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LA PAROISSE DE SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

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Sanctus Albinus de Cormerio (1466).
Notes de l'Annuaire de 1792 : Depuis 1237, marchés considérables, et en outre 5 foires. La marché se fait actuellement le jeudi. Il en est ainsi depuis plusieurs siècles. Altitude : 111 mètres, — Superficie : 1.817 hectares. (La forêt domaniale de Haute-Sève en contient 700).
Population : en 1792, 1.154 habitants ; en 1801, 1.102 ; en 1841, 1.896 ; en 1911, 1.823 ; en 1921, 1.628.

Le château et la ville de Saint-Aubin furent fondés vers 1225 par duc Pierre Mauclerc ; mais il existait dès le XIIème siècle un centre religieux dans ce pays, bien qu'il fût en grande partie à l'état de forêt.

La paroisse de Saint-Aubin eut, jusqu'au XVIème siècle, cette particularité de posséder, à elle seule et en même temps, trois recteurs qui desservaient alternativement, soit pendant une semaine, soit pendant un mois. L'un était présenté par l'abbé de Saint-Florent de Saumur, un autre par le Duc, et le troisième par l'Ordinaire. Cette singularité cessa au XVIème siècle. Il n'y eut plus ensuite qu'un seul recteur, présenté par le Roi. Au siècle suivant, le recteur prit le titre de prieur, sans qu'on sache pourquoi, car il n'y avait pas de prieuré à Saint-Aubin.

Le recteur levait toutes les dîmes de sa paroisse. Elles étaient affermées 1.500 livres en 1790. Il possédait en plus quelques dîmes, estimées 80 livres, en La Bouëxière et jouissait de quelques revenus par ailleurs. Le total de ses recettes atteignait 2.609 livres ; et ses charges, 830 livres, dont la principale était l'entretien de deux vicaires. Le revenu net était donc de 1.779 livres.

Ces ressources furent remplacées en 1791 par un traitement de 1.489 livres 10 sols, ainsi calculé : 1.200 livres, plus la moitié de l'excédent du revenu net, soit 289 livres 10 sols.

L'église primitive de Saint-Aubin était située à Saint-Malo de Bécherel, au milieu des rochers et des bois. Il n'en reste rien ; elle menaçait ruine dès 1730. Le culte fut transféré alors dans une chapelle ducale sise en ville, dédiée à Notre-Dame, et que l'on mit sous le patronage de saint Malo. Cette seconde église a été démolie récemment. Il n'en reste qu'une tour, construite en 1764. Un édifice entièrement neuf a été rebâti à peu de distance. Le Roi était seigneur supérieur et fondateur dans l'église de Saint-Aubin. Il y avait un hôpital à Saint-Aubin au moins depuis le XVème siècle.

 

CHAPELLES.

1° Chapelle ducale Notre-Dame, qui devint église paroissiale.

2° Chapelle Saint-Aubin du château, rebâtie au XVème siècle par Jean V. duc de Bretagne. Il en reste encore quelques débris.

3° Notre-Dame du Rosaire, près de la chapelle ducale (détruite).

4° Saint-Joseph, dans la rue du Cormier, appelée depuis rue de l’Ecu. (Elle est détruite).

5° Saint-Antoine — dépendance de l'hôpital qui se trouvait à l'emplacement du presbytère actuel [Note : Le 26 janvier 1792, le District de Fougères autorisa la translation du presbytère « distant d'un quart de lieue » dans la maison de l'hôpital] (détruite).

6° Saint-Denis du Cimetière, à Bécherel (rasée en 1880).

7° Notre-Dame de la Mottais, près du manoir de ce nom (détruite).

En outre, le recteur de Saint-Aubin jouissait de deux chapelles situées en Liffré, mais dépendant de sa cure : Saint-Pierre de l'Hermitage, dans la forêt de Sevailles, et Saint-Denis, dans la forêt de Rennes ; ces deux chapelles avaient été fondées par les Ducs de Bretagne pour avoir la messe quand ils chassaient dans leurs forêts.

