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LE CLERGÉ DE CORNOUAILLE A LA FIN DE L'ANCIEN RÉGIME

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LE CLERGÉ DE CORNOUAILLE A LA FIN DE L'ANCIEN RÉGIME ET SA CONVOCATION AUX ÉTATS-GÉNÉRAUX DE 1789.

 

INTRODUCTION.

Lorsqu'au début de 1789, dans la fièvre des luttes engagées à l'occasion de la dernière tenue des Etats de Bretagne, le Bas-clergé breton fut, pour la première fois, appelé à participer à la vie politique de la nation, les ordres privilégiés furent saisis d'une vive inquiétude. En vue de la convocation des Etats généraux, le roi instituait, en fait, un ordre nouveau, le Tiers-Etat de l'Eglise, dont les intérêts ne concordaient pas avec ceux de la Noblesse et du Haut-clergé. A l'heure où le Tiers-Etat livrait aux privilégiés une lutte implacable, mais encore indécise, quelle allait être l'attitude du Bas-clergé ?

Allait-il, par respect de la tradition, crainte des puissances établies ou esprit de discipline ecclésiastique se ranger humblement aux côtés des privilégiés ? Ou bien, se souvenant de ses origines roturières, souffrant d'ailleurs des vieux abus et mêlé depuis longtemps au mouvement de réformes, appuierait-il hardiment les revendications du Tiers ? Enfin, une troisième éventualité pouvait être envisagée. Le Bas-clergé, uniquement soucieux de ses intérêts pouvait livrer bataille pour son propre compte et, par une savante tactique opportuniste s'ériger en médiateur ou en arbitre entre les privilégiés et le Tiers.

Quelle fut la ligne de conduite suivie par le clergé de Cornouaille ? Y eut-il unité de vues dans le corps pastoral ? Quels furent ses doléances et ses vœux pour les Etats généraux de 1789 ? Comment procéda-t-il à la rédaction de ses vœux et à l'élection de ses députés ? Dans quelle mesure, en définitive, l'attitude du clergé paroissial concorda-t-elle avec celle du Tiers-Etat des villes et des campagnes ? Telles sont les questions que nous nous proposons d'examiner succinctement, en ce qui concerne l'évêché de Quimper. Il va sans dire que nous abordons ce sujet, fort intéressant mais peu connu, en toute impartialité, avec le seul souci de la vérité historique.

Une étude un peu complète de ces questions exigerait d'abord un examen approfondi de l'état du clergé de Cornouaille, à la fin de l'ancien régime. L'effectif de ce clergé, son recrutement, sa situation matérielle et morale, voilà ce qu'il importerait en effet de bien connaître pour comprendre le rôle du Tiers-Etat de l'Eglise, au début de la Révolution. On entrevoit aisément tout l'intérêt d'un tel sujet. Toutefois, pour ne pas sortir des limites étroites que nous nous sommes tracées, nous nous bornerons sur ce point, à une rapide esquisse qui, tout incomplète qu'elle soit, permettra, nous l'espérons, un aperçu assez exact de la situation de ce clergé, au sortir de l'ancien régime.

 

Voir   Le diocèse de Cornouaille (Bretagne) " L'Évêché de Cornouaille à la fin de l'Ancien Régime "

Voir   Le diocèse de Cornouaille (Bretagne) " L'état du Clergé de Cornouaille à la fin de l'ancien régime "

Voir   Le diocèse de Cornouaille (Bretagne) " La convocation du bas-Clergé de Cornouaille aux Etats-Généraux de 1789 "

 

APPENDICE.

Les Revenus ecclésiastiques d'après les rôles des décimes. — Une étude attentive des rôles des décimes [Note : Arch. du Finistère, 1 G. 457 à 460] permet, croyons-nous, d'établir approximativement les revenus du clergé de Cornouaille, à la fin de l'ancien régime. On sait que les décimes étaient un impôt sur les revenus ecclésiastiques. Cet impôt se percevait chaque année, en deux termes. Les rôles en étaient dressés, dans chaque évêché, par une commission diocésaine qui offrait toute garantie de compétence et d'équité. Ainsi, pour la Cornouaille, le rôle de 1785 (terme d'octobre), s'élevant à 25.506 l. 16 sols, fut arrêté, sous la présidence de Mgr de Saint-Luc, par une commission de 9 membres (3 chanoines et 6 recteurs) : MM. Du Laurents, chanoine, Cossoul, chanoine, député, De Larchantel, chanoine, syndic du clergé, De Perrien, recteur de Bannalec, Heussaf d'Oixant, recteur de Crozon, Hyroë, recteur de Fouesnant, Denis, recteur d'Ergué-Gabéric. Bernetz, recteur de Querrien et Floyd, recteur de Plusquellec.

Les revenus des divers bénéfices étant connus par les déclarations des recteurs, contrôlées, au besoin, par des enquêtes, la commission ou bureau diocésain fixait la contribution de chaque bénéficier aussi équitablement que possible, c'est-à-dire suivant un tarif progressif. Nous ignorons quel barème fut appliqué ; nous avons essayé de le découvrir, en étudiant les rapports variables existant entre la quotité de l'impôt et le chiffre des revenus, quand ces revenus nous étaient connus. Or les revenus d'un certain nombre de bénéfices nous sont révélés par des documents d'archives : déclarations des bénéficiers, cahiers de doléances ou indications portées en marge des minutes des rôles, comme en 1789.

