézenzar, vicaire d'Audierne, écrit à l'évêché : « J'ai été appelé à voir des malades à Plouhinec. Il y règne une fièvre putride maligne des plus contagieuses. Cette maladie s'est déjà déclarée dans toute la paroisse, d'une extrémité à l'autre. M. Lagadec est lui-même malade ; il a fait un enterrement le matin et a été obligé de se coucher, sans pouvoir dire la messe le lendemain ». — 1804-1828. Clet Kérisit, confesseur de la foi sous la Révolution, déporté à Rochefort, incarcéré à Quimper, puis à Brest. — 1828-1834. François Silliau. — 1834-1867. Jacques Cozian, né à Plourin-Léon, en 1792, prêtre de 1827, qui, à propos de sa belle conduite au sujet d'un sinistre qui détruisit une partie du bourg de Plouhinec, reçut, le 19 novembre 1845, une lettre élogieuse du Préfet et de l'Evêque. — 1867-1875. René Le Doaré. — 1875-1882. Olivier Larvor. — 1882-1888. Yves Bernard. — 1886-1889. René Perrot. — 1889-1893. François Vigouroux. — 1893-1925. Stanislas Guéguen. — 1925-1941. Nicolas Billant. — 1941 (25 avril) François-Marie Le Bot, né en 1885 à Loperhet et prêtre de 1911, etc .... Liste non exhaustive des vicaires de Plouhinec après la Révolution : 1802. Yves Kerdréac'h. — 1823. Jacques Lullien ; Jean Le Grand. — 1829. Vincent Chaffred. — 1830. Jean Le Meur. — 1834. Matthieu Rospabé. — 1837. François Chaffret. — 1841. René Cuillandre. — 1853. Pierre Caéric. — 1859. Alfred Yvenat. — 1859. Napoléon Olivier. — 1862. Balthazar Le Theuff. — 1868. Simon Alix. — 1869. Pierre Cornic. — 1875. Louis Bardouil. — 1876. Jean Keraudren. — 1880. Jean Jourdren. — 1882. Jean Larhantec. — 1887. Jean Breton. — 1889. Guillaume Riou ; Paul Lormier. — 1890. Yves Le Gall ; Joseph Prigent. — 1892. Jean Le Roux. — 1893. Jean Pelleter. — 1894. Jacques Le Moal. — 1902. Joseph Richard. — 1903. Joseph Mével. — 1905. Vincent Beuzet. — 1908. Jean Quémener. — 1911. Gabriel Guillerm. — 1919. Jean-Marie Abéguilé. — 1934. Jean Goarant. — 1938. Athanase Ruellen, né à Lesneven en 1908, prêtre de 1935 [Note : Les trois vicaires ayant été mobilisés en 1914, le premier auxiliaire du recteur fut M. Jean-Marie Donnart, professeur au Petit Séminaire de Pont-Croix. Quelques semaines plus tard, il fut remplacé par M. Pouliquen, vicaire à Beuzec-Cap-Sizun. M. Creff, surveillant à Saint-Pol-de-Léon, prit le poste le 22 février 1915 et le garda jusqu'au 13 mars 1919. Vicaire auxiliaire plus tard, Toussaint Caroff quitta Plouhinec le 14 août 1934, pour devenir recteur de Trégarantec], etc .... Liste non exhaustive des prêtres originaires de Plouhihec : Jacques Le Corre, demeurant au village de Lesvene, est parrain, le 21 avril 1669, de Françoise Bittard. — Jacques Bittard, prêtre-chapelain de Pont-Croix, est parrain, le 1er mai 1671, de Michel Gentric. — Alain Kernilis, probablement de Saint-Jean, signe dès 1669 « prêtre de Pont-Croix ». — François Le Huez exerça le saint ministère à Plouhinec de 1681 à 1697. — Jean Pichavant, probablement de Kerhuc, dont la première signature se rencontre le 8 septembre 1691. Recteur de Brasparts en 1707, il y fut enterré âgé d'environ 65 ans, le 30 mai 1719. — Jean Le Gouill signe aux registres en 1702. — Guillaume Le Gouill, de Poulgoazec, signe quelques actes dès 1710. En 1714 il signe « recteur de Lababan ›. Il fut enterré à Poulgoazec le 5 novembre 1742, âgé d'environ 57 ans. — Corentin Ansquer, né à Lesvoalic, prêtre de 1716, signe souvent aux registres paroissiaux. Il fut inhumé à Plouhinec le 12 août 1746, âgé d'environ 56 ans. — Jacques Le Gouill, frère de Guillaume, prêtre de 1715, recteur de Treffiagat en 1742. — Jean Rogel, de Kerouer, signe pour la première fois en 1721. On trouve également sa signature comme curé de Plozévet, et, en 1737, comme curé de Juch. A Kerouer la famille Le Gall, qui lui est apparentée, conserve son titre clérical. — François Janvier, probablement de Plouhinec, où il y avait des Janvier à Saint-Dreyer et à Lezarouant. Il signe plusieurs actes et en 1716 ajoute « recteur de Primelin, doyen du Cap-Sizun ». — Jean Le Berre, né le 30 mai 1710 à Gorré-Plouhinec, prêtre de la fin de 1735, signe le 25 octobre de l'année suivante « chapelain de Pont-Croix ». — Guillaume Kerdréac'h, né à Kerrouer, le 24 janvier 1712, prêtre en 1737, mort le 19 février 1776. M. Kerdréac'h était d'une grande famille de Plouhinec. MM. Guillou, Pichavant et Rogel, mentionnés plus bas, étaient ses arrières-neveux. De même M. Kersaudy, originaire de Plogoff, vicaire de Plozévet en 1901. — Polycarpe Le Serre, né à Kergos le 26 janvier 1726, signe pour la première fois en juin 1753, assiste à l'enterrement de son père, le 6 novembre 1759 ; de sa mère, le 10 avril 1760, meurt au bourg, le 6 mars 1767, âgé de 40 ans. — Jean Colin, né à Kervoyen le 28 mars 1726, assiste en 1754 à l'enterrement de sa grand'mère, Marguerite Sinou ; deux ans plus tard, à celui de son grand'père, Corentin Colin. Sa première signature est du 30 octobre 1753. — René Biliec (voir plus haut). — Jean Lagadec, né à Brenfuès le 22 novembre 1742, prêtre à Plouhinec (1767-1772), curé du Juch (1778), devint recteur de Plomelin en 1786. Ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé, il put rester dans sa paroisse pendant la Révolution. Pour avoir donné asile à des Girondins, il fut incarcéré à Brest en fin de décembre 1793. A Plomelin il exerce les fonctions d'agent national, puis d'adjoint au maire. Nous le retrouvons à Quimper, le 15 juillet 1800, assistant au synode tenu dans cette ville par l'évêque constitutionnel Audren. — Yves Kerdréac'h (voir plus haut). — Jacques Piriou, né à Keridreuff, le 9 septembre 1749, fut desservant de la trêve du Saint, en Gourin. Mort à Keridreuff à l'âge d'environ 30 ans, il fut inhumé en l'église de Plouhinec. — François Le Gall, né à Kerouer, prêtre habitué à Plouhinec (1780-1786), puis à Poullan jusqu'en 1792, refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé. — Jacques Kerdréac'h (voir plus loin). — Jean Lagadec, né le 5 juin 1763, promu au sacerdoce le 17 décembre 1787, prêta serment à la Constitution civile du clergé et fut nommé, le 15 juin 1792, recteur constitutionnel de Penhars. En 1804 on le retrouve desservant à Plouhinec. En 1806 il est vicaire de Spézet. — Jean Le Dem, né le 17 janvier 1790, prêtre de 1815, vicaire au Cloître-Pleyben de 1819 à 1856. — Joseph Le Guével, né le 3 février 1800, prêtre de 1823, recteur d'Argol de 1831 à 1835. — Jean-Marie Lannou, né le 6 juillet 1806, prêtre de 1831, vicaire à Plounéour-Trez, à Saint-Pierre Quilbignon, à Châteaulin, recteur de Lothey en 1843, de Clohars-Carnoët, en 1850, de Baye en 1868, décédé en 1889. — Pierre-Noël Stéphan, né le 16 juillet 1807, prêtre de 1839, vicaire à Scaer en 1840, missionnaire au Pays de Galles en 1847. — Jacques Le Berre, né en 1815, prêtre de 1846, vicaire à Spézet, recteur de Saint-Goazec en 1861, mort le 20 janvier 1891. — Martin Pichavant. — Jean-Marie Le Floc'h, entré dans l'ordre des Oblats de Marie. — René Guillou, né en 1842, prêtre de 1873, vicaire de l'Ile de Sein en 1873, recteur de l'Ile en 1887, recteur de Plobannalec en 1892, chapelain de Sainte-Anne du Portzic en 1913. — François-Marie Pichavant, né en 1840, prêtre en 1883, vicaire de Pouldreuzic, de Beuzec Cap-Sizun en 1885, vicaire du Chapitre en 1888. — Henri Rogel, né en 1860, prêtre de 1886, vicaire de Goulien et, en 1891, de Plourin-Morlaix. — François Cornou, né en 1873, prêtre de 1897. — Henri Cabillic, né en 1880, prêtre de 1904, vicaire à Dinéault (1906), à Lanmeur (1912), à Douarnenez (1913), à Lopérec (1923), retiré pour cause de santé. — Yves Moalic, né en 1887, prêtre de 1914, vicaire à Gouesnou en 1920, aumônier de l'Asile Ponchelet à Brest en 1926, retiré pour cause de santé. — Alain Burel, né en 1909, prêtre de 1935, vicaire depuis 1937 à Saint-Matthieu de Morlaix, etc ... (H. Pérennès).

