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LA CHAPELLE-DE-BRAIN

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La commune de La Chapelle-de-Brain (bzh.gif (80 octets) Chapel-Braen) fait partie du canton de Redon. La Chapelle-de-Brain dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHAPELLE-DE-BRAIN

La Chapelle-de-Brain vient, semble-t-il, de "bren" ou "brenno" (qui désigne des landes au XIIème siècle).

Brain qui porte, à l'origine, le nom gallo-romain de Plaz et qui englobe les territoires de La Chapelle-Saint-Melaine et de Langon, voit naître (au milieu du Vème siècle, vers 462) et mourir (en 530) sur son sol saint Melaine. La création de la paroisse de La Chapelle-de-Brain remonte au Vème siècle avec la naissance de saint Melaine, devenu évêque de Rennes.

Ville de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

Au début du VIème siècle, la paroisse dépend, semble-t-il, du monastère de Plaz que l’évêque de Rennes avait lui même fondé. En 836, ce territoire qui s'appelle alors Plaz (Placeium), est donné par Louis Le Débonnaire à l'abbaye de Redon. En 846 et 854, la seigneurie de Brain relève de l'abbaye de Redon. Les bénédictins unissent alors ce domaine à celui de Langon afin de former la juridiction de Brain et Langon. La justice était à quatre piliers. Ils construisent une église au XII-XIIIème siècle (agrandie au XVème siècle) et un château abbatial (appelé abbaye de Brain). En 1289, les moines consentent à ce que la juridiction de Brain ressorte au siège présidial de Rennes.

