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LA PAROISSE DE BRAIN en LA CHAPELLE-DE-BRAIN

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Du territoire de Redon, cette paroisse de Brain porta, pendant longtemps, le nom de Plaz, qui lui vient de celui du lieu situé non loin du vieux bourg de Brain et où, vers le milieu du Vème siècle, naquit saint Melaine. Cette localité s'appelle aujourd'hui Placet. Au lieu même qui lui donna le jour, saint Melaine fonda un monastère dont, quoique devenu évêque de Rennes, il garda le gouvernement, et dans lequel il mourut le 6 novembre, vers 530. Les funérailles du Saint attirèrent au monastère de Plaz les évêques d'Angers, du Mans, de Coutances et de Nantes. Les paroissiens de Brain n'eurent cependant point le bonheur de conserver les reliques de leur illustre compatriote. Déposé dans une barque sur la Vilaine, son corps fut conduit à Rennes pour y être inhumé. D'après l'abbé Guillotin de Corson (Récits historiques, traditions et légendes de Haute-Bretagne, arrondissement de Redon, page 21), du vivant et après la mort de leur fondateur, la paroisse dépendait des moines de Plaz. Ils ne la gardèrent pas bien longtemps. Dans un voyage qu'il fit auprès de l'empereur Louis-le-Débonnaire, saint Convoïon, envoyé et appuyé par Nominoé, l'obtint de ce prince, le 20 août 836, et elle demeura jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, avec le titre de vicariat perpétuel, à la présentation et sous le patronage de l'abbé de Redon [Note : Cartulaire de Redon, page 357. A en croire le dictionnaire d'Ogée, article Brain, la moitié seulement de la paroisse ou de la seigneurie de Brain aurait été donnée à saint Convoïon en 816, par Nominoé, tandis que l'aire partie ne lui aurait été concédée que par Erispoé, en 854. Cet auteur ajoute, toujours sans indication de sources, que, en 1280, d'un commun accord, le duc de Bretagne, et l'abbé de Redan placèrent cette paroisse sous la ressort de la sénéchaussée de Vannes]. Les religieux de Saint-Sauveur y établirent un prieuré et dédièrent l'église paroissiale à saint Melaine.

Ce vieil édifice, ou plutôt celui qui lui a succédé, existe encore auprès du village de Placet. La paroisse possède un sanctuaire nouveau appelé la chapelle de Saint-Melaine, qui remplace un autre à l'extrémité ouest du bourg, détruit en 1793, et dont la construction remonte à 1822. Outre sa pension, qui était de 120 livres en 1619, le vicaire perpétuel avait la jouissance du presbytère et d'une pièce de terre adjacente. Par concordat avec les abbés de Redon, une partie des dîmes lui était parfois abandonnée pour remplacer cette pension. Telle était sa condition en 1768, lorsque la portion congrue fut élevée à 500 livres. Aussi le titulaire de cette époque se hâta-t-il de déclarer, le 9 décembre de cette année, qu’il abandonnait toutes les dîmes à l'abbaye et optait pour la susdite portion.

Outre le prieuré bénédictin, cité plus haut, et qui, par sa nature de bénéfice régulier, n'appartient pas à ce travail, la paroisse de Brain ne possédait qu'une seule chapellenie, celle de la Rivière, fondée, sur la fin du XVIIème siècle, par Louise Guihart, et sur laquelle les renseignements font défaut.

