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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE LA POTERIE |
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La Poterie fut d'abord un village de potiers sur la paroisse de Maroué. Le lieu de ce nom est cité dès 1425 (Arch. des C-du-N, 1 E 101). Le village apparaît dès 1500 et sa chapelle Saint-Yves dès 1537 (1 E 220). Par ordonnance épiscopale du 10 décembre 1607, cette chapelle fut autorisée à avoir des fonts baptismaux, ce qui en fit une église paroissiale (1 E 579 et 2 G 109). La paroisse Saint-Yves de la Poterie, qui était sous l'Ancien Régime une succursale de la paroisse de Maroué, élut sa première municipalité au début de 1790, donnant ainsi naissance à la commune de la Poterie.
Par l’ordonnance royale du 28 avril 1830, cette commune fut augmentée d'une fraction de Trégomar à l'est du village de Saint-Robin (en la Poterie). Par une autre ordonnance, en date du 14 juillet 1830, la Poterie céda à Lamballe une fraction située sur la route de Saint-Guétas (en Hénansal).
Enfin, par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972, la commune de la Poterie se trouva fusionnée avec celle de Lamballe à compter du 1er janvier 1973, mais subsista en tant que commune associée.
Voici les édifices anciens de cette commune :
1) La croix du placitre de l'église Saint-Yves (XVème s.), inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 5 octobre 1964 ;
2) Le château de la Moglais (v. 1734), propriété de la Comtesse Michel de la Bonninière de Beaumont, née La Moussaye. Les façades et toitures du château, de l'orangerie et du "théâtre" ont été inscrites sur l'inventaire supplémentaire le 30 octobre 1973 ;
3) Le château des Portes-Bouilly (fin XVIème s.), aujourd'hui restaurant. Le nom de ce château lui vient de Guillaume Bouilly, acquéreur de la seigneurie des Portes en 1537 et dont les descendants s'appelèrent du Bouilly à partir de 1587 [Note : Sur les Portes et la Moglais, cf. : La motte Rouge, Vieilles demeures et vieilles gens, 1977, p. 435-445] ;
4) Le manoir du Breil-Aury (v. 1600), aujourd'hui ferme ;
5) Le manoir de la Ville-Glé (début XVIème s.), servant aujourd'hui de porcherie ;
6) Le manoir de Sainte-Bélienne (v. 1600, portes) ;
7) Le moulin à eau de la Ville-Gaudu (éléments XVIIIème s. réemployés), sur le Gouessant ;
8) La maison de la Picardais, en partie (v. 1600) ;
9) Le manoir de Buglais (pierres anciennes réemployées) ;
10) La croix de Lancaleuc (XVIIIème s.), aujourd'hui à la Cabotière mais provenant des environs de Plédéliac.
Aux maisons des potiers, dites hôtels de potier, était associée une remise servant d'atelier et un four commun à plusieurs artisans. Il ne reste pas de four mais il existe encore des maisons de potier du XIXème siècle à l'est du Bourgneuf et du Haut-de-le-Venelle.
La vallée du Gouessant, formant la limite de la commune avec celle de Maroué, est un site pittoresque, notamment au moulin de la Ville-Gaudu.
On retiendra deux événements qui ont marqué le passé de la Potarie :
1) Le 19 octobre 1852, les courses de Lamballe furent inaugurées sur l'hippodrome de la lande des Houssas, en la Poterie ;
2) Le 14 février 1877 eut lieu la "révolte" de la Poterie, manifestation assez vive des habitants contre le fermier de la Baudramière (en Saint-Aaron). Celui-ci avait coupé les bruyères de la lande des Houssas, dont la propriété avait été refusée à la commune par un jugement du tribunal de Saint-Brieuc en date du 25 mars 1867.
Des personnages connus ont été en rapport avec cette localité, pour y avoir possédé la terre de la Moglais :
1) Plusieurs membres de la famille du Cambout, dont les biographies ont été données plus haut, à propos de la commune du Cambout. Il s'agit de Charles, premier marquis de Coislin (1577-1648), qui avait épousé la dame de la Moglais, et Armand, premier duc de Coislin, son petit-fils (1635-1702), membre de l'Académie française. Ce dernier vendit la Moglais vers 1659 ;
2) Amaury de la Moussaye, né à Lamballe le 13 mars 1788. Il hérita de son arrière grand-père du Bouilly de la Morandais, mort en 1793, la terre de la Moglais et y habita à son retour d'émigration. Il fut créé marquis héréditaire (1819) et gentilhomme de la chambre du roi Charles X. Il fut aussi maire de la Poterie (1814-1830) et conseiller général. Il mourut à la Poterie le 14 novembre 1850 ;
3) Amaury marquis de la Moussaye, fils du précédent, né à la Poterie le 6 novembre 1814, maire de sa commune (1852-1865). En 1865 ou 1866, il alla habiter Saint-Lunaire et c'est probablement là qu'il mourut le 13 décembre 1867.
L’activité traditionnelle des habitants de la Proterie était la fabrication de pots, comme à Pabu [Note : Comme exemple de contrat passé pour la fabrication de pots de Lamballe, on peut citer celui de Barthélémy Hamon, potier (Arch. des C-du-N, 3E not. fds dép., 158 bis, Thébauld, not., 18 oct. 1766]. La matière première était l'argile extraite de la lande des Houssas. L’instrument qui servait de tour était une roue de charrette. Pour chaque roue, les potiers payaient, sous l’Ancien Régime, 4 sous de rente au seigneur des Portes, propriétaire de la Lande (Arch. des C-du-N, 1E 220, pièce 7 : 1537). Cette activité prit fin à la guerre de 1914, Le dernier potier, M. Albert Hamon, dit Gouyette, a cependant travaillé épisodiquement jusqu’en 1956 au moins. M. Marcel Hamon, "fils de potier", a publié, pendant le deuxième trimestre de 1969, La Poterie, hier et autrefois.
Cet artisanat a été aussi un art : on faisait à la Poterie des statues de terre cuite aux XVIIème et XVIIIème siècles et des épis de faîtage. La croix placée près du cimetière a été faite en 1920 par le potier Joseph Hamon (La Motte Rouge, Vieilles demeures, 446).
(Bulletin d'informations des maires).
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