Le Pouillé de Rennes confirme que la paroisse de Brain portait au Vème et au IXème siècle le nom de Plaz ou Place. L'Ancienne vie de saint Melaine, écrite par un contemporain, semble-t-il, dit que ce grand évêque naquit, vers le milieu du Vème siècle, dans le diocèse de Vannes, et fut élevé à Place : « Fuit Melanius de parochia Venetensi ex nobilissimis parentibus oriundus ; qui in fundo qui Placio vocatur nutritus » (Ap. Bollandum, Acta Sanctorum, I, 6 januarii). Elle ajoute qu'il y fonda un oratoire sur son domaine paternel : « Oratorium suum, quod sibi construxerat in fundo qui vocatur Placio, quem ex parentum proprietate retinebat », et que ce domaine se trouvait au bord de la Vilaine : « Erat autem hoc in Placio juxta fluvium Vicenoniœ » (Ap. Bollandum, Acta Sanctorum, I, 6 januarii). Un monastère est bâti à Plaz par saint Melaine, qui y mourut vers l'an 530. Si du VIème siècle nous descendons au IXème, nous trouvons dans le Cartulaire de Redon la localité de Plaz mentionnée plusieurs fois : en 836, « locellum qui nominatur Plaz » ; - vers 838, « condita plebs Placitum super flumen Visnonie » ; — en 854, « insula Plaz » ; — en 857, « plebicula que vocatur Plaz ». Enfin, en 860, 861 et 869, le Cartulaire parle encore de cette île de Plaz, « insula Plaz », et devant ce nom du IXème siècle les moines de Redon ajoutèrent en marge, au XVIème, « Brain », pour faire connaître que cette localité avait ainsi changé de nom. Au reste, l'une des frairies de la paroisse de Brain a toujours conservé le nom de Plaz ou Placet ; on retrouve le même nom dans une partie du village de la Blandinaye, limitrophe de cette frairie ; et dans le long procès poursuivi pendant près de trois siècles par les habitants de Brain et de Massérac, au sujet des marais de la Vilaine, il est fait mention, en 1625, de l'île Placet, contestée par les parties. Il ne paraît pas que les moines de Saint-Melaine aient longtemps conservé Plaz après la mort de leur saint fondateur, car en 836 saint Convoyon obtint de l'empereur Louis-le-Débonnaire la paroisse de ce nom. Cette donation fut confirmée à l'abbaye de Redon en 850 par Charles-le-Chauve, roi de France, et en 857 par Erispoë, roi de Bretagne. A cette époque, Plaz était une condita ; mais ce n'était qu'une petite paroisse, « locellum, plebicula », composée en partie d'îles situées dans la Vilaine ; c'est ce qu'exprime clairement la donation d'Erispoë : « Donavi plebiculam que vocatur Plaz et omnes insulas eidem plebicule adjacentes, sicut vetus Visnonicum cingit » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 371). Ainsi, dès 857, époque de cette donation, on distinguait à Brain l'ancien cours de la Vilaine, appelé au XVIème siècle Vieille-Mer ou Vieille-Rivière, du cours actuel de ce fleuve ; mais plusieurs îles formées par cet ancien cours ne faisaient pas partie de la paroisse de Plaz, quoiqu'elles appartinssent à l'abbaye de Redon. Toutes ces îles se trouvaient, en général, le long du fleuve, depuis un lieu nommé Cornou, inconnu maintenant, jusqu'au Port-Rolland, à l'embouchure de l'Oudon. Elles furent envahies par un ennemi des moines de Saint-Sauveur, Prigent, fils de Maeloc, qui fut obligé par le roi Salomon de les restituer à ces religieux en 869 (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 192). Il est encore à remarquer qu'à cette même date de 869, l'île de Plaz était nommée par ses habitants la Vénétie : « Insula que vocatur Plaz quam undique commanentes alio nomine Venezia appellant » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 192). Ce nom ne rappelle-t-il pas les Vénètes, que saint Melaine trouva presque tous payens, et qu'il convertit à Jésus-Christ en ressuscitant un mort parmi eux ? La paroisse de Plaz renfermait aussi le territoire d'Ambon : « Terram nuncupantem tigrann Ambonn sitam in pago nuncupante Broweroc, in condita plebe Placito, super flumen Visnoniam ». Ce territoire était une île, « insula Ambon », dont il est encore fait mention en 1625. L'on est porté à croire que les deux terres de Vilar-Elen et de Bot-Eblen faisaient également partie de la paroisse de Plaz. En 861, Ratuili vint trouver saint Convoyon dans l'île de Plaz et lui donna cette première terre : « Venit Ratuili ad Conwoionum abbatem in insula Plaz et dedit illi Vilar Eblen, ubi hortus monachorum est, cum silva et concisa ». En ce moment, les moines de Redon possédaient déjà la terre de Bot-Eblen., sur laquelle Ratuili avait quelques prétentions ; une certaine femme, appelée Berte, satisfit Ratuili en lui donnant sa métairie de Puzac, qui existe encore en Guémené. La population de Plaz était bretonne comme celle des paroisses voisines : on y trouve mentionnés les prêtres Eudon, Arthwolon, Junwal, Alworet, Hinconan et Anauhoiarn. Ces deux-ci étaient, parait-il, des personnages distingués : ils figurent parmi les nobles en 860, et il est parlé de la maison du dernier en 854. On voit encore présents à Plaz le prêtre Drewallon, appelé « magnificus vir » ; deux abbés, nommés Haeldetwid et Rismonoc, dont les monastères sont inconnus ; le diacre Otto et le clerc Beatus. En 860, voici quels étaient les nobles de Plaz : Anauhoiarn et Hinconan, prêtres ; Lanfred, Hirdan, Wallonic, Wallon, Ratfred, Ratuili, Catlowen, Worwoion, Notolic, Wadin, Worocar, Renowart, Liosoc, Hincant, etc. (Cartulaire de l'abbaye de Redon, p. 126). A la même époque, il est fait mention des colons de l'abbaye de Redon à Plaz ; l'un d'eux, nommé Wobriant, fut tué par un certain Howen, qui en réparation de ce crime donna à saint Convoyon une terre et le manant Woretmebin avec toute sa postérité (Cartulaire de l'abbaye de Redon, p. 126). Il nous est impossible de savoir pourquoi et en quel temps la paroisse de Plaz prit le nom de Brain ; cette dernière dénomination ne se trouve nulle part dans les chartes si nombreuses du IXème siècle recueillies dans le Cartulaire de Redon, et il nous faut arriver à l'année 1238 pour trouver une mention du bailliage de Brain, « ballivia de Brain », appartenant à l'abbaye de Redon. Toutefois, depuis l'arrivée de saint Convoyon à Plaz jusqu'à la Révolution française, il ne paraît pas que ce territoire de Plaz ou de Brain ait cessé d'être entre les mains des moines de Redon. L'abbé de ce monastère était curé primitif de la paroisse, et le vicaire perpétuel, qui l'administrait en son nom, devait chaque année conduire processionnellement les habitants de Brain à l'église abbatiale de Saint-Sauveur de Redon le jour de l'Ascension, pour prendre part à la grande procession de cette fête (Histoire de Redon, par D. Jausions). En 1580, la paroisse de Brain était divisée en huit frairies nommées : le Bourg, — la Poulneraye, — Plaz, — Rangoulas, — Ganedel, — Lezin, — Trul — et Serf. Les Bénédictins de Redon, devenus dès 836 seigneurs de la paroisse de Plaz, n'y fondèrent pas, semble-t-il, un prieuré proprement dit ; ils réservèrent à leur abbaye même la jouissance de ce territoire ; mais ils l'unirent à celui de Langon, leur appartenant également, pour former une seule et même juridiction, qui prit le nom de Brain et Langon. Ils construisirent toutefois à Brain un manoir d'une certaine importance, qu'on appela vulgairement l'abbaye de Brain, dont ils firent une sorte de maison des champs, et autour de laquelle s'établirent les différents officiers de la juridiction. L'aveu rendu au roi par l'abbé Scotti, en 1580, va nous faire connaître en quoi consistait à cette époque la seigneurie de Brain et Langon : « Esdites paroisses a ledit sieur abbé droit de juridiction haute, basse et moyenne. Aussy a ledit sieur abbé droit de lever esdites deux paroisses de Brain et Langon la dixiesme partie de toutes espèces de grains et vins y croissants. Et sont les hommes et subjects desdites paroisses tenus à conduire et mener à leurs dépens, avec leurs charrettes, chevaux et bœufs, les vins desdites dixmes à la maison abbatiale dudit Brain » (nota : en 1677, les moines de Redon affermaient 180 livres leur dîme des vins de Langon). L'abbé de Redon avait également un droit sur le chanvre et la filasse, appelé « fuzée », et consistant en ce que chaque ménage lui devait une fusée de fil ; il jouissait également des