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SAINT-FRANCOIS DE CUBURIEN

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A deux bons kilomètres en aval de Morlaix, en bordure de la rivière, sur le territoire de la paroisse Saint-Martin-des-Champs, est blotti dans la verdure le couvent des Religieuses Hospitalières de l'Ordre de Saint-Augustin.

Il est placé sous le vocable de Notre-Dame de la Victoire, mais le peuple, conservateur des traditions, le désigne toujours par son ancien nom : Saint-François. Il fut, avant la Révolution, le lieu de résidence de moines Franciscains : Cordeliers d’abord, ensuite Récollets. Les Hospitalières de Saint-Augustin s’y établirent en 1834, et firent édifier, à côté des bâtiments conventuels et de la grande chapelle gothique, un pensionnat, puis un Hôtel-Dieu.

Le thème de notre étude se partage naturellement en trois sections : les Cordeliers, des origines à 1622, — les Récollets, de 1622 à la Révolution, — les Religieuses Hospitalières de Saint-Augustin, à partir de 1834.

Les Gardiens (Supérieurs du Couvent) de Cuburien (Archives départementales du Finistère et Courtecuisse " Tables capitulaires ...") furent : En 1495. Hervé Charaton (Archives départementales, 23 H 19). — En 1521. Jean Le Roux (Johannes Ruffi). — En 1531. François Le Guyrieuc (Archives départementales, 23 H 19). — En 1538. François Kermelec. — En 1549. Guyon Le Parlant. — En 1552. Robert Quéran. — En 1572. Jean Kérauldren.  — En 1585. François Corr. — En 1595. Martin Guy(o)march. — En 1598. 0. Laouenan. — En 1606. Hervé Forestier. — En 1622. Guillaume Bréhault. — En 1627. Hugolin Chabrières. — En 1635. Jean Allaire. — En 1643, 1644. Antoine Dunant. — En 1645. Nicolas Bernard. — En 1650. François Pacifique. — En 1655, 1656, 1657, 1661, 1670. Bernardin de Gaudemont. — En 1665. Nicolas Bernard (Archives départementales, 23 H 3). — En 1666, 1667. Vincent Le Moël (Archives départementales, 23 H 7). — Entre 1661 et 1667. Pacifique Le Floch. — En 1668. Sébastien Tilly. — En 1671. Célestin Le Gouz. — En 1674. Séraphin Le Vergotz. — En 1678, 1679, 1683, 1684. Hilarion Cadrouillac. — En 1690, 1691. Satonnin Dirop [Note : Homme remarquable, qui fut quatre fois Provincial : en 1700, 1711, 1718 et 1728. Il mourut en 1729]. — En 1694. Laurent Perrin. — En 1700, 1701. Bernard Le Bihan. — En 1703. Jean-Marie Ficquenel. — En 1706, 1708. Samuel Cotin. — En 1711, 1718. Charles Mauduit. — En 1718, 1719, 1720, 1727, Maurice Godefroy. — En 1721, 1722, 1723, 1724. Bernard Le Bihan. — En 1725. Anastase Le Lodu. — En 1727, 1728, 1729, 1730. Patrice Le Ny. — En 1729, 1733, 1734, 1735, 1736, 1737, 1739. Michel-Ange Kervoelen [Note : Religieux du plus rare mérite. Il fut Provincial en 1750, 1757, 1758, 1759 et 1763, et mourut au couvent de Lesneven le 30 Juin 1768. « Ses rares qualités, dit le Père Bonaventure, l’ont fait aimer, estimer et regretter de tous ceux qui ont eu le bonheur et l’avantage de le connaître. Le beau rétable du maître autel (du couvent de Lesneven) ajoute le même Père, les boiseries du choeur et du réfectoire, les beaux ornements de la sacristie, les pavés du cloître et de l’église, les confessionnaux qui y sont, seront pour longtemps des monuments de sa piété et de son zèle pour la maison du Seigneur » (De Kerdanet, Vie des Saints... pp. 106-107)]. — En 1731, 1732, 1742. Jacques Abgrall. — En 1740, 1748. Mathieu-François Le Paige. — En 1743, 1744, 1745. Clément Rousselin. — En 1748, Jean-Chrysostome Picard. — En 1755, 1770. Placide Hillion. — En 1756, 1757. Marc Le Gall. — En 1760, 1761, 1767, 1768, 1769, 1772, 1790, 1791. Dominique Nouël (Provincial en 1774). — En 1764, 1765. Bonaventure Le Bris [Note : Mort en 1773, au couvent de Lesneven. « Aussi favorisé de la nature, qu’il était de la grâce, il avait joint à toutes les vertus de son état les agréments du corps et de l’esprit, la voix la plus belle, la plus forte, etc... » (De Kerdanet, loc. cit.)]. — En 1773, 1777. Constance Tual (Archives départementales, 23 H. 26). — En Février 1778, 1787. Bernardin Hénault (Archives départementales, 23 H. 26). — En Décembre 1778, 1779. Olivier Nabucet (Archives départementales, 23 H. 26). — En 1780, 1781. Jérôme Guégan (Archives départementales, 23 H. 26). — En 1782, 1783, 1784. Léonard Picard (Archives départementales, 23 H. 26). — En Décembre 1784, 1785. Agathange Bastion. — En 1786. Raymond Rault.