Saint-Aubin est un lieu célèbre dans l'Histoire.

Le duc Pierre Mauclerc, pour y attirer les populations, avait accordé de nombreux privilèges aux habitants de la ville naissante. En 1231, sous les murs de la ville, fut conclue une trêve entre le roi saint Louis et Mauclerc, " dans le camp, devant Saint-Aubin ".

En 1342, Charles de Blois vint assiéger et brûler la ville, qui tenait pour Montfort. Il ne put s'emparer du château, défendu par Papillon de Saint-Gilles.

La place de Saint-Aubin était, en 1381, aux mains d'Olivier de Clisson, qui la rendit au Duc de Bretagne, à la suite d'un traité signé avec Charles VI.

En octobre 1487, Saint-Aubin, défendu par le brave Guillaume de Rosnyvinen, qui en était le capitaine depuis 1465, fut pris par les Français. Mais c'est surtout par la bataille de 1488 [Note : En 1648, des fouilles opérées près de l'étang de la Roussière livrèrent des épées aux armes de La Trémoille et un lot d'armes diverses. (Charles FILLY, Nouvelliste de Bretagne, 27 juillet 1916)] que Saint-Aubin est devenu célèbre.

La place de Saint-Aubin était très forte. Le duc Jean V (1399-1442) avait fait exécuter de grands travaux pour augmenter les fortifications. Son œuvre fut complétée par des travaux du duc François II (1458-1488). C'est sur son ordre que Rosnyvinen fit les réparations dont il parle dans un mémoire rapporté par dom Morice (v. Le Bouteiller, III, 247).

Aussi d'Argentré a pu dire que le château de Saint-Aubin était imprenable. Le logis et la chapelle étaient protégés par deux enceintes garnies de tours et de fossés. Le fier donjon de Pierre Mauclerc, dont il reste une ruine imposante, faisait partie de l'enceinte intérieure. L'enceinte extérieure, d'une étendue notable, était composée de murailles de plus de 5 mètres d'épaisseur, faites de gros blocs de pierre. Elle était défendue par de grosses tours que baignaient les eaux d'un vaste étang ou celles de douves profondes, dans lesquelles des barrages paraissent avoir été nécessaires pour retenir l'eau au pied des murailles, à cause de la pente du terrain. Deux portes, l'une du côté de la ville, et l'autre du côté de Bécherel, donnaient accès à la forteresse.

Comme toujours, dans les vieux châteaux-forts, on montre, au château de Saint-Aubin, l'entrée d'oubliettes et de souterrains se prolongeant jusqu'à Fougères et Vitré !!! En réalité, il s'agit simplement des embrasures des meurtrières inférieures qui battaient les fossés, et d'un égoût dont on voit encore l'orifice extérieur, pour l'écoulement des eaux, au bas de l'escalier donnant accès aux casemates.

La ville était fortifiée aussi. L'examen du cadastre et des lieux permet d'établir les plans du château et de l'enceinte de la ville.

La ligne des fortifications de la ville formait un quadrilatère. Le mur d'enceinte est encore en partie visible au nord ; par ailleurs, il n'en reste à peu près rien. La direction ouest paraît marquée par la rue du Champ-de-Foire ; celle du sud par le ruisseau des douves. L'enceinte regagnait ensuite le voisinage du château en longeant l'étang.

Trois portes, au moins, permettaient l'entrée de la ville :

La porte Carrée, à l'extrémité orientale de la rue de l'Ecu, qui se prolongeait en ville par la rue de la porte Carrée. Ce devait être la porte principale ; elle donnait accès, par la rue de l'Ecu, vers Liffré et Rennes ; vers Sens, Mézières et Gahard ; et, d'autre part, vers Saint-Jean et Saint-Marc-sur-Couesnon.

Une autre porte se trouvait près du Pont Saint-Joachim, qui franchissait le ruisseau des douves. La route de Vitré y aboutissait par la rue de la Garenne, qui continuait dans l'enceinte par la rue du Pavement, laquelle menait à la place du Carroir près des halles et de l'église.