droits « d'épaves, gallois et forestage ». « A pareillement ledit sieur abbé droit de chasse à toutes sortes de bestes auxdites paroisses, prohibitive à toute autre personne, de quelque qualité qu'elle soit. Et lorsqu'il plaist audit sieur abbé d'aller chasser sont tenus lesdits hommes et subjects faire conduire et mener, avec leurs boeufs, chevaux et harnois, les toiles, retz et filets, sans aucun paiement » (nota : en 1439, le duc de Bretagne donna à Guillaume Chesnel, abbé de Redon, et à ses successeurs, l'autorisation « d'avoir et tenir ès paroisses de Brain et Langon garennes défensables de cerfs, biches, chevreuils, lièvres, corneilles, regnards, faisants, perdrix et tous autres gibiers » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, Append., 407). L'abbé de Redon avait aussi le droit prohibitif de pêcher dans la Vilaine, dont il se disait seigneur et propriétaire depuis l'île de Painfault, en Guémené, jusqu'à Saint-Marc, en Guipry. Les habitants devaient « faner et abbiener » les foins de l'abbaye récoltés en Brain et en Langon, et les amener sans rétribution au logis abbatial de Brain ; ils devaient aussi faire les charrois des bois nécessaires aux constructions ou réparations des moulins et chaussées appartenant à l'abbé. Enfin, celui-ci avait pendant quinze jours, chaque année, le droit « d'estanche ès dites paroisses de Brain et Langon », c'est-à-dire qu'il était, durant ce temps, défendu à toutes personnes, sauf aux fermiers de l'abbé, de vendre du vin en détail tant à Brain qu'à Langon. Au bord de la Vilaine et près de l'église paroissiale se trouve « le manoir de l'abbaye de Brain » ; il était en 1580 précédé d'une cour et entouré d'un jardin, d'une vigne et d'un colombier. Non loin se trouvaient l'auditoire « pour l'exercice de la juridiction de Brain et Langon », une petite maison appelée le Fau, et une autre habitation nommée la Maison-Blanche, le tout appartenant à l'abbé de Redon. Comme la Vilaine baignait ce manoir, l'abbé avait droit « de prendre de chaque bateau chargé de sel passant devant ladite maison abbatiale une mine dudit sel, donnant seulement à boire au bateleur ». De même, tous les bateliers conduisant des marchandises, « passant et montant par ladite rivière, au-devant de ladite maison abbatiale de Brain », devaient s'arrêter et demander par trois fois au seigneur abbé la permission de passer ; s'ils manquaient à ce devoir, ils étaient passibles d'une amende. Le domaine proche de l'abbaye de Brain consistait en un ancien bois de haute futaie, appelé le bois de Mouillart, probablement parce qu'il était « cerné d'eau, joignant d'un costé à la rivière de Vilaine, et d'autre costé à autre rivière appelée la Vieille-Mer » ; — une garenne de 4 journaux, « en laquelle il y a faux et mottes à coulis » ; — les deux prairies de la Haute-Rivière et du Pont-Jégo, un bois de haute futaie et « deux réservoirs pour garder poissons, également au Pont-Jégo » ; — les vastes prés de la Grande et Petite-Rivière ; — le moulin à vent de Ganedel ; — les deux moulins à eau « avec leurs étangs et chaussées », appelés les Moulins-Neufs, et l'emplacement d'un vieux moulin « à fouler drap » ; — enfin, « une écluse appelée la Poterne, size sur ladite rivière de Vilaine, entre la maison abbatiale de Brain et le bois de Mouillart ». Le même domaine proche de l'abbaye de Brain s'étendait en Langon et comprenait en cette dernière paroisse ce qui suit : Un ancien four banal, ruiné dès cette époque (1580) et situé au bourg de Langon ; — les prairies de Beslé, de Sainte-Catherine et de Sainte-Croix ; — les moulins à vent de Langon et des Tréaux ; — le moulin à eau de Montenac (nota : en 1571, les moines de Redon arrentèrent plusieurs bois qu'ils possédaient à Langon à Jean Collobel, seigneur du Bot, à Jean de Roche, seigneur du Val-Hamon, etc. ; ils arrentèrent à la même époque la pièce de la Garenne de Langon, contenant 6 journaux, à Pierre Porcher, s'y réservant toutefois le droit de chasse - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). L'abbé de Redon avait droit à la moitié des deniers recueillis au passage de Port-de-Roche, sur la Vilaine ; or, il était dû « par chacune personne étrangère passant audit passage un denier, par chacun homme de cheval six deniers, et par chacune charrette chargée douze deniers ». Toutefois, les habitants de la paroisse de Langon étaient exempts de payer ce devoir, parce qu'ils devaient fournir à l'abbé de Redon, chaque année, « une petite quantité de chanvre pour entretenir le cordage requis pour ledit passage, ou bien du bled à l'équipolent ». Disons maintenant quelques mots du logis abbatial de Brain. Ce manoir fut détruit vers la fin du XVIème siècle par les calvinistes, alors puissants à Fougeray et aux environs. Toutefois, on distinguait encore au XVIIIème siècle l'ancien réfectoire des moines, servant alors de grange. Nous extrayons ce qui suit d'un curieux procès-verbal dressé le 30 mai 1586 : « La maison abbatiale de Brain est fort ancienne, et pour entrée en icelle y a grande et petite portes avec un grand portail sur lequel y a écusson armoyé d'hermines, couronné de hauts fleurons (Nota : c'était l'écusson des ducs de Bretagne, fondateurs de Redon). Entrés dans ladite maison, avons vu que autour d'une grande cour y a plusieurs logix anciens en la muraille de l'un desquels y a un écusson ancien, sur pierre, armoyé de pareilles armes ducales, et au logix principal y a tours et tourelles, grandes salles, prisons sous iceluy ; et au devant dudit portail et entrée de ladite maison, à costé d'icelle, y a auditoire, et, à vis d'icelle, un post où y a ancien collier de fer, que le sieur abbé de Redon nous a dit luy appartenir, et que anciennement y avait justice élevée de quatre posts en ladite paroisse de Brain, et qui est à présent tombée et qu'il a droit de les y avoir » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Vers 1742, Oswald de la Tour-d'Auvergne, abbé commendataire de Saint-Sauveur de Redon, étant venu visiter son abbaye, résolut de reconstruire le manoir de Brain, qui faisait partie de sa mense abbatiale. Il fit donc faire par l'architecte Abeille, de Rennes, un devis et un plan qui vraisemblablement furent exécutés. Les anciennes armoiries de l'abbaye de Redon se voient encore, quoique mutilées, sur les deux façades du manoir de Drain ; dans la cour se trouve la maison du Fau, antique construction ornée à la façon du XVème siècle et ayant une curieuse cheminée composée de quatre tuyaux octogones accolés. De cette cour on entrait directement dans l'église autrefois. Dans le bourg est aussi la Maison-Blanche ; la porte supportait naguère l'écusson abbatial. Les autres anciens bâtiments ont disparu, car l'architecte Abeille les avait tous condamnés à tomber, sauf la salorge et le colombier. Mais on voit encore dans le bourg un bon nombre de maisons anciennes, d'une certaine apparence ; c'étaient les demeures des officiers de la juridiction de l'abbé de Redon, avant que la Révolution fût venue détruire ce puissant monastère et séculariser ces biens que la charité des fidèles avait donnés à l'Eglise. Outre la pension de 120 livres que lui payaient en 1619 les moines de Redon, le recteur de Brain avait la jouissance du presbytère et d'une pièce de terre adjacente. « Par concordat avec les abbés de Redon, une partie des dîmes lui était parfois abandonnée pour remplacer cette pension. Telle était sa condition en 1768, lorsque la portion congrue fut élevée à 500 livres. Aussi le titulaire de cette époque se hâta-t-il de déclarer, le 9 décembre de cette année, qu'il abandonnait toutes les dîmes à l'abbaye et optait pour la susdite pension » (M. l'abbé Luco - Les anciennes paroisses de l'évêché de Vannes). Brain a perdu beaucoup de son importance primitive depuis l'érection récente de la paroisse de La Chapelle-Saint-Melaine, dont le territoire a été distrait du sien. Dès 1855 le recteur de Brain alla habiter La Chapelle et y transféra. le culte public ; en 1875 on créa deux communes, Brain et La Chapelle, et en 1877 le bourg de Brain, qui n'avait plus de prêtre depuis 1855, devint le chef-lieu d'une paroisse distincte de La Chapelle (Pouillé de Rennes).

