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La Réforme et les guerres religieuses

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La RÉFORME ne fut réellement introduite dans le Comté nantais qu'en 1558 par d'Andelot, frère de l'amiral Coligny. Des églises protestantes assez nombreuses y furent fondées ; les plus importantes furent celles de Nantes et de Blain. Les hostilités ne tardèrent pas à s'ouvrir entre catholiques et calvinistes ; ceux-ci, pour échapper aux persécutions, durent plusieurs fois se réfugier à Blain ; mais il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélémy à Nantes. Pendant les guerres religieuses, qui causèrent de grands ravages dans le Comté, se distingua. La Noue Bras de Fer, aussi brave capitaine que grand homme de bien. Le duc de Mercoeur, gouverneur de la province, essaya vainement de rétablir, à son profit, l'indépendance de la Bretagne ; il fit de Nantes la capitale de la Ligue ; mais dut se soumettre à Henri IV (1598).

 

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Les débuts du protestantisme dans le Comté nantais.

La Bretagne, protégée à la fois par sa situation géographique et par ses croyances vivaces, ne fut touchée qu'assez tard par la Réforme.

Pourtant, dès 1534, un Breton de Nantes, Nicolas Valeton, dénoncé comme détenteur de livres hérétiques, fut arrêté à Paris, et brûlé vif. A Nantes, il y eut bien quelques réunions, mais ce n'étaient que des manifestations individuelles et clandestines.

Les prédications publiques ne commencèrent qu'en 1558, lors d'un voyage que fit en Bretagne un frère de l'amiral Coligny, François d'Andelot. Celui-ci était accompagné de deux ministres, Carmel et Loiseleur.

Après avoir prêché à Blain, dont le seigneur était favorable à la Réforme, Carmel se fit entendre au château de la Bretesche, en Missillac. Beaucoup de personnes, de toutes conditions, assistèrent à cette réunion.

Carmel se rendit ensuite au Croisic où se trouvaient déjà quelques adeptes du nouveau culte. Il y prêcha publiquement et eut même l'audace de parler dans l'église principale.

Malgré l'excommunication lancée contre lui et les assistants, le ministre protestant alla le dimanche suivant, continuer ses prédications à Batz dans la chapelle du Mûrier. L'intervention de d'Andelot empêcha de graves désordre. Carmel quitta le pays ; mais Loiseleur s'établit à Careil, près de Guérande, pour continuer la propagande.

L'évêque de Nantes, de son côté, se rendit au Croisic le 17 juin 1558, pour présider la procession du Saint-Sacrement et accomplir un acte solennel de réparation. Mais pendant que le cortège s'avançait à travers les rues, on remarqua que, dans une maison dépourvue de tentures, des protestants chantaient des psaumes. Les catholiques se ruèrent sur la maison, réclamant Loiseleur à grands cris. Une couleuvrine fut amenée, et un boulet ouvrit une brèche dans la muraille. Les assiégés firent, à leur tour, feu sur les assiégeants et en tuèrent deux ou trois. La foule, effrayée, se dispersa ; les protestants profitèrent du répit pour quitter la ville et se réfugier à Careil. Le lendemain, le peuple, revenu de ses craintes, mit à sac les habitations de tous ceux que l'on soupçonnait de pactiser avec les Réformés (d’après B. Pocquet, Histoire de Bretagne, Tome V, p. 52, 53).

 

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Persécutions contre les Réformés (1561-1572).

La visite de d'Andelot à Nantes (1558) avait provoqué dans cette ville un mouvement en faveur de la Réforme. Deux ans après, des assemblées secrètes se tenaient, la nuit le plus souvent, pour éviter « le scandale du peuple », dans la banlieue, parfois même au centre de la cité. Ce fut à Nantes que, le 1er janvier 1561, le gentilhomme périgourdin La Renaudie donna rendez-vous à ses partisans pour l'organisation du complot connu dans l'histoire sous le nom de Conjuration d'Amboise.

Le clergé ne tarda pas à prendre ombrage du développement de l'Eglise protestante de Nantes. Il excita contre les réformés l'hostilité populaire ; et, dans la nuit du 6 au 7 décembre 1561, le pressoir où ceux-ci célébraient leur culte, à Barbin, fut incendié.