Utilisant ces divers renseignements, nous avons cru pouvoir établir le barème suivant : le taux de l'imposition était d'environ 4 % pour 1.000 l. de revenu. Ce taux progressait de 0.25 par centaine de livres : il était de 5 % pour 1.400 l., de 6% pour 1.800 l., 7% pour 2.200 l., 8 % pour 2.600 l., 9 % pour 3.000 l. A partir de 3.000 l., la progression se ralentissait : elle n'était plus, semble-t-il, que de 0.10 % et l'on payait pour 4.000 l., 10 % ; pour 5.000 l., 11% , et ainsi de suite jusqu'à 24 % pour 18.000 l., le revenu le plus élevé.

L'application de ce barême révèle quelques anomalies apparentes, notamment en ce qui concerne les revenus de l'évêché et ceux du chapitre.

Les revenus de l'évêque (18.000 à 20.000 l., d'après la déclaration de Mgr de Saint-Luc et les inventaires faits en 1790), ne semblent pas concorder avec le barême que nous avons adopté. Au taux de 24 % afférent au chiffre de 18.000 l. de revenu, les décimes de l'évêque eussent été de 4.320 l. En fait, l'évêque payait 2.668 l. L'anomalie s'explique de la manière suivante : la mense épiscopale et la mense abbatiale formaient, pour le calcul de l'impôt, deux cotes distinctes d'environ 9.000 l. chacune, auxquelles s'appliquait le taux de 15 %.

Une remarque du même genre s'impose à propos des revenus communs du chapitre. La côte de 120 l. correspond au revenu de 1.920 l. Ce chiffre est manifestement insuffisant. En réalité, ce revenu devait être d'environ 6.000 l. ; mais à la portion minime revenant à chaque chanoine ne pouvait s’appliquer qu'un taux modéré, 2 à 3% Vraisemblablement, les diverses petites cotes n'ont été groupées au rôle que pour la simplification des écritures.

Il eût été intéressant de comparer le taux des décimes, en Cornouaille, à celui usité dans les autres évêchés bretons. M. Rébillon a étudié très soigneusement les revenus du clergé dans la majeure partie du diocèse de Rennes. Malheureusement, il n'a pu trouver aucun état d'ensemble des décimes de ce clergé. L'auteur a cherché vainement quel principe réglait la répartition de ces décimes. Il lui a paru que le taux en était absolument arbitraire. Utilisant les chiffres cités par M. Rébillon [Note : A. Rébillon. La situation économique du clergé, op. cit., introduction et passim], nous leur avons appliqué le barème qui a servi en Cornouaille, et nous avons constaté que, dans la majorité des cas, les résultats concordaient sensiblement. Au surplus, M. Rébillon établit que le taux moyen des décimes, pour les recteurs, était de 5.73 % de leurs revenus ; en Cornouaille, ce taux s'élevait à 6.20 %. La différence n'est pas très considérable et elle peut provenir du petit nombre des cas envisagés par M. Rébillon. Sans doute. M. Rébillon a rencontré des anomalies : à des revenus, à peu près équivalents, correspondent, parfois, des taxes très différentes. En l'absence de documents d'ensemble, il est permis de croire qui ces inégalités apparentes sont dues à des erreurs ou à des lacunes dans certains états de revenus ou des charges.

Revenus des recteurs.

Note : Le nom de la paroisse est suivi du chiffre approximatif de sa population, trèves comprises. Nous indiquons, en italiques et entre parenthèses, le nom des trèves. Le nom du recteur est suivi du chiffre de son revenu. Quand il y a deux chiffres pour le revenu, le 1er est celui qui figure en marge de la minute du rôle de 1789. Archives du Finistère, 1 G. 460). Le second a été établi, à priori, d'après le barème adopté, Quand il n'y a qu'un chiffre, il correspond au barême.