Ville de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

Le nom de Brain apparaît au XIIIème siècle (en 1238) dans le cartulaire de l'abbaye de Redon. Brain fut jadis assez important pour qu'on y ait battu monnaie, puisqu'on trouve dans le traité des monnaies de Leblanc un tiers de sou d'or, portant pour exergue Brienno Vico, bourg de Brain. L'église de Brain est menacée d'abandon en 1823 lorsque l'on reconstruit l'ancienne chapelle frairienne de Ganedel (église actuelle de La Chapelle-Saint-Melaine) dévastée durant la Révolution. Cette chapelle devient église paroissiale en 1855 et l'abandon de l'ancien bourg provoque alors une scission en 1875 avec création de deux paroisses distinctes en 1877. L'une des nouvelles communes est appelée La Chapelle-Saint-Melaine, et l'autre conserve le nom de Brain, transformé par la suite en Brain-sur-Vilaine. Les deux communes s'unissent à nouveau en 1976 et prend le nom de La Chapelle-de-Brain. La commune possède donc deux bourgs : l'ancien Brain-sur-Vilaine et le nouveau La Chapelle-de-Brain. Les anciennes paroisses de Brain-sur-Vilaine et de La Chapelle-Saint-Melaine dépendaient jadis de l'ancien évêché de Vannes.

On rencontre les appellations suivantes : Placio (en 530), Plaz (en 836), Placitum (en 838), Brain (en 1238). En 1875, la commune de La Chapelle-Saint-Melaine est créée par démembrement de la commune de Brain. En 1958, le nom de la commune de Brain a été modifié en Brain-sur-Vilaine. En 1976, Brain-sur-Vilaine et La Chapelle-Saint-Melaine fusionnent. Le nom de la nouvelle commune ainsi créée sera nommée La Chapelle-de-Brain.

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Note 1 : l'abbé de Redon devait choisir le maître d'école chargé d'instruire les enfants de cette paroisse (Déclaration de l'abbaye de Redon en 1580).

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Note 2 : Brain, situé sur la Vilaine, à quatre lieues de Redon, est borné au nord par Renac, à l'est par Langon, et au sud par Massérac. Sa superficie est de 1770 hectares. Le bourg est à la pointe orientale du territoire. Les bords de la Vilaine sont couverts d'eau pendant une grande partie de l'année, et forment au sud-ouest le Lac de Murin et le Marais de Ganedel. Entre l'ancien cours du fleuve et le nouveau, il y avait plusieurs îles, dont une s'appelait Plaz, une autre Ambon, etc. Les monuments celtiques, qui devaient signaler cette localité, ont disparu devant les progrès de l'agriculture. Des briques romaines se rencontrent au village de Placet, à la chapelle Saint-Melaine, et près de Lézin. C'est à Plaz, Place ou Placet, que naquit saint Melaine, vers 456 (Boll. 6 jan.). Il y construisit un monastère et un oratoire, et c'est de là qu'il partit pour devenir évêque de Rennes. Il est à remarquer que I'Ile de Plaz s'appelait aussi Vénézie ; et c'est pourquoi certains auteurs sont tentés d'y placer les Vénètes, que saint Melaine trouva presque tous païens, et qu'il convertit à Jésus-Christ en ressuscitant un mort parmi eux. C'est là que le saint évêque vint mourir, le 6 novembre 530. Son monastère disparut plus tard, sans qu'on sache comment, mais une petite paroisse, du nom de Plaz, lui succéda. En 836, saint Convoïon, abbé de Redon, obtint de l'empereur Louis-le-Débonnaire toute la paroisse de Plaz : ce qui fut confirmé en 850 par Charles-le-Chauve, et en 857 par Erispoé, roi de Bretagne. Ce dernier y ajouta les îles formées par le vieux cours de la Vilaine. Plus tard, un seigneur voisin, ayant usurpé l'une de ces Iles, nommée Ambon, finit, en 869, par la restituer à l'abbaye de Redon (Cartulaire de Redon, p. 357, 363, 371, 193). Les chartes nous montrent qu'il y avait alors dans cette localité un certain nombre de Bretons. Bien que cet élément de la population ait disparu depuis, il avait alors une grande influence, et c'est peut-être grâce à lui que le nom de Plaz fut remplacé par celui de Brain. Le nom latinisé du lieu étant Ecclesia Brennensis, on est tenté d'y voir le mot breton Brenn, qui signifie jonc, et rappelle l'abondance de cette plante sur les rives de la Vilaine. Par suite des donations précitées, les abbés de Redon furent seigneurs temporels et spirituels de Brain. Ils eurent au bourg un manoir d'une certaine importance, appelé vulgairement l'Abbaye de Brain, et lui adjoignirent leurs propriétés et leur juridiction de Langon. Ce manoir, en 1580, était précédé d'une cour et entouré d'un jardin, d'une vigne et de dépendances considérables, telles que moulins, prairies, bois, garennes, etc... La maison, ruinée par les Calvinistes, fut rétablie en 1742 par Oswald de la Tour-d'Auvergne, abbé commendataire de Redon. L'abbé, seul seigneur de la paroisse, y avait haute, moyenne et basse justice, et pour l'exercer, il nommait un sénéchal, un alloué, un lieutenant, un procureur, un greffier, des notaires, des sergents, et entretenait un auditoire et une prison. Outre les prestations en nature, l'abbé avait aussi le droit exclusif de chasse dans les terres et de pêche dans la Vilaine, et aucun bateau ne pouvait passer devant son manoir, sans demander sa permission, ou sans payer un droit. Comme seigneur spirituel, l'abbé fit primitivement desservir la paroisse par ses religieux, et plus tard par un vicaire perpétuel à sa présentation. Il garda pour lui le titre de recteur primitif et la dîme des grains et des vins, et assigna au vicaire une portion congrue, qui, après avoir beaucoup varié, s'élevait, avant la révolution, à la somme de 500 livres. Comme marque de dépendance, le vicaire devait conduire processionnellement ses paroissiens, tous les ans, le jour de l'Ascension, à l'église abbatiale de Redon, pour assister à la procession de cette fête (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

