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LA NOUE BRAS DE FER (1531-1591)

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François de la Noue, surnommé Bras de Fer, naquit en 1531 [Note : Probablement au château de la Noë-Briord, en Bourgneuf (à 1 km. de Fresnay)]. Il fut d'abord page à la cour de Henri II, puis fit ses premières armes en Italie.

Nature austère, méditative, scandalisé des moeurs du temps. il chercha dans la religion réformée une force contre l'influence des mauvais exemples : en 1557, lié avec d'Andelot, frère de Coligny, qui parcourait la Bretagne avec un ministre pour y fonder des églises protestantes, La Noue adopta définitivement la foi nouvelle.

Parmi les Huguenots, il se montra l'un des plus vaillants, prenant part à tous les combats ; chargé du commandement d'un corps d'armée il enleva Orléans et Saumur pour le compte des Réformés. Quand il fut fait prisonnier à la bataille de Moncontour en même temps que l'un des plus réputés capitaines de l'armée royale, le comte de Strozzi tombait aux mains de Coligny, le Cardinal de Lorraine voulut s'opposer à un échange proposé entre les deux captifs : « Il y a, disait-il, plusieurs Strozzi, il n'y a qu'un La Noue ».

Dans un combat près de Fontenay, un boulet lui avait broyé le poignet gauche : un bras de fer bien ajusté remplaça le membre amputé ; un croc terminant ce bras tenait la bride du cheval et le bras droit n'en frappait pas de moins rudes coups, ce fut l'origine de son surnom de « Bras de Fer ».

En 1572 il guerroyait contre les Espagnols dans la Flandre, et prenait la ville de Valenciennes : il dut à cette absence d'échapper à la Saint-Barthélemy ; et tel était l'ascendant de sa vertu qu'à son retour Charles IX l'appela pour tâcher de se disculper ; puis il l'envoya comme gouverneur à la Rochelle pour négocier la paix entre les deux partis.

En 1579, dans une intervalle de paix intérieure, La Noue fut investi du commandement de l'armée assemblée par le roi de France et par les Etats-Généraux des Pays-Bas, pour chasser les Espagnols de ces provinces ; mais dès le début des opérations. il tomba dans une embuscade, et le duc d'Albe, le féroce général de Philippe II, le retint prisonnier pendant cinq ans, dans un cachot où « il était traité, non pas comme un gentilhomme pris les armes à la main, non comme un Turc saisi par les chrétiens, mais comme un criminel destiné au dernier supplice ». Il ne correspondait avec sa famille qu'en secret, se consolant par la méditation, la lecture de la Bible et la rédaction de ses mémoires. Enfin l'influence des Guise obtint la liberté de ce héros de vertu et de courage.

Après l'assassinat d'Henri de Guise à Blois, La Noue servit dans l'armée du roi de Navarre contre la Ligue et assista aux batailles d'Arques, d'Ivry, au siège de Paris.

Henri IV l'avait chargé d'aller réduire le duc de Mercœur qui tentait de se créer, au nom de la Ligue, une souveraineté en Bretagne. « Allons, dit-il, sous l'influence d'un pressentiment, je vais mourir au gîte comme un bon lièvre ». En effet, au siège de Lamballe, comme il montait à l'assaut, il fut renversé par une balle, tomba dans le fossé et s'y brisa. Transporté à Moncontour, près de Saint-Brieuc, il y mourut quelques jours après (4 août 1591).

La Noue fut un capitaine expérimenté ; jamais découragé, abondant en ressources, et jamais exalté par le succès. « Un grand homme de guerre et un plus grand homme de bien » disait de lui Henri IV. Jugement bref et juste. Aussi courageux que nul autre, il avait des rivaux pour le commandement des armées ; mais nul ne l'égalait pour la droiture calme et constante, pour la pureté des moeurs, la douceur, la patience, la sûreté absolue du caractère. Condamné par les circonstances à faire la guerre civile, il s'efforçait d'en adoucir les rigueurs pour les populations ; ses soldats étaient tenus dans une discipline sévère ; tous les faibles étaient protégés ; le pillage était interdit ; il payait scrupuleusement tout ce qu'il était obligé de réquisitionner. Ce souci des malheureux suffirait à recommander sa mémoire [Note : La Noue a écrit d’intéressants mémoires sous le titre de « Discours politiques et militaires »] (H. Métivier).

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