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ANTIQUITÉS DE PLOUHINEC

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Monuments antiques.
Plouhinec est particulièrement riche en Monuments préhistoriques. Le premier archéologue qui y ait pratiqué des feuilles est M. Grenot, ancien professeur du collège de Quimper. Il les fit en mars-avril 1871. Ce fut ensuite M. du Châtellier qui se livra à des explorations à plusieurs à plusieurs reprises en 1882, 1890, 1892... Plus tard, en 1911, ce fut au tour de M. Le Carguet, percepteur à Audierne.

Les travaux de M. Grenot eurent lieu à la pointe du Souc'h. Il y découvrit de curieuses sépultures gauloises avec une grande quantité de lames et d'éclats de silex. Ces éclats se retrouvaient dans la partie du terrain qui entourait les monuments fouillés, ce qui semble indiquer la présence en ces lieux d'une population très ancienne, et de l'établissement d'un atelier pour la confection des armes employées à cette époque.
Voici maintenant les principaux monuments que décrit l'ouvrage de M. du Châtellier: Les époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère (Edition 1907, p. 298-303).

Ce sont d'abord les galeries dolméniques :
1.) Au-dessus de l'anse de Poulhan, galerie dolménique de 13 m. 50 de long sur 2 m. 50 de largeur moyenne.
2.) A 1.800 mètres à l'ouest du bourg, à 500 mètres au nord de la route d'Audierne à Plouhinec, superbe galerie dolménique de 39 mètres de longueur, en grande partie détruite. Quatre haches en pierre polie y furent recueillies.
3.) Auprès du corps de garde du Souc'h, restes de galerie dolménique et chambres à ciel ouvert. Leur exploration donna des armes en pierre, haches, casse-têtes, pointes de silex, des poteries, des ornements en bronze ou en cuivre, bracelets et bagues en spirale.
4.) A Saint-Dreyer, une galerie dolménique, trois dolmens et des chambres à ciel ouvert forment un bel ensemble. Fouillé en 1882, ce vaste monument donna à M. du Châtellier des haches en pierre polie, des pendeloques en pierre, des pointes de silex, des poteries et une bague, simple tige de bronze en spirale.

Après les galeries dolméniques, voici des sépultures :
1.) Au sud du bourg, près du moulin à vent, nombreux coffres en pierre, d'une longueur intérieure variant de 1 mètre à 60 centimètres et de 40 à 50 centimètres de largeur. Chacun de ces coffres contenait les ossements de plusieurs squelettes. Près de ces sépultures il fut recueilli des haches en pierre polie.
2.) A 150 mètres à l'ouest des édifices de Kervézéguen, un coffre de pierre de 1 mètre de long, au fond duquel était un lit de sable de mer, sur quoi reposaient des ossements.
3.) A 80 mètres à l'ouest du bourg, près de la route d'Audierne, petite sépulture en pierre, découverte en 1885, contenant un squelette. Avoisinaient le coffre : une hache en pierre polie, des éclats de silex, des percuteurs et une pierre à concasser le granit.

Ce sont maintenant des tumulus :
1.) Au nord-est du village de Keradennec, petit tumulus de 10 mètres de diamètre et 1 mètre de haut. D'après les fouilles faites en 1893, il recouvrait deux coffres en pierre, dont l'un renfermait un squelette décomposé. Dans le tumulus, éclats de silex, percuteurs et quelques fragments de poterie.
2.) Au sud du bourg, près de la mer, à Pitévin, tumulus de 13 mètres de diamètre sur 1 m. 40 de haut, recouvrant un beau coffre en pierre qui contenait un squelette. Dans l'enveloppe du tumulus il fut recueilli des éclats de silex et un grattoir.
3.) Entre ce tumulus et le bourg, légèrement à l'est, tumulus de Stang-Yen, renfermant un coffre semblable à celui de Pitévin, avec un squelette. Dans l'enveloppe du tumulus, éclats de silex, fragments de poteries grossières, pierre percée d'un trou de suspension.
4.) Formant triangle avec les deux tumulus précédents, au sud-ouest de celui de Stang-Yen, au nord-ouest de celui de Pitévin, autre tumulus de même diamètre, un peu moins élevé, avec un coffre de pierre contenant un squelette.
5.) A Kervennec fut démoli, il y a une cinquantaine d'années, un tumulus contenant cinq ou six vases en terre.
6.) Quand, en 1888, fut construit le chemin de Trébeuzec à la grève de Plouhinec, une tranchée pratiquée dans un tumulus de 3 mètres de diamètre y révéla une couche de cendres et de charbons, du milieu de laquelle il fut relevé une hache en pierre polie. Cette couche de cendres était recouverte de cailloux brûlés.
7.) A 500 mètres au nord de Kergloguet, tumulus de 25 mètres de diamètre et de 4 mètres de hauteur, où l'on trouva un vase à anse, qui est au Musée de Quimper.
8. et 9.) Deux autres tumulus dans un champ, entre le bourg et le précédent.
10.) Tumulus au sud de Lezarouant, près de la falaise, à 4 kilomètres du bourg.
11.) Beau tumulus, à 500 mètres de Keribon, à 4 kilomètres à l'est du bourg.
12.) Autre tumulus, à 100 mètres au nord-ouest du précédent.
13.) Petit tumulus, à 400 mètres à l'ouest de Keribon.
14.) Tumulus, à 300 mètres au nord de l'anse de Poulhan.
15.) Beau tumulus, à 300 mètres au nord de Kersandy, à 4 kilomètres au sud-est du bourg.
16.) Petit tumulus, au sud, près de la route qui descend à Audierne, à 3 kilomètres du bourg. Ces neuf derniers tumulus ont été explorés et ont donné des sépultures par incinération.
17. Et 18.) Dans une parcelle, dite Menez-Breziguen, à 25 mètres au nord du moulin de Boidou, deux tumulus, à 18 mètres l'un de l'autre. Le plus grand, de 16 mètres de diamètre, recouvrait une chambre en forme de four maçonné à pierres sèches, dans lequel, sur un lit de sable fin de mer, étaient déposés des restes incinérés, plusieurs vases de terre et des éclats de silex. Le plus petit, de 12 mètres de diamètre, recouvrait un dépôt de restes incinérés ; à côté, avaient été placés des éclats de silex et un vase à anse en terre fine. M. du Châtellier fouilla ces deux tumulus en août 1890.
19.) Grand tumulus, dans les bois de Lescongar, qui a fourni, près de restes incinérés, une hache en bronze et un vase à deux anses.
20.) Au sud de Kelouer, trois petits tertres, explorés en mai 1892, ont donné chacun un coffre en pierre contenant un squelette. Près de l'un d'eux était une hache en diorite polie, près d'un autre deux pierres polies, percées d'un trou pour la suspension.

