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Bienvenue chez les Saint-Aubinais

SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

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La commune de Saint-Aubin-du-Cormier (pucenoire.gif (96 octets) Sant-Albin-an-Hiliber) est chef lieu de canton. Saint-Aubin-du-Cormier dépend de l'arrondissement de Fougères, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

Saint-Aubin-du-Cormier vient de Saint-Aubin, évêque d'Angers au VI-VIIème siècle, et du breton "corme" (sorbier). 

On connaît fort bien les commencements de la petite ville de Saint-Aubin-du-Cormier, née à l'ombre d'une forteresse que Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, éleva vers 1225 dans sa forêt de Rennes, s'étendant alors jusque-là (« Apud Sanctum Albinum quoddam castrum nostrum novum situm in foresta nostra Rhedonensi » - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 854) ; mais une véritable obscurité règne sur les origines paroissiales de cette localité. La première mention faite de Saint-Aubin-du-Cormier se trouve, croit-on, dans l'acte de donation du monastère de Gahard à l'abbaye de Marmoutiers, vers l'an 1025 ; il y est dit que Gahard était déjà limitrophe de Saint-Aubin, « terminatur idem locus terra Sancti Albini » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 360). Mais il faut remarquer que Gahard étant situé entre Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Aubin-d'Aubigné, il n'est pas absolument sûr qu'il s'agisse ici de cette première localité. En tout cas, on voit qu'il n'y est point encore question d'une paroisse, mais seulement d'un territoire. Il n'est guère supposable, d'ailleurs, que Saint-Aubin-du-Cormier fût une paroisse dès le XIème siècle, puisqu'au XIIIème siècle le château qu'y construisit le duc de Bretagne se trouvait dans une forêt ; or, au moyen-âge, les forêts étaient considérées comme n'étant d'aucune paroisse tant qu'elles restaient inhabitées ; c'est donc seulement après 1225, lorsque des habitations se furent groupées autour de la forteresse ducale, que Saint-Aubin-du-Cormier dut être érigée en paroisse. Deux siècles plus tard il est question de cette paroisse, et, chose singulière, on voit paraître en même temps, non pas un, mais trois recteurs de Saint-Aubin-du-Cormier. En 1462, le duc François II présente à l'évêque de Rennes Jean Robidas, prêtre, pour occuper « l'une des trois cures de l'église parrochiale de Saint-Aubin-du-Cormier » ; en 1466, l'acte de fondation de l'hôpital bâti en cette ville par l'un de ces recteurs, Jean Cochet, chanoine de Cornouailles, accorde la présentation des chapelains établis à cet effet aux recteurs de l'église paroissiale de Saint-Aubin-du-Cormier « Ad Dominos rectores illius parochialis ecclesiœ Sancti Albini de Cormerio » - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 10) ; — enfin, en 1516, la liste des bénéficiers taxés par le roi nomme les trois recteurs de Saint-Aubin, « tres rectores Sancti Albani de Cormerio ». Il n'y a donc pas à hésiter, il y avait alors trois recteurs dans cette petite ville. Mais pourquoi trois recteurs dans une paroisse d'étendue fort ordinaire? Dans une ancienne charte de Saint-Florent de Saumur, datée de 1480, nous voyons que cette abbaye, possédant le prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon, tout voisin de Saint-Aubin-du-Cormier, avait le droit de présenter à l'église de cette ville (« Ecclesia Sancti Johannis super Coaisnon cum ecclesia Sancti Albini quœ est in villa Sancti Albini de Cormerio » - Archives départementales de Maine-et-Loire.) : voilà le premier recteur du lieu, nommé par l'abbé de Saint-Florent. Mais nous venons de voir précisément vers la même époque le duc de Bretagne nommer Jean Robidas à l'une des trois cures de Saint-Aubin : c'est le deuxième recteur. Quant au troisième, nous ne pouvons rien affirmer, mais nous supposons qu'il était à la nomination de l'ordinaire, et voici nos raisons, qui expliquent en même temps l'existence simultanée de trois pasteurs à Saint-Aubin-du-Cormier. Nous savons qu'avant la fondation de cette ville, en 1225, il y avait dans la forêt une chapelle dédiée à saint Aubin, ombragée par un cormier, dont le nom reste encore attaché à une rue, et dépendant du prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon et par suite de l'abbaye de Saint-Florent. Nous voyons, en effet, les papes Calixte II dès 1122, Innocent II en 1142, et Urbain III en 1186, confirmer l'abbé de Saint-Florent dans la possession de l'église de Saint-Jean-sur-Couesnon et de la chapelle Saint-Aubin (« Ecclesiam Sancti Johannis super Coysnon cum capella Sancti Albini » (Archives départementales de Maine-et-Loire). Lorsque Pierre Mauclerc construisit son château et demanda à l'autorité ecclésiastique l'érection en paroisse de la nouvelle ville de Saint-Aubin, il se trouva naturellement en face de l'abbé de Saint-Florent, possesseur de la chapelle Saint-Aubin, et réclamant par suite le droit de nommer le recteur de cette chapelle, dont on voulait faire une église paroissiale ; l'évêque de Rennes, respectant les droits séculaires de l'abbé, prit sa demande en considération et lui fit espérer la présentation du recteur de Saint-Aubin. Mais le duc Pierre, que ses mauvais