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Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de La Chapelle-de-Brain (anciennement Brain) : Georges Le Bougon (en 1459). Alban Le Brun (il résigna en 1480). Julien Nepveu (recteur dès 1575, décédé en octobre 1591). Maurice Martel (prêtre de Vannes, présenté par l'abbé de Redon le 22 octobre 1591, il prit possession le 30 novembre. Il débouta Jean Nepveu, qui s'était fait pourvoir par le nonce apostolique). Maury Merlet (1608-1611). Jean Pavin (en 1619). Jean Billard (décédé vers 1642). Pierre Robert (prêtre de Vannes, présenté par l'abbé de Redon, fut pourvu le 23 juin 1642 et prit possession le lendemain). Jean Mahieux (1653-1676). Gervais de Cordé (en 1681 ; il résigna en faveur du suivant, le 19 octobre 1692, avec réserve d'une pension de 200 livres, et devint recteur de Renac). Damien Cléreau (prêtre de Renac, pourvu en cour de Rome le 19 octobre 1692, prit possession le 21 juin 1693 ; il débouta Jean Le Doyen, qui prétendait à son bénéfice. Décédé le 5 septembre 1725 et inhumé le 6 dans le cimetière). Sébastien Guihoux (prêtre de Nantes, pourvu le 24 février 1726, il prit possession le 22 mars suivant ; décédé en novembre 1737). Julien-Hyacinthe Potiron (diacre de Nantes, pourvu le 9 janvier 1738, prit possession le 24 de ce mois ; décédé âgé de soixante-huit ans, le 28 avril 1782, et inhumé le 30 dans le cimetière). Jean Marot (prêtre de Vannes, pourvu le 20 mai 1782, prit possession le 24 ; décédé au bout de deux ans). Jean-Baptiste Guémené (prêtre de Vannes et vicaire à Brain, fut pourvu le 3 juin 1784 et prit possession le 8 ; décédé âgé de cinquante deux ans, le 12 juin 1788, et inhumé le 13 dans le cimetière, près du calvaire). Philippe Guémené (prêtre de Brain, présenté, comme tous ses prédécesseurs, par l'abbé de Redon, fut pourvu le 23 juillet 1788 et prit possession le 30 de ce mois ; il ne quitta sa paroisse qu'à la fin de 1792. Il eut pour vicaire Julien Racapé, originaire de Saint-Just, et martyrisé à Redon le 1er novembre 1793). Philippe Guémené (il reprit ses fonctions pastorales en 1803 ; décédé en 1815). Pierre Piel (1815, décédé en 1867). Pierre Bucherie (1867-1871). François Gentilhomme (1871-1876) François Sacquet (1876-1877). Nicolas Piguel (à partir de 1877), ......

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Voir   Ville de La Chapelle-de-Brain (Bretagne) " Les origines paroissiales de Brain ".

Voir   Ville de La Chapelle-de-Brain (Bretagne) " Cahier de doléances de Brain ou La Chapelle-de-Brain en 1789 ".