La troisième porte de la ville donnait accès vers le château et Bécherel.

On connaît un bon nombre de Capitaines de Saint-Aubin, en plus de ceux déjà nommés plus haut. Citons : Jehan de Saint-Gilles (1367) — Jehan du Hallay (1380) — Georges Chesnel (1402) — Georges Le Bouteiller (1452) — Jean de la Rivière (1457) — Pierre du Parc (1457) — Jehan de Maucigny (1458) — Gilbert de Bourbon (1489), etc...

Saint-Aubin possédait un siège de justice royale qui comprenait, dans son ressort, une vingtaine de paroisses. Il fut incorporé à la sénéchaussée de Rennes en mars 1564. Cette ville fut aussi le siège d'une subdélégation de l'Intendance. Après avoir cessé d'être une place forte, Saint-Aubin resta en quelque sorte une ville de garnison. Le château était, lors de la Révolution, afféagé à M. Hay, depuis 1784, semble-t-il. Quant aux douves, elles avaient été afféagées en 1742 à M. du Houx (Arch. départ., C. 1931).

En 1790, il n'y avait qu'un vicaire à Saint-Aubin. M. Blanchet, parti en 1789, n'ayant pas encore été remplacé.

Le recteur, Adrien-Julien Dubourg, prêta le serment, eut une conduite scandaleuse et se fit détester (voir plus loin).

Le vicaire, M. Beaulieu, originaire de Dourdain, le prêta le 23 janvier 1791, devant la municipalité qui l'accepta, malgré les réserves qu'il y apporta. En juin 1791, une municipalité nouvelle dénonça ces réserves au District qui, le 16 juin, déclara le serment valable. Cependant, le Département demanda des explications (juillet) que M. Beaulieu ne donna pas. Le 4 août 1791, il fut cité devant le District pour le jeudi, 11 du même mois, et ne se dérangea pas. Il fut dès lors considéré comme réfractaire.

En mai, il avait été élu à la cure de Laignelet, et avait refusé. Chassé de Saint-Aubin en août 1791, M. Beaulieu se réfugia chez sa mère en Dourdain, et quelques mois après il disparut, caché sans doute dans le pays.

Un bénédictin, dom Honoré Le Coursonnais, originaire de Saint-Aubin-du-Cormier, chassé par la Révolution du monastère de St-Aubin d'Angers, s'était retiré dans sa paroisse natale. Il n'avait pas voulu prêter le serment. Il fut élu maire de Saint-Aubin en 1790 (v. plus loin).

M. Boutry, ancien recteur de Vieuvy, retiré à Saint-Aubin, sa paroisse natale, où il prêta le serment de Liberté-Egalité, fut l'objet, en octobre 1792, des vexations de la garde nationale qui l'emmena illégalement à Rennes où il fut cependant retenu prisonnier à la Trinité le 15 octobre 1792 (voir plus loin).

Saint-Aubin resta sans prêtres de 1793 à 1798. Au commencement de cette dernière année, Le Coz y envoya le citoyen Bouchard, prêtre assermenté de l'ancien diocèse de Saint-Malo, qui y resta jusqu'en 1802. Le recteur concordataire (1803) fut M. François Gendrot, originaire de Coësmes, qui avait juré comme recteur de Marpiré et qui était devenu curé constitutionnel de Moulins.

Pendant la Révolution, la discorde régna dans la petite ville, dont le nom fut changé en « Montagne-la-Forêt ».

Le jeudi 9 septembre 1790, jour du marché, des troubles assez sérieux causèrent un certain émoi dans la région. Les bouchons ou brandons, indicateurs d'auberges, furent arrachés et brûlés, en protestation contre l'imposition des « Devoirs ». On jugeait les bouchons inutiles, puisque les droits, disait-on, ne devaient plus être payés. — Saint-Aubin, était, dit un procès-verbal du District (18 octobre 1790) « l'endroit du département où la perception des droits sur les boissons trouve le plus de résistance, et où la municipalité connaisse aussi peu son devoir, et soit plus mal composée ».