procédés envers l'Eglise avaient fait surnommer Mauclerc, ou ennemi des clercs, se souciait probablement peu de relever dans son château de l'abbé de Saint-Florent et du petit prieur de Saint-Jean-sur-Couesnon ; il demanda donc, de son côté, à l'évêque de Rennes le droit de nommer le recteur de Saint-Aubin, alléguant, non sans raison, que la nouvelle paroisse devant son existence au château et à la ville qu'il venait de construire, il semblait juste qu'il eût la présentation du pasteur. Comme c'était assez la coutume d'accorder ce droit aux fondateurs d'églises paroissiales à cette époque, l'évêque de Rennes ne crut pas pouvoir repousser complètement la prétention de son souverain. Mais pour ne pas froisser l'abbé de Saint-Florent, tout en ménageant le duc de Bretagne, et pour avoir lui-même sa part d'autorité dans la paroisse qu'il allait ériger, le prélat décida qu'il y aurait trois recteurs pour gouverner Saint-Aubin-du-Cormier : le premier, nommé par l'abbé de Saint-Florent, présentateur du lieu depuis plus d'un siècle ; le deuxième, présenté par le duc fondateur de la ville ; et le troisième, nommé par l'ordinaire ; tous les trois vraisemblablement alternatifs, c'est-à-dire desservant chacun à son tour, pendant un certain laps de temps, soit une semaine, soit un mois, la paroisse qui leur était confiée. Ce qui nous prouve bien que les trois recteurs de Saint-Aubin étaient alternatifs, c'est l'existence d'une seule église paroissiale, « rectores ecclesiœ parochialis ». Mais quelle était cette église? Ici encore surgissent des difficultés. La chapelle Saint-Aubin était dans la ville de ce nom, « ecclesia Sancti Albini quœ est in villa Sancti Albini de Cormerio ». Etait-ce donc cette chapelle qu'on appela ensuite Chapelle Ducale et qui est aujourd'hui l'église paroissiale? Nous ne le pensons pas, cette Chapelle Ducale étant à l'origine dédiée à Notre-Dame ; nous croyons plutôt que la chapelle Saint-Aubin se trouvait dans l'enceinte même du château. Mais an dehors de la ville, à plus de 500 mètres des murailles, se trouvait une église appelée Saint-Malo de Bécherel, très-pittoresquement assise au milieu d'énormes blocs de rochers. De cette église, malheureusement, aucune ancienne charte ne fait mention ; mais elle était certainement dès le XVIème siècle l'église paroissiale de Saint-Aubin-du-Cormier ; elle conserva même cette dignité jusqu'en 1730. A cette dernière époque elle tombait en ruine, ce qui indique qu'elle était ancienne, et les habitants de Saint-Aubin obtinrent du roi, seigneur de leur ville, et de l'évêque de Rennes, la permission de transférer le culte divin en la Chapelle Ducale, sise dans la ville, et érigée à cette occasion en église paroissiale. De l'église Saint-Malo de Bécherel il ne reste plus rien maintenant. Nous regrettons vivement d'être obligé de nous borner à cette courte notice sur les origines de Saint-Aubin-du-Cormier ; il y aurait, en effet, bien d'autres choses intéressantes à dire. Ainsi, les trois recteurs de cette ville disparurent dans le courant du XVIème siècle et furent remplacés par un unique pasteur, qui jusqu'en 1665 prit simplement le titre de recteur ; mais après cette date tous ses successeurs jusqu'à la Révolution se dirent prieurs de Saint-Aubin, sans qu'on sache pourquoi, car il n'y avait ni prieuré, ni moines à Saint-Aubin. Etait-ce en souvenir des religieux bénédictins de Saint-Jean-sur-Couesnon? Nous ne le croyons pas. Etait-ce à cause des quatre chapelains établis en 1466 par Jean Cochet, et dont le recteur était le chef? Peut-être, mais ce n'est pas certain. Le prieur Jean Veillard déclarait en 1691 que « le prieuré-cure de Saint-Aubin est de fondation ducale faite par les premiers ducs de Bretagne, et sa collation appartient maintenant au roi » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 10) ; mais cette déclaration ne prouve rien, puisque avant 1665 il n'était pas question du prieuré de Saint-Aubin. En 1790, le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier jouissait du presbytère (nota : le presbytère de Saint-Aubin se trouvait alors à Bécherel ; sur sa porte étaient gravées en 1680 les armoiries du roi) et de son pourpris, estimés 174 livres de rente ; — de la totalité des dîmes de la paroisse, — d'une maison en ville et de quelques fondations, notamment celle de Saint-Joseph, valant 24 livres, et celle de l'Hôpital, rapportant en total 800 livres, mais dont 250 livres lui revenaient seulement (nota : les trois autres chapelains de l'Hôpital se partageaient le reste de la fondation. C'étaient alors Jean Deshayes, Jean Breteau de la Guérétrie et Charles Loysel de la Quinière, tous vicaires à Rennes, pourvus en 1786 en même temps que le recteur Julien Dubourg). Le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier jouissait en outre, à l'origine, des deux chapelles de Saint-Pierre-de-l'Hermitage et Saint-Denis-de-la-Forêt, situées en la paroisse de Liffré (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Appelée Saint-Malo-de-Bécherel, l'église devient église paroissiale en 1225, puis tombe en ruines et cesse d'être paroissiale en 1730 (on montre son emplacement sur les Rochers de Bécherel). La paroisse de Saint-Aubin-du-Cormier dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes.