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PATRIMOINE de LA CHAPELLE-DE-BRAIN

l'ancienne église Saint-Melaine (XIII-XV-XVII-XIXème siècle), restaurée au XIXème siècle par l'architecte Béziers-Lafosse. Cette église, en partie romane, est située rue de l'Abbaye à Brain-sur-Vilaine. Construite vers le XII-XIIIème siècle, elle est agrandie au XVème siècle. L'église paroissiale de Brain n'offre guère de style ; cependant M. l'abbé Brune la croit romane en partie ; elle se compose d'une nef avec un seul collatéral au Sud et une chapelle au Nord ; les voussures et les colonnettes prismatiques du portail principal, à l'Occident, indiquent le XVème siècle. A cette époque, en effet, elle fut au moins dans cette partie reconstruite et consacrée, comme l'indique la note suivante que nous avons retrouvée dans le Registre des épousailles de 1576 : « Le 28ème jour de mars l'an 1459, fut l'église de Brain et les autels d'icelle consacrés, sauf celui de la chapelle de Nostre-Dame, parce qu'il était rompu ; et fut faite ladite consécration par Monseigneur Yves de Pontsal, évesque de Vannes, et furent présents Yves Le Séneschal, abbé de Redon, Révérend Père en Dieu Messire Blanchet, abbé de Prières, dom Pierre Pichorel, recteur de Pluherlin, Georges Le Bougon, vicaire de la paroisse de Brain, Robert Roul, Roul Hynoet, Georges Languez, Guillaume Fortin et Macé Robin, et maistre Guillaume de Brohays, vicaire de Langon et chastelain dudit lieu et de Brain, et plusieurs autres. Et y donna mondit seigneur de Vannes, en perpétuel, au dimanche après le Sacre, à tous ceux et celles qui visiteront ladicte église et donneront de leurs biens en bonne dévotion, quarante jours de pardon ». Cette église est sous le vocable de saint Melaine ; on y voyait au XVIIème siècle les autels du Rosaire, de Saint-Germain, Saint-Nicolas, Saint-Jean, Saint-Etienne et Saint-Armel ; elle avait alors un jubé et un sacraire près duquel fut inhumé, vers 1642, le recteur Jean Billart. Dans le cimetière est un groupe de terre cuite, daté de 1781, et représentant l'ensevelissement de Notre-Seigneur ; on y retrouve les personnages traditionnels autour du Sauveur, c'est-à-dire Marie, Magdeleine, Joseph d'Arimathie et Nicodème ; ce petit monument n'est pas sans mérite (Pouillé de Rennes). L'église comprend une nef à chevet droit et un transept ; la nef est accostée au sud d'un collatéral et au nord d'une chapelle. L'église est restaurée et modifiée entre 1755 et 1758, elle est abandonnée entre 1855 et 1877 après la construction de la nouvelle église. Elle est restaurée entre 1879 et 1889. Le baptistère date de 1459. On voyait dans l'église au XVIIème siècle un jubé et un sacraire. L'église de Brain fut menacé d'abandon en 1823 lorsque l'on reconstruisit l'ancienne chapelle frairienne de Ganedel (église actuelle de la Chapelle-Saint-Melaine) qui avait été dévastée pendant la Révolution. La chapelle nouvelle se substitua peu à peu à l'église paroissiale primitive ;

Eglise de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

Voir aussi   Ville de la Chapelle-de-Brain (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de la Chapelle-de-Brain et ses recteurs"

Nota 1 : L'église paroissiale de Brain, dédiée à saint Melaine, se compose d'une nef, avec un seul collatéral au sud, et une chapelle au nord. Il y a quelques traces de style roman, mais le portail occidental est franchement du XVème siècle. L'édifice fut consacré, le 28 mars 1459, par Yves de Pontsal, évêque de Vannes, et dédié de nouveau, le 13 mars 1518, par Geoffroi Le Borgne, évêque auxiliaire à Vannes. Les chapelles de la paroisse étaient : — 1. Saint-Melaine, auprès du bourg, ruinée en 1793 et rebâtie en 1822 par M. et Mme Vimont. — 2. Saint-N....., à l'ouest, vers le marais de Ganedel, détruite pendant la révolution. Il y avait aussi deux chapellenies : celle de la Rivière, fondée par Louise Guihart vers 1680, et celle de Bodéan. Les frairies étaient en 1580 : le bourg, la Poulneraye, Plaz, Rangoulas, Ganedel, Lézin, Trul et Serf. Brain dépendait jadis du territoire de Redon, du diocèse de Vannes et de la sénéchaussée de Rennes. En 1790, il fut érigé en commune, du district de Redon, et du département d'Ille-et-Vilaine. Son vicaire, Julien Racapé, ayant refusé, comme son recteur, le serment schismatique, dut se cacher, en 1792, à Saint-Just, son pays. Arrêté, l'année suivante, il fut guillotiné à Redon le 1er novembre 1793. Quant aux biens de l'abbaye de Saint-Sauveur, situés en Brain, ils furent tous confisqués et vendus nationalement. A la suite du Concordat de 1801, Brain passa au diocèse de Rennes. Comme le bourg se trouve à l'extrémité de la paroisse, le recteur, M. Piel, bâtit au centre, dès 1823, la grande chapelle de Saint-Melaine, et il obtint, en 1855, d'y transférer le service paroissial ; la municipalité l'y suivit. Mais les habitants du vieux bourg, se trouvant déshérités, obtinrent, en 1875, l'érection de leur quartier en commune distincte, et en 1877 son rétablissement en paroisse. Depuis lors on distingue deux paroisses et deux communes : Brain et la Chapelle-Saint-Melaine (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Nota 2 : M. Piel, nommé recteur de Brain en 1813, trouvant ce bourg situé à l'extrémité de la paroisse et sachant le désir des frairiens de Ganedel de relever leur ancienne chapelle, entreprit cette construction, qui semblait d'une grande utilité pour tout le quartier. Le 5 mai 1822, une requête à ce suret fut adressée à Mgr. Mannay, évêque de Rennes, qui, le 28 octobre 1823, permit « l'établissement d'une chapelle centrale en remplacement de la vieille chapelle de Ganedel, tombée en ruines ». Ce prélat autorisa même les recteur et vicaire de Brain à dire la sainte messe et les vêpres les dimanches et fêtes dans cette chapelle, et à y exercer toutes les fonctions ecclésiastiques (Voir Archives de la fabrique de Brain). Le 5 mai 1829, Mgr. de Lesquen visita la nouvelle chapelle dédiée à saint Melaine, bénit un calvaire et se rendit à une maison d'école récemment fondée et tenue par les Soeurs de l'Instruction Chrétienne. Un nouveau bourg se formait déjà, comme l'on voit, dans cette partie de la paroisse de Brain. Mgr. de Lesquen revint à Brain en 1839 ; mais il se rendit cette fois du vieux bourg à la chapelle Saint-Melaine pour y administrer le sacrement de Confirmation. Il reconnaissait par là cette chapelle comme étant devenue l'église paroissiale de Brain. Aussi autorisa-t-il le recteur à demeurer au nouveau bourg ; ce que celui-ci ne fit toutefois qu'en 1855. Enfin, Mgr. Saint-Marc visita également la chapelle Melaine le 5 mai 1846, et y renouvela les ordonnances de ses prédécesseurs en faveur de ce sanctuaire. Ainsi fut définitivement transférée l'église paroissiale de Brain. La chapelle construite en 1823, étant devenue insuffisante pour la population de toute la paroisse, fut agrandie sous la direction de M. Saint-Marc. C'est maintenant, une véritable église, ayant trois nefs, un transept et une abside ; le tout ogival. M. l'architecte Regnault y ajoute présentement une belle tour de style XIIIème siècle, dont la première pierre a été posée le 22 septembre 1874. Les habitants du vieux bourg de Brain, mécontents de cette translation du culte à la chapelle Saint-Melaine, voyant en outre que la municipalité avait suivi le clergé au nouveau bourg, ont obtenu, en 1875, la division de leur paroisse en deux communes distinctes : Brain et la Chapelle-Saint-Melaine, devenues elles-mêmes deux paroisses en 1877 [Note : Chose assez singulière : alors que toutes les autres paroisses du territoire de Redon possédaient un grand nombre de terres nobles, il n'y a jamais eu (et il n'y a point encore) de manoirs dans la paroisse de Brain. L'abbé de Redon possédait seul son logis seigneurial, qui existe toujours] (abbé Guillotin de Corson - 1878).