Crozon 6.200 h., Houssaf d'Oixant, 5 000 l.-4.800 l.
Bothoa 6.700 h. (Canihuel, Lanrivain, Kerien, Sainte-Tréphine), Beubry, 4.500 l.-4.500 l.
Elliant 4.800 h. (Locmaria-an-Hent, Rosporden, Saint-Yvi), Guino, 3.000 l.-3.850 l.
Guiscriff 4.500 h. (Lanvénégen), Hervé, 4.000 l.-3.600 l.
Fouesnant 2.200 h. (La Forêt-Fouesnant), Hyroé, 3.000 l.-3.000 l.
Neuillac 3.000 h. (Hémonstoir, Kergrist), Hervé, 3.000 l.-3.000 l.
Plomeur 1.800 h., Le Siner, 3.000 l.-2.750 l.
Plovan 1.100 h., De Mauduit du Plessis, 3.000 l.-2.750 l.
Plogonnec 2.400 h., Leissègues de Rozaven, 2.400 l.-2.620 l.
Plouguernével 3.700 h. (Bonen, Goarec. Locmaria), Poho, 2.620 l. Paroisse unie au petit séminaire.
Laniscat 2.700 h. (Rosquelven, Saint-Gelven, Saint-Igeaux), Olivier, 2.400 l.-2.600 l.
Loctudy 1.700 h. (comprenait partie de Pont-l'Abbé), Denis, 2.400 l.-2.600. l.
Moëlan 3.200 h., Lamarre, 2400 l.-2.600 l.
Mur 4.000 h. (Saint-Connec, Saint-Guen), Le Coq, 2.400 l.-2.600 l.
Plounévez-Quintin 2.900 (Trémargat), Baudrémont, 2.400 l.-2.600 l.
Saint-Mayeux 3.170 h. (Caurel, Saint-Gilles-Vieux-Marché), Georgelin, 2.600 l.
Duault 3.800 h. (Bertulet, Locarn, Saint-Nicodème, Saint-Servais), Corbel, 3.000 l.-2.530 l.
Plusquellec 3.650 h. (Botmel, Calanhel), Floyd, 2.400 l.-2.530 l.
Rostrenen et Kergrist 3.000 h., Collet, doyen de la collégiale de Rostrenen et recteur décimateur de Kergrist-Moellou, 2.530 l.
Hanvec 2.600 h. (Rumengol, Lanvoy), Bourillon, 3.000 l.-2.460 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Melgven 1.950 h. (Cadol), Le Pennec, 2.000 l.-2.450 l.
Querrien 2.000 h., de Bernetz, 2.400 l.
Chateauneuf-du-Faou 2.800 h. (Le Moustoir), L’Haridon 2.400 l.-2.300 l.
Cleden-Poher 2.000 h. (Kergloff), Riou, 2.000 l.-2.300 l.
Irvillac 2.100 h. (Saint-Eloy), Corvaisier, 3.000 l.-2.300 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Langonnet 3.000 h. (La Trinité), Le Monze, 2.400 l.-2.300 l.
Maël-Carhaix 1.800 h., Février, 2.000 l.-2.300 l.
Paule 1.650 h., Le Guillou, 2.000 l.-2.300 l.
Penmarc'h 1.000 h., Pochet, 2 300 l.
Plobannalec 2.200 h. (comprenait partie de Pont-l'Abbé), Le Meur, 1.800 l.-2.300 l.
Plonévez-du-Faou 6.600 h. (Collorec, Loqueffret), Laffeter, 1.500 l.-2.300 l. Prébende de l'archidiacre de Poher.
Plouhinec 2 000 h., de Perrien, 2.000 l.-2.300 l.
Scaër 4.000 h. Prébende. L'Haridon, 2.300 l.
Scrignac 3.200 h (Bolazec, Coatquéau), Bernard, 2.300 l.
Le Faouët 3.300 h., Bertho, 2.400 l.-2.300 l.
Cléden-Cap-Sizun 1.500 h., Gloaguen, 2.000 l.-2.250 l.
Vieux-Bourg-Quintin 2.400 h. (Le Leslay, Saint-Gildas), Le Boudet, 2.220 l.
Esquibien 2.300 h. (Audierne), Grascœur, 2.400 l.- 2.000 l.
Trégunc 3.000 h., Du Laurents, 2.000 l. Dîmes au chapitre.
Laz 2 .000 h. (Saint- Goazec), Jacob, 1.800 l.-1.950 l.
Ploaré 3.200 h. (Douarnenez, Le Juch, Gourlizon), Le Clerc, 2.000 l.-1.950 l.
Poullaouen 2.800 h. (Saint-Tudec), Cadic, 2,400 l.-1.950 l.
Clohars-Carnoët 2.450 h., Le Gorgeu, 1.800 l.-1.930 l. Dîmes à l'abbaye de Saint-Maurice.
Mahalon 1.600 h. (Guiler). Sohier, 1.800 l.-1.900 l.
Peumerit-Cap 1.160 h., Le Bihan, 1.800 l.-1.900 l.
Plozévet 2.200 h., prébende. Le Gendre, 1.800 l.-, 1.900 l.
Kernével 1.700 h., Cavellat, 1.850 l.
Poullan 1.800 h., Le Bescond de Coatpont, 1.800 l.-1.850 l.
Glomel 3.600 h. (Saint-Michel, Trégornan), Dronion, 1.820 l. Dîmes au chapitre.
Cast 1.400 h., Le Baut, 1.800 l.-1.820 l.
Plougastel-Daoulas 4.000 h., Cornily. 1.500 l.-1.820 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Saint-Caradec 2.000 h., Servel, 1.800 l.