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Le village de Saint-Aubin-du-Cormier se situe à proximité (à l'ouest) d'un château édifié entre 1223 et 1225 par le duc Pierre Mauclerc. Ce château s'élève à l'emplacement où se trouvait déjà une chapelle dédiée à saint Aubin et qui appartenait en 1122 au prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon, dépendant de l'Abbaye de Saint-Florent en Anjou. Le château est assiégé en 1231 par les troupes françaises en guerre avec le duc Pierre Mauclerc : celui-ci signe le 4 juillet 1231 une trêve de trois ans et met le château en dépôt comme gage de l'exécution de la trêve entre les mains de l'oncle du roi, Philippe Hurepel comte de Boulogne. Le château est pris par Pierre le Dreux en 1234, puis par Charles de Blois en mai 1342. Il est remis au duc Jean IV en 1381. Une armée française l'enlève enfin le 10 octobre 1487 à Guillaume de Rosnyvinen. Le château s'entoure de remparts au XIVème siècle et il est démoli après la défaite du 28 juillet 1488 des Bretons contre les Français.

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Le château de Saint-Aubin-du-Cormier appartient depuis sa fondation aux ducs de Bretagne, puis aux rois de France, leurs successeurs, jusqu'en 1789. Il est donné en viage en 1312 à Yolande de Dreux veuve du duc Arthur II, en 1457 à Françoise d'Amboise veuve du duc Pierre II, en 1496 à Philippe de Montauban, en 1516 à Jean d'Acigné, et en 1554 au maréchal de Saint-André.

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Saint-Aubin est érigé en châtellenie en 1225 et possédait un droit de haute justice. Les cep et collier de la seigneurie de la Dobiaye en Saint-Jean-sur-Couësnon se dressaient jadis "près d'une grosse roche" joignant les douves de la ville (au nord-ouest). Les Royalistes remportent un succès à Saint-Aubin-du-Cormier en 1793. Le chevalier de la Nougarède se rend maître de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier en 1799 avec une troupe de Chouans, mais échoue devant le château.

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Sous l'Ancien Régime, Saint-Aubin est le siège d'une subdélégation et d'une sénéchaussée. Il reçoit pendant la Révolution le nom de Montagne-la-Forêt. Saint-Aubin-du-Cormier est la patrie de Thomas James, évêque de Dol de 1482 à 1504. Les militaires s'installent à la lande d'Ouée (camp de La Lande d'Ouée) dans les années 1860.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Albinus de Cormerio (en 1466), Sanctus Albanus de Cormerio (en 1516).

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Note 1 : lors de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier du 28 juillet 1488, qui a vu une sévère défaite des Bretons (6000 morts bretons) face aux troupes françaises de Louis XI, commandées par Louis de La Trémoille, l'armée bretonne était divisée en trois corps : le premier corps composé de l'armée de métier (des lances ducales et 300 archers anglais) est commandé par Rieux, le corps de bataille composé de 5000 hommes est commandé par le comte d'Albret, l'arrière-garde (de réserve) composée de 2000 cavaliers est commandé par le baron de Châteaubriand. Après la défaite, le duché de Bretagne conserve son indépendance mais sous la tutelle du roi de France. Le duc François II (1458-1488) meurt de chagrin en septembre 1488, laissant le pouvoir à une enfant de 12 ans, Anne de Bretagne.

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Note 2 : Dans une enquête du XIVème siècle, on trouve un témoin nommé Robin du Fou, qui raconte que vers 1351, allant en classe, il fréquentait « l'escolle de la ville de Sainct-Aulbin-du-Cormier, etc. ». Lorsque Mgr de la Vieuville fit sa visite épiscopale, en 1665, à Saint-Aubin-du-Cormier, il enjoignit au sieur Le Dru, prêtre et chapelain de cette église, « de tenir escole aux enfants de cette dite paroisse, par offre que les paroissiens font de le salarier de 5 sols par mois par chacun enfant à l'advenir ». En même temps, l'évêque décida que cette école se ferait dans l'ancienne chapelle de l'hôpital (Archives paroissiales de Saint-Aubin-du-Cormier).