Le District accusait la municipalité de favoriser la fraude. « Ceci n'a rien d'étonnant, ajoute le procès-verbal, de la part d'une municipalité composée... d'artisans dont la plupart... savent à peine signer », et ont « ci-devant eu des discussions avec le fermier des Devoirs... » ; et cela « dans une ville remplie de sujets instruits..... Le maire n'existe plus ; et cette municipalité... n'a jamais voulu consentir à ce qu'il en fût nommé un autre, depuis plus de 6 mois qu'il est mort ».

Les diverses municipalités de Saint-Aubin furent le cauchemar des membres du District. Selon eux, elles étaient la cause des troubles qui agitaient la petite ville. En novembre 1790, fut élu maire ce bénédictin insermenté dont nous avons parlé plus haut, Dom Le Coursonnais. Ce n'était pas pour plaire au District. Aussi, le 7 janvier 1791, s'empressant d'appuyer des protestations qui lui parvinrent de Saint-Aubin, le District estima qu'il y avait lieu de procéder à une nouvelle élection. Ce fut aussi l'avis du Département (procès-verbal du 15 mars 1791). Mais, à la grande désolation du District, le 19 mars 1791, Dom Le Coursonnais fut réélu. Le 28 mars, le Département cassa l'élection. Le Bénédictin quitta alors Saint-Aubin et alla habiter Rennes chez sa sœur, la veuve Louazon. Lorsque vint l'ordre d'internement, dans cette ville, des prêtres insermentés (15 avril 1792) et l'obligation pour eux de déclarer leur domicile, Dom Le Coursonnais, en le faisant, ajouta qu'il vivait chez sa sœur, rue Tronjolly, depuis un an. Comme ses confrères, il fut enfermé à Saint-Melaine le 14 août 1792, et déporté à Jersey le 8 septembre de la même année. J'ignore ce qu'il devint ensuite.

Mais son départ n'avait pas rendu la municipalité de Saint-Aubin plus sympathique au District. Les difficultés ne cessaient pas ; les rivalités étaient permanentes. Le 7 août 1792, le District proposa la suppression du Général de la paroisse, qui était en opposition avec la municipalité. Le 26 du même mois, dans une réunion électorale tumultueuse, tenue dans l'église, le curé intrus, Dubourg, intervint et parut en chaire, pour déclarer qu'il fallait faire sortir les gendarmes [Note : Par décision du District du 11 janvier 1792, la gendarmerie était installée dans l'ancien hôtel du « Maure »], qui tentaient de faire cesser le désordre. Les opérations de l'Assemblée durent être annulées.

Le District jugea alors prudent d'ordonner que la prochaine réunion se tiendrait à Mézières ; le 31 août 1792. Le même désordre recommenca, à l'instigation du maire David et du curé Dubourg. Il fallut encore annuler les délibérations [Note : Déjà, en octobre 1790, une assemblée primaire n'avait pu réussir à nommer un juge de paix, par suite de la mésentente des partis. Une deuxième assemblée avait été nécessaire].

Le 25 octobre 1792, le District se plaignait douloureusement des vexations de la municipalité et de la garde nationale de Saint-Aubin. Entr'autres méfaits, cette troupe s'était emparé, en octobre 1792, pour l'emmener à Rennes, au mépris des lois et des « formes sacrées », du prêtre Boutry, ancien recteur de Vieuxvy, originaire de Saint-Aubin, qui s'était retiré dans cette petite ville où il avait prêté le serment de Liberté-Egalité.

Les gardes nationaux avaient eu l'audace de se faire rembourser de leurs frais par leur prisonnier, au grand scandale du District qui prescrivit la restitution.

Les administrateurs déploraient le 6 novembre, que « la municipalité reçoive les ordres de quelques factieux », « qui mènent tout, et abusent des termes, se disant agir au nom du peuple ».

Le 1er février 1793, le District formulait de nouveaux griefs contre la municipalité.

