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LES JARNOÜEN

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Saint Jarnoüen (Jarnuvalt, Iarnwaltus, Jarnwen, Jarnoven, Jarnouan) né vers 775, Abbé-Évêque d'Aleth et partie de Dol en 830. Annale Ecclesiastici Francorum : « Jarnualtus Aletensis Episcopus, cum bienem pontifictaum gessisset, obeit etiam, hoc anno, tertio idus novembris, cique successit Maino, ut testatur Albertus de Monte Relaxo in Armorica Sancta ». Nom composé de Iarn (fonction, clan) : chef, armé de fer ; de O- (prefixe) : fils de- ; de Uuen (nom propre) : blanc, pur, béni. Membre du monastère d'Aleth il est nommé par alternance, selon la règle de Saint Colomban, à sa responsabilité qu'il quittera pour le prieuré de Maroué d'où il continuera sa mission d'évangélisation avant de se retirer comme ermite à Lan-Jarnet dans la même paroisse.

Origine : La mémoire orale de la famille Jarnoüen évoque des hommes du Nord venus d'outre-mer, de Galle en Irlande puis en Armorique ; ses armes « d'argent à 3 hameçons de gueules » sont dites parlantes ayant trait aux peuples du nord selon la saga : 1) Tous marins, 2) Tous solidaires, 3) Tous attachés à la mère-patrie. (l'hameçon d'acier à oeillet de qualité à partir du fer fondu est un secret de fabrication norvégienne, étude du bateau viking Gokstad, Xème, dans le comté de Vestfold).

Invasions de la Bretagne, VIème siècle : Alliés des Bretons les militaires scandinaves blancs (titre générique pour les chrétiens) de Norvège, de la mer Baltique, nommés « danois » luttent contre les angles et les saxons. Les chefs de premier rang portent le titre de Iarls (commandement d'un territoire) comme lieutenant du chef suprême appelé King (ou Kining d'où Viking) ils sont gouverneurs de provinces dites royaumes, responsables de flottes, d'établissements de colonisations ou de lignes de communication. Sous la pression des Angles les Bretons et leurs alliés, regroupés par clans ou paroisses, se réfugient en Armorique en occupant souvent d'anciens lieux gallo-romains, ruinés et en friche, offerts par le seigneur local. Durant le IXème siècle les troupes nordiques éclatent en trois branches, l'une retournant en son pays, la seconde fondant ses propres colonies (en remontant la Loire : Comptoirs du Berry, ou en descendant vers l'Aquitaine : Pêcheries de la Gironde), la troisième faisant allégeance aux rois locaux. A des niveaux d'ordres différents les Jarns (« Iarn- » cité 83 fois dans le Cartulaire de Redon) se retrouvent principalement en responsabilité de territoires comme macthiern ou comme militaire (jarnh, en vieux norrois = Terre), suivant un couloir commercial allant de la Manche à l'Atlantique, définissant les frontières modernes de la Bretagne entre les anciennes lignes de communication soulignées par la voie romaine de Pontorson sur l'embouchure du Couesnon (Roz-sur-Couesnon dont l'ancien nom est Freebors du vieux norrois « Borg ») à Nantes sur l'embouchure de la Loire (Clan de Jarnsida, famille originaire de Vestfold région de l'ouest du fjord d'Oslo) en passant par Rennes et celle allant de Aleth (Clan de Jarnigon : Camp de Saint Suliac sur la Rance) par Redon (Clan de Jarnithin : Carentoir, Molac, Pleucadeuc ; Clan Jarncolin : Maure) à l'embouchure de la Vilaine (Clan de Jarnwocon : Roche-Bernard, Campénéac, Caro, Augan, Guillac) en passant par Guenroc et Caulnes parties de la paroisse primitive d'Yvignac (Clan Jarnouuen) dépendant de l'évêché de Saint Malo, où est « Le grand Chemin » bordé de croix carolingiennes. Une implantation marquée par 18 « Guerches » se répartissant du nord au sud comme lieux fortifiés face à la Marche de Bretagne.

Saint Jarnoüen a des fonction épiscopales en Guillac (la Ville-Jarno) (Jarn-Ho : Ho, préfixe - bon), et Guer (l'Abbaye-Jarno), enclaves d'Aleth, Jan. 835 à Déc. 837 (Cartulaire de Redon). A Guenroc, une fontaine votive au manoir de Beaurocher « où le saint reçut un coup et se lava » ses eaux ont la réputation de guérir les maladies de peau et les blessures. A Yvignac (L'Abbaye, ayant en façade un blason Jarnoüen à champ plein de 6 hameçons) existait en 1910 à la Chapelle-Gernoual un tableau représentant Saint Jarnoual en habit d'ermite avec ornements sacerdotaux d'évêque tenant à sa main une colombe, de l'autre une croix, haute comme une crosse au pied de laquelle se tenait un cerf. Le cerf sur laquelle est la crosse a une symbolique trinitaire : L'origine par Saint Cuthbert de Lindisfarne (chapelle manoir de Caver, Yvignac) ; la vie d'ermite avec son moyen de locomotion ; l'évangélisation de tributs de rites chamaniques liés à Cernunos (dieu celtique au bois de cerf).

Honoré à Maroué : Sculpture sur le mur de l'église ; chapelle et calvaire de Lan-Jarret ; la Ville-Jarno ; monastère de la Ville-Caniot d'époque carolingienne dans la trêve de Saint Tremoël. 

1536, Réformation : la Ville-Canyo, à Mathurin Le Charetier « d'argent au léopard de sable lampassé de gueules », est dans la dîmerie de Cramygnan.

1561, le tonnet (revenu du prieuré pour son entretien) de Sainct Jarnouan est dans la succession Le Corgne de la Villegouranton sgr. de Bonabry ; renfermant plusieurs fiefs, il faisait partie de la seigneurie de Cramaignan comportant une haute justice comme nous l'apprend l'Annuaire des Côtes-du-Nord, année 1852.

1642, la chapelle Saint Jarnoüen est fréquemment nommée dans les registres jusqu'au XVIIIème. On y célébrait des mariages et y faisait des sépultures : 3 avril 1642, Anne de Bréhant « de gueules au léopard d'argent » épouse de Jacques Le Ballif « d'azur à l'ancre d'or », sieur et dame de Champorien, est ensépulturée en la chapelle Saint Jarnouen.

1934, Maurice Jarnoüen de Villartay restaure la croix de Saint Jernuen. Le tréma de son nom patronymique rappelle le double U d'origine.

(Gilles Jarnoüen).

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