 

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LES RELIGIEUSES HOSPITALIÈRES DE SAINT-AUGUSTIN.

Congédiées de l’hôpital de Quimper, le 29 Septembre 1831, les religieuses hospitalières de Saint-Augustin furent recueillies dans diverses maisons de leur Ordre : Rennes, Vitré, Lannion, Tréguier, Carhaix, Gouarec. Elles y vivaient depuis bientôt trois ans, quand la Providence leur vint en aide dans la personne de Mademoiselle Maria de La Fruglaye qui, âgée de 25 ans, habitait avec son père, le château de Keranroue, en Ploujean. Elle fit l’acquisition du couvent de Saint-François, situé presqu'en face de son manoir, et le mit à la disposition des religieuses Augustines [Note : Cette bonne personne continuera à aider les religieuses dans le développement qu’elles donneront à leur établissement ; puis elle entrera au couvent des Oiseaux de la Congrégation de Notre-Dame, à Paris. Elle y mourra le 27 Avril 1862].

Celles-ci y arrivèrent au nombre de six, le 14 Août 1834, chargées de préparer le local. Parmi les pièces du monastère, quatre seulement étaient habitables. L’aile gauche du cloître avait disparu, quelques ruines en attestaient l’existence primitive. L’église n’avait plus que ses murs ; une seule de ses fenêtres avait conservé ses vitraux. En attendant qu’elle fût réparée, l’un des vicaires de Morlaix célébra chaque jour la messe dans l’ancienne sacristie du couvent, aménagée en oratoire. Les religieuses avaient pour confesseur M. Silliau, recteur de Ploujean, qui, lui aussi, avait contribué à leur procurer leur nouveau couvent.

Le 14 Octobre 1834, d’autres religieuses arrivèrent de Ploujean où elles se trouvaient depuis le 14 Août précédent, et la Communauté eut la joie d’être réunie au complet. Malgré la rigueur de l’hiver et un dénuement assez pénible à la nature, les coeurs restèrent allègres.

Le 16 Juillet 1835 on fit l’acquisition, au prix de 3.000 francs, d’une partie de l’église qui était demeurée en des mains étrangères, puis on restaura l’édifice et ses beaux vitraux. La bénédiction solennelle de l’église eut lieu le 30 Novembre, en la fête de Saint André, en présence du clergé de Morlaix, de MM. le comte de La Fruglaye, de Trogoff, de Blois, de Saint-Luc et de nombre de personnes pieuses. L’allocution de circonstance fut prononcée par M. le Recteur de Ploujean.

Une aile du couvent avait été rebâtie, et l’on y logea quelques malades. Le 19 Mars 1836, ce fut l’ouverture d’un pensionnat. Les réparations urgentes terminées, les religieuses se virent dans la nécessité de bâtir un hôtel-Dieu, qui fut dédié à Notre-Dame de la Victoire. Il était fait pour 60 lits ; 27 malades y prirent place immédiatement [Note : Relation manuscrite des événements par lesquels passa la Communauté des Religieuses Hospitalières de Sainte-Catherine (Quimper) pendant ln Révolution et depuis le Concordat jusqu’à leur Installation à Cuburien Morlaix].

La reconnaissance légale de l’établissement eut lieu le 25 Février 1837.

Au début de 1847, M. de Kermenguy, aumônier du couvent, fit construire un petit oratoire consacré à Notre-Dame de la Salette, dans la salle de verdure, dite des Frères, où les Récollets tenaient jadis leurs conférences. Au printemps de 1853, sur la colline voisine, on jeta les fondations d’une chapelle, dédiée elle aussi à la Vierge de la Salette. L’édifice fut achevé en 1860 et consacré le 21 Juin de la même année. C’est un centre de pèlerinages et de retraites fermées (J.-M. Abgrall, La Salette de Morlaix, Brest, 1907).

(Archives de l'Evêché).

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