Note 5 : Légende : Toull-ar-zôner : Près de l'usine Délécluse, à Poulgoazec, rapporte M. Le Carguet dans ses notes manuscrites, il y a un souterrain dont on n'a jamais trouvé le fond. Il communique, dit-on, avec la chapelle Saint-Jean ou avec le manoir de Suguensou, par-dessous la rivière. Un jour, à une noce, le biniou dit : « J'irai bien jusqu'au fond » « Que non ! ». Il entre dans le souterrain en jouant de son instrument. Mais voici que bientôt on ne l'entendit plus. Quand il revint, il déclara n'avoir pas trouvé le fond du souterrain, parce que l'air de son sac'h-biniou lui avait manqué. Pour respirer il avait dû respirer le vent sortant de son instrument. Voici une autre forme de la légende : On dit que dans la cave d'une maison de Poulgoazec s'ouvre un souterrain, dans lequel s'engagea un jour un joueur de biniou, muni de son instrument. Il promit à ses amis de continuer à jouer en avançant, pour leur prouver qu'il ne courait aucun danger. On l'entendit « sonner » longtemps, puis tout bruit s'éteignit. L'imprudent ne revint pas, sans que nul s'aventurât à sa recherche. Parfois dit-on, en prêtant l'oreille à l'entrée du souterrain, on entend le biniou retentir dans les profondeurs du sol (Arch. dép. Fonds Le Guennec). En fait Toull-ar-Zôner se trouve à 150 mètres nord de la chapelle Saint-Julien. C'est une grotte de 5 mètres de profondeur, 4 de largeur et 4 de longueur. A environ 3 mètres de l'entrée, à gauche, il y a une excavation, désormais bouchée à deux ou trois mètres de son orifice. Notabilité : M. le chanoine François CORNOU (1873-1930). François-Lucien-Marie Cornou naît à Poulgoazec en 1873, au sein d'une famille profondément chrétienne. Après de brillantes études au Petit-Séminaire de Pont-Croix, il entre au Séminaire de Quimper, où la distinction de ses manières le désigne pour les fonctions de maître des cérémonies. Promu au sacerdoce en 1897, il retourne au Petit-Séminaire comme professeur de sciences physiques et naturelles et il réussit, dix ans durant, à faire aimer les études scientifiques à ses jeunes auditoires. Il fonde à Pont-Croix un cercle d'études paroissial et s'intéresse également aux questions économiques ; un mémoire sur les syndicats maritimes, qu'il adressa au Ministre de la Marine, lui valut un prix. Le crochetage de l'école des sœurs, à Pont-Croix, en 1902, lui donna l'occasion d'écrire un premier ouvrage : Expulsées, qui en est le récit vengeur. Quelques années plus tard il se voyait expulsé lui-même manu militari. C'était en janvier 1907. Deux mois plus tard il se fait journaliste et devient directeur du Progrès du Finistère. En 1909 il passe au Nouvelliste de Bretagne pour y rester trois ans. En 1912, il reprend le Progrès et se voit confier la direction de la Semaine Religieuse, qu'il gardera jusqu'à sa mort. De santé plutôt délicate, il fit face vaillamment à une besogne très étendue. Aux dernières années de sa carrière, un mal mystérieux le cloua au lit à plusieurs reprises. Le 8 juin 1930 il se retira chez sa soeur à Pont-Croix, pour y prendre un peu de repos. C'est là que la mort l'attendait. Pieusement, il s'endormit dans le Seigneur, le 3 juillet suivant. Doué d'une vaste culture, François Cornou s'exerça en des genres divers. Journaliste, il publie, en 1927, un volume intitulé : Dans la mêlée laïque, qui peut servir de guide aux conférenciers catholiques. Dramaturge, il conçoit et réalise de belles pièces de théâtre, telles que Le Combat des Trente, Ker-Is, Jean de Landévennec, L'Engrenage..., dont l'intérêt n'a pas vieilli et qui se recommandent encore aujourd'hui aux jeunes gens de nos cercles et patronages. Historien, il nous fut, au Bulletin d'Histoire et d'Archéologie, un collaborateur apprécié, composa une Histoire et Géographie du Finistère, et une brochure : L'Eglise de Pont-Croix visitée en dix minutes, puis un beau volume sur Elie Fréron (1922, Paris, Champion. Quimper, Le Goaziou) qui fut couronné par l'Académie Française. Nature énergique, âme délicate, cœur d'or, tel fut M. le chanoine François Cornou. Il épuisa ses forces au service de Dieu et de l'Eglise, et fit grand honneur à notre diocèse. Poulgoazec peut être fier de lui (Semaine Religieuse, 1930, p. 506-512 ; Le Progrès du Finistère, 12 et 19 juillet 1930).