Le crime resta impuni, ce qui exaspéra les calvinistes. Aussi quelques jours plus tard, la foule les ayant accueillis à coups de pierres lors de leur passage sur la place Saint-Pierre, ils répondirent à la violence par la violence. Ils pénétrèrent dans la cathédrale, les uns à pied, les autres à cheval, menaçant les fidèles, insultant les autels.

Le massacre de Vassy causa à Nantes et aux environs une grande indignation, surtout chez les évangélistes du Poitou qui jurèrent de venger leurs frères. A Guérande, les huguenots, ayant pénétré dans l'Eglise des Jacobins, jetèrent à bas les images des saints et firent manger aux pourceaux le blé offert sur l'autel.

La population catholique cria vengeance, et la guerre fut déclarée entre les deux camps. Autour de Nantes, les calvinistes prirent les armes à Blain, à Sucé, à Saint-Julien de Vouvantes, à Montaigu, à Châteaubriant, à Beauvoir, à Guérande. Les habitants de Nantes pour veiller sur leur ville furent obligés de faire le guet, jour et nuit, sous peine d'être pendus, et les travaux de défense furent poussés activement. Un essai de rapprochement eut lieu sous forme d'une conférence — petit colloque de Poissy — tenue à Nantes, au château, en juillet 1562 ; mais il n'aboutit pas. Les persécutions redoublèrent dans la ville, et un édit royal enjoignit à tous les pasteurs de sortir de Bretagne dans le délai de 15 jours, sous peine d'être pendus.

Intimidés par ces mesures et par de continuels mauvais traitements, plusieurs réformés se convertirent ; les pasteurs de Nantes se réfugièrent à Blain, sous la protection du vicomte de Rohan, où les suivit une bonne partie de leur troupeau. Leur hôte « les reçut humainement jusqu'à les loger dans son château, sans acception de riche ou de pauvre ». Ils y restèrent du mois d'août 1564 au mois de novembre 1565.

La prolongation de cet exil poussa les Calvinistes à exercer contre les catholiques de regrettables représailles ; quelques prêtres furent tués, notamment le vicaire de Héric.

A leur retour à Nantes, les Réformés obtinrent l'autorisation de célébrer leur culte au Marchix, mais la ville, contrairement à l'édit de 1562, ne leur permit pas d'ouvrir des écoles. Une ordonnance royale, prescrivant de mettre en liberté des protestants condamnés à la prison pour n'avoir pas décoré leurs maisons le jour de la Fête-Dieu, ne fut exécutée que huit mois après sa signature.

Charles IX et sa mère, Catherine de Médicis, vinrent à Nantes en 1565 ; ils se rendirent ensuite à Châteaubriant, puis à Blain. Le roi rétablit dans ces deux localités la messe qui y avait été supprimée depuis deux ans.

Les persécutions continuaient toujours. Dépossédés de leur lieu de culte du Marchix, les Réformés se réunirent désormais au Plessis-la-Muce, en Chantenay, tantôt au bas du coteau sous des chênes et des cormiers, tantôt au sommet où un temple en appentis fut élevé [Note : En 1565, il y avait des églises protestantes à Nantes, à Blain, à Nort, à Casson, à Châteaubriant, à Sion, au Croisic, à Guérande, à Piriac, à Saint-Nazaire, à Frossay, à Aigrefeuille, à Clisson, à Vieillevigne].

Mais une recrudescence de mauvais traitements provoqua en octobre 1567 un nouvel exode à Blain, où se réfugièrent en même temps un grand nombre de protestants de la région [Note : A certain moment 15 pasteurs officiaient simultanément à Blain]. L'exil, cette fois, dura plus de 4 ans par suite de l'animosité et de l'aversion que la population nantaise montrait aux huguenots. Ceux-ci rentrèrent cependant en novembre 1571 ; mais ils durent se contenter, comme lieu de culte, de la Gascherie, en la Chapelle-sur-Erdre, à 10 kilomètres de Nantes (d’après Vaurigaud, Histoire de l'Eglise réformée de Nantes).

 

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La Saint-Barthélemy à Nantes.

Il n'y eut point de massacre à Nantes lors de la Saint-Barthélemy, et cela est digne de remarque. En effet, la haine y était grande contre les Réformés. La ville venait d'envoyer une délégation à la Cour pour demander qu'aucun lieu de culte ne leur fût accordé. La même démarche avait été faite auprès du gouverneur de la province, alors à Paris, le duc de Montpensier.

