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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA POTERIE

La Poterie est à l’origine un village de potiers sur la paroisse de Maroué. En 1400, un état des comptes de la châtellenie de Lamballe dénombre 28 ateliers de potiers.

La Poterie est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Maroué. Un acte de la fin du XIème siècle enregistre la donation d'une terre au lieu-dit Saint Evidoc, au prieuré de Saint-Martin de Lamballe. La Poterie est citée dès 1425 (archives des Côtes d'Armor, 1E101). Le village La Poterie apparaît dès 1500 et sa chapelle dès 1537 (archives des Côtes d'Armor, 1E220). La chapelle devient une église paroissiale dès 1607 (archives des Côtes d'Armor, 1E579 et 2G109). " La chapelle de La Poterie, en Maroué, très anciennement connue sous le nom de chapelle Saint-Yvicus ou Saint-Yviec et déjà mentionnée au XIIIème siècle, fut érigée en chapelle tréviale le 10 décembre 1607. Elle fut réédifiée au mois de mai 1636 par Messire Guillaume du Bouilly et dame Marguerite de Rosmadec, sr. et dame des Portes, et agrandie en 1687. En 1721, La Poterie fut détachée de Maroué ainsi que les chapelles Saint-Eutrope et sainte Catherine " (R. Couffon).

La paroisse Saint-Yves de la Poterie est, sous l'Ancien Régime, une succursale ou trève de la paroisse de Maroué. Elle relevait de la subdélégation de Lamballe, et de la juridiction de Saint-Brieuc, son évêché. Le duc de Penthièvre était seigneur de toute la paroisse. Erigé en commune en 1790, puis amputé au profit de Lamballe (ordonnance en date du 14 juillet 1830), le territoire de La Poterie est agrandi, en 1830, au détriment de Trégomar (ordonnance royale du 28 avril 1830). Par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972, la commune de la Poterie se trouve fusionnée avec celle de Lamballe le 1er janvier 1973.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Evidocus (au XIème siècle), Sanctus Yviocus (en 1257), Sanctus Yvicus (en 1347), La Poterie, La Poterie Saint-Yvieuc (en 1411), La Potterie (en 1697).

Note 1 : en 1400, un état des comptes de la châtellenie de Lamballe dénombre 28 ateliers de potiers. En 1855, on en compte 60. Puis c'est le déclin avec seulement 7 fours aux environs de 1900. Le dernier four s'éteint aux alentours de 1920. Le 19 octobre 1852, les courses de Lamballe sont inaugurées sur l'hippodrome de la lande des Houssas en La Poterie (l'hippodrome est déplacé en 1904 à Maroué).

Note 2 : la commune de La Poterie est formée des villages : La Marre, Bienyvient, le Chauchix-Rio, la Villéon, le Prêt, la Buglais, la Ville-Glé, la Mare-Adam, Grand-Breil-Auri, Breil-Laurent, la Fougeraie, les Portes, la Ville-Bily, la Ville-Gaudu.Parmi les villages : Saint-Robin et Sainte-Belienne. Le fief de Saint-Robin, confisqué sur Olivier de Blois, fut donné par Jean V à Pierre Ivette.

Voir   " Le cahier de doléances de Saint-Yves-de-la-Poterie en 1789 ".