Brasparts 2.400 h. (Saint-Rivoal), Le Bihan, 1.500 l.-1.700 l.
Bulat-Pestivien 1.415 h., Pezron, 1.500 l.- 1 700 l.
Ergué-Gabéric 1.800 h., Dumoulin, 1.800 l.-1.700 l.
Gouézec 1.350 h., David, 1 .800 l.-1.700 l.
Plévin 1.260 h., Le Flohic, 1.500 l.-1.700 l.
Plogoff 900 h., Le Gall, 1.380 l.-1.700 l.
Plussulien 1.362 h., Bigaignon, 1.500 l.-1.700 l.
Spézet 2.400 h., prébende, Causer, 1.700 l.
Telgruc 1.350 h., Gloaguen, 1.700 l.
Trébrivan 1.840 h. (Le Monstoir), Royou, 1.700 l.
Bannalec 3.600 h. (Trébalay), Olivoy, 1.500 l.-1.650 l. Prébende.
Riec 2.500 h., David. 1.650 l. Dîmes à l'abbaye de Saint-Maurice.
Lababan 350 h., Riou, 1.500 l.-1.650 l.
Beuzec-Cap-Caval 1.500 h. (Saint-Jean-Trolimon), Loëdon, 1.800 l.- 1.630 l. Prébende de l'archidiacre de Cornouaille.
Rosnoën 2.000 h. (Le Faou), Lévénez, 1.620 l.
Berrien 3.500 h. (Le Huelgoat, Locmaria), Kernaléguen. 1.500 l.-1.560 l. Prébende de nul rapport.
Beuzec-Conq 2.900 h., (Concarneau), Le Goff, 1.500 l.-1560 l.
Bodéo 2.400 h. (La Harmoye), Ducouédic, 1.500 l.-1.560 l.
Briec 4.700 h. (Landudal, Langolen, Quilinen). Le Chevalier, 1.500 l.-1.560 l. Vicariat à la présentation du chapitre.
Corlay (Bas) 1.040 h., Le Jacq, 1.500 l.-1.560 l.
Haut-Corlay 1.730 h. (Saint-Bihy). Le Guennauf, 1.560 l.
Kerfeunteun 1.200 h., Mignon, 1.560 l. Dimes au chapitre et à l'évêque.
Leuhan 1.200 h., Le Bricon, 1.200 l.-1.560 l.
Nizon 1.700 h., Le Breton, 1.650 l.-1.560 l. Pont-Aven en dépendait.
Perguet (aujourd'hui Bénodet) 750 h., Pellerin, 1.200 l.-1.560 l.
Plonéour-Lanvern 2.200 h., Morvan, 1.200 l.-1.560 l. Dîmes au chapitre.
Plonévez-Porzay 2.200 h. (Kerlaz), Le Maître, 1.500 l.-1.560 l.
Plonivel 650 h., Besniel, 1.500 l.-1.560 l.
Plouyé 1.800 h., Fournier, 1.200 l.-1.560 l.
Pluguffan 1.400 h., Le Flo, 1.200 l-1.560 l. Prébende du trésorier.
Pouldreuzic 750 h., Dieuleveut, 1.500 l. 1.560 l.
Saint-Evarzec 700 h., Le Du, 1.560 l.
Saint-Hernin 1.100 h., Riou, 1.560 l.
Saint-Martin-des-Prés 1.500 h., Le Bihan, 1.560 l.
Trévoux (Le) 1.000 h., Laurent, 1.560 l.
Lopérec 1.600 h., Morvan. 1.200 l.- 1.500 l.
Meilars 900 h., Pennanéach, 1.500 l.-1.500 l. Comprenait Notre-Dame de Confors.
Guengat 1.000 h., Le Gorgeu, 1.350 l.-1.440 l.
Landeleau 1.200 h., Jean-G. Le Bris, 1.280 l.-1.380 l. Prébende.
Loperhet 1.300 h., Jannou, 1.200 l.-1.380 l.
Névez 1.600 h., Galliot, 1.500 l.-1.380 l. Prébende.
Pleyben 5.700 h. (Le Cloître, La Trinité), Tranvoëz, 2.000 l.-1.380 l. Dîmes à l'évêque.
Gouesnac'h 650 h., Saint-Jalme, 1.300 l.
Goulien 700 h., Le Pape, 1.200 l-1.300 l.
Plomelin 850 h., Lagadec, 1.200 l.-1.300 l.
Plomodiern 1.900 h., Le Coëdic, 1.200 l.-1.300 l. , Prébende.
Pouldergat 1.800 h., Le Guenno, 1.500 l.-1.300 l. Portion de dîmes au prieuré de l'île Tristan (Douarnenez).
Primelin 1.000 (Saint-Tugen), Herviant, 1.300 l.
Treffiagat 600 h., Larour, 1,300 l.
Trégourez 1.000 h., Caëron, 1.300 l.
Tréguennec 500 h., Calvez, 1.300 l.
Plogastel-Saint-Germain 1.200 h., Tromeur, 1.200 l.-1.300 l.
Beuzec-Cap-Sizun 2.600 h. (Pont-Croix), Billon résidait à Pont-Croix, 1.200 l.- 1.240 l., Trois petites prébendes au chapitre.
Clohars-Fouesnant 500 h., Démézit, 1.200 l.-1.240 l.
Combrit 2.700 h. (Lambour, Ile-Tudy), Dilhuit, 1.200 l.-1.240 l. Prébende.
Dirinon 1.600 h. (Saint-Urbain. Trévarn), Le Gac du Quistillic, 1.200 l.-1.240 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Landudec 900 h., Andro, 1.000 l.-1.240 l. Une portion de dîmes à l'évêque.
Lanriec 950 h., Tanguy, 1.200 l.-1.240 l.
Lennon 1.200 h., Bannalec. 1.500 l.-1.240 l.