Ville de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

Voir   Ville de Plouhinec (Bretagne- Finistère) " Le cahier de doléances de Plouhinec en 1789 ".

Voir   Ville de Plouhinec (Bretagne) " Plouhinec durant la Révolution ".

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de PLOUHINEC

l'église Saint-Vinoc ou Winoc (XVI-XVIIIème siècle), remaniée au cours du XVIIIème siècle (date visible sur le croisillon nord et les grandes arcades). L'église semble être construite sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. Elle est en forme de croix latine et dominée par une tour à galerie que surplombe une flèche. La tour porte sur la face sud, des dates et inscriptions qui donnent les étapes de sa construction : "Moal 1571" (à hauteur du milieu de la fenêtre), "Riou 1577" (au sommet de la fenêtre), "I Bolore 1582" et "I. Samaun F. 1582" (sur la balustrade) Sur les faces nord et sud, se trouvent la date de 1730 et "Yves Connan recteur 1731" (dates de restauration). Aux angles intérieurs de la galerie, on peut voir les bases de quatre clochetons qui n'ont jamais été construits. L'édifice comprend une nef, de cinq travées avec bas-côté et à charpente lambrissée, puis deux travées avec chapelles latérales, un transept et un choeur. Flanquée de bas-côtés, l'église est limitée par sept arcades en plein cintre, reposant sur des piliers octogonaux sans chapiteaux. Les vitraux du transept et des collatéraux ont été posés en 1993-1994 : ils sont l'oeuvre du maître verrier Jean Pierre Le Bihan. Le maître-autel date du XVIIIème siècle : il est doté d'un retable à quatre colonnettes torses, superposées en trois étages, le tabernacle est à dais et l'autel est encadré de deux anges adorateurs, surmontés de quatre angelots. Au sommet du retable, on trouve une statue du Sacré-Coeur du XIXème siècle. Dans les niches de l'autel, on trouve le Christ, entouré de Saint Pierre et Saint Paul ; à gauche du retable on trouve la statue de saint Winoc ; à droite du retable, on trouve Notre-Dame de Lorette. Dans le transept nord, on remarque un autel du XVIIIème siècle : au dessus du tabernacle, se trouve une toile signée Philippe en 1774. Plusieurs statues encadrent l'autel : l'ange Gabriel, la Vierge de l'Annonciation, le groupe de Saint Joseph et Jésus enfant, le groupe de Sainte Anne et Marie enfant. On y voit aussi une Pièta du XVIIIème siècle et le reliquaire de saint Winoc. L'autel du transept sud est aussi du XVIIIème siècle : il est surmonté d'un tableau daté de 1652, signé Roma, représentant la Douleur du Père, avec Madeleine. Plusieurs statues encadrent l'autel : saint Roch, saint Blaise, saint Nicolas, saint Sébastien, le Christ aux liens (XVème siècle). La chaire à prêcher est du XVIIIème siècle : elle est l'oeuvre du maître sculpteur Marzin de Pont-l'Abbé. L'orgue, qui date de 1935, est doté de huit jeux. Les fonts baptismaux datent du XVIème siècle. L'autel avec retable à colonnes torses est du XVIIIème siècle. Au retable sud, se trouve une toile intitulée "Dieu de Pitié" (oeuvre de Rome) qui date de 1652. L'église abrite les statues de saint Winnoc (XVIIème siècle), la Vierge-Mère (XVIIème siècle), sainte Anne, saint Roch, saint Sébastien, saint Augustin, saint Nicolas, saint Blaise, saint Jean-Baptiste (provenant de Saint-Jean de Loquéran), un Homme de douleur, un saint non identifié et une Pietà ;