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Aubin-du-Cormier : Guillaume Desrives (décédé vers 1462). Jean Robidas (présenté le 2 août 1462 par François II, duc de Bretagne, pour succéder au précédent). Jean Cochet (chanoine de Quimper, il fonda l'hôpital en 1466). Guy Bouin (il reçut une donation en juillet 1581). Georges Josses (en 1600 ; décédé le 27 avril 1620 et inhumé le 28 dans l'église de Bécherel). Jean Brindel (il succéda au précédent ; décédé le 4 avril 1632). Jean Frogereul (sieur de la Pommeraye, il fut pourvu en 1632 ; décédé le 23 avril 1655 et inhumé le 25 en l'église de Bécherel). Jean Blondel (il prit le premier le titre d'aumônier du roi ; 1655-1664). Julien Rocquet (docteur en théologie, il fut le premier à se dire prieur, conseiller et aumônier du roi, titres que prirent ensuite tous ses successeurs jusqu'à la Révolution. Pourvu en 1665, il résigna en 1679 en faveur du suivant). Jean Veillard (il fut accepté par Louis XIV le 20 mai 1679 ; il fit en 1698 enregistrer ses armoiries : de gueules à trois croissants d'argent ; décédé le 19 mars 1703 et inhumé le 20 dans l'église de Bécherel). Jacques-Pierre-Aubert (sieur du Bourgnouveau, prêtre du diocèse, il fut pourvu le 31 mai 1703 ; décédé le 1er février 1728, âgé de cinquante-neuf ans, et inhumé le 2 dans la Chapelle au Duc). Jean Corbin (sieur de la Machepas, prêtre du diocèse et recteur de Saint-Jean-sur-Couesnon, il prit possession le 19 août 1728 de la Chapelle Ducale et de l'église de Bécherel ; il donna à la chapelle de Sévailles un calice portant cette inscription : Donné par M. Corbin, prieur de Saint-Aubin-du-Cormier, pour la chapelle Saint-Pierre de la forest de Sévailles, 1729. Il permuta dès 1730 avec le suivant ; décédé en 1751). Guy Anger (prêtre du diocèse et précédemment recteur de Saint-Jean-sur-Couesnon, pourvu le 20 mars 1730, il prit possession le 22 de l'église de la ville et de celle de Bécherel ; décédé le 23 juin 1741 et inhumé le 24 dans l'église de la ville). Joseph-Anne Lhermite (prêtre du diocèse, pourvu le 13 décembre 1741, il prit possession de « la cure, rectorerie et prieuré de Saint-Aubin » ; décédé âgé de cinquante-six ans, le 13 septembre 1769). Paul-Augustin Bonnet (prêtre de Paris et licencié en droit, il fut pourvu le 1er février 1770 ; décédé âgé de cinquante-et-un ans, en 1781). Pierre Louail (recteur de Villamée, il fut pourvu le 9 novembre 1781 ; décédé âgé de cinquante-et-un ans, le 2 novembre 1783). Adrien-Julien Dubourg (prêtre d'Amiens, vicaire à Abbeville, pourvu le 16 mars 1784, il prit possession le 17 « du prieuré-cure de Saint-Aubin » et de « la maison priorale », c'est-à-dire du presbytère ; il gouverna jusqu'à la Révolution). François Gendrot (1803, décédé en 1817). Jean Salmon (1817-1834). Julien Tigier (1834-1839). Joseph Feudé (1839, décédé en 1867). Pierre Maréchal (à partir de 1867), .....

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne) " Les origines paroissiales de Saint-Aubin-du-Cormier ".

Voir   Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne) " Les origines de la paroisse (église et chapelles) de Saint-Aubin-du-Cormier ".

Voir   Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne) " Quelques anciens faits divers de la paroisse de Saint-Aubin-du-Cormier ".

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PATRIMOINE DE SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

l'église Saint-Aubin (1899-1902), oeuvre de l'architecte Henri Mellet. L'église nouvelle est bénite en 1902. Les orgues, oeuvre du facteur d'orgue Aristide Cavaillé-Coll, datent de 1857. L'église est bénite le 21 décembre 1902 ;

Eglise de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

les vestiges de l'église primitive (XIème siècle), ancienne dépendance de l'abbaye Saint-Florent de Saumur. Elle était en 1680 à 500 mètres de la ville et s'appelait Saint-Malo-de-Béchérel. La paroisse était administrée jusqu'au XVIème siècle par trois recteurs, probablement alternatifs, l'un à la présentation du duc, l'autre à celle de l'abbé de Saint-Florent en Anjou, et la troisième à celle de l'évêque de Rennes. Menaçant ruine au début du XVIIIème siècle, l'église cesse d'être paroissiale en 1730 et le service religieux est transféré dans la Chapelle au Duc (encore surnommée Chapelle Ducale ou Chapelle Notre-Dame) : cet édifice (où les seigneurs de la Garenne avaient un droit de litre) se composait d'une simple nef à laquelle on ajouta deux chapelles au sud et sa porte principale datait du XIVème siècle. La fenêtre du chevet était du XIVème siècle et son vitrail figurait le Jugement dernier. Cette deuxième église est démolie à son tour et on n'en conserve que la tour carrée édifiée en 1764. Les marquis de la Dobiays en Saint-Jean-sur-Couesnon y possédaient jadis une chapelle prohibitive. La famille de Caradeuc, possesseurs de la Bellangerie, y avait un enfeu en 1679 et leurs armoiries dans la vitre du côté sud. Le cimetière renfermait en 1680 un reliquaire et une chapelle démolie en 1880 ;