Logonna-Daoulas 1.100 h., Auffret, 1.200 l.-1.240 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Motreff 900 h., Tanguy, 1.200 l.-1.240 l.
Plounévézel 1.100 h. (Saint-Idunet, Sainte-Catherine), Beuzit, 1,200 l.- 1.240 l.
Quimerc'h 1.400 h. (Logonna), Le Doaré, 1.240 l.
Roscanvel 700 h., Graveran, 1.240 l.
Saint-Nic 700 h., Le Nir, 1.240 l.
Tréméoc 800 h., Le Denmat, 1.240 l.
Pleuven 600 h., Quéré, 1.000 l.-1.150 l.
Saint-Gilles-Pligeaux 3.900 h (Saint-Connan, Kerpert), Philippe, 1.150 l. Dîmes à l'abbaye de Coatmalouen.
Saint-Thurien 1.000 h., Le Gorgeu, 1.150 l.
Cuzon 800 h.. Queinec, 1.000 l.- 1.140 l. Portion de dîmes à l'évêque.
Carhaix et Plouguer 2.800 (Saint-Quijeau, Treffrin), Blanchard, 1.200 l.-1.100 l. Carhaix était une collégiale de 4 chanoines.
Carnoët 1.700 h., prébende, (Saint-Corentin). Meyniel 1.200 l.-1.100 l.
Coray 1.400 h., Kergourlay. 1.200 l.-1.100 l. Dîmes à l'évêque.
Dinéault 1.300 h., Falher, 1.200 l.-1.100 l. Dîmes à Landévennec.
Edern 1.250 h. (Guellevain), Pennec, 1.200 l.-1.100 l.
Gourin 5.800 h. (Roudouallec. Le Saint), Loëdon de Keromen, 1.100 l. Dîmes à l'évêque.
Landrévarzec 1.000 h., Corgat, 1.000 l.-1.100 l. Dîmes à l'abbaye de Landévennec.
Plonéis 1.000 h., Le Bihan, 1.200 l.-1.100 l.
Plourah 1.020 h., Le Gloannec, 1.200 l.-1.100 l.
Saint-Michel (Quimperlé), Barbé, 1.100 l.
Châteaulin 1.800 h., Le Coz, 1.200 l.-1.080 l. Prieuré dépendant de Landévennec.
Argol 1.400 h., Chaulex, 1.000 l.-1.020 l. (Trégarvan, trêve).
Quéménéven 1.100 h., Tallouarn, 1.020 l. Prébende.
Ploéven-Porzay 700 h.. H. Savina, 1.000 l.-960 l.
Tréogat 500 h., Lozach, 980 l.
Tourc'h 650 h., Le Du, 960 l.
Baye 500 h., Boezedan, 800 l.-940 l.
Ergué-Armel 1.000 h., Daniélou, 1.000 l.-940 l.
Mellac 1.300 h., Le Guillou, 950 l. Dîmes à l'abbaye de Sainte-Croix.
Merléac 4.000 h. (Le Quillio), Le Méhauté, 1.800 l.-950 l. Prébende du grand-chantre.
Saint-Colomban (Quimperlé), Teignier 950 l.
Saint-Thois 800 h., Hervé, 920 l.
Tréméven 750 h., Rannou, 920 l.
Locronan 1.000 h., Le Houarner, 1.200 l.-940 l. Prieuré dépendant de Sainte-Croix.
Lanvern 600 h. (Saint-Honoré), Bloas, 1.000 l.-900 l. Prieuré dépendant de Landévennec.
Mael-Pestivien 1.200 h., Le Bouloign, 850 l.
Daoulas 500 h., Kerlen, 800 l.-850 l. Prieuré dépendant de l'abbaye.
Lannédern 620 h., Guermeur, 1.000 l.-800 l.
Lothéa 1.000 h. (Trévoaler), Galiot, 800 l. Dîmes à Sainte-Croix.
Saint-Thomas (Landerneau), Bodénez, 750 l. Bénéfice dépendant de Daoulas.
Lothey 750 h., Le Can, 900 l.-750 l.
La Chandeleur (Quimper), Goasguen, 750 l. Desservie à la cathédrale.
Saint-Julien (Quimper), Quéré, 750 l. Desservie à la cathédrale.
Saint-Mathieu (Quimper), Coroller, 750 l. Prébende de nul rapport.
Saint-Sauveur (Quimper), Kerudalem, 750 l.
Bodivit 300 h., Compagnon, 700 l. (Aujourd'hui en Plomelin).
Landévennec 700 h., Riou, 650 l. Dépendait de l'abbaye.
Locamand 750 h., Vidal, 1.000 l.-650 l. Dîmes au collége de Quimper (Aujourd'hui en La Forêt-Fouesnant).
Camaret 900 h., Marchand, 600 l.-600 l. Dîmes à l'abbaye de Daoulas.
Locunolé 900 h., Keranguyader, 620 l.
Penhars 700 h., Quilleroux, 900 l.-620 l.
Saint-Esprit (Quimper), Balboux, 620 l.
Locmaria (Quimper) 650 h., Lalau, 700 l.-600 l. Dépendait du prieuré.
Tréogan 300 h., Sanson, 600 l.
Feuillée (La) 1.000 h., Le Bris, 500 l. Dépendait de la Commanderie.
Peumerit-Quintin 400 h., Le Moing, 300 l.
Saint-Coulitz 400 h., Poho, 300 l.
Saint-Ronan (Quimper), Bourbria, 300 l.
Quilliou (Le) 300 h.. David, 150 l. (en Plonévez-du-Faou). Prieuré-cure dépendant de Locmaria-Quimper).