A Kelouer, sur la falaise dominant la mer, vaste établissement des premiers âges du fer, composé de lignes de défense, d'enceintes et de restes d'habitations. Près de cet établissement on découvrit une magnifique urne funéraire en terre, une hache plate et des sépultures avec squelettes portant des bracelets en bronze aux bras et aux jambes.

M. du Châtellier signale, en outre, la découverte, dans les terrains vagues de la commune, d'une belle hache à talon en bronze et de nombreuses haches en pierre polie.

Il mentionne également quelques tuiles et fragments de poterie romaine trouvés entre le bourg et la pointe du Souc'h, puis sur le plateau de Kersigneau, où ils étaient l'indice d'un ancien camp romain, commandant un gué sur le Goyen. Fouillé en 1889, ce camp a donné une riche récolte d'objets gaulois et romains (Voir le compte rendu de l'exploration dans le Bulletin de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, 1890).

La plupart des objets trouvés dans les monuments signalés par M. du Châtellier ont été déposés par lui dans son musée de Kernus, près de Pont-l'Abbé. On sait que l'Etat acquit en 1924, pour le musée de Saint-Germain, les collections préhistoriques et gaullo-romaines de Kernuz.

En 1911, M. Le Carguet pratiqua des fouilles à Feunteunigou à environ deux kilomètres sud-ouest du bourg de Plouhinec. Il y découvrit un certain nombre de coffrets de pierre ayant servi de sépultures à inhumation.

Ces coffrets, de dimensions restreintes, étaient manifestement trop petits pour recevoir normalement les cadavres. Ceux-ci y reposaient, en chien de fusil, sur le côté gauche, les jambes repliées sous les cuisses, les genoux relevés contre la poitrine ; les coudes s'appuyaient sur les genoux et les bras étaient relevés vers la face [Note : L'usage d'inhumer les morts dans des cercueils trop petits a été pratiqué par diverses civilisations]. Le fond des coffrets contenait une couche de sable calcaire provenant de la grève, ou de granit brûlé et broyé tout menu, ou d'un mélange des deux, étendu sur le sous-sol.

Certains coffrets renfermaient deux ou trois squelettes superposés, séparés par un lit de sable ou de granit brûlé. D'autres avaient reçu des ossements provenant de multiples sépultures. M. Le Carguet en signale un où il recueillit, avec des ossements épars, une centaine de dents. Quelques rares silex ou débris de vases grossiers furent trouvés près de ces coffrets.

« De toutes les données recueillies, conclut M. Le Carguet, on peut déduire que tous les rivages de la baie d'Audierne, à une époque peu éloignée de la conquête romaine, étaient occupés par un groupe ethnique, dont une tribu nombreuse s'était établie sur le versant de Feunteunigou » (Bulletin de la Soc. Arch. du Finistère, 1911, p. 334-349).

Pour décider à quelle époque vécurent les différentes peuplades qui ont laissé tant de traces de leur existence sur le sol et dans les couches souterraines de ces régions, il faudrait connaître l'époque des migrations successives qui sont venues peupler les côtes d'Armorique. Les Celtes vinrent à leur tour vers le Vème siècle avant notre ère. Devant ces obscurités, qui planent sur la préhistoire, une grande réserve s'impose.

(H. Pérennès).

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