Eglise de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

Nota 1 : Nous ignorons malheureusement comment l'église Saint-Malo de Bécherel était construite ; nous savons seulement qu'il s'y trouvait en 1553 des autels dédiés à Notre-Dame, saint Malo et saint Julien, et plus tard une chapelle de Saint-Nicolas, prohibitive au marquis de la Dobiais, et où fut inhumée Perronnelle Leziart en 1625. Le seigneur de la Dobiais y avait même fondé à son autel une chapellenie avant 1647. En 1679, Nicolas de Caradeuc prétendait aussi qu'en qualité de seigneur de la Bellangerie, il avait en cette église droit de prééminence avec banc, enfeu et armoiries dans la vitre, du côté de l'épître. Il y avait plusieurs confréries érigées en ce temple : Notre-Dame de l'Assomption et Saint-Sébastien, signalées dès 1553, et Saint-Malo, mentionnée en 1591 (Archives Nationales, P. 1732 ; Archives paroissiales ; Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 8). Il était d'usage au XVIème siècle d'y distribuer le vin de communion aux fêtes de Pâques, et un prêtre nommé Guillaume Gicquel fit pour cela, en 1599, une fondation dont la rente fut plus tard affectée, par ordre de Mgr de Lavardin, à l'entretien de la lampe. Les propriétaires des maisons de Beauvais et de Chédeville devaient aussi fournir à Noël des torches de cire à la messe de minuit. Enfin, dans les inventaires du XVIIème siècle on remarque au trésor de cette église : « Une grande custode en argent soutenue par quatre colonnes et deux anges tenant le Saint-Sacrement, armoriée d'un écusson de Bretagne et d'un autre : party du Bordage et de Champeigné ; — un grand calice d'argent doré avec les douze apôtres, dont six sont en relief autour du pied, — plus un calice aux armes des seigneurs de la Dobiais, etc. » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 13 ; Archives paroissiales). Nous venons de dire qu'en 1730 le roi accorda aux paroissiens la Chapelle Ducale ; il permit aussi qu'on y transportât les matériaux de l'église de Bécherel pour faire à cette chapelle quelques réparations. L'évêque avait ordonné, en effet, la construction d'un porche. Plus tard, le clocher placé au bas de la nef étant tombé, on construisit en 1764 la tour actuelle au Sud de cette nef. Cet édifice, dédié depuis 1730 à saint Malo, continue d'être l'église paroissiale jusqu'à la construction à fin du XIXème siècle de la nouvelle église ; il se compose seulement d'une nef, à laquelle deux petites chapelles ont été ajoutées au Sud. « La porte principale, ornée de moulures arrondies et en ogive, annonce le XIVème siècle, ainsi qu'une rose assez peu gracieuse qui se voit au-dessus ». La fenêtre du chevet, plus curieuse et plus ornée, rappelle par l'arrangement de ses meneaux les premières années du XVIème siècle. On y voyait naguère les débris d'un vitrail aujourd'hui disparu : c'était une verrière du commencement de la renaissance, représentant au sommet de l'ogive le Sauveur descendant sur l'arc-en-ciel pour procéder au Jugement général ; il était revêtu d'une chape ouverte en avant et relevée sur les genoux ; sa tête était entourée du nimbre crucifère ; des anges l'environnaient, les uns sonnant de la trompette, les autres portant les instruments de la Passion. Saint Jean était agenouillé à gauche, suppliant pour les pécheurs, et la Sainte Vierge se trouvait à droite (M. l'abbé Brune, Archéologie religieuse, 345). Dans une des petites chapelles latérales était un ancien autel dont la table reposait à la fois sur un massif triangulaire et sur deux colonnettes ; comme la verrière, cet autel ne se retrouve plus. La première de ces chapelles, au haut de l'église, dédiée maintenant à la Sainte Vierge, était autrefois sous le vocable de saint Nicolas et fondée en 1780 de deux messes par semaine, présentées par le seigneur de la Garenne. Celle qui vient ensuite se trouvait, avant 1824, complètement séparée de la précédente et servait même alors de sacristie ; elle était surmontée d'une tribune ouvrant sur la nef par une grande arcade ogivale portant deux écussons semblables : neuf macles posées 3, 3, 3, avec un lambel. En 1679, le seigneur de la Garenne avait en cette église des prééminences et une lisière à ses armes ; mais le roi en était évidemment seigneur supérieur et fondateur, comme héritier des ducs de Bretagne. La confrérie du Rosaire fut érigée, le 6 février 1689, « au maistre-autel de la Chapelle au Duc » par frère Dominique Guyomar, prieur de Bonne-Nouvelle. Dans les lettres d'érection, il est dit que cette Chapelle Ducale était « dédiée à Nostre-Dame » (nota : en 1621, on signale « une robe de damas cramoisy donnée par la deffuncte dame de la Ripvière pour servir à l'imaige de Nostre-Dame placée au grant autel de l'église et Chapelle au Duc de ceste ville » - Comptes des trésoriers). Quant à la confrérie du Saint-Sacrement, elle fut également érigée dans la Chapelle Ducale et enrichie d'indulgences par le pape Innocent XIII en 1723. Les ducs de Bretagne, en construisant cette chapelle qui portait leur nom, y avaient fondé des messes au nombre de trois par semaine ; mais en 1660 celles-ci furent réduites par l'évêque à une seule messe hebdomadaire, parce que le roi ne payait alors que 44 livres au recteur chargé de cette fondation. Plusieurs autres fondations existaient en cette église, entre autres celle de la messe matinale le dimanche, faite en 1686 par Françoise Bouchard, et celle de trois messes chantées hebdomadaires, fondées en 1466 par le restaurateur de l'hôpital (Pouillé de Rennes).

la chapelle Saint-Denis (XIXème siècle), située au village de Bécherel. Les vitraux sont l'oeuvre de Lecomte et Colin et datent de 1894 ;

l'ancienne chapelle Saint-Denis du Cimetière. Saint-Denis du Cimetière se trouvait dans le cimetière existant encore à Bécherel. Voici comment elle est décrite dans la déclaration de la Bourse éléémosinaire des défunts en 1680 : « Au milieu du cimetière de Bécherel est une chapelle en demy croix fondée de Monsieur S. Denys, et autre chapelle faisant demy croix joignant à la précédente sans séparation ; grande croix de pierre de taille devant ladite chapelle et reliquaire au bord dudit cimetière ». Cette chapelle, tombant en ruine, a été rasée en 1880 (abbé Guillotin de Corson) ;