Eglise de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

Nota 1 : Translation de la relique de saint Winoc en 1900. Les 3 et 4 juin 1900 furent célébrées à Bergues, petite ville de l'arrondissement de Dunkerque, département du Nord, de grandes fêtes en l'honneur du millénaire de saint Winoc, patron de la paroisse. Mgr Dubillard y assistait, accompagné de M. Stanislas Guéguen, recteur de Plouhinec. Ce dernier profita de l'occasion pour demander à M. le chanoine Staelen, archiprêtre de Bergues, en faveur de sa paroisse, une relique de saint Winoc. L'archiprêtre fit droit à sa requête et le 26 juin la relique, un petit os de 7 centimètres sur 5, fut déposée à Bergues, dans le reliquaire de Plouhinec. Le 9 juillet on l'apporta à Quimper. L'évêque la reconnut et y fit apposer son sceau, à côté de celui de Mgr Sonnois, archevêque de Cambrai. Il revisa également l'authentique délivré par l'archevêché de Cambrai, permettant de vénérer publiquement la dite relique dans le diocèse de Quimper et de Léon. La fête de la translation eut lieu à Plouhinec le dimanche 5 août. Accompagné des porteurs de la relique, M. l'archiprêtre de Bergues et M. Lobbedey, vicaire général de Cambrai, Mgr Dubillard arrive à Audierne à huit heures et demie du matin. Venu de Plouhinec, M. Guéguen se joint à eux, et voici que le cortège prend le chemin du bourg. A dix heures, au son de toutes les cloches, Mgr parvient à la porte de l'église ; ayant reçu la relique des mains des chanoines Staelen et Lobbedey, il la place dans le reliquaire qui, entre les lumières et dans la fumée de l'encens, s'avance lentement au milieu de la foule agenouillée ; de toutes les lèvres et de tous les cœurs montent les strophes du cantique breton composé en l'honneur de saint Winoc, par M. Labasque, recteur de Clohars-Carnoët. C'est le pasteur du diocèse qui prend le premier la parole pour dire aux paroissiens de Plouhinec et aux habitants de toute la région ce que devra être, au milieu d'eux et pour eux, le trésor qui leur est apporté. En quelques mots M. Lobbedey répond aux remerciements de la Bretagne, qui reçoit la relique offerte par la Flandre, par les remerciements de cette Flandre à la Bretagne qui lui donna saint Winoc. Ensuite Mgr, s'étant assis devant l'autel, fait vénérer, au chant du cantique, la sainte Relique par tous les membres du clergé, environ cinquante prêtres ou séminaristes. La messe solennelle est chantée par M. Belbéoch, supérieur du Petit Séminaire, assisté de deux prêtres originaires de Plouhinec. A l'Evangile, M. François Cornou, professeur au Petit Séminaire de Pont-Croix, avant de s'adresser à l'immense auditoire, s'exprime d'abord en français pour saluer Mgr, pélerin de saint Winoc à Bergues, et MM. Lobbedey et Staëlen, pélerins de saint Winoc à Plouhinec, puis, dans un tableau plein de couleur et de vie, il trace la physionomie de nos grands moines ; après quoi, recourant à la langue bretonne, il fait le panégyrique du Saint. Dans l'après-midi, après le chant des vêpres, ce fut la procession. Porté par quatre prêtres en dalmatiques de drap d'or, le beau reliquaire de saint Winoc s'avance accompagné d'élèves du Petit Séminaire ayant en main des lanternes, tandis que les cordons d'or sont tenus par de jeunes enfants, qui portent aussi des étendards rouges où les lettres S. V., initiales de saint Winoc, accompagnent le crosse et la mitre abbatiales, la couronne royale à laquelle il renonça, l'ancre qui rappelle la vie de danger des braves pêcheurs de Plouhinec. Après avoir traversé l'avenue ouverte par un arc de triomphe et formée par des mâts, du bout desquels les oriflammes flottent et claquent sous le souffle du vent de mer, le reliquaire est placé sur le devant d'une estrade dressée en plein champ. De l'estrade où il va parler, l'évêque, ainsi que ses assistants, voit la foule qui chante et prie : paysans et pêcheurs, marins dans leur blanc costume avec leurs grands cols bleus, groupés autour d'un gentil navire, jeunes filles en cornette brodée, soutenant la belle statue d'argent de Notre-Dame de Lorette, petits enfants portés avec une visible tendresse qui n'appartient guère qu'aux pères matelots. L'évêque parle, la foule écoute dans un profond et religieux silence ; entre les mains du Pontife, la relique de saint Winoc s'élève au-dessus de tous les fronts inclinés, et la longue procession se reforme au chant du cantique breton ; bientôt ce sont les hymnes de la Liturgie ; quand on entre dans l'église, le clergé chante les derniers versets du Te Deum (Semaine Religieuse, 1900, p. 416-420 ; 525-527 ; 558-560 ; 575-580). (H. Pérennès).