Eglise de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Ganedel, aujourd'hui disparue. La chapelle de Ganedel existait au XVIème siècle, car nous y voyons célébrer plusieurs mariages en 1595 ; on y inhumait aussi assez fréquemment au XVIIème siècle. L'un de ses derniers chapelains fut Jérôme Le Breton, décédé en 1784. Pendant la Révolution, cette chapelle fut dévastée et ruinée ; vers 1823, M. Piel, recteur de Brain (Chapelle-de-Brain), en utilisa les débris dans la construction de la chapelle Saint-Melaine, devenue ensuite église paroissiale (Pouillé de Rennes) ;

la nouvelle église Saint-Melaine (1823-1911), oeuvre des architectes Edouard Brossais Saint-Marc et Arthur Regnault. Edifiée en remplacement de l'ancienne chapelle frairienne de Ganedel, dévastée durant la Révolution. Cette église est située dans le centre de la commune. Elle est agrandie en 1874. Le culte paroissial de Brain y est transféré en 1855. Le clocher date de 1874-1879 ;

Eglise de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

la chapelle Saint-Melaine (1800-1981) située à Brain-sur-Vilaine. Elle est bâtie ou plutôt relevée par la famille Vimont, à peu de distance du bourg de Brain (La Chapelle-de-Brain). Cette reconstruction date du commencement du XIXème siècle, et une fondation de messes a été faite dans cette chapelle par M. et Mme Vimont, qui s'y sont fait inhumer (Pouillé de Rennes). Cette chapelle est détruite partiellement en 1968 et restaurée en 1980 ;

Eglise de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

l'abbaye de Brain (1742). Cet ancien manoir abbatial est le siège de la juridiction de Brain et Langon. Il possédait en 1580 une fuie et un auditoire. Les calvinistes détruisent le manoir à la fin du XVIème siècle. On y voyait en 1586 une grande et une petite portes aux armes des ducs de Bretagne, fondateurs de l'Abbaye de Redon. Le logis principal renfermait des tours, des tourelles, de grandes salles avec des prisons et un auditoire. Il possédait autrefois un droit de justice à quatre piliers. Il est reconstruit en 1742 puis vendu en 1791. Les bâtiments de l'abbaye de Brain, c'est-à-dire le manoir, l'église, une maison voisine
appelée Le faux et une autre nommée la Maison Blanche, devinrent sous la Révolution, la propriété de la famille de la Chevrière qui résidait alors au château de la Gaudinais à Langon. Il est acquis en 1889 par la commune de Brain qui y loge les écoles communales. Restauré en 1998, il sert aujourd'hui de mairie-annexe ;

l'ancienne maison abbatiale (XVIème siècle), encore surnommée "Maison Blanche". Elle présentait autrefois au-dessus de sa porte un écusson aux armes de l'Abbaye de Redon. D'après un parchemin du 30 mai 1586, voici une description de l'ancienne abbaye de Brain : " La maison abbatiale de Brain est fort ancienne et pour entrée en icelle y a grande et petite portes avec un grand portail sur lequel y a écusson armoyé d'hermines, couronné de hauts fleurons. Entrée dans ladite maison, avons vu que autour d'une grand cour y a plusieurs logix anciens en la muraille de l'un desquels y a un écusson ancien sur pierre armoyé de pareilles armes ducales, et au logix principal y a tours et tourelles, grandes salles, prisons sous iceluy ; et au devant dudit portail et entrée de ladite maison à costé d'icelle, y a auditoire, et à vis d'icelle, un post où y a ancien collier de fer, que le sieur Abbé de Redon dit luy appartenir et que anciennement y avait justice élevée de quatre posts en ladite paroisse de Brain et qui est à présent tombée et qu'il a droit de les y avoir ". Un incendie la détruisit en 1620 et elle fut reconstruite une première fois sous l'ordre de Richelieu et une seconde fois sous l'ordre d'Oswald de la Tour d'Auvergne, tous deux abbés commendataires de l'abbaye de Redon ;

l'ancienne maison du Fau (XVème siècle), située dans la cour de l'Abbaye ;

le puits (XVIème siècle), situé au lieu-dit Gannedel ;

la fontaine Saint-Melaine (XVIème siècle) ;

la fontaine (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Cartrais ;

le cadran solaire (XVIIème siècle), situé à Brain-sur-Vilaine ;

la maison (XVIIème siècle), située à Brain-sur-Vilaine ;

la maison (XVII-XVIIIème siècle), située au lieu-dit Rougoulais ;

4 moulins dont les moulins à eau des Moulins Neufs, de la Houssais, et le moulin à vent de Maumaussi,…

Ville de la Chapelle-de-Brain (Bretagne).