A la gloire d'avoir vu naître saint Melaine, au Vème siècle, cette paroisse peut être fière de pouvoir ajouter celle d'avoir, au XVIIIème, compté un martyr parmi ses prêtres, Je veux parler de Julien Racapé. Originaire de Saint-Just, il acheva ses études au collège de Vannes et s'attacha à la paroisse de Brain dès qu'il eut été ordonné prêtre. Il y remplissait les fonctions de curé, lorsqu'il refusa le serment à la constitution civile du clergé. En septembre 1792, il dut s'éloigner de Brain. Depuis un an il vivait à Saint-Just, caché dans sa famille. Recherché de près, pour ne pas compromettre ses parents et croyant être plus en sûreté ailleurs, il quitta son gîte, fut arrêté le même jour et emprisonné à Redon. Le tribunal criminel de ce district ne tarda point à le condamner à mort. La sentence fut exécutée le 1er novembre 1793. En se rendant à la guillotine, dressée au haut de la place de Redon, à l'endroit où se trouve la fontaine actuelle, la victime chantait ce cantique du Père Monfort : Allons, mon âme, allons au bonheur véritable. Le même jour il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse de Redon [Note : Histoire abrégée de la ville et de l’abbaye de Redon, par un prêtre, ancien élève de Saint-Sauveur, dom Jansion, bénédictin de Solesme. Registre des sépultures de la commune de Redon pour 1789].

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Vicaires perpétuels de Brain.

1480. R. Alban Le Brun résigne entre les mains du pape.
1578-1591. Julien Nepveu, mort au mois d'octobre.
1591-1507. Maurice Martel, prêtre du diocèse, présenté par l'abbé de Redon, le 22 octobre 1591, pourvu, le 24, par le vicaire général de l’Évêque de Vannes, prit possession, le 8 novembre. Il débouta Jean Nepveu, sans doute parent du précédent vicaire et auquel le Nonce apostolique en France avait, le 13 décembre de la même année, conféré cette paroisse.
1608-1611. Maury Merlet.
1619. Jean Pavin.
1653-1676. Jean Mahieux.
1681-1692. R. Gervais de Cordé. Malade, il résigne, le 19 octobre 1692, entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 200 livres. Avant la fin de la même année, il devint recteur de Renac.
1692-1725. Damien Clerean, prêtre de Renac, pourvu en cour de Rome, le 19 octobre 1692, prit possession, le 21 juin 1693, mourut, le 5 septembre 1725, et, fut enterré, le lendemain, au cimetière de sa paroisse. Il avait eu à défendre son bénéfice contre Jean Le Doyen, que, débouté, devint plus tard recteur de Carentoir.
1726-1737. Sébastien Guihoux, prêtre du diocèse de Nantes, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'Évêque, le 24 février 1726, prit possession le 22 mars suivant et décéda en novembre 1737.
1738-1782. Julien-Hyacinthe Potiron, diacre du diocèse de Nantes, pourvu le 9 janvier 1738, par l'Évêque, sur la présentation de l'abbé de Saint-Sauveur, prit possession le 24 du même mois. Décédé, à l'âge de 68 ans, le 28 avril 1782, il fut enterré, le 30, dans le cimetière, auprès de l'escalier du calvaire.
1782-1784. Jean Marot, prêtre du diocèse et présenté par l'abbé, fut pourvu par l’Évêque, le 20 mai 1782, et prit possession le 24. Il mourut au bout de deux ans, mais on ne sait où, ni en quel mois.
1784-1788. Jean-Baptiste Guemené, prêtre du diocèse et depuis longtemps curé de cette paroisse, avait deja failli en devenir titulaire par la résignation de Potiron eu sa faveur. Par malheur pour lui, la procuration de ce Potiron ad resignandum in Curiâ Romanâ était du 26 avril, et ne put obtenir son effet avant la mort du résignant. Il ne perdit pas pour avoir attendu. Nommé curé d’office, à la mort de Marot, et présenté par l'abbé, il fut pourvu par l’Évêque, le 3 juin 1784, et prit possession le 8. N'ayant encore que 52 ans, il fut enlevé par la mart, le 12 juin 1788, et inhumé, le 13, dans le cimetière, auprès du calvaire.
1788-1792. Philippe Guemené, originaire de la paroisse et curé du précédent vicaire, fut aussi présenté par l'abbé de Redon et pourvu par l'Évêque de Vannes, le 23 juillet 1788. Il prit possession le 30 du même mois, Il ne quitta son troupeau que sur la fin de 1792. On ignore ce qu'il devint ensuite.

(Abbé Luco).

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