Eglise de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

Voir   Ville de Plouhinec (Finistère - Bretagne) " L'église de Plouhinec ".

l'église Saint-Julien-Le-Passeur (1885-1929), édifiée à l’emplacement d’une ancienne chapelle du XVIème siècle qui portait la date de 1681. Il s'agit de l'église paroissiale de la paroisse de Poulgoazec. Elle date de 1885 et a été bénite le 16 juin 1886 : elle était en forme de croix latine. Cet édifice a été complètement transformé en 1929 en abattant la longère nord et en construisant une vaste chapelle englobant l'aile nord. Ces travaux sont rappelés par l'inscription "Chapel Savet Gant an Ao. Bernar Deuet Da Veza Iliz Parres Kresket Gant an Ao Cadiou 1929". Les vitraux sont modernes et chaque fenêtre renferme un emblème : monogramme du Christ, vaisseau, phare, ancre, poisson, etc... L'église abrite parmi les statues modernes, celle de saint Julien en moine, tenant une rame et une ancre ;

Nota 2 : A trois bons kilomètres ouest du bourg de Plouhinec, la chapelle Saint-Julien de Poulgoazec est campée sur un rocher qui domine pittoresquement l'entrée de la baie d'Audierne. Elle est entourée d'une grosse agglomération et de vieux logis à pignons à chevronnières, et aux murs vétustes, quadrillés de chaux, se mêlent de blanches maisons et des usines. La chapelle actuelle a été bâtie sur l'emplacement d'une autre dont le clocher portait l'inscription suivante : 1681. M. H. LOVARN. F. Vendue nationalement le 17 juin 1795, elle fut adjugée au citoyen Daniélou pour la somme de 2200 livres. Voici quelques mariages célébrés en cette chapelle. Le 23 août 1694, mariage de Hervé Riou, de Brenelour, et de Françoise Guillou, de Poulgoazec. Le 6 octobre 1732, mariage de noble homme Hervé Berriet, d'Audierne et d'Olive Calvé, de Mesmeur. Le 13 octobre 1740, mariage de maître Jean-Baptiste Johan, procureur et notaire de la juridiction de Pont-Croix et de Jeanne Parisy, de Poulgoazec. Le 4 février 1766, mariage de noble homme maître Jacques-Christophe Riou, avocat à la Cour, et de Béatrice-Jacquette Pourhiet, de la trève de Querien en Bothoa. Le 26 mai 1762, mariage de messire Mathieu-François de Gonidec, seigneur de Keramel, enseigne de vaisseau de Sa Majesté, du Vieux-Bourg-Quintin, et de Marie-Catherine Porlodec, dame de Lanvarsin. Depuis la Révolution la chapelle Saint-Julien était en ruines et il ne subsistait plus qu'un pan de mur et le clocher, quand, en 1885, M. Bernard, recteur de Plouhinec, la fit relever et agrandir sur les plans de M. le chanoine Abgrall. Elle fut bénite le 16 juin 1886, le lundi de la Pentecôte, jour du pardon de Saint-Julien. Depuis ce temps, une messe matinale y était dite chaque dimanche, et le clergé de Plouhinec y faisait le catéchisme trois fois la semaine. C'était une étape vers un service complet qui était de plus en plus désiré, étant donnée la longueur des quatre kilomètres montants qui séparent du bourg l'agglomération maritime de Poulgoazec, forte de près de 3000 âmes. Monseigneur Duparc, sur les instances des intéressés, une personne généreuse offrant sa maison pour servir de presbytère, donna satisfaction à ce désir, en érigeant en paroisse, à la date du 2 avril 1926, Poulgoazec et les villages voisins spécialement habités par des pêcheurs. La ligne de démarcation entre les deux paroisses part de Saint-Dreyer, passe à Kervoazec et aboutit à Kersigneau. L'inauguration de la nouvelle paroisse et l'installation du recteur, M. Cadiou eurent lieu le 14 avril. Celui-ci avait comme vicaire M. Le Berre (Semaine Religieuse, 1926, p. 296-301). Le nouveau recteur ne tarda pas à transformer en une véritable église la chapelle étriquée de Saint-Julien, et le 13 mars 1932 il avait la joie de faire bénir deux nouvelles cloches, fondues à Brest par la maison Ameline. La première, Jeanne-Félicité, de 320 kg., eut pour parrain et marraine M. Jean Hénaff et Mme Quillivic, la seconde, Yvonne-Marie, du poids de 225 kg. eut pour parrain M. Isaac Le Berre ; pour marraine Mme Perhirin (Ibid., 1932, p. 205). La croix du cimetière porte la date de 1930. (H. Pérennès).