A signaler aussi :

plusieurs tumuli ;

dans le champs dit Clos de Placet ou Clos Saint-Melaine, l'emplacement de l'ancien monastère de Plaz. Il est certain que la paroisse de Brain portait au Vème et IXème siècle le nom de Plaz ou Place. L'Ancienne vie de saint Melaine dit qu'il y fut élevé, qu'il bâtit un oratoire sur son domaine paternel, au bord de la Vilaine, et qu'il y construisit ensuite un monastère : « Veniens Melanius de monasterio suo quod propriis manibus fabricaverat in fundo qui vocatur Placio, in honorem Dei, cum paucis monachis ». L'église en fut même assez considérable pour que l'auteur de la Vie du saint l'appelât une basilique, disant que saint Mars trouva saint Melaine « in Placio in sua basilica orantem ». Enfin, le saint évêque de Rennes mourut dans ce monastère de Plaz le 6 novembre, environ l'an 530 : « Migravit ad Christum in loco qui vocatur Placio, ubi ipse, sicut jam diximus, propriis manibus ecclesiam construxerat et monachos ad servitium Dei faciendum congregaverat » (Apud Bollandum, Acta Sanctorum, I, 6 januarii). Que devint ce monastère fondé par saint Melaine ? Il disparut de bonne heure, car à l'arrivée des moines de Redon à Plaz, en 836, il n'est fait aucune mention de ce couvent dans les nombreuses chartes de leur Cartulaire, qui nomment si souvent « condita plebs Placitum super flumen Visnonie », ou « plebicula que vocatur Plaz ». Mais l'une des frairies de la paroisse de Brain a conservé le nom de Plaz ou Placet, et on retrouve la même dénomination donnée à une partie du village de la Blandinaye, limitrophe de cette frairie. Devant ces maisons de Placet est un grand domaine baigné par la Vilaine, où l'on retrouve beaucoup de briques gallo-romaines et où l'on désigne encore l'emplacement du monastère de Plaz. De ce lieu part un sentier, appelé chemin de Saint-Melaine, et se dirigeant, par Saint-Just, vers la paroisse de Comblessac, que le roi Eusèbe donna au saint évêque de Rennes. Enfin, une légende populaire explique à sa façon l'absence de tout genêt du territoire de Brain, alors que cet arbrisseau se trouve dans les paroisses voisines. Saint Melaine étant enfant, dit-elle, gardait ses troupeaux dans les marais de Plaz ; il y creusa même la douve du Cerné, pour mieux les protéger ; toutefois, s'étant absenté et étant allé étudier à Rennes à l'école de saint Amand, il fut, à son retour, fustigé d'une poignée de genêts par sa mère ; il ne se plaignit point, mais Dieu maudit les genêts de Brain, et l'on n'en voit plus de traces maintenant. Il ne paraît pas que les moines de Saint-Melaine aient longtemps conservé Plaz après la mort de leur saint fondateur, car en 836 saint Convoyon obtint de l'empereur Louis-le-Débonnaire la paroisse de ce nom, qui dépendit toujours de Redon dans la suite (abbé Guillotin de Corson) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LA CHAPELLE-DE-BRAIN

Les seigneuries de Brain et Langon : Les Bénédictins de Redon, devenus dès 836 seigneurs de la paroisse de Plaz, n'y fondèrent pas, semble-t-il, un prieuré proprement dit ; ils réservèrent à leur abbaye même la jouissance de ce territoire ; mais ils l'unirent à celui de Langon, leur appartenant également, pour former une seule et même juridiction, qui prit le nom de Brain et Langon. Ils construisirent toutefois à Brain un manoir d'une certaine importance, qu'on appela vulgairement l'abbaye de Brain, dont ils firent une sorte de maison des champs, et autour de laquelle s'établirent les différents officiers de la juridiction. L'Aveu rendu au roi par l'abbé Scotti, en 1580, va nous faire connaître en quoi consistait à cette époque la seigneurie de Brain et Langon « Esdites paroisses a ledit sieur abbé droit de juridiction haute, basse et moyenne, et pour icelle exercer a droit d'instituer sénéchal, alloué, lieutenant, procureur, greffier, notaires et sergents, lesquels sergents. sont francs de tous fouages et autres impositions quelconques dues au Roy, avec droit de sceau, confection d'inventaires, etc., etc... Aussy a ledit sieur abbé droit de lever esdites deux paroisses de Brain et Langon la dixiesme partie de toutes espèces de grains et vins y croissants. Et sont les hommes et subjects desdites paroisses tenus à conduire et mener à leurs dépens, avec leurs charrettes, chevaux et boeufs, les vins desdites dixmes à la maison abbatiale dudit Brain ». Voir ci-dessus.

Lors de la Réformation de 1427, on comptabilise la présence d'aucun noble de Brain. Il est stipulé de plus que Thomas Turpin, panetier de l'Abbé de Redon, est accoutumé à ne rien payer et en est exempt.

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