Celle-ci eut, le mois suivant, à procéder, dans son ressort, au recrutement de 300.000 hommes, ordonné par la Convention. Saint-Aubin eut pour sa part à fournir sept hommes, sur les 747 qui devaient être levés dans le District.

Les graves événements qui surgirent en 1793 (révolte de la Saint-Joseph, — passage des Vendéens) firent que le District oublia la municipalité de Saint-Aubin. Cependant, le 19 novembre 1793, entre les deux passages des Vendéens à Fougères, à l'occasion du relèvement de l'arbre de la Liberté à Saint-Aubin, le curé Dubourg, qui se sentait détesté, à tel point que son presbytère avait été pillé, non par les royalistes, mais par les patriotes, crut adroit, pour désarmer les rancunes, d'offrir une barrique de cidre aux travailleurs. Mais ce présent fut repoussé avec dédain. Le maire, David, outré de cet outrage, adressa les plus vives injures aux ouvriers, qui le huèrent et le malmenèrent.

Une plainte fut déposée et 11 habitants arrêtés. La Commission Brutus-Magnier se transporta à Saint-Aubin pour juger cette affaire, et tint séance dans l'église (11 décembre 1793). Pour s'excuser, les inculpés prétendirent que s'ils avaient pillé le presbytère, c'était « à l'effet de ravir aux chouans les comestibles qui y étaient ». Cela fut considéré comme circonstance atténuante, bien que, dit le jugement, « il n'était pas permis de faire pareilles démarches ». Cinq des inculpés furent condamnés à payer 600 livres au curé, et les autres furent acquittés.

Après ce verdict, « qui satisfit tout le monde », la Société populaire de Saint-Aubin tint une séance dans l'église. Un curé de Saint-Aubin a raconté, après le Concordat, qu'il se produisit, au cours de cette séance, de sacrilèges profanations dans l'église, accompagnées d'horribles blasphèmes [Note : Voir LE BOUTEILLER : Révolution, feuilleton du Journal de Fougères, n° 48, et Révolution manuscrite, IV, 301].

Dubourg jugea ensuite prudent de déguerpir.

Mais les tribulations de Saint-Aubin ne cessèrent pas pour autant. En avril 1795, notamment, le maire Rocherullé et l'agent national Aubrée refusèrent d'exercer leurs fonctions, par peur des chouans. Les instances et les démarches des administrateurs du District ne purent faire changer le maire d'avis. Il aurait voulu qu'un cantonnement de 50 hommes fut installé à Saint-Aubin pour assurer la sécurité de la ville. Au bout d'un temps assez long, on finit par décider M. Hay à accepter les fonctions de maire. Bref, durant toute son existence, le District eut beaucoup de soucis du côté de Saint-Aubin. Après la disparition du District (fin de 1796), on revit à Saint-Aubin, comme en 1791, un ecclésiastique à la tête de l'administration : Le Commissaire du Département près de l'administration municipale du canton de Saint-Aubin fut M. Coutard, ex-curé jureur de Saint-Marc-sur-Couesnon.

La garde nationale du canton de Saint-Aubin comptait, en 1792, 1292 inscrits répartis en 16 compagnies, dont 298 pour Saint-Aubin. En 1795, on compte, pour la commune seule de St-Aubin, 100 hommes ; et l'on estime que cette troupe est bonne, et « a du zèle ».

Le 10 mai 1795, à 3 heures de l'après-midi, Cormatin, venant de Billé où il avait passé en revue les troupes de Bois-Guy, tint une réunion publique à Saint-Aubin pour recommander l'observation du traité de paix. Les 1er octobre et 4 novembre 1799, les chouans opérèrent une tentative contre Saint-Aubin. A la fin de la Révolution, la discorde continuait à Saint-Aubin : Le 20 février 1800, le citoyen Dubal, fonctionnaire public, se plaignit au juge de paix d'être « insulté, frappé » par Méaulle, secrétaire de l'administration.

(Emile Pautrel).

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