N.-B. - Kergrist-Moellou, taxée avec sa trêve de Rostrenen. Saint-Ségal, taxée avec la paroisse de Pleyben.

Revenus des fabriques. — Nous avons classé les paroisses, suivant le chiffre global des décimes de leurs fabriques et chapelles sans titulaires. Il importe de remarquer que ce chiffre ne représente pas une cote unique mais un ensemble de petites cotes ou cédules, en nombre variable, souvent 4 ou 5, parfois 12 à 15. Nous ignorons quels tarifs étaient appliqués à ces petites cotes. Vraisemblablement, ces tarifs devaient être modérés comme ceux qui frappaient les revenus des recteurs, au-dessous de 1.000 l, soit 3, 3,50 à 4%. Ainsi une imposition de 46 l. à Plogastel-Saint-Germain correspondait à un revenu global de 1.300 l. ; pour un revenu de 1.000 l., la chapelle de Saint-Tugen payait 41 l. de décimes et la chapelle de La Croix, en Cléden, pour 254 l. était taxée 10 l. Les décimes de l'ensemble des fabriques du diocèse s'élevant à 10.042 l., leurs revenus, calculés au taux moyeu de 3,50 %, pouvaient être évalués à 286.900 l.

En général, les fabriques les mieux dotées étaient celles des paroisses les plus peuplées. Bothoa et Pleyben avaient plus de 5.000 l. de revenus. Cependant Crozon, peuplée de plus de 6.000 habitants, qui fournissait à son recteur un beau revenu de 5.000 l., ne donnait à sa fabrique que des revenus médiocres : environ 2.300 l. Le plus souvent, les grosses paroisses se subdivisaient en trèves multiples : Bothoa comptait 4 trèves, Duault 4, Laniscat, Ploaré et Briec 3. Dans ces cas, l'entretien de nombreux édifices dispersés était relativement plus coûteux. Mais lorsque leurs ressources n'étaient pas trop éparpillées, les fabriques parvenaient à édifier et à entretenir des monuments importants [Note : En principe, les revenus des fabriques devaient servir exclusivement à l'entretien des édifices religieux et de leur mobilier et aux frais du culte. Exceptionnuellemut, en cas d'urgence, les généraux des paroisses pouvaient prélever une fraction des recettes des fabriques ; mais ces prélèvements gardaient toujours le caractère d'un emprunt]. Il en était ainsi à Penmarc’h, à Pleyben, à Locronan. Locronan était un bénéfice médiocre pour le recteur, mais sa fabrique était presque opulente avec ses 3.700 l. de revenus, ce qui permettait à ce bourg déchu d'entretenir une église ayant les proportion et la majesté d'une cathédrale.

D'après les rôles des décimes, les fabriques paroissiales pouvaient être classées comme suit, (ordre décroissant) :

1° Décimes : 179 l. à 140 l. Revenus, de 5.100 l. à 4.000 l. : Bothoa, Pleyben, Neuillac, Mur, Duault, Plusquellec, Bulat-Pestivien.

2° D. 132 l. à 104 l. R. 4.000 l. à 3.000 l. : Briec, Locronan, Plonévez-du-Faou, Plomodiern, Gourin, Hanvec, Guiscriff, Ploaré, Laniscat, Merléac, Elliant, Fouesnant, Combrit, Châteauneuf-du-Faou, Cléden-Cap-Sizun.

3° D. 103 l. à 87 l. R. 3.000 l. à 2.500 l. : Melgven, Rostrenen, Saint-Mayeux, Irvillac, Paule, Argol, Langonnet, Esquibien, Scaër, Trégunc, Ergué-Gabéric, Carhaix, Plouguernével, Trébrivan, Riec, Plonévez-Porzay, Carnoët, Bannalec, Le Faouët.

4° D. 87 l. à 70 l. R. 2.500 l. à 2.000 l. : Berrien. Dirinon. Plougastel-Daoulas, Châteaulin, Gouézec, Cléden-Poher, Nizon. Quéménéven, Saint-Gilles-Pligeaux Crozon, Edern, Spézet, Scrignac, Plounévez-Quintin. Moëlan, Poullaouën, Kerfeunteun, Meylars, Primelin, Brasparts, Vieux-Bourg-Quintin, Poullan, Glomel, Gouesnach, Beuzec-Cap-Sizun, Cast.

5° D. 70 l. à 55 l. R. 2.000 l. à 1.600 l. : Beuzec-Cap-Caval, Pouldergat, Plomeur, Plussulien, Plogonnec, Plozévet, Laz, Beuzec-Conq, Loctudy, Penmarc’h, Coray, Quimerc'h, Maël-Carhaix, Plogoff, Leuhan, Logonna-Daoulas.

6° D. 55 l. à 42 l. R. 1.600 l. à 1.200 l. : Plounévézel, Plévin, Mahalon, Goulien, Saint-Caradec, Saint-Nic, Plonéis, Plouhinec, Pouldreuzic, Rosnoën, Ploéven-Porzay, Plogastel-Saint-Germain, Kernével, Landeleau, Clohars-Carnoët, Plonéour, Saint-Martin-des-Prés, Névez.

7° D. 36 l. à 28 l. B. 1.200 l. à 1000 l. : Plovan, Camaret, Lennon, Locunolé, Bodéo, Plouyé, Loperhet, Clohars-Fouesnant, Landrévarzec, Locamand, Perguet, Dinéault, Haut-Corlay.