Chapelle de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

l'ancienne Chapelle Saint-Joseph, aujourd'hui disparue. Cette chapelle se trouvait dans la rue du Cormier, dite depuis de l'Ecu ; elle fut interdite en 1669. Jean Billonnays y avait fondé une messe par semaine en 1657 et l'avait dotée d'une maison et d'un pourpris au village de la Boulais ; et Jeanne Bocel, veuve de François Meslier, y avait également fondé en 1660 une messe et une procession le jour Saint-Joseph. La première de ces fondations fut transférée à Saint-Malo de Bécherel (abbé Guillotin de Corson)

l'ancienne Chapelle Notre-Dame du Rosaire, aujourd'hui disparue et située près de l'ancienne Chapelle Ducale. Dans la déclaration que firent en 1680 les trésoriers de Saint-Aubin, on lit ce qui suit : « A costé de la Chapelle Ducale est une autre chapelle ruisnée appelée la chapelle du Rosaire, en place vague au bout de la halle dudict Sainct-Aulbin ». Il s'agit ici, comme l'on voit, d'un sanctuaire du Rosaire antérieur à l'érection de cette confrérie en 1689, dont nous avons parlé (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancienne chapelle Saint-Aubin, aujourd'hui disparue. Saint-Aubin est signalée au XIIème siècle comme dépendant du prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon. Nous pensons qu'elle devint la chapelle même du château de Saint-Aubin. En 1401, Tiéphaine, veuve de Michel Le Bauldrier, donna au trésor de Saint-Aubin 12 sols de rente pour l'entretien d'un cierge « devant le Crucifist dans la chapelle Sainct-Aulbin au chastel dudict lieu » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 9). Un compte de 1435 à 1437 prouve qu'à cette époque l'on construisit une nouvelle chapelle dans le château, qu'elle avait quatre fenêtres, et qu'au-dessus se trouvait « une salle de parement » pour le duc de Bretagne quand il habitait là. Un grand chevet en ruine, percé d'une ouverture circulaire, et resté debout au milieu de la cour intérieure du château de Saint-Aubin, semble être le dernier débris de ce sanctuaire (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle Saint-Antoine, aujourd'hui disparue, dépendait jadis de l'hôpital et servait de station de procession du Sacre au XVIIème siècle (Pouillé de Rennes) ;

la croix du Bourg-au-Loup (XVII-XVIIIème siècle), située route de la Bouëxière ;

le château (XIII-XVème siècle). Le château aurait été édifié par le duc Pierre 1er à l'emplacement d'une chapelle primitive dédiée à saint Aubin. Le château se composait primitivement d'un grand quadrilatère de 86 et 96 mètres de longueur sur 30 mètres environ de largeur, flanqué de dix tours demi-circulaires et d'un donjon (XIIIème siècle) à son angle sud-ouest. Le donjon est démoli par le roi Charles VIII après son triomphe sur la Bretagne. Il ne subsiste que les bases de quelques fortifications. De 1435 à 1437 le duc Jean V avait refait la porte du donjon et élevé deux tours nouvelles. Il construisit aussi une chapelle. Les défenses sont fortifiées en 1449 et en 1464 par le duc François II. Un manoir est construit vers 1480 par Pierre Landais, homme de confiance du duc François II. On y trouve une chapelle construite en 1721. Le donjon date de 1223-1225. Le logis ouest date de 1435-1437. La canonnière date du XVème siècle ;

Nota 2 : " Pour le Breton qui n'est pas encore insensible au souvenir du patriotisme de ses pères, quand ils défendaient l'indépendance de la Bretagne contre la France, ces ruines sont d'un grand intérêt ; elles lui retracent les derniers efforts de ses ancêtres pour la conservation de l'existence politique du pays, à une époque où le prince régnant en Bretagne avait fait jurer à ses enfans, au sortir du berceau, de n'écouter jamais aucunes propositions qui tendraient à priver la Bretagne de son intégralité ; de même que les Etats arrêtèrent de ne reconnaître pour légitimes souverains que les enfans du duc régnant, François II. La bataille de Saint-Aubin du Cormier eut lieu le 28 juillet 1488, non loin de ce château. De la perte de cette bataille du côté des Bretons, est résultée la réunion de la Bretagne à la France. Ce qui hâta cet événement, devant arriver un jour, fut une intrigue de cour, à la tête de laquelle s'était placée Madame de Beaujeu, fille de Louis XI et régente du royaume. Le duc d'Orléans, depuis Louis XII, fut fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin du Cormier ainsi que le prince d'Orange, tous deux combattant dans les rangs bretons. L'origine de ce château remonte au treizième siècle. Pierre de Dreux, alors duc de Bretagne, le fit bâtir pour mieux assurer la ligne de défense de ce duché vers la Normandie. Le goût qu'il avait pour la chasse l'engagea sans doute à le placer près d'une forêt, pour y jouir de cet exercice. L'examen de des débris présente dans leur solidité la dureté presqu'indestructible du mortier des Romains. Nous ne pouvons mieux le prouver à ceux qui ne sont pas à même de l'observer de près, qu'en rapportant ici un passage d'un écrivain breton qui les vit il y a plus de deux siècles. Voiçi ce qu'il en dit : « Ce château dura jusqu'à quelques ans après la journée de Saint-Aubin du Cormier ; lequel étant rendu aux Français, le roi Charles VIII le fit démolir comme encore il est. Mais la structure en fut telle que nul ouvrier ne saurait encore aujourd'hui, à force de marteaux, rompre ni en tirer plus de son faix de pierres, tant il était bien cimenté et la muraille bonne, et telle qu'il ne s'en fait plus. Et il y a encore aujourd'hui une demi-tour debout de grande hauteur, laquelle tient par le haut une moitié de son ancienne circonférence et hauteur, et par le bas ne tient pas un quart où elle fut fondée ; » chose, qui témoigne la force du ciment, qui résiste depuis 1223. Il ne paraît pas que depuis l'époque où d'Argentré écrivait ceci, aucunes dégradations aient eu lieu à cette tour, qui faisait partie d'un château fort " (Maudet de Penhouët, 1829).