D'un autre côté, quelques Réformés de Nantes avaient fourni à cette haine un nouvel aliment par l'assassinat des trois prêtres du Bignon. Enfin, les catholiques savaient que s'ils faisaient main basse sur les Réformés ils ne seraient pas désavoués par leur gouverneur dont la haine contre les nouveaux convertis égalait au moins celle des habitants.

Il y a plus, ils y furent directement et expressément engagés par M. de Montpensier lui-même. Celui-ci, après s'être fait remarquer à Paris par la part qu'il prit au massacre, écrivit, le 25 août, « aux officiers de la justice, maire et échevins de la ville de Nantes », une lettre dans laquelle, après avoir raconté le massacre de Coligny et de ses coreligionnaires, il disait : « Par là, l'intention de Sa Majesté est assez connue pour le traitement qui doit se faire. aux Huguenots des autres villes, et aussi le moyen par lequel nous pouvons espérer de voir par cy-après quelque assuré repos en notre pauvre Eglise, ce que nous ne pouvons négliger de moyenner autant que nous pourrons.. » [Note : Cette lettre existe aux Archives municipales de Nantes et a même été transcrite sur les registres de la ville à la date du 8 septembre].

Malgré l'agitation qui se manifestait parmi le peuple qui avait appris le massacre de Paris et dont la haine ne connaissait plus de bornes ; malgré les cris de « mort aux Calvinistes » qui retentissaient dans la ville, les magistrats qui se trouvaient à la tête de la communauté nantaise eurent le courage de résister aux cris de la foule et aux ordres du gouverneur.

Quel sentiment les fit agir ainsi ? Est-ce un motif de conscience ou d'honneur qui ne leur permit point de descendre au rôle de bourreaux de leurs concitoyens, ou est-ce simplement le désir de se conformer à des ordres contraires que le roi leur formulait dans une lettre datée du 3 septembre ? On ne le sait. Mais ce ne fut pas sans générosité, ni sans péril qu'ils se rangèrent du côté de la justice et de l'humanité (d’après Vaurigaud, Histoire de l'Eglise réformée de Nantes, p. 75 à 81).

 

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Henri de Navarre dans le Comté nantais (1588).

Au mois de juin 1588, le duc de Mercœur voulut essayer de s'emparer de Montaigu, centre calviniste important. Mais à la nouvelle de l'arrivée de Henri de Navarre qui, de La Rochelle, venait au secours de la place menacée, Mercœur reprit la route de Nantes, laissant sur la Sèvre, à Monnières, pour couvrir sa retraite, un de ses régiments. Celui-ci avait déjà quitté ce poste à l'approche du roi de Navarre qui, le poursuivant, le mit en déroute près de Pirmil, faubourg de Nantes.

Henri revint à Montaigu, puis il marcha sur Clisson qu'il croyait surprendre ; mais ce château avait une garnison que, faute de canons, il ne put réduire. De Clisson, l'armée du roi de Navarre franchit la Sèvre, une partie au gué de Monnières, le reste sur la chaussée de Vertou, et vint camper à la Touche-Limouzinière. Le lendemain, elle passa devant le château de Machecoul, d'où le fils du duc de Retz fit tirer un coup de couleuvrine.

Après avoir couché au château de la Garnache, Henri arriva devant Beauvoir où il trouva le vent contraire pour l’exécution de son projet d'attaque contre Saint-Nazaire [Note : Le dessein du roi de Navarre était de s'emparer d'une partie de la Bretagne et surtout des embouchures de la Loire et de la Vilaine ; il espérait en faisant une descente. à Saint-Nazaire surprendre Guérande. Maître de ce poste, il eut creusé deux tranchées profondes, l'une au Nord devait partir du sillon de Bretagne, l'autre, destinée à prolonger l'étier de Méan, aurait rejoint la première Ces travaux auraient mis le pays à l'abris d'un coup de main, auraient permis la libre exploitation des marais salants, et auraient servi à inquiéter Mercoeur assez vivement pour l'empêcher de faire de nouvelles incursions dans le Poitou (Guépin)], il résolut alors de s'emparer du château de Beauvoir qui capitula après quelques jours de siège.

Le roi de Navarre, ayant abandonné ses projets de conquête du pays de Retz et de Saint-Nazaire, rejoignit la Rochelle pendant que les troupes de Henri III s'emparaient de Montaigu (décembre 1588) et de la Garnache (janvier 1589) (d'après L. Brochet, Histoire des Guerres de religion en Bas Poitou, Tome II, p. 12 a 73).

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