8° D. 36 l. à 28 l. R. 1 000 l. à 800 l. : Cuzon, Pluguffan, Corlay, Plouralt, Lothéa. Saint-Thois, Plobannalec, Peumerit-Cap, Trégourez, Roscanvel, Tréméoc, Pleuven, Treffiagat, Motreff, Tréguennec.

9° D. 27 l. à 22 l. R. 800 l. à 600 l. : Le Trévoux, Lanvern, Lothey, Plonivel, Lababan, Saint-Hernin, Lanriec, Daoulas, Landudec, Mellac, Maël-Pestivien, Lannédern, Telgruc, Locmaria-Quimper. Tréméven. Guengat, Landévennec, Penhars, Saint-Thurien.

10° D. 21 l. à 11 l. R. 600 l. à 370 : Plomelin, Tréogat, Baye, Ergué-Armel, Bodivit, Saint-Coulitz, Tourch, Peumerit-Quintin, Le Quilliou, Saint-Evarzec.

Tréogant avait une taxe infime : 3 l. La paroisse de Querrien était, nous ignorons pour quel motif, exempte de décimes. La Feuillée, L'Hôpital-Camfrout, Kersgrist-MoelloU et Saint-Ségal étaient taxées avec les bénéfices dont elles dépendaient. Il en était de même pour les paroisses de ville.

Les chapelles. — En dehors des chefs-lieux de paroisses ou de trèves, on trouvait, çà et là, dans la campagne cornouaillaise, d'innombrables chapelles. Plogonnec en possédait 6, Crozon, une quinzaine. La plupart d'entre elles étaient fort modestes et leur renom ne s'étendait guère au-delà de leur parcelle ou frairie. Les plus pauvres étaient taxées de 3 à 10 l. D'autres, plus favorisées, comme N.-D. de Penhars (Poutdreuzic), Sainte-Anne-de-la-Palue (Plonévez-Porzay). Saint-Germain (Plogastel), N.-D. de Kérinec (Poullan), Saint-Jacques (Pouldavid), payant de 15 à 25 l., possédaient des ressources équivalentes à celles de la plupart des trêves ou même à celles des petites paroisses.

Parmi ces chapelles, il en était une demi-douzaine qui méritent une mention spéciale, parce que les rôles des décimes témoignent de leur importance ancienne, Presque toutes consacrées à Notre-Dame, elles étaient, depuis le moyen âge, des lieux de grands pardons et de pélerinages. C'étaient par rang d'importance. N.-D. de Bulat (Pestivien), N.-D. du Ménez-Hom (Plomodiern), N.-D. de Kerdévot (Ergué-Gabéric), N.-D. de Kergoat (Quéménéven), Sainte-Barbe (Le Faouët), N.-D. de Confors (Meilars). Les revenus de ces chapelles provenaient presque exclusivement des offrandes des pélerins. On peut les évaluer comme suit : Bulat 2.100 l., N.-D. du Ménez-Hom 1.700, Kerdévot 1.450 l., Kergoat 1.350 l., Sainte-Barbe 1.140 l., Confors 1.000 l.

Récapitulation : Revenus et décimes en 1789.

Le clergé de Cornouaille à la fin de l'ancien régime.

Le clergé du Finistère dans les assemblées révolutionaires. — Cinq ecclésiastiques élus par leur ordre aux Etats-généraux, représentèrent, comme nous l'avons vu, le département du Finistère à la Constituante. Un autre ecclésiastique, l'abbé Gomaire, originaire du diocèse de Vannes, fut député du Finistère à la Convention.

Né en 1749, Gomaire était, depuis avril 1791, premier vicaire de l'évêque constitutionnel Expilly, quand l'assemblée électorale du Finistère [Note : Cette assemblée électorale fut présidée par Gomaire, du 4 au 11 septembre. L'élection du président se fit « à la pluralité relative et par un seul scrutin ». Gomaire et Blad obtinrent 91 suffrages sur environ 450 votants. Gomaire fut proclamé président, au bénéfice de l'âge. Arch. nat. C. 178, n° 28], réunie à Brest, du 2 au 10 septembre 1792, le désigna pour siéger à la Convention où il se rangea parmi les Girondins. Membre de la Commission des Douze et l'un des 29 députés girondins décrétés d'arrestation lors du coup d'Etat du 2 juin 1793, il ne fut pas réélu dans le Finistère, en 1795. L'Assemblée électorale de France, chargée de compléter les deux tiers du Corps législatif qui devaient être obligatoirement choisis parmi les anciens conventionnels, comprit Gomaire sur la liste des 104 députés ainsi appelés à siéger. Gomaire entra aux Cinq-Cents. Il en sortit, son mandat expiré, le 20 mai 1798.

Trois anciens membres du clergé de Cornouaille furent élus aux assemblées révolutionnaires par d'autres départements : Bérardier, Le Coz et Audrein.

Bérardier Denis, né à Locmaria-Quimper en 1735, directeur du collège de Quimper, de 1762 à 1778, était grand-maître du collège Louis-le-Grand, à Paris, quand il fut élu aux Etats-Généraux. A la Constituante, il combattit la constitution civile du clergé. Il mourut en 1794.