Tour du château de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

les vestiges de l'enceinte urbaine (XIV-XVème siècle). La ville était jadis entourée de douves, que l'on voit encore au nord et que rappelle au Sud la rue de la Douve. On y trouvait la porte Carrée au Nord-Ouest et la porte Saint-Joachim au Sud. Le cep et collier de la seigneurie de la Dobiaye en Saint-Jouan-sur-Couësnon se dressaient "près d'une grosse roche" joignant les douves de la ville (au nord-ouest) : c'est là aussi que se tenaient les plaids généraux de cette seigneurie ;

la maison (1614), située 14 place Veillard. Cette maison est encore surnommée "maison de la Rose rouge". Il s'agit de la maison natale de Thomas James, évêque de Dol décédé en 1503 ;

la maison du gouverneur (XVIIème siècle) ;

les maisons (1715-XIXèmesiècle), situées rue de la Garenne et place Veillard ;

le presbytère (XVIII-XIXème siècle) ;

la maison noble (1762-1782), située rue Porte-Carrée ;

la tour (1764) ;

l'ancien atelier (XVIIIème siècle), situé rue de l'Etang ;

le puits (XIXème siècle), situé rue Porte-Carrée ;

l'ancienne mairie (1735). La nouvelle mairie, oeuvre de l'architecte Aristide Tourneux, date de 1879 ;

2 moulins ;

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

A signaler aussi :

les 6 menhirs "des roches piquées", situés dans la forêt de Haute-Sève. La hauteur de ces menhirs varie entre 2 mètres et 3,80 mètres. Ils passent pour cacher des trésors que protègent des lutins ;

d'anciens retranchements en terre, situés non loin de la commune de Livré ;

l'ancien hôpital et sa chapelle, reconstruits en 1466. En 1466 Jean Cochet, chanoine de Cornouailles et l'un des trois recteurs de Saint-Aubin-du-Cormier, reconstruisit la chapelle de l'hôpital en la ville de Saint-Aubin et la dédia à saint Antoine ; il y fonda en même temps une chapellenie de plusieurs messes. Le même recteur fit aussi bâtir une maison voisine de cette chapelle, et son logis prit le nom de maison de l'Hôpital ; puis ayant fondé trois autres chapellenies dans la chapelle même du château, il voulut que les quatre chapelains demeurassent ensemble dans la maison de l'Hôpital et prissent soin des malades (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 10). L'hôpital de Saint-Aubin-du-Cormier recevait encore des pauvres à la fin du XVIIème siècle, car une Déclaration de 1681 s'exprime en ces termes : « Les maisons et terres de l'hôpital fondé par Jean Cochet consistent en : la chapelle, dédiée à saint Antoine et saint Eutrope, size en la ville de Saint-Aubin proche la porte Carrel ; — la maison servant de logement aux pauvres passants ; — le pré et le jardin de l'Hôpital » (Archives Nationales, P. 1728). En 1790, le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier jouissait de la chapellenie de l'Hôpital, consistant alors en : la maison de l'Hôpital et son jardin, affermés 150 livres ; — le pré de l'Hôpital, affermé 100 livres, — et la métairie de la Bécaudière, affermée 550 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27 ; Pouillé de Rennes) ;

la halle, l'auditoire et la prison situés jadis au sud de l'église ;

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

les deux croix en granit disparues à la fin du XVIIIème siècle et qui rappelaient la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier ;

les anciennes auberges du Maure, du Cheval Blanc, de la Tête Noire, de l'Ecu, encore visibles en 1792 ;

l'ancien manoir de la Garenne, situé route de la Bouëxière. Propriété successive des familles Ivette seigneurs du Boishamon (en 1410), de Montbourcher (en 1611), Gédouin seigneurs de la Dobiaye (en 1612), Bonnier seigneurs de la Coquerie (en 1672 et en 1754), Tuffin seigneurs de la Mottaye (en 1789) ;

l'ancien manoir de la Bellangerie, situé route de la Bouëxière. Propriété successive des familles de Caradeuc (en 1356 et en 1373), Ivette seigneurs du Boishamon (en 1410), de Caradeuc (en 1607), du Feu seigneurs de Placé (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir de la Ferrière ou de la Ferrerie, situé route de la Bouëxière. Propriété successive des familles Tremblay seigneurs de la Jousselinaye (en 1540), de Couternes (au début du XVIIème siècle), de Vassé seigneurs de Classé (vers 1621 et en 1668), Tuffin seigneurs de la Mottaye (en 1776 et en 1789) ;

l'ancien manoir de la Mottaye ou Mottais, situé route de Liffré. La chapelle Notre-Dame de la Mottais existait en 1680 au haut de la cour de ce manoir, appartenant alors à François Bonnier et Marie Dondel, seigneur et dame de la Mottais ; il paraît que dès 1665 elle était fondée de messes (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles Louyer (avant 1417), Ivette seigneurs du Boishamon (en 1417 et en 1588), Bonnier (en 1651), Le Gué, de Lisle (en 1767), Tuffin seigneurs de l'Aubouclère (en 1778 et en 1789) ;

Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

Ce fut en 1223 que le duc Pierre Mauclerc commença la construction — à l'extrémité de la forêt de Rennes faisant partie du domaine ducal — du château de Saint-Aubin-du-Cormier. La forteresse fut achevée en 1225, et cette année-là le prince accorda de larges privilèges à ceux qui viendraient habiter le nouveau château et ces alentours. L'acte de cette concession fut solennellement approuvé à Nantes la veille de la Pentecôte par tous les grands seigneurs de Bretagne, et ses privilèges furent confirmés par les successeurs de Pierre Mauclerc, notamment en 1427 par le duc Jean V (D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 854, et II, 1177. — Ces privilèges consistaient surtout en exemptions de certains impôts et en droits d'usage dans la forêt de Rennes. Après l'union de la Bretagne à la France, tous nos rois les confirmèrent). Ce dernier prince fit aussi faire de grands travaux à Saint-Aubin. Non seulement en 1435 il ordonna la construction de la belle chapelle qui s'élevait dans la cour intérieure, mais il augmenta beaucoup les fortifications extérieures. Son oeuvre fut complétée par d'autres travaux de même genre accomplis plus tard par le duc François II (Mémoires de l'Association Bretonne, 1893, p. 182). Aussi, dit d'Argentré, le château de Saint-Aubin-du-Cormier, « petite place quant à l'enclos », devint « telle forteresse que de ce temps-là elle estoit imprenable à tous hommes, estant deffendue et garnie d'hommes et de vivres. Ce chasteau dura jusques à quelques ans après la journée de Saint-Aulbin (1488) ; lequel estant rendu par composition aux François, le roi Charles VIII le fist demolir comme encore il est. Mais la structure en fut telle que nul ouvrier ne scauroit encore aujourd'huy, à force de marteaux, rompre ny tirer plus de son faix de pierre, tant il estoit bien cimenté et la muraille bonne et telle qu'il ne s'en fait plus » (Histoire de Bretagne, 1ère édition, 200). Entouré d'une double enceinte de murailles et de tours que baignaient les eaux d'un étang, le donjon de Saint-Aubin était de forme mono-cylindrique ; il n'en reste qu'une moitié dans le sens de la verticale. « La sape et la mine, écrit M. de la Borderie, ont fait sauter depuis le bas jusqu'en haut toute une moitié du cylindre ; l'autre reste debout, montrant la trace des divers étages, les cheminées accrochées aux parois, les volées d'escalier pendantes et rompues, tout l'intérieur de la tour, et levant au ciel un front ravagé qui semble protester contre la mutilation de l'édifice. Ce magnifique fragment a une cinquantaine de pieds de hauteur » (Mémoires de l'Association Bretonne, 1886, p. 186). Nous ne pouvons entreprendre l'histoire de Saint-Aubin-du-Cormier, qui fut plusieurs fois assiégé, notamment en 1341 par Charles de Blois et en dernier lieu par Louis de la Trémoille ; il donna son nom à la funeste bataille du 28 juillet 1488 qui se livra dans ses environs et qui décida du sort de la Bretagne, définitivement vaincue par la France. Nommons seulement quelques-uns des braves capitaines qui le défendirent : Jean de Saint-Gilles (1367), Jean du Hallay (1381), Georges Chesnel (1402), Arthur Bricart (1458) et l'héroïque Guillaume de Rosnyvinen qui, en 1487, excita l'admiration de ses adversaires. La châtellenie de Saint-Aubin-du-Cormier avait pour domaine proche le château de ce nom et toute la forêt de Rennes. Ses fiefs s'étendaient dans les quatre paroisses de Saint-Aubin, Liffré, Gosné et Ercé-sous-Liffré. Elle fit toujours partie du domaine ducal, puis royal. Mais nos souverains, tant les ducs de Bretagne que les rois de France, la donnèrent souvent temporairement en apanage ou en récompense. C'est ainsi qu'elle fut concédée à deux princesses bretonnes pour partie de leurs douaires : Yolande de Dreux, veuve du duc Arthur II, en 1312, et la Bienheureuse Françoise d'Amboise, veuve du duc Pierre II, en 1457. Plus tard, en 1496, la duchesse Anne fit don de Saint-Aubin à son chancelier Philippe de Montauban ; le roi François Ier fit la même chose en 1516 en faveur de Jean, sire d'Acigné, et en 1554 le roi François II accorda également l'usufruit de Saint-Aubin au maréchal de Saint-André. La position du château de Saint-Aubin-du-Cormier est vraiment belle : il est assis sur la crête d'un mamelon d'où les regards plongent sur une large et fertile vallée qui se prolonge, dans ses Vertes ondulations, jusqu'aux collines et aux murs de Fougères (abbé Guillotin de Corson).

Voir   Ville de Saint-Aubin-du-Cormier (Bretagne) " Seigneuries, domaines seigneuriaux et mouvances de Saint-Aubin-du-Cormier ".

(à compléter)

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