Poulgoazec : Ville de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

la chapelle Saint-They (XVI-XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec petit clocheton à dôme. Elle date du XVIème siècle, mais a été remaniée au XVIIème siècle comme l'indique la date de 1676 sur la porte. La chapelle abrite la statue de saint They et de saint Pierre ;

Nota 3 : A trois kilomètres sud du bourg de Plouhinec, dans un vallon verdoyant, encaissé entre des landes pierreuses, en bordure d'un ruisseau au doux murmure qui va mourir un peu plus loin sur la plage de Gwendrez, au voisinage de la pointe de Souc'h, se blottit la petite chapelle de Saint-They. La fenêtre flamboyante du chevet, où se dessine un cœur, ainsi qu'un petit crédence gothique nous reportent vers le milieu du XVIème siècle. La porte ouest et les fenêtres à plein cintre des longères témoignent d'un remaniement de l'édifice, dont la date précise nous est fournie par une inscription qui figure au-dessus de la porte : GVILLAVME … 1676. L'autel est encadré de deux belles statues serties dans des médaillons garnis de fleurs : celle de saint Pierre, avec ses clefs, et celle de saint They, au jeune visage, ayant sa mitre à ses pieds. Un procès-verbal de la vitre de la chapelle fut dressé le 11 juillet 1783 par Herpeu, notaire à Pont-Croix. Au midi et tout près de la chapelle est la fontaine sainte, édicule en maçonnerie de 1 m. 30 de largeur sur autant de profondeur. L'eau coule dans un bassin rustique bordé de pierres. Saint They occupe le fond de sa fontaine, coiffé d'une mitre et revêtu de deux ou trois manteaux blancs dont on l'a drapé par dévotion. C'est un simple buste de bois. L'eau de cette fontaine est utilisée par les personnes atteintes de rhumatismes. On y plonge les petits enfants qui tardent à marcher. Le 17 juin 1795, la chapelle Saint-They, vendue nationalement, fut acquise, pour 800 livres, par Jean Le Berre, de Plouhinec, qui la rendit à la paroisse en 1805. La donation fut approuvée par un décret du 6 juin de cette même année, et le pardon de Saint-They put avoir lieu un peu plus tard [Note : Saint They a deux autres chapelles dans la région, à Poullan et à Cléden. En cette dernière paroisse, le pardon de l'église paroissiale, célébré le dimanche de la Trinité, s'appelle Pardon Pabu]. Du village de Saint-They, perché sur le coteau, au sud-ouest de la chapelle, on a une belle vue sur les maisons blanches et les découpures de la côte de Plozévet, ainsi que sur la presqu'île de Penmarch. (H. Pérennès).

la chapelle de Lambabu (1553), restaurée au XVIIIème siècle. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire et comprend une nef séparée par un arc diaphragme d'un choeur un peu plus large. L'édifice porte la date de 1553. Le clocher comprend un beffroi amorti par une flèche octogonale. La sacristie date du XVIIIème siècle et porte l'inscription "Colin 1737". La chapelle abrite les statues de saint Tugdual et saint Sébastien ;

Nota 4 : Cette chapelle de Lambabu se trouve au bord de la route qui mène de Pont-Croix à Plozévet, à 4 kilomètres de Pont-Croix, à 3 kilomètres 300 de Plozévet. A l'intérieur, un arc diaphragme sépare l'édifice en deux parties. La partie inférieure, qui constitue la nef, mesure 4 m. 80 de large ; la partie supérieure, qui comprend le chœur, 6 m. 50 [Note : On remarque de l'extérieur que le toit de la partie supérieure est plus élevé]. Au chevet, une grande vitre flamboyante marque la chapelle comme étant du XVIème siècle. Un petit crédence gothique, à droite de l'autel, indique la même époque. Du reste, la date précise de la construction du monument est fournie par l'inscription qui figure au-dessus de la porte intérieure de la sacristie : 1553. Le sol est en terre battue. La sacristie actuelle porte, à l'extérieur, l'inscription : COLI N. 1737. Au moment de sa fondation une fenêtre ogivale fut aveuglée dans la chapelle. Le maître autel est en granit. Les statues en vénération sont deux saints Tugdual, l'un très beau, l'autre tout petit. Tous deux sont coiffés de la tiare et portent la croix papale [Note : La croix du petit saint est mutilée ; il ne l'a plus en main]. La chapelle contient, de plus, un saint Sébastien, jadis invoqué contre les épidémies. Un grand crucifix en bois tout moderne remplace l'ancien depuis trois ans [Note : L'intérieur de la chapelle a été blanchi du temps de M. Abéguilé, vicaire]. Au fond de la chapelle est une petite cloche mutilée, venue du Petit Séminaire de Pont-Croix. Elle porte l'inscription que voici : CLOCHE FONDUE POUR LE PETIT SÉMINAIRE DE PONT-CROIX PAR FRÈRE FULBERT. 1868. La sacristie renferme un autel en pierre, au fronton duquel sont sculptés ces mots : G. RIOV. FABRIC. Les seigneurs de Kerharo avaient des prééminences dans la chapelle de Lambabu. Cette chapelle fut vendue nationalement le 29 prairial an III (17 juin 1795), pour la somme de 4.025 livres, à Yves Le Gouil, de Lambabu. Un puits profond de 10 mètres avoisine la chapelle. La fontaine sainte se trouve à une centaine de mètres au sud de la chapelle, accostée d'un lavoir. On y prenait autrefois de l'eau pour laver les enfants affligés d'un abcès, furoncle ou panaris, en breton eskejou. Le pardon, qui avait lieu le deuxième dimanche de mai, se célèbre actuellement le premier. Il était jadis fort fréquenté. On y venait jusque de l'Ile de Sein. Certaines personnes profitaient de la foire de Pont-Croix pour faire à la chapelle une visite de dévotion. Lambabu ou Lan-pabu signifie « chapelle, oratoire de saint Pabu », lequel n'est autre que saint Tugdual, évêque et patron de Tréguier, saint du VIème siècle [Note : Le vrai nom du saint est Tut-gual, devenu par métathèse Tugdual]. Les deux statues qui le représentent dans sa chapelle de Plouhinec lui donnent la dignité papale, et évoquent la légende qui a fait de lui un pape sous le nom de Léon V. Voici ce que dit à ce propos la troisième leçon des anciens bréviaires de Tréguier, Chartres et Laval, pour le premier jour de l'octave de sa fête : « Estant arrivé à Rome il passa la nuit en l'église de Saint Pierre, chantant des hymnes et louanges à Dieu, et, le lendemain matin, il assista, avec tout le peuple, aux obsèques du Pape, qui estoit décédé la nuit précédente ; lesquelles, finies, tout le clergé et le peuple se mit en prières, à ce qu'il plût à Dieu pourvoir à son Eglise d'un digne Pasteur, et, comme ils se mettoient à genoux, une Colombe Céleste se reposa sur le Chef de S. Tugduval, ce qui leur fit connoistre qu'il estoit digne du Souverain Pontificat. Ayant veu ce signe céleste, ils remercièrent Dieu et, se jettant sur le saint (qui estoit attentif à son Oraison) ils l'enlevèrent de force et le présentèrent devant l'Autel, et, sans avoir égard à ses excuses, qu'il estoit estranger, et n'y vouloit consentir, ils le firent seoir au Trône Apostolique, et fut nommé LEON BRETON, ce que les Bretons disent Sant Pabu, etc. » (H. Pérennès).