Le Coz Claude, né à Plonévez-Porzay en 1740, dirigea le collège de Quimper de 1778 à 1791 Procureur-syndic du District de Quimper en 1790, il fut élu, le 28 février 1791, évêque métropolitain d'Ille-et-Vilaine. Ce département le nomma, le 10 septembre 1791, député à la Législative [Note : Le P. Roussel, La correspondance de Le Coz, Paris, Picard, 1900].

Audrein Yves-Marie, né à Gouarec, paroisse de Plouguernevel, en 1741, ancien professeur au collège de Quimper, de 1762 à 1778, puis au collège Louis-le-Grand où il suivit l'abbé Bérardier, devint le 8 mai 1791, premier vicaire de l'évêque constitutionnel du Morbihan. Audrein fut élu député du Morbihan à la Législative puis à la Convention [Note : Sur Audrein, cf. P. Hémon, Audrein ; abbé Peyron, Fin de l'église constitutionnelle dans le Finistère, Quimper, 1897].

Quelques ecclésiatiques firent partie du Conseil général du Finistère et d'autres plus nombreux, électeurs du second degré, figurèrent dans les assemblées électorales du département et des districts.

I. — Administrateurs du département [Note : Arch. du Finistère, Sie F (Fonds Hémon, N° 2) ; Procès-verbaux des assemblées électorales du Finistère, 1790-1791-1792] :

1° Elus en juin 1790 : Le Baut, recteur de Cast, Lamarre. recteur de Moëlan, Jannou, recteur et maire de Loperhet, Goret recteur de Ploudalmézeau, Lamarre et Jannou furent éliminés, par la voie du sort, lors du renouvellement partiel du Conseil général, en septembre 1791. Le Baut et Goret sortirent en novembre 1792 et ne furent pas réélus ;

2° Élus le 18 septembre 1791 : Expilly évêque constitutionnel du Finistère, Gomaire, Jean-René, vicaire général constitutionnel. Gomaire sortit du Conseil général, le 9 septembre 1792, ayant été élu à la Convention ;

3° Élu le 15 novembre 1792. Au renouvellement intégral du conseil général, à Lesneven [Note : L'assemblée électorale du Finistère qui siégea à Lesneven. du 11 au 18 novembre 1792, fut présidée par l'évêque Expilly. L'élection du président se fit comme au mois de septembre précédent, à Brest, « à la pluralité relative et par un seul scrutin ». Expilly fut élu par 107 suffrages sur 195 votants], en novembre 1792, Expilly fut le seul ecclésiastique élu. On sait que, solidaire de ses collègues girondins, il partagea le sort des administrateurs du Finistère condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Brest et guillotinés le 22 mai 1794.

II. — Prêtres électeurs du 2ème degré aux assemblées départementales :

1° En juin 1790. Lamarre, recteur de Moëlan, Le Gorgeu, recteur de Clohars-Carnoët, Cavellat Yves, recteur de Kernével, L'Haridon, recteur de Scaër, Le Baut Guillaume, recteur de Cast, Le Pape Christophe, prêtre de Lopérec, Le Guellec Guillaume-Alexandre, prêtre de l'Ile-de-Sein, Jannou, recteur et maire de Loperhet, Grall, recteur de Pleyber-Christ, Kerneau François, recteur de Plougonven, Goret Jean, recteur de Ploudalmézeau ;

2° En septembre 1791. Le Denmat, curé de Tréméoc, Le Hars Antoine-Marie, curé de Plovan, Mocaër Tanguy-Marie, curé du canton de Plougastel-Daoulas, Le Gall Barthélémy, curé de Plouguerneau, Bizien Roland, curé du canton de Guiquelleau, Grall Charles, recteur de Pleyber-Christ, Le Gall Yves-Marie, curé du canton de Lanmeur ;

3° En novembre 1792. Lagadec Jean, curé de Penhars, Lagadec Jean, l'oncle, curé de Plomelin, Le Hars Antoine, curé de Plogonnec, Savina Henri, curé de Crozon, Launai, curé du canton de Guipavas, Morel Jean, curé de Ploumoguer, Morvan François, curé de Plouzané, Mocaër Tanguy, curé du canton de Ploudiry, Le Gall Yves-Marie, curé du canton de Lanmeur (1).

Notabilités départementales, en l’an IX [Note : Arch. du Finistère, F (Fonds Hémon, N°2) ; Listes des notabilités]. — Ministres du culte élus, dans le Finistère, en l'an IX, avant l'application du Concordat, pour figurer sur la liste des notabilités départementales établie, le 5 mars 1802. Tous ces ecclésiastiques étaient de la Cornouaille.

Bertho, de Quimperlé, Coadou, de Plogonnec, Le Coz, de Quimper, Favennec, du Faou, Loëdon Jérôme, de Saint-Jean-Trolimon, Marchadour, de Châteaulin, Le Moine, de Châteaulin, Ollitrault, professeur à l'école centrale, Quimper, Poyet et Sérandour, de Quimper, Quillivic, de Cast et Saouzanet, de Fouesnant.

A cette liste, il convient d'ajouter Hurault, ex-abbé, bibliothécaire à Quimper et Feilla (Louis-Claude), curé de Poullan en 1793 et secrétaire de la mairie de Quimper en 1802.

(Jean Savina).

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