PATRIMOINE de LA POTERIE

l'église Saint-Yves (XIXème siècle), construite à l'emplacement d'une ancienne chapelle seigneuriale datée de 1638 et remaniée ou agrandie en 1687. En forme de croix latine avec clocher extérieur ayant tribune sur la nef. Elle fut commencée fin mai 1854 et fut achevée à la fin de l'année 1856 à l'exception de la sacristie construite en 1863 et du clocher. Celui-ci, entrepris en 1901, fut achevé en juin 1902. L’église, à l'exception du clocher, fut construite par M. Martray, de Lamballe, sur plans de M. Guépin, et le clocher par M. Marzin, de Louargat, sur plans de M. Le Guerrannic. Du côté nord, se trouve la fontaine Saint-Yves de Vérité, aujourd'hui couverte. Le bénitier date du XVème siècle. L'église abrite les statues de saint Gilles et de saint Eutrope. " Parmi les statues modernes : saint Guillaume et saint Yves ; bénitier du XVème siècle ; sur le placître, croix en granit du XIVème siècle ? d’un côté Crucifix très contourné, de l'autre saint Pierre assis sur son tronc avec une grande clef, couronnement en batière " (R. Couffon) ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Sainte-Catherine. - la chapelle Sainte-Eutrope, à la Moglais. Les paroissiens de Maroué s'y réunissaient en 1588, l'église paroissiale ayant été dévastée pendant la Ligue ;

la croix du parvis de l’église Saint-Yves (XV-XVIIème siècle) ;

la croix de Lancaleuc (XVIIIème siècle) ;

la croix près du cimetière (1920), édifiée par le potier Joseph Hamon ;

la croix des Houssas (1888) ;

la croix Hamon (1920), oeuvre du sculpteur Joseph Hamon ;

le château de la Moglais (1734), propriété de la famille La Moussaye au XIXème siècle. La seigneurie de la Moglais est attestée depuis le XIVème siècle. Un édifice primitif avait été édifié par la famille Lescouët vers 1520 et devient en 1661 la propriété du seigneur du Bouilly. Le château actuelle est l'oeuvre de Jérôme du Bouilly ou de son fils Guillaume du Bouilly. L'héritière de ce dernier épouse François de la Moussaye au milieu du XVIIIème siècle. A partir de 1946, le château appartient à Michel de Beaumont suite à son mariage avec Eliane de La Moussaye. La demeure est aujourd'hui (début du XXIème siècle) la propriété de Geoffroy et Evelyne de Longuemar ;

le château des Portes-Bouilly (XVIème siècle). Le domaine des Portes est la propriété de François de Vaucouleurs (ou Vaucouleur ou Vaucoulour), seigneur de Lanjamet (en Maroué), au cours du XVIème siècle. Suite au décès sans descendant direct, de Jean de Vaucouleurs, fils de François de Vaucouleurs, le domaine échoit à Georges de Vaucouleurs (frère de François de Vaucouleurs). Ce dernier cède, le 1er avril 1537, le domaine des Portes à Guillaume Bouilly, seigneur de la Villeglé (ou Ville-Glée), qui édifie alors un château ou manoir, aidé en cela par son fils Guillaume II du Bouilly. Au décès de Guillaume II du Bouilly le domaine et le manoir passe à son fils Guillaume III du Bouilly (1573-1641). L'ensemble est confisqué et devient "bien national" lors de la Révolution. En 1795, le manoir est acheté par Edouard de La Moussaye, puis par la famille Nimier au cours du XXème siècle. Le château ou manoir devient la propriété de la famille Le Drogoff dès 1959. Restauré, il deviendra un hôtel-restaurant ;

le château de Lanjouan (XVIIIème siècle), aujourd'hui transformé en restaurant ;

le manoir du Breil-Aury (vers 1600) ;

le manoir de la Ville-Glé (XVIème siècle) ;

le manoir de Sainte-Bélienne (vers 1600) ;

les moulins à vent des Houssais et de la Planche, le moulin à eau de la Ville-Gaudu (1680-XVIIIème siècle) ;

A signaler aussi :

le four (XVIIème siècle) aux Portes-Bouilly et le four situé à Cabot (XIXème siècle) ;

une allée couverte située près du bourg et démolie au début du XXème siècle ;

la motte féodale de la Mare (moyen âge) ;

ANCIENNE NOBLESSE de LA POTERIE

Les maisons nobles de La Poterie étaient les Portes-Bouilly, Saint-Robin et la Moglais.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de La Poterie. La Poterie dépendait autrefois de la paroisse de Maroué.

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