l'ancienne chapelle Saint-Mahal, aujourd'hui disparue et située jadis à Kéridreuff. L'édifice est vendu comme bien national le 17 juin 1795 ;

Nota 5 : Il y a eu à Keridreuff, à l'ouest de la route de Pont-Croix à Mahalon, en face d'une petite place, non loin de la rivière, une chapelle dite de Saint-Mazal, ou, par mutation et contraction, Saint-Vazal, Saint-Vaal. L'aveu du marquisat de Pont-Croix de 1730 l'appelle Saint-Mazal et Saint-Mal. De ce sanctuaire il ne reste plus que le chevet, aujourd'hui enclavé dans un magasin. L'ancienne fontaine, voisine de la chapelle, a été transformée en réservoir à pompe. Saint-Mahal fut vendu nationalement au citoyen Boulain, le 17 juin 1795, pour la somme de 7.025 livres. Cueillons dans les archives de Plouhinec les procès-verbaux de deux mariages et deux enterrements célébrés en la chapelle Saint-Mahal : 16 mai 1695. — Mariage d'Alexandre Floch, de Poulgoazec et de Jeanne Riou, de Keridreuf ; 16 mars 1695. — « Le 16 mars 1695 fut inhumé le corps d'honorable homme Grégoire Ansquer en l'église tréviale de Notre Dame de Roscudon, à Pont-Croix, lieu de sépulture de ses aïeux, par la permission du sieur recteur de Plouhinec soussigné, pour satisfaire aux volontez et dévotion de sa veuve et enfants, qui mourut en la communion des fidèles en sa maison du bourg de Kerydreuf, paroisse de Plouhinec, âgé d'environ 47 ans. Au service et convoi, la levée du corps et déplacements et l'office par le sieur recteur de Plouhinec et clergé, dans la chapelle de Saint Mazal au dit bourg de Kerydreuf, et furent présents messire Yves Ansquer prêtre, fils [Note : Messire Yves Ansquer signe dans plusieurs actes « chapelain de Pont-Croix »], M. Alain Ansquer, Jean et Catherine, les enfants du dit défunt qui ne signent ». « Joseph de Bobony » ; 16 avril 1731. — « Ce jour 16 avril 1731 ont épousés en la chapelle de Saint Vazal, au bourg de Kerydreuf, en vertu d'une permission du seigneur évêque, Jean-Baptiste Claude de la Porte, sieur du Bounouguen, originaire de St-Martin de Morlaix, fils unique du défunt Jean de la Porte et de dame Catherine Ursule Siohan, à présent épouse de messire Jean de Kersauson, seigneur du Roscoat... et demoiselle Marguerite Marie Jeanne Ansquer, dame de Lezarouant, fille unique de M. Jean Ansquer et de dame Marie Joseph de Toulguengat, du bourg de Kerydreuf ». « Yves Conan, recteur » ; Jean Ansquer et sa femme habitaient le petit manoir du Mennec, que l'on voit à Keridreuff. C'est une maison avec porte à accolade, où l'on lit la date de 1501. La construction a été bien remaniée. Au-dessus du linteau d'une fenêtre, à gauche, on lit : M : IO : TOVLGVENGAT. Sur un autre linteau, à droite : M : I : ANSQVER [Note : Cette famille de Toulguengat, déboutée à la réformation, a été alliée aux Keroullas, cadets de Cohan, établis au XVIIIème siècle en Cornouaille] ; 3 février 1735. — « Mariage à Saint Vazal, après dispense de consanguinité, de Clette Le Bars, sieur du Menez-bien, de la ville d'Audierne, et demoiselle Marie Rose Riou, dame de Morros, fille de noble homme Denys Riou, et de demoiselle Blaise Thérèse Sicourmat, sieur et dame de Lescongard ». (H. Pérennès).

l'ancienne chapelle Saint-Jean de Loquéran, aujourd'hui disparue. A signaler que cette chapelle prétendait jadis conserver le chef de saint Jean-Baptiste et celui de saint Tugdual ;

Nota 6 : Sur la rive gauche du Goyen, non loin d'Audierne, à trois kilomètres nord-ouest du bourg de Plouhinec, se trouvent les ruines de la chapelle Saint-Jean de Locquéran, qui était en pierre de taille. Elles décelaient en 1882 une construction du XIIIème siècle, comportant un petit campanile sur arc diaphragme [Note : L'arc diaphragme séparait le chœur de la nef]. Cet établissement relevait de la commanderie de Saint-Jean du Paraclet. C'est probablement des terres dépendantes de cette chapelle qu'il est question dans un procès-verbal d'enquête de 1410, où il est dit que le vicomte de Rohan possède « le terroer de Poulgoazec excepté la terre des Templiers ». En 1720 elle renfermait un jubé et conservait dans son trésor, en une boîte d'argent à l'antique « les chefs de saint Jean et de saint Tugdual et des reliques de ces deux saints ». Dans le voisinage immédiat de la chapelle, à l'angle sud-ouest, se trouvait un petit oratoire offrant, d'après M. le chanoine Abgrall, les caractères de l'architecture du XIème siècle. Au sentiment de M. Guillotin de Corson, ce minuscule sanctuaire était dédié à saint Tugdual. Non loin se dressait, en 1720, une belle croix de pierre qu'accompagnaient deux fontaines monumentales, et, à trente pas de là se voyaient les vieilles mazières de l'hôpital Saint-Jean. Le calvaire subsistait encore il y a quarante ans. A proximité des deux chapelles de Saint-Jean et de Saint-Tugdual, existait, en 1792, un ossuaire en ruines, démuni de sa charpente. Le tout fut vendu nationalement le 29 prairial an III (17 juin 1795), après cinq feux, pour la somme de 3.300 livres, au citoyen Boulain. Ce sont les Templiers ou les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui ont développé en Bretagne le culte de saint Jean-Baptiste, leur patron. Presque partout où ils possédaient des terres, ils élevèrent des chapelles sous le vocable du précurseur. Or, note M. Largillière, Templiers et Hospitaliers ne sont entrés en Bretagne que vers 1130 ; leur développement est du XIIIème siècle. Les Lochrist créés par eux et les Locjean sont de la fin du XIIème siècle ou du XIIIème siècle (GUILLOTIN DE CORSON, Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits Chevaliers de Malte, en Bretagne, p. 14). Il est intéressant à cet égard de constater l'existence d'un ancien hôpital, avec chapelle, à Lochrist, paroisse de Beuzec-Cap-Sizun, à deux kilomètres de Pont-Croix, à cinq de Saint-Jean-de-Locquéran. (H. Pérennès).

l'ancienne chapelle Saint-Jérôme, aujourd'hui disparue. Il s'agissait de l'ancienne chapelle privée du manoir de Loquéran ;

l'ancien oratoire Saint-Tugdual, aujourd'hui disparu et mentionné dès le XIème siècle ;

le calvaire Kroas Beleg Gougen ou Croaz-Belec-Gouzien (1620 ou 1626). A un bon kilomètre, au sud du bourg, se trouve une vieille croix de granit au socle de laquelle se lit cette inscription : Y. GOVZIEN. P. LAN 1626. On l'appelle kroaz-beleg-Gouyen. Elle fut restaurée en 1922 ;

le calvaire (Croaz-ar-Vered-Coz) du placitre de l'église de Plouhinec (XVIème siècle). " Au fond de l'ancien cimetière, à l'est de l'église, se dresse un calvaire en kersanton du XVIIème siècle, dont le Christ est moderne. Le Sauveur en croix est accosté d'une part de saint Jean et de la Sainte Vierge, d'autre part de saint Pierre et de sainte Marie-Madeleine. On y voit un calice surmonté d'une hostie, ce qui indique que c'est un prêtre qui a fait élever le calvaire " (H. Pérennès) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de la maison du sculpteur (XVIème siècle), la croix de mission (1893) [Note : A la sortie du bourg, sur la route d'Audierne, une croix de mission porte les dates de 1893 et 1910], la croix du cimetière de Plouhinec (1928), Croix-Godec (1926) [Note : A quelque 250 mètres de l'église, en bordure de la route qui mène à Pont-Croix, une croix en bois domine la vaste lande qui s'étend au nord de Plouhinec. Due au talent de M. Godec, de Pont-Croix, elle fut bénite à l'occasion du Jubilé, le 18 décembre 1926], Poulgoazec (1932). A signaler aussi la croix des Templiers (Saint-Jean), aujourd'hui disparue ;

la fontaine Saint-They (XVIème siècle) ;

l'ancienne fontaine Saint-Vinnoc. Chose curieuse, la fontaine de dévotion de Saint-Winoc se trouve à deux kilomètres au sud de l'église, dans le vallon de Saint-They, à 4 ou 500 mètres au nord de la chapelle. Ce vieil édicule, bâti en pierres de taille, est à moitié immergé dans l'eau d'une mare ;

le village de Lambabu (XVIIIème siècle), restauré au XIXème siècle ;

le puits couvert (1733) ;

3 moulins dont le moulin à eau de Keridreuff, de Revousien, …

Ville de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

A signaler aussi :

la découverte d’un foyer vieux de 400 000 ans à Menez-Drégan ;

l'allée couverte de Menez-Korriged (époque néolithique) ;

le monument aux morts (1921), oeuvre de René Quillivic. Ce monument se dresse dans le voisinage de l'église. Œuvre de Quillivic, il représente une personne du pays dans une attitude pensive et recueillie [Note : René Quillivic est né à Plouhinec le 13 mai 1879]. 217 des enfants de Plouhinec tombèrent au champ d'honneur. Leurs noms demeurent inscrits sur la pierre du monument ;

Voir   Ville de Plouhinec (Finistère - Bretagne) " Les antiquités de Plouhinec ".

Ville de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

Voir   Ville de Plouhinec (Bretagne) " Les naufrages près de Plouhinec ".

Voir   Ville de Plouhinec (Bretagne) " Les naufrages près de Poulgoazec ".

Ville de Plouhinec (Bretagne - Finistère).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PLOUHINEC

Voir   Ville de Plouhinec (Finistère - Bretagne) " Les seigneuries et manoirs de Plouhinec ".

(à compléter)

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